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vendredi 1 mai 2009

LEOGANE...INONDATIONS ET MANIFESTATIONS

Haïti: La Cité Anacaona sous les eaux

Haïti est à un mois de la période cyclonique, déjà sa fragilité environnementale se fait sentir. Le pays est constamment menacé par la moindre averse, mettant ainsi en péril la vie de centaines de citoyens. A Léogâne la tragédie continue...

Le niveau des eaux rend difficile l'accès à la ville. Dans certains quartiers, plusieurs maisons sont à peine remarquables, selon le responsable de risques et désastres de la mairie, Joseph Philippe.
Des quartiers comme Grand-Rue, rue Lavandière, rue Noire et les rues y attenantes sont totalement vidées de leurs résidents. « La situation est vraiment grave, se désole-t-il. A plusieurs reprises, nous avons attiré l'attention du ministère de l'Environnement et d'autres institutions sur les menaces que représentent les deux principales rivières - Rouyonne et Momance-pour la population en raison de leur ensablement. »

Devant une telle situation, la municipalité de Léogâne se mobilise en vue d'accompagner la population. « Le temps reste toujours menaçant. La population ne pourra pas faire face à une autre averse. Nous avons décrété l'état d'urgence jusqu'à lundi pour protéger les habitants. Nous abritons plusieurs familles dans les locaux de la mairie et du lycée, situés déjà dans un endroit vulnérable. Mais nous comptons sur l'aide des autorités pour pouvoir les nourrir », avance Santos Alexis, le premier citoyen de cette ville.

Le non curage de la rivière Rouyonne est l'une des causes de cette inondation. Cette rivière, de même que la Momance, est dans un état critique, surtout après la période cyclonique de l'année dernière. Selon les responsables de la mairie, aucune intervention n'a été effectuée par le pouvoir central. « Nous ne demandons rien d'autre que des moyens financiers et le matériel pour secourir cette population en détresse et faire face aux problèmes environnementaux que connaît la commune », déclare le responsable de risques et désastres.

Ce problème environnemental, il convient de l'aborder en amont. Le déboisement et les constructions anarchiques deviennent de sérieuses préoccupations pour cette commune. Car, dans les versants Est, Nord et Sud, les mornes sont complètement dénudés.

Géralda Sainville
sainvilleg@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=69817&PubDate=2009-04-30

(Photo: Francis Concite)

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Graves inondations et protestations à Léogâne

La présence de la PNH et de la MINUSTAH a été nécessaire pour la reprise de la circulation automobile paralysée par des riverains très remontés contre le gouvernement ; inondations et inquiétude à Port-au-Prince

jeudi 30 avril 2009, Radio Kiskeya

De fortes pluies ont provoqué de graves inondations dans la nuit de mercredi à jeudi à Léogâne (35 km au sud de Port-au-Prince) où les forces de l’ordre ont dû intervenir pour rétablir la circulation automobile suite à un mouvement de protestation de riverains qui avaient érigé des barricades de pneus enflammés sur la nationale #2 pour manifester leur colère contre les autorités.

Des unités anti-émeutes de la Police Nationale et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) ont enlevé les barrages qui paralysaient, jeudi en début de matinée, le trafic routier.

Relayant l’exaspération de ses mandants face à l’indifférence du gouvernement, le Député de Léogâne, Anthony Dumont, a apporté son soutien aux habitants de cette ville sous les eaux depuis le week-end écoulé. Il a toutefois réaffirmé sa ferme opposition à tout mouvement revendicatif basé sur la violence.

Venu se plaindre dans les studios de Radio Kiskeya de la gravité de la situation, le parlementaire souligne qu’avec l’arrivée de la saison pluvieuse, la population de Léogâne craignait le pire. Anthony Dumont juge inacceptable que le pouvoir central fasse la sourde oreille aux appels incessants lancés en faveur de la Cité Anacaona.

Pour leur part, des riverains ont affirmé avoir enregistré des pertes matérielles importantes en raison du débordement des rivières Rouyonne et Momance, sorties de leur lit.

