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jeudi 19 août 2010

Le chanteur d'Arcade Fire contre la candidature de Wyclef Jean à la présidence haïtienne

Publié le 19 août 2010 à 19h02.-

La Presse Canadienne, Toronto
La voix du chanteur d'Arcade Fire s'est jointe au concert des opposants à la candidature de Wyclef Jean à la présidence d'Haïti.
Win Butler et son groupe, dont fait partie son épouse canado-haïtienne Régine Chassagne, ont multiplié les occasions de lever des fonds afin d'aider aux efforts de reconstruction du pays.
Win Butler (notre photo) a soutenu que l'incapacité
de l'artiste à maîtriser les deux langues officielles du pays -
Wyclef Jean maîtrise à peine le créole et ne parle pas français-
constitue un enjeu majeur s'il aspire à diriger un gouvernement
aussi complexe que celui d'Haïti.
PHOTO: ÉTIENNE RANGER, ARCHIVES LEDROIT
Cette information provient du webzine Pitchfork, qui a lui-même cité un extrait de l'entrevue qu'a accordée Win Butler à la radio Sirius XMU.
En ondes, lorsqu'on lui a demandé si le chanteur du défunt groupe The Fugees était un choix avisé pour occuper cette fonction, Win Butler s'est montré très sceptique.
Il a commencé par questionner l'éligibilité de Wyclef Jean, estimant que celui-ci ne l'était pas, techniquement parlant, n'ayant pas été résidant d'Haïti.
Par la suite, Win Butler a soutenu que l'incapacité de l'artiste à maîtriser les deux langues officielles du pays -Wyclef Jean maîtrise à peine le créole et ne parle pas français- constitue un enjeu majeur s'il aspire à diriger un gouvernement aussi complexe que celui d'Haïti.
«C'est comme si Arnold Schwarzenegger parlait seulement autrichien (sic) et qu'il était élu président des États-Unis», a-t-il affirmé sur les ondes de la radio satellite.
Win Butler ne remet pas en question le talent musical de Wyclef Jean et encore moins l'attachement qu'il éprouve envers son pays natal, mais il l'invite à prendre une autre direction.
«J'espère vraiment qu'il appuie la candidature d'une autre personne vraiment compétente et vraiment éligible», a conclu le chanteur.

Wyclef rencontre le président Préval
La star du hip-hop Wyclef Jean était reçu jeudi en début d'après-midi par le président haïtien René Préval, a-t-on appris dans l'entourage du chanteur.
«Il est actuellement avec Préval», a déclaré à l'AFP un membre de l'entourage de Wyclef Jean sans fournir davantage de précisions sur le contenu de l'entretien.
La rencontre survient à la veille de la publication attendue, par le Conseil électoral haïtien, de la liste des candidats qui auront été retenus pour participer au scrutin présidentiel du 28 novembre.
Trente-quatre personnalités se sont inscrites pour obtenir le droit d'entrer dans la course. Neuf de ces candidatures, dont celle de Wyclef Jean, sont contestées devant un tribunal électoral, a-t-on appris auprès des autorités.
La candidature du chanteur, très populaire auprès des jeunes, a notamment été contestée pour des raisons de déclarations fiscales aux États-Unis et la question de sa résidence en Haïti. La publication de la liste électorale, qui était initialement attendue pour mardi, a été repoussée à vendredi.
Dans l'entourage du chanteur, on affirme que Wyclef Jean a fait l'objet de menaces de mort qui l'ont contraint à rester reclus ces derniers jours dans son fief de Croix-des-Bouquets, au nord de la capitale Port-au-Prince.
-Avec AFP
http://www.cyberpresse.ca/arts/musique/201008/19/01-4308070-le-chanteur-darcade-fire-contre-la-candidature-de-wyclef-jean-a-la-presidence-haitienne.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4308095_article_POS1

Manifestation à Port-au-Prince pour soutenir Wyclef Jean

Publié le 19 août 2010 à 21h59


«Nous sommes là pour défendre une cause juste, Wyclef Jean
c'est un Haïtien de naissance, c'est le candidat du peuple,
nous le voulons comme notre président, il doit être dans la
course  électorale»,  a déclaré un jeune manifestant.
PHOTO: RAMON ESPINOSA, AP
Agence France-Presse, Port-au-Prince

Quelque 300 personnes ont manifesté jeudi soir aux abords du siège du Conseil électoral haïtien pour soutenir la candidature du chanteur Wyclef Jean à la présidentielle, a constaté l'AFP, tandis que la force de l'ONU se tenait prête à agir en cas de débordements.
Sous une forte pluie, des centaines de jeunes ont déambulé en chantant dans les rues avant de s'arrêter devant le bureau de l'organisme chargé d'organiser les élections présidentielles et législatives prévues le 28 novembre.
34 candidats dont la star internationale du hip-hop Wyclef Jean, très populaire auprès des jeunes, attendaient de connaître vendredi la liste officielle des candidatures autorisées par le Conseil électoral à entrer dans la course à la succession du président René Préval.
La manifestation a été organisée quelques heures après que des médias eurent évoqué une éventuelle éviction du chanteur de la liste des candidats agréés.
«Nous sommes là pour défendre une cause juste, Wyclef Jean c'est un Haïtien de naissance, c'est le candidat du peuple, nous le voulons comme notre président, il doit être dans la course électorale», a déclaré un jeune manifestant.
«Des équipes de policiers de l'ONU sont déployées dans des endroits stratégiques de Port-au-Prince et nous assurons tous les jours la sécurité des locaux du Conseil électoral», a déclaré Jean-François Vezina, porte-parole de la police de l'ONU en Haïti.
«Nous sommes prêts à toutes les éventualités et nous nous tenons prêts à appuyer la police nationale d'Haïti en cas de débordements à la sortie de la liste des candidats la présidence», a encore indiqué M. Vezina.
«La liste sera rendue publique vendredi après-midi», a déclaré à l'AFP le vice-président du CEP, Jean-Thélève Pierre-Toussaint, se refusant à se prononcer sur l'éventuel rejet de Wyclef Jean de la course à la présidence d'Haïti.
Jeudi, le chanteur a été reçu en audience par le président René Préval, a-ton appris auprès de son entourage.
«Le président a eu un entretien d'une demi-heure en tête à tête avec Wyclef il l'a assuré de son soutien et lui a donné des garanties de sécurité», a confié à l'AFP une source proche de M. Jean.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/19/01-4308095-manifestation-a-port-au-prince-pour-soutenir-wyclef-jean.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS1

