Google

vendredi 30 avril 2010

Haiti-Séisme/ État d’urgence : Trois parlementaires auraient été monnayés 
jeudi 29 avril 2010
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) réclame une enquête sur d’éventuels cas de corruption qui concerneraient 3 sénateurs dans le cadre du récent vote de la loi prolongeant pour 18 mois l’État d’urgence décrété suite au séisme du 12 janvier dernier.
AlterPresse a pu prendre connaissance de la lettre adressée le 26 avril 2010 par le RNDDH à l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) avec copie conforme à l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF).
AlterPresse en reproduit ici quelques extraits :
Le RNDDH est profondément préoccupé par le scandale qui entoure le vote du projet de Loi portant modification de la Loi du 9 septembre 2008 sur l’état d’urgence.
(…) le 8 avril 2010, la Chambre des Députés a sanctionné le projet de Loi par quarante-trois (43) voix pour, cinq (5) voix contre et huit (8) abstentions.
(…)
Le projet de Loi présenté à la Chambre Haute le mardi 13 avril 2010, avait du mal à passer, faute de quorum. Dans l’intervalle, des tractations de toutes sortes ont eu lieu et, le vendredi 16 avril de l’année en cours, le Sénat a approuvé ce projet de Loi par treize (13) voix pour, une (1) voix contre et deux (2) abstentions.
Le scandale qui a entouré le vote de cette Loi est préoccupant car des rumeurs persistantes font état que trois (3) parlementaires auraient été monnayés pour leur participation à cette séance. Il s’agit des Sénateurs Cemephise GILLES, Judnel JEAN et Rudy HERIVAUX qui auraient reçu des montants respectifs de cinq millions (5.000.000) de gourdes, trois millions (3.000.000) de gourdes et quarante mille (40.000) dollars américains.
De tels faits méritent d’être approfondis par une enquête sérieuse car la population haïtienne a droit à la vérité. (…)
(…) le RNDDH sollicite de votre institution l’ouverture d’une enquête car il est inacceptable que la refondation de l’Etat, prônée par le chef d’Etat démarre sur fond de corruption, de pots de vins et de mauvaise gouvernance. (…)
Commentaires:
Ce genre d'information point à l'horizon chaque fois qu'une décision importante doit être prise au niveau du parlement. C'est comme une épidémie d'un mal endémique à notre société. Qui pis est, il n'y a jamais d'enquête sérieuse  réalisée car ce sont les parlementaires eux-mêmes qui créent des commissions.
Comme résultat ce parlement est peu fiable. Et aujourd'hui quand il exige son droit de surveillance sur les projets de reconstruction tout le monde est convaincu que les parlementaires veulent se positionner le plus près possible de là ou coulent le lait et le miel. Mais en ce qui concerne l'intérêt de la nation....On verra...

La Téléco passe officiellement sous le contrôle de Viettel

La « disparition » de la Téléco au profit de la NATCOM effective au terme d’une période de transition de 2 mois
La compagnie nationale de télécommunications (Téléco) est officiellement passée jeudi soir sous le contrôle de la firme de télécommunications vietnamienne Viettel au terme de plusieurs mois de négociations menées avec l’assistance de la Société financière internationale, une filiale de la Banque mondiale.
Viettel détient 60% de la NATCOM, la société nouvellement constituée, dans laquelle l’Etat haïtien, via la Banque de la République d’Haïti (BRH), possède les 40% restants.
L’accord dit de « modernisation » de la Téléco a été paraphé, côté haïtien, par le gouverneur de la Banque centrale, Charles Castel, le directeur du Conseil de Modernisation des entreprises publiques, Yves Bastien et le directeur général de la Téléco Michel Présumé.
Une période de transition de deux mois est ouverte au cours de laquelle les dirigeants de Viettel assureront la mise en place des nouvelles structures de direction de la compagnie. Une douzaine d’ingénieurs vietnamiens sont déjà à pied d’œuvre en vue d’assurer un service minimum à la clientèle avant de grands travaux de développement de l’entreprise. Il est précisé en ce sens que la compagnie réhabilitera le réseau filaire, la NATCOM ne devant pas être entièrement « wireless ».
Les responsables haïtiens ont expliqué qu’il n’y avait aucune autre issue pour la Téléco que d’être privatisée. Ils soutiennent que l’erreur majeure ayant entrainé la chute vertigineuse de celle-ci de 100% à 4% du marché a été le fait que la libéralisation du marché des télécoms a précédé des restructurations majeures de la Téléco. De nouvelles firmes de téléphonie sont venues avec des capitaux frais et de nouvelles normes de gestion et de marketing, alors que la Téléco demeurait une vache á lait pour les pouvoirs politiques, avec un personnel pléthorique non qualifié et des équipements faisant l’objet de toutes sortes d’actes de sabotage. Le gouverneur de la Banque centrale explique que cette institution soutenait douloureusement la Téléco à raison de 1 million de dollars par mois et que cette situation ne pouvait plus continuer. Ce fut également la Banque centrale qui finança à hauteur de 675 millions de gourdes le « dégraissage » de l’entreprise, en l’occurrence la réduction à sa plus simple expression du personnel jugé trop nombreux de celle-ci.
A ce sujet, Charles Castel, Michel Présumé et Yves Bastien ont de nouveau rejeté les allégations des employés licenciés sur les abus dont ils auraient été l’objet. Leur renvoi a été réalisé conformément aux prescrits du Code du travail et la plupart d’entre eux ont perçu 18 mois de salaires, ont-ils déclaré, l’air agacé, à des journalistes qui voulaient débattre de la question.
Forts, disent-ils, de leur expérience au Cambodge et au Laos, les dirigeants de Viettel ont promis de hisser la Téléco au sommet de la technologie. Les responsables haïtiens présents à la cérémonie de signature de l’accord ont à ce sujet donné la garantie que celui-ci ouvre la voie à la mise en place des infrastructures technologiques et informatiques nécessaires au développement. Grace à la mise en place d’un vaste réseau de fibres optiques à travers le pays d’ici 3 ans, Haïti se placera bientôt parmi les pays de la région les mieux pourvus en la matière.
Les 1.045 employés actuels de la compagnie ont la garantie d’être maintenus à leurs postes moyennant leur rendement et leur capacité d’adaptation aux nouvelles normes de travail et de fonctionnement.
Interrogés sur leur coopération avec les compagnies de téléphonie sur place, les dirigeants de Viettel ont assuré qu’elle sera normale. Elle ne mettra cependant pas en cause leur propre stratégie de développement, déclarent-ils. La firme Viettel qui prend officiellement les rênes de la Téléco appartient à l’armée vietnamienne. Elle projette bientôt de s’installer également à Cuba.[jmd/Radio Kiskeya]

La BID annonce un don de 90 millions de dollars à Haïti

Dans la perspective de la reconstruction post-séisme, ces fonds serviront notamment à appuyer le budget et à construire des logements sociaux
La Banque interaméricaine de développement (BID) a annoncé jeudi avoir décidé de débloquer 90 millions de dollars en vue d’assurer le financement de projets de reconstruction en Haïti, plus de trois mois après le séisme dévastateur du 12 janvier.
Selon un communiqué rendu public à Washington, une tranche de 50 millions de dollars sera accordée à titre d’appui budgétaire alors que les recettes fiscales ont chuté de plus de 50% depuis la tragédie qui a fait près de 300.000 morts et anéanti des pans entiers de l’économie en causant des dégâts équivalant à 120% du PIB.
Ces fonds permettront la réorganisation de certains services de la Direction générale des impôts (DGI) dont le siège s’était effondré.
Une deuxième tranche de 30 millions de dollars sera consacrée à la construction de logements sociaux en vue d’accueillir 5.000 familles de sinistrés vivant actuellement dans des campements de réfugiés à Port-au-Prince.
Enfin, les dix millions restants sont réservés à un programme d’adduction d’eau potable et d’installations sanitaires en faveur de 60.000 habitants des zones rurales du département de l’Artibonite (nord).
La BID, qui arrive en tête parmi les partenaires multilatéraux d’Haïti, a récemment adopté des mesures d’allégement de la dette externe du pays et son implication directe dans le processus de reconstruction à travers la CIRH, une structure de gestion et de pilotage avec une composition paritaire de vingt représentants haïtiens et étrangers.
La CIRH, dont le mode de création et les pouvoirs illimités ont provoqué une grande controverse dans la classe politique et la société civile, sera co-présidée par l’ancien Président américain et envoyé spécial de l’ONU, Bill Clinton, et le Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive. spp/Radio Kiskeya

