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lundi 11 février 2013

Haïti-Environnement : Le palmier dattier en voie de disparition aux Gonaïves

Correspondance Exalus Mergenat Gonaives, 08 févr. 2013 [AlterPresse] --- Autrefois très répandu aux Gonaïves, le palmier dattier, arbre fruitier et ornemental, est en train de disparaitre totalement du paysage de la ville, constate l’agence en ligne AlterPresse. Plante de la famille des palmiers et possédant un feuillage persistant épineux, le palmier dattier était en si grand nombre aux Gonaïves qu’une avenue dans la ville porte son nom : il s’agit de la fameuse « avenue des dattes ». D’une longueur de 2.5 kilomètres, cette avenue offrait autrefois une vue magnifique avec des palmiers dattiers bordant ses deux côtés, se rappelle Jacques Roubens Bordenave, un notable aux Gonaïves, interrogé par AlterPresse
. Ces arbres décoratifs n’ont malheureusement pas échappé à la pression urbaine et son fléau associé, les constructions anarchiques. « Des résidents aux Gonaïves les ont abattus pour faire place à des constructions, érigées au mépris des normes urbanistiques », déplore Bordenave, ancien vice-délégué de l’arrondissement des Gonaïves. A l’époque où les palmiers dattiers étaient nombreux aux Gonaïves, leurs fruits (dattes), constituaient une source de revenus pour des marchandes et marchands ambulants qui les vendaient à travers les rues de la ville. Les autorités des Gonaïves devraient profiter de l’année 2013 - décrétée « l’année de l’environnement » - pour reboiser la cité de l’indépendance avec ces arbres qui contribueraient à la protection de l’environnement, souhaite Bordenave. Le « village des dattes » porte aussi l’empreinte des palmiers dattiers aux Gonaïves. Il est construit sur deux hectares boisés, avec plus d’une centaine de palmiers dattiers. Dans ce village, le gâteau, la confiture, le sirop et la liqueur, offerts aux visiteuses et visiteurs, sont préparés à base de dattes, affirme son administratrice Pascale Déjean Pinson. Pinson invite, elle aussi, à approprier l’année de l’environnent à des actions de reboisement dans la ville. Les fruits du dattier possèdent une grande richesse énergétique. 100 grammes (environ 10 dattes) apportent 275 kcal, ce qui représente 11% des besoins quotidiens pour une personne ayant une activité physique et moyenne, indique, pour sa part, le médecin généraliste Grenson Jeune. Leur teneur protéinique, qui atteint à peine 2%, est plutôt faible, mais elle dépasse tout de même celle de la plupart des fruits frais, à l’exception de l’avocat, précise Dr. Jeune. Les dattes peuvent être aussi employées pour rendre grasse une toux excessivement sèche et pour combattre les rhumes. Elles exercent un effet émollient (adoucissant), prouvé sur les bronches, et antitussif grâce probablement à leur richesse en sucre, selon ce médecin généraliste aux Gonaïves. « La consommation de dattes possède des effets tonifiants et revigorants. Elle est recommandée en cas de fatigue ou de faiblesse à tous les âges. Pour leur richesse en sucres, en vitamines et en minéraux, les dattes sont particulièrement bénéfiques aux adolescentes et adolescents, aux jeunes sportives et sportifs, aux femmes enceintes et allaitantes », avance Jeune.
Vu son importance et son symbolisme pour la ville des Gonaïves, la direction départementale du ministère de l’agriculture des ressources naturelles et du développement rural (Marndr) dans l’Artibonite annonce un projet visant à ramener les palmiers dattiers aux Gonaïves. « D’abord, l’avenue des dattes sera sous peu reboisée. En ce sens, des centaines de plantules sont en préparation », à en croire le directeur départemental du Marndr, l’ingénieur-agronome Eddie Charles. Des pourparlers seraient en cours avec des organisations locales aux Gonaïves qui doivent prendre soin de ces palmiers dattiers, une fois qu’ils seront plantés. « Il ne suffit pas de planter des dattiers, il faut aussi les protéger », souligne l’ingénieur-agronome Charles qui évoque une prochaine campagne de reboisement avec des arbres fruitiers devant débuter dans l’Artibonite. [em kft rc apr 08/02/2013 1:10] http://www.alterpresse.org/spip.php?article14051

Haïti-Rép. Dominicaine/Droits humains : La traite d’enfants dans les zones frontalières de plus en plus préoccupante

