Google

mardi 30 août 2011

Martelly renforce et diversifie son équipe

Haïti: Le président Michel Martelly a procédé à des recrutements de choix pour renforcer et diversifier la représentativité au sein de son cabinet, a appris Le Nouvelliste. « Oui, de nouvelles têtes ont été appelées dans le cercle des conseillers du président de la République, Michel Joseph Martelly, particulièrement dans les domaines de la communication et de l'assistance technique au niveau politique et organisationnelle », selon une déclaration faite au journal par le chef de cabinet du président, Thierry Mayard Paul, qui n'a pas voulu citer de noms.
Cependant, Le Nouvelliste a su ce lundi de sources combinées que Mario Dupuis, Dischler Marcelin et Lucien Jurat ont rejoint l'équipe présidentielle.
« J'ai pris mes fonctions ce lundi. J'ai rejoint l'équipe du président Martelly au niveau de la communication », a déclaré Mario Dupuis joint au téléphone lundi soir.
L'ancien secrétaire d'Etat à la Communication sous le deuxième mandat de Jean Bertrand Aristide retourne sur des terres qu'il connaît bien.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, ce lundi, sur les ondes de Scoop FM, Guy Philippe, ancien patron de la rébellion contre Jean Bertrand Aristide, a, pour la première fois, confirmé des faits que le secrétaire d'Etat à la Communication avait dénoncés entre 2001 et 2004.
Parmi les révélations de l'ancien commissaire Philippe, l'attaque par ses hommes du palais national le 17 décembre 2001 et d'autres faits d'armes que la presse, à l'époque, avait assimilé à des montages du pouvoir lavalassien.
Autre recrue de luxe, l'animateur de « Débats publics » une émission très prisée sur la chaîne 11, Dischler Marcelin, a, lui aussi, intégré l'écurie présidentielle.
« Je fais partie de l'équipe pour participer à son renforcement », a indiqué au journal M. Marcelin.
Dans le cas de Lucien Jurat, présentateur vedette, jusqu'à date de Signal FM, c'est Scoop FM qui a donné la nouvelle. Le journaliste devait être dans les prochaines heures désigné au poste de porte-parole du président Michel Martelly.
Grand connaisseur du monde de la presse, cet avocat et journaliste courtois, élégant et méthodique, ancien présentateur de Info 5 sur Télémax, a toutes les qualités pour remplir avec tact sa nouvelle fonction.
« C'est en cours, il ne reste qu'un détail administratif pour que la nomination de Jurat soit effective », a révélé au Nouvelliste une source proche de la présidence.
Si nombreux sont ceux qui se réjouissent que la présidence se dote d'un porte-parole pour diminuer les relations directes entre le président Martelly et ses divers interlocuteurs, le départ de Jurat aurait provoqué des remous à Signal FM.
D'autres recrutements seraient en cours pour diversifier le cabinet et consolider la liste des conseillers du président après une série de critiques unanimes qui reprochent au chef de l'Etat de ne s'entourer que de ses amis les plus proches et de rester imperméable aux conseils qui sont contraires à la pensée unique qui a valeur d'évangile dans son entourage.
Interrogé sur les rumeurs qui l'annoncent sélectionner par Martelly, Evens Paul a précisé pour le Nouvelliste que" ce n'est pas le cas jusqu'à maintenant. J'ai parlé au président Martelly sur d'autres sujets, mais il ne m'a pas demande d'être son conseiller."
En outre, le leader de l'Alternative a fait savoir que si ce poste lui est proposé, il aura des conditions avant de l'accepter. " Je le ferai pendant un temps limité", a-t-il dit, soulignant aussi que sa motivation première pour un tel poste ne serait pas liée à l'argent.
Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com

RETRO-INFO: MARIO DUPUY, ARISTIDE, AMIOT METAYER

Haïti : le scandale de trop ?

