Google

mercredi 7 novembre 2007

Tempête Noël : 66 morts, 16 disparus et 114 blessés, indique un nouveau bilan

De nouvelles inondations enregistrées dans le Bas-Plateau Central ; deux morts et un blessé dans un éboulement à Carrefour
mardi 6 novembre 2007,
Radio Kiskeya
Le passage de la tempête tropicale Noël a fait au moins 66 morts, 16 disparus et 114 blessés légers en Haïti, selon un bilan provisoire actualisé annoncé mardi soir par la directrice de la protection civile, Alta Jean-Baptiste, alors que de nouvelles inondations ayant touché le centre du pays risquaient de faire grimper le nombre des victimes.
Le bilan précédent se montait à 64 morts, 16 disparus et 105 blessés.
Devenues plus nombreuses également, les familles sinistrées s’élèvent à 12.396 et les personnes placées dans des abris provisoires à 14.109.
Au chapitre des dégâts matériels, 2.527 maisonnettes détruites ont été recensées à travers le pays contre 10.303 autres endommagées.
Une forte pluviométrie a provoqué des inondations lundi soir près de Mirebalais, dans le Bas-Plateau Central (centre), a appris Radio Kiskeya auprès de la protection civile. Aucune information n’était encore disponible sur l’ampleur des dégâts.
Par ailleurs, deux personnes ont été tuées et une autre blessée dans un éboulement qui s’est produit mardi dans un quartier de Carrefour (banlieue sud de la capitale) où se trouvent de nombreuses constructions anarchiques. Les représentants de l’administration communale, qui ont annoncé l’évacuation immédiate de cette zone, ont attribué l’accident au mauvais état du sol rendu friable par les pluies des derniers jours. Mais, selon la DPC, il s’agirait d’un phénomène particulier dont le passage de la tempête tropicale ne serait pas directement responsable.
Sur un autre plan, les sinistrés hébergés dans des écoles qui avaient été réquisitionnées par les autorités ont pour la plupart regagné leur domicile. Cependant, l’intervention de la police a été nécessaire pour mettre fin mardi à l’occupation du lycée Jacques 1er de la Croix-des-Bouquets (banlieue nord-est) par 242 personnes. Ces déplacés, qui réclamaient à tue-tête des autorités l’attribution de terrains destinés à la construction pour accepter de partir, ont affirmé avoir été brutalisés par les policiers. Le maire de la commune, Darius Saint-Ange, a permis aux sans-abris de s’installer provisoirement dans un ancien hôpital construit sous Jean-Claude Duvalier.
Pour sa part, le directeur départemental de l’Ouest au ministère de l’éducation nationale, Jean Nelson Pierre, a donné la garantie que la reprise des cours se ferait mercredi aux lycées de la Croix-des-Bouquets et de Cité Soleil (banlieue nord). Ce dernier établissement où le passage des sinistrés a causé d’importants dommages au mobilier a été également évacué mardi. spp/radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4383

Graduation de la 19e promotion de la PNH : Le Premier ministre annonce un ajustement de salaire en faveur des policiers

Jacques-Edouard Alexis appelle à la tolérance zéro contre les hors-la-loi devant plus de 600 nouveaux policiers dont la mission première sera la lutte contre le banditisme au sein de la Brigade d’intervention motorisée (BIM)
mercredi 7 novembre 2007,
Radio Kiskeya
Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis a annoncé mardi un ajustement salarial de l’ordre de 20 à 35% en faveur de tous les policiers haïtiens, lors de la cérémonie de graduation de la 19e promotion de la Police Nationale dont les effectifs seront en grande partie engagés dans la lutte contre le banditisme au sein d’une nouvelle unité dénommée Brigade d’intervention motorisée (BIM).
Saluant la noblesse de la mission des policiers consistant à assurer la sécurité des vies et des biens, le chef du gouvernement les a exhortés à se préparer à combler le vide que laissera bientôt le départ de la Mission de stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH). "Plus vous serez disciplinés et efficaces, plus vite s’en ira la MINUSTAH", a martelé le Premier ministre également président du Conseil supérieur de la Police Nationale (CSPN) en rendant hommage à l’action des casques bleus.
Mettant l’accent sur les progrès réalisés en matière de sécurité publique au cours des douze derniers mois, M. Alexis s’est félicité du fait qu’aucune portion du territoire n’était plus sous le contrôle des gangs qui, auparavant, "semaient la mort et la peur". Tout en qualifiant de "sporadiques" les enlèvements contre rançon enregistrés à Port-au-Prince, le chef du gouvernement a souligné la nécessité de consolider les acquis et d’empêcher de le pays de basculer une fois de plus dans l’instabilité comme le souhaiteraient, dit-il, "les individus que la stabilité et la paix dérangent". Dans la foulée, il a appelé les policiers à "ne pas reculer devant les bandits, les kidnappeurs, les narcotrafiquants et les contrebandiers qui sont prêts à sacrifier le pays au profit de leurs propres intérêts".
Dans le cadre du renforcement institutionnel, des ressources plus importantes seront allouées à des directions de la PNH et la construction de centres d’incarcération modernes sera entreprise, selon Jaqcues-Edouard Alexis.
De son côté, le ministre de la justice et vice-président du CSPN, René Magloire, a estimé que la PNH a permis ces derniers mois de "rétablir la sécurité individuelle et collective" que les gangs armés et leurs activités criminelles avaient mise en péril. Notant que les forces de l’ordre avaient démontré "une plus grande maîtrise de la répression des activités criminelles", le ministre a insisté sur l’importance de la poursuite des efforts de stabilisation.
Il a, par ailleurs, annoncé la réouverture prochaine de l’école nationale de la magistrature.
Dans son allocution de circonstance, le directeur général de la Police Nationale a souligné, comme le Premier ministre, la nécessité pour la seule force publique haïtienne de commencer à préparer la gestion de l’ère post-MINUSTAH. "Un beau matin, la MINUSTAH va se retirer de notre pays et de ce fait la PNH, incontournable, se retrouvera seule", a déclaré Mario Andrésol émettant le voeu qu’Haïti ne connaîtra jamais une nouvelle "Opération Bagdad ou des zones de non droit".
Le représentant de l’ambassade des Etats-Unis a, de son côté, renouvelé la volonté de son pays de continuer à participer au processus de professionnalisation de la police haïtienne en lui fournissant tout l’encadrement technique, le support financier et logistique nécessaire. Les clés de 200 motocyclettes, 30 camions et 40 véhicules tout terrain ont été remises aux responsables de l’institution.
La cérémonie de collation de diplômes s’est déroulée à l’Académie de Police Nationale en présence des présidents du Sénat, Joseph Lambert et de la Chambre des Députés, Pierre Eric Jean-Jacques, de membres du cabinet ministériel dont le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher-Luc Joseph, du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Hédi Annabi et de membres du corps diplomatique.
627 éléments dont 86 femmes composent la 19e promotion qui, selon Me René Magloire, porte à 8.939 les membres du personnel policier de l’institution à l’échelle nationale. Equipés de motocyclettes et d’armes de poing sophistiquées, les nouveaux agents de l’ordre intégrant la BIM seront affectés à des tâches de sécurité publique dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince en proie à des éruptions de violence très fréquentes. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4385