Haïti-Rép. Dominicaine/Droits humains : La traite d’enfants dans les zones frontalières de plus en plus préoccupante vendredi 8 février 2013Correspondance Ronel Odatte Hinche, 08 févr. 2013 [AlterPresse] --- La traite d’enfants haïtiens implique des groupes haïtiens et dominicains, qui ont, pour zones privilégiées, Maïssade et Hinche, révèle le responsable de la cellule départementale de la brigade de protection des mineurs (Bpm), l’officier de police Ulrick Jean-Pierre (A4) lors d’un session de formation à Hinche sur l’éthique et les droits de l’enfant le mardi 5 février 2013, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse. « C’est un défi à relever. Les filles sont les principales victimes de ce mouvement », déclare-t-il, expliquant que certaines filles sont amenées dans des maisons closes, tandis que d’autres deviennent des esclaves domestiques en République Dominicaine. Les malfaiteurs passeraient par Maissade et Hinche pour transporter les enfants jusqu’àBòkbanik (un quartier de la commune de Thomassique) avant d’atteindre le territoire dominicain. Là les trafiquants dominicains prennent le relais, puisque le quartier Bòkbanik est situé à seulement 5 km de la localité dominicaine de Alto Viejo. L’agent exécutif intérimaire de la commune de Thomassique, Marino Etienne, fraichement installé, dit ne pas avoir d’informations sur ces cas. « Nous ne sommes pas encore au courant des cas d’enfants, enlevés ou victimes de traite dans notre municipalité. Vu la complexité de la situation à la frontière, cela pourrait prendre du temps avant de tout mettre en œuvre », affirme-t-il, parlant de l’implantation dans la commune d’une brigade spéciale dans le cadre de la lutte contre le vol, l’insécurité, et la traite d’enfants. En attendant, la traite d’enfants demeure une préoccupation pour les autorités policières haïtiennes. En 2012, la brigade de protection des mineurs a recensé 215 cas de viol et 89 tentatives de viol, ainsi que 61 cas de détournement de mineurs, dans le département du Centre. Le nombre d’enfants, égarés pour l’année, était de 108. Le nombre d’enfants de rue recensés était de 80. Cette section de la police nationale d’Haïti (Pnh) a aussi enregistré dans cette zone 5 infanticides et 91 abandons d’enfants. Mais aucune arrestation n’a été signalée, malgré l’ampleur du phénomène. [ro kft apr 08/02/2013 1:40] http://www.alterpresse.org/spip.php?article14074

CARNAVAL DOUS MAKOS A PETIT GOAVE DANS L'IMPASSE

Correspondance - Roland Laguerre Petit-Goâve, 8 févr. 2013 [AlterPresse] --- Les organisateurs du carnaval "Dous Makòs" à Petit-Goave (Ouest) estiment que cette manifestation culturelle, prévue ce weekend, se déroulera entre la folie et l’incertitude. A moins d’une semaine de la traditionnelle manifestation carnavalesque petit-goâvienne, fixée du 9 au 12 février, le comité organisateur avait encore les mains vides. Le budget, évalué, cette année, à un montant de 16 millions de gourdes (US$ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui), ainsi que la vision quantitative et surtout qualitative du menu carnavalesque sont à réviser, informent les organisateurs. Interviewée par téléphone, le samedi 2 février 2013, la présidente de la commission communale intérimaire, Sandra Jules, affirme n’avoir jusqu’ici que des promesses dans son portefeuille. En effet, le ministère haïtien de la culture, en dépit, dit-elle, des démarches qu’elle a déjà entreprises, ne répond toujours pas à ses engagements. « Nous attendons que le gouvernement haïtien exécute ses promesses, sinon, nous ne saurons que faire », a déclaré la mairesse d’un ton angoissé, vu l’empressement du temps et le climat d’incertitude s’installant déjà dans les esprits de plus d’un. Les ateliers artistiques de fabrication de masques et de costumes avancent à pas de tortue, les préparatifs se font lentement, constate AlterPresse. Pour sa part, Hugo Allen Jr, le président du comité chargé, depuis 6 ans, d’organiser ces festivités populaires dans la commune, indique que, faute de moyens financiers, la 6e édition du carnaval « Dous Makòs », sombrera entre la folie et l’incertitude. Allen croit que l’État haïtien tiendra sans nul doute son engagement habituel, car, explique-t-il, il est le premier partenaire financier du carnaval « Dous Makòs ». Mais, le plus grand problème, souligne-t-il, c’est son éternelle lenteur, a déploré le businessman. Par ailleurs, l’homme d’affaires fustige le secteur commercial local qui, dit-il, accorde très peu d’importance aux activités promotionnelles du patrimoine culturel et historique de la cité soulouquoise (du nom de Faustin Élie Soulouque, président et empereur d’ Haïti, 1er mars 1847 - 15 janvier 1859). Célébrée depuis l’année 2007 sous l’appellation de Carnaval « Dous Makòs », le carnaval à Petit-Goâve (6e édition en 2013), dont le thème est « 350 kout chapo pou Tigwav », nourrit deux grandes ambitions. Elle devrait non seulement continuer à promouvoir la valeur prestigieuse et esthétique du succulent produit local petit-goâvien, « Dous Makòs » (une variété de sucre local, très prisée), mais également marquer le lancement du projet commémoratif des 350 ans d’existence de Petit-Goâve, ville fondée en 1663 par les colons esclavagistes français. [rl kft gp apr 8/02/2013 11 :15] http://www.alterpresse.org/spip.php?article14078