Wyclef Jean's Haitian presidential bid goes out of tune

Siri Agrell

From Thursday's Globe and Mail
Published on Wednesday, Aug. 18, 2010 10:35PM EDT
Musician who wants to lead impoverished homeland faces a harsher spotlight than he bargained for

Wyclef Jean’s bid to become president of Haiti, announced with a crowd-surfing celebration above Port-au-Prince supporters, has come back down to earth amid high-profile criticism, unwelcome scrutiny, eligibility questions and now death threats.
The former front man of the popular 90s hip hop band The Fugees reportedly received a phone call telling him to leave the country and says he fled to an undisclosed location in Haiti to await an announcement Friday about whether he will be allowed to seek the country’s highest office in the November 28 election.
Mr. Jean’s political aspirations are drawing more attention than those of most celebrity carpetbaggers. That’s because whoever takes over for current President René Préval will inherit a devastated island and millions of dollars in international aid donated intended to help with its reconstruction. Although his time in the North American limelight was fading before the quake, he is well known and well loved in Haiti, where more than half the population is under 25, and is expected to be a front-runner should his bid be approved.
But his presidential plans have faced challenges beyond this week’s threats.
Thirty-four contenders have expressed their intention to run in the election and several, including Mr. Jean, have had the legitimacy challenged.
The country’s electoral law stipulates that candidates must have had five consecutive years of residency in Haiti to be eligible, be older than 35, own property on the island and “never have been sentenced to death,” requirements that have thrown a wrench in the political plans of at least nine contenders.
Mr. Jean, was born on the island but raised in New York, where he gained fame alongside fellow Fugee Lauryn Hill with hits such as Killing Me Softly and Ready or Not.
Lawyers working on his behalf say Mr. Jean is eligible to run for president despite the fact that he has lived in the United States most of his life, and say he never took U.S. citizenship.
The nine years he lived in Haiti as a child before leaving for the U.S. fulfill the electoral residency requirement, they say. And Mr. Jean owns a television network on the island, which his team believes satisfies the prerequisite property ownership. In 2007, he was appointed by Mr. Preval as a roving ambassador, and Mr. Jean said this also exempts him from the residency requirement.
“We await the CEP decision but the laws of the Haitian constitution must be respected,” he said in an e-mail to the Associated Press this week.
Mr. Jean has been the target of widespread criticism before being given official sanction to run.
The third member of The Fugees and fellow Haitian, Pras Michel, has publicly endorsed another candidate and questioned Mr. Jean’s qualifications for the job, pointing out that he does not speak French or Creole, the two languages of Haiti.
“The reality is this: We need a real leader. Not just a regular leader, but a transformative leader. Someone that’s [going to] be able to galvanize the Haitians down on the field, the Haitian-Americans, the international community ... I’m just not convinced Wyclef is the one for that,” Mr. Michel told MTV News earlier this month. He was also targeted by actor Sean Penn, who has been doing relief work in Haiti since the January earthquake.
“I’m not accusing Wyclef Jean of being an opportunist; I don’t know the man,” Mr. Penn said. “One of the reasons I don’t know much about Wyclef Jean is that I haven’t seen or heard anything of him in these last six months that I’ve been in Haiti.”
But Mr. Jean has also been forced to answer to more serious charges.
His charity, Yélé Haiti, has been accused of funnelling money to his private holdings.
And the Smoking Gun reported that he owed more than $2.1-million in back taxes.
At a press conference earlier this year, he tearfully apologized for the mistakes, blaming them on sloppy bookkeeping.
He has denied that his run for president is a publicity stunt, but told Time magazine it would have come 10 years later had it not been for the earthquake, which he said drew him into action.
His 2004 solo album, Welcome to Haiti: Creole 101, features a song called If I Was President.

http://www.theglobeandmail.com/news/world/project-jacmel/other-stories/wyclef-jeans-haitian-presidential-bid-goes-out-of-tune/article1677963/

Wyclef Jean said to be out of Haiti presidential race

Haiti's presidential candidate and hip hop singer Wyclef Jean, speaks during an interview with The Associated Press at his mother's house in Croix de Bouquets, Haiti, on Wednesday, Aug. 18. AP

Ex-Fugees member is not on the list of approved candidates for Nov. 28 election, an electoral council member has said

Last updated on Thursday, Aug. 19, 2010 7:59PM EDT
Haitian-born hip-hop star Wyclef Jean’s bid to become the next president of Haiti has apparently been quashed.
There are 34 presidential contenders and Haiti’s provisional electoral council is due to decide on the final list of candidates on Friday.
A member of Haiti’s provisional electoral council told Reuters on Thursday that Mr. Jean was not on the list of approved candidates who satisfy legal requirements to run in the election.
The comments came after Mr. Jean met with Haitian President Rene Preval for more than two hours on Thursday.
Mr. Jean told the Associated Press that he felt the exchange with Rene Preval was positive.
“I feel good,” the former Fugees frontman said. “I feel that the president that I voted for five years ago is the same person that was sitting in front of me today.”
The country’s electoral council, which is known as the CEP, was supposed to release the presidential candidate list on Tuesday, but postponed the decision.
For several days, Haitians, bloggers and international media have speculated whether Mr. Jean will be on the list. Under Haitian law, candidates for president must reside in the country for five years prior to taking office.
After meeting with Mr. Preval, Mr. Jean was confident that he will be allowed to campaign.
“It looks like it's leaning that way,” Mr. Jean said.
While Reuters news agency was reporting Mr. Jean’s absence from the list, a spokesman for the CEP, Richardson Dumel, told the Associated Press on Thursday evening that “the list is not yet final” and added that he cannot disclose who has made the cut.
Mr. Jean, 40, who emigrated to Brooklyn when he was nine and lived in the New York City borough’s Flatbush neighborhood for several years, spent three days in Haiti after the devastating Jan. 12 earthquake and has helped raised millions of dollars for relief efforts.
Mr. Jean carries a Haitian passport, but has U.S. permanent residence status and has lived in New Jersey since he was a teenager.
More than 250,000 Haitian-Americans are believed to live in New York City. Haitian ex-pats had mixed reactions to Mr. Jean’s speculated exclusion from the race.
“He doesn’t have enough experience to lead Haiti,” said barber Patrick Goby, 42, who left his homeland 11 years ago. “He has shown he is a good nationalist, but that’s not enough for the people living in Haiti.”
“Being an entertainer doesn’t make you a politician,” said hotel manager Ernest Semexamt, 52, as he got a haircut in a barber shop in Flatbush on Thursday. Outside on Norstrand Avenue, Haitian flags fluttered above the traffic.
“Just because he collected money to help the people, that doesn’t give you qualifications to become president of a country,” said Mr. Semexamt, who has lived in the United States for 32 years. “It’s a terrible idea for everyone.”
Haiti’s electoral law requires candidates to have five consecutive years of residency in Haiti, among other requirements, such as tax compliance. Mr. Jean has said he meets those requirements.
His lawyers say he has maintained a “constant presence” in Haiti since 2005, and argue his appointment in 2007 as a roving “ambassador-at-large” for Haiti involved some inevitable absences from the country
http://www.theglobeandmail.com/news/world/americas/wyclef-jean-out-of-haiti-presidential-race/article1679059/?cmpid=tgc
Commenataires:
Info ou intox?

