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samedi 5 janvier 2008

Photographie de la population haïtienne.. LA POPULATION D'HAITI EN CHIFFRES

Par Thomas Lalime
thomaslalime@lematinhaiti.com
L’Institut haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) a clôturé, à la fin de l’année 2007, les travaux du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), dont la phase de collecte a été initiée le 12 janvier 2003.
Haïti comptait, en 2003, une population de 8 373 750 habitants, selon les résultats du RGPH. Avec un taux d’accroissement de 2,4 %, calculé par l’IHSI sur la période 1982-2003, nous serions déjà 9,21 millions d’Haïti en 2007 et proches de dix millions en 2010. La patrie accueille plus de 200 000 nouvelles bouches chaque année avec une forte concentration dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. En janvier 2003, près de 2/5 de la population (37 %) habitaient le département de l’Ouest, l’Artibonite en comptait 16 % et le Nord 10 %. Ces trois départements, les plus peuplés, regroupaient à eux seuls 63 % de la population. Le poids de chacun des autres départements se situe entre 4 % et 7 % de l’ensemble de la population. Près de 60 % des Haïtiens vivent en milieu rural, tandis que les 2/3 de la population urbaine de l’ensemble du pays, évaluée à 40,8 %, résident dans le département de l’Ouest. Le processus d’urbanisation devient donc de plus en plus préoccupant et elle explique en grande partie la surpopulation des départements de l’Ouest, du Nord et de l’Artibonite.
Les Haïtiens fuient la campagne pour la ville, et ceux des grandes villes (certaines provinces) tentent de fuir le pays. Dans l’ensemble du pays, la population active représente 54,4 % des personnes de quinze ans et plus. Pour la population de dix ans et plus, ce taux est de 47,7 %. Par rapport au sexe, ces taux sont respectivement de 65,5 % et 56,9 % pour les hommes et de 46,4 % et 39,3 % pour les femmes. Ils varient également suivant le milieu de résidence : 50 % et 43,3% en milieu urbain et 57,8 % et 50,9 % en milieu rural. La population active est définie par l’Organisation internationale du Travail (OIT) comme l’ensemble des personnes ayant entre quinze et soixantequatre ans et qui ont travaillé non bénévolement durant une semaine de référence. Les personnes ayant un emploi mais ne l’exerçant pas pour différentes raisons, comme un congé maternité, ainsi que les chômeurs font également partie de la population active. Les autres personnes sont considérées comme des inactives. Le taux d’inactivité de la population de l’ensemble du pays est fixé à 51,1%. On compte plus d’inactifs parmi les femmes (59,3 %) que chez les hommes (42,1 %). Les élèves et étudiants dominent les inactifs du département (57,1 %) suivis des personnes au foyer (25,7 %).

Le poids de l’agriculture et de l’informel dans l’économie nationalePrès de 50 % des actifs occupés (49,6 %), dont 93,3 % en milieu rural, se concentrent dans la branche « Agriculture, sylviculture, élevage, chasse et pêche », dominée surtout par les hommes. La branche « Commerce de gros et de détail », dominée surtout par les femmes, vient en second rang avec une proportion de 25,3 %. En dehors du milieu de résidence, les femmes restent majoritaires dans la branche « Commerce de gros et de détail » avec 69,2 % en milieu urbain et 88,0 % en milieu rural. Près de 50 % de la population active occupée de l’ensemble du pays travaillent comme « agriculteurs et ouvriers qualifiés de l’agriculture et de la pêche ». D’autres, 23,4 % et 11,2 %, sont occupés respectivement comme « personnel des services et vendeurs de magasin et de marché » et comme « artisans et ouvriers des métiers de type artisanal ». En milieu urbain, parmi les actifs occupés, certains travaillent comme « personnel des services et vendeurs de magasin et de marché » (35,7 %) et d’autres comme « artisans et ouvriers des métiers de type artisanal » (21%), alors qu’en milieu rural, ils sont surtout constitués de travailleurs agricoles (71,6 %). Les actifs occupés de l’ensemble du pays sont essentiellement des travailleurs indépendants (82,1%), suivis de loin par les « employés » (12,7 %) et les aides familiaux (2,2 %).