P-au-P., 25 sept. 03 [AlterPresse] --- Voici le transcrit d’un témoignage de Jules André, membre de « l’armée cannibale », diffusé le 24 septembre en cours par la station privée Radio Caraibes à Port-au-Prince, deux jours après l’annonce du meurtre de Amiot Métayer, chef de « l’armée cannibale » et fervent partisan du président Jean Bertrand Aristide. Traduit du Créole :
« Moi j’étais au courant. J’étais là lorsque Odonel Paul est venu chez Amiot Métayer (21 septembre), sur le balcon, et a dit à Amiot Métayer qu’il (Odonel Paul) était de passage sortant de Port-au-Prince et se rendant au Cap-Haitien, que sa voiture avait heurté un pieu, qu’elle était en réparation et c’est pourquoi il est venu en taxi voir Amiot Métayer.
A partir de là , ils échangeaient entre eux. Il (Odonel Paul) reprochait à Amiot Métayer de ne lui avoir pas fait bénéficier du poste de Délégué Départemental. Il a dit à Amiot Métayer que beaucoup de ceux qui font semblant de lutter à ses cotés ne sont pas véritablement ses amis. C’est-à -dire qu’il (Odonel Paul) a apporté une preuve de ses convictions.
Vers midi et demi, il est parti avec Amiot Métayer dans la voiture de ce dernier. Vers une heure (PM) ils sont sortis à nouveau. Je n’ai pas su ou ils étaient allés.
Il a repris la même discussion avec Amiot Métayer. Au cours de la même journée, vers 5 heures (PM), Odonel Paul est parti à nouveau avec Amiot Métayer et un autre proche de celui-ci nommé Ti Milice. A la grand’rue des Gonaives, Ti Milice est revenu, lui qui nous a informé que Odonel l’a fait descendre de la voiture en disant qu’il (Odonel Paul) allait régler quelque chose avec Amiot.
Vers 7 heures et demi (du soir) Amiot Métayer est revenu seul et a déclaré : messieurs je suis en train de régler quelque chose avec Odonel et je suis venu me changer. Il portait des Batas (sandales) et les a changées pour des chaussures tennis. Il a gardé son pantalon court et une chemisette. Il a seulement fait des changements au niveau de ce qu’il portait aux pieds (Â…).
Depuis lors, la nouvelle qu’on a reçue est celle de l’assassinat de Amiot Métayer.
Nous avons mené une enquête dimanche matin (22 septembre) - étant donné que nous savons que Amiot Métayer n’a pas l’habitude de passer la nuit dehors, de passer tout ce temps dehors. Un de mes amis nommé Dieujuste Janvier (?), qui est proche de Amiot Métayer, m’a rencontré et m’a dit qu’il allait s’informer auprès d’un de ses propres amis travaillant au palais national. Il m’a dit qu’il allait appeler (téléphoner) son ami pour savoir si Odonel est à Port-au-Prince.
Cet ami, Dieujuste, a appelé la camarade du palais national et lui a demandé : as-tu entrevu Odonel ? Il (Dieujuste) investiguait sans que la personne ne se rende compte. Au même moment, la dame a répondu : Odonel était tout à l’heure avec moi au palais national. Ceci s’est passé dimanche matin. Odonel était au palais national.
Je reviens sur ces faits, parce que Mario Dupuy (Secrétaire d’Etat à la Communication) a dit que Odonel n’est pas rentré au palais national depuis le départ du président (René) Préval. Cela nous a fait mal d’entendre Mario Dupuy mentir ainsi. Je traite Mario Dupuy de menteur.
Odonel a passé toute la journée de lundi au palais national, suite à l’assassinat de Amiot Métayer. Nous sommes clairs sur cette information : Odonel a passé sa journée au palais national de 10 heures (AM) à 3 heures de l’après-midi, quand il est sorti (du palais). Laissant le palais national, il est monté dans une Isuzu Trooper (de couleur) crème a barre blanche.
Quand il (Odonel Paul) était aux Gonaives, cette Isuzu Trooper portait une ancienne plaque d’immatriculation. Lorsqu’il est arrivé à Port-au-Prince il a mis une plaque officielle (sur le véhicule).
Actuellement (24 septembre), Odonel circule à Port-au-Prince dans cette Isuzu Trooper avec une plaque officielle.
Moi je suis étonné également lorsque Dismy César (membre du cabinet particulier du Chef de l’Etat) accuse les ennemis du pouvoir, en disant que ce sont eux qui ont assassiné Amiot Métayer. Nous disons que c’est faux. Nous dénonçons ce mensonge. Donc, Amiot Métayer a été assassiné par le pouvoir.
Nous disons à Mario Dupuy que nous le considérons comme une cassette de Aristide. Aristide lui prépare la cassette qu’il (Mario Dupuy) fait tourner. Nous le comprenons. Cela fait longtemps que nous ne pouvions prouver à Mario Dupuy qu’il est une cassette du pouvoir. Aujourd’hui nous sommes victimes et nous disons qu’il est une cassette. Il est un bébé programmé. Il répète ce que Aristide lui a demandé de déclarer.
Nous, nous n’allons pas nous laisser dévier par Mario Dupuy et Dismy César. Ce sont les messieurs qui ont fait couler notre sang.
Seulement, nous disons à Mario Dupuy, si Aristide a tué Jean Dominique (directeur de Radio Haïti Inter, tué en avril 2000) - nous savons que c’est cette dénonciation qui a causé la mort de Amiot MétayerÂ… C’est parce que Amiot Métayer avait appelé à la mobilisation en haut et en bas le 17 décembre (2001) qu’il est mortÂ… Amiot Métayer est mort aussi parce que c’est un point fort de la résolution 822 (de l’Organisation des Etats Américains - OEA) que Aristide croit qu’il va résoudre.
Aristide a tué Amiot Métayer pour pouvoir réaliser des élections. Eh bien, nous, nous nous mettons en croix. Nous disons : pas d’élections. Nous disons : départ de Aristide.
Nous considérons la mort de Amiot Métayer comme un point fort pour le départ de Aristide, de la même manière que notre sang avait coulé en 1994 pour réaliser le retour de Aristide. Telle est notre position aujourd’hui ».
Fin du transcrit. [gp apr 25/09/2003 15:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article740

