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jeudi 26 juillet 2007

Fonds de Jean Claude Duvalier en Suisse : la balle de nouveau dans le camp du gouvernement haïtien

Urgence d’une action contre Jean Claude Duvalier pour des actes encore imprescriptibles de violation des droits humains
mercredi 25 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Des Organisations Non Gouvernementales (ONG) suisses ont adressé le vendredi 20 juillet dernier, une lettre au Premier ministre haïtien, Jacques Edouard Alexis, pour lui demander d’introduire des procédures judiciaires contre Jean-Claude Duvalier pour les différents crimes dont il est l’auteur. « Sans une telle initiative du gouvernement haïtien, la prolongation du blocage des fonds suisses de l’ancien dictateur, au-delà du mois d’août, et leur restitution ultérieure au peuple haïtien pourraient s’avérer très difficiles, voire impossibles », relèvent ces ONG.
En mai dernier, de nombreuses ONG en Suisse et ailleurs avaient appris que quelque 7,6 millions de francs, bloqués en Suisse et propriété formelle de Jean-Claude Duvalier, lui seraient rendus début juin. Devant l’indignation générale provoquée par cette situation, le gouvernement suisse avait décidé de prolonger le blocage de ces fonds par une mesure urgente, pour une nouvelle durée de trois mois devant échoir fin août 2007.
Au vu de la situation juridique actuelle, le maintien du blocage de ces fonds en vue de leur restitution au moins partielle au gouvernement haïtien ne peut être garanti que par l’introduction de procédures judiciaires contre Jean-Claude Duvalier pour violations des droits de l’homme et autres crimes. "C’est pour cette raison qu’a été joint à la lettre envoyée vendredi dernier au chef du gouvernement haïtien un rapport d’Amnesty International ainsi que d’autres documents attestant de l’existence de crimes imprescriptibles commis sous la présidence de Bébé Doc", informent les ONG suisses.
Ces ONG disent être à la recherche d’autres dossiers du même type qui pourraient être rendus publics dans les semaines à venir. Ces informations devraient permettre aux autorités judiciaires haïtiennes de lancer, avant fin août 2007, de nouvelles poursuites pénales contre l’ancien dictateur. Celles-ci rendraient envisageable, le cas échéant, le maintien du blocage des fonds concernés et permettraient de prévoir une restitution au gouvernement haïtien.
Les ONG signataires de la lettre adressée au premier ministre haïtien (Action de Carême, Action Place Financière Suisse, Déclaration de Berne, Pain pour le Prochain, Plate-Forme Haïti de Suisse, Transparency International Suisse, TRIAL) déclarent espérer vivement que le gouvernement haïtien sera en mesure d’entreprendre au plus vite les démarches suggérées. Elles réaffirment leur ferme volonté d’agir afin que « la somme bloquée appartenant formellement à la famille Duvalier soit restituée au peuple haïtien et ne fasse pas l’objet d’un nouveau détournement illégitime ou d’un blocage indéfiniment prolongé dans les banques suisses ».[jmd/RK]
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Source http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3905
Version espagnole disponible sur Haiti Crema Y Nata sur
http://haiti-crema-y-nata.blogspot.com
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Ceci mérite bien un commentaire…Ceci soulève un problème purement humanitaire. Prenons le cas hypothétique qu’un (autre) désastre naturel s’abattrait sur Haïti. Un grand Tsunami ! (Pire que lavalas au sens propre !) les ONG à caractère humanitaire les plus connues du monde auraient sans aucun doute lancé une vaste campagne de collecte de dons.
Aujourd’hui, cette situation catastrophique existe. Produit d’un tsunami installé de façon chronique et endémique. Haïti a grandement besoin de fonds pour la réduction de la misère.
Pendant de nombreuses années tout le monde a fermé les yeux sur une pratique immorale et inhumaine qui permet aux chefs d’états des pays les plus pauvres de la terre d’amonceler des fortunes colossales au détriment de la misère des peuples.
Au nom du secret bancaire et d’autres balivernes de ce genre, des nations ont pu asseoir leurs richesses et assurer une excellente qualité de vie à leurs ressortissants tandis que les nations d’où proviennent ses richesses volées continuent à croupir dans une misère bestiale et complètement inhumaine.
Les raisons de ce silence, de ce « kase fèy kouvri sa » sont multiples. « Le sot en donne et l’imbécile en refuse ! »
Les chefs d’états qui accumulent les richesses généralement n’ont pas le temps de profiter de leurs fortunes. Ceux qui en profitent sont définitivement ces mercenaires souvent étrangers et européens qui gravitent toujours autour de ces gouvernements.
Les autorités suisses veulent bien faire preuve de cette bonne volonté mais des scrupules dénaturés et prostitués constituent un vrai obstacle. Il est si difficile de rendre à Haïti, l’un des pays le plus pauvre de la planète des millions de dollars volés par les Duvalier. Mon Dieu quel dilemme !

Beaucoup de secteurs ont du mal à se sentir concerné par ce problème qui pourrait se résoudre avec un peu de volonté de la bonne.

