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lundi 29 mars 2021

Des manifestants par milliers dans les rues pour exiger le respect de la constitution de 1987

Publié le 2021-03-28 | Le Nouvelliste 


Ce dimanche, ils étaient plusieurs milliers de manifestants à défiler dans les rues de Port-au-Prince. Les manifestants, à l’appel de plusieurs organisations de la société civile et du secteur protestant, ont exigé le respect de la Constitution du 29 mars 1987 qui fête le 34ème anniversaire de sa première version, ce lundi. 
Les manifestants ont dénoncé le projet du président Jovenel Moïse qui a convoqué un référendum pour changer de tout en tout la Constitution. 
Des affiches qui invitent la population à prendre part à cette consultation populaire ont été arrachées et incendiées par certains manifestants. « Nous n’avons pas un problème de constitution dans le pays. Ce référendum est une stratégie utilisée par le PHTK pour se renouveler et se maintenir au pouvoir. 
C’est une perte de temps. Le peuple s’opposera et doit s’opposer à ce projet macabre. Nous avons d’autres problèmes qui sont plus urgents tels que le chômage, l’insécurité, la vie chère. On doit savoir choisir les priorités », s’insurge Wilhem, un jeune trentenaire rencontré au carrefour de l’aéroport. 

Hormis le respect de la Constitution, la marche du dimanche a été l’occasion pour les participants de dénoncer les velléités dictatoriales de Jovenel Moïse. Le pasteur Gérald Bataille, l’un des initiateurs, s’est dit alarmé de la situation du pays. « La patrie est en danger. Nous sommes sous le joug de la dictature, des persécutions et de l’insécurité. Nous sommes dirigés par un gouvernement illégal. Le mandat de ce président est arrivé à terme depuis le 7 février. C’est pour cela que nous sommes dans les rues. Pour crier notre détresse et notre colère », a fait savoir le révérend. 
Gérald Bataille a aussi demandé à la communauté internationale de laisser une chance aux Haïtiens pour qu’ils puissent diriger leur pays. Pour ce berger, aucun des problèmes que confronte le pays ne peut être résolu avec Jovenel Moïse au pouvoir.
 « Le dialogue est le point de départ de toutes les solutions. Mais aucun dialogue n’est possible avec ce monsieur (Jovenel Moïse) », estime-t-il. 

Viviane Fleurimé, une quadragénaire rencontrée sur la route principale de Delmas, n’a pas caché son exaspération devant la situation que vit le pays. Elle a dénoncé la gestion « calamiteuse » de l’administration Moïse. « La situation s’est dégradée avec Jovenel Moïse au pouvoir. Les écoles ne peuvent plus fonctionner comme avant. Nous ne sommes plus libres de circuler librement. Mes fils sont obligés de retourner en province à cause de l’insécurité. Moi je ne peux plus mener mes activités au marché de la Croix-des-Bossales à cause des balles », s’est-elle plaint. 
Bible entre-ouverte, Viviane Fleurimé a souligné qu’elle profitait pour lire des psaumes tout en participant à la manifestation. « Je lis des psaumes de combat. Je suis en train de lire le psaumes 91. Jovenel Moïse n’est pas au dessus de Dieu. La voix du peuple c’est la voix de Dieu. Si le peuple lui demande de partir, il ne doit pas faire la sourde oreille », estime-t-elle. 

Des leaders et représentants de partis politiques ont été également remarqués sur le parcours. L’ancien candidat à la présidence Jean Charles Moïse a demandé aux Haïtiens de défendre la Constitution de 1987. « Cette constitution a 34 ans. On ne peut pas permettre à un dictateur de la changer. Nous sommes contre ce référendum. Nous demandons par conséquent au peuple de se mobiliser contre ce projet dictatorial, contre ce dictateur et contre les étrangers qui tiennent le pays en otage », a-t-il appelé.

De son côté, Schultz Simpssie Cazir, secrétaire général du parti MTV, s’est insurgé de la situation du pays. « Ma présence dans les rues aujourd'hui est pour dénoncer et protester énergiquement contre l'insécurité, la persécution et l'intimidation politique, la corruption, l'impunité et contre les multiples cas de violation de la constitution par un pouvoir illégitime qui agit en toute illégalité. 
Marcher pacifiquement aujourd'hui pour moi exprime mon rejet du plan dictatorial de Jovenel Moise de nous imposer une constitution à travers un référendum inconstitutionnel, sans un large consensus avec les forces vives du pays », a-t-il fait savoir. 
Pour Cazir, Haïti peut profiter de cette crise pour prendre désormais un nouveau départ. « C'est une épreuve pour nos élites qui sont appelées à se montrer à la hauteur de cette tranche d'histoire et faire preuve d'éthique de responsabilité. 
A cette phase, Jovenel Moïse doit comprendre qu'il ne pourra réussir à organiser ni le référendum ni les élections. L'opposition a déjà aussi fait montre de ses faiblesses. Pour le bien du pays, les deux antagonistes doivent trouver une issue à la crise. Cette solution ne peut venir que d'une négociation entre le pouvoir et l'opposition qui permettra de définir le mécanisme d'implémentation de l'article 134.2 et la mise en place d'un gouvernement inclusif après le départ de Jovenel Moïse », estime le secrétaire général du MTV. 