Quel que soient la situation dans l’occupation et le milieu considéré, les femmes sont moins représentées que les hommes, à l’exception des catégories « indépendant » et « aide familial » en milieu urbain. L’agriculture et le secteur informel occupent donc la majeure partie de la population active. Difficile donc de concevoir un plan de développement économique et social qui négligerait ces secteurs. Dans le département de l’Ouest, la grande majorité des locaux occupés (95,1 %) a entre une et cinq pièces et la tendance est la même tant en milieu urbain (92,2 %) qu’en milieu rural (96,9 %). Les locaux occupés ayant une et deux pièces sont les plus importants 42,3 % et 15,9 % respectivement. La taille moyenne des ménages occupant les locaux du département de l’Ouest est de 4,7 personnes en milieu urbain et de 4,6 personnes en milieu rural. Seulement 8,5 % des logements sont connectés à un service de distribution d’eau, sur l’ensemble du territoire. De cette catégorie, 80,7 % se trouvent en milieu urbain. Par contre, pour les logements n’ayant aucune connexion, plus de 60 % se trouvent en milieu rural. Un nombre important de ménages (31,9 %) utilise la source pour s’approvisionner en eau à boire. En ce qui concerne l’eau à usage courant, la rivière est aussi le mode d’approvisionnement le plus utilisé (32%); viennent ensuite l’achat par « boquite » (18,4 %), la source (13,9 %) et le robinet (11,2 %). En milieu urbain, les principales sources d’approvisionnement en eau à boire sont : achat par « boquite » (43,5 %), robinet (22,6 %), fontaine publique (10,7 %) et eau traitée (8,8 %). En milieu rural, l’accessibilité se fait en source : source (50,4 %), fontaine publique (12,8 %), robinet (10,9 %) et rivière (7,6%). Concernant l’eau à usage courant, 47,7 % et 21,2 % des logements en milieu rural s’approvisionnent respectivement en eau de rivière et de source, tandis qu’en milieu urbain la principale source d’approvisionnement est l’achat par « boquite » (42,5 %), suivi de loin par le robinet (20,1 %).

L’accès aux services sociaux de baseLa lampe à gaz, lampe à pétrole, demeure le mode d’éclairage le plus utilisé par les ménages dans l’ensemble du territoire. Des 1 793 198 ménages interrogés, 1 475 545 dont 1 024 237 en milieu rural utilisent au moins ce mode d’éclairage. En milieu urbain, 406 544 ménages utilisent l’électricité et 451 308 ménages la lampe à gaz. Les principaux modes d’évacuation des déchets solides sont le jetage sur terrain vide (36,3 %) et l’incinération périodique (25,8 %). La situation est la même en milieu rural 47,5 % et 30,5 %. En milieu urbain, les principaux modes d’évacuation sont jetage dans une ravine (26,0 %) et jetage sur terrain vide (19,6 %). La principale source d’énergie utilisée pour la cuisson diffère suivant le milieu de résidence. En milieu urbain, c’est le charbon de bois qui est prédominant (68,5 % des ménages), tandis qu’en milieu rural, c’est le bois/paille qui est le plus utilisé (90,9 % des ménages).

