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mercredi 4 septembre 2013

Port-Salut, des résistants prêts à protéger « Le Résistant »

Le Nouvelliste | Publi le :03 septembre 2013
Roberson Alphonse roberson_alphonse@yahoo.com
Port-Salut est une zone rouge pour les Casques bleus. Cette ville de la côte sud n'a plus de base militaire mais une statue,"Le Résistant", symbole d'une Haïti qui dit non à l'impunité, aux exactions de certains soldats de la paix. Cette statue que des chefs voudraient raser est protégée jour et nuit par des habitants de la ville.
1er septembre. C'est dimanche. Quelques coqs hystériques chantent le lever du jour. La ville, entre le vert des arbres et le bleu d'azur d'un ciel presque sans nuages, prend son temps avant de se réveiller. Des dévots, Bibles en main, sur le chemin de l'église, passent à côté de la « place de la Résistance », sans trop faire attention à deux gamins, heureux comme des demi-dieux. Des balançoires aux manèges, pieds nus, vêtements usagés, ces garnements s'amusent.
Doudou, le préposé au nettoyage, un bout de tissu en main, à une dizaine de pas de ces gosses, rend nickel la plaque au pied de la statue « Le Résistant », pas bien vue des gens du pouvoir. Cette oeuvre en fibre de verre et en fer du jeune sculpteur Josué Blanchard, ancien de l'ENARTS, montre un homme debout, point gauche vers le ciel, main droite tenant un mât planté dans un Casque bleu estampillé Minustah-Choléra posé sur des crânes. Sur ce qui ressemble à une montagne de cadavres, une chaîne est rompue. Impétueux, un coup de vent venant de la montagne se lève et les couleurs nationales flottent.
Cette place, inaugurée le 2 août, habite déjà des consciences plus que révoltées par les agissements des Casques bleus. Elles bouillonnent et sont prêtes à mourir s'il le faut pour faire échec au projet de briser la statue « Le Résistant ». « Quand il viendra, le bulldozer passera sur mon cadavre », jette Marckens Silvestre, 25 ans. Lunettes de soleil, ce déçu de Michel Martelly, assis à l'ombre du podium, écoute d'autres balancer leurs récriminations et leur mise en garde. Sur une échelle plus élevée, petit à petit, d'autres habitants de Port-Salut sont mis au courant de ce projet. Une pétition circule pour dénoncer la Minustah et le gouvernement qui exercent des pressions sur les autorités locales pour démolir la statue, confie Ernso Valentin, journaliste, animateur de l'émission « Louvri Je » sur radio Fraternité. Elle a déjà été signée par plus de 200 personnes, poursuit-il. « Ici, des Casques bleus ont commis des actes odieux », explique Ernso Valentin, visage de boxeur, regard de révolté.
Le viol sur Johnny Jean, filmé et posté sur Youtube par des Casques bleus, a scandalisé le monde mais on ne dit pas grand-chose de ces femmes mises enceintes par des Casques bleus uruguayens et abandonnées avec des enfants dans les bras, peste-t-il. Le cas le plus emblématique reste, souligne Ernso Valentin, celui d'une jeune fille de 17 ans. Sur la route, entre la place et l'endroit où se trouve ladite jeune fille, il souligne que celle-ci est aujourd'hui âgée de 19 ans. A l'extérieur de l'église Bethsaïda, à Dupin, Rosie(nom d'emprunt) raconte son histoire, avec son fils de deux ans dans les bras. « Julio était mon petit ami », explique-t-elle, pudiquement, sans acrimonie envers cet Uruguayen qui ne verra peut-être jamais cet enfant aux yeux de bronze. Sous les yeux de sa grande soeur et du journaliste, ses mots sont mesurés, sa déception évidente. « C'est comme ça , ils ont profité de la précarité socioéconomique de ces jeunes », indique Ernso Valentin, qui n'est pas le seul à dénoncer le projet de raser « Le Résistant ».
Le député de Port-Salut, Sinal Bertrand, l'affirme. Il dénonce et tance. Eric Jean-Baptiste, homme d'affaires, supporteur de Mirlande H. Manigat (RDNP), grand pourfendeur de la Minustah, qui a mis la main à la poche pour construire cette place, confirme, lui aussi, l'existence de ce projet visant à raser cette statue. Des membres du gouvernement et la Minustah sont derrière ce projet, affirme Eric Jean-Baptiste, ajoutant que cette statue fait désormais partie du patrimoine d'Haïti, un pays qui a toujours dit non à toutes les formes d'esclavage.
On dément en bloc « C'est faux. Tout ce que ces gens disent est faux », lance l'agent exécutif intérimaire (Maire A.I Ndlr) Pierre Clébert, joint au téléphone sur la route nationale numéro 2, entre Port-Salut et Port-au-Prince. Le chancelier Pierre-Richard Casimir affirme qu'il « n'est pas au courant de telles mesures concernant cette place ». Même son de cloche de la part de la Minustah. « La Minustah n'a fait aucune demande, quelle qu'elle soit concernant cette place et cette statue », selon Sophie Boutaud de Lacombe, porte-parole de la Minustah.
Des sources combinées laisseraient croire pourtant que le président Michel Joseph Martelly, qui aurait mal digéré le fait que cette place ait été construite par des « opposants », a passé des instructions pour que cette statue soit rasée. Lucien Jura, joint au téléphone, n'a pas voulu faire de déclaration sur le sujet. Entre-temps, la suspicion enfle à Port-Salut où des gens, jour et nuit, sont en mode résistance pour protéger la statue « Le Résistant ».
Roberson Alphonse roberson_alphonse@yahoo.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120752

