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mardi 31 juillet 2012

Le Brésil et l'Equateur prêts à aider Haïti pour former une armée


Mis à jour le 31.07.12 à 08h57
Le Brésil et l'Equateur ont accepté d'aider Haïti à restaurer son armée pour remplacer la force de maintien de la paix de l'ONU qui protège le pays depuis 1994, a-t-on appris auprès de sources brésiliennes et équatoriennes. Le président Michel Martelly souhaite depuis près d'un an rétablir une armée, estimant que les Haïtiens préfèreraient voir leur pays être protégé par ses propres troupes que par les forces de l'ONU. Les forces armées haïtiennes ont été supprimées en 1994 par l'ancien président Jean-Baptiste Aristide, qui avait été renversé quatre ans plus tôt par un coup d'Etat militaire.
«Le Brésil va apporter son savoir-faire pour aider Haïti à rebâtir son armée», a indiqué un porte-parole du ministère brésilien de la Défense. Le Brésil va dépêcher une équipe militaire à Haïti dans les deux ou trois prochaines semaines pour évaluer la situation, a ajouté le porte-parole. Selon un responsable du ministère équatorien de la Défense, l'Equateur s'est également engagé à apporter son aide.
Réserves
La volonté de restaurer l'armée, dans un pays qui peine toujours à se remettre du séisme dévastateur et meurtrier du 12 janvier 2010, risque de se heurter à de fortes réserves tant dans l'opinion publique que chez les bailleurs de fonds internationaux. Les violations des droits de l'homme attribuées jadis à l'armée pourraient être un facteur de division, et les dépenses occasionnées par son rétablissement risquent d'être vues d'un mauvais oeil par ceux qui souhaitent donner la priorité à la reconstruction du pays.
«Nous voulons créer une force qui contribuera au développement, nous aidera à faire face aux catastrophes naturelles, à protéger nos frontières et à apporte son soutien sur des question sécuritaires lorsque la police est submergée», a dit Michel Martelly à Rentiers. «Nous parlons avec d'autres partenaires qui ont des inquiétudes, notamment en raison des anciennes méthodes de l'armée haïtienne qui a été impliquée dans des violations de droits de l'homme et des coups d'Etat.»
Reuters
http://www.20minutes.fr/ledirect/979207/bresil-equateur-prets-aider-haiti-former-armee

Haïti - Diaspora : TF1 n'a pas diffusé les images du défilé de la délégation haïtienne aux J.O (lettre ouverte)

31/07/2012 09:27:31
Alors que toutes les communautés ont vu défiler avec joie et bonheur les athlètes représentant leur pays d’origine, la communauté haïtienne a été privée de voir les siens. En effet, les images de la délégation haïtienne aux J.O. de Londres, ont été injustement « zappées » par TF1. Dans une lettre ouverte au Groupe de Télévision Français, la Fédération de la Diaspora Haïtienne d’Europe (FEDHE) exprime sa très grande déception et demande au Groupe de télévision français, sinon des excuses, tout au moins la rediffusion de ces images de la délégation haïtienne, qui ont été ignorées par TF1.

Lettre ouverte :
« Groupe TF1
1, quai du Point du Jour
92100 Boulogne Billancourt

Paris, le 30 juillet 2012

A l’attention de Madame Catherine Nayl
Directrice de l’information
CC. M. Harry Roselmack
M. Gilles Bouleau,
“CSA”