Ceux qui réclament à la France le remboursement de la dette de l’indépendance, un sujet qui mérite réflexions et débats oublient d’exiger tout simplement les fonds détournés par les anciens dictateurs qui ont contribué à détruire cette nation.
Les écologistes qui veulent préserver la planète pour nos descendants, les alter mondialistes qui s’acharnent contre la mondialisation et la libéralisation n’arrivent pas à voir le côté anormal de l’existence dans les p… de banques de suisses des sommes colossales, de vrais butins, produits du dépouillement systématique des caisses de l’état des pays pauvres !

Faudrait-il une boule de cristal pour deviner l’origine de ces fortunes qui font le bonheur des suisses !

Plus on y réfléchit plus ce monde inspire de la nausée.

Le FMI accorde un prêt de 11,7 millions de dollars à Haïti

Une enveloppe de 113 millions de dollars disponible dans le cadre d’un accord sur la réduction de la pauvreté et la stimulation de la croissance
mercredi 25 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Le Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé mardi à Washington un prêt de 11,7 millions de dollars en faveur d’Haïti après avoir finalisé 24 heures plus tôt une première évaluation du programme économique adopté par le gouvernement haïtien dans le cadre de l’accord intitulé Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC).
Dans un communiqué publié à Washington, le FMI informe que le montant de cet accord signé le 20 novembre 2006 est d’environ 113 millions de dollars.
Le Conseil d’administration de l’organisme représentant les 185 pays membres a accordé le prêt d’environ 12 millions de dollars malgré un retard enregistré dans la préparation par les autorités haïtiennes d’une nouvelle loi bancaire qu’elles devaient soumettre au Parlement.
Selon le brésilien Murilo Portugal, directeur général adjoint du FMI et président par intérim du conseil d’administration, "Haïti a accompli des progrès louables sur la voie de la stabilisation économique et sociale. D’importantes réformes économiques ont été mises en œuvre et la sécurité s’est nettement améliorée".
M. Portugal, qui s’exprimait à l’issue de la réunion du conseil, s’est également félicité des "efforts engagés précédemment pour améliorer la gestion des affaires publiques, notamment en rendant les activités du secteur public plus transparentes et en améliorant la gestion des finances publiques". De l’avis du haut responsable, une stratégie de réduction de la pauvreté est en cours d’élaboration dans une perspective de participation élargie.
Soulignant l’importance cruciale du partenariat public/privé, Murilo Portugal indique qu’à court terme, le principal défi que doit relever Haïti est d’assurer "un rythme de croissance soutenu tout en maintenant l’inflation à un niveau faible en vue d’une réduction de la pauvreté et de la promotion de la stabilité sociale".
Notons que la politique néolibérale prônée par les institutions financières internationales dont le Fonds Monétaire International est de plus en plus critiquée dans certains milieux en Haïti. Des groupes altermondialistes et des organisations de la société civile tentent de mobiliser l’opinion publique contre la relance de la politique de privatisation des entreprises publiques du gouvernement Préval/Alexis. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3904

Des militaires démobilisés réclament dans les rues de Port-au-Prince le rétablissement des FAd’H

Une parade d’anciens soldats qui vient relancer le débat
mercredi 25 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Plusieurs dizaines de militaires démobilisés ont organisé mardi à Port-au-Prince une surprenante parade au cours de laquelle ils ont réclamé des autorités le rétablissement immédiat des Forces Armées d’Haïti (FAd’H) et la relance du processus d’indemnisation dont ils étaient bénéficiaires.
Solennels et déterminés, les anciens militaires, malgré leur âge avancé pour certains, se sont livrés à des exercices en plein air tandis qu’une fanfare jouait de la musique patriotique. Ils ont défilé sans incident devant le Palais National (siège de la Présidence) et les anciennes Casernes Dessalines avant de se diriger vers le Parlement, au Bicentenaire.
Dans un message délivré devant le Palais Législatif, les manifestants ont demandé aux parlementaires de les accompagner dans leur démarche visant à obtenir la restauration des FAd’H conformément à la constitution. Ils ont aussi exigé du gouvernement le versement de 13 mois d’arriérés de salaire et la reprise de l’indemnisation suspendue depuis un an.
Aucun Député ou Sénateur n’est allé à leur rencontre, en revanche le personnel du Parlement s’est précipité à l’extérieur du bâtiment pour observer le caractère martial du spectacle.
Pour ou contre le rétablissement de l’institution militaire, les badauds n’hésitaient pas à se prononcer dans un sens comme dans l’autre en fonction de leur sensibilité politique.
Il s’agissait de la première tentative de remobilisation des anciens hommes en uniforme depuis la mort en 2005 de celui qui se faisait passer pour leur leader, le sergent Ravix Rémissainthe. Il avait été tué dans des échanges de tirs avec la police, selon la version officielle.
Depuis un certain temps, des parlementaires tentent de plus en plus d’introduire dans les travaux législatifs la réactivation du dossier des Forces Armées dissoutes en 1995 par Jean-Bertrand Aristide, peu après son retour d’exil. spp/RK
Source :http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3908
Version espagnole disponible sur Haiti Crema Y Nata sur http://haiti-crema-y-nata.blogspot.com

L’ECOSOC proroge d’un an le mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti

Une résolution l’autorise à accompagner le pays jusqu’en juillet 2008 dans l’orientation stratégique de sa politique économique et sociale ; les représentants du Brésil et d’Haïti se félicitent de la coopération entre les deux Etats
mercredi 25 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Le Conseil Economique et Social (ECOSOC) a adopté mercredi par consensus une résolution prorogeant jusqu’à sa session de fond de juillet 2008 le mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti, a annoncé l’organe onusien dans un communiqué rendu public à Genève.
Cette décision a été prise en vue de permettre au Groupe d’observer de près l’évolution de la situation du pays et d’intervenir sur la stratégie de développement à long terme dans le but de "promouvoir le relèvement et la stabilité sur les plans social et économique". Face à la nécessité d’un développement national à long terme, il faudra fournir "un appui international cohérent et durable à Haïti". Dans cette optique, le Groupe consultatif devra soumettre, lors de la session de fond de 2008, un rapport sur ses travaux accompagné si nécessaire de recommandations.
Au cours du débat ayant précédé l’adoption de la résolution, le représentant du Brésil, José Ricardo Da Costa Aguiar Alves, a fait remarquer que "son pays, qui partage avec Haïti des racines communes et des liens historiques, ne contribue pas seulement à la Mission de stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH). A ce propos, il a rappelé la participation de Brasilia à différents projets de coopération notamment en matière de santé, d’éducation, d’agriculture et de maintien des infrastructures.
"Haïti est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide brésilienne, a soutenu M. Aguiar Alves en soulignant la joie de son pays face consensus qui s’est dégagé sur la résolution. Il s’est dit convaincu que le Groupe consultatif ad hoc continuera d’apporter une contribution positive en Haïti.
Pour sa part, le représentant permanent d’Haïti à l’ONU, Léo Mérorès, également vice-président de l’ECOSOC, a vivement remercié la communauté internationale qui, dit-il, "fait preuve d’une grande solidarité à l’égard du pays". Le diplomate s’est déclaré persuadé qu’après l’adpotion de la résolution, grâce à ses partenaires, "Haïti saura surmonter les difficultés".
"Nous sommes certains d’être sur la bonne voie, les efforts de tous seront récompensés", a poursuivi Mérorès en rendant hommage au leadership du Brésil au sein de la MINUSTAH. "Les liens historiques d’amitié qui unissent nos deux pays sont connus de tous", a-t-il enfin déclaré.
Vendredi dernier, le Groupe consultatif ad hoc sur Haïti avait présenté un rapport dans lequel il avait salué les progrès réalisés ces derniers mois dans le domaine de la sécurité et de la stabilité. Mais, il avait aussi recommandé le maintien d’une "présence forte" de l’ONU en vue notamment de conduire à bon port la lutte pour la réduction de la puavreté.
Depuis 2004, la mission onusienne est déployée en Haïti avec plus de 8.000 militaires et policiers après une première intervention qui remonte à 1994. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3907
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Le FMI accorde un prêt de 11,7 millions de dollars à Haïti

Une enveloppe de 113 millions de dollars disponible dans le cadre d’un accord sur la réduction de la pauvreté et la stimulation de la croissance
mercredi 25 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Le Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé mardi à Washington un prêt de 11,7 millions de dollars en faveur d’Haïti après avoir finalisé 24 heures plus tôt une première évaluation du programme économique adopté par le gouvernement haïtien dans le cadre de l’accord intitulé Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC).
Dans un communiqué publié à Washington, le FMI informe que le montant de cet accord signé le 20 novembre 2006 est d’environ 113 millions de dollars.
Le Conseil d’administration de l’organisme représentant les 185 pays membres a accordé le prêt d’environ 12 millions de dollars malgré un retard enregistré dans la préparation par les autorités haïtiennes d’une nouvelle loi bancaire qu’elles devaient soumettre au Parlement.
Selon le brésilien Murilo Portugal, directeur général adjoint du FMI et président par intérim du conseil d’administration, "Haïti a accompli des progrès louables sur la voie de la stabilisation économique et sociale. D’importantes réformes économiques ont été mises en œuvre et la sécurité s’est nettement améliorée".
M. Portugal, qui s’exprimait à l’issue de la réunion du conseil, s’est également félicité des "efforts engagés précédemment pour améliorer la gestion des affaires publiques, notamment en rendant les activités du secteur public plus transparentes et en améliorant la gestion des finances publiques". De l’avis du haut responsable, une stratégie de réduction de la pauvreté est en cours d’élaboration dans une perspective de participation élargie.
Soulignant l’importance cruciale du partenariat public/privé, Murilo Portugal indique qu’à court terme, le principal défi que doit relever Haïti est d’assurer "un rythme de croissance soutenu tout en maintenant l’inflation à un niveau faible en vue d’une réduction de la pauvreté et de la promotion de la stabilité sociale".
Notons que la politique néolibérale prônée par les institutions financières internationales dont le Fonds Monétaire International est de plus en plus critiquée dans certains milieux en Haïti. Des groupes altermondialistes et des organisations de la société civile tentent de mobiliser l’opinion publique contre la relance de la politique de privatisation des entreprises publiques du gouvernement Préval/Alexis. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3904
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Visite en Haiti la semaine prochaine de Ban Ki Moon