Aucune augmentation du flux de boat people depuis le 12 janvier

Déclaration de l’amiral Thad Allen, commandant des garde-côtes américains, pour qui la pénurie de ressources post-séisme a freiné l’ardeur des haïtiens candidats à l’émigration clandestine vers les Etats-Unis
Le commandant des garde-côtes américains, l’amiral Thad Allen, a indiqué jeudi n’avoir remarqué aucun changement significatif dans le flux migratoire clandestin d’Haïti vers la Floride depuis le violent tremblement de terre de janvier dernier.
Interrogé par l’Associated Press, le haut gradé a fait savoir que des boat people haïtiens ont été interceptés, mais leur nombre n’a jamais franchi la barre historique des vagues de réfugiés enregistrées par le passé.
Après la catastrophe, certains responsables américains étaient préoccupés à l’idée d’un éventuel déferlement de voyageurs clandestins en quête d’asile économique aux Etats-Unis.
Cependant, le commandant Allen affirme n’avoir été nullement surpris par la stabilité du flux migratoire. Car, dit-il, ceux qui veulent tenter d’atteindre les côtes américaines ont besoin d’un bateau ou d’argent et de la logistique nécessaire à la traversée.
Il se trouve justement que ces ressources sont devenues rares après le séisme.
Depuis le début de l’année, un peu plus de 444 boat people en provenance d’Haïti ont été interceptés contre 1.782 pour l’ensemble de l’année 2009.
En vertu de la législation actuelle sur l’immigration, les boat people haïtiens surpris en mer ou sur le territoire américain sont systématiquement traqués, arrêtés, détenus pour être finalement rapatriés sans aucun recours possible. spp/Radio Kiskeya

Les orphelins du séisme pris en charge par les gangs


Clément Sabourin
Agence France-Presse, Port-au-Prince
Ils ont abandonné les bancs de l'école et appris à manier des pistolets. Hold-up, cambriolages, vente de drogue: les orphelins du séisme tentent comme ils peuvent de gagner de quoi manger. Et à défaut de parents, c'est auprès des gangs du bidonville Cité Soleil que ces petits Haïtiens cherchent protection.
Suivi d'une nuée de gamins et de membres de son groupe, «Toutou Soleil 19» slalome entre les ruines du 12 janvier, les cases de fortune et les cordes à linge qui jalonnent les allées crasseuses du plus grand bidonville d'Haïti.
Ce chef de gang, qui a officiellement déposé les fusils en 2006 mais avoue posséder encore «des armes blanches», traverse un égout et désigne une cabane de tôles sise sur des tas d'immondices, en bord de mer.
«Ici, huit à neuf orphelins dorment depuis le séisme», déclare-t-il à l'AFP, ravi de présenter la misère de son territoire que «personne n'est venu aider».
Devant la porte de l'abri, des enfants sont regroupés autour de la radio que tient Jef, 14 ans. Regard angélique et chemise à carreaux, l'adolescent reçoit de «Toutou» une conserve de lait concentré qu'il déguste avec ses amis.
«Il y en a beaucoup comme eux, ils sont éparpillés dans Cité Soleil», dit le caïd de 31 ans, un chapeau de laine sur le crâne.
En l'absence d'ONG ou d'autorités locales, les gangs constituent la seule autorité dans le quartier d'au moins 300.000 personnes. C'est donc vers eux que se sont tournés les orphelins après la catastrophe.
«Ils viennent nous voir parce qu'ils n'ont personne. On essaie de les aider, mais on n'a rien», raconte Toutou.
Les parents de Jef sont décédés durant le séisme qui a tué entre 250.000 et 300.000 personnes. Sans famille, il commet des «hold-up» et «des cambriolages» de maisons la nuit. «On fait ça avec les autres enfants», raconte le garçon. Depuis le drame, il ne va plus à l'école. «Je voudrais y aller mais je n'ai pas d'économies», dit-il en baissant le regard.
«De toutes façons, toutes les écoles se sont effondrées», note Jimis, 25 ans, rappeur et également membre d'un gang.
Sur les murs de la cabane des orphelins, des affiches d'une marque de rhum et des photos porno côtoient des publicités de fusils automatiques. Sur le sol en gravats, quelques morceaux de carton font offices de lits.
Tout au long du tour de quartier de Toutou, de nombreux d'enfants, impliqués depuis la mort de leurs parents dans différents délits, viennent saluer le jeune «parrain».
«Certains vendent de la drogue. Beaucoup ont des pistolets que les gangs leurs donnent», affirme un travailleur social engagé depuis plusieurs années dans le bidonville.
Les Nations unies enquêtent depuis peu sur le cas de ces orphelins. «À ce niveau, on n'a pas d'information», avoue sous couvert de l'anonymat un employé de l'ONU chargé du dossier.
«Il faut aider les enfants à ne pas devenir comme nous, à ne pas devenir des dangers pour la société», plaide «Ea», qui s'est évadé de la prison de Port-au-Prince lors du séisme, comme quelque 4.500 prisonniers.
Bastion de gangs violents, Cité Soleil était quasiment en état de guerre entre 2004 et 2007. L'intervention des troupes de l'ONU et la mise en place d'un programme de désarmement a calmé le quartier. Mais le feu couve toujours.
À l'hôpital de MSF, une augmentation des blessés par balle a été constatée dernièrement. «Mais pas de quoi parler d'une tendance», souligne Karel Janssens, responsable de l'établissement.
Et les chefs de gangs menacent: «Si l'aide n'arrive pas, on va préparer une révolte», déclare Patrick, chef d'un autre groupe. «On va lutter jusqu'au bout si on ne reçoit pas d'argent, s'il n'y a pas de justice», dit Toutou. «On est en prison ici».

Le capital de la Téléco s'ouvre à Viettel

La Compagnie Vietnamienne Viettel vient de procéder à l'acquisition de 60 % des actions de la Téléco. L'accord de partenariat a été paraphé hier jeudi par les responsables de Viettel et la Banque de la République d'Haïti, (BRH), le principal actionnaire de cette entreprise.
La cérémonie s'est déroulée en présence du directeur du Conseil de Modernisation des Entreprises Publiques (CMEP), Yves Bastien qui a estimé que la privatisation de la Téléco était un passage obligé.

Lors de son intervention, le gouverneur de la Banque Centrale, Charles Castel a affirmé que la Téléco était déficitaire, l'état haïtien était obligé de lui attribuer une subvention mensuelle substantielle afin qu'elle puisse fonctionner.

« La Téléco a subi des assauts permanent, son réseau a été saboté à plusieurs reprises, la situation n'était pas tenable », a déclaré Charles de la BRH.

Par ailleurs, monsieur Castel a révélé que l'état haïtien avait déjà débloqué plus de 675 millions de gourdes afin de faciliter le dégraissage de cette compagnie.

De son coté le directeur de la Teleco, Michel Presumé a indiqué que la meilleure façon de sauver cette entreprise c'était de la moderniser.

« La Teleco avait plus de 5 mille employés qui ne faisaient rien, beaucoup d' entre eux passaient plus de temps dans les stations de radio que sur leur lieu de travail. », a-t-il poursuivi.