Madame, Messieurs,
La Fédération de la Diaspora Haïtienne d’Europe tient, par ce courrier, à vous exprimer sa très grande déception après un grave incident lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, lequel a frappé en plein cœur les 200,000 Haïtiens vivant en France. Alors que toutes les communautés ont vu défiler avec joie et bonheur les athlètes représentant leur pays d’origine, la communauté haïtienne a été privée de voir défiler ses athlètes.
La délégation haïtienne à Londres a été effacée par TF1, « zappée », diriez-vous, de vos écrans ; les commentateurs faisant le choix de ne s’intéresser qu’aux seuls athlètes français. S’il est vrai que nous comprenons l’enthousiasme qu’a pu solliciter chez vos commentateurs le passage des athlètes tricolores, nous nous interrogeons en revanche sur le fait d’avoir balayé les sportifs haïtiens. Pour quelles raisons ?
Compte tenu du professionnalisme dont sait faire preuve votre chaîne, la seule d’ailleurs, en France, à avoir acquis les droits de rediffusion de cet événement planétaire, nous prenons la liberté de penser qu’il ne peut s’agir d’une simple erreur.
Nous n’ignorons rien des énormes enjeux publicitaires que représentent ces athlètes et ces Jeux pour TF1. Nous savons aussi que la marque France doit être vue, comprise, appréciée, aimée. Nous-mêmes y sommes très attachés, pétris des valeurs républicaines, soucieux des liens historiques forts qui unissent la France à Haïti, deux nations sœurs, liées par une histoire coloniale à rebondissements. Vous savez donc, comme nous, qu’au Stade de Stratford ce vendredi soir, il n’était pas seulement question de sport mais aussi d’images, de visibilité. D’où notre colère de l’absence de la marque Haïti sur vos antennes.
Après le séisme du 12 janvier 2010, les caméras du monde entier, les vôtres comprises, se sont tournées vers Haïti. Depuis, le pays panse ses plaies et maintenant Haiti est en phase de reconstruction.. Sa présence à Londres participe de cette reconstruction. Le sens de notre passage s’inscrivait non seulement dans un cadre strictement sportif mais aussi et surtout, par ces temps difficiles pour nous, dans un cadre politique. La marque Haïti, comme la marque France, doit être vue. C’est son droit légitime, surtout quand le monde entier peut la voir lors d’une fête aussi importante.
Madame, Messieurs, le fait d’avoir ignoré le passage des athlètes haïtiens n’a pas blessé uniquement les Haïtiens, ou les franco-haïtiens. Cette faute – volontaire ? – a profondément choqué tous ceux qui croient dans les valeurs de l’olympisme : partage, RESPECT, universalité. Aussi, la Fédération de la Diaspora Haïtienne d’Europe, attend-elle de vos équipes sinon des excuses publiques dans l’une de vos émissions de grande écoute du moins des explications. L’idéal serait la diffusion, enfin, de ces images de la délégation haïtienne, qui ont été injustement ignorées par TF1. Ce sera justice.
Loin de nous l’idée de nous ériger en procureurs malhabiles et de mauvaise foi. Vous comprendrez cependant notre émotion et notre colère légitimes.
Dans l’attente de la prise en compte de nos remarques ci-dessus, recevez, Madame, Messieurs, l’expression de nos distinguées salutations.
Pour la Fédération Diaspora Haïtienne d’Europe FEDHE
Samuel Colin
Délégué Général
P.S : Cette lettre sera diffusée sur les réseaux sociaux et sera envoyée aux associations franco-haïtiennes ainsi qu’aux représentants du gouvernement haïtien en France. »
HL/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-6265-haiti-diaspora-tf1-n-a-pas-diffuse-les-images-du-defile-de-la-delegation-haitienne-aux-jo-lettre-ouverte.html

Commentaires:

Cet évènement qui avait provoqué l'hilarité de mon fils, ne m'avait pas fait rire. Je faisais la remarque à une très bonne amie avec qui j'avais partagé mon envie d'écrire et d'interpeller les gens de TF1. J'applaudis donc cette initiative de la fédération de la Diaspora Haïtienne d'Europe qui ne doit pas laisser passer ce fait comme quelque chose de banal.
L'une des (premières) victimes d'une attitude que l'on pourrait cataloguer de chauviniste est votre serviteur. J'ai suivi toute la cérémonie qui me semblait assez lourde par moment dans le but de voir défilé nos athlètes. Au moment de la présentation des délégations, je me suis confortablement placé devant mon écran de télévision. mon appareil photo mis sur trépied. Mon caméscope en main. Mille vérifications ont été réalisées pour immortaliser ce moment. Le défilé pour moi n'a eu d'intérêt qu'à l'approche des pays dont les noms commençaient par la lettre H. Pour ne rien rater j'ai commencé à suivre avec assiduité le défilé à partir du Gabon, gwam etc...
Pourtant, ceux qui ont assuré la retransmission de la soirée d'ouverture avaient parlé d'Haïti. Toujours avec les mêmes mots. Peu importe le contexte. en effet au passage de la délégation de la Dominique, ils ont eu l'intelligence d'établir un distinguo entre la Dominique et la république Dominicaine. Ils ont été jusqu'à rappeler que la République Dominicaine représentait une puissance dans le monde du baseball. Ce qui est vrai! mais ils ont introduit Haïti dans la narration pour décrire le côté saisissant que l'on découvrait quand on survolait les deux pays à basse altitude et que l'on pouvait observer la différence entre (la pseudo opulence) de la République Dominicaine et la pauvreté criante d'Haïti!...
Pour revenir au défilé, je ne sais plus quelle nation avait précédé Haïti, mais juste avant, la production de TF1 est partie vers la délégation française pour faire la chasse aux personnalités qui s'amusaient: Laura Fessel, Tony Parker et bien d'autres...Pendant ce temps, assis devant la télé, j'ai entendu les maîtres de cérémonie annoncer « HAITI » tandis que je regardais un banqueteur français filmer les l'évènement pour sa famille et ses amis!
Heureusement qu’une amie depuis Haïti, m’a envoyé une photo de ma délégation !
Je ne sais pas si la production de TF1 a imaginé à un certain moment, combien d'Haïtiens ont été frustrés et bernés, victimes d'une injustice inconsciente. Ce qui, n'aurait pas du se produire en se basant sur le caractère universel d'un tel évènement.
TF1 depuis ce jour a surement perdu au moins un téléspectateur...MOI!