Comme d’habitude, les manifestants se sont rassemblés au Champ de Mars et au Carrefour de l’aéroport. 
Ensuite, ils ont convergé vers la route principale de Delmas. Ils ont rejoint Bourdon en bifurquant par Delmas 60. Certains manifestants ont dénoncé l’influence des États-Unis sur l’échiquier politique en Haïti et ont clamé leur amour pour la Russie et la Chine. 
D’autres ont imprimé des photos de parlementaires américains comme Andy Levin, Gregory Meek, Stacy Abrams, Alexandria Ocasio-Cortez, et les ont remerciés pour leur engagement en faveur de la cause d’Haïti. 
La manifestation s’est terminée au Champ-de-Mars sans grands incidents, sinon des heurts entre certains manifestants et des agents de l’ordre. Des barricades de pneus enflammés ont été remarquées dans les secteurs arpentés par les manifestants. 
Auteur : Jean Daniel Sénat 
https://lenouvelliste.com/article/227789/des-manifestants-par-milliers-dans-les-rues-pour-exiger-le-respect-de-la-constitution-de-1987

Des milliers de personnes dans les rues de Port-au-Prince contre le pouvoir en place

Publié le 2021-03-28 | 
Le Nouvelliste Des milliers d'Haïtiens ont manifesté dimanche dans la capitale pour dénoncer le projet de référendum constitutionnel porté par le président et pour critiquer la communauté internationale qui soutient le pouvoir en place, accusé d'imposer une nouvelle "dictature". 
"Ce référendum est une plaisanterie car le fond du problème haïtien n’est pas un problème de constitution : depuis que les gens ont une velléité totalitaire, ils font ce qu'ils veulent", a dénoncé Michel Péan en début de parcours. "Dans un pays sans pouvoir judiciaire, sans pouvoir législatif, ou tout est réduit à un président qui gouverne par décret : cela suffit pour dire que nous sommes en situation de dictature", a ajouté le septuagénaire aveugle, ancien secrétaire d’État aux personnes handicapées. 

Le pouvoir exécutif souhaite l'adoption d'une nouvelle constitution par un vote qui serait organisé le 27 juin. 
Un tel projet attise les critiques jusque dans le camp du président Jovenel Moïse car la procédure choisie ne semble pas respecter les dispositions de l'actuelle constitution. 
Rédigé en 1987, après la chute de la dictature des Duvalier, le texte actuellement en vigueur déclare que "toute consultation populaire tenant à modifier la Constitution par voie de référendum est formellement interdite". 
"Dans un pays où ce sont les gangs qui dirigent, où nous sommes dépourvus de tout, santé, logement, éducation... Comment un président peut oser dire qu'il veut faire un référendum", interroge Marie Sheila Martinet, brandissant sa pancarte "Jovenel must go" à l'arrière d'une moto. 
Équipés de longues tiges en métal, deux hommes se sont attelés, le long du parcours, à détruire toutes les pancartes fraîchement installées par le gouvernement pour promouvoir la participation au référendum.
 "On veut montrer à Jovenel et à l'ambassade américaine qu'ils ne pourront jamais nous imposer un référendum", s'insurge Jean Dany Duval. 
"On va arracher toutes leurs pancartes : nous sommes les Haïtiens et le voilà leur référendum, aujourd'hui dans la rue", ajoute le manifestant. 
Un très large nombre de personnes ont défilé drapeau haïtien en main mais une poignée a aussi arboré le tricolore russe.
 "Vive Poutine, à bas les Américains", a scandé un groupe de jeunes militants dont l'un agitait une pancarte où figurait en créole "Biden, démocratie ne veut pas dire ingérence". 
Constitué majoritairement de jeunes mais avec une présence remarquée de personnes âgées, le cortège a sillonné sans violence les grands axes de la capitale dimanche. 
Avec AFP 
https://lenouvelliste.com/article/227787/des-milliers-de-personnes-dans-les-rues-de-port-au-prince-contre-le-pouvoir-en-place

Haïti : des milliers de manifestants dans la rue contre le projet de référendum constitutionnel