P-au-P., 25 juil. 07 [AlterPresse] --- Le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki Moon, effectuera une visite la semaine prochaine en Haïti, selon ce qu’a confié une source onusienne à AlterPresse.
D’après cette source, qui n’était pas en mesure de fournir la date exacte de la visite, il s’agira d’un déplacement de 24 heures de Ban Ki Moon à Port-au-Prince. Les détails restent encore à être finalisés.
La dernière fois qu’un secrétaire général de l’ONU avait visité Haiti remonte au 3 août 2006. Kofi Annan avait alors passé quelques heures dans le pays et avait appelé à une prorogation d’un an de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH). Une prolongation de 8 mois a par la suite été obtenue.
En 2007, une autre demande de prorogation d’un an est encore sur le tapis, selon le représentant spécial adjoint de l’ONU, Luiz Carlos da Costa. Cependant, croit Da Costa, il faudra au moins 4 ans de plus à la MINUSTAH pour contribuer à stabiliser Haïti.
Établie en juin 2004 afin de ramener l’ordre en Haïti suite à la chute de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, la MINUSTAH est actuellement composée de 7.200 militaires de 15 pays et 1.951 policiers de 36 nations. [gp apr 25/07/2007 00:20]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6237
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Haïti : Des jeunes de Port-de-Paix exposent leurs desiderata

Juillet 2007
par Djems Olivier
A Port-de-Paix, dans le Nord-Ouest d’Haïti, les problèmes auxquels fait face la population, particulièrement les jeunes, sont multiples.
Conscients, de nombreux jeunes demandent aux autorités régionales et nationales d’assumer leurs responsabilités.
P-au-P, 25 juil. 07 [AlterPresse] --- Pas d’écoles professionnelles ni d’universités (publiques ou privées), pas de centres de lecture et d’animation socioculturelle, ni de programmes d’intégration pour les jeunes, la ville est privée d’électricité, d’eau potable, de toutes les infrastructures de base.
C’est le constat dressé, ce 25 juillet 2007, par l’Association des Jeunes en Action de Port-de-Paix (Aja), au cours d’une rencontre avec la Presse, dont un journaliste de l’agence en ligne AlterPresse.
Venus directement de cette ville haïtienne, des responsables de l’Aja, très critiques envers les autorités étatiques, croient important de faire le nécessaire pour permettre aux résidents et originaires de ce département de vivre convenablement.
« Les problèmes endurés par les jeunes de Port-de-Paix sont multiples : maladie, pauvreté, famine, délinquance juvénile, discrimination, exclusion sociale, loisirs, éducation, eau potable, électricité, dégradation de l’environnement », expose Yornide Darice, coordonnatrice adjointe de l’Association des jeunes en Action.
Au siège social du Centre de communication sur le Sida (Cecosida) à Port-au-Prince, Darice et ses compatriotes expliquent aux journalistes que ces problèmes poussent de nombreux jeunes de la zone du Nord-Ouest à se diriger vers la République Dominicaine pour se faire exploiter à outrance dans les bateyes dominicains.
D’autres, soulignent-ils, risquent leur vie dans des embarcations de fortune en quête de meilleures conditions de vie à Bahamas ou aux Etats-Unis d’Amérique.
Cette rencontre, avec la presse au siège du Cecosida, s’est déroulée sous le thème « L’urgence d’améliorer la situation des Jeunes de Port-de-Paix ».
Ville, autrefois, exportatrice de bananes et de café, Port-de-Paix est actuellement un entrepôt pour l’importation de biens arrivés en contrebande depuis Miami. Ce chef-lieu du département du Nord-Ouest est habité par quelque 6.3% de la population totale d’Haïti estimée en janvier 2003 à 8,4 millions d’habitants.
Les jeunes de l’Aja croient que le développement de ce département doit inéluctablement passer par eux-mêmes.
« Nous avons besoin de l’encadrement des autorités gouvernementales, pour pouvoir développer nos talents, nos aptitudes intellectuelles, nous avons besoin de l’encadrement pour pouvoir participer au développement de notre communauté », affirme Jean-Ryl Anténor, porte-parole de l’Association des jeunes en Action.
Les jeunes face à la pandémie du Sida
Les Caraïbes, zone où se trouve Haïti, constituent la deuxième région la plus touchée au monde par le VIH/SIDA, selon les statistiques officielles. A Port-de-Paix, il n’y a pas longtemps, ce fléau touchait particulièrement les jeunes. Grâce aux efforts de certaines institutions, Yornide Darice indique que le taux de prévalence commence à diminuer.
« C’est une faible amélioration, mais cela ne veut pas dire que tout doit s’arrêter là », précise-t-elle, tout en soulignant l’apport du Cecosida ainsi que d’autres partenaires dans la lutte contre ce fléau.
Appel aux interventions gouvernementales
Les revendications des jeunes de Port-de-Paix s’adressent aux ministères de l’éducation nationale, de l’environnement, de la culture ainsi que de la jeunesse et des sports. Yornide Darice et Jean-Ryl Anténor invitent les responsables de ces instances gouvernementales à intervenir au plus vite dans le Nord-Ouest.
« Les jeunes, il y en a qui ne vont pas à l’école ; d’autres, après avoir terminé leurs études classiques, ne sont pas en mesure de s’inscrire, voire de fréquenter l’Université d’Etat d’Haïti », se plaint la coordonnatrice adjointe de l’Aja.
« Nous demandons au ministère de l’éducation nationale de nous aider à sortir de cette situation d’isolement, d’ouvrir des annexes d’université dans le Nord-Ouest pour éviter que nos jeunes continuent à se rendre à Port-au-Prince pour des études supérieures », soutient-elle.
A Port-de-Paix, la moyenne des précipitations ne dépasse pas 500 millimètres, tandis qu’à la moindre averse, la ville, se présentant comme une cuvette, est inondée à cause de l’absence de canalisation et d’assainissement des différentes artères.
« Les problèmes environnementaux ont des conséquences néfastes sur la vie de nos jeunes. Les ordures ménagères jonchent nos rues, la ville déjà poussiéreuse est plongée dans le black-out », déplore Yornide Darice qui estime que « le black-out est source d’insécurité et de violence ».
« Nous demandons au ministère de l’environnement de venir en aide à la population de Port-de-Paix », ajoute Jean-Ryl Anténor.
Vers la célébration de la journée internationale de la jeunesse à Port-de-Paix
La date du 12 août de chaque année est consacrée par les Nations Unies à la célébration de la Journée internationale de la jeunesse. En 1995, l’Organisation des Nations Unies (Onu) avait adopté un Programme d’action mondial pour la jeunesse, dans le souci de sensibiliser les gouvernements aux aspirations des jeunes qui souhaitent un monde meilleur et à la volonté de ces mêmes jeunes de contribuer à la recherche de solutions plutôt que d’être une source de problèmes.
A Port-de-Paix, l’Association des Jeunes en Action compte marquer cette date. Des activités culturelles et artistiques seront organisées pour sensibiliser les autorités concernées sur les différents problèmes de cette ville, selon les précisions de Jean-Ryl Anténor.
Port-de-Paix est à la fois le chef-lieu du département du Nord-Ouest et d’un arrondissement qui comprend quatre communes : Port-de-Paix, Île de La Tortue, Bassin Bleu, et Chansolme.
Cinquième ville d’Haïti, Port-de-Paix fut fondée en 1644 par les Espagnols qui la nommèrent Valparaiso (Vallée de délices) sur l’ancienne résidence d’un lieutenant du Cacique du Marien. [do apr 25/07/2007 14 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6242