Aucune piste identifiée dans l’attaque contre Radio-Télé Ginen, selon son directeur


Jean Lucien Borges prévient que le travail de la station ne s’arrêtera pas
mercredi 7 novembre 2007,
Radio Kiskeya
Le PDG de Radio-Télé Ginen, Jean Lucien Borges, a indiqué mercredi qu’il ne disposait d’aucune information sur l’origine de l’attaque armée contre les locaux de sa station à Delmas 31 (nord de Port-au-Prince) au cours de laquelle une femme a été sérieusement blessée mardi soir.
Dans une interview à Radio Kiskeya, le responsable a estimé qu’un "groupe ou intérêt menacé" pourrait expliquer l’agression qui n’a fait aucune victime parmi l’équipe de la chaîne privée. Soutenant que "tous les médias se retrouvaient sur le même bateau", M. Borges a indiqué que Radio-Télé Ginen entend continuer à faire son travail, informer, éduquer et divertir. Il précise que les vitres d’un véhicule appartenant à la station ont volé en éclats, mais qu’aucune autre perte matérielle n’a été causée par les tirs nourris d’un groupe d’individus. Des impacts de balles étaient visibles sur la façade principale du bâtiment.
Aucune information n’était disponible sur l’état de santé de Suzanne Séide, une marchande de boissons atteinte d’une balle à l’abdomen lors de la fusillade. Elle se trouvait près de sa glacière, de l’autre côté de la rue, selon des témoins.
La police qui s’était rendue sur les lieux peu après l’incident a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Si les atteintes directes à la liberté de la presse ont considérablement diminué en Haïti depuis 2004, des groupes armés à motivation politique ou criminelle ont exécuté impunément des travailleurs de la presse dont le chroniqueur culturel et poète Jacques Roche (juillet 2005) et Alix Joseph (mai 2007), directeur administratif de Radio-Télé Provinciale aux Gonaïves (171 km au nord de Port-au-Prince). Des actes de banditisme de toutes sortes (assassinats, hold-up, kidnappings) ont visé ces dernières semaines, différents secteurs. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4386

Du sang et des larmes à Carrefour

Diquini a compté ce mardi ses victimes, après un éboulement qui a fait deux morts et un blessé grave. Les larmes de Philomète Lonet, père des victimes, ont ému les responsables municipaux qui projettent d'évacuer le quartier de Kanson Fè, un bidonville situé à moins de cinq kilomètres de la mairie de Carrefour.
Le drame s'est produit aussi vite qu'une décharge électrique. Après les pluies torrentielles qui se sont abattues lundi soir sur la commune de Carrefour, Philomète Lonet, 34 ans, ne s'attendait pas à avoir ainsi deux cadavres sur les bras mardi matin. Un terrible éboulement a occasionné la mort à Diquini 63 de sa fillette de 18 mois, Alanka, et de sa belle soeur, Rosemita Duni, âgée de 11 ans. L'épouse de Philomète est toujours allongée sur un lit d'hôpital et les médecins n'osent se prononcer sur ses chances de survie.
Une vue du bidonville
« D'habitude, je me lève très tôt pour m'occuper de mes animaux et de mon négoce, dit Philomète Lonet d'un ton saccadé, visiblement accablé par une peine immense. C'était le cas aujourd'hui. Plusieurs de mes voisins sont venus m'annoncer la catastrophe à laquelle je n'ai pas accordé trop d'importance au début. Ils me disaient que des pierres étaient tombées sur ma maison. C'est à mon retour que j'ai compris que ma fille, ma belle-soeur et ma femme que j'avais laissées en pleine forme moins d'une demi-heure étaient ensevelies sous les décombres.»La taille étreinte par un maillot, larmes aux yeux, le père de famille ne pouvait cacher son émotion, racontant sans cesse le film de l'événement. « Laissez-le cracher son saisissement », lâche une de ses voisines, en sanglots.
Des maisons suspendues sur des buttes de terre à Ravin Kanson Fè
Un amoncellement de pierres et de mottes de terre qui se sont détachées de la falaise a surplombé la pauvre maisonnette que louait la famille Lonet. « J'ai demandé à Morel Saint-Cyr, propriétaire de la bicoque, d'arrêter les travaux de fouille de la butte, gémit Philomète. Il n'a fait que m'ignorer. Et mon sort... Et mon sort... »
Un amoncellement de pierres et de mottes de terre remplace la pauvre maisonnette que louait la famille Lonet
Quartier de peur
A la ravine Kanson Fè, aucune maison n'est à l'abri d'un éboulement. Ce quartier aux constructions anarchiques élevé au pied de la Route Saint-Roch - Diquini 63, à Carrefour, est comme une catastrophe annoncée. Des dizaines de maisonnettes ont été construites à même le lit de la ravine. D'autres, un peu plus haut, dominent la ravine, semblant ronger à grosses bouchées le sol sédimentaire.« C'est un drame qu'on n'aurait pas vécu si les constructions respectaient les normes », déclare Evenouse François, un agent du Comité communal de la Protection civile, aux voisins des victimes occupés à déterrer les corps.
Une autre maison suspendue à la rue Tunnel
Le quartier de Ravin Kanson Fè se trouve à moins de cinq kilomètres du bureau communal de la protection civile logé dans la cour de la mairie de Carrefour. « C'est une caricature de nombreux bidonvilles, reconnaît le maire-adjoint, Savary Orélus. Il y a aussi Bois-Joute, Do Karyann, Sous Kowosòl, etc. » Un héritage de 20 ans A la mairie de Carrefour, on demeure circonspect. « C'est un lourd héritage que gère notre équipe qui n'a que six mois à la tête de l'administration communale», disent de concert le maire Orélus et le directeur général Jude Edouard Pierre.
« L'état d'urgence est décrété dans tout le quartier de Ravin Kanson Fè », explique M. Pierre, annonçant l'évacuation de cinq familles dont les baraques sont placées en zone dangereuse.Un recensement devait être entrepris mardi en vue de dénombrer les habitants du quartier. La mairie et le ministère des Affaires sociales se chargent de ces opérations qui doivent déboucher sur le déplacement progressif des habitants.« Les riverains sont conscients de la situation. Le quartier n'est plus habitable. Ils doivent le laisser », dit le directeur général de la mairie de Carrefour, qui n'est pas encore en mesure d'évaluer le coût des interventions à faire dans le cadre de ces opérations.

Philomète Lonet, père des victimes, se tordre de larmes

Le passé du CNE hypothèque son avenir


Le Centre national des équipements (CNE) créé au cours du premier mandat de René Préval n'existe aujourd'hui que de nom. Ses équipements - bulldozers, loaders et camions - ont été soit vandalisés, volés ou vendus aux enchères. Constat accablant qui, au Parlement, hypothèque un important accord de prêt.
« Le CNE a été pillé de ses équipements », a déclaré d'une voix ferme le député Steven Benoît pour faire échouer une proposition devant faire l'objet d'un vote le jour même de l'ouverture de la session extraordinaire, convoquée par le président René Préval. Au menu de cette figurent deux projets de loi relatifs à la réforme judiciaire et un accord de prêt de 50 millions de dollars à la Land Bank of Taiwan, une banque taïwanaise pour remembrer le CNE mis en place il y a huit ans.