La mairie souhaite récupérer les rues du centre-ville

Le Nouvelliste | Publié le :03 septembre 2013
Valéry Daudier
La nouvelle commission communale de Port-au-Prince interdit formellement aux garagistes et aux laveurs d'autos (car wash ambulants) d'utiliser les places publiques, les rues et les trottoirs pour garer, réparer ou laver les véhicules. Ces derniers ont jusqu'au 15 septembre pour se trouver d'autres espaces pour leurs activités.
Les conseils communaux de Port-au-Prince se suivent mais leurs priorités restent souvent les mêmes : mettre un peu d'ordre dans la ville ou s'occuper de l'assainissement qu'ils arrivent rarement à gérer. Nommée récemment par le président Michel Martelly, la nouvelle commission communale de Port-au-Prince n'échappe pas à la règle. Dirigé par Joseph Pierre-Richard Duplan, qui travaillait au palais national comme agent de sécurité du chef de l'Etat, le nouveau conseil se donne pour objectif de récupérer les rues du centre-ville, principalement celles occupées par des garagistes et des laveurs d'autos. Comme première décision, la mairie de Port-au-Prince avait déjà annoncé que des rues vont bientôt changer de sens.
« On se rend compte que le sens des rues n'est pas la cause majeure des embouteillages, a expliqué lundi au Nouvelliste Evens Jean-Baptiste, directeur de communication de la mairie de Port-au-Prince. Les garagistes, les véhicules mal garés, entre autres, en sont aussi la cause. » Vu que les rues ne répondent pas à leur vocation première, la commission communale met en garde leurs occupants anarchiques, notamment les garagistes et les laveurs d'autos.
« Un délai ne dépassant pas le 15 septembre 2013 leur est accordé pour déblayer la capitale, avertit la mairie dans une note. Passé cette date, les contrevenants seront déguerpis dans les formes et conditions édictées par la loi. »
Dans l'éventualité que les concernés ne soient pas (encore) avisés de cette mesure, les autorités communales annoncent une campagne médiatique dans les prochains jours. « On va parler aux gens pour qu'ils comprennent le bien-fondé de notre travail, a indiqué le directeur de communication de la mairie. On comprend que c'est dans la rue qu'ils gagnent leur vie, mais on doit aussi mettre un peu d'ordre. Tout est à refaire au bas de la ville.»
Les discours des précédents conseils communaux n'étaient pas différents, cependant les fruits n'ont pas toujours tenu la promesse des fleurs. Evens Jean-Baptiste le reconnaît. « Il n'y a pas eu beaucoup de résultats parce qu'il n'y avait pas de suivi dans les décisions des autorités, estime ce dernier.
Les rues de la ville doivent être déblayées et propres; nous nous donnons l'objectif de faire ce minimum. Nous sommes prêts à mener ce combat.
La route est longue et difficile. Mais, avec la compréhension de la population, on peut y arriver », a ajouté le directeur de communication de la mairie, qui rêve d'un centre-ville propre, pacifié et réanimé par des activités nocturnes. Entre le discours et l'action, le fossé est souvent grand... Valéry Daudier http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120748