La prévention de l’environnement est loin d’être une préoccupation pour la société. Concernant le type de lieux d’aisances, 70 % des locaux à usage d’habitation individuel occupés de l’ensemble du pays disposent au moins d’un type de lieux d’aisances. En général, les ménages utilisent les latrines individuelles (37,5 %) et le trou dans la parcelle (16,5 %). Parmi les 29,8 % de locaux qui ne disposent pas de lieux d’aisances, la majorité (84,8 %) se trouve en milieu rural. Le degré d’alphabétisme de la population de 10 ans et plus est estimé à 61,0 % dans l’ensemble du pays. Il est plus élevé chez les hommes que chez les femmes : 63,8 % contre 58,3%. Le degré d’alphabétisme est de loin meilleur en milieu urbain qu’en milieu rural (80,5 % contre 47,1 %). Sur l’ensemble de la population âgée de cinq ans et plus, 37,4 % n’ont aucun niveau, 35,2 % ont atteint le niveau primaire, 21,5 % le niveau secondaire et la proportion des personnes ayant le niveau universitaire n’est que de 1,1 % (1,4 % d’hommes contre 0,7 % de femmes). Au cours de l’année académique 2001-2002, 45,9 % de la population âgée de six à vingt-quatre ans ont fréquenté un établissement scolaire ou universitaire. Par ailleurs, les chiffres indiquent très peu de différence entre les garçons (46,6 %) et les filles (45,3 %). Les personnes âgées, dont plus de 70 % (71,9 %) vivent en milieu rural, représentent 7,4 % de la population totale du département. La proportion des femmes âgées est supérieure à celle des hommes, 53,3% contre 46,7 %. Au total, 7,7% des personnes âgées ont déclaré avoir au moins un handicap. Moins de 80 % des personnes âgées, en majorité des femmes, ne savent ni lire ni écrire et seulement 13,5 % d’entre elles ont atteint le niveau primaire. Le département de l’Ouest attire la plus forte proportion de personnes nées hors de la commune recensée (68,1 %). Suivent les départements du Nord (7,7%), l’Artibonite (7,6 %), la Grande-Anse (3,8 %) et le Sud (3,5 %). Les autres départements comptent entre 2,7 % et 1,9 % de non natifs. Les grandes villes constituent donc centres d’attraction d’importance pour les paysans.
La population haïtienne présente une structure jeune. Plus de la moitié de la population est âgée de moins de 21 ans. Les personnes âgées de moins de quinze ans représentent 36,5 % de la population, celles de 15 à 64 ans 58,3 %, tandis que la population âgée de 65 ans et plus est de 5,1 %. Un peu plus de la moitié de la population de l’ensemble du pays est constituée de femmes. Cette légère différence s’observe aux âges actifs particulièrement entre dix et 39 ans. Au niveau des milieux de résidence, cet excédent est beaucoup plus prononcé où l’on compte 86 hommes pour cent femmes en milieu urbain et 98 hommes pour cent femmes en milieu rural. L’Indice synthétique de fécondité (ISF), qui exprime le nombre moyen d’enfants nés vivants par femme au cours de la vie féconde, est estimé à 4 enfants dans l’ensemble du pays et en milieu rural contre 3 enfants en milieu urbain. Le nombre moyen d’enfants par femme varie également suivant le niveau d’instruction de la femme. Les femmes analphabètes ont, en moyenne, plus d’enfants que celles ayant atteint le niveau de l’enseignement secondaire ou plus. Ces statistiques semblent tout dire en ce qui a trait à l’ampleur des problèmes à résoudre. Elles rendent plus facile la définition des objectifs à atteindre. On dira par exemple qu’il faudra faire passer le taux de chômage de 32,7 % à 20 % en cinq ans et à 10 % en quinze ans ; réduire le taux d’accroissement urbain de 4,9 % à 2,5 % ; élever le taux d’alphabétisme de 61 % à 90 %. Ces résultats ne peuvent être obtenus à court terme.
vendredi 4 janvier 2008
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=10444

Port-au-Prince aux couleurs festives..HAITI A fêté...


Alan Cavé du groupe Zin
Les rues de Port-au-Prince, pendant toute la saison festive, ont été bondées de gens. Les feux d'artifice explosaient dans le ciel. Les enfants accrochés à leurs jouets se promenaient avec leurs parents. Des DJ créaient de l'animation sur la voie publique. Port-au-Prince a revêtu son costume de fête.
Confettis pour Stanley Georges au sein de Crazy Mizik (Photo: Yonel Louis)

Les rues de Port-au-Prince, pendant toute la saison festive, ont été investies par des gens de tout âge. Les feux d'artifice explosaient dans le ciel. Les enfants accrochés à leurs jouets se promenaient avec leurs parents. Des DJ créaient de l'animation sur la voie publique. Port-au-Prince a revêtu son costume de fête.
« Jamais les night-clubs de Port-au-Prince n'ont accueilli autant de bals », a déclaré Emmanuel, un reporter-photographe dans la cinquantaine, ébahi devant l'ensemble des activités nocturnes pour cette fin d'année à Port-au-Prince.« C'est du jamais vu. Cela me rappelle l'époque de mes vingt ans », s'est exclamé ce mordu de la musique haïtienne.
Parisien Fils-Aimé de Tropicana, la fusée d'or international (Photo: Yonel Louis)

