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dimanche 14 mars 2010

Courte visite de Ban Ki-moon en Haïti

Le secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-moon est arrivé dimanche en Haïti pour une courte visite destinée à se rendre compte de la situation, à l'heure où les camps accueillant des victimes du séisme du 12 janvier sont confrontés à une violence croissante. Cette visite de quatre heures au cours de laquelle il doit rencontrer le président René Préval est la deuxième visite du secrétaire-général des Nations unies en Haïti depuis le tremblement de terre dévastateur qui a fait plus de 200.000 morts et quelque 1,3 million de sans-abri.
Ban Ki-moon doit tout d'abord s'arrêter dans une ville de tentes derrière un club sportif qui est devenu une base de l'armée américaine après la catastrophe.
Des dizaines de milliers de personnes qui y vivent risquent d'être victimes d'inondations et de glissements de terrain alors que la saison des pluies approche.
Seule la moitié des personnes qui se sont retrouvées sans-abri après le séisme ont reçu une tente ou des baches en plastique pour se protéger des pluies diluviennes.
AP

Israël maintient son bouclage de la Cisjordanie de crainte de violences

Israël a décidé samedi de proroger jusqu'à mardi minuit le bouclage total de la Cisjordanie et de limiter l'accès dimanche à l'esplanade des Mosquées, de crainte d'attentats et de violences, a-t-on appris de sources militaires et policières israéliennes.
Le bouclage strict de la Cisjordanie, censé s'achever à samedi minuit, a été ordonné par le ministre de la Défense Ehud Barak "pour motifs sécuritaires", compte tenu d'un risque maintenu d'attentats, selon un porte-parole de l'armée.
Il a pris effet à minuit dans la nuit de jeudi à vendredi.

L'armée israélienne boucle systématiquement la Cisjordanie à l'occasion de chaque fête juive. Mais c'est la première fois depuis plus d'un an qu'une telle mesure est prise alors qu'aucune célébration n'est prévue en Israël.
Par ailleurs, l'accès à l'esplanade des Mosquées à Jérusalem sera à nouveau interdit dimanche aux musulmans de moins de 50 ans, a annoncé samedi soir la police israélienne, qui redoute de nouveaux heurts sur le troisième lieu saint de l'islam.
"Compte tenu d'informations sur des troubles que pourraient causer des Palestiniens, la police a décidé d'interdire aux hommes de moins de 50 ans de prendre part dimanche à la prière sur l'Esplanade", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Il a précisé qu'aucune restriction ne serait appliquée aux femmes musulmanes. Toutefois, "l'entrée des visiteurs d'autres religions sera interdite", a ajouté le porte-parole.
La police va maintenir par ailleurs son dispositif renforcé à Jérusalem-est, secteur dont la population est en majorité arabe et où des heurts sporadiques ont eu lieu ces derniers jours, selon M. Rosenfeld.
Des restrictions avaient déjà été mises en oeuvre vendredi à la suite de violents heurts sur l'esplanade le 5 mars qui avaient fait plusieurs dizaines de blessés, dont 15 policiers.
L'esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint de l'islam, après La Mecque et Médine. Les juifs et nombre de chrétiens l'appellent le Mont du Temple, qui est considéré comme le site le plus sacré du judaïsme.
La tension est encore montée d'un cran cette semaine avec le feu vert donné par le ministère israélien de l'Intérieur à la construction de 1.600 logements dans la partie orientale de Jérusalem, annexée par Israël après sa conquête en juin 1967.
Samedi soir, deux Israéliens ont été légèrement blessés par un cocktail molotov visant des véhicules sur une autoroute reliant Jérusalem à Tel Aviv, selon la police.
Par ailleurs, des combattants palestiniens de Gaza ont tiré samedi soir une roquette Qassam sur le sud du territoire israélien sans faire de dégâts, ni de blessés, a indiqué la police israélienne.
Jeudi, une roquette avait été tirée à partir de la bande de Gaza et avait atterri sans faire de victimes, mais endommageant un atelier dans un kibboutz.
En représailles, l'aviation israélienne avait déclenché deux raids sur des cibles à Khan Younis et à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, faisant un mort et plusieurs blessés.
Selon un bilan officiel israélien, les groupes palestiniens armés de Gaza ont tiré 146 roquettes et 71 obus de mortier sur Israël depuis la fin de l'offensive de Tsahal contre l'enclave palestinienne en janvier 2009.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-41933173@7-60,0.html

