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jeudi 28 juin 2007

Prendre le taureau par les cornes

(Commentaire inspiré par la lecture de l’article publié par Alter Presse sous le titre : Haïti-Rép. Dominicaine : La plate-forme GARR critique le laxisme des autorités sur le trafic et la traite de personnes http://www.alterpresse.org/spip.php?article6142)

Et si jamais par un concours de circonstances Haïti arrivait à résoudre les problèmes sociaux économiques qui font du pays l’un des plus pauvres et les plus instables du monde, que deviendraient ces associations spécialisées dans le plaidoyer et la critique ?
Le trafic humain, la traite des personnes, la fuite des cadres et des cerveaux, les enfants en adoption, les restvaek, sont autant d’éléments témoignant de l’ensemble des incapacités de l’Etat à offrir des conditions de vie dignes de l’espèce humaine aux haïtiens. Considérer séparément chacun de ces problèmes équivaut à se tirer les draps car la solution de tous et de chacun de ces tares passe par la mise en œuvre d’une vraie politique visant à améliorer les conditions de vie de tous les haïtiens.
Critiquer le laxisme des autorités face à un problème datant de plusieurs décennies, réclamer une meilleure surveillance des lignes frontalières dans un pays en proie aux gangs armés et à la délinquance généralisée tandis que beaucoup de secteurs de la société ne voient pas d’un bon œil la constitution d’une force armée pour assurer la sécurité du pays ce sont des attitudes traduisant notre façon de laisser passer les chèvres d’abord et fermer les portes ensuite.
Il faut et il fallait prendre le taureau par les cornes. Aujourd’hui, il est facile de constater que le vrai problème d’Haïti n’est pas exclusivement un manque de ressources. La preuve par deux s’affiche dans le fait que plusieurs ministères n’ont pas pu boucler leur budget par une incapacité d’élaborer des programmes conséquents.
Ce souci vient du fait que nous avons voté et laissé voter un président sans programme et sans équipe de gouvernement. Et, il se vante encore d’avoir gagné des élections sans faire de campagne !
Sans aucun doute, le bastion qui a voté René Preval est constitué particulièrement de citoyens venant de ces couches vulnérables. Les arrangements politiques ont pondu un gouvernement tenant compte de certaines susceptibilités du momentum politique au mépris flagrant des capacités et des compétences des fonctionnaires à mener une politique cohérente basée sur un programme solide définissant un itinéraire transparent et droit.
Aujourd’hui la nation haïtienne observe ce magicien avec une attention particulière de façon à pouvoir deviner par quel tour de passe-passe il va sortir un sujet de surprise ou d’admiration de son chapeau.
La solution de tous et de chacun des grands problèmes de ce pays doit être inscrit dans un plan minutieusement établi selon la hiérarchie des priorités. Tout ne peut pas se faire tout de suite et en même temps. La population doit par son activité militante et participative orienter et pousser à orienter les choix.
La migration et les voyages clandestins ont leurs supports dans la misère et la pauvreté qui déciment l’espoir et l’espérance des haïtiens. Il serait incohérent de vouloir monter un budget pour renforcer la vigilance au niveau de la frontière avec la République Dominicaine ou se procurer d’instruments de navigation pour surveiller les côtes d’où partent les boat people.

Si la situation économique du pays s’améliore, les haïtiens des couches défavorisées et vulnérables cesseront de quitter à n’importe quel prix le pays.

L’effort des organisations expertes en plaidoyer devrait se concentrer dans ce sens. Elles devraient aussi expliquer aux citoyens comment choisir leurs dirigeants en étant un peu plus exigeant sans se laisser berner par le populisme bon enfant qui a toujours été un misérable leurre.
Il faut aller aux sources et prendre le taureau par les cornes.

Haïti-Rép. Dominicaine : La plate-forme GARR critique le laxisme des autorités sur le trafic et la traite de personnes

Haïti-Rép. Dominicaine : La plate-forme GARR critique le laxisme des autorités sur le trafic et la traite de personnes

mercredi 27 juin 2007

P-au-P, 27 juin 07 [AlterPresse] --- La plate-forme haïtienne dénommée Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr) s’inquiète du laxisme des autorités nationales en ce qui concerne le trafic et la traite des personnes à la frontière, qui ont causé, à l’aube du 25 juin 2007, la mort de 2 sans papiers haïtiens, alors que 34 autres ont été blessés au cours d’un accident dans la province de Santiago Rodriguez, au nord de la République dominicaine.

Dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse, relatant les conséquences des transports clandestins de ressortissantes et ressortissants haïtiens, la plate-forme Garr enjoint les autorités des deux pays à coordonner un ensemble d’actions communes pour poursuivre les trafiquants à la frontière.

« Les passeurs continuent d’agir en toute quiétude et le pays ne cesse de compter des cadavres », écrit la plate-forme de promotion et de défense des droits des migrantes et migrants, se demandant quand l’Etat haïtien se résoudra à prendre une décision ferme pour combattre le trafic de personnes.

« De la frontière terrestre à la mer, le Garr observe que le laxisme de l’administration haïtienne, face aux drames répétés des migrants sans papier, s’exprime en général par le silence ou des déclarations qui ne vont guère au-delà de l’annonce de commissions d’enquête ».

