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lundi 3 juin 2013

LA SAISON CYCLONIQUE S'OUVRE..NEUF OURAGANS EN PERSPECTIVE


La saison cyclonique s'est ouverte le 1er juin, pour Haïti et des pays de la Caraïbe pour prendre fin le 30 novembre. Pendant cette période, le ministère de l'intérieur appelle la population à la vigilance.

Pour l'année 2013, les experts prévoient 18 cyclones nommés dans la région dont 9 peuvent se transformer en ouragans, a indiqué le ministère.
"Face à ces menaces, une grande vigilance de tous s’impose partout, notamment dans les sites vulnérables que sont les camps de déplacés, les berges des rivières, des ravines et des canaux de drainage, les plaines côtières et intérieures", lit-on dans un communiqué.
Le gouvernement craint une résurgence de flambées de choléra au cours de cette période, ainsi que de l’extrême précarité de plus d’un million de personnes qui vivent en insécurité alimentaire, dont la situation pourrait s’aggraver suite à un cyclone majeur.
Le Ministère de l’Intérieur profite de l’ouverture de la saison cyclonique pour rappeler aux structures de protection civile leurs responsabilités à "diffuser en temps réel toute information utile aux populations en cas d’intempéries, ainsi qu’à coordonner et fournir des secours le cas échéant".
Le ministre de l'intérieur David Bazile a demandé à la population de s’armer de courage et de garder sa sérénité pour affronter, avec l’accompagnement des structures de protection civile, les situations difficiles, susceptibles de survenir dans les six prochains mois.
http://hpnhaiti.com/site/index.php/societe/9609-haiti-intemperiesla-saison-cyclonique-souvre-9-ouragans-en-perspective

Un ancien enfant-esclave haïtien témoigne à Cognac


Jean-Robert Cadet a créé une fondation
pour venir en aide aux enfants "restavec".
Jean-Robert Cadet n'a jamais eu d'enfance. De 4 à 15 ans, il a été l'esclave d'une famille en Haïti. Aujourd'hui âgé d'une cinquantaine d'années, il a créé une fondation et écrit un livre pour dénoncer le sort réservé à ces enfants appelés les "restavec". Ce jeudi, il sera à Cognac pour raconter son histoire aux jeunes Cognaçais. Tout a commencé par une lettre envoyée par des élèves du lycée Beaulieu. "En cours d'anglais, on a étudié l'esclavagisme des enfants dans le monde et plus particulièrement le problème des "restavec"", explique Martine Granier, leur professeur d'anglais, "les élèves ont été très émus par le sort de ces enfants. Ils se sont cotisés pour envoyer un don à la fondation et un courrier de soutien à Monsieur Cadet".
Hollywood intéressé par son histoire
Ce dernier a naturellement proposé de venir à leur rencontre lors de son prochain passage en France. "Je viens voir des amis à Paris et Strasbourg, je vais faire un détour par Cognac. Leur lettre m'a touché", explique-t-il au téléphone depuis sa maison de Port-au-Prince en Haïti. Il animera en plus une conférence le soir à La Salamandre, gratuite et ouverte à tous (1).
Selon l'Unicef, entre 250.000 et 400.000 enfants sont toujours victimes d'esclavagisme en Haïti. Résidant aux états-Unis, Jean-Robert Cadet passe la moitié de son temps dans les rues de l'île pour leur venir en aide. "Ils sont faciles à repérer. Vers 7h30 le matin, ils sont dans la rue pour chercher de l'eau. Ils accompagnent souvent les enfants en habits d'école, alors qu'eux sont en haillons et pieds nus. Quelque fois je les suis chez eux et je propose à la famille de prendre en charge leur scolarité. Mais je ne peux pas les enlever à la famille". Souvent, les enfants sont donnés aux familles par des amis ou des relations. Lui est né d'un père blanc et riche et d'une mère noire et pauvre à la fin des années 1950. A 4 ans, après la mort de sa mère, il a été donné à une famille haïtienne comme esclave. Ménage, travail physique, brimades, sévices physiques et sexuels ont été son quotidien jusqu'à ses 15 ans.
La famille a ensuite déménagé aux États-Unis. Là, elle a réalisé qu'il était interdit d'avoir des esclaves. "Ils m'ont d'abord inscrit à l'école avec leurs propres enfants, mais c'était une honte pour eux. Ils m'ont mis à la porte. J'étais un enfant sans abris, je ne parlais pas anglais, je ne connaissais rien à la culture new-yorkaise". Il a frappé à la porte d'un lycée, où un professeur l'a aiguillé vers les services sociaux. Jean-Robert Cadet a pu étudier et décrocher une maîtrise de littérature et un diplôme en relations internationales.
Il a longtemps enfoui l'histoire de son enfance, jusqu'à ce que son fils de 6 ans lui demande où étaient ses parents. "Je n'ai pas su quoi répondre. Je n'ai pas réussi à dormir, je me suis mis à écrire mon histoire pour mon fils". En 2003, son livre est sorti en France. Trois ans plus tard, il créait sa fondation. Il travaille aujourd'hui à une adaptation au cinéma avec un réalisateur hollywoodien.
(1) À 20h30 jeudi, un don pourra être fait à la fondation. La soirée est organisée conjointement avec la Ville
http://www.jeanrcadet.org http://www.charentelibre.fr/2013/06/03/un-ancien-enfant-esclave-haitien-temoigne-a-cognac,1838577.php