Par ailleurs, de nouvelles averses qui se sont abattues jeudi soir sur Port-au-Prince ont causé des inondations dans certains quartiers comme les avenues Bolosse (sud)

Haïti, où quatre cyclones avaient causé l’an passé des dégâts estimés à plus d’un milliard de dollars, connaît déjà une pluviométrie importante avant d’affronter la prochaine saison cyclonique à partir du 1er juin.

spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5879


Reprise limitée des vols de la Tortug’Air vers Santo Domingo

Les autorités dominicaines autorisent seulement trois vols de la compagnie haïtienne avant une réunion cruciale prévue le 6 mai
jeudi 30 avril 2009, Radio Kiskeya
Les vols réguliers entre Haïti et la République Dominicaine, suspendus unilatéralement par les autorités dominicaines depuis le 21 avril dernier, reprendront lundi prochain, a annoncé jeudi la Junte de l’aviation civile dominicaine (JAC), selon une dépêche d’EFE.
Toutefois, l’institution affirme avoir autorisé la Tortug’Air, l’unique compagnie aérienne assurant le trafic entre les deux pays, à réaliser seulement 3 des 62 vols charters prévus à destination de la république voisine. Elle prévient que les vols restants devront faire l’objet de discussions lors d’une réunion fixée au 6 mai.
Présenté à Santo Domingo comme « un geste de bonne volonté destiné à faciliter la reprise du service », ce programme de vols doit se réaliser les 4, 5 et 6 mai avant que la JAC ne statue sur la situation de la Tortug’Air à l’occasion de la réunion annoncée.
La Junte de l’aviation civile reproche à son homologue d’Haïti, l’Office national de l’aviation civile (OFNAC), d’avoir systématiquement refusé d’accorder des autorisations de vol à des lignes dominicaines souhaitant venir à Port-au-Prince. Indiquant avoir permis l’année dernière 179 vols de la Tortug’Air, elle dit s’attendre à la réciprocité de la part des autorités haïtiennes de l’aviation civile.
La compagnie haïtienne avait protesté et qualifié d’injustifiées les mesures d’interdiction de vol qui avaient cloué au sol ses appareils assurant la desserte Port-au-Prince/Santo Domingo. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5878

Haïti: Laurent GBAGBO bientôt en Haïti


Haïti: Laurent GBAGBO bientôt en Haïti

Le président de la République de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, sera bientôt dans nos murs. Cette visite historique d'un chef d'Etat ivoirien à la première République noire du monde se veut symbolique. Elle s'inscrit dans le cadre du renforcement de la solidarité entre les deux peuples et de la coopération Sud/Sud en train de se développer, à en croire le conseiller spécial du président ivoirien, l'ambassadeur Zakaria R. Fellah, qui en a fait l'annonce lors d'une visite ce mardi au quotidien Le Nouvelliste. «La démarche consiste à exprimer notre solidarité vis-à-vis d'un pays frère avec lequel nous avons une histoire commune. Il s'agira de partager avec le président Préval nos préoccupations sur plusieurs points portant notamment sur l'actualité internationale, économique et sociale.» Par ces mots, le conseiller spécial du chef de l'Etat ivoirien a tenté de placer dans son contexte véritable la visite au courant du mois de mai du président de la République de Côte d'Ivoire.

Répondant aux questions du rédacteur en chef du journal Le Nouvelliste, Pierre Manigat Jr, qui l'avait reçu cordialement à son bureau, M. Fellah a vite fait de préciser que ce choix du président ivoirien ne s'explique pas à partir des liens historiques ou du rapprochement des deux pays pour des raisons linguistiques, étant donné que la Côte d'Ivoire fait partie de l'Afrique francophone. «C'est une visite de solidarité», a-t-il indiqué en mettant l'emphase sur les liens profonds qui unissent les deux pays.