En effet, le choix était divers. Un couple était dans l'embarras du choix de danser un groupe musical basé à l'étranger ou un groupe local. En effet, on pouvait choisir entre Skah Sha et Magnum band ; Tropicana et Hangout ; Crazy et Carimi ; T-Vice et Septentrional ; Coupé Cloué Junior et Jazz des Jeunes ; Mass compas et Nu Look etc.
Au Champ de Mars, le peuple s'est massé devant le stand du kiosque Occyde Jeanty pour vivre le festival de JAMA. Un ensemble de groupes musicaux et d'artistes comme Mass Compas, Magnum Band, Coupé Cloué Junior, Wawa, Azor, Rockfam, Barikad Crew etc ont fait danser le public.

Gazman Pierre de Nu Look
Dans l'aire du Champ de Mars, des tentes étaient dressées : les artisans ont écoulé leurs produits. Des bouquinistes ont profité de l'affluence des gens pour vendre des livres usagés. Du clairin à bon marché coulait pendant toute la période festivePlusieurs restaurants, à Port-au-Prince et à Pétion-Ville, ont attiré des clients. Les amoureux s'échangeaient des voeux derrière des mets délicieux. La bière coulait à flots. Certains comptoirs étaient en rupture de stock. Les crèmeries ont fonctionné à plein régime. Toute une gamme de saveurs faisait les délices des gens. Le ciel de Port-au-Prince et de l'aire métropolitaine s'illuminait de feux d'artifice. Le black-out rehaussait la beauté de ces lumières qui explosaient au-dessus des toits.

A Tabarre, World Disney s'était établi avec ses personnages de légende. Mickey Mouse a fait la joie des enfants. Le 2 janvier, le ministère de la Jeunesse et des Sports et de l'Action civique, lors d'une journée récréative et sportive, a organisé une ambiance attractive où le mât de cocagne était à l'honneur au Champ de Mars. Cette ambiance a attiré une grande foule. Cette année, la traditionnelle messe de minuit a attiré les fidèles à l'église. « L'Eglise était bondée de monde », dit une octogénaire qui ne rate jamais l'occasion de se remettre à Dieu pour l'année à venir.Il faut souligner aussi que les groupes évangéliques ont drainé le grand troupeau de chrétiens au Palais de l'art, au Rex Théâtre et dans plusieurs auditoriums consacrés aux activités culturelles. Des institutions publiques ont profité de la période de Noël pour organiser des réveillons. OFATMA, BNC, BUH, BRH comptent dans la longue liste de ces institutions.

Roberto Martino de T-Vice

Toutefois, un accident de voiture a eu lieu à la rue Panaméricaine à Pétion-Ville. Trois personnes revenant de la messe ont trouvé la mort sur le coup ; deux autres ont rendu l'âme à l'Hôpital de l'université d'Etat d'Haïti dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Le conducteur empruntait un sens unique. La police a eu le temps d'intervenir pour rétablir le climat de fête.La présence des patrouilles de police dans les rues de la capitale a été fort appréciée. Son effet dissuasif a fait chuter les actes de banditisme dans l'aire métropolitaine.L'ambiance festive malgré la vie chère et le black-out va se poursuivre ce week-end à la capitale.




Sherline Chanlatte
sherlinecduplan@yahoo.fr
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=52723&PubDate=2008-01-05