Membre de Lespwa, la plateforme politique même du chef de l'Etat, l'élu de Pétion-Ville a infligé un camouflet à la commission Finance de la Chambre basse prête à soutenir publiquement son rapport sur l'accord de prêt. Document à l'appui, M. Benoît a demandé des comptes sur la gestion qualifiée de douteuse du CNE.
Le président René Préval a récemment regretté la destruction de cette importante infrastructure qui savait intervenir en saison cyclonique pour rétablir le réseau routier. Son administration a même concocté un prêt auprès d'une banque taïwanaise pour l'achat de 300 autobus nécessaires à l'amélioration des conditions de transport en commun et le renforcement du CNE. « Ce renforcement, a plaidé le député Anthony Jean-Baptiste Dumond (RDNP), est plus que nécessaire pour un pays frappé de plein fouet par la tempête tropicale Noël », le plus meurtrier après Jeanne en 2004. Steven Benoît ne doute pas non plus de l'utilité du CNE. Cependant, dit-il, il faudrait que des comptes soient rendus avant le vote de l'accord de prêt pour lequel le chef de l'Etat a convoqué une deuxième session extraordinaire en deux mois, les députés étant en vacances depuis septembre dernier.
Le parlementaire, qui a fait publier un « placard du ministère de l'Economie et des Finances », dénonce une vente aux enchères d'importantes quantités d'équipements du CNE, en novembre 2005, au temps du gouvernement de Gérard Latortue.
Tous les objets vendus sont décrits dans un document portant la signature d'un huissier du Tribunal de la Cour d'Appel de Port-au-Prince et distribué aux journalistes par le sénateur Kelly Bastien (Lespwa). D'après le document, un lot de ferrailles contenant une importante quantité de matériel de terrassement, dont 11 bulldozers, 7 loaders, 3 flatbirts, 9 blocs moteurs, 4 rouleaux liebherres, 2 barques de camion, 3 camions G.M.C Militaire et 2 cabines camion Mark a été mis en vente à seulement cent cinquante mille gourdes pour le tout... Neuf véhicules usagés et appartenant au ministère des Travaux publics et au Centre national des équipements auraient été vendus à vil prix à des particuliers.
Le sénateur Kelly Bastien réclame des explications sur l'opération. Il estime que le ministre des Finances, le directeur général des Impôts et la Cour Supérieure des Comptes doivent fournir des détails à propos de cette vente aux enchères. « Toutes les procédures ont-elles été respectées ? Les prix correspondent-ils à la valeur des objets ? », S'interroge le sénateur d'un même souffle que son collègue de la plateforme Lespwa.
En attendant le vote de l'accord prévu pour le début de la semaine prochaine, les parlementaires attendent que le rapport d'inventaire de la commission présidentielle créée en septembre 2006, par le Premier ministre Jacques Edouard Alexis, en vue de faire le jour sur le matériel du Centre national des Equipements soit rendu public. Cette structure est présidée par Jude Célestin, assisté de Jean François Chamblin secrétaire et de Aniès Lubin, Michel Chrisostome et Yvon Solages, membres.
Claude Gilles

Jean-Pharès Jérôme

Des sinistrés refusent de partir

Au Lycée Jacques Premier de la Croix-des-Bouquets, les réfugiés refusent de quitter l'enceinte de cet établissement scolaire pour la reprise des cours suspendus depuis mardi. Réclamant un autre abri, ils dénoncent les conditions dans lesquelles ils vivent depuis sept jours après avoir tout perdu dans les eaux au cours du passage de la tempête Noël.
Irène Jean-Louis Ducasse ne verra pas bientôt la lumière au bout du tunnel après les sept jours d'enfer passés dans son abri provisoire érigé dans les locaux du lycée Jacques Premier, une semaine après l'inondation catastrophique qui a ravagé un secteur de la Croix-des-Bouquets. Âgée de 30 ans, elle et son mari ont tout fait pour sauver leurs cinq enfants des eaux en furie, qui ne leur ont laissé pour toute possession que les vêtements qu'ils avaient sur le dos.
En dépit des mauvaises conditions dans lesquelles vit la famille Ducasse hébergée depuis sept jours au Lycée Jacques Premier, celle-ci ne s'attendait pas à ce que les responsables de l'école leur demandent de vider les lieux sans leur proposer un autre abri.« Nous sommes des enfants à qui on demande de prendre les rues sans leur montrer où aller », lâche Irène, qui fait état de plusieurs cas de maladies chez les enfants durant le séjour à l'école de Croix-des-Bouquets.
« Les enfants sont nombreux et présentent de graves signes de maladies », explique-t-elle, citant de nombreux cas de conjonctivite, de grippe et de fièvre.Le t-shirt bariolé que porte Irène n'a pas été changé depuis le jour où elle et sa famille ont été forcées de laisser leur demeure emportée par les eaux.

Dormant sur les bancs ou à même le parquet d'une salle du lycée, les victimes de Noël - adultes et enfants - se disent déshumanisés. « Après sept jours d'entassement comme des fauves, les autorités n'ont même pas la décence de communiquer avec nous », se plaignent-ils.Lundi matin, une dizaine de policiers montaient la garde dans la cour du lycée afin d'empêcher toute tentative de violence par les réfugiés qui s'échauffaient en voyant arriver le maire de Croix-des-Bouquets, Jean Saint-Ange Danius. « Ô Jésus, toi seul es notre secours. Sauve-nous de la ruse des méchants », chantaient-ils, soulevant en l'air des enfants nus comme pour montrer au maire le décharnement de ces derniers et dénonçant le laxisme des autorités municipales qui ne leur donnent presque rien à manger.
« Ils nous ont laissé ici sans eau ni soin ni nourriture, déplorent-ils. Depuis mardi, la Croix-Rouge haïtienne nous a apporté du bonbon salé et quelques bouteilles d'eau qui n'ont même pas assouvi notre soif pour un jour. » Le maire Danius, au visage fatigué, quant à lui, n'y va pas par quatre chemins. « Nous étions obligés de surseoir à la paie de la mairie, dit-il, en vue de voler au secours des diverses personnes victimes du mauvais temps. » Il dit aussi que son administration a prélevé 200 000 gourdes afin d'approvisionner en nourriture certaines victimes. « La direction départementale de l'Ouest des Collectivités territoriales a annoncé avoir disposé d'une enveloppe de 1 million de gourdes. Cependant ce montant concerne les 20 communes du département très touchées par la tempête, on doit donc attendre », se résigne-t-il.