DISONS VAGUE ET DIVAGONS...INTRODUCTION

Introduisons plus sérieusement le sujet. Nous allons pondre, afficher et vomir nos réflexions autour du thème qui compose l’essentiel de l’actualité haïtienne. Nous aurons à émettre des idées sérieuses parfois, saugrenues de temps en temps, souvent rieuses autour d’occurrences plutôt dramatiques sur les prochaines élections présidentielles haïtiennes.

Tout homme habitant le front et la face de cette terre sait aujourd’hui qu’il existe un endroit peuplé de gens, un coin géographique connu sous le nom d’Haïti. Une République. Une République noire. La toute première à avoir vu le jour dans le concert des nations. Pour beaucoup, cela ne voudra rien et absolument rien dire ? Cela peut ne pas se retenir.
Ses quelques grandes réalisations dénombrent une indépendance acquise en 1804 après d’âpres batailles livrées par des indigènes en guenilles contre l’armée expéditionnaire de Napoléon Bonaparte, puis payée après l’ordonnance de Charles X. (Sujet actuellement tabou car elles sont nombreuses les voix qui se lèvent pour exiger à la France la restitution de cette énorme dette de l’indépendance payée par Haïti au détriment de la construction d’une nation.
On n’oubliera pas et surtout pas une participation à la coupe du monde de football de 1974. Et c’est tout !
Pour les férus d’actualité, ils pourront rapporter le mot Haïti à autres vocables comme dictatures, corruption, tontons makouts, chimères, zinglins, zenglendos, pauvreté, SIDA et misère.
Pour le meilleur ou pour le pire – qui sait- tout ceci a changé depuis le 12 janvier 2010. 17 heures 48 ! Haïti devint le centre du monde. La conceptualisation du mot humanitaire faite pays. Le récipiendaire par excellence de la Solidarité avec un S énorme.
Plus de 300.000 morts, une capitale-république dévastée à plus de 70%. Plus d’un million cinq cent milles personnes sinistrées sans abris. Ce fut avec raison considérée comme l’une des plus grandes catastrophes humanitaires. Bien entendu ces évaluations étaient de mise avant les terribles inondations du Pakistan.
Bon pour être sincère, sans vouloir toucher des susceptibilités, j’ai beaucoup de mal à imaginer de quel côté se pencherait la balance si on met d’un place : un petit pays+dirigeants corrompus+pauvreté endémique séculaire+300.000 morts+1.500.000 sinistrés+une capitale dévastée a plus de 70% et de l’autre côté n met : un pays+ bombe atomique+arsenal militaire imposant+dirigeants corrompus+élite corrompues+1.600 morts+6.4 millions de sinistrés.
Je n’ai pas la réponse. Ce n’est point bien grave. Je ne fais que divaguer. Revenons à nos moutons. Le tremblement de terre de janvier a suscité évidemment des vocations et surtout des élans de solidarité sans précédent. Haïti permit encore une fois malgré tout, malgré la crise, malgré les guerres oubliées, le cœur de l’homme était capable de noblesse, d’amour et de compassion.
On gère comme un peu l’urgence absolue et l’urgence différée. On semble vouloir penser sérieusement à la post urgence. Les plus utopistes ont remercié et allumé et brûlé des cierges au tremblement de terre qui aura eu la vertu d’ensevelir les tares et les incohérences qui ont fait de notre pays une nation mort-née, un retardé chargeant de lourds handicaps. Les naïfs se sont mis à penser du jour au lendemain au pays idéal qui serait édifié sur les ruines et les décombres.
Les haïtiens dans un premier temps se terrèrent dans un silence morbide et surprenant. Un silence proche du vide, entre le néant et la non-vie. Il fallait les comprendre. Ils n’ont été ni acteurs ni secouristes. Ils ont été touchés directement dans leur sang et dans l’ensemble de leur sens. Il fallait enterrés ses morts, s’occuper de ses mutilés, pleurer ses disparus.
Le président de la République se fit voir et entendre deux jours plus tard. A quelques pas des décombres du Palais national, l’ultime et unique vestige insufflant la fierté et rappelant les contours frêles d’un rêve inachevé. Il confessa publiquement avoir eu la vie sauve grâce à sa petite fille.
Drôle de discours, crème de l’insuffisance, comble de l’insouciance médiocre, du président d’un peuple égaré, encore abasourdi et enseveli après avoir reçu en pleine gueule des segments de ciel transformés l’espace d’un cillement par des dieux et des anges ivres de connivence avec des démons devenus fous et des diables rugissant de colère en engins de morts et vecteur de douleur.
L’agonie empêtrée sous des tonnes de poussières de mauvais bétons et entrelacées de ferrailles trop frêles, se fit de moins en moins audible ; pour finir en résignation morbide et lugubre des sorties sans issus et des peines sans secours.
Les premiers à avoir entendu ces voix devenant au fur et à mesure muettes furent les étrangers, les mais d’Haïti rangés en humanitaires, secouristes, curieux amateurs du tourisme de catastrophes et voyeuristes pervers. Ils captèrent comme des chasseurs de fantasmes, les échos du silence de la mort qui résonnent à l’infini à travers les effluves et les odeurs des vies enlevées et envolées.
Au fil des jours, l’actualité d’Haïti comme prévu, s’essouffla. Il a fallu 158 jours pour tourner la face à cette nouvelle facette de la tragédie chronique et empirique de ce peuple.
Heureusement, du côté haïtien on a su s’arranger pour ne pas être oublié. Et quoi de mieux que la politique pour montrer la face hideuse certes d’un pays encore vivant. Vous pensez qu’il y a mieux ? Moi aussi.
Il faut se rappeler qu’à l’aube du 12 janvier, en Haïti il n’y avait que la politique en Haïti. C’était la seule activité capable de vous assurer après quelques pirouettes au milieu de quelques girouettes, argent, gloire et pouvoir.
DL 20/08/2010
(A SUIVRE)