Pour sa part l'un de des représentants de la compagnie de téléphonie Vietnamienne, M-Nnguyen Khac Chung a annoncé son intention de faire de la Téléco le premier operateur de la région.

Il promet de garder les employés restants, s'ils sont capables de s'adapter aux exigences nouvelles qui s'imposent, actuellement, dans le secteur de la Télécommunication, à travers le monde.

Monsieur Khac Chung a fait remarquer que la compagnie qu'il dirige avait déjà fait ses preuves dans plusieurs autres pays, notamment au Cambodge et au Laos.

La Téléco fonctionnera désormais sous le nom de Natcom, une nouvelle société dans laquelle l'état haïtien détient 40% des actions.

EJ/Radio Métropole Haïti

Un projet de loi sur la paternité suscite des controverses

La proposition de loi soumise au parlement par l'ancienne ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Marie Laurence, Jocelyn Lassègue ne fait pas l'unanimité au sein de la société haïtienne. Invité à l'espace le point sur Radio Métropole, le responsable de la commission épiscopale pour la famille au sein de l'église catholique, Jean Marie Caidor a affiché clairement son opposition à ce projet de loi qu'il qualifie d'amoral.
Les solutions proposées dans cette loi ne vont pas résoudre le problème mais bien au contraire l'aggraver en déstructurant la famille, cellule de base de la société, poursuit, monsieur Caidor.
Alors que, dans ce même espace, l'actuelle ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Marjorie Michel estime que ce projet de loi sur la paternité responsable vise a corriger certaines dérives en Haïti.
La loi sur la paternité responsable, permettra aux enfants de jouir, tous leurs droits qu'ils soient légitimes ou naturels.
La présidente de la commission des affaires sociales à la chambre basse, Gérandalle Thélusma a abondé dans le même sens que la ministre à la Condition féminine, elle estime que les enfants nés en dehors du mariage ne doivent pas être victimes d'une situation dont ils ne sont pas responsables.
Elle se dit confiante quant à l'adoption de cette loi par ses collègues de la chambre des députés.
Par ailleurs Madame Thelusma a révelé que 65% des enfants haïtiens naissent en dehors du mariage et bon nombre d'entre eux sont issus d'une relation d'adultère.
Rappelons que ce projet de loi, qui est actuellement en attente d'approbation à la chambre des députés a plusieurs objectifs, dont celui de contraindre la mère ou le père insouciant à assumer ses responsabilités et remplir ses devoirs envers son enfant.

EJ/Radio Métropole Haïti

Haïti-Reconstruction : L'expert indépendant Michel Forst est inquiet et confiant

L'expert indépendant des droits humains de l'ONU, Michel Forst, a bouclé hier jeudi sa 5 eme mission en Haïti. Au cours de son séjour, M. Forst a eu des entretiens avec le chef de l'Etat haïtien, des membres du gouvernement, des responsables de la Minustah et des représentants des secteurs de la société. Michel Forst invite les autorités haïtiennes à privilégier l'approche par les droits dans le processus de reconstruction. " On peut faire l'assainissement et l'adduction d'eau autrement en prenant en compte l'accès aux droits", soutient M. Forst pour qui cette approche n'est pas encore intégrée au programme. Il faut qu'on s'interroge sur la finalité de la reconstruction qui doit satisfaire les besoins de la population explique t-il.
L'expert de l'ONU a attiré l'attention sur les droits des déplacés. M. Forst qui a visité plusieurs centres d'hébergement note que les standards ne sont pas respectés dans certaines villes de province dont Jacmel, Léogane et Gressier.
Il a également formulé des recommandations pour qu'une protection spéciale soit accordée aux personnes vulnérables dont les femmes, les enfants et les handicapés.
Au cours d'un point de presse avant son départ, Michel Forst a appelé les bailleurs de fonds à accorder des dons et non des prêts pour le programme de reconstruction. Les dettes contractées par l'Etat doivent être annulées insiste t-il.
M. Forst estime que la reconstruction tout en s'exerçant sous le leadership des haïtiens doit prendre en compte les besoins de la population et non être entreprise suivant un modèle venant de l'étranger. L'expert indépendant se dit inquiet mais confiant dans la capacité des haïtiens à construire le pays de leur rêve.

LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17660

Des leaders politiques désapprouvent toute tentative de formation d'une assemblée constituante

A deux semaines du départ des membres de la 48 eme législature, des acteurs politiques mettent en garde contre toute tentative de formation d'une assemblée constituante. Le président de la chambre basse Levaillant Louis Jeune (Inite) s'était dit favorable à cette option arguant qu'elle permettrait d'apporter des correctifs indispensables à la constitution de 1987.
De son coté, le Premier Ministre Jean Max Bellerive n'avait pas écarté cette option. Toutefois il avait estimé nécessaire que cette décision soit le résultat d'un consensus.
Les chefs de file des regroupements politiques, Alternative, Liberasyon, Rasanblé et Ucadde dénoncent ce "projet anti démocratique "du président Préval. Les leaders de l'opposition veulent faire échec au " plan macabre" du chef de l'Etat qui selon eux veut imiter la stratégie de François Duvalier.
L'un des dirigeants de l'Alternative, Victor Benoît, rappelle que François Duvalier avait utilisé cette formule pour se forger une constitution en 1964 et se maintenir au pouvoir.
Serge Jean Louis, président de Liberasyon assure que la lutte vise à empêcher le rejet de la procédure tracée par la constitution. Il estime que René Préval fait peu de cas de la loi mère et veut diriger le pays à sa guise.
Victor Benoît, Serge Jean Louis et les autres leaders exigent le respect de la procédure d'amendement enclenchée en Mars 2009. La 49 eme législature aura à statuer sur le projet d'amendement expliquent –ils.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17659

Nouvelle manifestation à Saint Marc et Miragoane contre la loi d'urgence

Pour la troisième semaine consécutive les opposants au gouvernement ont organisé une manifestation à Miragoane contre la loi d'urgence. Plus de 500 personnes avaient pris part à cette manifestation réalisée par plusieurs organisations populaires dont Kore Nip et Kadnip. Outre le retrait de la loi d'urgence les manifestants ont exprimé leur opposition à toute tentative visant la formation d'une assemblée constituante. La marche s'est déroulée dans le calme avec la présence des forces de l'ordre. Un des organisateurs de la marche a soutenu que la décentralisation doit être le principal outil pour la reconstruction du pays.
Cet argument a été repris à quelques centaines de kilomètres plus loin, à Saint Marc par d'autres protestataires. Les opposants au gouvernement avaient organisé hier un sit-in devant le local de la Vice délégation de Saint Marc.
Les manifestants ont réclamé le départ des conseillers électoraux comme préalable au lancement du processus électoral.
Le chef de l'Etat et les parlementaires de la majorité sont dans le collimateur des protestataires. Ils dénoncent la loi d'urgence comme un complot visant à favoriser un enrichissement illicite des proches du pouvoir.
Ces dernières semaines des manifestations ont eu lieu à Miragoane, Léogane, Hinche, Cayes, Saint Marc, Gonaïves et Cap Haïtien. Des dizaines de militants des partis de l'opposition ne cessent de réclamer le départ du président Préval et le retrait de la loi d'urgence jugée inconstitutionnelle.
Evans Paul, l'un des chefs de file de l'Alternative, est le principal promoteur du mouvement de protestation réclamant le départ du chef de l'Etat. D'autres leaders de l'opposition ont ces dernières semaines pris leur distance vis-à-vis de cette démarche, exprimant leur volonté de participer aux prochaines joutes.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17658

La conférence internationale du GRAHN se tient les 20 et 21 mai prochain à Montréal

Suite au colloque « Reconstruire Haïti-Horizon 2030 » qui a accueilli plus de 600 personnes à l'École de Polytechnique de Montréal les 4 et 5 mars derniers, le Groupe de réflexion et d'action pour une Haïti nouvelle (GRAHN) a convenu de la tenue d'une conférence internationale les 20 et 21 mai prochains à l'École Polytechnique de Montréal. À l'occasion de cet événement, les différents comités thématiques du GRAHN présenteront aux participants les résultats de leur réflexion, notamment :
• leur vision stratégique sectorielle de la reconstruction d'Haïti sur un horizon temporel de 20 ans;
• les objectifs à court, moyen et long terme par secteur;
• leurs propositions concrètes en lien avec ces objectifs;
• les projets structurants qui seront promus et/ou réalisés en concertation avec les instances concernées.