Le commencement de la faim dans la commune de Belle-Anse

Le Nouvelliste | Publié le :03 septembre 2013
Claudy Bélizaire claudyb15@yahoo.fr
Le phénomène de mendicité prend de l'ampleur ces derniers jours dans la commune de Belle-Anse, département du Sud-Est . Des gens de tout âge s'installent dans des zones stratégiques de cette commune ou se promènent dans les rues pour demander l'aumône afin de résister à la faim à laquelle la population fait face.
L'agent exécutif intérimaire de la commune de Belle-Anse, Rony Rabel, lance un cri d'alarme auprès des autorités de l'administration Martelly -Lamothe en vue d'une intervention urgente dans la région afin de voler au secours de la population qui traverse une misère noire.
Selon Rony Rabel, la commune de Belle-Anse fait partie de l'une des zones les plus vulnérables du département du Sud-Est, surtout après le passage des derniers cyclones, particulièrement le cyclone Sandy qui a ravagé toutes les plantations des habitants de cette commune, ce qui a mis à genoux la population économiquement, alors qu'elle vit essentiellement de l'agriculture et de la pêche.
M. Rabel dit être dépassé par cette situation de faim à laquelle la population est confrontée depuis plusieurs mois, précisant que la mairie de Belle-Anse n'a pas les moyens nécessaires pour satisfaire aux désidératas des citoyens.
« Chaque jour c'est le défilé dans les locaux de la mairie, où les gens viennent dans l'espoir de trouver quelque chose à manger afin d'apaiser leur faim, ce qui nous a toujours mis dans nos petits souliers à la mairie et parfois nous sommes obligés de ne pas nous présenter à nos bureaux une façon de fuir la population nécessiteuse», a déclaré Rony Rabel.
Toutefois, il dit être confiant que le président Michel Joseph Martelly est animé de bonne foi et va se pencher rapidement sur ce problème. De son côté Lissage Généus, le Casec de Baie d'Orange, première section communale de Belle-Anse, réagissant sur la faim qui frappe actuellement cette commune, notamment la section Baie d'Orange, dit croire que la dégradation de l'environnement qui se fait dans cette région est l'un de facteurs de ce phénomène.
Le leader de la section Baie d'Orange a révélé que de jour en jour sa section ne cesse de connaître un exode rural très poussé, où les habitants quittent leur zone le plus souvent pour se réfugier en ville à la recherche d'un mieux-être.
M. Lissage Généus a indiqué que beaucoup de jeunes et même des adolescents abandonnent leur famille respective pour se rendre en République dominicaine espérant que leurs conditions de vie se changeront. Laissant derrière leurs études.
Le Casec Lissage Généus, a déclaré que Baie d'Orange, première section communale de Belle-Anse, est une zone livrée à elle-même, dépourvue de presque toutes les infrastructures élémentaires. Tout en reconnaissant qu'un grand effort est fait par le gouvernement en place sur le plan de l'éducation.
Le Casec de Baie d'Orange dit être inquiet pour ne pas enregistrer des pertes en vies humaines dans les jours avenir, demandant aux dirigeants du pays d'agir dans un délai très bref afin de remédier à cette situation.
Claudy Bélizaire claudyb15@yahoo.fr
La commune de Belle-Anse est composée de la ville de Belle-Anse, du quartier de Mapou, et des 6 sections communales : Baie d'Orange, Mabriole, Calumette, Corail Lamothe, Bel-Air, Pichon et Mapou (dont le quartier « Mapou »). http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120772

