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lundi 9 février 2009

la France insiste sur la « respectabilité » des candidats

La MINUSTAH réclame à son tour la participation la plus large possible aux élections sénatoriales
Tout en souhaitant elle aussi la plus large participation aux élections,

lundi 9 février 2009, Radio Kiskeya
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) annonce avoir pris connaissance de la publication, le 6 février, de la liste des candidats autorisés à concourir pour les sénatoriales du 19 avril, dans un communiqué publié lundi.
Rejoignant les positions déjà exprimées par les Etats-Unis, le Canada et l’OEA, la mission onusienne souligne la nécessité de « tout mettre en œuvre pour que la préparation de ces élections puisse se poursuivre sur la base d’un processus transparent et inclusif. La participation la plus large possible des courants et opinions politiques constitue en effet le meilleur moyen d’assurer la crédibilité des élections et l’acceptation des résultats par tous ».
Selon la MINUSTAH, une telle approche permettra également à ces élections de se dérouler de manière libre et équitable et de conforter les progrès réalisés par Haïti sur le chemin de la stabilité politique et sociale » .
Dans son discours à la Nation le 1er janvier 2009, le Président René Préval avait lancé un appel au dialogue et à la solidarité entre tous les secteurs de la société haïtienne, rappelle la MINUSTAH, notant que le Conseil de Sécurité de l’ONU a tout aussi bien souligné l’importance d’un dialogue politique sans exclusive.
« C’est dans cet esprit que la MINUSTAH appelle toutes les parties concernées à travailler ensemble, dans un climat de paix, d’ouverture et de tolérance, afin de permettre et de garantir la participation la plus large à l’échéance démocratique du 19 avril », précise le communiqué.
Rappelant avoir reçu mandat d’appuyer le processus électoral et d’apporter en ce sens un soutien logistique et sécuritaire aux autorités haïtiennes, la MINUSTAH relève tout de même des progrès dans la préparation des élections pour le renouvellement du tiers du Sénat, notamment le fait que le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a approuvé la participation à ces élections de 33 partis politiques représentant un large éventail des courants et opinions politiques dans le pays.
Les Etats-Unis, le Canada et l’OEA ont ouvertement réclamé la réintégration de Fanmi lavalas dans le processus électoral après son exclusion par le CEP.
Paris, par l’organe du ministre français de l’agriculture, Michel Barnier, a souhaité samedi, « sans vouloir donner de leçons et se prononcer sur la politique intérieure d’Haïti », que la transition démocratique passe par des élections démocratiques dans lesquelles toutes les sensibilités doivent pouvoir s’exprimer. Contrairement à d’autres secteurs de la communauté internationale, M. Barnier a toutefois insisté pour que les candidats qui prendront part aux joutes électorales soient des personnes respectées et respectables.
Le ministre français a ainsi rejoint la position de nombreux secteurs de la vie nationale qui ont exprimé leur préoccupation du fait que de nombreux individus à la réputation douteuse se soient portés candidats aux prochaines élections.
Au terme de sa visite officielle de 48 heures dans le pays, M. Barnier a enfin annoncé une nouvelle impulsion de la coopération de la France avec Haïti. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5671
HRV commente : « M. Barnier a toutefois insisté pour que les candidats qui prendront part aux joutes électorales soient des personnes respectées et respectables. ». La France se démarque encore une fois. Quand elle fait preuve de cette logique nous aimons bien cette France là.
Cette phrase de Monsieur Barnier nous rappelle une certaine déclaration d’un ancien Ministre français des affaires étrangères, celui qui manie la langue de Voltaire avec pureté et élégance. Au moment ou Jean Bertrand Aristide avait sorti des cornes Duvalieresque pour lancer dans les rues des hordes de malfrats. Devant la menace de l’insurrection menée par Guy Philippe, la communauté internationale se posait la question de savoir si elle envoyait une aide armée pour aider Aristide a finir démocratiquement sa période de dictature.
Une seule voix sensée ce fit entendre. Par sa façon d’agir… »Le président Jean Bertrand Aristide s’est affranchi de toute légitimité », avait déclaré Monsieur Dominique De Villepin.
Aujourd’hui les USA, Le Canada, L’OEA veulent construire une démocratie à tout prix oubliant les règles élémentaires de la morale et de la décence. Permettre à tous les partis de participer aux élections reste une bonne chose. Mais faire du Parlement haïtien un repère de bandits immunisés est autre chose.
J’attendais la réaction française qui se devait de s’éloigner de cette vision obscurantiste de la démocratie. Expérience Culturelle Français exige.
Nous kiffons grave la France quand elle s’exprime ainsi !