Haïti-Rép. Dominicaine : Première audition d’un ressortissant dominicain, agresseur présumé d’un compatriote haïtien le 26 août

Funérailles, le 30 août 2011, du compatriote assassiné Espérance Bell P-au-P, 29 août 2011 [AlterPresse] --- Le nommé Bafilio Ramile Cabrale, un ressortissant dominicain, agresseur présumé de l’acte criminel qui a coûté la vie au ressortissant haïtien Espérance Bell le vendredi 26 août 2011, sera entendu le 20 septembre 2011, dans une deuxième audition, par la justice de la République Dominicaine, apprend l’agence en ligne AlterPresse.



Agent de sécurité dans un dépôt de provisions alimentaires à Alto Viejo (territoire dominicain, non loin de la localité haitienne de Bòk Banik, dans la commune de Thomassique / Nord-Est / sur la frontière commune entre les 2 pays), Cabrale a été cité à comparaître ce lundi 29 août 2011 pour répondre des faits d’assassinat par balle sur la personne d’Espérance Bell (alias Pepe) dans la matinée du 26 août (aux environs de 7:00 am locales, soit 12:00 gmt).



2 témoins haïtiens, dont Nadine Bell, 16 ans, qui ont assisté à l’acte d’assassinat, ont été également auditionnés, ce 29 août, par la justice dominicaine dans le cadre de l’information préliminaire sur l’affaire.



Âgé de 50 ans, Bell, qui était un commerçant haïtien, a été atteint d’une balle au cœur, tirée vraisemblablement d’une arme de calibre 12, laquelle se trouvait en possession de Bafilio Ramile Cabrale, suivant les témoignages recueillis sur place par le correspondant d’AlterPresse.



Le défunt s’apprêtait à retirer d’un dépôt 400 sacs de farine qu’il avait achetés, le jeudi 25 août 2011, au marché de Banica (en République Dominicaine).



“Aux dires de Nadine Bell, 16 ans, fille du défunt qui était avec lui au moment de son assassinat, il n’y a pas eu de prise de bec entre son père et son assassin. Ce dernier a seulement menacé de tuer son papa, et comme de fait, il est passé de la parole aux actes.



Suite à l’incident, les militaires dominicains ont monté la garde en tirant en l’air pour dissuader les Haïtiens qui voulaient traverser la frontière de le faire”, souligne le site du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) relatant l’acte d’agression du 26 août.