Présentant le président Gbagbo comme le premier chef d'Etat ivoirien à effectuer un périple en Amérique centrale et dans la Caraïbe, M. Fellah, qui était accompagné du consul général de la République de Côte d'Ivoire en Haïti, Martha Préval Israel, qui, par son ancienneté, est devenue la doyenne du corps consulaire, a fait ressortir l'intérêt de son président pour la coopération Sud/Sud. Les aspects concrets de cette coopération devraient caractériser son entretien avec son homologue haïtien, d'autant que la Côte d'Ivoire a organisé l'année dernière la première conférence du groupe des 78. «Cette visite est pleine de symbolisme : le dirigeant ivoirien accorde une grande importance au fait qu'Haïti a donné l'exemple de la liberté à l'Afrique qui l'a mis à profit. Et avec éclat.»

Selon l'ambassadeur Fellah, la Côte d'Ivoire et Haïti partagent des problèmes communs : cherté de la vie, besoins alimentaires de la société non satisfaits, éducation, santé, infrastructures de base, stabilité politique... «L'Afrique et la Caraïbe sont des alliées naturelles. Elles gagneraient à prendre le goût de l'espoir, ajoute-t-il, en vue de mieux assumer leur destin commun à un moment où le monde a changé, où il est devenu multipolaire.

Zakaria R. Fellah, à ce propos, n'est en reste : en tant que pays du Sud, nous chercherons une troisième voie dont la construction passe nécessairement par la solidarité et la coopération.

A la question de savoir à quel niveau établir et renforcer cette coopération, le conseiller spécial du chef de l'Etat ivoirien à répondu qu'il s'agit d'une coopération multidimensionnelle : culturelle, sociale, politique et économique. «L'aspect politique est important, mais il faut partir de la coordination de nos positions, d'autant que les économies des pays de l'Afrique de la Caraïbe et de l'Amérique latine sont complémentaires. Il s'agirait de définir des mécanismes pour nous mettre ensemble et non pas l'un contre l'autre. L'idée de la création d'une banque du Sud est à prendre en compte», estime M. Fellah qui croit que la réalisation de ce projet aiderait les Etats concernés à se libérer du carcan de la dépendance des institutions financières qui leur imposent des conditionnalités qui les étranglent.

Pour la création d'une banque du Sud

«Le président Gbagbo salue l'initiative du chef de l'Etat vénézuelien Hugo Chavez qui ne cesse de mettre en avant la nécessité de création d'une banque du Sud, qui réunirait les pays de la Caraïbe et de l'Amérique latine. C'est, en Afrique, le chemin à suivre. Et nous nous proposons, affirme-t-il, d'en discuter avec nos partenaires latino-américains.»

Zakaria R Fellah en a profité pour faire le point sur les possibilités de rapprochement entre Haïti et la Côte d'Ivoire qui ont des expériences politiques à partager, des échanges culturels à intensifier dans le domaine des arts et du sport. «Nous allons explorer les voies et moyens pour renforcer la coopération en tenant compte des moyens financiers et économiques disponibles indique-t-il. Et ce, dans une perspective de rapprochement vers la communauté caribéenne pour un statut particulier.»

La Côte d'Ivoire est connue pour son expérience dans la résolution des conflits, souligne M. Fellah qui forme le voeu que d'autres pays puissent suivre cet exemple. «Mais cette question ne sera pas débattue lors de la visite du président Gbagbo en Haïti», s'empresse-t-il de nuancer, encore qu'aucun agenda n'a été défini.

Apparemment très sûr de lui, Zakaria R. Fellah ne tarit pas d'éloges sur la Côte d'Ivoire, qui a résolu la crise qui lui a été imposée (sic) en 2002. Et ce, par les Ivoiriens eux mêmes. La Côte d'Ivoire a dû accueillir une force onusienne (ONUSI) comparable à la MINUSTAH, avec un budget de 600 millions de dollars. Le dialogue interivoirien lancé par le président Gbagbo a porté ses fruits : le pays a repris le chemin de la paix. L'opposition, y compris la branche armée, a compris, par ce biais, la nécessité de contribuer à éclairer la donne politique. Et la Côte d'Ivoire s'engage résolument à assurer, dans la paix et la cohésion, son avenir.

Robenson Bernard
robernard 2202@yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=69716&PubDate=2009-05-01