Entre-temps, Bertin Adolphe et Jean Nelson Pierre, respectivement directeur du Lycée Jacques Premier et directeur départemental de l'Education de l'Ouest, discutent sur la cour de la reprise des cours pour demain. « Le maire a promis de trouver un nouvel hébergement pour les victimes dès cet après-midi pour que les activités scolaires reprennent demain », laissent-ils entendre à l'unisson. En tout cas, l'état insalubre de la cour et celui des salles utilisées ne laissent nullement présager une reprise normale des cours pour mardi, font remarquer certains lycéens. Une incertitude qui se confirme en jetant un bref coup d'oeil au Lycée national de Cité Soleil, où la réalité était pratiquement la même lundi matin. Après l'intervention des autorités municipales, les gens de Cité Soleil ont toutefois convenu de quitter l'école afin de ne pas pénaliser les enfants.
Lima Soirélus
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50482&PubDate=2007-11-07
Commentaires:
A la place des sinistrés j’aurais sans doute fait la même chose. IL n’y surement aucune difficulté à aménager une école en bidonville intramuros. L’Hôtel Continental a déjà subi le même sort. Victimisation résultante de la gestion médiocre des gouvernements antérieurs, attitude renforcée par ce qui reste des fameux acquis de 1986 !
Qui pis est ! En plus pure vérité, ces gens n’ont pas d’autre endroit ou aller ! Ils sont comme les citoyens qui ont occupé les rues et les trottoirs qu’ils ont transformés en marchés illégaux et informels. Ils n’ont pas d’autres moyens pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.
C’est le même cas de figure concernant la méconduite de ceux-là qui déboisent le pays en s’adonnant à la taille des arbres. C’est une question de survie. Les pauvres ! Comment voulez vous qu’ils fassent ?
Oui n’oublions pas ceux qui construisent dans les lits des rivières, sur le flanc des falaises, les gouvernements ne leur à pas laissé trop de choix.
Dès que le gouvernement actuel aura résolu leurs problèmes, Port-au-Prince et ces environs ressembleront à une ville car les marchands abandonneront les rues et les trottoirs aux voitures et aux piétons, la bidonvilisation ne sera qu’un mauvais souvenir, les constructions anarchiques ne garderont jalousement que les réminiscences des cris de ceux qui auront été engloutis quelques années auparavant, les arbres auront le temps de repousser de refleurir et de redonner des fruits…
Mais pour cela il faut –condition sinequanone- que le gouvernement construise des maisons décentes pour près d’un million de sous logés et mal logés , des dizaines de marchés mis gracieusement à la disposition de plus de 500.000 marchands exposant tout et n’importe quoi ; il faudra que le gouvernement mène une vraie politique de création d’emplois…
Mais le temps que tout cela arrive HAITI continuera à exhiber son visage de dépotoir à la face du monde civilisé !
Pour nos amis sinistrés il serait temps de penser à devancer les évènements. Les pluies même de moindre intensité provoqueront de plus en plus de dégâts dans le futur proche. Les abris mis à la disposition risquent d’être insuffisants. « Pye kout pran devan ». Il serait intelligent de commencer d’emblée l’occupation des édifices de l’état en commençant par le palais national, les mairies, le parlement etc. Tout compte fait à quoi ça sert. Ces édifices appartenant à l’état n’a donc pas de propriétaire attitrés !

Les gédés ont fêté à la faculté d'Ethnologie

De gauche à droite, les professeurs Bayyinah Bello, Yves Dorestal et Grégoire Dienguélé. (Photo: Dominique Domerçant)
En raison des fortes intempéries, la Fête des morts et des gédés a été célébrée de façon moins fastueuse que d'habitude dans divers endroits de la capitale. Au cimetière de Port-au-Prince, des adeptes de vaudou ont pris part comme à l'ordinaire au traditionnel pèlerinage du premier novembre, jour de la Toussaint. Pour marquer cette fête, la faculté d'ethnologie de l'Université d'État d'Haïti (U.E.H) a présenté une exposition de mets vaudous, de produits artisanaux et de costumes de gédés. En plus de la tenue de deux conférence-débats à l'auditorium et d'une dégustation de mets gédés, un troubadour a chanté quelques chansons créoles.
Vue partielle de l'assistance. (Photo: Dominique Domerçant)
Une centaine de personnes ont pris part aux différentes activités organisées à l'occasion de la Fête des morts. "Il faudrait marier le vaudou avec les sciences humaines comme l'a mentionné J. C. Dorsinvil dans son ouvrage intitulé "Vodou et Névrose", a déclaré Yves Dorestal, doyen de la faculté d'Ethnologie. C'est ce qui a incité depuis plus de deux ans les étudiants à mettre en place une telle initiative".
Un panel, composé d'universitaires comme le Dr Grégoire Dienguélé, responsable du département d'anthropo-sociologie, du doyen Yves Dorestal et de Me Bayyinah Bello, a donné l'occasion aux participants de connaître plus sur le vaudou et les gédés.Le doyen de la faculté d'Ethnologie, dans son introduction, avait mis l'accent sur la perception qu'on a du Gédé et de la mort en Haïti. Les conférenciers ont tour à tour dévoilé les paramètres du vaudou qui, selon eux, n'est pas seulement une religion mais une vision cosmique.
" Il n'y a pas un peuple sur terre qui n'a jamais posé le problème de la mort et de la vie dans son histoire, a déclaré le Dr Grégoire Dienguélé. Suivant la société, la perception de la mort est différente de l'une à l'autre. Dans certaines, le point fort de toute l'activité humaine ne se réside que dans un éventuel combat contre la mort. Les forces sont en nous, c'est à nous de les découvrir. Et de se débarrasser des préjugés à l'endroit du gédé qui existe en nous, quelle que soit notre religion ".
Les délicieux mets gédés servis pour la circonstance. (Photo: Dominique Domerçant)
Après avoir invoqué publiquement les forces cosmiques du vodou à travers des chansons et des allocutions, la professeure Bayyinah Bello a pour sa part fait étalage de son savoir face à des personnages célèbres représentatifs, selon elle, des mystères du vaudou en Haïti. " Toussaint Louverture était un maître Ogou, l'empereur Jean Jacques Dessalines un legba et François Duvalier, un gédé en personne ", a-t-elle affirmé. Elle a critiqué sévèrement le silence des auteurs des livres d'histoire haïtienne sur le rôle joué par le vodou dans l'accession de notre pays à l'Indépendance. " Notre histoire est bourrée de faits imprécis, ce qui cause beaucoup de tort et d'injustice à la nation haïtienne et à notre culture. Les Haïtiens ne doivent pas se sous-estimer ".
Micholson Chéry

cherymicholson@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50448&PubDate=2007-11-06

40 écrivains haïtiens racontent Haïti !

Les éditions "Mémoire d'encrier" annoncent la parution de "Une journée haïtienne" (246 pages), sous la direction de Thomas C. Spear. Publié conjointement par les éditions Mémoire d'encrier (Montréal) et Présence africaine (Paris), cet ouvrage est un véritable régal. Ce livre a été présenté par l'écrivain Édouard J. Maunick.

Le 21 juin 2006, solstice de l'été boréal, un appel est lancé pour célébrer Haïti. Décrire une journée haïtienne de la saison en cours. Quarante auteurs haïtiens (du dedans et du dehors) ont répondu à cet appel consistant à composer un texte à partir des impressions prises sur le vif. Ces brèves visions d'Haïti, si différentes, se retrouvent dans un recueil d'une seule journée, si spécifiquement haïtienne tout en étant universelle. Instantanés. Récits. Lettres. Poèmes. Fictions.