Le BCEN n’en finit toujours pas de "délibérer"

Alors que les candidats et leurs partisans retiennent leur souffle, les proches collaborateurs de Wyclef Jean et de Jacques-Edouard Alexis s’attendent à un verdict favorable du CEP tout en mettant en garde contre "l’ingérence" du pouvoir
Mercredi 18 août 2010, Radio Kiskeya
Le conseiller électoral Leonel Raphaël, président du Bureau du contentieux électoral national (BCEN), a fait savoir mercredi que le tribunal poursuivait ses délibérations sur les recours exercés contre certains candidats dont le rappeur de renommée mondiale Wyclef Jean (Viv Ansanm), et les anciens Premiers ministres Jacques-Edouard Alexis (MPH) et Yvon Neptune (Ayisyen pou Ayititi).
Le suspense restait entier en Haïti au lendemain de la décision du Conseil électoral provisoire de reporter à vendredi la publication de la liste définitive des candidats habilités à prendre part aux prochaines présidentielles.
"Nous mettrons fin à notre travail le plus tôt possible afin de rendre publique la liste des candidats agréés", a indiqué le pasteur Raphaël qui soutient que les cinq juges électoraux analysent les recours relatifs aux neuf cas de contestation avec des méthodes communes tout en se refusant à donner la moindre indication sur l’état d’avancement du processus.
Interrogé sur la validité ou non de l’épineuse question de la décharge dans l’évaluation des candidatures d’anciens grands commis de l’Etat, le représentant de la Fédération protestante d’Haïti au CEP a invité les journalistes à "faire preuve de patience".
Pour sa part, l’ancien président de la Chambre des Députés, Pierre Eric Jean-Jacques, dirigeant du parti Viv Ansanm sous la bannière duquel Wyclef Jean s’est présenté, n’était pas en mesure de fournir des détails sur les "menaces de mort" dont le chanteur dit être l’objet.
L’ex-parlementaire de Lespwa, l’ancienne majorité présidentielle devenue INITE, en profite pour appeler le Président René Préval à ne pas chercher à influencer le processus électoral et le BCEN à se prononcer sur les dossiers de contestation conformément à la loi.
D’un autre côté, Anès Lubin, autre dissident du parti au pouvoir, l’un des rares à avoir rejoint Jacques-Edouard Alexis, s’est dit optimiste sur les chances de l’ancien Premier ministre de Préval de faire partie des compétiteurs qui seront dans la course présidentielle.
Dans l’opinion publique, c’est l’expectative totale avant le verdict du CEP sur les 34 candidatures à la présidence enregistrées qui devrait, en principe, ouvrir la voie aux élections du 28 novembre. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6958

Les Etats-Unis veulent moderniser le secteur de l'énergie haïtien

L'ambassade américaine à Port-au-Prince annonce qu'un projet de réparation et réhabilitation de 5 sous-stations d'électricité prioritaires a été approuvé lors de la deuxième réunion de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH). Cet investissement fait partie de la plus grande stratégie du gouvernement américain pour aider à améliorer et moderniser le secteur de l'électricité d'Haïti et fournir de l'énergie électrique fiable et abordable pour un plus grand nombre de familles et d'entreprises, explique un communiqué de l'ambassade des Etats Unis. Le représentant du gouvernement américain à la commission Intérimaire, Cheryl D. Mills, a qualifié d'importante cette aide initiale dans le domaine de l'énergie. "Cet investissement souligne l'engagement continu du Président Obama et du gouvernement des États-Unis à travailler avec le Gouvernement et le peuple haïtiens pour que leur vision d'une nation meilleure et plus prospère devienne réalité", a insisté Mme Mills.
Le Gouvernement américain se propose d'investir 8 millions de dollars au cours des 18 prochains mois en vue de réhabiliter et réparer au moins 5 sous-stations prioritaires à Port-au-Prince.
L'ambassade américaine indique que les responsables de l'Electricité d'Haïti (EDH) travaillent en étroite collaboration avec les coopérants américains pour identifier les sites prioritaires. Ces derniers mois des ingénieurs expérimentés américains ont réalisé une évaluation détaillée des besoins de réadaptation pour les sous-stations dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18149
Commentaires:
A partir de quand les effets de cette modernisation commenceront-ils à se faire sentir au niveau de la population?
Comment allier modernisation et la fin de l'ère des prises clandestines? Quelles autorités seront en mesure de faire comprendre que produire de l'énergie à un coût et ne saurait être gratuit pour tout le monde?
Le gouvernement américain prévoit-il de financer et subventionner le coût de l'énergie pour ceux qui n'auront pas les ressources pour se la payer?

