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vendredi 23 mai 2014

APRES MARTELLY/LAMOTHE – LAMOTHE/MARTELLY

Dans mes souvenirs d’enfance, je me rappelle une anecdote racontée par mon père. Ce fut le temps ou les enfants devaient montrer pattes blanches quand les adultes, en cachette, parlaient de politique.
Mon père racontait l’histoire d’un citoyen qui avait bénéficié d’une promotion énorme sous le régime des Duvalier par le simple fait que lors d’un discours officiel il avait dit : « Comme après Duvalier, ce sera encore Duvalier… »
Il avait réellement un don de prophétie celui-là puisqu’il avait vu Jean-Claude prendre les rennes du pays à la mort de François.
Le temps passe très vite.
Bientôt, il sera question d’élections présidentielles en Haïti.
Sur les réseaux sociaux des noms de personnalités les plus invraisemblables commencent à circuler.
L’opposition s’active dans une démarche habituelle qui a très peu de chance de réussir à cause de la présence de la Mission des Nations Unies en Haïti exécutant la volonté de la communauté internationale.
Sauf un revirement de dernière minutes pour des raisons qu’il sera difficile d’évoquer ou comprendre, l’actuel Président Michel Martelly devrait tranquillement finir son mandat.
L’opposition politique qui semble perdue et réalise des actions qui témoignent d’une situation de désespoir ne semble pas avoir trouvé la formule nécessaire pour sortir de la logique de la politique du béton et continue à jurer par la destitution du président (élu ou choisi). Le « déchoucage » et le « raché manyok » ne sont accompagnés d’aucune alternative viable, logique et en accord avec la situation du pays.
Oui, l’opposition veut de nouvelles élections générales. Le fait que la Communauté internationale qui finance les élections soit l’organisme qui ait choisi Michel Martelly comme président ne leur dit rien.
Comme non plus la présence d’une force militaire ayant pour mission de favoriser la stabilité politique du pays ne les pousse pas à envisager une autre alternative.
Pour la Minustah, stabilité rime avec un président « élu » ou « choisi » qui finit son mandat et passe la main à un autre accédant au pouvoir par une démarche similaire.
Je n’oublie pas ceux qui s’élèvent contre la situation de tutelle et proposent une administration parallèle de la Diaspora en poussant les citoyens des pays qui supportent financièrement Haïti à demander des comptes à leurs gouvernements pour arrêter leur aide à Haïti.
Cette démarche ressemble de près à une demande d’embargo.
En plus de la tutelle.
Que nous le voulions ou non, que l’on soit d’accord ou pas, il y aura des élections présidentielles en Haïti.
Dans l’absolu, la Communauté internationale semble être satisfaite de la gestion de l’administration MARTELLY/LAMOTHE. Personnellement je crois que l’on peut puiser dans le panier à crabes que représente cette gestion, quelques éléments positifs.
Fallait-il se perdre dans l’illusion d’exiger mieux à des néophytes de la gestion politique ?
Je n’ai pas de grandes réalisations à énumérer mais il y a pléthore de signes positifs.
Le dynamisme du binôme a remis à la mode Haïti.
Il faut être aveugle ou de mauvaise foi pour essayer de ne pas reconnaître le côté positif de la remise du pays sur la scène touristique internationale.
Le discours aussi est nouveau : La recherche d’investissement.
Ces actions ont répercuté sur les cadres des réflexions de certains citoyens qui commencent à vouloir revaloriser ce qui appartient à notre patrimoine.
Combien cela a-t-il coûté aux contribuables ?
Sans doute trop d’argent.
Mais ceux qui se sont succédés au pouvoir depuis 1986 peuvent exhiber quoi comme bilan ?
Le but de ces réflexions n’est pas de débattre des bilans.
Le binôme Martelly/Lamothe sera bientôt consigné dans les anales de longévité des gouvernements depuis l’instauration de ce type de régime.
La note qu’il faudra en toute légitimité leur attribuer ce sera un « peut mieux faire ».
Dans ce cas une certaine continuité ne serait pas une mauvaise option pour le pays à en juger par la nature des préposés à l’alternance.
Il me vient à l’esprit l’exemple de ce qui s’est passé en Russie quand Poutine et Medvedev se sont échangés les fonctions. Poutine a supporté Medvedev qui a été élu président tandis que lui il laissait son poste de président pour celui de premier ministre.
Ainsi pour les années d’après Martelly, une permutation dans le binôme actuel pourrait permettre une suite avec révisions et corrections dans les affaires de l’Etat.
Après MARTELLY/LAMOTHE, pourquoi pas LAMOTHE/MARTELLY ?
Auteur: Jopi

mercredi 21 mai 2014

« QUE CHAQUE BOURRIQUE BRAIE DANS SON PÂTURAGE »