Bafilio Ramile Cabrale, qui tentait de prendre la fuite après le forfait, a été rattrapé par les autorités dominicaines, fait savoir un des membres du conseil d’administration de la section communale de la zone (Casec), Loquipe Jean



Les funérailles du défunt haïtien Espérance Bell seront chantées le mardi 30 août 2011 à Bòk Banik, selon les informations obtenues par AlterPresse.



Le procès-verbal de constat de son décès a été dressé par un juge de paix dominicain.



Bòk Banik se trouve à environ 3 km de Alto Viejo.



ll n’existe aucune présence policière haïtienne dans cette zone de hautes activités commerciales. Le poste de police haïtien le plus proche se trouve au bourg de Thomassique, soit à environ 14 km.



La semaine dernière, des soldats dominicains, ayant pénétré sur le territoire haïtien, auraient procédé à l’arrestation de plusieurs haïtiens, qu’ils accusent d’avoir dérobé du bétail en territoire dominicain.



L’assassinat du commerçant haïtien Espérance Bell n’a pas provoqué de grands remous au sein de la population de Thomassique. Livrée à elle-même, cette population doit compter sur les structures de la République Dominicaine pour s’offrir plusieurs services de base, à l’image des soins médicaux.



Les actes de violence, à l’encontre de ressortissants haïtiens en territoire dominicain, sont régulièrement enregistrés, voire quasi quotidiennement, durant ces dernières années, avec un profil bas généralement observé par les autorités haïtiennes.



Le 12 juillet 2011, une jeune haïtienne Rooldine Lindor, née le 14 mai 1991 et aînée d’une famille de 4 enfants – qui étudiait les sciences informatiques à l’université technologique de Santiago de Los Caballeros (Universidad tecnologiga de Santiago / Utesa) -, avait été retrouvée morte, à Santo Domingo. Ses présumés assassins ont pour noms Rafael Garcia (militaire des forces aériennes) et un civil, Eddy Mendoza.
Les funérailles de l’étudiante Rooldine Lindor, assassinée à Santo Domingo, ont été chantées dans la matinée du mercredi 27 juillet 2011, à l’Eglise Adventiste du 7 e jour, à la rue de la Réunion (Port-au-Prince). [ro jep kft rc apr 29/08/2011 14:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11457

Emeutes meurtrières à l’Estère pour l’électricité

Un mort et plusieurs blessés par balle, le commissariat de police saccagé, bilan de cette folle journée qui a également paralysé la circulation dans l’Artibonite ; les Sénateurs de la région, François Anick Joseph et Youri Latortue, exigent des mesures correctives immédiates et se montrent solidaires des protestataires plongés depuis plusieurs mois dans le black-out Publié le lundi 29 août 2011
Une personne a été tuée, plusieurs autres blessées par balle et le commissariat de L’Estère saccagé lundi, lors d’une journée très tendue dans cette commune de l’Artibonite (nord) où la population a violemment manifesté contre un black-out de longue durée et affronté les forces de l’ordre.
Saint René Charles, un marchand de borlette de 41 ans qui vaquait à ses occupations, a été abattu par un agent de l’Unité départementale et de maintien d’ordre (UDMO), selon différents témoignages recueillis sur place et confirmés par l’un des Sénateurs de l’Artibonite, François Anick Joseph.
Une fillette a été également touchée à la tête.
Piqués au vif par l’intervention musclée de la PNH et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), les manifestants leur ont lancé des pierres avant de saccager le commissariat de police de l’Estère.
Un premier commissariat avait déjà été incendié, la semaine dernière, dans la même région, au cours d’un autre mouvement de protestation à Desdunes.
Née d’un sévère rationnement du courant électrique depuis l’arrivée au pouvoir, en mai dernier, du Président Michel Martelly, la mobilisation de lundi s’est étendue à la commune voisine du Pont-Sondé et a paralysé pendant toute la journée la circulation sur la nationale #1.
Accusant les Gonaïves d’être à l’origine du black-out à l’Estère, des riverains ont menacé de bloquer tous les autobus voyageant en provenance ou à destination de la métropole du Haut-Artibonite et d’agresser physiquement tous les passagers.
Solidaires des revendications de leurs mandants, les Sénateurs François Anick Joseph et Youri Latortue exigent l’adoption de mesures rapides visant à redonner l’électricité aux communautés lésées. Le premier fait état de vaines démarches entreprises jusqu’ici auprès des autorités concernées tandis que le second réclame des changements au sein de la direction départementale de l’Electricité d’Haïti qui serait, en raison de son incompétence, responsable de ces graves incidents.
La veuve de Saint René Charles, Marie-Rose Louis-Jeune a, quant à elle, dénoncé l’intervention brutale des policiers ayant entraîné le décès de son mari qui la laisse avec trois orphelins sur les bras. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8015
Commentaire:
La mode est de saccager et brûler les commissariats de Police qui réprésentent les forces de l'ordre. Comment répondre à ce genre d'action? Quelle réflexion ces incidents suggèrent à ceux-là qui demandent le départ de la Minustah?