RFI © AFP - VALERIE BAERISWYL 
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Port-au-Prince dimanche 28 mars 2021 pour exprimer leur opposition à ce qu’ils considèrent une volonté de réinstaurer la dictature. 
La crise politique perdure en Haïti. 
Son mandat contesté depuis le 7 février, le président Jovenel Moïse fait également face à une contestation citoyenne contre son projet de référendum constitutionnel. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la capitale ce dimanche 28 mars pour exprimer leur opposition à ce qu’ils considèrent une volonté de réinstaurer la dictature. 
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron Ils ont été des milliers à Port-au-Prince à répondre dimanche à l’appel lancé par des églises protestantes et des organisations de la société civile. Face à la crise sécuritaire et dans le difficile contexte socio-économique que subissent les Haïtiens, Marie Sheila Martinet refuser d’entendre parler de changement de Constitution: « Dans un pays où Jovenel a perdu toute sa légitimité, où ce sont les gangs qui dirigent, où nous sommes dépourvus de tout : la santé, l’éducation, le logement. Est-ce qu’un président peut oser dire qu’il va faire un référendum ? »
 Septuagénaire aveugle, Michel Péan tenait aussi à participer à cette manifestation. L’ancien secrétaire d’État aux personnes handicapées ne mâche pas ses mots contre le projet de référendum : « Je trouve que c’est une plaisanterie parce que le fond du problème haïtien n'est pas un problème de Constitution : depuis que les gens ont une velléité totalitaire, dictatoriale, ils font ce qu'ils veulent, qu’il y ait une Constitution ou pas. 
Donc cette affaire de référendum, c’est une plaisanterie. » « Dans un pays sans pouvoir judiciaire, sans pouvoir législatif, où tout est réduit à un président qui gouverne par décret : cela suffit pour dire que nous sommes en situation de dictature », a ajouté l’ancien secrétaire d'État aux personnes handicapées.
 Le non-respect des dispositions de la Constitution 
Le pouvoir exécutif souhaite l'adoption d'une nouvelle Constitution par un vote qui serait organisé le 27 juin. Un tel projet attise les critiques jusque dans le camp du président Jovenel Moïse, car la procédure choisie ne semble pas respecter les dispositions de l'actuelle Constitution. Rédigé en 1987, après la chute de la dictature des Duvalier, le texte actuellement en vigueur déclare que « toute consultation populaire tenant à modifier la Constitution par voie de référendum est formellement interdite ». 

La communauté internationale pointée du doigt Contre Jovenel Moïse, le défilé s’est aussi voulu contre la communauté internationale, contre ce que les manifestants considèrent comme une ingérence des États-Unis et de l’ONU. Un très large nombre de personnes ont défilé drapeau haïtien en main, mais une poignée a aussi arboré le tricolore russe et appelle même Vladimir Poutine à l’aide. « Vive Poutine, à bas les Américains », a scandé un groupe de jeunes militants dont l'un agitait une pancarte où figurait en créole « Biden, démocratie ne veut pas dire ingérence ». 
Constitué majoritairement de jeunes, mais avec une présence remarquée de personnes âgées, le cortège a sillonné sans violence les grands axes de la capitale dimanche. 
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/ha-c3-afti-des-milliers-de-manifestants-dans-la-rue-contre-le-projet-de-r-c3-a9f-c3-a9rendum-constitutionnel/ar-BB1f3LSm?ocid=uxbndlbing

Manifestation contre le projet de référendum

Le pouvoir exécutif souhaite l’adoption d’une nouvelle constitution par un vote qui serait organisé le 27 juin. Mais la population haïtienne ne l’entend pas ainsi.
 Le projet de référendum attise les critiques jusque dans le camp du président Jovenel Moïse. Photo d’archives/Reuters 
Des milliers d’Haïtiens ont manifesté dimanche dans la capitale pour dénoncer le projet de référendum constitutionnel porté par le président et pour critiquer la communauté internationale qui soutient le pouvoir en place, accusé d’imposer une nouvelle «dictature».
 «Ce référendum est une plaisanterie, car le fond du problème haïtien n’est pas un problème de constitution: depuis que les gens ont une velléité totalitaire, ils font ce qu’ils veulent», a dénoncé Michel Péan en début de parcours.
 «Dans un pays sans pouvoir judiciaire, sans pouvoir législatif, ou tout est réduit à un président qui gouverne par décret: cela suffit pour dire que nous sommes en situation de dictature», a ajouté le septuagénaire aveugle, ancien secrétaire d’État aux personnes handicapées.
 «Nous sommes dépourvus de tout» 
Le pouvoir exécutif souhaite l’adoption d’une nouvelle constitution par un vote qui serait organisé le 27 juin. Un tel projet attise les critiques jusque dans le camp du président Jovenel Moïse, car la procédure choisie ne semble pas respecter les dispositions de l’actuelle constitution. Rédigé en 1987, après la chute de la dictature des Duvalier, le texte actuellement en vigueur déclare que «toute consultation populaire tenant à modifier la Constitution par voie de référendum est formellement interdite». 

