Agence QMI 09/01/2011 16h46
MONTREAL – La reconstruction d’Haïti ne progresse pas aussi rapidement que prévu parce que « l’argent n’est pas au rendez-vous » déplore le consul d'Haïti à Montréal.
Entre la collaboration variable des ONG et les problèmes électoraux, le gouvernement haïtien commence à peine à se rebâtir. « Beaucoup de promesses n’ont pas été tenues, a déclaré Pierre-Richard Casimir. L’argent n’est pas au rendez-vous. Les ONG doivent mieux collaborer avec le gouvernement haïtien et nous, de notre côté, devons redoubler d’efforts ».
En entrevue à l’Agence QMI, le consul d’Haïti à Montréal a évoqué la reconstruction du pays dévasté qui, « malgré des progrès notables, n’a toujours pas atteint sa vitesse de croisière. Par exemple, 16 ministères sur 17 ont été relogés, mais dans des installations temporaires. Il y a encore beaucoup de travail à faire », a prévenu Pierre-Richard Casimir.
On estime à plus d’un million le nombre de personnes qui se sont retrouvées à la rue à la suite du séisme du 12 janvier 2010. Jusqu’à maintenant, près de 350 000 personnes ont pu être relogées, estime-t-il.
Un nouveau projet de construction de logements, qui débutera symboliquement le 12 janvier, devrait pouvoir accueillir près de 30 000 personnes supplémentaires au cours de l’année 2011.
La création d’une nouvelle prison, financée par le Canada, va également bon train. Il en est autrement pour les écoles. « Tous les enfants scolarisés ont repris le chemin de l’école deux à trois mois après le séisme, mais ils étudient des conditions difficiles, là aussi à l’intérieur d’abris temporaires », indique M. Casimir.
Ce dernier estime que la reconstruction d’Haïti a « progressé », mais qu’il y a « un problème d’argent. Plus de la moitié des fonds promis par l’aide internationale n’ont toujours pas été encaissés », dénonce le consul.
Selon le bureau de l'envoyé spécial de l'ONU en Haïti, seulement 42 % des 2,1 milliards de dollars promis par les gouvernements en 2010 ont été donnés à la fin de l'année. D’après Oxfam, seulement 5 % des décombres ont été dégagés et à peine 15 % des logements temporaires prévus ont été construits depuis la catastrophe.
Dans son rapport, intitulé « De l’urgence au relèvement », l’organisme impute ce retard au fait que « de trop nombreux donateurs des pays riches (…) n’ont pas suffisamment travaillé de concert avec le gouvernement haïtien. Ceci a eu pour effet d’affaiblir très sérieusement la capacité du gouvernement à planifier et à tenir ses engagements » dans le cadre de la reconstruction du pays, peut-on lire dans le rapport.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/01/20110109-164651.html
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 10 janvier 2011
Haïti, un an après : beaucoup de promesses non tenues
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