5 acteurs économiques veulent développer une zone industrielle dans le Nord

Plusieurs acteurs économiques ont annoncé en début de semaine la signature d'un Protocole d'Accord pour une collaboration dans les activités qui visent la création de milliers d'emplois formels à travers le développement d'une zone industrielle dans la région Nord d'Haïti. Le Ministère de l'Economie et des Finances, Hansoll Textile Ltd (Corée), la Banque Interaméricaine de Développement (BID), et le Département d'Etat des Etats-Unis sont les principaux partenaires de ce projet. L'accord est la première étape d'un partenariat public-privé visant à renforcer le secteur de l'emploi et les exportations de l'industrie de l'habillement depuis le tremblement de terre du 12 janvier et la signature du Programme de Redressement Economique pour Haïti (HELP). Les participants du Protocole d'Accord travaillent ensemble pour planifier le développement d'une zone industrielle y compris l'infrastructure de support et les mécanismes de financement requis.
Le Premier Ministre haïtien Jean-Max Bellerive a mis l'accent sur l'importance de la coopération entre le Gouvernement haïtien, les investisseurs privés et les partenaires internationaux dans l'établissement d'une économie plus forte. "Les produits du secteur de l'habillement représentent le volume le plus élevé d'exportations et sont vitaux pour notre croissance économique", a-t-il ajouté.
De son coté, Cheryl D. Mills, la Conseillère et Chef de Cabinet du Secrétaire d'Etat Hillary Clinton, a insisté sur la nécessité d'investir" dans des projets de développement durable sur le long terme et l'industrie de l'habillement. "Les Etats-Unis et nos co-signataires franchissent une étape importante pour offrir au peuple haïtien une réelle opportunité de reconstruire leur mode de vie et d'en garder une certaine stabilité pour les années à venir", a précisé Mme Mills.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18150

Des candidats non contestés pourraient être écartés de la course

Les autorités électorales haïtiennes devraient communiquer demain vendredi la liste des candidats habilités à participer à la présidentielle du 28 novembre. Les acteurs politiques suivent de près les rares informations fournies par les responsables du CEP autour du processus d'audition des contestations par le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN). Ce tribunal électoral présidé par le secrétaire général du CEP, Leonel Raphaël est composé de 5 membres. Les journalistes ne sont pas autorisés à assister aux audiences qui se tiennent au local du CEP à Pétion ville. Plusieurs acteurs politiques ont dénoncé l'opacité qui entoure le processus alors que les contestations sont publiques.
Les avocats et les candidats ayant pris part aux audiences ont tant bien que mal fait des comptes rendus partiaux des séances. Un des juristes a fait valoir que seul des candidats sont habilités à contester la candidature d'un autre candidat à la présidence. A l'issue des séances tous les avocats ont fait valoir qu'ils ont eu gain de cause, ce que les journalistes repoussés devant le local du CEP ne peuvent confirmer.
Tandis que l'actualité est dominée par les audiences relatives aux contestations de 8 candidats, le président du BCEN a révélé hier que d'autres candidats non contestés pourraient être écartés de la course électorale. Leonel Raphaël a fait valoir que le BCEN analysera également les dossiers des autres candidats afin de vérifier la régularité de leurs candidatures.
Des rumeurs et des fausses listes circulent ces derniers jours en ce qui a trait à l'exclusion de certains candidats. M. Raphaël assure que les membres du tribunal s'activent afin de présenter dans le délai imparti la liste des candidats retenus. Les candidats qui seront écartés par le BCEN ne pourront réaliser aucun autre recours devant les tribunaux ordinaires. Des tentatives similaires s'étaient soldées par des échecs.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18148