Haïti - Carnaval 2013 : Grogne au Cap-Haïtien, après la décision de retirer plusieurs groupes du défilé des trois jours gras

Correspondance Wedlyne Jacques Cap-Haïtien 09 févr. 2013 [AlterPresse --- Décision politique, violation de la liberté d’expression, mise en place par le pouvoir en place d’un système dictatorial… Tels sont, entre autres, les qualificatifs utilisés par plusieurs catégories de citoyennes et citoyens capois en colère. Ils se déclarent mécontents de la décision, du comité du carnaval 2013, d’écarter différents groupes du parcours carnavalesque, les dimanche 10, lundi 11 et mardi 12 février 2013, sur le boulevard, à proximité de la rade du Cap-Haïtien. Voix des îles, Brother’s Posse (dont le chanteur vedette est Antonio Chéramy, dit Don Kato, originaire du département hôte du carnaval 2013), Kanpèch ; Bouykman Eksperyans, Ram… figurent parmi les groupes musicaux, interdits de défiler au carnaval pour des « raisons politiques ». La plupart des méringues chantées ne seraient pas du goût de l’actuelle administration politique, parce qu’elles tirent à boulets rouges sur le président Joseph Michel Martelly. Les textes écrits des groupes contestataires appelleraient à manifester contre la politique appliquée par le pouvoir en place, suivant les reproches qui auraient été adressés en haut lieu. La nouvelle a eu l’effet d’une ébullition dans la cité capoise, précisément à Cité Lescot, où a grandi Antonio Chéramy (Don Kato). C’est la consternation chez les fans et amis assoiffés de revoir évoluer leur chanteur fétiche et son groupe, à travers la méringue carnavelesque déjà appréciée. Un des refrains de cette méringue, « aloral » critique les promesses « en l’air » de Martelly, qui n’ont pas atterri dans la réalité depuis sa prise de fonction le 14 mai 2011 C’est une déception et un manque à gagner pour le régime en place qui a failli marquer des points, s’il avait décidé autrement, fustigent des capois interrogés. « Ces gens là n’ont rien dans la tête. A peine sont-ils en train de grignoter la confiance de plus d’un dans le Nord - via les travaux d’infrastructures routières, dont certaines communes ont enfin bénéficié à cause du déroulement du carnaval – que, bah !, ils commettent une bêtise », réagit, visiblement furieux, un citoyen du quartier populaire « La Fossette ». Personne ne peut prédire les réactions de la population du Cap-Haïtien durant les prochains trois jours gras. Entre-temps, certains secteurs auraient entrepris des arrangements afin que, avec ou sans char, Brothers Posse puisse performer pendant les trois jours gras, a fait savoir, vendredi matin 8 février 2013, l’ancien sénateur du Nord, Kelly Clédor Bastien, sur une station de radio dans la capitale haïtienne. . D’un autre côté, la situation serait marrante pour le comité départemental qui, théoriquement reçoit le carnaval dit national en 2013t, mais qui, en réalité, n’aurait aucun pouvoir de décision. Certaines gens l’appellent déjà « comité fantôme ». Aucun montant n’aurait été décaissé pour le comité, dans le cadre du budget prévu pour les préparatifs des festivités carnavalesques. Tout serait arrangé et préparé depuis Port-au-Prince. « Même les chars ainsi que les ingénieurs nous viennent de la capitale. Quant à nous, nous empruntons l’espace et notre courage au comité national et consorts », indique une source proche du comité réclamant l’anonymat. Cependant, bon gré mal gré, avec les moyens du bord ainsi que le support du secteur privé local, le comité départemental du carnaval 2013 au Cap-Haïtien a réalisé, avec succès, 4 dimanches de festivités pré-carnavalesques. Organisé le jeudi 7 février 2013, le carnaval traditionnel des étudiants s’est bien déroulé avec les tout-petits et aujourd’hui avec les grands. En tout cas, tout est prêt : la ville semble être transformée en un joyau, tandis que des dispositions sécuritaires sont déjà prises. Plus de 78.7 km de routes sont entretenues par le ministère des travaux publics, transports et communications (Mtptc) pour rendre accessibles différents circuits de visites des sites historiques et touristiques du Nord, fraîchement aménagés en la circonstance. Environ deux mille chambres d’hôtes sont disponibles pour recevoir les visiteuses et visiteurs carnavaliers. [wj rc apr 09/02/2013 0 :15] http://www.alterpresse.org/spip.php?article14081