La conférence comprendra :
• 1 séance d'ouverture;
• 1 panel sur les aspects techniques de la reconstruction;
• 9 synthèses thématiques assorties de propositions pour la reconstruction;
• 1 exposé de projets structurants pour la reconstruction;
• 1 présentation de l'organisation GRAHN-Monde;
• 1 présentation portant sur l'intégration de la diaspora à la vie nationale;
• 1 séance de clôture.
Les inscriptions sont désormais ouvertes sur le site www.haiti-grahn.org.
N.B : les places sont limitées à 300 personnes. Pour toutes informations supplémentaires :
http://www.haiti-grahn.org/ Contacts : Rodrigue Baugé, Responsable du Comité de promotion, rodrigue.baug@sympatico.ca Nancy Roc, Responsable de la promotion auprès des médias hors-Québec, rocprodz@yahoo.fr Renseignements : Andrée Peltier 514.846.0003 apeltier@ca.inter.net
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17657

jeudi 29 avril 2010

Edmond Mulet affirme que l'aide internationale commence à faire la différence

Le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Haïti, Edmond Mulet, fait état d'une amélioration de la situation trois mois après le violent séisme du 12 janvier. S'exprimant par devant le Conseil de sécurité le diplomate guatémaltèque a fait part de son optimisme. "Je pense qu'Haïti, de concert avec les pays amis et voisins, a réalisé des progrès considérables dans l'aide apportée aux personnes les plus vulnérables ", insiste t-il.
Se référant au rapport du Secrétaire général de l'ONU, M. Mulet a soutenu que la Minustah joue un rôle décisif pour assurer la sécurité du pays, faciliter la distribution de l'aide humanitaire à plus d'un million de personnes et participer à l'effort de reconstruction des infrastructures notamment des routes pour acheminer l'aide aux déplacés.
Le chef de la mission onusienne plaide pour une relance de l'économie en précisant que le programme 'argent contre travail' mis en œuvre par l'ONU avait bénéficié à plus de 250.000 personnes.
M. Mulet a également mis l'accent sur l'aspect sécuritaire. Il assure que la Police haïtienne et la la MINUSTAH patrouillent afin d'assurer une présence visible, de renforcer la sécurité et de bâtir la confiance au sein de la population.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17654

Un officiel Québécois attendu ce week- end en Haïti

Le ministre québécois des Relations internationales sera à Port-au-Prince ce week-end dans le cadre d'une mission dite de solidarité économique avec Haïti. Pierre Arcand sera accompagné d'une petite délégation pour évaluer la mise en œuvre de l'aide du Québec en Haïti.
Cette délégation qui comprendra entre autres M. Emmanuel Dubourg, député de Viau et coordonnateur du gouvernement québécois pour Haïti, M. Gilles Bernier, vice-président aux relations publiques pour le Groupe Canam et ancien ambassadeur du Canada en Haïti, ainsi que de M. Marcel Proulx, directeur général de l'ÉNAP.
«Cette mission vise trois objectifs précis, à savoir constater sur place les actions mises en œuvre par les organismes de coopération internationale grâce à l'aide d'urgence de 3 million de dollars canadien versée par le gouvernement du Québec et évaluer de quelle manière l'expertise publique québécoise peut être utile à la relance d'Haïti.
M.Arcand souhaite pouvoir évaluer les secteurs dans lesquels les entreprises québécoises pourront prendre part à la reconstruction.
« Depuis le séisme, plusieurs actions ont été déployées par le gouvernement du Québec afin d'offrir une aide d'urgence en Haïti », souligne, le gouvernement de la province du Québec.
Rappelons que le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, a rencontré le premier ministre d'Haïti à plusieurs reprises depuis la catastrophe afin de s'assurer que l'action du Québec réponde adéquatement aux besoins du pays.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17656

Reconstruction : L'éducation une priorité pour Haïti

La vice-secrétaire générale des Nations Unies, Asha-Rose Migiro appelle la communauté internationale à aider Haïti à prioriser l'Education dans le processus de réinvention ou refondation du pays. Asha-Rose Migiro estime que l'éducation devrait être l'une des priorités de la communauté internationale pour aider Haïti à se « réinventer » après le tremblement de terre du 12 janvier.
Si les 10 milliards promis par la communauté internationale doit aider à financer une 'réinvention' complète d'Haïti, selon le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon , l'éducation est appelée à y jouer un rôle majeur », écrit Mme Migiro, dans une tribune publiée dans le journal mexicain El Sol de Mexico.
Selon Asha-Rose Migiro, « le défi est colossal ». Même avant le tremblement de terre, le taux d'analphabétisme en Haïti était l'un des plus élevés de l'hémisphère occidental et ses taux de scolarisation se situaient parmi les plus bas.
« Haïti ne pourra se développer que dans la mesure où nous l'aiderons à éduquer ses enfants. Et de cela nul n'est plus convaincu que les Haïtiens eux-mêmes malgré leurs difficultés actuelles », écrit Mme Migiro.
Au lendemain d'une catastrophe, l'école fait plus qu'enseigner. Elle donne aux enfants l'impression d'un retour à la normale au milieu du chaos qui les environne. C'est un havre de paix et un sanctuaire. Et, surtout, c'est une source d'espoir pour l'avenir, conclut le numéro 2 de l'ONU Asha-Rose Migiro»
EJ/Radio Métropole Haïti
 http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17655

Le gouvernement prend en compte les revendications des petits commercants

Les petits commerçants ayant perdu leurs négoces lors de l'incendie du marché Croix des Bossales avaient en début de semaine crié leur colère et indignation. Nombre d'entre eux ont dénoncé une incendie criminelle arguant que les flammes ont causé des dégâts importants dans des endroits différents. Des marchandes ont pleuré en répondant aux questions des journalistes en marge d'une manifestation mardi dernier. Une femme explique que tous ses avoirs sont partis en fumée. Ces commerçants du secteur informel affirment que leurs pertes individuels sont estimés à plusieurs centaines de milliers de dollars.
La plupart des commerçants affirment avoir contracté des prêts auprès des banques commerciales pour faire fonctionner leur activité économique. L'incendie a détruit au moins 3 des 6 secteurs du marché Croix Bossales. Les secteurs des provision alimentaires et du marché du Port 1 et 2 ont été les plus touchés.
Le chef de l'Etat haïtien est intervenu dans ce dossier pour éviter qu'il ne sert à ajouter de l'huile sur le feu. René Préval s'est rendu hier sur le site de l'incendie. Juché sur un camion du Centre National des Equipements (CNE), le président Préval a pu se rendre compte de l'ampleur des dégâts dans ce marché qu'il avait restauré.
A deux reprises, au marché et au Palais National, le président Préval a écouté les doléances des petits commerçants. La rencontre a permis de trouver une piste de solution avec la formation d'une commission chargée de représenter les victimes. .
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17653