Haïti : le gouvernement appelé à agir pour obtenir les millions de Duvalier bloqués en Suisse

mercredi 25 juillet 2007
P-au-P, 25 Juil. 07 [AlterPresse] --- Des Organisations non gouvernementales (Ong) et réseaux suisses, dont la Plate-forme Haïti de Suisse (Pfhs), ont adressé ce 24 juillet 2007 une correspondance au premier ministre haïtien, Jacques Édouard Alexis, pour inciter son gouvernement à entreprendre des actions en vue de récupérer la fortune des Duvalier en Suisse.
Ces organisations souhaitent « la pression de la société civile » pour « encourager le gouvernement haïtien à agir », tandis que « nos pressions en Suisse ont poussé nos autorités à se pencher plus sérieusement sur cette question des fonds Duvalier et plus généralement sur la question des fonds illicites », souligne une note transmise à l’Agence AlterPresse.
Au mois de mai 2007, les autorités helvétiques avaient annoncé, pour le début du mois de juin, la restitution d’environ 7,6 millions de francs à l’ex dictateur Jean-Claude Duvalier (1971-1986 / héritier de son père François, arrivé au pouvoir en 1957), en raison d’une lacune de la législation de la Suisse.
A présent, les organisations suisses espèrent « une mesure spéciale et urgente, pour autant que le gouvernement haïtien agisse de son côté ».
Jean-Claude Duvalier est accusé de détournement de plus de 100 millions de dollars, transférés en partie dans des banques suisses. [do gp apr 25/07/2007 07:30]

Sources: http://www.alterpresse.org/spip.php?article6239
Version espagnole disponible sur Haiti Crema Y Nata en http://haiti-crema-y-nata.blogspot.com

Sélection Haiti U17...Peterson Joseph : "Nous ne pouvions pas faire mieux"

Deux défaites après un nul prometteur face à l'Argentine, la sélection nationale des moins de dix-sept ans à complètement raté le coche aux XVe Jeux Panamericains de Rio en football. Pour Le Nouvelliste, le capitaine Peterson Joseph revient sur les causes de cet échec.


Le Nouvelliste : Comment s'est passé le tournoi au Brésil ?
Peterson Joseph : Assez bien. Nous avons perdu deux fois mais je pense que c'est bon pour nous. Nous croyons que cela va nous permettre de réparer les erreurs commises et corriger ce qu'il faudra corriger pour une meilleure phase finale de coupe du monde. Car une coupe du monde n'est pas une mince affaire et nous devons la réussir.

LN : Mais après le nul contre l'Argentine vous vous êtes laissés battre par la Colombie. Qu'est-ce qui s'est passé ?

PJ : La Colombie avait aligné des gens de moins de vingt ans et de moins de vingt trois ans dans la compétition tout comme la Jamaïque. Ce sont des joueurs costauds qui, physiquement, nous étaient nettement supérieurs. Nous avons fait tout ce que nous pouvions mais leur physique a eu le dessus

LN : Mais 0-4 contre la Jamaïque c'est difficile à avaler ?
PJ : Contre la Jamaïque c'est une autre histoire. Il y avait quelques problèmes au sein de l'équipe. Le Comité Olympique nous avait promis des choses et il n'a pas tenu sa promesse. Dans la soirée du vendredi, nous avions pris la résolution de ne pas disputer la rencontre, mais nous avons jugé que cela ne ferait pas honneur au pays et nous nous sommes finalement alignés contre la Jamaïque. Cependant, le coeur n'y était pas d'autant que nous avons été au lit à 3h du matin le samedi de la rencontre. Nous ne pouvions pas faire mieux.