Thomas C. Spear, né aux Etats-Unis, est professeur de littérature à CUNY. Il est le fondateur de "Ile en Ile", célèbre site web, avec sa base de données d'auteurs insulaires francophones.

Parler par-delà les stéréotypes et les clichés, donner à sentir sa terre coincée entre l'image mythique du pays où la négritude se mit debout pour la première fois et celle d'une nation pathétique, dégringolant de déchoucage en déception, tel est le défi que relève une moisson de natifs-natals, les uns connus, les autres à connaître, tous brûlant d'un irrépressible amour pour Haïti Toma.

Maryse Condé

On a affaire dans ce livre à diverses formes d'héroïsation de la difficulté d'être Haïtien. On voit celle-ci aux prises avec le despotisme, la misère, la violence, la magie, la solitude de la tendresse et de la rage de vivre, dans le temps des humanités de la Caraïbe et dans l'éternité indestructible de l'espèce.René Depestre

Décidément, combien généreuse cette Journée haïtienne, qui est désormais pour nous, une référence.

Édouard J. MaunickLes auteurs : Marie-Célie Agnant, Georges Anglade, Bonel Auguste, Mimi Barthélémy, Dominique Batraville, Gérald Bloncourt, Jean-Marie Bourjolly, Georges Castera, Syto Cavé, Raymond Chassagne, Pierre Clitandre, Louis-Philippe Dalembert, Edwidge Danticat, Joël Des Rosiers, Jan J. Dominique, Gérard Étienne, Jessica Fièvre, Jean-Claude Fignolé, Odette Roy Fombrun, Frankétienne, Geneviève Gaillard-Vanté, Gary Klang, Dany Laferrière, Yanick Lahens, Josaphat-Robert Large, Jean-Robert Léonidas, Kettly Mars, Stéphane Martelly, Michel Monnin, James Noël, Margaret Papillon, Roland Paret, Claude C. Pierre, Paulette Poujol Oriol, Emmelie Prophète, Guy Junior Régis, Rodney Saint-Éloi, Évelyne Trouillot, Lyonel Trouillot, Gary Victor.

Le cadeau des écrivains








Du 5 au 10 novembre, la deuxième édition de la Rentrée littéraire se déroulera dans les écoles, universités, librairies et bibliothèques. M. Willems Edouard, initiateur de la Rentrée littéraire en Haïti et directeur général des Presses nationales, nous parle du bien-fondé de l'initiative et des caractéristiques de l'édition 2007 qui se déroulera sous le thème : "La rencontre des générations". Il entrainera dans son sillage une dizaine d'écrivains par les quartiers de la capitale, de Bourdon à Fontamara, de la rue d'Ennery à Carrefour-Feuilles, de Carrefour à Delmas. Contrairement à Noel, les créateurs haïtiens apporteront des cadeaux au public. Par-delà le vent et l'eau, suivez-les. A la lettre.
Frankétienne, le pape du spiralisme.

Le Nouvelliste : Vous faites une expérience de publication de livres depuis quelques années qui dévoile d'autres aspects des buts de l'institution que vous dirigez. Est-ce un des objectifs des Presses nationales ?

Willems Edouard : Il faut se référer au décret du 4 avril 1983 portant sur les ressources financières des Presses nationales. La liste inclut des livres. De là à souligner que l'ancêtre des Presses nationales était l'imprimerie de l'Etat, il n'y a qu'un pas à faire. L'imprimerie de l'Etat a joué un rôle prépondérant dans les publications qui ont marqué l'histoire littéraire du pays. René Depestre y a publié "Gerbe de sang" et "Etincelles". Il y a donc une raison touchant à la tradition littéraire haïtienne et à une référence légale. Les Presses nationales d'Haïti, depuis ma nomination à la tète de cette importante institution, veulent jouer un rôle actif dans la promotion du livre et de la lecture en Haïti. Cependant, elles renouent avec la tradition sur une base programmatique et éditoriale. Ce n'est plus un client qui vient pour une publication. Nous avons un programme défini et un projet éditorial.
Louis Philippe Dalembert, auteur de L'autre face de la mer.

L.N. : Comment définissez-vous ce projet éditorial ?
W.E. : Nous nous engageons à rééditer des classiques de la littérature haïtienne, nous rapatrions des oeuvres d'auteurs haïtiens contemporains édités à l'étranger et nous publions des livres d'auteurs étrangers qui mettent Haïti en scène, son histoire et sa culture. En fait, le projet éditorial, c'est la promotion de la production littéraire haïtienne et la sauvegarde du patrimoine de créativité et d'analyse scientifique du pays.

L.N. : Y a-t-il des procédures spécifiques suivies par l'institution au sujet de ces publications ?
W.E. : On ne publie pas à compte d'auteur. Ce n'est pas la situation financière de l'écrivain qui va déterminer sa publication. C'est son talent. J'achète aussi des droits des auteurs et des éditeurs. On a travaillé avec Gallimard, Grasset, Actes Sud, Edition Hors Commerce, Edition Payot, Mercure de France, Edition Dapper et du Canada Courte Echelle, Edition du Marais.
L.N. : Vous avez innové avec les « Rentrées littéraires » depuis l'année dernière. Quelles ont été les caractéristiques de la première édition ?
W.E. : Elle a eu un effet d'annonce et a été bien accueilli. Le mot Rentrée Littéraire n'était pas dans nos habitudes. La Rentrée littéraire a été retenue par le quotidien Le Matin comme l'un des événements littéraires de l'année 2006. La réaction du public a été positive. Des lecteurs ont retrouvé des livres rares, disparus ou introuvables. Notre projet éditorial se fait en regard du programme officiel de littérature haïtienne. Les textes d'auteurs retenus se vendent très bien.
Lyonel Trouillot: plaisir du corps et mémoire.

L.N. : Parlez-nous de l'édition 2007 de la Rentrée littéraire.
W.E. : Elle se déroulera du 5 au 10 novembre avec une quarantaine de titres. Il y aura des écrivains étrangers invités, ceux de la diaspora haïtienne, des écrivains de l'intérieur et des classiques réédités.
L.N. : Parmi les classiques, pouvez-vous citer quelques auteurs et des titres ?
W.E. : « Coeur des Iles » de Ida Faubert, premier recueil de poèmes publié par une femme haïtienne; le premier roman féminin haïtien : « Cruelle destinée » de Cléante Valcin; les trois premiers romans haïtiens « Francesca » (1873), « Le damné » (1873) de Demesvar Delorme, « Une chercheuse » (1888) de Louis Joseph Janvier. Il faut citer aussi « Canapé vert » de Phillipe Thoby Marcelin et Pierre Marcelin.
L.N. : La littérature haïtienne est représentée par qui à cette rentrée ?
W.E. : « L'Amour avant que j'oublie » des Editions Actes Sud de Lyonel Trouillot, « La gravitante » de Janine Tavernier, « Au chevet des fenêtres », poèmes, de Michael Mondésir, « Mots d'ailes en infini d'abîme » de Frankétienne, « Le coeur à haute voix » de Josué Cazeau, jeune poète qui collectionne des prix de 2000 à 2007, « Etrangère de nulle part » de Monique Mesplé Lassale.
L.N. : On a remarqué qu'une des caractéristiques de la Rentrée littéraire est d'aller vers le public à travers des institutions de proximité.
W.E. : Nos faisons cela pour rendre le livre plus accessible à la majorité et maintenir le cap d'une parole plus familière autour du livre. Les conférences autour du livre se tiendront dans les bibliothèques de proximité avec l'objectif de porter les jeunes à s'intéresser aux livres et à la littérature. C'est le cadeau de la Rentrée offert par les Presses nationales.
L.N. : On a constaté que cette année il n'y a pas de livre en créole.
W.E. : Il y a eu Lea Kokoye ak lòt odians de Maurice Sixto, Plidetwal et Blengendeng bleng de Georges Castera. Nous avons pour 2008 un vaste projet de publication des fictions en créole avec les grosses pointures de la littérature haïtienne.