L'étau se resserre sur les évadés du 12 janvier

Les autorités judiciaires et policières haïtiennes ont intensifié les actions visant la capture des évadés du 12 janvier. Il s'agit de l'une des priorité du gouvernement haïtien qui veut empêcher toute recrudescence de l'insécurité à quelques semaines du coup d'envoi des projets de reconstruction. Le porte parole de la police, Frantz Lerebours, révèle que 536 évadés ont été capturés par les forces de l'ordre. Ces arrestations ont été possibles grâce à l'appui de la population aux interventions des forces de l'ordre.
Lundi dernier, des habitants d' Anette, section communale de Roseau, dans la Grand Anse, ont appréhendé un évadé du Pénitencier, Renaud Jean. Ce chef de gang, qui avait trouvé refuge dans une région inaccessible aux policiers, terrorisait la population rapporte le délégué départemental Jean Cristin Joassin.
Renaud Jean a été plus chanceux qu'un autre évadé lynché quelques jours plus tôt à Cité Soleil.
Par ailleurs, les forces de l'ordre ont récemment fait état de plusieurs évadés tués lors d'échanges de tirs avec la police.
Outre les opérations policières, les autorités judiciaires ont entrepris de vérifier les dossiers des détenus. Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Joseph Manès Louis, souhaite une meilleure collaboration entre les policiers et les autorités judiciaires.
40 individus ont été récemment conduits au Pénitencier National sous la fausse accusation d'évadé déplore le commissaire Manès. Il exige que les personnes soupçonnées d'être des évadés soient transférées au Parquet avant leur incarcération.
LLM / Radio Métropole Haïti.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17652

Benoît XVI nomme un nouvel évêque à Jacmel

Le Pape Benoît XVI a nommé hier Mgr Launay Saturné évêque de Jacmel. Membre du clergé du diocèse de Port-au-Prince, Mgr Saturné était depuis 2003 doyen des études au séminaire interdiocésain "Notre-Dame d'Haïti". Il a été naguère prêtre étudiant à Rome à Saint-Louis-des-Français. Mgr Saturné remplacera au diocèse de Jacmel, l'évêque Guyre Poulard, transféré aux Cayes le 9 mars 2009.
Né le 14 janvier 1964 dans la localité de Dellatte à Petit Goave, Mgr Launay Saturné a fait ses études au séminaire "Notre-Dame d'Haïti". Il a été ordonné prêtre le 10 mars 1991. Il a été successivement vicaire à Port au prince, directeur de la maison propédeutique à Jacquet. De 1998 à 2003 il a poursuivi ses études en théologie dogmatique (ecclésiologie) à Rome, obtenant licence et doctorat à l'Université pontificale grégorienne, tout en étant aumônier à Saint-Louis-des-Français.
Depuis son retour en Haïti Launay Saturné enseignait la théologie au séminaire et dans d'autres instituts et à l'université "Notre-Dame ". Il a aussi été responsable du Comité de pastorale mariale de l'archidiocèse de Port-au-Prince, et secrétaire national de la commission de la pastorale des jeunes.
LLM / Radio Métropole Haïti.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17651

Préval promet un appui aux marchands de la Croix des Bossales

Quelques heures après son retour au pays, le président Préval s'est rendu sur le site du marché de la Croix des Bossales détruit par un violent incendie. Après cette visite le président Préval a reçu une délégation d'une trentaine de petits commerçants au Palais National.
Au cours de la rencontre le président haïtien a annoncé que les victimes pourront bénéficier d'une assistance du gouvernement. De leur coté, les petits commerçants ont mis l'accent sur l'importance d'un appui . Ils ont fait valoir que leurs négoces reposaient en grande partie sur les fonds alloués par des entreprises .
Afin de mieux coordonner les interactions entre les petits commerçants et le gouvernement un comité provisoire composé entre autres de Camille Léon et René Monplaisir a été constitué. Le chef de l'Etat et les participants à la rencontre ont convenu qu'une commission élue par les petits commerçants devra faire un inventaire des pertes et identifier les vrais victimes.
L'incendie a causé des pertes énormes pour les marchands dans les secteurs du Port 1 et 2 et des provisions alimentaires.
Les petits commerçants ont également fait part de leurs préoccupations en ce qui a trait à l'aspect sécuritaire lors de cette réunion déroulée en présence du chef de la police Mario Andrésol. Ils souhaitent que des points fixes et un sous commissariats soient présents sur le site du marché de la Croix des Bossales.
Selon le chef de l'état les engins du CNE ont commencé ce mercredi à nettoyer le site.
LLM / Radio Métropole Haïti.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17647

Arrestation d'un évadé dans la Grand'Anse

Un puissant chef de gang, vraisemblablement un évadé de prison a été arrêté lundi dernier dans une petite localité dénommée Anette, deuxième section communale de Roseau.
Selon le délégué départemental de la Grand'Anse, Christin Joassaint, ce fugitif du nom de Renaud Jean, connu sous le sobriquet, de Ti mizé, a été maitrisé par des membres de la population alors qu'il participé à une veillée funèbre.
Monsieur Joassaint affirme que l'évadé qui avait eu le temps de constituer un gang dans la région, aurait fait des révélations sur l'assassinat du journaliste haïtien Jacques Roche en 2005.à Pour le moment, le présumé chef de gang est incarcéré provisoirement dans la prison civile de Jérémie, en attendant son transfert à Port-au-Prince.
Depuis plusieurs mois les habitants de certaines villes de province dénoncent la présence d'évadés qui terrorisent la population locale. Selon le porte-parole de la Police Nationale, Frantz Leurebours, 536 évadés de prison du 12 janvier ont déjà été repris.
EJ/Radio Métropole Haïti

http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=1089893036601291753

Restitution des fonds détournés par les Duvalier : nouveau rebondissement

Le gouvernement suisse vient d'introduire au Parlement un projet de loi devant permettre de restituer à Haiti, les fonds détournés par les Duvalier.
Le projet de loi, qui bénéficie d'un important soutien en Suisse, devrait également faciliter la restitution des avoirs d'origine illicite placés dans des banques suisses par des dictateurs.
Les autorités helvétiques disent espérer que l'approbation de ce projet de loi empêchera la remise de 3.5 millions d' Euros à la famille des Duvalier.
Le Département fédéral des affaires étrangères, DFAE, souhaite que cette loi entre rapidement en vigueur afin de statuer enfin sur le cas des avoirs Duvalier dans les meilleurs délais.
Si le projet de loi est ratifié par le parlement suisse, cette somme détournée par les Duvalier durant leur passage au pouvoir, entre 1957 et 1986, pourrait alors être restituée à Haïti.
La Suisse souhaite qu'en cas de restitution, cet argent soit utilisé dans des programmes d'intérêts public.
Selon la ministre suisse des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, cette nouvelle loi sera rétroactive. Elle permettra de remonter dans le passé afin de traiter plusieurs cas similaires dont celui de l'ex président du Zaire (aujourd'hui République démocratique du Congo) Mobutu Sese Seko .
Rappelons L'Office fédéral de la justice (OFJ) avait bloqué la remise des fonds Duvalier à Haïti en raison d'une nouvelle procédure judiciaire. L'OFJ avait dans le même temps invité les détenteurs de comptes à prouver que ces fonds ne sont pas d'origine délictueuse.
EJ/Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17646
Commentaires: En fin une bonne nouvelle. ce n'est pas trop tôt. Si cette loi est rétroactive c'est bien. Mais si elle empêche à partir de maintenant que les dictateurs corrompus entassent des richesses sur la pauvreté de leurs concitoyens c'est mieux.