«Dans un pays où ce sont les gangs qui dirigent, où nous sommes dépourvus de tout, santé, logement, éducation… Comment un président peut oser dire qu’il veut faire un référendum», interroge Marie Sheila Martinet, brandissant sa pancarte «Jovenel must go» à l’arrière d’une moto. «Vive Poutine, à bas les Américains» 

Équipés de longues tiges en métal, deux hommes se sont attelés, le long du parcours, à détruire toutes les pancartes fraîchement installées par le gouvernement pour promouvoir à la participation au référendum. 
«On veut montrer à Jovenel et à l’ambassade américaine qu’ils ne pourront jamais nous imposer un référendum», s’insurge Jean Dany Duval. 
«On va arracher toutes leurs pancartes : nous sommes les Haïtiens et le voilà leur référendum, aujourd’hui dans la rue», ajoute le manifestant. 
Un très large nombre de personnes ont défilé drapeau haïtien en main, mais une poignée a aussi arboré le tricolore russe. «Vive Poutine, à bas les Américains», a scandé un groupe de jeunes militants dont l’un agitait une pancarte où figurait en créole «Biden, démocratie ne veut pas dire ingérence». 
Constitué majoritairement de jeunes, mais avec une présence remarquée de personnes âgées, le cortège a sillonné sans violence les grands axes de la capitale, dimanche. https://www.20min.ch/fr/story/manifestation-contre-le-projet-de-referendum-494798720407

jeudi 4 mars 2021

Registran 53% partos de haitianas en maternidad La Altagracia

Las parturientas haitianas acuden en masa hacia los hospitales de maternidad a fin de aprovechar las condiciones de gratuidad que ofrece el sistema de salud dominicano.
Registran 53% partos de haitianas en maternidad La Altagracia
La mayoría de las haitianas parturientas que llegan suelen presentar anemia u otros cuadros médicos que no han sido tratados previamente.
Registran 53% partos de haitianas en maternidad La Altagracia
Nairobi Núñez
Santo Domingo, RD
Los partos de madres hai­tianas superan en cifras a los de dominicanas, según datos obtenidos en el de­partamento de estadísti­cas del Hospital Universi­tario Maternidad Nuestra Señora de La Altagracia.
En ese centro se han registrado en lo que va de año 2,283 nacimien­tos, de los cuales 1,050 son de madres domi­nicanas, para un 47%, mientras que 1,196 naci­mientos son de madres hai­tianas, equivalente al 53%.
Salas de espera abarro­tadas por embarazadas, quienes en su gran mayo­ría no dominan el idioma español y a veces ni com­prenden qué les dicen, pero aun así se les brinda un servicio médico gra­tiuto, según pudo obser­var un equipo LISTÍN DIA­RIO, tanto adentro como afuera del centro de sa­lud durante un recorrido.
La maternidad La Al­tagracia y el Centro Ma­terno Infantil San Lorenzo de Los Mina son los hos­pitales públicos donde se registran la mayor canti­dad de partos en el país.Varias de las mujeres em­barazadas haitianas vie­nen a dar luz en este país por las facilidades económi­cas que se les dan, ya que es sin costo alguno.