Funérailles nationales mardi du Député Dionald Polyte

Pas d’expertise médico-légale pour le parlementaire tué le mois dernier dans des circonstances troubles par son garde du corps, Ronald Souffrant, un repris de justice Publié le lundi 29 août 2011
Les funérailles nationales du Député Dionald Polyte, tué dans des circonstances non encore élucidées, il y a un peu plus d’un mois, seront chantées en deux temps mardi à Port-au-Prince et dans sa circonscription de Pestel/Beaumont (Grand’Anse, sud-ouest).
Selon l’un des vice-présidents de la Chambre basse, Ronald Larêche, ces obsèques auxquelles doivent assister les autorités se dérouleront sans que l’autopsie médico-légale du corps n’ait pu être pratiquée.
Des dysfonctionnements à l’hôpital de l’université d’Etat (HUEH), en grève depuis plus d’un mois, ont empêché l’accomplissement de cette étape pourtant indispensable à l’avancement de l’enquête sur la mort par balle de l’élu de INITE.
Le Député Larêche souligne que la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur le décès de son collègue Dionald Polyte est maintenant en mesure de soumettre son rapport à l’assemblée.
Agé de 41 ans, Dionald Polyte avait été tué le 25 juillet dernier par son garde du corps Ronald Souffrant, lui-même repris de justice en cavale depuis sa condamnation pour l’assassinat, à Port-au-Prince, d’un commerçant.
Prétendant que les projectiles de son arme avaient touché accidentellement M. Polyte, le présumé meurtrier est depuis aux ordres de la justice. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8013


Sauveur Pierre Etienne, nouveau leader de l’OPL

Revenu récemment d’un long séjour à l’étranger, le successeur d’Edgard Leblanc promet de travailler au relèvement d’Haïti et à la consolidation du parti de feu Gérard Pierre-Charles, idéologue de la gauche et opposant historique au duvaliérisme Publié le lundi 29 août 2011
Le professeur Sauveur Pierre Etienne, rentré récemment en Haïti à l’issue d’un long séjour au Canada, a été désigné dimanche au poste de coordonnateur général de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), lors du quatrième congrès national du parti qui s’est tenu aux Cayes (sud).
Le nouveau dirigeant succède à l’ancien Sénateur Edgard Leblanc Fils.
Dans une interview à Radio Kiskeya, M. Etienne s’est engagé à renforcer les structures du parti et à contribuer, aux côtés d’autres formations politiques, à des changements profonds en Haïti dans la perspective d’une reconquête de la souveraineté nationale et d’une réduction de la dépendance économique vis-à-vis de l’étranger.
Farouche adversaire de René Préval, le sociologue -nettement plus tendre envers son successeur Michel Martelly- a accusé l’ex-Président d’avoir tenté d’anéantir l’OPL de feu Gérard Pierre-Charles.
Dans ses nouvelles fonctions de coordonnateur général du parti, Sauveur Pierre Etienne est à la tête d’un bureau politique composé notamment des Sénateurs Andrys Riché et François Anick Joseph, des Députés Accluche Louis-Jeune et Eloune Doréus et de l’ancien Premier ministre Rosny Smarth (1996-1998). spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8012