Le projet « Mer Sud » voit le jour

Le Nouvelliste | Publi le :03 septembre 2013
Joubert Rochefort rochefelle2013@gmail.com
Le ministère de l'Environnement a lancé jeudi 29 août 2013 le projet « Mer Sud » au fort des Oliviers dans la ville de Saint-Louis-du-Sud. Ce projet rend effectif l'arrêté du 7 août 2013 déclarant huit aires marines et côtières protégées dans le département du Sud.
Avec une superficie de 28 000 km2, l'île d'Haïti dispose d'un linéaire côtier de 1 535 km et d'une plate-forme insulaire de plus de 5 000 km2. En raison de la petite taille des îles voisines, le milieu côtier marin représente un atout majeur pour la croissance économique du pays. Les écosystèmes côtiers jouent également un rôle crucial dans la production et le maintien des pêcheries et d'autres sources biologiques de premier ordre pour la population haïtienne.
Les îles adjacentes aussi. Cependant, ces caractéristiques, qui devraient conférer au pays une position dominante, sont inexploitées.
Les espaces littoraux et marins haïtiens sont particulièrement dégradés. Une situation à laquelle les autorités entendent remédier.
« Nous voulons conserver la biodiversité marine, développer le tourisme comme une importante activité génératrice de revenus et créatrice d'emplois et organiser la filière pêche pour la rendre à la fois plus rentable et moins prédatrice de ressources », déclare le ministre de l'Environnement Jean François Thomas. Dans la foulée, le titulaire du ministère de l'Environnement se dit conscient que cette situation de forte dégradation s'explique en raison de la situation socio-économique du pays.
Malgré tout, Jean François Thomas se dit déterminé à refaire l'image de la côte sud. Dans ces propos, il indique que le complexe marin et côtier de la ville de Saint-Louis-du-Sud est constitué de systèmes naturels dont il faut assurer la protection à long terme. « Il faut maintenir la diversité biologique », encourage le ministre. Financé par le gouvernement norvégien, le projet « Mer Sud » vise à préserver l'environnement marin et à accompagner les pêcheurs de la ville de Saint-Louis-du-Sud en leur inculquant les meilleures pratiques de pêche pour ne pas décimer la biologie marine.
De surcroît, ce projet rend effectif l'arrêté du 7 août 2013 déclarant huit aires marines et côtières protégées dans le département du Sud, dénommées « Aires protégées de ressources naturelles gérées de Port-Salut/Aquin».
Pour la secrétaire exécutive du Comité interministériel d'aménagement du territoire (CIAT), Michèle Oriol, c'est une vraie innovation. Elle croit que la création de cet espace est un premier pas vers l'avenir. Toutefois, elle invite les différents partenaires internationaux et l'Etat haïtien à ne pas sous-estimer les efforts dont ils auront à faire montre dans les prochains mois et dans les prochaines années pour faire de ce projet une réalité.
« Pour réhabiliter l'environnement marin, il faut édicter les nouvelles règles du jeu en établissant un plan de gestion et en expliquant à la population l'importance d'un tel projet, puis en faire une opportunité économique », déclare Michèle Oriol.
Le secrétaire d'Etat à l'Agriculture Fresner Dorcin est aussi confiant quant aux opportunités que peuvent offrir la côte sud. Selon lui, elle regorge de possibilités. Les mangues, les cocotiers et beaucoup d'autres arbres fruitiers, dit-il, sont en abondance. En outre, il croit que le lancement de ce projet est une grande opportunité pour la côte sud du pays.
« La côte sud est en passe de devenir une grande destination touristique. Cela permettra de créer des chaînes d'hôtels et de générer des emplois. Nous devons travailler à son plein épanouissement», recommande-t-il.
Toutefois, il reste beaucoup à faire au gouvernement et aux partenaires internationaux pour réaliser ce projet car, l'aquaculture contrôlée n'existe plus dans les côtes et les récifs coralliens sont utilisés dans la construction des maisons.
Joubert Rochefort rochefelle2013@gmail.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120794