Jean Euphèle Milcé de la génération des années 90.

L.N. : Que peut-on dire pour les essais ?
W.E. : Les essais de la première édition étaient Le sacrifice du Tambour Assotor et Analyse schématique de Jacques Roumain, « Le livre de l'Esclave », une réflexion sur l'esclavage et la traite des nègres d'Ottobah Cugoano. « L'histoire littéraire et le littéraire haïtien », un texte à partir des actes du colloque de Jacmel en décembre 2004, est l'essai de la Rentrée 2007.
L.N. : Il y a une boulimie d'événements autour du livre alors que les statistiques sur la lecture n'ont pas bougé d'un cran.
W.E. : C'est de bon augure et cela s'effectue suivant les aléas du calendrier. Les événements littéraires qui n'ont pas de caractère commercial ont du succès. Notre projet éditorial concerne l'encouragement des jeunes à intégrer l'espace littéraire. Nous faisons la promotion des jeunes talents. Le Prix Justin Lhérisson de la nouvelle a été gagné par Cynthia Bastien avec « Les mendiantes du soleil ». Cette année, Josué Cazeau et Michael Mondésir sont au programme de la Rentrée littéraire.
L.N. : Comment se répartira le programme ?
W.E. : Des écrivains seront en signature dans les écoles et universités, dans les librairies et les bibliothèques. Ils seront aussi en causerie avec le public. Cela pour écarter la vision mortifère de l'écrivain défunt. Ils ne sont pas toujours morts. Ils prendront contact avec le public en vue de provoquer un effet de modèle et de stimuler la vocation littéraire. La Rentée 2007 sera marquée par des conférences sur l'économie du livre et le droit d'auteur.
L.N. : Quels sont vos espoirs ?
W.E. : Que l'opération Rentrée littéraire soit pérenne. Il faut que les Presses nationales d'Haïti ne soient plus l'unique éditeur à travailler suivant un programme de publication. Nos éditeurs doivent avoir un projet éditorial, un catalogue. C'est le pari que lancent Les Presses nationales d'Haïti aux éditeurs haïtiens.
Propos recueillis par Pierre Clitandre

La belle saison du livre


La deuxième édition de la Rentrée littéraire, lancée en grande pompe lundi, ouvre, pour le plus grand bonheur des écrivains, passionnés de la lecture et amants de la culture, une belle saison qui donne, d'après le ministre de la Culture et de la Communication, l'architecte Pierre-Eddy Lubin, à l'objet imprimé toute son importance
Le milieu littéraire et culturel haïtien peut se réjouir que l'initiative de la Rentrée littéraire, mise en branle l'année dernière par les Editions des Presses nationales d'Haïti sous le patronage du ministère de la Culture et de la Communication, s'apprête à dépasser le cadre d'un simple effet d'annonce. La deuxième édition, lancée en grande pompe lundi, ouvre, pour le plus grand bonheur des écrivains, passionnés de la lecture et amants de la culture, « une belle saison qui donne à l'objet imprimé toute son importance », d'après le ministre de la Culture et de la Communication, l'architecte Pierre-Eddy Lubin.
La moisson est relativement grande cette année : 40 titres sont proposés aux lecteurs, parmi lesquels des oeuvres d'auteurs étrangers et de la diaspora haïtienne. Une dizaine de conférences et d'ateliers se déroulent autour du livre. Des causeries sont organisées dans les bibliothèques, les écoles et les facultés. Une exposition de dessins illustrant les ouvrages (re)édités est montrée au public. « Beaucoup d'activités ont lieu autour du livre et une plus grande attention est portée à la littérature haïtienne », s'enthousiasme le poète Willems Edouard, directeur des Presses nationales d'HaïtiLa deuxième édition a le grand mérite d'offrir aux lecteurs, en plus des classiques de la littérature haïtienne, des oeuvres-références : « Cruelle destinée » de Cléante Valcin, premier roman féminin haïtien, « Coeur des îles », premier recueil de poèmes écrit par une femme, Ida Faubert, la fille de l'ancien président Salomon. En plus des classiques de la littérature haïtienne, des ouvrages importants d'auteurs haïtiens édités à l'étranger sont rapatriés.
Cette opération qui rejoint en droite ligne les grandes lignes de la politique du ministère de la Culture et de la Communication est une façon, d'après Willems Edouard, pour les Editions Presses nationales d'Haïti d'apporter sa pierre à l'édifice de préservation du patrimoine à un moment où la Fondation Culture Création initie des débats sur la notion du bien commun. « Le livre, d'après Michèle D. Pierre-Louis, directrice de la Fondation Connaissance et Liberté, est un bien culturel commun à partager. »
L'architecte Pierre-Eddy Lubin, lui, voit dans le livre une synthèse de vie où le passé interpelle le présent pour modeler l'avenir. C'est pourquoi cet objet doit circuler dans tous les recoins des villes de province. Par la tradition de la Rentrée littéraire, il encourage les gens à se réconcilier avec la lecture à travers nos bons auteurs d'hier et d'aujourd'hui. Les auteurs haïtiens de la diaspora tels Janine Tavernier, Jean-Max Calvin ainsi que la poétesse française Monique-Mesplé Lassalle présents à ce lancement n'étaient pas moins enthousiastes de participer à cette deuxième édition considérée aujourd'hui comme un haut lieu de promotion et de diffusion de la littérature haïtienne.
Nélio Joseph
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50481&PubDate=2007-11-07

« Nou tout Konte » - Chronique sur Population et DéveloppementHaïti : la peur au ventre