QUESTION ET REPONSE : GERARD BISSAINTHE ET LILIANE PIERRE PAUL


Madame Liliane Pierre Paul voit rouge par Gérard Bissainthe
Madame Liliane Pierre Paul, s’imaginant que Mgr Louis Kébreau parle des "pantalettes roses" de Sweet Micky a vu subitement rouge et est sortie de ses gonds. Devant la stagnation actuelle on peut comprendre son exaspération. Mais il faut quand même préciser qu’à aucun moment le prélat haïtien n’a parlé de la couleur du "kanson" de Sweet Micky auquel il fait allusion dans sa récente déclaration demandant au chef d’Etat haïtien de "mété Kanson nan rein li pou li dirigé pays a."
De toute évidence le prélat haïtien se réfère à la fameuse expression du président Paul Magloire qui s’était donné le surnom de "Kanson Fè".
Le glissement de "kanson" à "pantalette" est d’ailleurs dû à une candidate à la présidence qui voulait dire qu’arrivée au pouvoir, le fait qu’elle appartient au sexe féminin ne l’empêcherait pas d’avoir ce qu’il est convenu d’appeler de "mâles vertus". De là à arriver aux "pantalettes roses" de Sweet Micky (qui appartiennent à l’histoire passée de notre actuel président), il n’y a qu’un pas que Madame Liliane Pierre-Paul a franchi un peu trop vite et un peu trop allègrement.
A la vérité ; le mot du prélat haïtien —est-il vraiment besoin de le dire ? — est donc à prendre non au sens littéral, mais au sens figuré. L’Archevêque du Cap-Haïtien se fait l’interprète d’un très grand nombre de personnes qui ont soutenu Michel Martelly en se disant que sa spontanéité, sa fougue, sa détermination, son anticonformisme même étaient et sont encore ce dont un chef d’Etat haïtien a le plus besoin aujourd’hui pour nous sortir de la crise actuelle. Il faut quelqu’un qui soit capable de donner la parole aux actes pour en finir, car la plaisanterie a assez duré.
Toutes ces personnes attendaient du nouvel élu qu’il prenne le taureau de nos problèmes par les cornes et le terrasse. Or depuis qu’il est arrivé au pouvoir, il passe son temps ou à se sauver hors du pays, comme s’il en avait peur –bientôt en Argentine, hier à Washington, ou à Miami ou à New York ou en Espagne—, ou à faire de beaux discours, comme on a toujours fait avant lui.
Depuis près de trois mois la nation est bloquée et rien ne se règle. Toutes ces personnes pensent qu’elles ont élu quelqu’un qui avait une image de "dur" et qu’elles se retrouvent apparemment devant un "mou" totalement inefficient. Et tout le monde se dit : "Mais où est donc passé cet homme décidé, ce fonceur qui s’appelait Sweet Micky et qui semble aujourd’hui ou impotent ou prisonnier ?" C’est ce mécontentement qui va se généralisant qu’a voulu exprimer, j’en suis convaincu, le prélat haïtien. Une telle conjoncture de désarroi et d’impairs me ramène à la mémoire ces vers de Racine : "Cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur."
Si rose il y a, il est plutôt du côté de ceux, de quelque bord qu’ils soient, qui veulent faire croire que la situation actuelle est rose et que tout va très bien, Madame la Marquise", sauf qu’on déplore "un tout petit rien", à savoir que le pays est toujours sans PM, sans programme, sans plan, sans direction. Pour d’autres l’actuel Président n’est pas à sa place et doit partir tout de suite pour céder son siège, mais au fond à qui ? A un “déjà vu” ? A un nouveau “sauveur” ? Madame Liliane Pierre-Paul qui pour moi fait partie du “Gran-Lacou” et dont au fond je comprends le ras-le-bol, pourrait-elle nous faire part de la solution rapide et faisable qu’elle a en tête pour sortir du désordre sans entrer dans le chaos ?
Pour ma part je pense qu’au lieu de tomber à bras raccourcis sur le nouvel élu, il faut avant tout essayer de “faire avec”. Il a voulu le poste ; il l’a eu. Maintenant il doit faire le travail en s’entourant de gens capables et compétents. Presque trois mois sans même avoir mis le pied à l’étrier, c’est un record d’impuissance. Ça ne peut plus durer. Ça finira inéluctablement, croyez-en mon plus d’un demi-siècle d’expérience, par sentir le “Bonsoi dan’m” qui arrive toujours quand on s’y attend le moins.
Le prélat haïtien, de toute évidence, a voulu être paternel et même fraternel. Ses conseils sont gratuits. Souvent les conseils gratuits valent beaucoup mieux que ceux pour lesquels on paye très cher.
Gérard Bissainthe 11 août 2011 gerardbissainthe@gmail.com
-------------------------