Haïti- Reconstruction: Ban Ki-moon estime que la Minustah jouera un rôle capital dans la reconstruction

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, exprime ses inquiétudes en raison de la situation des sans abris haïtiens à l'approche de la saison pluvieuse. Il plaide pour la poursuite des interventions de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah) en Haïti encore sous le choc du violent séisme du 12 janvier. « Il faut multiplier les activités de secours et de protection alors même que la fragilité des institutions de l'État expose le pays à la reprise des activités des bandes, du crime organisé et du trafic de drogues, qui pourraient entraver les acquis de la stabilisation de ces dernières années indique M. Ban dans un rapport publié mardi.
Le Secrétaire général recommande au Conseil de sécurité d'appuyer la stratégie proposée concernant les renforts que la MINUSTAH devra envoyer pour aider le gouvernement haïtien à assumer ses responsabilités.
Il estime qu'au cours des prochains mois la mission onusienne devra aider le gouvernement à conserver les acquis de la stabilisation et amorcer une transition sans heurt vers la reconstruction à long terme.
La Mission onusienne a reçu ces derniers mois des renforts conformément à la résolution 1908 (2010) du Conseil de sécurité. La composante police comprenait 828 membres de la Police des Nations Unies et 1.350 membres d'unités de police constituées.
Dans son rapport le Secrétaire général recommande l'élargissement de la composante de police de la MINUSTAH afin que la Mission puisse aider la police nationale d'Haïti Il souhaite que le personnel de police soit porté à 680, soit 200 membres de la Police des Nations Unies et trois unités de police constituées. M. Ban signale qu'il ne faut pas « sous-estimer le temps dont Haïti a besoin pour se remettre du séisme. Il n'y a pas une famille haïtienne qui n'ait été touchée par le séisme ».
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17645

Le gouvernement confronté au dilemme de la relocalisation et des activités scolaires

Les élèves ont annoncé hier une trêve dans leur mouvement de protestation. Cette pause due en réalité à la fatigue leur permettra de mettre en place une nouvelle stratégie. La deuxième journée de manifestation des lycéens a été brève et sans incident.
Cependant le calme des lycéens ne reflète pas le climat de tension entre les responsables du ministère de l'éducation et les élèves. Le gouvernement est comme pris au piège par le souci de défendre les droits des sans abris et d'assurer le bon fonctionnement des établissements scolaires.
La problématique relocalisation et activités académiques avait été débattue lors d'une importante rencontre au Palais National la semaine dernière. Sous la direction du chef de l'Etat les ministres de l'éducation, de l'intérieur et des travaux publics ainsi que les dirigeants des ONG avaient analysé les différentes stratégies pour faire face au problème.
Le président Préval avait exclu tout recours à la force pour déloger les sans abris. Les ONG et les ministres devront dialoguer pour convaincre les sinistrés. Ces derniers seraient prêts à abandonner les sites scolaires si les nouveaux centres d'hébergement disposent de service sociaux de base.
Une vingtaine d'écoles dans la région métropolitaine sont dans l'attente d'une issue à la crise.
Outre la création de nouveaux centres d'hébergement les autorités et les responsables des ONG encouragent les citoyens à regagner leurs domiciles. Cette incitation concerne les familles dont la fuite avait été provoquée par la peur des bétons.
Selon les dernières statistiques fournies par le ministère des travaux publics, 40% des maison évaluées pourraient à nouveau recevoir des occupants.
LLM / Radio Métropole Haïti

http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=1089893036601291753

Adra intensifie son programme d'assistance aux vulnérables

Les responsables de la Adventist Development and Relief Agency (ADRA) annoncent le lancement prochain d'un programme Cash and Food for Work dans la localité de Carrefour feuilles. La ADRA et plusieurs autres ONG seront ainsi impliqués dans le grand programme d'assainissement dans les quartiers touchés par le séisme du 12 janvier.
Le directeur de Adra Haïti, Fritz Buissereth assure que les autres aspects du programme distribution d'eau potable, restaurant communautaire et cantine scolaire se poursuivront au cours de cette période. Interrogé sur l'action de la Adra depuis le 12 janvier M. Buissereth a soutenu que 126 000 tonnes métriques de nourriture ont été distribuées à plus de 100 000 personnes, résidents dans les villes les plus touchées, telles la région métropolitaine de Port-au-Prince, Jacmel, Léogane et Petit Goave.
Dans la commune de Carrefour en février l'action de la Adra s'est poursuivie avec la distribution de 119 000 métriques de nourriture a plus de 68 000 familles. En partenariat avec le PAM la Adra a distribué en Mars 2627 tonnes métriques de nourriture à plus de 49 000 familles.
Fort du succès des précédents programmes de distribution, les responsables de la Adra ont entrepris de réaliser un système d'organisation des quartiers en vue de lancer le programme pilote de Cash and food for work. Au cours d'une période de 3 mois, plus de 1 500 personnes pourront obtenir un salaire et de la nourriture en échange de l'accomplissement des travaux de nettoyage.
Au cours de cette période, la Adra réalisera un programme de distribution de supplément alimentaire dans une quinzaine de centre d'hébergement à Carrefour. Outre le programme de nutrition, la Adra apportera également un appui psychosocial et des soins sanitaires aux populations vulnérables. M. Buissereth informe également que des cantines scolaires et des cafeterias seront inaugurés.
En plus de l'alimentation, la Adra prévoit également de poursuivre la distribution d'eau potable dans la région métropolitaine.
M. Gary Joseph, responsable du programme eau, informe que 10 millions de litres d'eau avaient été distribuées au cours de la période janvier avril. Il indique qu'au cours des prochaines semaines plus de 25 millions de litres d'eau seront distribues à la population.
Les responsables de la Adra promettent un appui technique à la Dinepa afin de remettre en état les structures endommagées lors du séisme.
LLM / Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17643

mercredi 28 avril 2010

Ban Ki-moon "très inquiet" pour Haïti, assigne un "rôle capital" à la MINUSTAH

Dans son dernier rapport transmis au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU évoque des risques d’inondations et d’ouragans, une possible remontée de l’insécurité criminelle et recommande le renforcement de la composante de police de la MINUSTAH à l’approche des élections