A date, à l’exception d’une journée de deuil national, aucun rapport n’est publié en relation au repêchage, le 4 mai 2007, d’une soixantaine de cadavres de boat-people haïtiens au large de l’archipel britannique Turk & Caicos, malgré l’annonce de la mise en place d’une commission d’enquête par le gouvernement du Premier ministre Jacques Edouard Alexis. Pourtant, des témoignages troublants de rescapés ont fait état d’un naufrage provoqué, voire d’une tentative d’assassinat délibérée de sans-papiers haïtiens par les garde-côtes de l’archipel britannique.

Contrairement aux prescriptions constitutionnelles faisant des autorités haïtiennes le garant du respect des droits à la vie des citoyennes et citoyens, le regroupement d’organisations haïtiennes de défense des droits humains des migrantes et migrants relève une absence de suivi et de dispositions adéquates en vue d’une gestion pertinente des différents points frontaliers, de la ratification d’instruments internationaux comme la Convention contre la criminalité transnationale organisée et les 2 protocoles y relatifs, punissant respectivement le trafic et la traite de personnes, ainsi que de l’adoption d’une législation haïtienne en la matière.

« Malgré les promesses faites par les autorités haïtiennes, aucune disposition sérieuse n’a été prise, jusqu’à date, pour freiner le trafic et la traite de personnes sur le territoire ».

Le Garr déclare n’avoir constaté aucun suivi concret à la proposition de politique de gestion de la migration de main-d’œuvre soumise, le 19 septembre 2006, au Premier ministre haïtien par un groupe interministériel et intersectoriel.

« Il était nécessaire pour Haïti de disposer d’un document d’analyse. Je vous assure qu’il ne va pas moisir au fond des tiroirs », déclarait Alexis lors de la présentation du dit document, le mardi 19 septembre 2006, à laquelle a assisté un reporter de l’agence en ligne AlterPresse.

De plus, « La surveillance de la frontière reste moins que symbolique du côté haïtien, en dépit des engagements souscrits depuis huit (8) ans à travers la signature du Protocole d’Accord sur les mécanismes de rapatriements intervenu entre Haïti et la République Dominicaine, en 1999, lors du premier mandat du président René Garcia Préval ».

Rappelant que la république d’Haïti se retrouve encore, en 2007, dans la catégorie des "cas spéciaux" et est pointée, par le département d’Etat américain, comme « un pays devant consentir beaucoup d’efforts dans la lutte contre le trafic et la traite de personnes sur son territoire », le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés déplore l’absence d’effort véritable pour l’amélioration des conditions de vie de la majorité des citoyennes et citoyens.

« Les couches les plus vulnérables de la population se sentent oubliées et associent, de plus en plus, leur survie à un départ du pays ».

Et les autorités nationales ont mis une sourdine aux promesses faites, en septembre 2006 au Dialogue de Haut Niveau sur la Migration, pour une prise en charge de la migration dans la politique gouvernementale.

Tout en préconisant des actions concertées entre l’exécutif et le parlement d’Haïti dans la lutte contre le trafic de personnes, le Garr considère impérieux pour les autorités haïtiennes de tenir compte des « recommandations inscrites dans le document de politique de gestion de la migration de main-d’œuvre, en vue d’éviter que des Haïtiennes et Haïtiens se dirigent, sans aucun cadre légal et au péril de leur vie, vers des pays en quête de main-d’œuvre ». [rc apr 27/06/2007 12 :00]

NDLR

En septembre 2006, les rédacteurs du document « Proposition pour une politique de gestion de la migration de main-d’œuvre en Haïti », [produit par un Groupe interministériel et intersectoriel, mis en place par les autorités haïtiennes pour le renforcement des capacités d’administration de la migration de main-d’œuvre nationale], préconisaient la mise en branle d’une politique de gestion efficace de migration de main-d’œuvre.

Divisé en trois parties, ce document d’une centaine de pages fait un état des lieux de la migration haïtienne, de la migration de main-d’œuvre et des conséquences du flux migratoire non contrôlé. (cf. http://www.alterpresse.org/spip.php ?article5181).

Rapatriement de 22 des 33 sans-papiers haïtiens blessés en République Dominicaine

Les autres victimes étroitement surveillées à l’hôpital ; arrestation et déportation de 200 autres migrants
Les autorités dominicaines ont procédé jeudi au rapatriement de 22 des 33 haïtiens blessés dans un accident de la circulation qui avait également fait trois morts parmi les migrants lundi à Santiago Rodrìguez (nord-ouest), rapporte une dépêche d’EFE.

Les rapatriés sont rétablis et ont été reconduits à la frontière avec le feu vert des autorités médicales, ont indiqué des sources officielles à Santo Domingo.

Les onze autres blessés continuent de recevoir des soins dans des hôpitaux de Santiago Rodrìguez, Mao, Valverde (nord-ouest) et Santiago (nord). La direction de la migration signale qu’ils font l’objet d’une "surveillance spéciale" sur leur lit d’hôpital. Car, il faut à tout prix les empêcher de s’enfuir lorsqu’ils auront obtenu leur exeat.