Une note
Il s’agit là d’un message fort porteur d’espoir pour ceux qui croient encore –sans trop s’aventurer à le dire en public – au relèvement d’Haïti. Surtout pour ceux qui suivent, comme un aveugle divagant l’âme à même le sol dans un long tunnel et qui recherche outrageusement cette sombre clarté qui annoncerait la proximité de la lumière, l’actualité haïtienne.
Cet article écrit dans la lignée –copie-conforme des multiples opus du Nouvelliste, veut nous dire que bon gré malgré, les haïtiens ont fêté. Les meilleurs exposants du KONPA, à quelques exceptions près ont passé la période des fêtes à la maison : Le skah shah, Zin, Nu look, T-Vice, Mass Compas, Tropicana, ils ont fait dansé les haïtiens et les étrangers qui nous ont visités.
Ceci veut exprimer beaucoup de choses. Et pas mal de conclusions peuvent sortir de ce simple fait.
Pour les intégrants des différents groupes il faut admettre que pour eux il n’y a pas comme « à la maison ». « La soupe joumou » du premier janvier, mangée en Haïti à une saveur très natif-natale et très particulière. Elle est très différente malgré l’utilisation des mêmes ingrédients. La soupe joumou se déguste beaucoup mieux en Haïti, définitivement !
Lakay pi bon.
Ce message est adressé aussi à ceux-la qui veulent afficher une détermination bancale à vouloir surfer sur la vague de l’incompétence et l’absence de volonté du secteur officiel pour faire d’Haïti un endroit invivable.
Les vices ne sont certes pas aussi rares que les vertus. Nous savons aussi qu’il est difficile de les déraciner par volonté et œuvre du saint esprit. Mais delà à annihiler l’esprit citoyen dans la peur et le chaos il y a un bon bout de chemin à parcourir. A un moment de la durée le bien l’emporte toujours sur le mal.
Message au gouvernement car la société veut survivre et elle survivra. Que les ennemis de tout poil de la nation intègre bien cette vérité.

Il est temps de commencer à inviter nos amis à passer des fêtes de fin d’années dans l’ambiance haïtienne. Et que tout le monde puisse partager un bol de soupe joumou tous les premiers janvier !

Le voile est levé


A Carrefour, des centaines de jeunes ont pu connaître leur statut sérologique grâce à une séance de dépistage du vih/sida organisée par Konesans Fanmi (KF).

Un mètre 60 pour environ 110 kilos, Joanne, 18 ans, fait la queue comme tout le monde au Centre sportif de Carrefour où Konesans fanmi (KF) organise une séance de dépistage. Le jour est à son déclin. La nuit vient de tomber. Elle se décide, la peur au ventre, à dissiper le doute sur son statut sérologique. «J'ai eu des rapports sexuels non protégés, je veux savoir seulement si par miracle je suis toujours séronégative », susurre-t-elle à une amie avant de rencontrer un agent préposé au service de conseils psychologiques « counseling ». Elle se jette à l'eau. Elle se fait piquer.

« Durant les fêtes de fin d'année, les jeunes ne prennent pas de précautions. Ils boivent de l'alcool et ont des rapports sexuels non protégés », confie un membre de KF. « Le test est suivi de conseils aux jeunes sur les modes de transmission de cette maladie vénérienne et sur les moyens de protection », poursuit-il. Comme elle, des centaines de jeunes des deux sexes venus un peu partout, se sont fait tester, le vendredi 21 décembre 2007 lors d'une séance de dépistage organisée au Centre sportif de Carrefour à l'initiative de Konesans Fanmi.

« Pour conscientiser les jeunes sur les ravages de ce fléau qu'est le Sida, nous pensons que tous les moyens sont bons », ajoute ce responsable, qui considère cette séance de formation comme un cadeau aux jeunes de la commune de Carrefour.

En dépit de l'animation musicale, certains testés, le coeur à la gorge, sourient en attendant le résultat, le « verdict ». Pour Joanne, plus de peur que de mal, elle, a eu son cadeau. « La première épreuve est négative », confie la jeune fille en jurant de ne plus adopter un comportement sexuel irresponsable. Le voile est levé ! s'est-elle exclamée.La joie de Joanne semble s'accorder au désir de vivre de milliers de jeunes qui dansent au son des derniers tubes à la mode pendant que se poursuivent, sous les tentes de KF, des tests de dépistage du sida.
Robenson Geffrard

robby8104@yahoo.rf
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=52620&PubDate=2008-01-04

Une jeune mère des triplés demande de l'aide


Une jeune femme, mère de trois enfants demande aux autorités de lui venir en aide afin de subvenir aux besoins de sa progéniture