LN : Depuis la qualification de l'équipe, vous n'avez eu que des nuls et des défaites cela ne va pas perturber le groupe pour la phase finale de la Coupe du monde ?
PJ : Une coupe du monde c'est autre chose. Les joueurs seront au Ranch demain et une réunion de travail est prévue. Il nous faut une motivation particulière pour la Coupe du monde, car, nous ne pouvons pas nous permettre de rater ce grand rendez-vous. Je pense qu'une rencontre avec les dirigeants est nécessaire, ainsi, nous pourrons aborder la phase finale dans de meilleures conditions.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46466&PubDate=2007-07-26
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Révocation ou démission..(De Monsieur Armelio Garcia sélectionneur de La Sélection Haïtienne de Football)

Sept mois après avoir mené la sélection nationale haïtienne de football vers les sommets, le sélectionneur cubain de cette formation, Luis Armelio Garcia a décidé de jeter l'éponge, selon certains ou démis de ses fonctions selon d'autres. On retiendra seulement qu'il ne coachera pas l'équipe face au Boca Juniors le 28 juillet prochain.
Le sélectionneur cubain de l'équipe nationale haïtienne de football, Luis Armelio Garcia, ne sera pas reconduit dans ses fonctions » a laissé entendre le président de la Fédération Haïtienne de Football, Yves « Dadou » Jean- Bart, dans un entretien accordé au Nouvelliste ce mercredi.
« Nous souhaitions reconduire Monsieur Armelio dans ses fonctions et nous avons même fait des efforts à tous les niveaux pour répondre à ses exigences et le conserver mais le problème c'est qu'il devient trop exigeant. Il est impossible de construire un budget pour lui car on ne sait jamais quelles seront ses exigences prochaines dans la mesure où il exige toujours des sommes parallèles à son salaire officiel » a-t-il ajouté.

« Quand nous l'avons fait venir en Haïti nous nous étions entendus sur un salaire mensuel fixe, plus le logement et la nourriture. Depuis, il nous a exigé une maison plus spacieuse coûtant le double de la somme prévue à cette fin, il nous fait des exigences économiques imprévisibles ce qui nous met dans une situation de tension constante en rapport avec ses prochaines exigences » continue-t-il.

« Ce n'est pas la Fédération qui refuserait de reconduire M. Armelio dans ses fonctions », a pour sa part rétorqué le responsable des sélections et Vice- Président de la Fédération, Julio Cadet. « C'est de préférence M. Armelio qui refuse de continuer. Dans un premier temps, nous lui avons fait une proposition, il a d'abord accepté avant de se rétracter par la suite. Nous nous sommes réunis avec lui une seconde fois. Nous avons à nouveau étudié ses nouvelles exigences et lui avons fait une seconde proposition qui lui paraissait acceptable avant de l'entendre annoncer que nous ne l'entendions annoncer son départ alors qu'il est sous contrat avec nous jusqu'au 31 juillet », a fait savoir M. Cadet.

Interrogé sur les propositions de la Fédération à M. Armelio, le vice-président de la FHF a révélé qu'elles portaient sur cinq mille dollars américains le mois plus une nouvelle voiture dont les frais mécaniques seraient à la charge de la Fédération sans omettre le logement et la nourriture qui étaient déjà aux frais de la Fédération. Monsieur Armélio accepterait de renouveler son contrat à condition de percevoir son salaire annuel à la signature du contrat, ce que la Fédération est incapable de satisfaire.

« Nous lui avons proposé de lui payer 40% du salaire annuel à la signature du contrat et nous étions prêts à lui verser 50% et de lui verser la différence en deux versements mais il a tout simplement abandonné la réunion et ce matin j'ai entendu qu'il a annoncé son départ vendredi alors que la sélection joue samedi » assure Julio Cadet.
« Monsieur Armélio exige en plus de percevoir vingt pour cent des rentrées brut de la sélection nationale de football durant la durée de son contrat » ajouté Monsieur Jean- Bart.
Ce ne sera pas Armelio qui dirigera le match qui opposera la sélection nationale contre le Boca Juniors samedi. Il devait normalement être sur le banc en tant que sélectionneur national mais il a fait savoir qu'il n'ira pas alors qu'il est encore sous contrat » a déclaré le président Yves Jean- Bart.

« Le sélectionneur adjoint Wilner Etienne officiera samedi comme entraîneur face au Boca Juniors » assure M. Julio Cadet.
« Nous n'avons rien encore communiqué à notre sponsor officiel, dans la mesure où M. Armelio ne nous a pas dit officiellement qu'il ne sera pas avec nous. Par contre, s'il nous demandait de garder Armelio, il devrait tout simplement nous donner les moyens pour le faire et nous en serions bien contents » a-t-il conclu.

Par téléphone ce mercredi, il ne nous a pas été possible d'entrer en contact avec l'entraîneur Armelio.