Les victimes voyageaient à bord d’un camion en compagnie d’une cinquantaine d’autres compatriotes à la recherche d’emplois. Quant aux passagers sortis indemnes de l’accident, ils ont tous disparu dans la nature de peur d’être arrêtés et déportés en Haïti, ont rapporté des témoins.

L’accident s’était produit lorsque le camion avait heurté un autre véhicule qui transportait une unité de l’Armée Nationale dominicaine chargée de la surveillance de la zone, ont affirmé les autorités. Le conducteur, toujours en cavale, avait éteint les phares du camion afin de ne pas attirer l’attention sur la présence des passagers, tous en situation irrégulière.

Une source militaire a confié que plusieurs soldats étaient actuellement interrogés dans le cadre de l’enquête ouverte sur les circonstances de l’accident. Il est, en effet, apparu bizarre que le véhicule transportant les clandestins ait pu tromper la vigilance de quatre postes de contrôle militaires.

Le ministre des Forces Armées, le lieutenant-général Ramòn Aquino Garcìa, avait ordonné lui-même l’ouverture d’une enquête destinée à fixer les responsabilités dans cette troublante affaire.

Par ailleurs, 200 autres illégaux haïtiens, arrêtés mercredi par des militaires dans le nord et le nord-ouest de la république voisine, ont été rapatriés au cours de la même journée.

Depuis le début de l’année, des milliers de compatriotes ont été chassés du territoire dominicain dans des conditions humiliantes. spp/RK

Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com

La coopération allemande exécute des projets pour protéger la région frontalière

La coopération allemande (GTZ) réalise des projets dans la région transfrontalière du sud-est afin d’empêcher la reproduction de catastrophes naturelles comme ce fut le cas à Mapou en 2004.
L’objectif des projets est de réduire les désastres à travers une meilleure gestion des ressources naturelles, indique l’ambassadeur allemand à Port-au-Prince, Hubertus Thomas, qui a inauguré lundi dernier un système d’adduction d’eau potable dans la région de Belanse ( Sud est).
Tout en indiquant que les 50 000 habitants de cette commune pourront désormais avoir accès à l’eau potable, le diplomate allemand précise que le captage a été réalisé dans la section communale de Cascade Pichon.
La coopération allemande réalise également des projets de conservation de sol, de construction de routes et d’appui à l’agriculture dans les communes de Fond Verettes et Thiote.
L’ambassadeur Thomas soutient qu’une grande partie de l’aide du gouvernement allemand est octroyé par le biais de l’Union Européenne précisant que l’Allemagne apporte ¼ des montants alloués au Fond Européen de Développement. Toutefois il assure que des projets sont réalisés dans le cadre de la coopération bilatérale, rappelant que le projet transfrontalier permet de faire face aux problèmes communs à Haïti et la République Dominicaine.
Il s’agit du deuxième projet de réduction des désastres réalisé par la GTZ indique le diplomate allemand qui précise qu’un autre projet est exécuté dans la région de Cerca la Source. " Dans ce projet nous nous concentrons sur la protection de l’environnement particulièrement des sources et nous apportons un appui aux paysans pour créer des sources d’énergie", ajoute t-il.
L’ambassadeur allemand espère que les projets contribueront à l’amélioration des conditions de vies des populations concernées.
Il fait remarquer que la région de Belanse possède de grandes potentialités dans le domaine touristique, et souhaite que la stabilité politique permettra aux touristes étrangers de découvrir cette région fascinante.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12768

Prochaine visite du premier ministre canadien en Haïti

Dans le cadre de son premier grand voyage, qui débutera à la mi-juillet, le premier ministre canadien rencontrera les dirigeants d’Haïti, de la Colombie, du Chili et de la Barbarde et insistera sur les liens commerciaux entre le Canada et l’amerique latine.
Selon la presse canadienne au cours de sa visite , Stephen Harper devrait visiter le Nord Ouest d'Haïti qui est le deuxième plus important bénéficiaire de dons à long terme du Canada, après l'Afghanistan. Cette tournée du premier ministre canadien, Stephen Harper, dans plusieurs pays de l'Amérique latine et des Caraïbe serait l’occasion pour lui de resserrer ses liens avec plusieurs nouveaux dirigeants dans la région, affirment des sources gouvernementales.
Plusieurs membres du gouvernement de Harper ont déjà effectué des visites en Haïti, tels le ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, et la ministre de la coopération internationale Josée Verner. La Gouverneure générale Michaëlle Jean avait visité Haïti, le 14 mai 2006 à l’occasion de l’investiture du président René Preval. Ancienne journaliste elle s’était rendue dans sa ville natale, Jacmel (sud-est), et avait pris part à plusieurs rencontres organisées par le secteur des affaires et les associations féminines.
Des initiés du Parti conservateur et du gouvernement affirment que faire voyager le premier ministre sur la scène internationale pendant les vacances parlementaires améliorera l'image publique de M. Harper. Selon le stratège conservateur Tim Powers, il s'agit d'un bon environnement pour M. Harper puisque cela lui permet de mettre en valeur son leadership et sa présence sur la scène mondiale, et cela consolide sa légitimité auprès des Canadiens.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12769

