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lundi 29 août 2011

Nepal Likely Source of Haiti's Cholera Outbreak

by Helena Bottemiller Aug 29, 2011
United Nations peacekeepers from Nepal likely did bring cholera into Haiti in the wake of the devastating earthquake last year, according to a new study published this week in mBio, a journal of the American Society for Microbiology.
A separate group of researchers last week also published a study in Nature that used advanced genetic sequencing to identify cholera strains from the last 40 years and mapped out the spread of the disease, including the recent outbreak in Haiti, according to CIDRAP.
The latest update from Haiti's health ministry says the outbreak, which struck about nine months after the massive earthquake, has sickened 428,785 people and killed 6,194.
In May, a United Nations report suggested that no one source could be pinpointed, but rather a multitude of factors, including poor sanitation and contaminated waterways, were to blame for the devastating outbreak.
The UN report did not uphold the commonly held belief that a group of Nepalese peacekeepers, stationed near the site of the first reported cholera cases, was solely responsible for the epidemic.
"In the new study, researchers used whole-genome sequence typing, pulse-field gel electrophoresis (PFGE), and antimicrobial susceptibility testing to characterize 24 recent Vibrio cholerae isolates from five districts in Nepal with 10 previously sequenced isolates, including three from Haiti's outbreak. They noted that a cholera outbreak began in Nepal in July 2010 and was controlled by the middle of August, right before the soldiers left for Haiti," reports CIDRAP.
The whole-genome sequencing study was headed by a group of researchers at Translational Genomics Research Institute in Flagstaff, Arizona.
http://www.foodsafetynews.com/2011/08/study-points-to-nepal-as-source-of-haitis-cholera-outbreak/

Hervé Télémaque, invité de JMG Le Clézio au Louvre

« Appartenir à plusieurs histoires », voici ce qui réunit Le Clézio (né en 1940), prix Nobel de littérature, et l’artiste français d’origine haïtienne, Hervé Télémaque (né en 1937) dans une invitation à un voyage poétique au musée du Louvre, du 3 novembre au 6 février. Les deux hommes ont en commun de penser leur héritage et d’inventer leur destinée, d’« être d’ici et d’ailleurs ». Le Clézio par l’écriture, Télémaque par ses collages et tableaux-reliefs. L’exposition met à l’honneur la « chauve-souris » (1994), figuration de la baie de Port-au-Prince, la ville natale du peintre. Découpes de contre-plaqué assemblées par vis, colle et serre-joint, teintées au marc de café, allusion à l’esclavage et à sa noirceur. D’une seule voix, Le Clézio et Télémaque, reviennent sur ces « Révolutions », créatrices de chaos et de résistances, de la Révolution française à la colonisation. Après Umberto Ecco et Patrice Chéreau, Jean-Marie Gustave Le Clézio affronte au Louvre la pluralité des civilisations. Pour sa carte blanche, il a conçu ce qu’il appelle un « pas de côté », une exposition qui renoue avec la notion de cabinet de curiosités. Fresques historiques, gravures révolutionnaires, nattes du Vanuatu, ex-voto mexicains, objets ethnographiques, un dessin de Jean-Michel Basquiat… Quatre murs, chacun dédié à une zone géographique : L’Afrique, Le Mexique, Vanuatu (Océanie) et Haïti. Hervé Télémaque a notamment prêté deux objets rituels vaudous haïtiens de sa collection personnelle : un asson, sorte de hochet, insigne des prêtres permettant d’appeler les esprits lors de rituels vaudous, et un paquet congo, figurine aidant à conjurer le mauvais sort.
JMG Le clézio, l’auteur du « Rêve mexicain », de « Désert », et de « L'Africain », a établi une cartographie littéraire, à l’image de ses engagements et de ses pérégrinations. Parti partagé la vie des Indiens Embera au Panama, il s'est épris du Mexique, a planté sa tente dans les régions rurales du Yucatán et du Michoacán, a retrouvé les traces de ses aïeux sur l'île Maurice, et s'est installé aux Etats-Unis, dans l'Etat du Nouveau-Mexique. Parallèlement, Hervé Télémaque a quitté Haïti pour New York, qu’il finit par fuir en raison du racisme ambiant. En 1961, il s’installe à Paris. Le peintre voyage dans une douzaine de pays en Afrique dont il rapporte images et souvenirs restitués dans la série des « Trottoirs d’Afrique ».
A partir des fragments dissonants de leur personnalité, Le Clézio et Télémaque, tous deux en véritables anartistes, ont su imaginer, construire et forger un univers à leur image... « Sois le sculpteur de ta propre statue; enlève, gratte, poli, essuie jusqu'à dégager de belles lignes dans le marbre, redresse ce qui est oblique, nettoie ce qui est sombre pour le rendre brillant. » Plotin (205-270)
➢ Hervé Télémaque expose « La Canopée », galerie Louis Carré & Cie, 10 avenue de Messine 75008 Paris, du 9 septembre au 8 octobre.
http://deliredelart.20minutes-blogs.fr/archive/2011/08/28/herve-telemaque-invite-par-le-clezio-au-louvre.html

HAITI – Les victimes du séisme se sentent abandonnées et continuent à vivre dans des conditions inhumaines