Jean Henry Céant, une trajectoire vers la réussite

« J'ai rencontré ces derniers temps Jean Bertrand Aristide, Jean-Claude Duvalier, Raoul Cédras et tous les leaders qui sont sur l'échiquier. Je veux parler à tout le monde et je le fais. Ce pays a besoin de ponts pour sortir de sa situation ». Celui qui s'exprime ainsi est Jean Henry Céant, candidat à la présidence sur la bannière de A.I.M.E.R. Haïti, une organisation qu'il a mise sur pied avec d'autres en octobre 2006. Son ambition est de faire naître un pays où « tout moun se moun, yon kote moun viv tankou moun ». Parcours de ce notaire au faîte de sa profession qui passe à la politique et brigue la magistrature suprême.
Haïti: « Ce pays m'a tant donné que je me dois de lui rendre quelque chose. J'accepte que mon fils soit candidat à la présidence. » Celle qui parle, le regard déterminé et la voix ferme est Marie Célima Céant, la mère de Jean Henry Céant le notaire bien connu.
« J'ai eu 11 enfants, le père, marié, ne pouvait pas les reconnaître légalement. J'ai dû, à la sueur de mon front, les élever et en faire des citoyens. Si l'un d'entre eux veut servir son pays, je me dois d'être à ses côtés », insiste la dame de 87 ans, fraîchement rentrée des Etats-Unis d'Amérique pimpante dans son ensemble fuchsia.
Cette mère qui a accompagné son Tiri, comme elle surnomme son fils, lors de son dépôt de candidature peut parler des heures d'un Port-au-Prince ancien, du temps de sa jeunesse, quand elle était marchande en gros de viande et sillonnait les marchés de la région. Pendant des années, semaine après semaine, à pied, un jour au haut de la Chaîne des Matheux pour s'approvisionner, un autre jour à la Croix-des-Bouquets ou à la Croix-des-Bossales pour vendre, elle affronte toutes les épreuves pour donner le pain quotidien et le pain de l'instruction à sa famille.
C'est à Gourreau, section rurale de Tabarre, localité de la Croix-des-Missions, que Jean Henry, enfant adultérin, voit le jour le 27 septembre 1956. Le père, Jean Paul, cultivateur, se partage entre sept femmes. Il a 24 enfants. Tout le monde va à l'école et la vie se déroule tranquillement autour de celui qui abandonne aujourd'hui le confort d'une situation établie pour se lancer dans la politique. « Du côté de mon père, je suis le 14e sur 24 enfants - ma mère en a eu 11, je suis le 9e », explique Me Céant.
« J'ai passé mon enfance à Tabarre. En semaine, j'allais en ville m'instruire à l'école Frère André et je regagnais Gourreau chaque week-end. Mon père avait 7 femmes et elles s'entendaient entre elles. Souvent, une seule faisait de la nourriture pour tout le monde, une seule faisait la lessive... Mon père, cultivateur puis ouvrier à la Hasco, entretenait l'équilibre au sein de cette famille élargie. J'ai appris à partager dans cette ambiance.»
« La plupart des femmes de mon père n'avaient pas été à l'école. Une d'entre elles, qui ne savait pas lire, nous faisait réciter et supervisait nos devoirs. Ma mère, je n'ai su qu'elle était illettrée qu'en classe de 6e. Un jour que je tenais sa comptabilité de marchande, j'ai compris qu'elle n'y comprenait rien et pourtant elle aussi nous faisait étudier. Pour nous faire apprendre nos leçons, elle avait un secret, elle écoutait le ton de notre récitation et nous renvoyait étudier si nous ne la convainquions pas. »
« Elle s'est fendue en quatre pour nous donner le meilleur niveau de l'instruction, son exemple me guide quand je parle d'éducation. Il faut rendre l'école de qualité accessible à tous les niveaux. Cet engagement, je le dois à ma mère. »
« J'ai fait mes classes primaires chez Frère André et mon secondaire, de la 6e à la Rhétorique, chez Franck Etienne. Ensuite, la classe de philosophie chez Grégoire Eugene. Mon meilleur souvenir d'enfance reste le jour de la remise des bulletins, le dimanche. On remettait des médailles aux premiers et souvent j'en étais. Après la messe à la cathédrale, les médaillés s'en aillaient passer devant le Quartier général des Forces Armées d'Haïti, au Champ de Mars, pour se faire applaudir par les soldats. Cela nous servait de motivation. Mais c'était aussi une émulation féroce. Entre amis, on était en compétition. »
« Chez les frères, la compétition était sauvage, la pression permanente. Arrivé en 6e, quand j'ai pu choisir, j'ai décidé d'aller chez Franck Etienne. Une école de liberté, un espace de liberté. Il n'y avait pas d'uniforme, les élèves pouvaient fumer. Je fis alors face à des difficultés nouvelles. De brillants élèves ne pouvaient pas payer l'écolage. La direction les sanctionnait en dernier recours. Mais les autres, eux, devaient laisser la classe. C'est ainsi que j'ai compris qu'il y avait des disparités entre nous. Que tout le monde n'avait pas les mêmes moyens. Cela m'a marqué toute ma vie et m'a poussé à vouloir aider les plus faibles, à aider les autres. »
« Trois de mes professeurs m'ont marqué plus que les autres: Franck Etienne, bien entendu - un grand Monsieur -, René Philoctète et Victor Benoît. Maître Benoît est celui qui m'a permis d'être l'homme que je suis aujourd'hui. Un jour au baccalauréat, il est intervenu personnellement pour que, malade, on me laisse quand même entrer en salle d'examen. Si j'avais raté cet examen, je ne sais pas si ma trajectoire aurait été la même. »
« Après la philo, mes parents voulaient que je me dirige vers la médecine, comme deux de mes frères. La médecine était la voie royale. Homme de rupture, j'ai décidé de faire le droit. Je suis devenu président de ma promotion. J'avais les meilleures relations avec les étudiants. En 1981, Joseph Paillant et moi avons prononcé les discours de sortie de la promotion. Cette même année, tout m'arrive. Mon père meurt un mois avant que j'achève mes études, et il laisse 4 enfants en bas âge dont un seul est fils de ma mère. Je les adopte tous comme miens. Je vais travailler. J'ai deux emplois en plus de la fac. Et je me marie en décembre de la même année. »
« Les meilleurs de ma promotion, Bernard Gousse, Gerd Pasquet, Martine Benjamin, trouvent des bourses pour la France et vont poursuivre leurs études sur la recommandation du professeur français Yves Dodet. Dodet m'offre aussi la possibilité de partir, mais j'étais déjà père de famille. Cela me faisait rater mon doctorat en droit. J'avais l'ambition de bien connaître le droit. De tout étudier. Puis de tout savoir sur le notariat. En dépit du fait que je ne suis pas parti pour l'étranger, je crois que j'ai atteint mes objectifs sur le plan académique. »
« Dès 1982, ma femme et moi mettions au monde notre premier enfant. Je fais mon stage d'avocat, je travaille, je m'occupe de mon foyer qui compte, déjà en fait, cinq enfants. En 1986, mon oncle Emile Paul, notaire, meurt. Je prends sa succession. »
« J'ai la chance de recevoir le support de mon mentor, Me Ernst Avin. Il me guide, me forme. Je fais depuis mon chemin dans la profession et fus le 1er représentant d'Haïti au sein de l'Union Internationale du Notariat Latin. Après 12 ans, sans être candidat, on me propose d'être membre du gouvernement du notariat mondial et, depuis, 2002, je suis le conseiller général du notariat latin. »
« Le reste vous le connaissez, je suis notaire et je brique la présidence de la Republique. »

L'autre Céant
Quand on interroge le candidat Jean Henry Céant sur ses motivations, il remonte à son enfance. « Hormis les enfants de ma mère, nous étions à peu près 200 bambins dans le même quartier. Nous sommes deux à avoir fini nos études. Moins de 4%. Ma fonction notariale m'a mis en contact avec toutes les catégories de gens et surtout des pauvres qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école. Tout cela va me montrer comment l'éducation est importante, déterminante dans la vie. Je crois que c'est d'abord de là que me vient ma détermination de m'engager pour changer cette situation injuste qui écarte tant d'hommes du chemin de la réussite.»
En 2004, après le départ du président Jean Bertrand Aristide, pour se venger d'un de mes frères, directeur du Conseil National des Télécommunications (Conatel), on m'a placé sur une liste de l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) pour des actions que j'ai eues à poser dans l'exercice de ma profession de notaire sans que personne ne puisse me dire ce que l'on me reproche. J'ai découvert alors que beaucoup de gens se servent du malheur des autres pour réussir.»
« Je me suis battu pour défendre mon honneur et, à cette occasion, je me suis rendu compte que d'autres n'ont pas pu se protéger dans cette affaire contre le système, contre les cabales. En me défendant, j'ai compris qu'il fallait combattre l'exclusion qui est un cancer qui ronge le pays. »
« Tout au cours du déroulement de cette affaire, je me suis aussi rendu compte qu'il y a un grand vide, un grand manque de leadership et surtout qu'il y a la nécessité de rassembler les forces vives, intellectuelles, économiques pour permettre aux Haïtiens puissent de se parler à nouveau pour pouvoir bâtir ensemble. Il faut parler à tout le monde et je suis décidé à le faire. »
Me Jean Henry Céant, père de 4 enfants, notaire de profession, est actuellement Conseiller Général de l'Union Internationale du Notariat (UINL). Il compte plus de vingt (20) ans de vie professionnelle et a prêté ses services à l'Université Quisqueya pendant dix ans comme professeur de droit. Il est présentement professeur à l'École Nationale d'Administration Financière (ENAF). Il prononce des conférences et anime des séminaires pour les institutions financières, les organisations de jeunes, les groupements confessionnels, sociaux et politiques. Il prête ses services à titre gratuit à de multiples organisations de la communauté haïtienne vivant à l'Étranger, à des associations nationales et internationales dans la mise en place de leurs projets et actions.
Il est Membre fondateur de la coopérative de logement (COLOFE) de l'Amicale des Juristes, de l'Association Syndicale de Notaires de Port-au-Prince (ASNOP), de l'Association des Professionnels du Droit, du Collectif AIMER HAÏTI, du Centre de Recherche et de Développement de Tabarre, de la Fondation Haïtienne pour un Support à la Formation Universitaire (FHASFU). Il est le fondateur principal de l'Institut Dwa Pou Tout Moun. En Avril 2006, Jean-Henry Céant inaugura la salle FRANKETIENNE, lieu de partage, de rencontre de tous ceux voulant être à l'écoute du savoir et de l'expérience.
Convaincu que la Maxime « Nul n'est censé ignorer la loi » doit devenir une réalité, il présente à la télévision les débats dans le cadre de l'émission Dwa Pou Tout Moun. En 2005, il commença avec la série de publications des recueils de texte de loi « Le vade-mecum du notaire et de ses clients », « le vade-mecum de l'agent de la fonction Publique et de l'administré », Volume I (Tome I et tome II), Volume II, Volume III. À côté de son travail et de ses loisirs, Jean-Henry Céant reste et demeure un Haïtien croyant encore dans le rêve de l'Haïtien moderne et ouvert.
Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82646&PubDate=2010-08-18