L’Usaid lance un projet d’appui au secteur de la micro finance

L’Agence Américaine pour le Développement International (Usaid) a lancé hier un projet d’un million de dollars visant à renforcer le secteur de la micro finance en Haïti. Le projet, réalisé dans le cadre du Fonds d’Innovation de Produit Financier (FIPF), vise à appuyer les nouvelles approches et méthodologies financières en favorisant la croissance dans les secteurs productifs et répondre aux besoins des familles défavorisées.
Le projet dénommé Haïti MSME consiste à apporter un appui au secteur de la micro finance et aux petites et moyennes entreprises haïtiennes. Greta Grethhouse, chef du projet, explique que les programmes ciblent d’une part les populations pauvres et vulnérables et d’autre part les générateurs de revenus et de moyens de subsistance.
Le Fonds d’Innovation de Produit Financier (FIPF), pourrait attribuer des subventions individuelles allant jusqu'à 100 000 dollars haïtiens indique t-elle soulignant que la date limite pour exécuter les projets est 31 décembre 2008. " Le projet entend élargir l’accès aux finances pour les populations qui sont moins crédibles pour le secteur financier", déclare le chef du projet soulignant qu’un support est apporté au secteur de la micro finance et aux entreprises qui recherchent un appui financier.
Le projet envisage également une coopération avec les banques commerciales dans le souci d’augmenter la gamme de service disponibles pour les démunis. Elle assure que le projet apporte une assistance technique dans le secteur agricole et encouragera les agriculteurs notamment ceux impliqués dans la production de café, de mangue et de cacao.
De plus, le projet contribuera au renforcement de la capacité technique de certaines institutions par le biais de séminaires de formation. " Nous avons 7 formes de nouveau produits financiers et nous encourageons le financement des projets dans le secteur rural et agricole", ajoute le chef du projet Haïti MSME.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12770

Le ministère de l’éducation lance le programme d’éducation non formelle

Le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle organise un colloque sur l’éducation non formelle qui vise à faciliter l’accès à l’éducation à tous.
Le ministre de l’éducation, Gabriel Bien Aimé, indique que les personnes ciblées par ce programme sont des adolescents qui débutent le cycle d’études primaire, les personnes handicapées et les adultes analphabètes. " Il s’agit de personnes qui ne remplissent pas les critères suivant les normes établies mais qui pourront bénéficier d’un programme d’éducation", soutient-il précisant que l’éducation doit être l’affaire de tous.
Il précise que le ministère veut trouver les moyens pour adapter le curriculum aux besoins d’un jeune dont la scolarisation commence en retard. " Un jeune de 15 ans pourra boucler les deux cycles du fondamentales en 3 ans au lieu de 6 ans", ajoute t-il.
Plusieurs organisations internationales telles l’Agence Américaine pour le Développement Internationale (USAID) et le Fond des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) oeuvrant dans le secteur de l’éducation apportent leur appui au programme d’éducation non formelle.
Nicole Racine, représentante de l’Usaid, affirme que la démarche permettra de renforcer et de consolider les succès que tous les acteurs ont récolté à travers l’approche didactique ou andragogique de l’éducation non formelle.
" Beaucoup de pays utilisent actuellement dans leur système éducatif les approches d’éducation non formelle pour atteindre le plus grand nombre possible d’enfants, de jeunes et d’adultes", indique t-elle tout en précisant qu’il faut identifier les moyens qui permettront de relever le défi. Tout en réaffirmant la détermination de l’Usaid à œuvrer en tant que partenaire dans la réalisation de ce programme, Nicole Racine espère que le pari pourra être gagné a l’horizon 2015.
Pour sa part, le représentant adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) estime que si les autorités se concentrent uniquement sur l’éducation formelle elles consacrent l’exclusion d’une frange importante de la population. " L’éducation non formelle constitue pour les enfants vulnérables une deuxième chance pour regagner leur dignité et leur droits fondamentaux", déclare t-il expliquant que l’Unicef offre son appui au gouvernement pour mettre en place une pédagogie adaptée aux atouts et aux particularités de ces enfants.

" Dans le but de promouvoir l’éducation non formelle l’Unicef se propose d’accompagner le ministère de l’éducation dans l’élaboration de l’énoncé d’une politique d’éducation non formelle, afin de garantir une meilleure conception et diffusion de stratégie pour atteindre ce groupe d’enfant ", ajoute t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12773

La protection de la région transfrontalière une priorité pour la Coopération Allemande