Enock Néré
nenock@yahoo.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46601
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Ceci mérite un commentaire…
Difficile de garder et faire montre d’une certaine objectivité quand on analyse à distance et surtout à partir des « oui-dires » une situation ou un évènement déterminé. Nous avons suivi sur les ondes de Caraïbes FM au cours du carnet sportif d’il y a quelques jours une intervention de l’entraîneur de la sélection Haïtienne de football qui faisait était de ses divergences avec les instances de la FHF (Fédération Haïtienne de Football) ce qui laissait augurer un départ précipité (4 jours avant la fin de son contrat) du pays.
Personnellement je sentais que cela ressemblait de loin à la chronique d’un divorce annoncé.
Aujourd’hui le football brasse beaucoup de dollars. Et on peut comprendre que le Professeur Armélio Garcia puisse avoir d’autres prétentions. Prétentions justifiées dans la mesure ou il peut faire valoir les bons résultats obtenus avec la sélection Haïtienne sacrée championne de la Caraïbe.
Cependant il est déplorable encore une fois, que l’on soit obligé d’arriver au constat que l’activité footballistique un produit potentiellement exportable et exploitable chez nous soit encore et toujours à l’image du pays.
Le professeur Armelio Garcia aurait réclamé un salaire de 100.000 dollars américains. Nous ne sommes pas certains que la Fédération Haïtienne de Football puisse disposer d’une telle somme.
Une des supposées exigences du sélectionneur serait la perception de « 20% des rentrées brut de la sélection nationale durant la durée de son contrat ». IL faut reconnaître que c’est la première fois que l’on entend mentionner des clauses de cette caractéristique dans un contrat d’entraîneur. On peut imaginer un système qui se rapprocherait au système de prime de match perçu par les joueurs mais de là a réclamer un pourcentage des entrées on avoue que c’est louche !
Il faut penser que le Professeur, imbu et conscient des limites en ressources de la fédération ait voulu placer la barre très haut de façon à justifier son départ vers des cieux plus cléments. C’est sans doute son droit !
Si jamais Monsieur Armelio Garcia, sélectionneur national d’Haïti devrait confirmer son départ nous ne voulons même pas imaginer le cyclone de l’instabilité – pour rester à la mode et suivre l’air du temps ! - qui va se déverser sur le football haïtien !
Comme amant du ballon rond, il nous arrive trop souvent de nous mettre à rêver. Celui qui a dit « le pays des chimères, (pas les chimères aristidiennes s’il vous plaît !) est le seul qui mérite d’être habité » n’avait pas cru si bien écrire. Cependant quand nous sommes rattrapés par cette dure cruelle et sans pitié réalité. Nous retombons très fort sur le coccyx et ça fait très mal.
Nos rêves de participation au mondial 2010, 2014, 2018 resteront placardés là ou l’on garde nos illusions vouées à la perdition avant même leur gestation !
Nous n’avons pas les moyens de ns aspirations !
JJ 27/07/07

Haïti veut tenir sa promesse... (Education pour tous!)

Le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle a lancé officiellement le projet de « Stratégie nationale d'Action pour l'Education pour tous». Ce projet, d'après le ministre Gabriel Bien-Aimé, vise à scolariser 500.000 enfants défavorisés d'ici à 2015.
« Lorsqu' un enfant ne va pas à l'école, cela doit interpeller la conscience de tout le monde. L'éducation pour tous, c'est l'affaire de tous ». Par ces propos, le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Gabriel Bien-Aimé a lancé le projet de la « Stratégie nationale d'Action pour l'Education pour tous, SNAEPT » à l'hôtel Le Plaza, le mercredi 25 juillet 2007.

Ce projet vise la scolarisation de 500.000 enfants défavorisés tenus jusqu'à date en dehors du système éducatif. D'après le directeur de la cellule de pilotage du Plan national d'éducation et de formation (PNEF), M. Creutzer Mathurin, il comporte deux volets fondamentaux: l'augmentation de l'accès à l'école des enfants de 6 à 12 ans et l'amélioration de la qualité de l'éducation de base; le renforcement du partenariat en éducation et la gouvernance du secteur éducatif.

Financé à hauteur de 35 millions de dollars par la Banque Mondiale et la Banque de Développement de la Caraïbe, ce projet dont la première phase sera coordonnée par Kénold Moreau, un ancien directeur général du ministère, s'échelonnera sur une période de 3 ans. Il répond à un engagement de l'Etat haïtien au Forum international de l'éducation tenu à Dakar en 2000.

La SNAEPT constitue un ensemble d'actions articulées autour de la problématique de l'éducation pour tous en vue d'apporter des réponses appropriées et efficaces aux problèmes persistants de l'éducation. Elle vise à permettre à notre système éducatif d'atteindre d'ici à 2015 les objectifs définis à Dakar afin de contribuer au développement de notre société et à l'épanouissement de la population.

Selon M. Gabriel Bien-Aimé, ce projet permettra au MENFP d'encadrer les parents afin de rendre moins lourd le fardeau de la scolarité. Tout en remerciant les partenaires de la Banque mondiale, de la Banque de Développement de la Caraïbe et tous ceux qui ont contribué à rendre effectif ce projet, le ministre Bien-Aimé donne la garantie que le MENFP va travailler à une gestion transparente et efficace afin d'attirer d'autres bailleurs de fonds. « La scolarisation pour tous est un combat de longue haleine, tous les secteurs de la vie nationale y compris la diaspora doivent s'impliquer », a-t-il conclu.