"Cher Professeur Bissainthe, je ne vois ni rouge, ni rose"
Réponse de la journaliste Liliane Pierre-Paul à l’article "Liliane Pierre-Paul voit rouge" du Professeur Gérard Bissainthe
Publié le lundi 29 août 2011
Cher Professeur Bissainthe
Contrairement à votre affirmation, je ne vois ni rouge, ni rose et je ne suis pas non plus « tombée à bras raccourcis » sur le nouvel élu. J’ai simplement exercé ma vigilance coutumière en tant que citoyenne, journaliste engagée qui a vu évoluer au cours de ces 25 dernières années les hommes, les femmes et les choses politiques de mon pays. « Chimen bouton, chimen maleng ».
La voie de la dictature est pavée de ces petites phrases, gestes, paroles, exhortations apparemment anodines qui bercent les rêves de pouvoir totalitaire de tous nos dirigeants. Il vaut toujours mieux prévenir la dictature que de la subir, car comme moi Monsieur Bissainthe, vous savez que l’issue est toujours malheureuse pour le pays, pour le peuple, pour les démocrates, pour les progressistes et… heureusement aussi pour les dictateurs.
Monseigneur Louis Kebreau est un prélat influent de la puissante Eglise Catholique, archevêque du Cap Haïtien et président de la Conférence Episcopale, ami du nouveau prince et de sa famille. Il ne trouve rien de mieux à conseiller au président que d’enfiler son « kanson de Sweet Micky » pour diriger ce « peuple marron qu’on ne peut gouverner mollement ».
Vous voyez bien, Monsieur le professeur, qu’il ne s’agit pas d’une référence à la petite culotte rose qui appartient à un passé du chef de l’Etat qu’on aimerait tous oublier. Ce serait déjà assez surprenant pour un prélat qui est sensé représenter la plus haute autorité morale dans notre société. Mais il s’agit bien d’une référence au slogan « kanson fè » utilisé en son temps par le général dont vous parlez, mais qui a aussi servi à justifier la dictature chez nous de 1957 à aujourd’hui.
Est-ce que j’ai une solution sans chaos au chaos actuel ? Non professeur Bissainthe. Mais je crois qu’on peut y arriver si on apprend à aimer le pays et à respecter ce peuple courageux qui a beaucoup souffert. C’est pourquoi je veux rester une militante pour la démocratie, l’état de droit, la bonne gouvernance et le respect des droits et libertés que nous avons conquis de hautes luttes au cours de ce dernier quart de siècle
Pour conclure, cher professeur Bissainthe, j’apprécierais vraiment d’identifier le « Gran Lakou » où vous m’avez placée.
Liliane Pierre-Paul, Journaliste
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8014