La coopération allemande intensifie ses activités dans les régions touchées par des catastrophes naturelles afin d’améliorer les conditions de vies des populations concernées.
Le coordonnateur national de la coopération allemande, Iriel Laurent, informe qu’une enveloppe de 2.5 millions d’euros est consacrée à la réalisation du projet dans la région transfrontalière afin de réduire les risques de désastres.
Selon M. Laurent 17 projets spécifiques évalués à 12 millions de gourdes sont réalisés dans le Nord, le plateau Central et le sud est. Le principal projet de la coopération allemande, réalisé dans la zone de Belanse, a permis entre autres la construction d’un système d’adduction d’eau potable de 7 kilomètres entre Belanse et Cascade Pichon ( 930 metres d’altitudes).
Iriel Laurent met l’accent sur l’importance du projet pour les habitants de la région qui ont été sévèrement touchés par les inondations de mai 2004.
Dans les villes de Mapou, Fond Verettes, Belanse, Thiote et Anse a Pitres on avait enregistré plus de 450 morts et 18 000 maisonnettes détruites. Le projet qui doit durer 3 ans ( 2006 –fin 2008) permet de construire des ouvrages d’infrastructures productives, d’initier l’implantation de mesure de prévention contre l’élargissement des ruisseaux et rivières avec des techniques agricoles de conservation de sol ou de reboisement et d’élaborer des plans d’urgence avec les populations des communautés concernées.
Selon M. Laurent le projet s’appui sur le concept d’aide d’urgence et de transition orientée vers le développement et prend en compte l’aspect sécurité alimentaire dans le contexte de crise et de catastrophes naturelles. Par ce projet la coopération allemande entend stabiliser les bases existantes des groupes de population touchés par les catastrophes naturelles et créer des conditions de développement socio-économiques durables.
Iriel Laurent indique que les communautés sont des partenaires privilégiés de la coopération allemande, et précise que les activités concrètes se planifient et s’exécutent avec les communautés sur la base de leurs priorités. Tout en rappelant que le projet est réalisé sous la tutelle du ministère de la coopération, il révèle qu’un accord de partenariat a été signé avec Action Aid afin de poursuivre le travail dans la région à la fin du projet.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12774

Redonner à (Pétion-Ville) la ville son visage d'antan

Pour le citoyen, s'impliquer dans le développement de sa communauté est une obligation. Le CUSM y croit. Il vient d'ailleurs de remettre au maire de Pétion-Ville les actes d'un colloque sur l'évolution de cette commune.
« Le développement local ne peut prendre corps sans une participation citoyenne », a soutenu fermement la présidente du Comité d'union et de support aux municipalités (CUSM), Jeannine Millet.
Mme Millet qui s'adressait à la cinquantaine de gens participant, ce mercredi, à une causerie sur la problématique de l'évolution de Pétion-Ville à l'Hôtel Villa Créole a attiré l'attention de l'assistance sur l'ampleur de l'intervention que réclame Pétion-Ville.
Tout a commencé...

Fondée le 23 septembre 1831 sous la présidence de Jean-Pierre Boyer, Pétion-Ville a été choisie au départ comme une ville de défense pour garder les archives de l'armée haïtienne contre toute éventuelle attaque des Français. Devenue dans les années 1970 le lieu de résidence des élites du pays, la commune fait face à des obstacles majeurs dont l'explosion démographique.
Ce phénomène a eu de sérieuses répercussions sur la commune. Construite au départ pour accueillir quelques centaines d'habitants, Pétion-Ville connaît depuis un certain temps une croissance urbaine accélérée.
La commune, pressurée par la migration sociale, compte aujourd'hui près 300.000 habitants et est pratiquement ceinturée de bidonvilles. Conséquemment, déplore l'ingénieur Leslie Voltaire, intervenant aux débats de ce mercredi, Pétion-Ville sombre dans une véritable congestion entravant ainsi la circulation entre véhicules, marchands et piétons.
Quartiers précaires au lieu de bidonvilles
Le problème d'urbanisme que connaît Pétion-Ville, soutient l'architecte et urbaniste Mme Dominique Mathon, est surtout observé dans les quartiers dits précaires. Une appellation préférée au concept bidon-ville. C'est-à-dire des quartiers où les normes d'occupation de l'espace physique, juridique, foncier et immobilier ne sont pas du tout respectées. Ces quartiers sont aussi caractérisés par la faiblesse des revenus des ménages, la prédominance d'unités informelles, le taux élevé de chômage. Mais surtout par le rationnement difficile en eau potable.

Dans certains quartiers de Pétion-Ville, notamment à Nérette, l'accès à l'eau n'est pas du tout facile, son traitement non plus. Les habitants sont obligés de faire la queue du matin au soir chez des rares particuliers raccordés à la CAMEP.
Tout comme dans diverses régions de la capitale, à défaut de l'eau de robinet, certains consommateurs ont recours à l'eau de pluie, aux puits artésiens ou aux camions-citernes. Des sources d'approvisionnement qui, le plus souvent, ne répondent pas aux normes en ce qui a trait à la qualité de l'eau.
Des problèmes d'ordre écologique ont aussi altéré l'image de cette ville aux attraits touristiques reconnus. Pétion-Ville, souligne l'architecte Leslie Voltaire, est sujette aujourd'hui à des risques sismiques et à des glissements de terrain à cause de l'exploitation anarchique des carrières de sable qui se fait dans les hauteurs de cette commune.
Par contre, Pétion-Ville dispose d'importantes réserves foncières qu'on peut exploiter à bon escient. Plusieurs services de santé, dont des dispensaires, des cliniques médicales, des centres hospitaliers y sont disponibles ...« Mais, ça ne suffit pas vu l'explosion démographique qui prévaut dans la commune », fulmine Leslie Voltaire aux participants visiblement accrochés à ses lèvres. Pierre-Marie Boisson qui intervenait en la circonstance a plaidé en faveur d'un plan d'aménagement de la commune, une amélioration et intégration sociale des bidonvilles pour une récupération réelle de Pétion-Ville.
Un souci partagé à l'unanimité par la cinquantaine de participants à la causerie sur la métamorphose de Pétion-Ville. Cette rencontre déroulée en présence de diverses personnalités du gouvernement, notamment le président de la Chambre basse, Pierre Eric Jean Jacques, le député de Pétion-Ville, Steven Benoît, a été l'occasion pour les responsables du CUSM de lancer officiellement la diffusion des actes du colloque tenu en juin 2004 autour du thème « Pour une Pétion-Ville fière et digne ».
Trois ans après, les organisateurs de cette réflexion citoyenne ont une nouvelle fois réuni le secteur public et privé de cette ville, vieille déjà de 176 ans, autour des problèmes qui bouleversent cette commune. La présidente du CUSM, Jeannine Millet, en a donc profité pour soumettre un exemplaire des actes de ce colloque à la nouvelle équipe municipale de Pétion-Ville.
Jean Max St Fleurt