De son côté, le représentant de la Banque mondiale en Haïti, M. Mathurin Gbetibou, se dit heureux d'accompagner l'Etat haïtien, via le MENFP, dans ce noble projet. « L'éducation est la base d'un Etat stable et démocratique », a indiqué M Gbetibou. Il a informé que le projet de l'éducation pour tous est né suite à une demande du président de la République, René Préval, lors d'une visite à la Banque mondiale. « Nous avons répondu avec enthousiasme, et nous sommes ensemble pour un long parcours, car le pari est de taille », a ajouté M. Mathurin Gbetibou au cours de cette cérémonie à laquelle ont pris part des cadres supérieurs du ministère et des représentants d'organismes nationaux et internationaux.

Amos Cincir
cincir2005@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46594&PubDate=2007-07-25
Version traduite en espagnol disponible sur Haïti Crema Y Nata

Le lignite, alternative (au charbon de bois) oubliée... ressuscitée ( contre la déforestation en Haïti)


Le gisement de lignite de Maïssade est estimé à 9 millions de tonnes métriques. Connu depuis 1980, ce charbon fossile qui constitue une alternative au charbon de bois, mais oubliée est en passe d'être ressuscité.
Le lignite est un charbon fossile. Véritable alternative au charbon de bois, on le trouve à même le sol à Maïssade, une commune du Plateau Central.
Composé de 70 % de carbone, ce gisement de couleur noir ou brun est estimé à 9 millions de tonnes métriques. Sa teneur en souffre est cependant importante, selon des experts allemands l'ayant analysé en 1980, pour le compte de l'USAID.
Selon le ministre de l'Environnement Jean Marie Claude Germain, des discussions sont en cours entre des entrepreneurs haïtiens et étrangers en vue d'exploiter le lignite de Maïssade.
L'idée est de monter une usine de briquetage de lignite en Haïti afin d'offrir une alternative au charbon de bois, explique-t-il.
« La zone métropolitaine, à elle seule, consomme 60 % de charbon », ajoute le ministre.
« Une fois l'alternative offerte, des dispositions seront prises pour bloquer le commerce de charbon. Sur les routes et dans les ports de cabotage, des mesures coercitives seront prises contre les contrevenants », prévient M. germain.
« Sans la reforestation ou le reboisement des 30 bassins versants stratégiques, le pays est appelé à disparaître », indique-t-il comme pour attirer l'attention sur la nécessité d'agir rapidement.
Selon Jean Marie Claude Germain, le lignite offre effectivement une bonne alternative énergétique afin de réduire la pression sur ce qui nous reste de forêt.
A l'instar d'un relationniste, il convainc, en argumentant sur les mérites du briquetage.
« Avec une briquette de lignite, on a quatre heures de cuisson. Et une briquette devra coûter entre 10 et 15 gourdes. Un avantage par rapport à la marmite de charbon de bois qui coûte 25 gourdes », argumente-t-il.
S'agissant du réchaud, il devra coûter autour de 500 gourdes, poursuit le ministre qui voit aussi un moyen d'exploiter l'argile du Plateau Central.
« Le foyer de ce réchaud est en argile et l'argile se trouve, lui aussi, à profusion dans plusieurs communes du département du Centre », clame-t-il.
Une bonne gestion de l'environnement doit être le corollaire de la démarche de réduction de la pauvreté, fait-il valoir.
Jean Marie Claude Germain, qui plaide en faveur d'une action intelligente impliquant tous les secteurs de la vie nationale pour la réhabilitation de l'environnement, dit souhaiter que l'on ait à l'esprit la relation intime existant entre pauvreté et environnement.
Une relation qui n'a pas été faite, 27 ans après, dans ce pays au potentiel inexploité où l'on verse des larmes de crocodile sur les 2000 morts des Gonaïves suite au passage de la tempête Jeanne. Une tempête dont les dégâts ont été estimés à 10 milliards de gourdes, soit 265 millions de dollars américains.
L'exemple du lignite de Maïssade, une alternative au charbon de bois, connue, oubliée, est un bon exemple.
Mieux vaut tard que jamais, dira-t-on, pour se donner bonne conscience.

Roberson Alphonse
robersonalphonse@yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46557&PubDate=2007-07-25

Version espagnole disponible sur http://haiti’crema-y-nata.blogspot.com
Roberson Alphonse
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Ceci mérite un commentaire :
Ce serait ne pas faire honneur au Nouvelliste et à son journaliste que de commencer par dire que cet article revêt une importance capitale dans la conjoncture… actuelle ( ?) de toujours (la déforestation ne datant pas d’aujourd’hui !).

Il reste néanmoins inconcevable que dans la logique de la résolution des problèmes écologiques extrêmement graves que confronte Haïti qu’un programme visant a stopper net la taille et la coupe des arbres ne soit pas appliqué de façon énergique et compulsive.

Oui, les réponses sont toujours les mêmes, un état qui a fui ses responsabilités pour se prostituer aux intérêts –toujours les mêmes- d’un groupe. Il faudrait, oui il faudrait bien qu’un jour que cela s’arrête et ceci à n’importe quel prix car il y va de la survie de la nation.

Ceci pourrait donner des idées aux volontaires désireux de résoudre un problème ponctuel avec des solutions efficaces et durables.
La diaspora française, organisée comme il faut, selon les nouvelles orientations de la politique extérieur du gouvernement du Président Sarkozy pourrait porter une valeureuse contribution dans ce domaine !