Eso las impulsa a dejar su país de origen y venir a República Dominicana a concebir a sus criaturas. En un reportaje publica­do en este diario bajo la fir­ma del periodista Ricar­do Santana el pasado mes de febrero, se expone có­mo las embarazadas haitia­nas y sus esposos cruzan co­mo si nada por la frontera de la provincia de Dajabón.
En dicho reporte se dio a conocer cómo haitia­nas embarazadas fueron apresadas junto a otros de sus compatriotas por miembros del Cuerpo Es­pecializado en Seguridad Fronteriza Terrestre (Ces­front) cuando cruzaron de manera clandestina la frontera por la comuni­dad La Vigía, en Dajabón.
Las haitianas dijeron que su intención era dar a luz en hospitales de San­tiago, Mao, Monte Cris­ti y la capital dominicana. Mientras el presidente del Instituto Duartiano, Wilson Gómez Ramírez, propuso el pasado 28 de febrero al gobierno que se establez­can tarifas de cobros por los partos de extranjeros en los establecimientos hos­pitalarios dominicanos. Explicó que su propues­ta está orientada en detener la gran cantidad de alum­bramientos de haitianas en República Dominicana.
Aseguró, además, que es­to desincentivará la masi­va presencia de estas par­turientas en territorio nacional y aliviará la carga económica que representa para el presupuesto de sa­lud.
Hospitales saturados En un reporte de la agencia EFE, fechado el 1° de febre­ro, su corresponsal Manuel Pérez Bella reseñaba que las haitianas ya superan en nú­mero a las dominicanas en la sala de espera de las ma­ternidades del noroeste do­minicano, una región de acogida de inmigrantes y también destino de mujeres que cruzan la frontera para parir en unos hospitales ca­da vez más desbordados.
En el hospital público de Guayubín, un pueble­cito rodeado de bananos y de fincas de arroz situa­do a 42 kilómetros al este del río Masacre, frontera natural entre ambos paí­ses, nueve de cada diez parturientas son haitia­nas, la mayor proporción en toda República Domi­nicana.
Esa situación ha sido una constante durante los últimos meses a media que Haití se encuentra su­mergida en una crisis po­lítico que recrudece aún más el estado de pobreza del vecino país.
IMPACTO Complicaciones. “De 90 a 95 % de las complicaciones son en pacientes extranjeras”, asegura el doctor Juan de la Cruz Rodríguez Pé­rez, director del hospi­tal Materno Infantil José Francisco Peña Gómez de Mao, al ser consulta­do por Efe.
Triplicado.
En el reportaje de la agencia Efe, se destaca que el número de partu­rientas haitianas se ha triplicado en diez años, llegando a 30,322 naci­mientos en 2020, lo que representa el 27% de los nacimientos en el con­junto del país, y supo­ne que entre el 10% y el 14% de todo el presu­puesto hospitalario del país se dedique a las ex­tranjeras, según cálculos del Sservicio Nacional de Ssalud (SNS).
https://listindiario.com/la-republica/2021/03/04/659690/registran-53-partos-de-haitianas-en-maternidad-la-altagracia