En lisant les éphémérides de ce matin, 21 mai, j’ai appris qu’un jour comme aujourd’hui, en 1874, le président Nissage Saget laissa le palais national, à la fin de son mandat comme président de la république et retourna comme un citoyen normal vivre dans sa ville natale de Saint Marc.
Ce geste à l’époque avait une énorme importance, dans la mesure où jusque là, tous les présidents étaient soit déchouqués, soit reconduits comme présidents moyennant des tours de passe-passe des plus invraisemblables.
Selon le Professeur Jean Julien, il était considéré comme un Président anormal. Cette anormalité était selon les gens qui le connaissait du au fait qu’il avait un peu perdu la tête pendant des séjours prolongés en prison.
Pour moi il est devenu comme une sorte de symbole juste par le fait qu’il est sans doute le seul à avoir tout fait pour respecter les lois et surtout notre constitution. Il prit la décision de partir quand ses partisans et les sénateurs qui à l’époque nommaient les présidents lui avaient demandé de rester au pouvoir.
Il est devenu un symbole puisque après 210 ans d’histoire il est le seul président d’Haïti, à avoir appliqué cette vision du pouvoir et de la gestion des affaires publiques.
Avec Nissage Saget, seuls trois autres chefs d’état ont pu boucler leurs mandats et rester tranquillement dans le pays. Les circonstances entourant la présidence des trois autres n’ont rien à avoir avec celles que connut le mandat de Nissage Saget.
En effet Sudre Dartiguenave (1915-1922), donc sous l’occupation américaine resta en Haïti après son mandat ; Sténio Vincent (1930-1941), une période qui coïncide avec l’occupation, sa fin et une surveillance rapprochée des Etats-Unis qui avaient décrété officiellement la fin de l’occupation mais qui gardaient un œil bien ouvert sur le pays, qui resta en Haïti après ses deux mandats consécutifs ; René Préval, qui vit tranquillement dans son pays après ses deux mandats constitutionnels contemporains de la mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH)
Selon ce que raconte l’histoire, au cours d’une confrontation avec le pouvoir législatif, certains collaborateurs auraient demandé à Nissage Saget de sévir – comme d’habitude – contre le pouvoir législatif, il aurait prononcé cette phrase célèbre que comme écolier je répétais souvent. « Que chaque bourrique braie dans son pâturage ».
Ce fut une réplique assez forte qui donnait une vision de sa conception de la liberté d’expression et du sens du partage des pouvoirs.
De 1874 à nos jours, la vie politique haïtienne est caractérisée par des conflits à n’en plus finir qui ont provoqué l’occupation du pays et enterré nos désirs de souveraineté et d’indépendance dans le vrai sens du terme.
Ceci est du au fait que chez nous, certains ne savent pas rester dans leurs pâturages pour braire.
On doit être capable – si on veut être sérieux – de reconnaître ses capacités et ses limites.
Le projet de pays doit être basé sur l’ensemble des rôles de ses fils et filles. Comme dans un orchestre symphonique ou chaque musicien joue l’instrument qu’il domine, sans essayer de faire obstacle aux autres.
Tous les citoyens ne doivent pas se mettre en tête que leur utilité reste liée à une fonction publique, à un poste dans l’administration.
Sans juger du bilan de l’actuel président de la République, on est nombreux à avoir été surpris de voir Michel Martelly occuper la première magistrature de l’état.
Comme il aurait été anormal de voir un Wyclef Jean, un citoyen haïtien pétri de talents et regorgeant d’un patriotisme qui fait envie, devenir président de la République.
Les raisons de l’accession de Michel Martelly au pouvoir ont alimenté des débats. Cependant cet exemple ne doit pas servir de base pour une vision à l’haïtienne du fameux « YES WE CAN ».
On ne peut pas devenir un bon législateur par le simple fait d’avoir été un bon chanteur de KONPA. Un législateur doit légiférer. La popularité acquise sur les scènes et les foules en liesse ne peut pas servir de tremplin pour propulser celui qui fait danser des foules vers un fauteuil ou il est question de décisions nationales.
Ce n’est surement pas un critère d’exclusion mais dans le CV doivent figurer d’autres éléments qui permettent de comprendre qu’il sera en mesure d’exercer correctement ses fonctions.
La liste des artistes populaires voulant se présenter comme sénateurs et députés commence dangereusement à s’allonger. Le pire ce n’est pas qu’ils se présentent. C’est qu’ils peuvent gagner.
L’immense YOUSSOU NDOUR du Sénégal a été freiné dans ses aspirations présidentielles lors des dernières élections réalisées dans son pays. Pourtant, sa popularité n’est jamais mise en question.
Nous devons commencer à être un peu plus exigeant maintenant que nous pouvons compter des aspects positifs témoins d’un vent de changement.
Le pouvoir législatif n’est pas forcément l’opposition. Le pouvoir exécutif quand il est issu d’un parti politique bien enraciné dans le pays peut compter sur l’apport de ses députés pour exécuter un projet commun.
Que les députés, sénateurs et présidents soient issus de la « politique du béton » secondée par le clientélisme à tous les niveaux, reste une anomalie et une « exception politique haïtienne ».
C’est une voie biaisée qui loin de nous conduire vers la vraie démocratie, nous en éloigne et donne raison aux promoteurs de la tutelle ouverte ou masquée. Nous devons faire les choses différemment.
Commençons par exiger que « chaque bourrique braie dans son pâturage ».
Docteur Jonas Jolivert