Haïti-État de droit : La Pohdh invite la présidence à passer au concret

Martelly ne saurait donner « amnistie » à Jean-Claude Duvalier Un gouvernement, qui gracie des criminels, commet de l’impunité et « sape la notion d’égalité »...
P-au-P, 26 août 2011[AlterPresse] --- La plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh) appelle la présidence à poser des actes concrets pour freiner l’impunité et instaurer l’État de droit, au cours d’une conférence-débat à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Le président haïtien Joseph Michel Martelly avait fait, de l’établissement d’un État de droit, un des principaux axes de sa campagne électorale, à coté de l’accès gratuit à l’éducation pour les enfants non-scolarisés, la création d’emploi et l’environnement.
La promesse de faire régner l’État de droit en Haïti, faite par Michel Martelly, ne semble être qu’« un slogan », qui manque, par conséquent, de « contenu », indique le secrétaire exécutif de la Pohdh, Antonal Mortimé.
La présidence en Haïti doit « poser des actions concrètes » estime le secrétariat exécutif de la plateforme des organisations haïtiennes des droits humains
« L’absence d’un gouvernement ne doit pas empêcher la présidence d’appliquer la loi », croit Mortimé, qui appelle la présidence à ne pas consolider l’impunité dans le pays.
Ces déclarations ont été faites en marge d’une conférence-débat à l’occasion des "vendredis de la plateforme’’, un rendez-vous mensuel de la Pohdh.

Amnistie pour Duvalier ?
Dans un entretien accordé à un média canadien, Martelly avait déclaré qu’il envisageait d’accorder amnistie aux anciens chefs d’État haïtiens, accusés d’avoir causé du tort à la nation haïtienne.
Parmi ces chefs d’État, figure Jean Claude Duvalier, sous le coup de plusieurs plaintes pour crimes contre l’humanité en Haïti.
« On ne s’empressera pas de prendre des décisions, mais la tendance veut que je penche du côté de l’amnistie et de la clémence (…) », avait déclaré Martelly.
Mais, « Martelly n’a pas la compétence pour amnistier (Jean-Claude Duvalier ) concernant ces crimes (disparitions , meurtres) », rappelle Antonal Mortimé.
On ne peut amnistier que pour des « raisons politiques », non pas en cas de crimes contre l’humanité, explique t-il.
Un gouvernement, qui gracie des criminels, commet de l’impunité et « sape la notion d’égalité », avertit la plateforme des organisations haïtiennes de droits humains.
De retour en Haïti le 16 janvier 2011, après 25 ans d’exil en France, l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier fait l’objet de diverses plaintes.
Des victimes de son régime, de 1971 à 1986, ont déposé des plaintes contre lui devant la justice haïtienne.
Mis sous résidence surveillée, l’ancien dictateur circule, malgré tout, comme bon lui semble.
Ses avocats avancent que la notion de crimes contre l’humanité est frappée de prescription. Cela signifie que, passé un temps, toutes démarches en justice pénale ou civile seraient jugées refusables contre un présumé criminel.
Ce temps s’étend sur 10 ans, selon le code d’instruction criminelle (haïtien), souligne Joseph Céus, doctorant en droit à l’Université Laval (Canada).
Cependant, « la prescription n’existe pas en matière de droit international ». ajoute Céus.
En effet, le concept de crimes contre l’humanité, retenus contre Jean-Claude Duvalier (dit Baby doc), est du domaine « du droit international », précise Céus.
« La prescription ne prévaut pas, quand il y a empêchement », déclare t-il, faisant référence à l’absence (physique) de Duvalier du pays pendant 25 ans.
« Le gouvernement haïtien doit accepter l’aide de l’organisation des Nations-Unies (Onu) pour un procès équitable contre Duvalier », conclut Mortimé, qui évoque l’appui technique promis par l’Onu au début du mois de février 2011 dans le cadre de cette affaire. [rh kft rc apr 29/08/2011 10:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11454
Commentaires:
J'ai envie de me demander qui sont les conseillers de Michel Martelly. Qui sont ceux-là qui lui laisse parler d'accorder une amnistie à Jean-Claude Duvalier. C'est un sujet sur lequel il aurait du garder le silence et laisser au moins le soin à la justice de jouer son rôle.
Cependant je me rappelle qu'il y a des "leaders" de la scène politique qui ont beaucoup claironné en faveur de la réconciliation. Fort heureusement, depuis les élections présidentielles certains, qui avaient surtout fait une apparition sporadique se sont éclipsés avec la même soudaineté qui avait caractérisé leur retour sur la scène politique.
Personnellement je ne pense pas qu'il soit de bon ton de ne pas intenter des procès contre tout individu ayant transgressé les lois. La réconciliation peut bien se faire sans eux s'ils sont des porte paroles de partis ou de regroupements politiques.
La réconciliation ne peut être considérée comme un masque offert gracieusement à l'impunité.