maxner@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45473&PubDate=2007-06-27

Jusqu'à la dernière goutte !...Les nappes Phréatiques en danger!

On veut boire la nappe souterraine de la Plaine du Cul-de-Sac jusqu'à lie. Et on s'en fiche des conséquences...

Un saut d'eau sur la tête, Nathalie, 19 ans, grimpe le Morne Marinette, à la rue St-Martin. Les contours des seins dévoilés par un t-shirt trempé de sueur, elle s'empresse, avec ses longues jambes, de regagner son taudis aux confins d'un corridor crasseux à la rue Tiremasse.

Comme tous les matins, elle fait le va-et-vient entre chez elle et la citerne d'un particulier qui vend, à Delmas 4, de l'eau apportée par camion de la Plaine du Cul-de-Sac. Lucratif, le commerce de l'eau est aussi une véritable alternative aux graves faiblesses de la Centrale Métropolitaine d'Eau Potable (CAMEP), estime-on. Et pour cause.

Selon une étude de l'OPS / OMS rendue publique en 2003, la CAMEP fournissait seulement 20 % des besoins en eau des 2 millions 500 habitants de la communauté urbaine de Port-au-Prince évalués à 220.000 m3 d'eau par jour. Un déficit, conjugué à une demande accrue, responsable de la pression constante et croissante sur la nappe phréatique * (nappe d'eau souterraine) de la Plaine du Cul-de-Sac.

Pompe, pompons, pompez...


A Cazeau, à l'entrée de Tabarre, c'est l'impératif, le leitmotiv dans une station de pompage disposant de quatre bouches d'approvisionnement où des dizaines de camions-citernes, à la queue leu leu, attendent leur tour pour faire le plein. Parfois, on les sollicite pendant leur réapprovisionnement. « Si vous allez au Centre-ville, le camion de 3500 gallons coûte 2500 gourdes », raconte un chauffeur à un client potentiel. En pleine négociation, son portable résonne. Au bout de la ligne, un de ses fidèles clients : un chantier à Thomassin a désespérément besoin d'eau.

Esquissant un sourire, il réfère son interlocuteur à quelqu'un d'autre avant de prendre, en toute hâte, la direction des hauteurs de la capitale. « Il va empocher au moins 7 000 gourdes après cette livraison », commentent d'autres chauffeurs un tantinet envieux.


Sept jour sur sept et au moins 16 heures sur 24, cette station siphonne l'eau de la nappe. Située à au moins 3 minutes en voiture du Service National des Ressources en eau (SNRE), elle n'est pas la seule à exploiter la nappe de manière anarchique, sans véritable contrôle. SNRE aux oubliettes...

Chargé de la gestion des ressources nationale en eau, le SNRE est traité en parent pauvre depuis plusieurs années. C'est le moins que l'on puisse dire en visitant ce service important parqué dans une petite salle d'environ 25 m2 depuis le 3 août 2005. « Le service est ankylosé parce qu'il est sous tutelle du ministère de l'Agriculture, des ressources naturelles et du développement rural », confie, au milieu de mobiliers désuets, l'ingénieur Bernardine Henry Georges, responsable de la section hydrogéologie.


Selon elle, « le ministère a des priorités qui ne sont pas celles du SNRE ».Concernant la nappe de la Plaine du Cul-de-Sac, elle évoque les dispositions de la loi du 12 juin 1974 qui donne au SNRE les prérogatives de supervision, de forage et de contrôle des exploitations.N'ayant pas les moyens de sa politique, le SNRE s'inquiète tout simplement des conséquences de l'exploitation anarchique de cette nappe sur le long terme, poursuit l'ingénieur.
D'autant, enchaîne-t-elle, que la recharge de la nappe s'est considérablement réduite à cause du déboisement.Pédagogique, elle explique qu'à cause du déboisement, une bonne partie de l'eau de pluie ruisselle, dégouline au lieu de s'infiltrer dans le sous sol. Chercheurs préoccupésSelon l'ingénieur Joseph Osnick, doctorant en assainissement des eaux à l'INSA de Lyon, en France, et membre d'une équipe de chercheurs de l'Université Quisqueya, l'exploitation de la nappe d'eau souterraine de la Plaine frôle déjà le rouge.