Somalie: les forces gouvernementales "inefficaces et corrompues"

Les forces de sécurité du gouvernement de transition somalien (TFG) restent, malgré l'assistance internationale, "inefficaces, désorganisées et corrompues", selon un rapport de l'ONU.

"L'impasse militaire actuelle en Somalie est moins le reflet de la force de l'opposition armée que de la faiblesse du TFG", estime ce rapport du Groupe de contrôle (Monitoring group) de l'ONU sur la Somalie, qui doit être présenté cette semaine au Conseil de sécurité.
"Malgré une assistance internationale, notamment en (termes d')entraînement, les forces de sécurité gouvernementales restent inefficaces, désorganisées et corrompues", observe ce document, dont l'AFP a eu connaissance de certains extraits.

L'armée et la police du TFG sont toujours un ensemble "composite de milices indépendantes loyales à des responsables gouvernementaux ou militaires qui tirent profit du business de la guerre et résistent à leur intégration sous un commandement unique".
"Le gouvernement doit sa propre survie" à la force de paix de l'Union africaine (Amisom), "plutôt qu'à ses propres troupes", constate le Groupe de contrôle.
Soutenu à bout de bras par la communauté internationale, le très fragile TFG ne contrôle qu'une petite partie de Mogadiscio, essentiellement grâce aux 5.000 militaires burundais et ougandais de l'Amisom, et sous les assauts quasi-quotidiens des insurgés islamistes shebab.
Les shebab, qui se réclament d'Al-Qaïda, contrôlent la plus grande partie du centre et du sud de la Somalie, un pays ravagé par la guerre civile depuis 1991.
Le TFG a annoncé depuis plusieurs semaines son intention de lancer prochainement, avec le soutien de l'Amisom, une offensive majeure à Mogadiscio contre les insurgés islamistes.
En octobre 2009, avec le soutien de l'Amisom, des troupes entraînées à Djibouti ont été réorganisées en bataillons, rappelle le Groupe de contrôle.
Au 1er novembre, "environ 2.900 militaires étaient considérés comme opérationnels et recensés par les autorités, sans compter un nombre additionnel de combattants", précise le rapport.
"Le TFG dispose également du soutien de diverses milices, dont certaines opèrent formellement sous l'autorité de l'armée ou de la police. Selon une évaluation internationale du secteur de la sécurité fin 2009, ces milices pro-TFG étaient estimées entre 5.000 et 10.000 à Mogadiscio", ajoute le Groupe de contrôle.
"Dans les faits, la majorité des forces gouvernementales sont irrégulières, avec une base clanique, et se caractérisent surtout par des arrangements personnels au niveau de leur commandement".
L'armée comme la police, qui "se chevauchent souvent", "manquent de structure, d'organisation et d'une chaîne de commandement efficace.
"La culture de milice, cette mentalité et ce comportement (de groupes armés) restent très développés dans l'armée", déplorent également les experts onusiens.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-41934223@7-60,0.html

Haïti: les blessés font place aux malades

(Sherbrooke) Lentement, les séquelles médicales du tremblement de terre en Haïti s'atténuent. À l'hôpital de Jacmel, où oeuvrent des membres de l'Équipe d'intervention en cas de catastrophe (connue sous l'acronyme anglais DART) de l'armée canadienne, les blessés laissent place aux malades, souvent chroniques.