Le Chili en soutien à la politique du logement en Haïti

Le Nouvelliste | Publi le :03 septembre 2013
Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com
Le ministre chilien du Logement, Rodrigo Pérez, en visite en Haïti, mardi, a signé un protocole d'accord avec le ministre des Affaires étrangères, Pierre Richard Casimir. Cet accord, porté sur la coopération entre les deux pays dans le domaine du logement, vise la mise en oeuvre d'un programme pilote nommé Sites et services.
Le ministre Rodrigo Pérez est arrivé en Haïti ce mardi pour une visite de quelques heures. Au cours de son passage dans le pays, M. Perez s'est entretenu avec le ministre haïtien des Affaires étrangères, Pierre Richard Casimir, avant de signer un protocole d'accord entre Haïti et le Chili.
Par ce protocole d'accord, le Chili s'engage à soutenir la politique de logement du gouvernement à travers le programme Sites et services, mis en oeuvre par l'Unité de construction de logement et de bâtiments publics (UCLBP).
Le programme Sites et services a pour objectif de mettre à la disposition des familles dépourvues des parcelles aménagées et assainies, avec des infrastructures de base à leur disposition. 5.3 millions de dollars, c'est le montant nécessaire à l'exécution de ce programme pilote.
L'Etat chilien contribue à hauteur de 2 millions de dollars et le gouvernement haïtien ajoutera les 3.2 millions de dollars. Dans ses propos, le ministre des Affaires étrangères a mis l'accent sur le progrès constaté dans les relations entre les deux pays. Pour le chancelier haïtien, la signature de cet accord est l'expression du renforcement de la coopération entre Haïti et le Chili.
Dans un communiqué publié à la suite de ce nouvel accord, l'Unité de construction de logements et de bâtiments publics affirme que « cet accord de coopération traduit la volonté des deux pays d'établir un partenariat à long terme, notamment dans le secteur du logement sévèrement touché par le tremblement de terre du 12 janvier 2010.»
C'est le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui va assurer la gestion des fonds accordés pour la mise en oeuvre du programme. Pour cela, un accord tripartite a été signé entre l'UCLBP, le Chili et le PNUD, en tant qu'agence fiduciaire et d'assistance technique.
« C'est un honneur pour nous de pouvoir apporter notre grain de sable à cet édifice, de pouvoir continuer à travailler avec Haïti surtout dans le cadre de ce programme. Nous espérons que ce programme contribuera à offrir un appui à ces 500 familles haïtiennes qui en bénéficieront. » C'est ce qu'a indiqué le ministre chilien qui a évoqué tout l'intérêt du Chili participer à ce programme visant à aider des personnes nécessiteuses.
Cet accord signé avec le gouvernement haïtien est géré par l'Agence chilienne de coopération internationale, qui a dirigé la reconstruction de l'Ecole nationale de la République du Chili.
Le Chili vient de financer aussi la construction de deux centres pour enfants dans la commune d'Aquin. Après avoir quitté Haïti, le ministre Rodrigo Pérez doit se rendre dans la capitale américaine où il prendra part à plusieurs rencontres au sujet de la reconstruction du Chili qui, quelques jours après Haïti, a été frappé par un puissant tremblement de terre au début de l'année 2010.
Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120790