mardi 27 avril 2010,Radio Kiskeya
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour qui la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) a un rôle capital à jouer dans le relèvement post-séisme d’Haïti, s’est déclaré mardi "extrêmement inquiet" des menaces de nouvelles catastrophes naturelles auxquelles le pays pourrait faire face dans les prochains mois.
Dans son dernier rapport rendu public à New York, M. Ban exprime ses plus vives préoccupations à l’approche de la saison des pluies et des ouragans, la première ayant déjà commencé, il y a quelques jours, sera suivie de la seconde dans moins de deux mois.
Les risques d’une possible reprise des activités criminelles et des conditions d’accueil précaires dans les camps de réfugiés ne sont pas non moins inquiétants, selon le document.
"Il faut continuer de multiplier les activités de secours et de protection alors même que la fragilité des institutions de l’État expose le pays à la reprise des activités des bandes, du crime organisé et du trafic de drogues, qui pourraient entraver les acquis de la stabilisation de ces dernières années", affirme le patron de l’ONU ajoutant "les conditions de vie dans les camps de déplacés entraînent également de nouveaux risques auxquels il faut faire face".
Fort de ce constat, le Secrétaire général exhorte le Conseil de sécurité à soutenir les recommandations stratégiques de renforcement de la MINUSTAH afin qu’elle puisse efficacement aider les autorités haïtiennes à assumer leurs responsabilités.
Parallèlement, un appel est lancé aux donateurs pressés de fournir en urgence leur contribution financière post-séisme à Haïti. Car, l’appel humanitaire révisé lancé par les agences onusiennes n’est, jusqu’à aujourd’hui, financé qu’à hauteur de 50%.
"La MINUSTAH a un rôle capital à jouer", écrit Ban Ki-moon qui estime que la phase de "consolidation" dans laquelle se trouvait la force de stabilisation avant la tragédie du 12 janvier doit maintenant faire place à "des efforts supplémentaires, pendant les 18 mois à deux ans à venir, dans le cadre desquels la Mission aidera le gouvernement à conserver les acquis de la stabilisation et à amorcer une transition sans heurt vers la reconstruction à long terme".
Le rapport note que depuis début février, la MINUSTAH a progressivement reçu des renforts importants, sa composante militaire étant désormais de 120 officiers d’état-major et de 8.186 soldats. De plus, des troupes d’infanterie argentines et péruviennes arriveront d’ici la mi-mai.
« Compte tenu de ce déploiement accru et de la réduction, depuis le début du mois de mars, des partenaires militaires de la Mission ne relevant pas de l’ONU, la composante militaire de la MINUSTAH joue un rôle encore plus grand dans l’appui aux opérations humanitaires », fait remarquer le Secrétaire général de l’ONU.
L’une des difficultés constatées dans la constitution des effectifs est le déficit de femmes francophones parmi les membres de la Police des Nations Unies et de spécialistes de domaines particuliers (formation, génie civil, architecture, lutte contre le trafic des stupéfiants, lutte contre les enlèvements, criminalité organisée, planification, police technique et scientifique, administration, achats, logistique). Il en est de même des cadres intermédiaires, commandants régionaux et spécialistes des victimes spéciales.
Ban Ki-moon recommande au Conseil de sécurité d’autoriser l’élargissement de la composante policière de la force onusienne dans le but de mieux épauler la Police Nationale d’Haïti et de rendre disponibles des forces de sécurité supplémentaires à l’occasion des prochaines élections. "Je recommande que le nombre de membres du personnel de police soit porté à 680, soit 200 membres de la Police des Nations Unies et trois unités de police constituées, en plus des effectifs autorisés par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1908 (2010)". Les effectifs actuellement autorisés pourraient être déployés d’ici à la fin du mois de septembre et les 680 éléments supplétifs avant la fin de l’année, "à temps pour les élections", dit M. Ban.
"Il ne faut pas sous-estimer le temps dont Haïti a besoin pour se remettre du séisme. Il n’y a pas une famille haïtienne qui n’ait été touchée par le séisme", a martelé le dirigeant des Nations Unies qui croit que la reconstruction doit passer par la résolution des problèmes sociaux et économiques sans précédent que connaît le pays. « Il faudra aussi absolument faire en sorte que le flot d’aide internationale atténue, au lieu de les accentuer, les inégalités de répartition des richesses et des débouchés, qui alimentent depuis longtemps l’instabilité en Haïti », conclut-il de façon judicieuse.
La MINUSTAH, dont l’état-major a été décapité le 12 janvier, avait gardé un profil bas et ne s’était pratiquement pas associée aux opérations de sauvetage dans les heures et jours ayant suivi la catastrophe qui a causé entre 250.000 et 300.000 morts, 300.000 blessés et 1,2 millions de sinistrés.
Les casques bleus sont déployés à travers le pays depuis leur arrivée, en 2004, peu après la chute de Jean-Bertrand Aristide. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6732

Elections : René Préval met le paquet

Estimant "vitale" pour la stabilité du pays la tenue avant la fin de l’année des présidentielles et législatives, le chef de l’Etat a profité du sommet Brésil-CARICOM pour rechercher l’appui de Brasilia et de l’ensemble de la communauté internationale au processus électoral Lundi 26 avril 2010, Radio Kiskeya
Le Président haïtien René Préval a sollicité lundi à Brasilia l’appui du Brésil et de toute la communauté internationale à l’organisation des élections présidentielles et législatives que son régime souhaite réaliser d’ici la fin de l’année.
"La démocratie pleine garantira la stabilité et c’est une condition sine qua non pour le développement d’Haïti", a déclaré le chef de l’Etat à des journalistes de différents médias, dont l’agence espagnole EFE, à l’issue d’une rencontre privée avec son homologue brésilien, Luiz Inàcio Lula da Silva, en marge du sommet Brésil-CARICOM.
Faisant un récapitulatif des prochaines échéances constitutionnelles, M. Préval a cité la fin, le 10 mai, du mandat de l’ensemble des 99 Députés et d’un tiers des Sénateurs (10 sièges) avant d’évoquer son propre départ le 7 février 2011.
Le dirigeant haïtien a jugé tout à fait nécessaire la tenue cette année-même des présidentielles et des législatives. Pour y parvenir, son gouvernement compte sur le soutien de Brasilia et espère pouvoir obtenir celui de toute la communauté internationale.
Des sources officielles brésiliennes ont fait savoir que Lula a promis à son hôte de l’aider à rechercher le soutien escompté tant dans d’autres pays qu’au niveau des organisations internationales telles l’ONU et l’OEA.
Des sénatoriales partielles prévues initialement fin février et début mars ont du être annulées en raison du tremblement de terre du 12 janvier qui, outre d’énormes dégâts matériels, a aussi fait entre 250.000 et 300.000 morts, parmi eux de nombreux électeurs potentiels.
Cependant, le cycle électoral n’ayant pas été respecté, des retards considérables avaient déjà empêché la tenue de ces joutes, longtemps avant le séisme.
Des partis politiques de l’opposition estiment que la conjoncture actuelle n’est pas propice aux compétitions électorales et sont hostiles au Conseil électoral provisoire (CEP) dont l’indépendance est remise en cause.
Le Président Préval, qui avait quitté Port-au-Prince dimanche, en compagnie de la ministre des affaires étrangères, Marie-Michèle Rey, à bord d’un avion de la force aérienne brésilienne, sera de retour mardi après une brève visite médicale à Cuba. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6729