Haïti : La place de la France est aux côtés du peuple haïtien, et non de ses tyrans

Dimanche 28 février, des milliers d'Haïtiennes et Haïtiens sont redescendus dans la rue pour exiger le départ du dictateur en devenir, Jovenel Moïse, et pour dénoncer les enlèvements et disparitions forcées, la corruption des autorités qui composent le climat de violence quotidienne instauré par le chef de l’État haïtien.
Les arrestations sommaires et détentions sans jugement – de véritables kidnappings – se multiplient chaque jour. Pour assurer le règne de l'injustice et son pouvoir absolu sur l'existence de toute opposition, Jovenel Moïse a fait suspendre, déplacer, arrêter chez eux en pleine nuit et emprisonner sans procès, un nombre toujours plus important de militants des droits humains et de juristes, magistrats et fonctionnaires de justice qu'il considère comme récalcitrants. Des assassinats comme celui du bâtonnier du barreau de Port-au-Prince, Maître Monferrier Dorval, à l'automne et le massacre de Bel-Air, un quartier populaire du centre de Port-au-Prince, témoignent de la violence et de l'impunité du régime.
La police haïtienne aux ordres de J. Moïse a donc renoué avec les sales méthodes des sinistres Tontons Macoutes allant jusqu'à tirer à vue sur les manifestant-e-s et à s'en prendre violemment aux journalistes afin de les empêcher de rendre compte de la répression policière sur la population.
Malgré cette situation, l'Administration Biden maintient contre vents et marées le franc soutien des États-Unis à Jovenel Moïse, et a même procédé à la déportation de réfugiés et migrants haïtiens mi-février. »
Les grandes capitales occidentales, dans le sillon étasunien, restent bien discrètes. Il est grand temps de mettre un terme à ce silence ainsi que l'ont solennellement demandé à maintes reprises 82 organisations (syndicats, ONG, associations, mouvements paysans, féministes, citoyens) haïtiennes, françaises, belges, canadiennes, espagnoles, allemandes et béninoises. Dans leur appel du 22 février à l'Union européenne, elles rappellent que « le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire a déclaré constater la fin du mandat constitutionnel de Jovenel Moïse. (Et que), malgré cela, contre l’avis de juristes, de la Fédération des barreaux d’Haïti, de la conférence épiscopale catholique, de diverses organisations du secteur protestant, de médias, de syndicats, de mouvements féministes, des petrochallengers, de l’opposition politique et d’une grande partie de la société civile haïtienne, Jovenel Moïse s’accroche fermement au pouvoir et enfreint éhontément les règles du jeu démocratique. » L’État de droit n'est plus en Haïti. Se taire encore, c'est se rendre complice, c'est garantir l'impunité au régime dictatorial que Jovenel Moïse entend imposer en Haïti.
Le Parti communiste français (PCF) salue la dignité de la lutte du mouvement populaire haïtien et tient à réaffirmer son soutien au peuple haïtien et à la mobilisation en cours pour les droits, la liberté, la démocratie et la justice sociale.
Le PCF appelle instamment le gouvernement français à sortir de son mutisme et à dénoncer la répression en Haïti, à condamner le comportement de Jovenel Moïse.
Haïti est depuis des décennies la proie d'affameurs, d'accapareurs et de profiteurs. La souveraineté du peuple haïtien est entravée par les ingérences étasuniennes et les tenants du pouvoir au service des quelques privilégiés qui exploitent les richesses et ressources du pays à leur seul profit. En pleine pandémie de Covid19 et crise sanitaire, alors que les dégâts des derniers cyclones qui ont ravagé l'île ne sont toujours pas réparés, le peuple haïtien affronte ensemble la violence politique, l'autoritarisme, des inégalités sociales et économiques parmi les plus fortes au monde.
La place de la France est aux côtés du peuple haïtien, et non de ses tyrans.
Parti communiste français
Paris, le 2 mars 2021
Source: https://www.pcf.fr/haiti_la_place_de_la_france_est_aux_cotes_du_peuple_haitien_et_non_de_ses_tyrans?utm_campaign=communistes_849&utm_medium=email&utm_source=pcf
CRISE POLITIQUE ET SOCIALE
Haïti. Manifestations contre le régime corrompu, et l’ingérence des États-Unis et du FMI Depuis le début de l’année, la crise politique et les mobilisations contre le gouvernement de Jovenel Moïse se sont intensifiées en Haïti. Ce dimanche les manifestants sont encore descendus dans les rues dénonçant la répression, le régime autoritaire et l'ingérence impérialiste.
Pepe Balanyà -
mercredi 3 mars
Les journées les plus combatives ont eu lieu le 1er et 2 février, lorsque les syndicats, diverses organisations militantes et l’opposition politique haïtienne ont appelé à une grève générale largement suivie dans les grandes villes. Le gouvernement a rapidement réagi en militarisant les rues de la capitale Port-au-Prince et d’autres villes de la nation caribéenne. La répression lors de ces journées de grève a fait au moins trois morts.
Il est à noter que les manifestations contre le gouvernement de Jovenel Moïse remontent à novembre 2018, un an après son investiture en 2017. Fragile depuis son investiture, le président issu d’un parti d’extrême droite accusé de détournement de fonds publics et de séquestrations, est arrivé au pouvoir après avoir été élu en 2015 lors d’un scrutin annulé pour fraudes. Lui-même ancien PDG d’une entreprise d’exportation, a été (et il est encore) le candidat préféré pour défendre les intérêts des États-Unis et d’autres puissances impérialistes comme la France dans les Caraïbes.