Mardi 6 novembre 2007
par Vario Serant
P-au-P., 06 nov. 07 [AlterPresse] --- Sur chaque centaine d’enfants âgés de moins de cinq ans en Haïti, quarante-deux sont « mal développés ». La malnutrition - découlant d’une mauvaise alimentation - et la diarrhée sont les deux maladies affectant le plus fréquemment les enfants.
Pour chaque cent (cas de) décès enregistrés parmi les enfants de zéro à cinq ans, vingt à vingt-huit sont liés à ces deux maladies.
À l’hôpital Sainte Catherine par exemple, situé dans le plus grand bidonville de Port-au-Prince, la directrice du Service de Pédiatrie confirme que la diarrhée est la maladie la plus fréquemment rencontrée (parmi les enfants reçus au centre).
« A la faveur de la saison cyclonique, nous avons aussi en surface les maladies respiratoires. Dès que nous entrons dans cette période, nous avons deux problèmes : les problèmes respiratoires et la diarrhée », déclare Dr Armid Jeanty.
À côté de la diarrhée, la malnutrition représente, comme nous le signalions plus haut, l’autre fléau qui n’épargne pas les enfants. Le directeur médical de l’hôpital Sainte Catherine a crû bon de bousculer certains à priori à propos de la malnutrition.
Selon St Fleur Jacquelin, le vocable malnutri traduit la situation d’une personne qui peut être « sous pesée » ou surpesée ». Dans le cas des enfants qui ne mangent pas assez, le terme qui convient le mieux est celui de « sous-nutrition », estime le docteur Jacquelin.
En Haïti, l’insécurité est polymorphe (se présente sur plusieurs formes). Mais celle qui est la plus criante concerne l’insécurité alimentaire. Sur chaque dix familles haïtiennes, quatre subissent cette forme d’insécurité.
La malnutrition frappant les enfants se décline sur plusieurs paliers. Sur chaque centaine d’enfants, vingt-deux souffrent de malnutrition chronique et neuf de malnutrition grave.
Comme le souligne Dr Saint Fleur Jacquelin, l’enfant est censé avoir un poids normal en fonction de son âge. « Lorsque vous pesez l’enfant suivant son âge et sa taille, vous ne trouvez pas ce poids, on peut alors déterminer si l’enfant (en fonction du poids) soufre d’une malnutrition modérée, sévère ou légère », explique le directeur médical de l’hôpital Sainte Catherine.
Il manque à ces enfants (malnutris) beaucoup de choses (des micronutriments) nécessaires à leur organisme comme le fer, l’iode et la vitamine A. Cette situation expose les enfants à plusieurs dangers comme la cécité crépusculaire, l’anémie, les infections, le crétinisme et la mort.
La prise en charge et le traitement des enfants malnutris permettent, selon le docteur St Fleur Jacquelin, un meilleur développement physique et mental (de ces enfants).
Comme vous pouvez le comprendre, la malnutrition (prise dans le sens de sous-nutrition) frappe particulièrement les enfants résidant dans les zones pauvres. Cette situation est d’autant plus critique que les dites zones ont généralement une faible couverture sanitaire (accès aux soins très difficile).
Les haïtiens, en particulier les enfants, ne sont pas égaux devant la santé et la mort. La lutte pour l’éradication de la malnutrition marche donc de pair avec celles contre la pauvreté et les inégalités (sociales). [vs gp apr 06/11/2007 19:00]
……………
Cet article fait partie d’une série intitulée « Nou tout konte » et réalisée avec le concours du
Fond des Nations-Unies pour la Population (UNFPA). Dans ce cadre, des chroniques radios hebdomadaires sont également diffuées sur Radio Kiskeya suivant l’horaire ci-dessous : - Mardi, au journal de 6 :00 AM - Mercredi au journal de 7 :00 AM - Jeudi au journal de 4 :00 PM - Vendredi, peu avant le journal des sports (12 :55 PM)
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6592

Haïti/ 2e édition rentrée littéraire : L’écrivain Frankétienne propose une révolution culturelle par l’éducation

Mardi 6 novembre 2007
P-au-P, 6 nov. 07 [AlterPresse] --- L’écrivain prolifique haïtien Frankétienne se prononce pour une révolution culturelle à l’échelle mondiale, qui devrait cheminer par l’éducation.
Il convient de sortir de « la manière de faire à l’haïtienne », de la vision « réductrice » et de la pensée « bipolaire » (gauche/droite), qui exclurait la créativité et privilégierait une tendance à la médiocrité dans les œuvres littéraires (comme certains romans qui recèlent beaucoup de clichés ainsi que des formules toutes faites), avance Franckétienne dans le cadre du lancement de la deuxième édition de la rentrée littéraire, auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
L’écrivain haïtien critique également le style linéaire (sujet/verbe/complément) dans l’écriture, qu’il assimile à une pauvreté dans la pensée, une absence d’imagination et de créativité.
Frankétienne a exprimé son point de vue au cours d’une causerie le lundi 5 novembre 2007 avec des élèves de classes terminales, déroulée au Lycée Toussaint Louverture(Ltl) de Port-au-Prince.
Réagissant aux propos de l’écrivain, certains élèves ont manifesté de l’enthousiasme par rapport au discours qu’ils considèrent « édifiant » de Franckétienne, qui faisait également une visite de promotion de son dernier ouvrage « Mots d’ailes en infini d’Abîmes ».
S’entretenant sur sa vie, son enfance et son oeuvre avec ces lycéens des classes terminales, l’auteur, dans une atmosphère de convivialité, a présenté les mécanismes de son écriture axée sur l’esthétique du chaos.
Son oeuvre est liée à la complexité de la vie qui est un tout indissociable, explique-t-il.
« J’écris comme la vie est », fait savoir Franckétienne.
Descendant de l’union d’un « blanc industriel » avec une paysanne de 13 ans, il rappelle combien son enfance a été marquée au Bel Air (nord-est de Port-au-Prince) par des larcins, des mésaventures sexuelles avec des femmes de longtemps plus âgées que lui, des « évasions » passagères à la cigarette et au clairin,…
Il n’a éprouvé aucune honte à conter ses déboires en classe de troisième secondaire, lorsqu’il est sorti, au cours d’une étape, dernier d’une promotion de 54 élèves, qui le taquinaient en disant « blan mannan an kreten, li dènye nan klas la ». Et lui, on ne peut plus vexé et tourmenté, de promettre qu’à l’étape suivante, il serait le premier.
Ce qu’il a fait, recevant les louanges et l’admiration du directeur de son établissement, qui, dans les annales scolaires de l’époque, a enregistré un élève devenu premier de sa classe après avoir été dernier à l’étape précédente.
Et, depuis lors, dit Franckétienne, il a été condamné à cultiver l’excellence en se détachant de toute orientation malsaine, dans sa condition humaine.
Ce qui fait de lui un « miraculé », estime-t-il.
L’auteur de plus de 40 titres, dont « Ultravocal, 1972, Dezafi, 1975, Pèlen tèt, 1978, Foukifoura, 2000, Miraculeuse, 2003 » pour ne citer que ceux-là, s’affirme comme ’’un grand écrivain’’, faisant allusion à la portée singulière de son oeuvre abondante mais aussi extraordinaire, laquelle, variée, est reconnue à l’échelle internationale.
’’Ma mythologie est axée sur l’importance consciente du travail fait’’, s’enorgueillit-il.
A côté des 45 titres publiés, il a peint 6 mille tableaux, joué 12 pièces. Mais, sa principale besogne demeure l’écriture. A son avis, l’écriture doit être quelque chose de travaillé et de créatif.
Rejetant toute forme de petitesse, d’étroitesse, de laideur, de médiocrité de l’esprit humain, Franck Etienne invite les élèves à s’efforcer de sortir de l’ordinaire et de penser « grand » à la manière de Dieu, en laissant transparaître (en eux) le souffle de l’esprit, innovateur et créatif. D’où l’essence de son oeuvre, la spirale.
Déroulées en présence des membres de la direction de l’établissement et de quelques professeurs, avec l’accompagnement de deux animatrices et d’un animateur stagiaires aux Presses Nationales d’Haïti, les discussions se sont terminées avec la lecture expliquée d’un fragment de ’’Mots d’ailes en infini d’Abîmes’’.
Ce titre, dont une vente signature sera organisée le mercredi 7 novembre 2007, figure parmi les 40 titres, rendus disponibles par les Editions des Presses Nationales d’Haïti à l’occasion de la 2e édition de la rentrée littéraire.
Baptisée « la rencontre des générations », la rentrée Littéraire 2007 - activité culturelle organisée par les Presses nationales d’Haïti avec l’appui de différents partenaires pour mettre en valeur le livre et l’écrivain – apparaît en tant qu’initiative ciblant les jeunes, particulièrement celles et ceux des classes terminales et universitaires, considérés comme potentiel lectorat haïtien.
Entamée le 5 novembre par une conférence de presse renseignant sur l’agenda établi pour cette année 2007, la 2e édition de la rentrée littéraire doit être clôturée le samedi 10 novembre.
Globalement, 6 jours d’animation (conférences, ateliers de lecture, séances de ventes-signatures et causeries avec les auteurs en promotion) sont prévus autour du livre, dans des écoles, bibliothèques et librairies réparties un peu partout dans le département de l’Ouest du pays. [kj rc 06/11/2007 11 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6588

