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mercredi 6 mai 2009

Les habitants de Buenos Aires assurent qu’ils chasseront les haïtiens du secteur

Les habitants de Buenos Aires assurent qu’ils chasseront les haïtiens du secteur

Auteur : Adriana Peguero.- 06/05/2009 Santo Domingo.- « Nous ne voulons plus d’haïtiens ici. Il faut les renvoyer chez eux, parce que s’ils veulent nous créer des problèmes, nous seront là » a assuré Basilo Benitez, résident de Buenos Aires de Herrera, ou ce week-end ont été décapité deux hommes.

Les résidents du secteur ont exigé des autorités l’application de la même peine aux personnes qui ont participé dans les deux cas qui ont vu la décapitation d’un dominicain et d’un haïtien.

Selon les versions de témoins, un homme de nationalité haïtienne aurait tué le contremaître Pascual Lara en lui coupant la tête à l’aide d’une hache. Le lendemain un groupe d’habitants du secteur partit à la recherche de l’étranger et lui coupa la tête face à la maison ou l’on faisait la veillée du dominicain tué la veille.

En relation avec ce crime, la Police recherche Rusbert de Leon Lara alias (Ningo), comme principal suspect.

Des dirigeants communautaires interrogés hier ont affirmé qu’aucune autorité ne se soucie de leur sort.

« Nous allons lutter, nous allons faire des manifestations pourque les coupables de la mort de Pascual soient détenus et aussi pour expulser les haïtiens qui vivent dans ce quartier » a dit Ramon Boitel, dirigeant communautaire de la zone.

Boitel, Benítez et Pablo Mojica ont demandé aux autorités d’expulser les haïtiens qui habitent le secteur pour éviter la survenue d’autres actes lamentables. Si nous devons nous organiser et les expulser utilisant nos propres mains,nous le ferons. http://www.listin.com.do/app/article.aspx?id=100195

Haïti affirme que le crime met en question les valeurs en République Dominicaine

(Selon la presse dominicaine)
Javier Valdivia - 5/6/2009
LE GOUVERNEMENT DOMINICAIN CONDAMNE ENERGIQUEMENT LE LYNCHAGE
Santo Domingo.- Le gouvernement dominicain a condamné énergiquement hier la mort d’un citoyen haïtien et d’un citoyen dominicain survenue le week-end écoulé dans la capitale dominicaine, mais Haïti a durci ses commentaires autour de l’incident et le chancelier haïtien Alrich Nicolas, a déclaré, selon une station de radio de la capitale haïtienne, que le crime survenu a Herrera met entre guillemet les valeurs de la société haïtienne.
« Une foule a pris des photos et a applaudi une scène de décapitation », a dit Alrich Nicolas sur les ondes de Radio Métropole, ou il a aussi exprimé son étonnement sur l’absence des forces de l’ordre sur les lieux du crime.
Note de protestation
Le commentaire du chancelier haïtien a été diffusé le matin à Port-au-Prince, lorsque l’ambassade haïtienne à Santo Domingo remettait officiellement à la chancellerie dominicaine une note de protestation de son gouvernement et réclama une enquête sur la mort de Carlos Nerilus, le citoyen haïtien qui a été décapité en présence d’une foule dans le secteur de Buenos Aires, un jour après ce denier eût perpétré le même crime sur la personne du citoyen dominicain Francisco Pascual de Léon Lara pour des raisons faisant encore l’objet d’une enquête par les autorités policières.
Après les coups de midi, la Chancellerie Dominicaine remit à la représentation diplomatique haïtienne la note qui exprime la condamnation de ces actes de violence survenus ce week-end et souligne que ceci ne constitue pas une politique d’Etat dirigée vers aucun citoyen national ou étranger.
« Le gouvernement dominicain, comme dans d’autres occasions antérieures, condamne énergiquement ces faits débiles et tout autre qui puisse arriver, non seulement contre un citoyen dominicain, mais contre tout être humain peu importe sa nationalité », la note de la Chancellerie dit en outre que, qui garantit qu’ « à cette occasion les responsables du crime seront conduits aussi devant les tribunaux pour qu'ils répondent de leurs actes ». Commission mixte
L’échange de notes diplomatique se produit deux semaines après l’annonce émanant des deux gouvernements au cours du Cinquième sommet des Amériques réalisé à Trinidad and Tobago, d’une réunion pour la réactivation des travaux de la Commission Mixte Binationale Dominico-haïtienne, quoiqu’en cette occasion aucune date n’avait été retenue pour cette réunion.
Le chancelier Nicolas n’a mentionné à aucun moment la possibilité d’annuler cette réunion.
De son côté, le fonctionnaire a manifesté qu’il ne prétendait pas présenter le crime de Herrera comme signal d’un conflit entre Haïti et la République Dominicaine, mais a fait comprendre que durant ces derniers mois il a été noté un regain de tension au niveau des relations entre les deux pays à cause de reconversion de la main d’œuvre haïtienne qui actuellement ne se concentre plus au niveau des bateyes.
Pour sa part, le président du Sénat haïtien, Kelly Bastien, exhorta les autorités haïtiennes a agir avec fermeté dans ce cas, car il craint que le silence officiel d’Haïti induise à plus d’actes d’agression contre ses compatriotes.
Bastien, cité aussi par Radio Métropole, a ajouté que la décapitation de Nérilus n’est pas un incident isolé mais le reflet d’une certaine garantie d’impunité qui accompagne les actes de certains dominicains, il suggéra dans ce sens une rencontre entre les Présidents Leonel Fernandez et René Preval afin de discuter sur les droits humains.
Bastien a déclare à l’agence EFE que son gouvernement devrait rappeler son ambassade en signe de protestation.
LES PARLEMENTAIRES HAITIENS EXPRIMENT LEUR REFUS
QUE L’AMBASSADEUR DONNE UNE EXPLICATION
Les parlementaires haïtiens ont exprimé aussi leur indignation pour la décapitation d’un citoyen haïtien la semaine dernière à Santo Domingo.
Le Sénateur Youri Latortue a trouvé rare et bizarre la passivité des autorités policières dominicaines car il n’explique pas pourquoi aucun agent de l’ordre ne soit intervenu alors que le lynchage a duré plus d’une heure.
Selon le Sénateur Latortue, cité par Radio Métropole, il existerait aussi une certaine complicité de la police qui après 72 heures du crime n’avait procédé à l’arrestation d’aucun suspect.
Le député Pierre Jérôme Valciné, président de la Commission des droits humains de la Chambre basse, a dénoncé « les pratiques de l’Etat Dominicain de violer les droits humains des citoyens haïtiens qui vivent sur son territoire ».
Valciné lance un appel à la Communauté internationale de façon à placer le pays sur la liste noire des états impliqués dans la violation systématique des droits humains élémentaires.

http://www.listin.com.do/app/article.aspx?id=100193
Traduction Monsieur Decky Lakyel pour Haïti Recto Verso