Ces aspects couplés à une situation sociale très difficile et aggravé par la dette qui étouffe le pays, ont fait émerger les premières protestations en 2018. L’intensité de celles-ci a forcé la démission de plusieurs ministres, parmi lesquels le premier ministre Jack Guy Lafontant chargé d’appliquer les plans du FMI à l’époque. Après une impasse, les protestations ont repris en septembre 2019 contre les pénuries de carburant qui ont provoqué des coupures de courant, des problèmes avec les transports publics, des augmentations de prix des produits et services de base. À cette époque, les manifestations ont été brutalement réprimées, faisant plus de 40 morts et des centaines de blessés.
Dans ce contexte de contestation sociale et de méfiance, la mise en place des plans du FMI et des mesures d’austérité n’ont pu être menés à bien que par une montée toujours plus violente de ses méthodes de gouvernance et par une concentration croissante du pouvoir exécutif. En effet sous prétexte des manifestations, le gouvernement de Moïse a reporté sans date les élections législatives prévues pour 2019. En janvier 2020, dans la continuité de cette mesure le président a décidé aussi de fermer le Parlement. Depuis, Jovenel Moïse gouverne par décret. Dans ce même ses, le gouvernement a voulu afficher de la détermination avec une déclaration signée par le commandant en chef, Jodel Lessage, où l’armée montrait son soutien au président.
Ces décisions, bien qu’elles aient pu renforcer ponctuellement le pouvoir présidentielle, l’ont aussi conduit à un isolement politique qui se mélange depuis à la grande insatisfaction d’une population minée par la pauvreté et la violence de bandes criminelles, dont beaucoup sont liées au gouvernement lui-même. Cet approfondissement de la crise politique explique la reprise vigoureuse des mobilisations et l’étendue de la grève générale des premiers jours de février. La situation s’est encore aggravée quand le président a décidé de ne pas quitter le gouvernement après la date du 7 février, date à laquelle, selon un article de la Constitution elle-même, son mandat expire. Depuis, certains secteurs comme les écoles sont fermées et les journées de mobilisations se succèdent presque chaque jour, et cela malgré la répression meurtrière.
De son côté, l’opposition politique a proclamé Joseph Mécène Jean-Louis comme président provisoire mais cela sans consulter absolument personne, et encore moins les gens qui sont dans la rue. En effet les partis d’opposition appartiennent également à des franges de l’establishment politique et défendent une issue négocié avec le gouvernement. Ils tentent d’influencer une partie de la mobilisation de masse pour maintenir leur rythme de pression tout en essayant que la situation ne dégénère pas et que la mobilisation elle-même ne passe au-dessus d’eux. En effet, des nombreux chefs d’opposition sont eux aussi liés à des cas de corruption et eux-mêmes peinent à attirer la sympathie des manifestants. Comme le témoignait un manifestant : « Je ne vais pas dire que l’opposition représente un changement. Parce que beaucoup des politiques qui sont dans l’opposition ont aussi des accusations de corruption contre eux. Ils ont déjà été au pouvoir et n’ont pas fait mieux que Jovenel Moise ».
Si pendant ce temps Jovenel Moise a pu surmonter les difficultés c’est d’un côté parce que l’opposition lui a redonnée du souffle par le biais de multiples négociations, et parce que d’autres acteurs lui ont apporté leur soutien. C’est le cas des États-Unis mais aussi d’autres pays impérialistes comme la France, qui ont réitéré, à l’instar de Joe Biden, leur soutien à une année supplémentaire de mandat pour Jovenel Moïse.
Cette position de la communauté internationale dans la crise haïtienne a été sévèrement critiquée par les manifestants, qui ont rejeté toute ingérence dans les affaires intérieures du pays et remis en question le bilan des forces de l’ONU, considérées comme une occupation étrangère d’un territoire. Comme le dénonçait un manifestant : « Malgré toutes les séquestrations, les massacres dans les quartiers populaires, les Etats-Unis continuent de le soutenir. L’argent du fonds Petrocaribe a été dilapidé, on n’a pas de bons hôpitaux, et les Etats-Unis continuent à soutenir ce gouvernement corrompu »
Tel qu’on l’a vu ces derniers jours, de par la profondeur de la crise politique et sociale, il est très probable que les mobilisations contre Jovenel Moïse se poursuivent mais aussi que l’opposition politique essaye de canaliser la colère pour récupérer ses positions et ne rien changer en profondeur. Pour en finir avec la subordination historique du pays aux États-Unis et aux intérêts du FMI mais aussi de l’ensemble des pays impérialistes, il convient de construire une véritable voie indépendante à la bourgeoisie haïtienne et qui réponde aux intérêts des travailleurs et de la population, pour en finir avec la dette et le pillage du pays, la pauvreté extrême et la misère.
Source:https://www.revolutionpermanente.fr/Haiti-Manifestations-contre-le-regime-corrompu-et-l-ingerence-des-Etats-Unis-et-du-FMI