Naomie Pickering, 31 ans, a mis au monde en septembre 2007, trois enfants. Au cours d'une visite au journal cette semaine, elle avoue ne pas pouvoir subvenir aux besoins de ses trois nouveaux-nés. Les bébés, deux filles et un garçon, selon la mère, Naomie Pickering, se trouvent pour l'instant en parfaite santé. La venue au monde de ces trois nourrissons dans la vie de Mme Pickering a autant surpris les parents que les médecins. Elle n'avait pas fait d'examens de surveillance prénatale.« Depuis mon accouchement en septembre dernier, à l'hôpital Jude-Anne, je suis dans l'incapacité de nourrir mes trois enfants, explique-t-elle. Cette situation est due au fait que mon mari Milord Julnet et moi ne travaillent pas.» Elle souligne plus loin, qu'ils ont connu un véritable désastre financier dans les associations coopératives en 2002. « Mon compagnon, Milord, est archiviste, informaticien et chauffeur. Après notre rencontre, j'ai choisi de devenir sa femme, a dit Mme Pickering. Cette jeune femme de 31 ans, explique d'un air désolant, qu'avec sa situation économique précaire, elle n'arrive pas à nourrir sa progéniture. Ainsi lance-t-elle un vibrant appel aux autorités et à toutes les personnes de bonne volonté en vue de les aider à trouver un emploi leur permettant de répondre aux besoins fondamentaux de la famille.

Pour contact avec Naomie Pickering, veuillez composer ces numéros: (509) 499-2796 / 403-7134 /773-6542 ou sur
jullove23@hotmail.com
Amos Cincir
cincir2005@yahoo.fr
Note :
Amos Cincir est le journaliste qui avait poussé un cri en faveur de la petite Nephtalie Ilisse à travers les pages du Nouvelliste. Justement le Docteur Jonas Jolivert depuis Marseille avait reçu ce message qui ne l’avait pas laissé indifférent et il avait vite entrepris de mobiliser toute la communauté marseillaise et des environs pour aboutir à l’exemple de solidarité de l’année qui a permis de donner une nouvelle vie à cette belle petite fille qui se trouve actuellement en pleine forme avec ses parents en Haïti.

Espérons que des regards sincères seront posés sur cet appel.

Haïti, s'attendait-elle à des miracles ?


Haïti n'est pas la cour des miracles. René Préval, avec son franc parler, entend bien le faire comprendre au peuple haïtien. Les temps sont durs, qu'on se retrousse les manches, dans la paix et la sérénité, en dépit de la faim, du chômage et de la « vie chère »...

Le président René Préval a appelé le peuple haïtien à prendre son mal avec patience tandis que les prix des produits de première nécessité flambent sur fond du chômage qui ne fait que gagner du terrain.« Il n'y pas de miracle. Il ne peut pas y avoir de miracle. Seul Dieu peut en faire et ceux qui se comparent à lui sont des menteurs », a-t-il lancé, à la foule massée sur la place d'Armes des Gonaïves, lors de la commémoration du 204e anniversaire de l'indépendance d'Haïti le 1er janvier 2008, en présence du secrétaire d'Etat Français à la Coopération et au Développement, Jean Marie Bockel.

L'air décontracté, le chef de l'Etat a, en revanche, promis de ne pas ménager ses efforts et ceux du gouvernement afin d'aller de l'avant, lentement, mais sûrement, tout en consolidant ce qu'il considère comme des « avancées », notamment en matière de sécurité publique. « Ne laissez pas le chômage, la faim, la cherté de la vie troubler la paix. Patientez. Le gouvernement est conscient des problèmes, le parlement aussi », a dit l'homme de Marmelade à la population haïtienne qui, selon le rapport 2007 de la FAO, est en proie à une grave « crise alimentaire ».

Admettant que les choses ne sont pas faciles, René Préval a aussi reconnu, implicitement, l'inefficacité de l'action gouvernementale dans bien des domaines. L'Etat n'est pas, a-t-il estimé, la seule entité à blâmer puisque le secteur privé, un partenaire important dans le développement et la création d'emplois, affiche d'importantes faiblesses dans l'exécution de moult projets. L'évangile de l'orange et du poisson
René Préval qui s'est voulu la « muse » de la nation, a promis de revaloriser l'agriculture- production agricole et artisanale - en citant, comme exemple, les réalisations des planteurs d'oranges de Marmelade, son patelin et celles des éleveurs de poissons dans des lacs collinaires. « Nous devons faire preuve de créativité afin de créer du travail à travers le pays», a-t-il indiqué.