Haiti-Séisme : Les médias sont aveugles à l’aide apportée par Cuba

lundi 26 avril 2010, Par Norman Girvan* Article publié en Anglais dans le journal trinidadien Trinidad Express [1]
Traduction en Francais aux bons soins de Pierre Golberger, de l’Eglise unie du canada
Lors de la récente Conférence internationale des donateurs pour Haïti, Cuba a annoncé un programme pour reconstruire complètement le service de santé national du pays. Bien que cet ‘engagement’ ait été, sans nul doute, le plus ambitieux et le plus impressionnant des 59 efforts consentis par les institutions financières, blocs régionaux et gouvernements présents, il a été largement ignoré par les principaux médias des États-Unis, et de ce fait est passé inaperçu aux yeux de l’ensemble du monde.
Le programme proposé par Cuba et basé sur le système hautement efficace en vigueur dans ce pays comprend les soins primaires, secondaires et tertiaires, ainsi que la formation médicale. Voici certaines caractéristiques du Plan envisagé :
Créer 101 cliniques de soins primaires pouvant traiter 2,8 patients, réaliser 1,3 millions opérations d’urgence, diriger 168 000 accouchements, et vacciner trois millions de personnes chaque année.
Créer 30 hôpitaux communautaires de soins de niveau secondaire pouvant traiter 2,1 millions de patients chaque année : assistance médicale pour un million d’interventions d’urgence, 54 000 opérations, 276 000 électrocardiogrammes, 107 000 examens dentaires, 144 000 ultrasonoscopies, et 487 000 tests de laboratoire. Les patients souffrant de traumatismes multiples seront traités dans 30 salles de réadaptation, et jusqu’à 2,4 millions de traitements thérapeutiques seront dispensés à 520 000 patients.
Créer un hôpital de soins de niveau tertiaire avec un personnel permanent de 80 médecins spécialistes cubains et comprenant divers départements cliniques destinés à la recherche, l’enseignement, et la formation de personnel haïtien pour remplacer éventuellement le personnel cubain.
Une offre supplémentaire de 312 bourses d’études médicales pour des Haïtiens désirant étudier à Cuba.
Le programme proposé par Cuba n’est pas qu’un engagement pour l’avenir, mais la suite d’une aide médicale fournie à Haïti depuis 1999. Celle-ci s’est intensifiée depuis le tremblement de terre. La brigade médicale cubaine en Haïti est présente dans 127 des 137 communes du pays. Elle a sauvé à ce jour 223 442 vies, traité 14 millions de personnes, fait 225 000 interventions chirurgicales, et présidé à 109 000 naissances. Depuis le séisme, 23 centres de soins médicaux primaires, 15 hôpitaux communautaires et 21 salles de réadaptation ont été mise en opération.
Le coût de ce programme sur une période de 10 ans est estimé à 690,5 $ millions de dollars US.
La contribution de Cuba, relativement à son PIB, est 152 fois plus élevée que celle des États-Unis qui ont fourni 1,15 $ million de dollars US. La France a donné 188,93 $ millions, l’Allemagne 53,17 $ millions, le Japon 75 $ millions, et le Canada 375 $ millions. Les contributions de l’Italie et du Royaume Uni étaient probablement incluses dans les 203,19 $ millions fournis par les pays de l’Union européenne.
En chiffres absolus, la valeur de la contribution de Cuba est presque quatre fois plus élevée que celle de la France, 12 fois plus que celle de l’Allemagne, et presque deux fois plus que celle du Canada. À l’exception du montant fourni par les États-Unis, la contribution de Cuba excède de 35 pourcent celle des autres pays du G7 combinés et de la Banque mondiale (479 $ millions US).
Alors que d’autres pays donnent de l’argent, Cuba s’investit activement dans la création d’un système complet de soins de santé qui traitera 75 pourcent de la population haïtienne et qui sauvera des centaines de milliers de vies.
L’analyse de la couverture de la Conférence par cinq des plus importants médias étasuniens – CNN, le New York Times, le Boston Globe, le Washington Post, et le Miami Herald – a révélé que sur les 38 articles publiés dans les 10 jours suivant immédiatement la Conférence, un seul (dans le Miami Herald) a mentionné la contribution de Cuba.
Une recherche Google des 50 résultats de nouvelles sur la ‘Conférence internationale des des donateurs pour un nouvel avenir en Haïti’ organisée par les Nations Unies, n’a produit que deux articles ayant mentionné le rôle de Cuba.
Ces articles parlaient principalement de l’importance du rôle des États-Unis dans l’aide apportée à Haïti. L’effort des États-Unis a souvent été décrit comme équivalent ou même plus important que celui des Nations Unies. L’un d’entre eux déclarait que ‘les contributions les plus importantes avaient été celles des États-Unis et de l’Union européenne’, ce qui n’est même pas vrai puisque le Venezuela a donné 2,4 $ millions US. Les États-Unis figuraient constamment en tête de liste des pays donateurs.
Le contraste est dramatique entre cette ‘dissimulation des faits’ et l’attention accordée aux allégations de violation des droits humains à Cuba. Des dizaines d’articles ont paru ces dernières semaines sur la mort de Orlando Zapata Tamayo, un ‘dissident’ incarcéré ayant un dossier criminel qui a refusé toute nourriture pendant 80 jours, et la grève de la faim de Guillermo Fariatas.
Plutôt que d’accorder préséance au programme médical de Cuba qui améliorera la qualité de vie de 75 pourcent de la population d’Haïti (9 millions de personnes), ces médias ont choisi de souligner le cas de deux hommes qui ont délibérément décidé d’opter pour le suicide et de les présenter comme des martyrs pour, de toute évidence, embarrasser le gouvernement cubain. Des louanges sélectives d’une part, une indignation sélective d’autre part.
On nous demande toutefois de croire que ces médias sont ‘libres’ et ‘non biaisés’. Malheureusement, la grande majorité des médias de la planète choisissent ce genre de reportage sélectif comme modèle. Cela doit changer.
……………………
*Norman Girvan est chercheur universitaire au UWI Graduate Institute of International Relations, University of the West Indies.
Emily J. Kirk de l’Université de Cambridge et John M. Kirk de l’Université de Dalhousie ont contribué à la rédaction de cet article.
[1] http://www.trinidadexpress.com/inde...

Haïti-Agriculture : Un plan d’investissement de 800 millions de dollars américains

mardi 27 avril 2010 P-au-P, 26 avril 2010 [AlterPresse] --- Le gouvernement prévoit d’injecter 800 millions de dollars américains dans les secteurs de production comme la pêche, l’élevage ou les crédits agricoles sur des périodes allant de 18 mois à 5 ans, selon ce qui ressort d’un débat organisé par le ministère de l’agriculture.
Le secrétaire d’Etat à la production animale, Michel Chancy, s’est montré satisfait du forum sur le plan d’investissement agricole qui s’est achevé au bout de trois jours par une journée porte ouverte le 24 avril.
Michel Chancy a déclaré que les deux premiers jours du forum ont répondu aux objectifs fixés.
« Il y a eu beaucoup de débats, parfois contradictoires, beaucoup d’oppositions et beaucoup de complémentarités. Nous allons tenir compte de ce qui a été dit, c’est d’ailleurs ce que nous recherchions à savoir des critiques et des suggestions pour enrichir la proposition de plan d’investissement agricole », a-t-il fait savoir.
« L’Etat ne va pas tout faire mais veut tout de même donner une orientation décidée en accord avec tous les secteurs » a précisé le secrétaire d’État.
La production nationale fait face depuis plusieurs années à une tendance croissante à l’’importation, une tendance que le plan entend renverser.
Entre 2007 et 2008, 1 milliard 500 millions de dollars ont été dépensés à l’importation de produits carniers tandis que suivant les études réalisées, les Haïtiens sont parmi les peuples qui consomment le moins de viande, a-t-il été mis en évidence lors du forum.
Des centaines de jeunes se sont réunis au Ranch de la Croix des Bouquets le 24 avril pour participer à la journée porte ouverte qui a terminé le forum. L’accent a surtout été mis sur les possibilités existantes des secteurs de la pêche, de la mangue, de la production de lait et de la culture de riz. [kft gp apr 27/04/2010 04:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9475

Le Brésil et la CARICOM annoncent un renforcement de leur aide à Haïti

Lula prône la solidarité dans le respect de la "souveraineté des peuples" lundi 26 avril 2010, Radio Kiskeya
Le Brésil et les quinze Etats membres de la Communauté Caraïbe (CARICOM) ont paraphé lundi une trentaine de conventions bilatérales et approuvé la création d’un mécanisme de consultation tout en s’engageant à renforcer l’aide à la reconstruction destinée à Haïti dévastée, il y a trois mois, par un puissant séisme.
Selon la presse brésilienne, en plus de renouveler leur solidarité au peuple haïtien très éprouvé, le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva et les dirigeants caribéens ont convenu de développer des "mécanismes d’aide et de coopération conjointe" dans le but de contribuer à la reconstruction du pays.
Lula en a profité pour rappeler que son pays avait fourni une aide d’environ 300 millions de dollars à Haïti depuis la tragédie du 12 janvier. "Il est possible d’être solidaires et de respecter la souveraineté des peuples", a-t-il répété.
Lors d’un tête-à-tête au Palais Itamaraty, siège de la chancellerie brésilienne, peu après le sommet Brésil-CARICOM, les Présidents Luiz Inàcio Lula da Silva et René Préval ont passé en revue différents domaines comme la santé, l’agriculture, l’éducation, la formation professionnelle, l’environnement, où la coopération bilatérale doit être renforcée.
Quant aux accords conclus entre le Brésil et la Communauté Caraïbe, ils portent notamment sur le changement climatique, la science et la technologie, la santé, l’agriculture, l’éducation et la culture, l’énergie, les biocombustibles, le tourisme, le transport et le commerce.
Remerciant le Président Lula pour l’intensification de la coopération, le Premier ministre de La Dominique, Roosvelt Skerryt, président en exercice de la CARICOM, a qualifié le Brésil de "porte-parole" des petits pays insulaires dans les forums internationaux.
Première rencontre du genre, le sommet de Brasilia a été organisé à l’initiative de Luiz Inàcio Lula da Silva. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6730