Agenzia Fides , le 29 août 2011 Petit-Goave (Agence Fides) – Les haïtiens frappés par le séisme qui, le 12 janvier 2010, a dévasté l’île, tuant 200.000 personnes causant l’évacuation de plus d’un million de personnes, demeurent dans un état d’urgence grave. Les conditions dans les camps de réfugiés sont très mauvaises sachant qu’il y manque l’eau et les services sanitaires.
Selon les données reportées par des sources d’information locales, le nombre moyen de WC par personne dans un camp est de 1/112 alors que seulement 18% des camps disposent de lavabos pour se laver les mains et le visage et 29% d’entre eux ont un système d’enlèvement des déchets solides.
Pas même la moitié des résidents des camps de réfugiés (48%) a accès quotidiennement à l’eau potable et seulement 61% de l’eau disponible est désinfectée avec la dose nécessaire de chlore.
Ce qui augmente d’autant le risque de contagion et de transmission du choléra qui cause 300 hospitalisations par jour. Les chiffres relatifs à Petit-Goave sont encore plus lourds : un WC pour 141 personnes, une douche pour 185.
La situation dans le camp de Regal n’est pas meilleure puisqu’il dispose de deux WC pour des centaines de personnes, n’a pas de dispensaire ni de centre médical et pas même un robinet. Jusqu’à fin août, ont été enregistrés 426.285 cas de contagions et 6.169 morts.
Les agences humanitaires ont dénoncé un manque de fonds et ne parviennent pas à poursuivre leurs activités de récupération. (AP) (Agence Fides 26/08/2011)
http://www.chretiente.info/201108290713/haiti-les-victimes-du-seisme-se-sentent-abandonnees-et-continuent-a-vivre-dans-des-conditions-inhumaines/

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, même les Haïtiens ?

Point de vue LEMONDE.FR
29.08.11
Par Renaud Piarroux et Benoît Faucher, Université de la Méditerranée
Nous y voyons plus clair à propos de l'épidémie de choléra en Haïti : deux études scientifiques publiées cet été, l'une relatant l'enquête épidémiologique de terrain que nous avions réalisée au début de l'épidémie et l'autre comparant les souches de choléra isolées en Haïti et au Népal, concluent que le choléra a bien été importé du Népal. En mai, une commission d'experts mise en place par l'ONU avait dressé un tableau consternant du système d'évacuation des latrines du camp de casques bleus népalais situé dans le village de Meille en Haïti. Notamment, elle décrivait que la fosse où sont déversées les matières fécales des soldats se situe dans un espace ouvert – les enfants viennent y jouer – et lorsqu'il pleut, son contenu part dans une rivière où les habitants du village s'approvisionnent en eau. C'est exactement là que l'épidémie a commencé, quelques jours après l'arrivée de soldats népalais, pour se propager de manière explosive sur des dizaines de kilomètres le long de la rivière Artibonite jusqu'à la mer.
Lorsque l'épidémie a éclatée, une grande partie de la communauté scientifique et humanitaire soutenait qu'il était inutile d'enquêter, voire délétère. Quiconque évoquait le lien avec l'arrivée des casques bleus népalais était accusé de participer à l'instrumentalisation de l'épidémie à quelques jours du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Pour notre part, conscients que notre investigation épidémiologique n'était pas destinée à établir des responsabilités, nous avions dès le mois de décembre recommandé la réalisation d'une enquête judiciaire sur les origines et le développement de l'épidémie.
Cela a-t-il été fait ? Jusqu'ici non. A quoi bon, puisque le rapport d'experts commandité par l'ONU concluait que l'épidémie de cholera en Haïti n'est la faute ou le fruit de l'action délibérée d'aucun groupe ou individu ? Pas de coupable, pas de responsable, fermez le ban ! Agissant ainsi, l'ONU s'est bien gardée de présenter des excuses, et n'a pas eu à remettre en cause sa manière de fonctionner lors des opérations de maintien de la paix.
Le rapport de l'ONU, comme les deux publications scientifiques, ne sont pourtant que documents scientifiques retraçant l'origine et les voies de propagation de l'épidémie. Leurs auteurs ne sont pas magistrats et une proposition d'innocenter tout le monde n'a pas plus de valeur que n'en aurait eue l'éventuelle désignation de coupables. Ceci ne peut relever que d'une enquête judiciaire, seule susceptible de mettre en évidence les dysfonctionnements précis et les éventuelles responsabilités. Une telle enquête est d'autant plus nécessaire que beaucoup de zones d'ombre subsistent. D'abord, il n'est toujours pas expliqué comment, en l'absence de malades parmi les soldats – c'est du moins ce qu'affirme l'ONU - a pu se déclencher en quelques jours l'épidémie la plus violente jamais décrite depuis quinze ans dans le monde. De même, comment un fleuve au débit supérieur à 100m3/sec a-t'il pu être contaminé sur des dizaines de kilomètres ? Une rumeur en Haïti soupçonne le contractant Haïtien chargé de l'évacuation des déchets d'avoir vidé une fosse septique dans l'eau. Rien ne permet de le confirmer à ce jour, mais rien ne permet de le démentir non plus. Cela n'a tout simplement jamais fait l'objet d'une enquête.
Nous sommes tous d'accord sur le fait que personne n'a délibérément introduit le choléra en Haïti, mais cela ne dispense pas d'établir de manière détaillée les responsabilités individuelles ou institutionnelles. Lorsqu'un avion s'écrase, une enquête est systématiquement diligentée alors qu'il est évident que ni le pilote, ni la compagnie, ni le constructeur de l'avion n'ont volontairement provoqué l'accident. Est-il si incongru de demander la même chose en mémoire des 6000 personnes décédées du choléra en Haïti ? Personne n'aurait contesté la nécessité d'une telle enquête si des faits similaires étaient survenus en Europe ou aux Etats-Unis. D'après la déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Monsieur Ban Ki-moon dispose là d'une excellente occasion de traduire en actes les principes fondateurs de l'ONU.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/29/tous-les-etres-humains-naissent-libres-et-egaux-en-dignite-et-en-droits-meme-les-haitiens_1563820_3232.html