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lundi 2 mars 2009

Des centaines d’haïtiens mobilisés à Miami contre la déportation de 30.000 compatriotes

Des centaines d’haïtiens mobilisés à Miami contre la déportation de 30.000 compatriotes

Ils exigent du Président Barack Obama le retrait de la décision de son prédécesseur, George W. Bush, pénalisant les sans-papiers haïtiens

Plusieurs centaines d’haïtiens ont participé samedi en Floride à une marche de protestation contre la décision des autorités migratoires américaines de déporter plus de 30.000 compatriotes vivant aux Etats-Unis en situation irrégulière, rapportent la presse américaine et l’AFP.

La manifestation s’est déroulée en face d’un centre de détention temporaire des illégaux situé dans le comté de Broward, près de Miami.

Les protestataires ont réclamé de la nouvelle administration démocrate l’attribution aux sans-papiers du statut de protection temporaire (TPS), mettant l’accent sur la grave situation économique et sociale à laquelle fait face leur pays, Haïti.

Selon les organisateurs de la marche, environ 600 haïtiens sont actuellement détenus en Floride dans des centres des services d’immigration. Une fois qu’ils seront en possession des documents de voyage nécessaires, ils devront quitter les Etats-Unis.

Présente lors de ce rassemblement, une chanteuse haïtiano-américaine, Melky Jean, a entonné des chansons avant de s’adresser au premier Président noir américain. « Nous sommes ici pour demander à (Barack) Obama de stopper les déportations », a-t-elle martelé, ajoutant « nous, les haïtiens, nous t’aimons, nous t’avons voté parce que nous croyons en toi et nous sommes avec toi ».

Les manifestants brandissaient des pancartes portant les inscriptions « mettez fin aux déportations » et « un TPS pour Haïti ».

Un ordre de déportation émis sous l’ancien Président républicain George W. Bush, après un moratoire de plusieurs mois, prévoit l’expulsion -sans aucun recours judiciaire- de plus de 30.000 haïtiens. Une décision à laquelle s’oppose fermement le gouvernement Préval/Pierre-Louis.

L’ambassadeur d’Haïti à Washington, Raymond Joseph, a annoncé la semaine dernière que les services consulaires du pays en territoire américain n’étaient pas autorisés à fournir des passeports ou feuilles de route aux compatriotes sur le point d’être déportés. Le diplomate avait invoqué l’incapacité d’Haïti à accueillir des milliers de sans-papiers après le passage dévastateur, en été 2008, de quatre cyclones à l’origine d’importantes pertes humaines, matérielles et économiques.

L’administration Obama, arrivée depuis un peu plus d’un mois à la Maison Blanche, ne s’est pas encore officiellement exprimée sur cet épineux dossier. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5720

Belladères est prise en tenaille par la pauvreté et le chômage

Belladères est prise en tenaille par la pauvreté et le chômage
Belladères, ville frontalière de 70 000 habitants est confrontée à d'énormes difficultés sociales et économiques en raison de l'insuffisance des infrastructures de base.
Elèves et enseignants ont fui le lycée se trouvant dans un état de délabrement avancé. Les murs de plusieurs salles de classe sont fissurés obligeant les autorités municipales à trouver un abri provisoire pour les élèves.
Sur le plan sanitaire, les résidents de Belladères ne sont pas mieux lotis. Le maire Emile Luckner avoue que ses mandants sont obligés de se rendre en République Dominicaine pour avoir accès à des soins de santé.
En réalité les résidents de Belladères ont les yeux rivés sur la république dominicaine.
La majorité des citoyens ont abandonné la culture et l'élevage afin de s'adonner au commerce. " Un commerce de vêtements usagés qui permet aux habitants de survivre ", indique le maire qui se réjouit de la cordialité dans les échanges entre haïtiens et dominicains.
Emile Luckner a récemment mis en place un comité binational avec les autorités municipales de la ville d'Elias Pinas afin de régler les différends entre haïtiens et dominicains.
Belladères, ville touristique lors de sa fondation en 1948, est aujourd'hui réduite à sa plus simple expression. Toutefois le maire est optimiste et espère avec l'aide du gouvernement redonner un nouveau souffle à cette ville frontalière.
Emile Luckner estime que la première priorité est la relance de la production locale.
Paradoxalement cette ville pauvre dispose de cours d'eau pour irriguer les terres cultivables. " Nous souhaitons que le gouvernement lance les travaux de réfection des canalisations", conclut –il.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14833

Les lavalassiens commémorent le 5ème anniversaire de la chute d'Aristide

Les lavalassiens commémorent le 5ème anniversaire de la chute d'Aristide

De nombreux militants lavalas ont pris part samedi à une marche pacifique afin de marquer le 5ème anniversaire de la chute de Jean Bertrand Aristide.