Analyse de la loi électorale...La commission accouchera de deux rapports

Le Nouvelliste | Publié le :03 septembre 2013
Danio Darius
Alors que le président de la commission chargée d'analyser le projet de loi électorale annonce le dépôt incessamment du rapport de son travail, des députés du bloc minoritaire membres de ladite commission annoncent leur propre rapport. Les commissaires n'arrivent pas à s'entendre sur les articles 3.1 et 245 de la loi électorale soumise par l'exécutif la semaine dernière.
Dans la nuit du lundi à mardi, les commissaires ont travaillé dans l' « harmonie et la sérénité » jusqu'à trois heures du matin en vue de finaliser le rapport, a informé Kenston Jean Baptiste sur les ondes de Radio Magik 9, mardi. Nous sommes en train de travailler sur la forme, a-t-il indiqué, avant d'en annoncer le dépôt dans les prochaines heures.
Président de la commission formée de représentants des différents blocs à la Chambre basse, le député du PSP (Parlementaires pour la stabilité et le progrès se dit convaincu que le document sera signé par tous les 13 membres. Un point de vue que ne partage pourtant pas son collègue du bloc des Parlementaires pour le renforcement des Institutionnel (PRI), Jean Danton Léger, également membre de la commission.
La réunion du lundi soir a été programmée dans le but de sauver ce qui pouvait être sauvé, a déclaré le député de Léogâne, avant de faire remarquer que les participants en sont sortis pourtant dos à dos. « Nous n'avons pas pu trouver une entente concernant l'article 3. 1 modifiant la proposition du Collège transitoire du Conseil électoral permanent (CTCEP) de remplacer la direction générale par une direction exécutive et l'article 245 fixant l'expiration du mandat des sénateurs élus en 2009 en janvier 2014 ».
Les députés du bloc majoritaire de la commission ont rejeté la proposition de leurs collègues d'amender ces deux articles, soutient Jean Danton Léger, méfiant par rapport à l'entêtement du président de la République de vouloir maintenir le poste de direction générale au lieu d'une direction exécutive tel que proposée par la CTCEP. « La durée des mandats des élus en fonction est consacrée par la Constitution amendée de 1987 à l'article 92.2 pour les députés, 95 pour les sénateurs et 134.2 pour le président », ont reformulé les députés du bloc minoritaire à propos de l'article 245.
Le bloc minoritaire présentera son propre rapport Ils sont en train de préparer leur rapport à soumettre à l'assemblée, nous aussi, nous sommes en train de préparer le nôtre, a averti Jean Danton Léger.
A cause des modifications apportées à la loi électorale, le groupe minoritaire avait proposé de déclarer le texte irrecevable, a poursuivi Jean Danton Léger, s'appuyant sur l'article 191.1 de la Constitution de 1987 selon lequel « le Conseil élabore le projet de loi et le soumet à l'exécutif pour les suites nécessaires ».
Lundi, les députés du bloc minoritaire de la commission se sont entretenus avec plusieurs responsables d'organisations de la société civile et de défense des droits de l'homme. Nous leur avons soumis un document dans lequel nous avons fait des recommandations concernant plus d'une vingtaine d'articles, a expliqué Edouard Paultre tout en déplorant le fait qu'ils n'ont pas pu rencontrer les autres membres de la commission.
«Ils ne sont pas prêts à entendre des personnalités de la société civile qui, depuis 2000, participent à l'observation des élections, a critiqué M. Paultre. Cela prouve qu'ils ont déjà formé leur opinion sur la qualité des élections à réaliser dans le pays, a-t-il poursuivi».
Edouard Paultre n'a nul doute que le rapport de la commission reflétera l'objectif de l'exécutif qui veut avoir son emprise sur le processus électoral. M. Paultre critique ces parlementaires qui, selon lui, ne seraient pas à la hauteur de leur tâche et seraient même disposés à sacrifier leur fonction au profit de l'exécutif qui leur donne des diktats.
Des déclarations qui n'ont pas plu au député de Gros-Morne, Fritz Chéry. « Nous ne sommes pas dupes. Chacun essaie de se positionner et défend ses intérêts. Si les parlementaires du bloc des Parlementaires pour la stabilité et le progrès (PSP) sont domestiqués par l'exécutif, les députés du bloc minoritaire le sont aussi par des organisations de la société civile et d'autres membres du CTCEP », a fait savoir le député en colère, avant de lancer « tout le monde connaît tout le monde » comme pour mettre en doute la crédibilité d'Edouard Paultre et d'autres acteurs de la société civile. Danio Darius
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120793

11e Conseil des ministres de PetroCaribe : Haïti est prête !