Haïti: la colère gronde dans les bidonvilles menacés par les bulldozers


Sur les collines qui surplombent Pétion-Ville, quartier cossu à l'est de Port-au-Prince habité autrefois par les riches haïtiens, les constructions anarchiques occupent de plus en plus de terrain.
Les éboulements meurtriers qui ont frappé les quartiers surpeuplés et le risque d'hécatombe lors de catastrophes naturelles poussent les autorités à envisager le déplacement des résidents de bidonvilles.
Mais elles risquent, ce faisant, de se heurter à la colère de la population délogée.
Récemment, à l'annonce de mesures d'éviction, des habitants en colère sont sortis des cabanes exposées aux intempéries et descendus dans les rues de la capitale pour affronter la police.
"Ils doivent nous passer sur le corps pour nous déloger. C'est ça la récompense du président à notre vote?", lance Sylvestre Véus, la trentaine, les yeux rouges de colère, parmi les manifestants. Selon lui, "il n'y a pas de danger" dans son quartier, appelé Jalousie.
Jalousie est un de ces bidonvilles qui entourent la capitale d'Haïti. Planté au flanc de la colline en face de Pétion-Ville, les masures y sont collées les unes aux autres, comme tout au long du massif montagneux qui borde la capitale.
"Ce quartier existe depuis plus de 60 ans, je suis né ici", dit William Jean, 62 ans, assis sur une banquette en face de l'unique porte de sa petite demeure. "Au début, il n'y avait que quelques rares maisons", se souvient-t-il.
Aujourd'hui, 21% de la population de la commune de Pétion-Ville vit dans ce faubourg, où les maisons montent en escalier les unes après les autres, jusqu'au sommet de la colline complètement déboisée.
Après le séisme de 2010, qui a fait plus de 200.000 morts et d'un million de sinistrés, de nombreux sans-abri sont allés s'établir dans ces bidonvilles qui ont pour noms Jalousie, Tchétchénie, Désermithe ou Canapé Vert. Ils s'étirent sur un massif montagneux de 4.000 hectares jonché de tentes et d'abris provisoires à perte de vue.
Au total, plus de 250.000 personnes vivent dans 50.000 maisons dans ces quartiers.
Les électeurs oubliés
"Chaque crise sociopolitique a poussé son lot de personnes à venir s'établir ici comme dans les autres ghettos de Port-au-Prince", explique Sylvestre Telfort, responsable d'une organisation de défense des intérêts des résidents de Jalousie.
Celui-ci encourage cependant les gens vivant dans les ravines à se déplacer comme demandé et préconise le dialogue entre les autorités et les personnes concernées.
"C'est dans les bidonvilles qu'on vient chercher les électeurs, après on les oublie!", tempête Jocelyn Louis, assis sur son vélo. "Je dis non! Personne ne peut nous arracher à cette terre".
Jocelyn s'en prend à "l'Etat en retard" qui n'intervient "jamais à temps" et "ne respecte pas la Constitution qui garantit un logement à chaque fils de ce pays". Les voisins opinent, accusant pêle-mêle les gouvernements successifs et les élus locaux qui "ne font rien pour le peuple et donnent tous les avantages aux riches".
Pour Deracin Joseph, un notable de Jalousie, les autorités seraient même complices de la concession d'espace à des propriétaires de luxueuses villas.
Une passante enceinte soupire en désignant les grandes résidences cachées derrière de hauts murs surmontés de barbelés: "Ils veulent nous déloger, mais les propriétaires des maisons à deux et trois étages continueront à jouir de leur position".
"C'est un dossier délicat. Il y a une gestion politique, une gestion sociale et une gestion technique à faire", reconnaît le ministre de l'Environnement, Jean Ronald St-Cyr. "Il faut faire quelque chose", répète-t-il.
En attendant, il envisage la destruction d'environ 2.000 maisonnettes érigées à proximité des ravines et propose une indemnité, de six mois à un an, pour les habitants concernés ainsi que l'interdiction de toute nouvelle construction.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/haiti-la-colere-gronde-dans-les-bidonvilles-menaces-par-les-bulldozers-26-07-2012-2102926.php

QUOI DE NEUF!

Bonjour, amis bloggeurs ! Bonjour fidèles lecteurs d’Haïti Recto Verso !