Radio-Tele Ginen ciblée par des tirs nourris mardi soir

Aucune victime parmi le personnel de la station, mais une femme a été sérieusement blessée près du bâtiment
mardi 6 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Des inconnus lourdement armés ont ouvert le feu mardi soir sur les locaux de Radio-Tele Ginen, une chaîne privée située à Delmas 31 (nord de Port-au-Prince), blessant sérieusement une femme qui se trouvait de l’autre côté de la rue, selon des témoins qui étaient sous le coup de l’émotion.
Un imposant dispositif policier a été déployé sur les lieux peu après l’incident.
Des tirs nourris visaient directement la station où aucune victime n’a été enregistrée. Cependant, des impacts de balle étaient visibles sur la façade principale du bâtiment.
La femme blessée répondant au nom de Suzanne Séide a été apparemment touchée aux côtes. Elle a dû être transportée d’urgence à l’hôpital parce qu’elle saignait beaucoup, ont raconté les témoins qui croient qu’un projectile l’a atteinte accidentellement au cours de la fusillade.
Une Suzuki Samouraï de couleur jaune et noire appartenant à Radio-Tele Ginen a été retrouvée criblée de balles. Personne ne se trouvait dans le véhicule qui était en stationnement.
Les responsables de la station se sont refusés jusqu’en fin de soirée à tout commentaire sur cette violente attaque. La programmation régulière était discontinuée, la radio jouait de la musique en continu tandis que la télé diffusait des films.
Sous le commandement du commissaire de Delmas, Carl-Henri Boucher, des policiers interrogeaient des personnes et relevaient les indices les plus pertinents dans le cadre de l’enquête ouverte sur cette affaire.
Le PDG de Radio-Tele Ginen, Lucien Borges, avait il y a quelque temps fait état d’une attaque similaire qu’avait subie sa chaîne.
De multiples actes de banditisme parfois meurtriers ont frappé la capitale haïtienne au cours des dernières semaines malgré la volonté maintes fois exprimée de la Police Nationale et de la Mission de l’ONU (MINUSTAH) de mettre les individus ou groupes ultraviolents hors d’état de nuire. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4382

La belle saison du livre

La deuxième édition de la Rentrée littéraire, lancée en grande pompe lundi, ouvre, pour le plus grand bonheur des écrivains, passionnés de la lecture et amants de la culture, une belle saison qui donne, d'après le ministre de la Culture et de la Communication, l'architecte Pierre-Eddy Lubin, à l'objet imprimé toute son importance
Le milieu littéraire et culturel haïtien peut se réjouir que l'initiative de la Rentrée littéraire, mise en branle l'année dernière par les Editions des Presses nationales d'Haïti sous le patronage du ministère de la Culture et de la Communication, s'apprête à dépasser le cadre d'un simple effet d'annonce. La deuxième édition, lancée en grande pompe lundi, ouvre, pour le plus grand bonheur des écrivains, passionnés de la lecture et amants de la culture, « une belle saison qui donne à l'objet imprimé toute son importance », d'après le ministre de la Culture et de la Communication, l'architecte Pierre-Eddy Lubin.
La moisson est relativement grande cette année : 40 titres sont proposés aux lecteurs, parmi lesquels des oeuvres d'auteurs étrangers et de la diaspora haïtienne. Une dizaine de conférences et d'ateliers se déroulent autour du livre. Des causeries sont organisées dans les bibliothèques, les écoles et les facultés. Une exposition de dessins illustrant les ouvrages (re)édités est montrée au public. « Beaucoup d'activités ont lieu autour du livre et une plus grande attention est portée à la littérature haïtienne », s'enthousiasme le poète Willems Edouard, directeur des Presses nationales d'Haïti

La deuxième édition a le grand mérite d'offrir aux lecteurs, en plus des classiques de la littérature haïtienne, des oeuvres-références : « Cruelle destinée » de Cléante Valcin, premier roman féminin haïtien, « Coeur des îles », premier recueil de poèmes écrit par une femme, Ida Faubert, la fille de l'ancien président Salomon. En plus des classiques de la littérature haïtienne, des ouvrages importants d'auteurs haïtiens édités à l'étranger sont rapatriés. Cette opération qui rejoint en droite ligne les grandes lignes de la politique du ministère de la Culture et de la Communication est une façon, d'après Willems Edouard, pour les Editions Presses nationales d'Haïti d'apporter sa pierre à l'édifice de préservation du patrimoine à un moment où la Fondation Culture Création initie des débats sur la notion du bien commun. « Le livre, d'après Michèle D. Pierre-Louis, directrice de la Fondation Connaissance et Liberté, est un bien culturel commun à partager. »L'architecte Pierre-Eddy Lubin, lui, voit dans le livre une synthèse de vie où le passé interpelle le présent pour modeler l'avenir. C'est pourquoi cet objet doit circuler dans tous les recoins des villes de province.
Par la tradition de la Rentrée littéraire, il encourage les gens à se réconcilier avec la lecture à travers nos bons auteurs d'hier et d'aujourd'hui. Les auteurs haïtiens de la diaspora tels Janine Tavernier, Jean-Max Calvin ainsi que la poétesse française Monique-Mesplé Lassalle présents à ce lancement n'étaient pas moins enthousiastes de participer à cette deuxième édition considérée aujourd'hui comme un haut lieu de promotion et de diffusion de la littérature haïtienne.
Nélio Joseph
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50481&PubDate=2007-11-07