La Lime contre Haïti ou le déshonneur des Nations unies

Publié le 2021-03-03 | Le Nouvelliste
La présence des Nations unies en Haïti a été caractérisée par deux choses : le gaspillage et l’épidémie de choléra. Des missions à n’en plus finir. Des millions de dollars gaspillés dans des programmes inefficaces, allant du renforcement des institutions (il n’y en a pratiquement plus une seule qui fonctionne) au désarmement (on n’aura jamais autant vu d’armes illégales dans ce pays). Avec, comme si le ridicule ne suffisait pas, la mort jetée dans la rivière. Le bilan : compter les morts et les dollars perdus.
Mais l’affaire La Lime contre Haïti témoigne de quelque chose de plus grave. Dans son superbe ouvrage « The rhetoric of empire » (1993, Duke University Press), David Spurr pointe la négation comme constitutive du discours colonial et de ses avatars. Elle va plus loin qu’un simple procédé. Elle est essentielle à la légitimation de son porteur, à sa paix intérieure, à son assurance. Rarement aura-t-on vu chez un haut fonctionnaire des Nations unies une telle attitude intellectuelle. De son point de vue, c’est déjà une concession que madame La Lime nous fait en réduisant des dizaines de milliers de personnes à trois mille. Pour une « administratrice coloniale », l’autre n’existe que dans les termes fixés par l’administrateur.
On peut chercher dans sa philosophie politique personnelle (des rumeurs à vérifier sur ses amitiés avec la pensée suprémaciste) et dans ses intérêts personnels et affectifs (d’autres rumeurs d’un autre type qu’il serait sordide d’aller vérifier), mais au-delà du détail des incidences biographiques, ce que madame La Lime représente et révèle, c’est la persistance d’un système de pensée que l’on n’avait pas l’optimisme de croire mort, mais qu’on pensait un peu sous la paille, la gêne, sinon la honte affectant ses porteurs.
La négation de l’autre dans la rhétorique coloniale fait abstraction de sa condition objective aussi bien que de sa capacité de produire du discours sur cette condition. Et si nous nous fâchons, elle nous récitera peut-être les vers du poème de Kipling, « le fardeau de l’homme blanc » : « Prenez le fardeau de l'Homme Blanc /Et récoltez sa vieille récompense/ La critique de ceux qu'on dépasse, La haine de ceux qu'on surveille/ Les cris des hôtes que vous guidez/ (Ah, lentement !) vers la lumière. »
« Dépasse », « surveille », « guide »… On imagine qu’elle utilise ce vocabulaire dans son intimité. Madame La Lime, c’est l’homme blanc typique du XIXe siècle.
Le déshonneur des Nations unies, c’est d’avoir envoyé en Haïti, terre de la négation la plus radicale de la pensée et de la geste coloniales, une rescapée de cette pensée. L’actualité haïtienne est passée sous silence et nombreux sont les peuples, les journalistes, les chercheurs qui regardent ailleurs. Mais il viendra vite le temps où l’évolution de la situation haïtienne forcera à s’intéresser au destin de ce peuple et à analyser, pour l’histoire, ce que la représentante des Nations unies a fait ici, ce qu’elle a vraiment représenté. Le souvenir des « plaisirs de Saint-Domingue » et la négation de l’autre. Quand arrivera ce temps, les Nations unies auront à expliquer pourquoi ce déshonneur que fut madame La Lime.
Antoine Lyonel Trouillot
https://lenouvelliste.com/article/226899/la-lime-contre-haiti-ou-le-deshonneur-des-nations-unies

Fusillade, kidnapping, colère...

Publié le 2021-03-03 | Le Nouvelliste
En plein jour, à la place des Artistes, au Champ de Mars, deux individus à moto ont ouvert le feu et tué deux jeunes hommes présentés comme des laveurs de voitures, mercredi 3 mars 2021, a appris le journal Le Nouvelliste.
Pour le moment, le mobile de ce double homicide est inconnu. Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent une femme ensenglantée, touchée à l’abdomen.
Elle a été évacuée de la place des Artistes, un lieu de rencontres, de restauration situé à un jet de crachat du commissariat de Port-au-Prince, de l’ambassade de France et une centaine de pas du Palais national.
La veille, à Pernier, une infirmière, Édline Mentor, a été tuée par balle en sortant de la banque. Kidnappings et coup de gueule
Mardi, les kidnappeurs ont écumé les rues. Au moins cinq enlèvements ont été recensés à Pacot et ses environs.
Ce mercredi, en réaction à l’enlèvement de Jean Marc Condestin ce week-end, des habitants de Mariani, à l’entrée sud de Port-au-Prince ont obstrué la voie publique avec des véhicules de fort tonnage. 275 stations d'essence de l’ANAPROSS sont restées fermées pour exiger la libération de M Condestin, propriétaire d’une station-service.
Á Delmas 33, zone Gérald Bataille, des protestations ont été signalées pour exiger la libération de Venel Ilée, un conducteur.
Des médecins de l'hôpital La Paix ont marché à Delmas pour dénoncer l'assassinat de Dr Ernst Pady.
Le directeur général a.i de la PNH, Léon Charles, a annoncé le lancement ce vendredi, du 122, un numéro de téléphone pour contacter a PNH en cas d'enlèvement.
Il a souligné que le kidnapping n'est pas uniquement le problème de la PNH. C'est un problème de société, a-t-il confié au moment d'annoncer des fouilles de véhicules.
Sur la route de Ganthier, ce mercredi, un autobus qui se rendait en République dominicaine a été carnardé par des bandits de 400 Mawozo, ont rapporté des témoins. Il y a plusieurs blessés dont deux gravement touchés.
Dans l'Artibonite, une ambulance de la CAN immatriculée SE-05014 a essuyé des tirs dans la localité dénommée Doda, à Verrettes. L'ambulance transportait un malade au moment des faits, a appris le journal.
Port-au-Prince et ses environs continuent de glisser dans la peur. Ces temps-ci, des gestes simples du quotidien sont pratiqués avec la boule au ventre.
Roberson Alphonse
Source: https://lenouvelliste.com/article/226938/fusillade-kidnapping-colere