Ce n'est pas une nouvelle réjouissante, les problèmes communautaires étant nombreux dans le pays le plus pauvre de l'Amérique avant la secousse. «Mais il s'agit d'une amélioration remarquable, estime le sergent Guy Bergeron, technologiste médical. Le fait qu'on ne voit plus de gens qui ont été blessés par le tremblement de terre est très bon signe. Les cas prioritaires ont été vus.»
Dès les premiers jours
Toutefois, rappelle le Sherbrookois d'origine, l'équipe militaire était sur les lieux dès les premiers jours après la terrible secousse du 12 janvier et avait pour mission de prodiguer les premiers soins aux innombrables blessés. «Nous sommes en processus de remettre les guides de l'hôpital aux organismes non gouvernementaux», souligne le sergent.
Le militaire et son équipe devraient être de retour au Canada à la mi-mars, après avoir passé deux mois à soigner les victimes du séisme. Le répit sera apprécié de la part de celui qui en est à sa 5e mission, après deux séjours en Bosnie et deux autres en Afghanistan. «C'est plus court que nos autres missions, mais c'était beaucoup plus intense. Nous avions moins de ressources disponibles et nous devions atteindre nos objectifs dans un très court délai. C'était un travail très exigeant», estime-t-il.
La mission était aussi différente des autres pour le Sherbrookois basé à Petawawa en ce sens qu'elle n'était pas dans une zone de conflit. Après avoir vécu la guerre en Afghanistan et avoir fait office de Casque bleu dans le conflit de Bosnie, il classe la mission en Haïti dans une troisième catégorie: une réelle mission humanitaire. «Ici, nous pouvions mettre complètement l'accent sur les soins de santé, en ayant moins à nous soucier de notre sécurité personnelle.» Ce qui a permis au DART d'être d'une efficacité remarquable.
Bien reçus
«Nous sommes bien reçus, la population locale vient nous voir à l'hôpital simplement pour nous remercier. C'est motivant.»
Oeuvrant dans un laboratoire, avec la charge de faire les analyses sanguines et les analyses d'urine, le technologiste médical n'a pas eu beaucoup de contacts avec la population à l'extérieur de l'hôpital. Toutefois, ses collègues ont pu lui dire qu'une nette amélioration était visible sur le terrain au terme de cette mission.
De retour au Canada, le sergent reprendra l'entraînement et son travail à l'hôpital militaire de Petawawa. Une promotion n'est pas exclue, «on ne sait jamais!» Quant à une prochaine mission, ça attendra un peu.
http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/estrie/201003/12/01-4260025-haiti-les-blesses-font-place-aux-malades.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4260442_article_POS3