Se référant aux données d'une étude réalisée en 1999 par le Corps des Ingénieurs de l'armée américaine, il indique que 418,5 méga mètres cube d'eau sur 1100 disponibles étaient consommées par année dans la « région Centre/Sud » : une délimitation géographique qui comprend la communauté urbaine de Port-au-Prince. Soit 38 % des ressources disponibles. Un seuil qui frôle les 40 % qualifié de grave par l'UNESCO.

Persuasif dans son argumentaire, l'ingénieur Joseph Osnick estime que la menace de stress hydrique se précise. Un phénomène défini comme le rapport entre la quantité d'eau consommée et les ressources disponibles, poursuit-il. « Au niveau national, nous disposons de 12600 méga mètres cube d'eau. Une bonne réserve », dit-il en mettant toutefois en relief les graves problèmes de gestion susceptibles de provoquer des pénuries, surtout au niveau de la capitale et de ses environs.
En attendant une prise de conscience nationale et des dispositions gouvernementales pour bien gérer nos ressources en eau, là, à la rue Tiremasse, l'effort déployé tous les jours par Natacha indique combien cette ressource épuisable et épuisée est indispensable à la vie.

* Une nappe phréatique ou nappe d'eau souterraine est une sorte de réservoir naturel. L'eau de pluie, voyageuse de nature, s'infiltre dans le sol et achève sa descente lorsqu'elle rencontre une couche de roches imperméables. Comme elle ne peut pas la traverser, elle s'accumule et forme un aquifère. En Haïti, les ressources en eau souterraine sont classées en deux catégories d'aquifères. D'abord, les aquifères continus représentent les plaines littorales et alluviales. Puis, les aquifères discontinus correspondent, pour la plupart, soit à des faciès géologiques d'origine détritique d'une bonne porosité efficace (conglomérats et grès), soit le plus souvent à des faciès calcaires cristallins affectés d'abondantes discontinuités, réalisant ainsi une importante fissure.

Roberson Alphonserobersonalphonse@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45207&PubDate=2007-06-28

Assurer l'éducation des jeunes non alphabétisés...

Le titulaire du ministère de la Jeunesse, des Sports et de l'Action civique (MJSAC), Fritz Bélizaire semble mettre enfin le cap sur les préoccupations des jeunes. Il a procédé à Cité Soleil au lancement officiel des activités de IDEJEN le mercredi 20 juin 2007. Il s'agit d'un projet visant à répondre aux besoins en éducation des jeunes non alphabétisés et financé par l'USAID

« Nous nous sentons concernés par tout qui a rapport aux jeunes », a déclaré en substance le ministre de la Jeunesse, Fritz Bélizaire, lors de la cérémonie de lancement officiel des activités d'IDEJEN dans le département de l'Ouest. IDEJEN se veut, en effet, un programme d'encadrement pour les jeunes qui n'ont jamais fréquenté l'école ou qui ont abandonné avant la 3e année du premier cycle du fondamental. Financé par l'USAID à hauteur de 5.5 millions de dollars s'échelonnant sur une période de cinq ans, il comprend trois grandes composantes : l'éducation de base non formelle, l'apprentissage d'un métier, l'accompagnement du jeune vers la recherche d'opportunités économiques.

Fritz Bélizaire n'a pas tari d'éloges à l'égard des responsables du Centre pour le développement de l'éducation (EDC) chargé de l'exécution du programme. Et qui dessert 2.500 jeunes de 15 à 24 ans à travers 35 centres de formation de jeunesse dans l'Artibonite, le Nord, Les Nippes, la Grand'Anse, le Centre, l'Ouest, etc.Le titulaire du MJSAC annonce pour l'été l'exécution d'un vaste programme pour les jeunes. Il compte notamment des camps d'été régionaux de l'excellence, des centres d'animation socio-culturelle à travers les 140 communes du pays. Fritz Bélizaire promet de récompenser, le 12 août prochain les jeunes ou associations de jeunes ayant contribué au développement de leur commune. A l'occasion de la Journée mondiale de la jeunesse, le ministre Bélizaire se dit déterminé à apporter son appui aux nouvelles associations.

Thomas c. Tighe pour l'éducation des jeunes non alphabétisés

Le Chargé d'affaires de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique, Thomas C. Tighe, prenant la parole lors de la cérémonie, s'estime heureux que les jeunes non alphabétisés aient l'opportunité d'apprendre à lire, à écrire et se doter d'un métier leur permettant d'aider leur famille. « L'avenir d'Haïti dépend de l'éducation et de la formation des jeunes », indique le diplomate américain qui assure les jeunes qu'ils ne sont pas seuls dans la lutte pour le développement national. « Men anpil chay pa lou », a lancé en créole M. Tighe qui a rendu hommage aux instituteurs qui se sont sacrifiés pour la formation des jeunes.