mercredi 14 mai 2014

La Santa Maria, le navire de Christophe Colomb peut-être découvert au large d'Haïti

HISTOIRE
Une épave découverte au large de la côte nord d'Haïti pourrait être celle de la Santa Maria, l'une des trois caravelles à bord desquels Christophe Colomb avait traversé l'Atlantique et découvert l'Amérique en 1492, a annoncé mardi une équipe d'explorateurs.
"Toutes les preuves archéologiques, géographiques et de topographie sous-marine suggèrent fortement que cette épave est le fameux navire amiral de Christophe Colomb, la Santa Maria". Barry Clifford en est convaincu. Cet enquêteur marin du Massachusetts a indiqué dans un communiqué publié ce mardi que l'épave découverte au large d'Haïti pourrait être celle de la Santa Maria.
"Je suis persuadé qu'une fouille complète de l'épave apportera la toute première preuve archéologique marine détaillée de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb", a-t-il ajouté.
Barry Clifford, qui a dirigé une expédition de reconnaissance sur le site, tiendra une conférence de presse mercredi matin à l'Explorer Club à New York City. La Santa Maria, après être arrivée près des Bahamas, s'était heurtée à un récif et avait dû être abandonnée. Christophe Colomb avait demandé à ses hommes de construire un fort tout à côté et était reparti en Espagne avec ses deux autres caravelles, la Nina et la Pinta, pour raconter ce qu'il avait découvert.
Barry Clifford et son équipe avaient localisé l'épave pour la première fois en 2003 sans pouvoir identifier le bateau. Mais, la découverte du camp de Christophe Colomb non loin de là à Haïti et les données du journal de bord de l'explorateur gênois sont venues semble-t-il prouver que le navire très endommagé gisant au fond de la mer était bien la Santa Maria.
http://lci.tf1.fr/science/histoire/la-santa-maria-le-navire-de-christophe-colomb-peut-etre-decouvert-8418369.html

La « Santa Maria » de Christophe Colomb refait surface

Si la découverte est confirmée, elle serait d'importance. Selon The Independent, une équipe d'archéologues sous-marins a découvert l'épave de la Santa Maria, le navire à bord duquel Christophe Colomb a découvert l'Amérique en 1492. Construite sur la côte du Pays basque au cours de la deuxième moitié du XVe siècle, la caravelle s'est abîmée sur des récifs au large d'Haïti, quelque temps après la découverte des Bahamas.
« Toutes les preuves géographiques, la topographie sous-marine et les preuves archélogiques tendent à confirmer qu'il s'agit bien du navire amiral de Colomb », indique Barry Clifford, un archéologue sous-marin dont l'équipe n'a, pour l'instant, que photographié les lieux et pris des mesures.
PROTÉGER LA ZONE DES PILLEURS
La localisation de l'épave a été possible grâce à la découverte, en 2003, de la probable localisation du fort construit par Christophe Colomb et à la lecture du récit de voyage du navigateur. Une première expédition avait permis de photographier l'épave, mais l'équipe n'avait pas été en mesure de l'identifier.
Une nouvelle série de plongées a permis de confirmer qu'il s'agissait probablement de la Santa Maria. L'empreinte laissée par le ballast au fond de l'océan, les canons correspondent aussi à celle d'un navire de la taille de la caravelle.
Les archéologues sont entrés en contact avec le gouvernement haïtien et espèrent que la zone sera protégée des pilleurs d'épaves. L'objectif ultime serait de sortir le navire de l'eau, de le conserver et de le présenter au public ; ce qui pourrait être bénéfique à l'industrie touristique d'Haïti, affirme l'archéologue.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/05/13/decouverte-de-la-santa-maria-de-christophe-colomb_4415875_3244.html