Un des membres du comité directeur s'est réjoui du bon déroulement de la marche qui visait à réclamer le retour d'Aristide et la participation du parti Lavalas aux joutes du 19 avril. Il soutient que les militants Lavalas doivent continuer la mobilisation afin d'obtenir également la libération de quelques prisonniers politiques.

Un autre dirigeant du mouvement, Ansito Félix, a assuré que la mobilisation des lavalassiens ne s'arrêtera pas. Il s'agit d'une mobilisation pacifique, dit-il estimant que le président Préval est responsable de l'exclusion du parti Lavalas dans la course électorale.

Cette marche a scellé le divorce entre Lavalas et Lespwa. Les manifestants ont lancé des slogans acides contre le chef de l'état, René Préval, assurant qu'il ne saurait y avoir d'élections sans lavalas

La manifestation a débuté devant l'église Saint Jean Bosco et s'est terminée non loin du Cep, où un imposant dispositif sécuritaire avait été déployé. Très menaçants les manifestants ont réclamé la révocation des conseillers électoraux qui ont mis à l'écart le parti Lavalas.

Plusieurs manifestants ont accusé le chef de l'état d'être un " traître " arguant qu'ils avaient œuvré pour son accession à la présidence.

Par ailleurs, les autorités électorales ont annoncé la tenue d'un atelier de travail dans le cadre du processus électoral. Les candidats et les dirigeants de partis politiques sont invités à prendre part aux débats qui auront lieu ce mercredi 4 mars 2009.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14832

Les partisans d’Aristide marquent le cinquième anniversaire de sa chute

Ils exigent le retour immédiat de leur leader, diabolisent le Président Préval, le CEP et les GNBistes de 2004

Plusieurs centaines de partisans de Fanmi Lavalas ont manifesté samedi à Port-au-Prince pour réclamer le retour immédiat de Jean-Bertrand Aristide et la présence de son parti aux prochaines sénatoriales partielles, à l’occasion du cinquième anniversaire de la chute de l’ex-Président Lavalas, le 29 février 2004.

Conduits notamment par René Civil, le leader de JPP, les manifestants s’en sont pris au Président René Préval, accusé d’avoir trahi leur vote aux présidentielles de 2006 et les GNBistes rendus responsables avec des secteurs de la communauté internationale du présumé kidnapping dont aurait été victime M. Aristide.

Des unités spécialisées de la Police Nationale et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) ont dû mettre en place un imposant dispositif de sécurité devant le siège du Conseil électoral provisoire à Delmas (banlieue est de la capitale) pour en empêcher l’accès aux partisans d’Aristide. Ils voulaient, en effet, y protester contre l’exclusion de Fanmi Lavalas des législatives du 19 avril, arguant que « l’organisation des élections est impossible sans la participation du parti le plus populaire d’Haïti ».

Pour sa part, René Civil, qui estime que, cinq ans après son départ précipité, Aristide demeure le « leader le plus populaire du pays », appelle la base Lavalas à rester mobilisée et à se tenir prête à mettre en application les prochaines instructions du parti.

Autre orateur à être intervenu, Ansyto Félix, représentant de la commission de mobilisation permanente de Fanmi Lavalas. Il a aussi pointé du doigt le régime du Président Préval qui aurait décidé d’écarter Lavalas de la course électorale parce que sa « popularité fait peur ».

Partie des ruines de l’ancienne église de St-Jean Bosco où officiait le curé Jean-Bertrand Aristide jusqu’à son élection en 1990, la manifestation a sillonné sans incident plusieurs quartiers de Port-au-Prince.