Après un mois d’absence sur la toile nous sommes revenus. Vous êtes déjà assez habitués avec ces périodes d’absence qui surviennent toujours à la même époque. Elle correspond à nos vacances. Vacances, quand elles ne riment pas avec farniente ou les pieds dans l’eau, signifie le temps de refaire le plein. Nous avions opté pour garder un profil plutôt bas. Nous avons préféré observer et nous garder d’émettre des coups de gueule.
Tout compte fait, nous n’avions pas pris de vraies vacances. Nous sommes partis voir pour comprendre et agir. Nous sommes allés en Haïti, là nous avons pu voir un pays qui se remue doucement, manifestant le désir de se relever. Nous avons eu l’impression qu’il manque encore un petit quelque chose. Peut être, passer de la résilience à l’indignation pour s’auto-estimer par rapports aux adversités et aux faux amis ? Sans doute comprendre les enjeux dans leurs vrais sens pour s’armer des meilleurs atouts pour les affronter victorieusement ?
Trente mois après, pour ne pas froisser des sentiments, le bilan reste assez mitigé. Tout dépend du côté ou l’on se place. Le pays a surement repris sa physionomie d’avant le 12 janvier 2010. Certains « espaces vides » rappellent qu’il manque ici et là certains édifices. Mieux encore, le Palais National encore à genou est sans doute le seul élément qui ramène encore les souvenirs cruels et dramatiques du tremblement de terre. S’il est vrai que l’on observe très peu de décombres, il n’y a pas non plus de chantiers grouillant de monde comme témoin d’une vaste reconstruction.
La place du Champ de Mars est vidée des camps de déplacés. Le parc Sainte Thérèse de Pétion Ville et le Stade Sylvio Cator aussi. Ne demandons pas dans quelles conditions ces évacuations ont été effectuées.
Sur le plan politique nous avions envie de dire que c’est le statut quo. Les deux pouvoirs principaux, le législatif et l’exécutif, refusent catégoriquement de se mettre d’accord pour affronter les défis qui semblent les dépasser de plusieurs coudées. Un scandale succède à un autre qui est vite oublié. Des parlementaires qui changent de côté en s’alliant à leurs adversaires d'hier au gré des caprices de leurs besoins et intérêts.
L’exécutif de son côté, surtout la présidence, continue à faire cavalier seul sur des dossiers et des actions qui peuvent être jugées comme contradictoires. Les programmes d’assistance ne sont pas bien expliqués. Ils portent des noms qui évoquent surtout la misère et l’égocentricité partisane : « Ti manman chéri » (Petite maman chérie), la carte rose…
Il faut cependant noter quelques mesures qui tendent vers une organisation simple et débutante de la vie sociale en Haïti. La je pointe positivement du doigt le service de circulation qui veut sévir de façon radicale contre les mauvaises habitudes au volant. Ce sont certes des mesures simples. On pourrait se demander pourquoi elles n’étaient pas encore appliquées dans une capitale si mal gérée. Parmi les plus récentes on peut évoquer le port de la ceinture de sécurité, l’obligation de porter les enfants en bas âge dans des sièges appropriés, des radars placés sur les axes routiers…
Le paradoxe qu’il fallait relever avant ces mesures c’est que le pays a un besoin cruel d’argent dans une société qui n’est pas habituée à payer des impôts. Pour des raisons justifiées ou pas. L’application des règles du code de la route permet à la fois de protéger des vies et d’augmenter les recettes de l’état. Un bon ami résidant en Haïti, me disait que pour lui c’était comme une sorte de réflexe. Dès qu’il arrive aux Etats-Unis ou en République Dominicaine, au volant il met automatiquement sa ceinture de sécurité. Cependant à Port-au-Prince, il ne se sent pas de s’emmerder avec ce truc, dans ce merdier !...
Nous avions visité l’école et les enfants de la Fondation « SEEDS FOR THE FUTURE » (SEMENCES POUR L’AVENIR), cette école dont les enfants reçoivent une attention particulière de la part du personnel soignant de l’hôpital Privé Clairval et de quelques amis. Nous avions pu évaluer leurs besoins tout en leur assurant notre soutien.
Nous avions aussi travaillé avec beaucoup d’organisations qui s’occupent de l’enfance défavorisée. Cette partie « pilier » de la société haïtienne en bute à de vraies difficultés. Les problèmes et les besoins sont les mêmes, pour des enfants qui risquent d’être happés par l’engrange de la délinquance ou de la prostitution. FONDACIRE, Fondation Croire, Investir, Réussir travail dans ce domaine et nous pensons pouvoir faire passer le message de ces enfants défavorisés jusqu’aux gens de bonne volonté qui ont compris que cette forme de coopération peut se révéler très productive pour la société haïtienne…