Comme un étudiant en première année d'économie qui connait l'incidence négative de l'inflation sur le pouvoir d'achat et par extension sur le coût de la vie, le chef de l'Etat s'est engagé, à y remédier, en cassant les monopoles à l'importation pour favoriser la concurrence et réduire les frais- plus importants de la caraïbe - versés par les navires qui débarquent des marchandises à l'APN.
Selon le leader de Lespwa, quand le commerçant est « saigné », il le répercute à la hausse sur le consommateur. D'un autre coté, il a souligné que l'inflation est aujourd'hui un mal mondial. L'arme efficace pour lutter contre l'inflation est la création d'emplois, a martelé le président de la République qui, au passage, a tenu à faire comprendre que la flambée des prix des produits pétroliers, du blé, du fer..., est un phénomène mondial.
Préval l'économe
Dans les souliers de l'économe, René Préval, a par ailleurs fait état de la conversion du diesel au mazout des centrales thermiques du pays. « Le mazout est moins cher », a-t-il dit. On s'est lancé, a-t-il poursuivi, dans le remplacement d'ampoules à incandescence dans les foyers afin d'économiser de l'énergie électrique.

Dans la même veine, mais dans un autre registre, l'élu du 7 février 2006, a annoncé des dispositions afin de criminaliser « l'évasion fiscale » en Haïti dans le but d'augmenter les taxes. Décernant des satisfecit, aux patrons de la DGI et de la AGD, le premier citoyen haïtien qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille a promis de poursuivre sur cette même lancée.

Sous le signe de la paix

Rassembleur, il s'est inspiré du 1er janvier qui ramène aussi la commémoration de la journée internationale de la paix pour prêcher l'unité de la famille haïtienne. « L'unité est indispensable à la stabilité, au développement et à la création d'emplois », a-t-il déclaré.

L'évêque des Gonaïves, Mgr Yves Marie Péan, célébrant principal de la messe suivie du Te Deum à la Cathédrale du Souvenir, a lui aussi appelé à la fraternité, à la culture de l'amour pour que les fils et les filles pondérés, équilibrés et sages du pays travaillent ensemble. Unité qui, selon lui, permettra aux pauvres de toutes sortes d'apprendre à espérer. Un sentiment qui n'a pas la cote dans un pays qui n'attend pas de miracle.
Roberson Alphonse
robersonalphonse@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=52708&PubDate=2008-01-05
Commentaires :
Nous ne demandons de miracle ni a Préval ni a son gouvernement ni aux politiciens qui ont laissé l’opposition pour se placer là ou il fait bon vivre, le plus près possible de la table. Ce que nous attendons c’est la démonstration de la vision et de la compréhension de l’urgence de l’heure.
A cet rythme, accroché à ce wagon que nous ne voulons pas lâcher nous risquons de tourner en rond en traînant derrière nous notre retard de deux siècles. Le gouvernement et la population doivent comprendre enfin que nous devons penser dans le long terme. Les problèmes présents aujourd’hui doivent être résolus dans une perspective d’avenir. Loin de nous toute tentative et velléités de pansement sur des jambes de bois.
Si nous ne sommes pas attentifs nous applaudirons des mains et des pieds ceux-là qui, aujourd’hui, en 2008 viendront nous proposer une campagne de « latrinisation » des quartiers de Port-au-Prince notre capitale ou une fabrique de lampe « tête gridape ».
Nous devons nous préparer et rester à l’affût pour rattraper le train du développement et de la modernisation des problèmes et des solutions.
Nous apprécions le franc parler de Preval. Nous aimons davantage son silence quand il choisit comme mode d’expression le travail. Quand il se prend pour un politologue il accumule gaffe après gaffe et devient carrément ridicule.
C’est le problème permanent et récurrent de ces hommes qui ont été poussé au sommet de l’état par une vague d’incompréhension et qui du haut de leur tour ils se sont découverts des aptitudes à la Cicéron !

Dr JJ