Sous la pression conjuguée d’une grande mobilisation populaire pacifique, d’une insurrection armée et de la communauté internationale, Jean-Bertrand Aristide avait cédé le pouvoir en 2004 après avoir sombré dans des dérives totalitaires. Il vit depuis en exil en Afrique du Sud. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5717

Port-de-Paix/Narcotrafic : inquiétudes sur l’issue de l’enquête suite au décès de Marc Frédéric

Port-de-Paix/Narcotrafic : inquiétudes sur l’issue de l’enquête suite au décès de Marc Frédéric
« C’est peut-être la fin de l’enquête », s’inquiète le député de Môle Saint-Nicolas
dimanche 1er mars 2009, Radio Kiskeya
Le député de Môle Saint-Nicolas (Nord-Ouest), Eloune Doréus (Organisation du Peuple en Lutte, OPL), a exprimé samedi ses appréhensions quant à l’issue de l’enquête sur le dossier de narcodollars de Port-de-Paix, suite au décès jeudi dernier à l’hôpital de l’un des témoins-clé de l’affaire, Marc Frédéric, oncle du présumé trafiquant de drogue Alain Désir incarcéré aux Etats-Unis.
« Marc Frédéric était, après son neveu Alain Désir, le personnage le plus important du dossier », selon le député. Il rappelle que le défunt avait été blessé par balle dans des conditions suspectes en décembre 2008 et que, par la suite, des avis médicaux avaient laissé croire qu’il était hors de danger. « L’annonce aujourd’hui de son décès constitue pour moi une grande surprise », déclare-t-il.
« Ce décès marque vraisemblablement la fin de l’enquête », considère Doréus, soulignant le fait qu’aucune information n’est jusqu’ici disponible sur la marche de celle-ci et que, pour comble, on apprend la disparition d’un témoin aussi important, après celle tout à fait suspecte du numéro deux de la police dans le département du Nord-Ouest, le commissaire Jean Raymond Philippe.
Tout en exprimant des doutes sur la capacité et la volonté de la justice de faire aboutir l’enquête, le député Doréus exige que le jour soit fait sur les circonstances exactes du décès de Frédéric, de même que de celui du commissaire de police.
Le secrétaire exécutif de la Plate Forme des Organisations de Droits Humains (POHDH), Anthonal Mortimé, exprime lui aussi des inquiétudes sur l’issue de l’enquête suite à la mort de Frédéric. Il souligne le fait que ce décès survient alors que Frédéric était sous la haute surveillance de la police, après avoir été blessé par balle
Le responsable des droits humains relève aussi le fait qu’un huissier qui avait témoigné sur les circonstances de la mort du commissaire Philippe, est encore en convalescence suite à l’absorption d’une drôle de substance.
Mortimé se dit enfin très pessimiste sur l’issue de l’enquête.
Selon la version officielle, Marc Frédéric serait décédé d’un "accident cérébro-vasculaire"...
Le 12 novembre 2008, une perquisition judiciaire effectuée en la résidence de Marc Frédéric dans la localité de Lavaud, non loin de Port-de-Paix, s’est transformée en véritable scène de pillage suite à la découverte d’un coffre-fort et d’une valise contenant plusieurs millions de dollars, selon certaines versions.
De nombreux policiers et des officiers de police judiciaire impliqués dans l’affaire sont sous les verrous. Cependant, certains d’entre eux sont en liberté, alors que d’autres sont en cavale. [jmd/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5718

Décès aux Etats-Unis de Me Josué Pierre, juge à la Cour de Cassation


Commissaire du gouvernement sous Aristide en 1991, il refusa courageusement de signer des mandats d’arrestation en blanc

Dimanche 1er mars 2009, Radio Kiskeya

Me Josué Pierre, juge à la Cour de Cassation, est décédé jeudi en Indiana, aux Etats-Unis, d’un cancer du côlon fort avancé, selon des sources proches de sa famille.

N’ayant pas pu obtenir en Haïti un diagnostic précis des causes des maux dont il souffrait, Me Pierre avait résolu de poursuivre les investigations dans un centre spécialisé aux Etats-Unis où l’on a découvert qu’il souffrait d’un cancer à un stade très avancé.

Après avoir fait partie du staff administratif de la Banque Nationale de Crédit (BNC), Josué Pierre avait résolument embrassé la carrière d’avocat jusqu’à son accession à la plus haute instance judiciaire haïtienne.

Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince lors des 7 premiers mois de la présidence de Jean Bertrand Aristide en 1991, Me Josué Pierre avait énergiquement démissionné au lieu d’accepter de signer des mandats d’arrestation en blanc qu’utiliseraient à leur guise la police et le Ministère de la justice dirigé alors par le fougueux ex-milicien de Duvalier, Me Bayard Vincent.