Enfin, nous avions rencontré Nephtalie Ilisse, cette fille miraculée qui avait été prise en charge à Marseille, en 2007, après un vaste mouvement de solidarité sans précédent qui avait permis de recueillir les fonds nécessaires pour couvrir les frais d’une chirurgie cérébelleuse, magistralement réalisée par le Docteur Gabriel LENA de l’hôpital La Timone.
Nous l’avions vue, guérie de sa maladie avec des séquelles prévues. Selon les parents, qui sont encore extrêmement reconnaissants envers toux ceux qui avaient rendu possible cet exploit, elle n’a plus mal à la tête, elle ne vomit plus, elle n’a pas de nausées. Scientifiquement parlant, elle ne présente plus de syndrome d’hypertension intracrânienne.
Nous avions été agréablement surpris de voir qu’elle se rappelait de tout le monde en particulier de tous ceux qui ont été proches d’elle durant son séjour à Marseille. Elle a mentionné sans erreur, des noms comme Anne Marie Straboni, Marie Dominique Ohresser, Valérie Ranchin.
Nous voudrions profiter de cet instant pour envoyer nos plus vifs remerciements à ceux qui ont contribué à redonner la vie à cette demoiselle qui aujourd’hui a treize ans. Nous pensons au service de Air France qui avait mis â notre disposition des billets d’avion pour faciliter le voyage, à aviation sans frontières qui avait dépêché un de ses membres pour accompagner Nephtalie et sa mère depuis Port-au-Prince jusqu’à Marseille et pendant le trajet dans l’autre sens, à tous les donateurs qui nous ont proportionné généreusement « le nerf de la guerre ». Nous avons dans ce sens une pensée particulière pour l’ensemble des supporters de l’Olympique de Marseille qui avaient pris part à cette action avec un très grand cœur…
Nephtalie serait heureuse de revenir en France pour remercier Marseille de ce qui a été fait en sa faveur…
Nous avions traversé la frontière entre Haïti et la République Dominicaine. Mon Dieu quel Bordel!
Nous sommes allés vers le plateau central. Une zone géographique regorgeant une potentialité enviée pour le développement et le désenclavement. Avec cette route nationale numéro 3, à mettre dans les grandes réalisations du président Preval, il ne manque que ce rien pour en faire une zone pilote.
Et que dire de la visite de "PELIGRE", cette force de la nature apprivoisée dans un décor de rêve pour alimenter en électricité le pays. A l'époque de son inauguration, les slogans propagandistes pro François Duvalier disait que seul Duvalier pouvait conquérir l'énergie de Péligre pour la donner à son peuple. Près de cinquante ans plus tard, cette centrale hydroélectrique continue à être la seule pourvoyeuse du peu d'énergie électrique dont bénéficient la capitale et le reste du pays...Les slogans disaient-ils la vérité sur un ton de malédiction ou de prophétie?
Nous avions suivi aussi la première phase du tournoi qualificatif pour la Coupe du Monde des moins de 17 ans. Nous avons vu avec une certaine délectation une sélection de jeunes grenadiers pétris de talents. Leur défaut, c'est d'être haïtiens! Que dire de cette perle qui joue en milieu offensif droit, Derival Jean Wesner. Une vraie perle. Mais nous connaissons déjà la fin de l'histoire. La fédération n'aura pas les moyens suffisants pour assurer la préparation de ces jeunes qui pourraient déjà être considérés comme la base de la sélection pour la coupe du monde de 2018.
Pourtant dans ce même pays on peu disposer de plus d'un million de dollars pour un carnaval des fleurs en juillet. Parler de fleurs dans un pays déboisés à plus de 90% ! Cinq mois après le carnaval national. Un évènement réalisé sans raison du dimanche à Mardi. Comme si en juillet il y avait un mardi gras aussi. Un carême en juillet. Pourquoi ne pas avoir organisé ces festivités chères aux haïtiens sur un week-end ? Quelqu'un devra expliquer aux autorités ce que représente en matière de productivité et de recette fiscale une journée et demie de congé.
Voilà, amis lecteurs, un résumé assez succinct de nos activités de vacances. Nous restons à votre disposition pour plus de renseignements et nous sommes comme d’habitude, ouverts au débat contradictoire positif comme forme de contribution pour faire avancer les esprits et les choses.
Merci et bonne lecture !
Juillet 31/2012
Marseille, France