Le pédophile avait fondé une école

AFP 19/08/2010 Un Américain qui avait fondé une école en Haïti a reconnu devant un tribunal fédéral avoir abusé sexuellement de plusieurs mineurs dans ce pays, a-t-on appris hier de sources judiciaires.
Douglas Perlitz, 40 ans, fondateur et directeur de l'école Pierre Toussaint de Cap-Haïtien, dans le nord d'Haïti, a reconnu devant le tribunal fédéral de New Haven (Connecticut, nord) qu'il s'était rendu dans ce pays avec l'intention d'y avoir des relations sexuelles illégales.
Entre 2001 et 2008, selon les documents du tribunal, il s'est rendu à plusieurs reprises en Haïti "où il a eu des relations sexuelles avec huit victimes mineures".
Selon le communiqué du procureur David Fein, Perlitz "approchait des enfants pauvres dans la rue en Haïti, leur promettant des avantages comme de la nourriture, un logement, des vêtements et une éducation, pour profiter de ce rapport de confiance et abuser des enfants qui étaient sous sa garde".
Il est passible de 30 ans de prison. Sa sentence sera prononcée le 21 décembre.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/08/19/97001-20100819FILWWW00217-pedophilie-le-fondateur-d-une-ecole-avoue.php
Commentaires:
Il n'est pas le seul. Ce ne sera pas le syndrome de Douglas Perlitz. Ils sont nombreux à se cacher derrière une misanthropie hypocrite pour exercer leurs vices et donner libre cours à leur dégénérescence morale. Il faut rechercher ces pédophiles dans les orphelinats dirigés par des prédicateurs protestants.
L'éradication de cette conduite abusive contre des enfants pauvres passe par l'éradication de la pauvreté.
Qu'il reste en prison le reste de ses jours!

Mgr Bernardito Auza dresse un tableau sombre de la situation en Haïti

Le Nonce apostolique, Mgr Bernardito Auza, a déclaré que la situation reste critique en Haïti, huit mois après le tremblement du 12 janvier. « Huit mois après, beaucoup de gens vivant sous les tentes n'ont toujours rien, et de nombreux pauvres ne voient pas d'issue », a indiqué, le Nonce, dans une interview accordée à l'agence vaticane Fides.
Les gens sont traumatisés, les paroisses ont été dispersées, plus de la moitié des églises sont détruites », souligne le nonce apostolique en Haïti, Mgr Bernardito Auza.
Le représentant du Pape en Haïti, a souligné que le prochain défi de l'Église serait la reconstruction, et en particulier celle des écoles, qui constitue une priorité pour l'église catholique.
Il a précisé que des paroisses, des églises, des séminaires ainsi que des établissements caritatifs et des noviciats des nombreux ordres et communautés seront reconstruits après.
« L'Église catholique en Haïti fait face à un travail énorme, mais fait aussi l'expérience d'une solidarité sans précédent », a fait remarquer l'archevêque en rendant visite au siège international de l'association Aide à l'Eglise en détresse (AED), à Königstein, près de Francfort (Allemagne).
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18146