Me Josué Pierre laisse dans la tristesse ses 4 enfants, son épouse, ses proches en général, la magistrature, la corporation des avocats et, particulièrement, ses collègues de la Cour de Cassation.

Les funérailles de Me Josué Pierre seront chantées aux Etats-Unis où il sera également inhumé, selon décision prise par sa famille beaucoup plus nombreuse à l’étranger qu’en Haïti. [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5719

UN PARCE QUE ...D'UN POURQUOI: Guinée-Bissau: le président tué par des militaires après un attentat

Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué par des militaires lundi à Bissau, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major de l'armée, le général Tagmé Na Waié, mort dans un attentat à la bombe, a annoncé un haut responsable militaire.
"Le président Vieira a été tué par l'armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d'état-major Tagmé Na Waié ce matin (lundi) vers 04h00" locales et GMT, a déclaré le capitaine de frégate Zamora Induta. "Il a été fauché par des balles tirées par ces militaires".
Le capitaine, responsable des relations extérieures de l'armée, a aussitôt accusé le chef de l'Etat d'avoir été "l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé".
"Le pays va démarrer maintenant. Cet homme a bloqué tous les élans dans ce petit pays" a déclaré l'officier.
Joao Bernardo Vieira (dit "Nino"), 69 ans, a passé quasiment 23 ans à la tête de la Guinée-Bissau, pays d'Afrique de l'ouest situé entre le Sénégal et la Guinée. Il avait été réélu à la présidence en 2005, six ans après la fin de la guerre civile de 11 mois (1998-99) qui l'avait chassé du pouvoir.
"C'est la démocratie qu'on assassine", a déclaré lundi à l'AFP le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) Mohamed Ibn Chambas, à l'annonce de la mort du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, tué à l'aube par des militaires.
Dimanche soir, vers 20h00, le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, a été mortellement blessé dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l'armée.
"Le général était dans son bureau quand la bombe a éclaté. Il a été grièvement atteint et n'a pas survécu à ses blessures", a annoncé son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio, en pleurs lorsque l'AFP l'a joint par téléphone dimanche soir.
Selon un des gardes de corps du général, témoignant anonymement auprès de l'AFP, l'engin de forte puissance avait été placé sous l'escalier menant à son bureau.
"A peine était-il monté sur les premières marches que la bombe a été actionnée", a-t-il dit.
Ces derniers mois, le chef des armées et le président nourrissaient une profonde défiance réciproque.
Début janvier, le général Na Waié avait affirmé avoir échappé à une tentative d'assassinat et avait accusé le clan présidentiel d'avoir voulu le "liquider". Selon lui, des soldats en faction à la présidence avaient ouvert le feu au passage de sa voiture devant le palais présidentiel.
Le 23 novembre, un groupe de militaires avait mené une attaque de nuit contre la résidence du président Vieira, faisant deux morts au sein de sa garde. Le président avait alors reproché au général Na Waié de ne pas être intervenu.
Le Premier ministre Carlos Gomes Junior - nommé après les élections législatives de novembre malgré ses divergences avec le président - a réuni en urgence dans la nuit le gouvernement et créé une cellule de crise pour "suivre la situation", avait indiqué à l'AFP une source gouvernementale avant la mort du chef de l'Etat.
Les stations de radios restaient fermées sur ordre de militaires passés dans les rédactions.
Coups d'Etat, tentatives de coups de force et mutineries ont ponctué l'histoire de la Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, depuis son indépendance en 1974. L'armée constitue l'armature de l'Etat dans ce petit pays rural, classé parmi les plus pauvres du monde.
http://news.fr.msn.com/monde/article.aspx?cp-documentid=14701156
L’opinion de Haïti Recto Verso (HRV) :
On peut changer les noms, modifier les circonstances mais le décor est toujours le même : un petit pays classé parmi les plus pauvres du monde, avec des problèmes sociaux insolubles, ayant a leurs têtes des Présidents presque à vie, souvent possédant des richesses colossales dans les banques de Suisse qui se fait évincer ou assassiner par un autre qui ne fera guère mieux. Et ça se passe souvent sous les mêmes latitudes.
Notre fonctionnement est il responsable de notre pauvreté ou notre pauvreté nous dicte –elle notre fonctionnement ?