Thomas C. Tighe a remercié le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) et le MJSAC pour leur collaboration à l'exécution du projet qui comporte aussi un volet de construction d'infrastructures routières, de places publiques, etc. Le diplomate américain invite le secteur privé haïtien à jouer sa participation dans le processus de changement national visant l'amélioration des conditions de vie des plus défavorisés.

Guerda Prévilon, heureuse d'accompagner les jeunes à Cité Soleil...La directrice du programme, Guerda V. Prévilon, n'a pas caché sa satisfaction de voir l'enthousiasme avec lequel IDEJEN est accueillie à Cité Soleil. « Les jeunes sont de véritables ressources sur lesquelles le pays peut compter », a-t-elle lancé en précisant les différents axes d'intervention d'IDEJEN qui assure l'éducation non formelle, l'éducation à la vie, la formation technique (appuyée par le MENFP). « Les jeunes de Cité Soleil avouent qu'ils veulent en finir avec la violence pour participer au développement de la Cité », se réjouit Madame Prévilon qui voit lever un nouveau soleil sur la commune de Cité Soleil.

Le maire, Wilson Louis aux anges
Le maire de Cité Soleil, Wilson Louis, quant à lui, voit souffler un vent nouveau sur sa commune : « c'est le vent de l'éducation, base de toute société », a-t-il dit.

Pour M. Louis, IDEJEN est une initiative louable qui vise à doter les jeunes de la cité d'un métier qui fera d'eux des citoyens du monde. « Je vous invite, chers jeunes, à adopter un comportement révérencieux à l'égard de vos instructeurs chargés de vous aider à prendre en charge votre avenir », a-t-il lancé en remerciant la représentante de l'USAID, Grace Lanz, d'avoir fait le déplacement.

Enthousiastes, les jeunes de Cité Soleil ont exprimé leur joie de prendre part à ce programme qui, comme l'a souligné le directeur départemental d'éducation de l'Ouest, Pierre Jean Nelson, permettra aux jeunes de vivre en parfaite harmonie.
Par l'éducation. IDEJEN : une initiative, somme toute, à encourager.
Robenson Bernard

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45174&PubDate=2007-06-28

Paludisme....20.000 cas diagnostiqués annuellement

Une enquête du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) en attente de publication révèle que la malaria est en nette progression en Haïti. A l'occasion de la première journée nationale de la malaria, ce jeudi 28 juin 2007, tous les secteurs du pays sont invités à réfléchir sur la meilleure stratégie à adopter pour combattre la maladie (on se surprend à rêver du défunt Service National d'Eradication de la Malaria (SNEM) dans les années 60).

20 mille cas de malaria sont diagnostiqués annuellement dans le pays. Les départements de l'Artibonite et du Sud ne sont plus les seuls foyers de cette maladie ayant causé la mort, selon les chiffres officiels, d'une quinzaine de personnes chaque année. Une étude réalisée pour le compte du MSPP au début du mois de juin montre que la malaria n'est pas présente uniquement dans les zones rurales, mais surtout dans les grandes villes du pays. « C'est la dégradation de l'environnement qui en est responsable », affirme Dr Marie Denise Milord, coordonnatrice des programmes nationaux de malaria et filariose lymphatique (CPNMFL). La grande majorité de la population haïtienne, soit six millions de personnes, courent aujourd'hui le risque d'attraper la maladie. Conscients de ce danger, le MSPP et ses partenaires cherchent à renforcer la lutte contre cette maladie causée par la piqûre des anophèles. Désormais, la date du 28 juin est retenue comme la journée nationale de la malaria. La première journée sera célébrée à travers tout le pays demain jeudi. « En instituant cette journée, nous voulons mobiliser la population haïtienne autour de la problématique de la malaria », soutient Dr Marie Denise Milord.

La malaria appelée encore paludisme est une parasitose due à un protozoaire transmis par la piqûre d'un moustique femelle, l'anophèle, provoquant des fièvres intermittentes. Elle est une maladie endémique. Son traitement ne dure que trois jours et est peu coûteux. La lutte nationale contre la malaria est financée à hauteur de 14,8 millions dollars par Fonds mondial sur une période de cinq ans. Cette enveloppe gérée par le MSPP et 12 sous-récipiendaires est jugée insuffisante par les responsables de la CPNMFL pour une lutte efficace contre la malaria. Les responsables de la CPNMFL estiment que l'élimination de la malaria en Haïti reste un objectif possible à atteindre. Pour y arriver, ils réclament la collaboration de tous les secteurs du pays. Aussi, invitent-ils la population à mieux protéger l'environnement.


La célébration de la première journée nationale de la malaria sera l'occasion pour les responsables du MSPP de clôturer un ensemble d'activités liées à la malaria lancées dans les 10 départements géographiques du pays depuis le 27 avril dernier. « Conférences-débats, test de dépistage, distribution de médicaments, de t-shirts et de pamphlets », tout sera au rendez-vous.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45475&PubDate=2007-06-28
Commentaires :
Il est très difficile d’envisager une éradication du paludisme en Haïti en considérant les conditions d’insalubrité qui caractérise l’environnement sanitaire du pays. Il est vrai qu’une telle prouesse ne saurait ne pas se baser sur une collaboration étroite de tous les secteurs de la vie nationale.