L'ambassadeur d'Haïti à Washington en faveur du vote de la diaspora

Tout comme son neveu Wyclef Jean,  l'ambassadeur d'Haïti
à Washington Raymond Joseph est candidat à la présidentielle
du 28 novembre et réclame que la diaspora  haïtienne
 ait le droit de participer au chapitre politique.
PHOTO: ALLISON SHELLEY, REUTERS
Publié le 18 août 2010
Agence France-Presse, Port-au-Prince
Il faut amender la constitution d'Haïti afin de permettre aux quelque 4 millions de membres de la diaspora du pays de participer aux élections, a plaidé mercredi Raymond Joseph, ambassadeur d'Haïti à Washington et candidat à la présidentielle de novembre.
«Les Haïtiens de l'étranger contribuent pour 2 milliards de dollars chaque année à l'économie nationale, vous ne pouvez pas les maintenir à l'écart de la politique», a déclaré le diplomate lors d'une conférence de presse à Port-au-Prince.
En conséquence, il faut remanier la constitution d'Haïti qui interdit aux Haïtiens vivant à l'étranger de participer aux scrutins de leur pays, comme candidats ou électeurs, a estimé M. Joseph, oncle du rappeur Wyclef Jean, qui brigue comme lui la succession de l'actuel président René Préval.
En outre, la loi interdit à un Haïtien ayant obtenu une nationalité étrangère de briguer une fonction élective.
Installé depuis plus de trente ans aux États-Unis, où il publie le journal Haïti-observateur, M. Joseph fait partie des 34 Haïtiens qui ont déposé leur dossier de candidature pour participer à l'élection présidentielle du 28 novembre.
«La diaspora a des ressources, elle peut investir au pays, mais elle doit pouvoir participer à la direction des affaires», a-t-il encore soutenu.
Dans une allusion à son neveu Wyclef Jean, star internationale du hip-hop ne s'exprimant qu'en anglais, M. Joseph a lancé: «Certaines personnes devraient d'abord s'immerger dans la culture haïtienne et apprendre les langues du pays, le créole et le français», avant d'aspirer aux plus hautes fonctions.
Membre de la diplomatie haïtienne depuis 20 ans, l'ambassadeur estime posséder les capacités et l'expérience pour apporter les changements nécessaires en Haïti, pays qui a bénéficié d'une exceptionnelle solidarité internationale après le terrible séisme du 12 janvier.
Le conseil électoral haïtien a reporté au 20 août la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle du 28 novembre.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/18/01-4307713-lambassadeur-dhaiti-a-washington-en-faveur-du-vote-de-la-diaspora.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4307777_article_POS2
Commentaires:
Cette question a été soulevée en maintes occasions. Toujours avec les archimêmes arguments: l'apport des haïtiens de la diaspora dans la vie économique du pays et surtout dans la survie des ressortissants haïtiens.
Les politiciens quand ils se trouvent en dehors du pouvoir insistent et réclament le vote de la diaspora. Quand ils sont dans le pouvoir ou au pouvoir ils ne font que constater la difficulté qui entourent et accompagnent une telle démarche.
Le dernier en date à avoir pris conscience de cela c'est juste l'actuel ministre des haïtiens vivant à l'extérieur, Monsieur Edwin Paraison. En effet l'année dernière, lors du Forum dela diaspora, l'ardent défenseur de la cause des haïtiens vivant enRépublique Dominicaine, le président Fondateur de la Fondation "ZILE" avait réclammé pour nepas dire exiger le vote des haïtiens de la diaspora en commençant justement par les concitoyens se trouvant de l'autre côté de la frontière.
Aujourd'hui, comme Ministre défendant les intérêts de cette diaspora, il n'a pu, le visage contrit, que constater que les diasporiens ne pourront pas participer aux prochaines élections.
Il faut savoir que ce chapitre demanderait une organisation et des débours financiers considérables. quand on sait que malgrnotre statut de nation "souveraine" ou de pays "indépendant", nous sommes obigés de faire appel à l'aide internationale pour organiser nos élections qui se devraient d'être un exercice haïtiano-haïtien. Puisque nous ne possédons pas les moyens financiers, nous sommes obligés de nous plier aux exigences de ceux qui noustendent la main. Même quand on sait que généralement les bailleurs n'ont pas les mêmes intérêts que l'immense majorité des haïtiens.
Je ne pense pas que la Communauté internationale voit d'un bon oeil l'utilité de dépenser des sous en plus pour faire voter des haïtiens qui ont fait le choix de quitter le pays!
DeckyLakyel

Haïti: la liste des présidentiables attendue vendredi

Wyclef Jean, qui a grandi aux États-Unis, a dit
qu'il ignorait si la commission validerait sa candidature.
Cependant, il s'est dit confiant de voir sa candidature
acceptée en dépit des doutes qui subsistent
sur son éligibilité, liés au statut de résidant
qu'exigent les lois du pays.
PHOTO: RAMON ESPINOSA, AP
Publié le 18 août 2010

Associated Press, Port-au-Prince
La commission électorale haïtienne devrait finalement publier vendredi la liste des personnes autorisées à se présenter à la présidentielle prévue pour novembre. L'ex-chanteur des Fugees Wyclef Jean attendra donc encore un peu pour être fixé sur sa candidature.
L'artiste de hip-hop a déclaré mardi dans un échange de courriers électroniques avec l'Associated Press qu'il se cachait après avoir reçu des menaces de mort. Il aurait reçu un appel téléphonique lui ordonnant de partir d'Haïti.
Wyclef Jean, qui a grandi aux États-Unis, a ajouté qu'il ignorait si la commission validerait sa candidature. Cependant, il s'est dit confiant de voir sa candidature acceptée en dépit des doutes qui subsistent sur son éligibilité, liés au statut de résidant qu'exigent les lois du pays.
«Nous attendons la décision de la CEP mais les lois de la Constitution haïtienne doivent être respectées», a-t-il écrit, avant d'envoyer plus tard dans la soirée un courriel d'un seul mot: «Espoir!».
La Constitution stipule que les candidats doivent avoir résidé en Haïti les cinq années précédant le scrutin, mais l'ancien Fugee estime que sa qualité d'ambassadeur itinérant depuis 2007 l'exonère de cette obligation.
Mais même s'il devait être exclu du scrutin du 28 novembre, Wyclef Jean compte demander à ses supporters de se comporter de façon pacifique.
Plus de 30 personnes se sont portées candidates à la succession du président René Préval qui, lui, ne peut pas briguer un nouveau mandat. La CEP a déclaré qu'une vingtaine de candidatures étaient contestées et qu'elle avait besoin de temps pour étudier les dossiers. La liste était initialement attendue pour mardi.
Le prochain président haïtien sera celui de la reconstruction, après le tremblement de terre du 12 janvier qui avait fait quelque 300 000 morts et détruit des centaines de milliers de bâtiments. Il devra notamment surveiller l'utilisation des milliards de dollars d'aide étrangère, dans un pays qui possède une longue histoire d'instabilité politique et de corruption.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/18/01-4307777-haiti-la-liste-des-presidentiables-attendue-vendredi.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS1
Commentaires:
J'aime bien cette phrase de Wyclef: "Nous attendons la décision du CEP mais les lois de la Constitution doivent être respectées". Pour être un bon candidat il faut être prêt à jurer de faire respecter et respecter la Constitution.
Cependant le ton de cette déclaration a tout l'air d'un aveu d'échec. Wyclef ne sait-il pas déjà quelque chose que nous autres nous ignorons?
Quelqu'un de très haut placé ne lui aurait pas fait comprendre que ces élections-là ne correspondent pas à son momentum?
J'espère que peut importe la résultat définitif par rapport à sa candidature, son introduction sur l'arène politique est très prometteuse et incite à travailler.
Wyclef peut devenir Président d'Haïti. Les haïtiens peuvent le voter. Maintenant il a le temps lui de se préparer pour devenir un bon président. Cinq ans c'est pas beaucoup. Il peut se former pour faire face à la situation.
Il doit se voir comme un "PROJET"  qui déclenchera une forte adhésion populaire en Haïti. La balle est dans son camp et dans celui de ses conseillers!
C'est tout le mal que je lui souhaite.