Coopération Sud-Sud
Le Nouvelliste | Publié le :03 septembre 2013
Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com
Du 6 au 7 septembre, Haïti accueille le 11e Conseil des ministres de PetroCaribe. Une occasion énorme pour le pays de prouver à nouveau ses capacités. Tout est O.K. a assuré le ministre des Affaires étrangères. Haïti va présenter, entre autres, l'igname et le sirop de canne à sucre comme produits d'exportation dans le cadre du programme nourriture contre produits pétroliers...
La zone économique PetroCaribe. Haïti, pays hôte du 11e Conseil des ministres. Des représentants de 21 pays et une centaine de délégués séjourneront pendant deux jours à Port-au-Prince. Pour la troisième fois consécutive pour cette année 2013, le pays va recevoir des VIP de toute la région. Tout va se dérouler à Pétion-Ville et l'hôtel Royal Oasis qui sera le siège du sommet.
« Tout est fin prêt pour accueillir le sommet et les préparatifs vont bon train, a assuré le ministre haïtien des Affaires étrangères. Tous les agendas ont été déjà établis. La délégation du Venezuela qui s'occupe du secrétariat technique de l'événement est déjà dans le pays, a fait savoir au Nouvelliste Pierre-Richard Casimir, soulignant que le pays a beaucoup à gagner de ce Conseil des ministres. » « Une fois de plus, nous allons prouver notre capacité à accueillir de grands événements comme on l'avait déjà fait pour la Caricom et l'AEC, a indiqué le chancelier. Ce sommet est le troisième grand événement que nous allons accueillir pour l'année. Cela prouve qu'on nous fait confiance.
C'est le retour d'Haïti sur la scène internationale et régionale.» Pour s'assurer que tout se déroulera très bien et que rien n'est laissé au hasard, a ajouté M. Casimir, des rencontres de travail ont été réalisées avec les ministres du Tourisme, de la Santé publique, de la Culture, des responsables de la police nationale, entre autres. «Tous les aspects logistiques sont pris en compte pour le confort des visiteurs», a garanti le chancelier.
Les ministres de 21 pays de la région feront le suivi sur les cinq thèmes déjà abordés au Nicaragua lors du 10e Conseil. Le transport et la communication, la chaîne de production, le tourisme, l'aspect social et culturel, le commerce et l'intégration entre les pays de la zone. Les réflexions sur la construction de la zone économique PétroCaribe vont se poursuivre. Ce 11e Conseil des ministres est le prolongement de la réunion (10e Conseil) qui s'est tenue à Managua le 28 juin dernier.
Haïti assure le leadership du groupe qui travaille sur l'aspect social et culturel de la coopération.
Selon la ministre chargée des Droits humains et de la Lutte contre la pauvreté extrême qui avait proposé et fait accepter ces deux volets, la zone économique PetroCaribe ne se base pas sur l'exploitation, mais au contraire les pays membres se complètent et partagent leurs expériences. « C'est un rapport de solidarité et de fraternité qui se développe, a dit au Nouvelliste Rose Anne Auguste. On se rappelle que le Venezuela et Haïti ont des rapports d'amour et d'amitié depuis longtemps.
Pétion avait supporté Bolivar dans sa lutte de libération... » Le ministère de l'Agriculture a déjà identifié les produits qui seront proposés au Venezuela dans le cadre de l'échange nourriture contre les produits pétroliers dans le but de payer la dette de PetroCaribe, a souligné le ministre Casimir. Le ministre des Affaires étrangères a cité, à titre d'exemple, l'igname et le sirop de la canne à sucre, entre autres.
Le ministère de l'Agriculture présentera une foire artisanale au cours de laquelle les différents produits destinés à l'exportation seront présentés. En ce sens, un document en français, en anglais et en espagnol sera distribué aux différents participants de ce 11e Conseil des ministres de PetroCaribe.
Madame Auguste a souligné que la foire artisanale réunira sept artisans dans différents domaines. La délégation du Venezuela se fera accompagner d'un groupe musical, a-t-elle annoncé. La peinture haïtienne et la gastronomie seront également à l'honneur. La zone économique PetroCaribe, a souligné le chancelier, ne se résume pas uniquement dans l'échange de la nourriture contre le pétrole du Venezuela. Elle prend en compte également le commerce et les relations culturelles entre les pays membres. A l'intention des invités, le gouvernement organisera un cocktail de bienvenue et un gala au cours desquels la culture et la gastronomie du pays seront en valeur. Des groupes de troubadour et des artistes haïtiens assureront le volet musical de l'événement et les produits artisanaux du pays seront exposés. C'est le président de la République, Michel Martelly, qui prononcera les mots de bienvenue aux visiteurs.
Pour sa part, le Premier ministre Laurent Lamothe, animera les séances de travail. Le ministre Casimir a invité la population à accompagner le gouvernement comme elle l'avait déjà fait lors des événements précédents. Encore une fois, a-t-il dit, une autre image du pays sera projetée vers l'extérieur. http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120785

Chambre basse... Report sine die de la séance d'interpellation de Laurent Lamothe

Le Nouvelliste | Publié le :03 septembre 2013
Yvince Hilaire
La conférence des présidents n'a pas encore analysé la faisabilité de la motion d'interpellation de Laurent Salvador Lamothe déposée au bureau de la Chambre basse par un groupe de sept députés vendredi dernier. Les députés interpellateurs doivent attendre la tenue d'une conférence des présidents à l'extraordinaire ce mercredi pour décider de la suite à donner à leur demande. Le président de la Chambre basse croit cependant que le vote de la loi électorale devrait être la priorité de l'heure pour les députés qui partiront en vacances lundi prochain.
La séance d'interpellation de Laurent Salvador Lamothe comme ministre de la Planification et de la Coopération externe prévue ce mercredi à la Chambre des députés n'aura pas lieu. Le président du bureau de la Chambre basse, Jean-Tholbert Alexis, déplore le fait que les sept députés interpellateurs aient fait une fuite en avant en annonçant la date de la séance d'interpellation du titulaire du ministère de la Planinification portant également la casquette de chef du gouvernement.
« L'article 225 des Règlements intérieurs de la Chambre basse a rappelé Jean- Tholbert Alexis, dit clairement que c'est la conférence des présidents qui doit fixer la date pour une séance spéciale consacrée à la discussion d'une ou de plusieurs motions d'interpellation d'un ministre ou d'un gouvernement.» Selon le parlementaire, les députés signataires de la motion d'interpellation n'auraient pas dû faire mention d'une quelconque date dans leur correspondance déposée au bureau qu'il préside. « Ce n'est pas grave que les députés aient fixé une date, mais cela n'est pas dans leurs prérogatives », a-t-il précisé d'un ton catégorique. Ce, pour dire que les députés interpellateurs doivent attendre encore avant d'interroger le responsable du MPCE sur le décaissement des fonds communaux et sur la gestion des fonds d'urgence post-Sandy. De toute façon, a-t-il poursuivi, nous allons organiser une conférence des présidents à l'extraordinaire ce mercredi pour trouver un consensus sur une date pour la séance. L'élu de Croix-des-Bouquets/ Thomazeau a par ailleurs estimé que les députés devraient de préférence se préoccuper de l'urgence du moment.
« Le président de la République nous a demandé le bénéfice de l'urgence pour le vote de la loi électorale. Nous le lui avons accordé. C'est cela qui devrait être notre priorité pour l'instant », a dit le numéro un de la Chambre basse, qui dit attendre avec impatience le rapport de la commission chargée d'analyser le projet de loi électorale. Jean-Tholbert Alexis en a profité pour présenter, au nom de l'assemblée qu'il dirige, les condoléances de la Chambre des députés à la famille de l'ex-député Ernst Pedro Casséus, un ancien président mythique de cette institution. « J'annonce officiellement que Ernst Pedro Casséus aura des funérailles nationales lundi prochain à 6h du matin à la salle de séance de ladite chambre... » Yvince Hilaire
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120781