Des centaines de milliers d'Haïtiens toujours dans des camps de fortune

Ben Fox et Jonathan Katz: Associated Press, Port-au-Prince
Deux mois après le séisme qui a ravagé leur pays, les centaines de milliers d'Haïtiens ayant perdu leur maison vivent toujours dans des camps de fortune insalubres. Malgré ses promesses, le gouvernement semble loin de pouvoir reloger ces sinistrés, alors que les ONG craignent que la saison des pluies, imminente, vienne ajouter à la catastrophe humanitaire.
Depuis le tremblement de terre du 12 janvier, ils sont 600 000 Haïtiens à vivre sous des tentes, des bâches ou de simples draps dans des camps surpeuplés et insalubres, envahis par les moustiques et les mouches, où, en l'absence de toilettes, règne une odeur pestilentielle.
Et la situation pourrait empirer avec l'arrivée de la saison des pluies, qui débute normalement vers le 1er avril. «C'est vraiment une situation désespérée (...) On a toutes les caractéristiques d'une catastrophe majeure», s'alarme Alex Wynter, porte-parole en Haïti de la Fédération internationale des Croix-Rouges et des Croissants-Rouges. Selon lui, il est pratiquement impossible que les abris soient en place avant le début des pluies. «Certains d'entre nous prient, littéralement, pour que la saison des pluies soit légère».
Quelques jours après le séisme, le gouvernement haïtien s'était engagé à commencer à reloger les sinistrés dès le début février. Les organisations internationales ont déjà les plans nécessaires pour construire au moins 140 000 abris, mais attendent toujours que les terrains pouvant les accueillir soient disponibles.
Le Premier ministre Jean-Max Bellerive a reçu jeudi plusieurs grands propriétaires terriens, sans que ne filtre aucune information sur la nature des discussions. Le chef du gouvernement a seulement réaffirmé que le relogement des sinistrés demeurait sa priorité.
«Je peux comprendre la frustration des gens dans la rue. Je peux comprendre la frustration des gens qui attendent de meilleures conditions» de vie, a-t-il déclaré. Mais, a-t-il ajouté, «les gens en parlent comme si cette situation durait depuis deux ans. Deux mois, c'est très court par rapport à ce que nous avons enduré en Haïti».
Pour obtenir les terrains nécessaires, le gouvernement haïtien fait face à deux écueils: son manque d'argent et le découpage traditionnel des parcelles dans le pays.
Il lui en coûtera d'abord environ 86 millions de dollars (62 millions d'euros) pour construire les sites qui accueilleront les abris et 40 millions supplémentaires (29 millions d'euros) pour indemniser les propriétaires terriens, selon Gérard-Emile Brun, conseiller du gouvernement sur le relogement.
Haïti ne dispose pas de ces sommes et va devoir se tourner vers la communauté internationale, elle-même méfiante à l'idée de prêter directement de l'argent à un gouvernement longtemps gangrené par la corruption.
Deuxième problème: le découpage des terres, un sujet de tension tout au long de l'histoire d'Haïti qui a notamment contribué à la révolte des esclaves ayant conduit à l'indépendance du pays vis-à-vis de la France en 1804.
D'importantes parcelles, parmi lesquelles d'anciennes plantations de canne à sucre, sont aux mains d'une poignée de grands propriétaires terriens. Le reste est divisé en petits lopins destinés à l'agriculture. «Il n'y a que très peu de personnes qui possèdent des domaines que l'on peut réquisitionner pour y installer des camps (...) Sinon, nous aurions déjà trouvé les terres», affirme Gérard-Emile Brun.
Vendredi, environ 700 personnes vêtues de blanc ont défilé à Port-au-Prince en mémoire des victimes du séisme, et pour rappeler au gouvernement son engagement à reloger les sinistrés. «Le message est que le gouvernement doit prendre ses responsabilités et aider les gens à quitter les rues pour avoir une vie décente», a demandé l'un des participants, Thomas Esau, 29 ans.

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/13/01-4260353-des-centaines-de-milliers-dhaitiens-toujours-dans-des-camps-de-fortune.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4260442_article_POS1

Un violent séisme de 7,0 frappe au large de l'Indonésie

Agence France-Presse, Jakarta
Un puissant tremblement de terre de magnitude 7,0 est survenu dimanche au large de l'archipel des Moluques, à l'est de l'Indonésie, mais aucune alerte au tsunami n'a été déclenchée, ont annoncé des sismologues.
Le séisme s'est produit à 19H47 locales (7H47, heure de Montréal) à environ 132 km au sud-est de de Labuha, dans la province des Moluques du Nord, à une profondeur de 56 km, a précisé l'Agence indonésienne de Météorologie et de géophysique.
«Aucune victime n'a été signalée pour le moment. Des secousses ont été perçues en plusieurs endroits, mais elles n'étaient pas de très forte intensité», a déclaré à l'AFP le directeur technique de l'agence Suharjono.
L'Indonésie est située sur le «cercle de feu» du Pacifique, où l'activité volcanique et sismique est très forte. Plus de 1000 personnes ont été tuées par un séisme d'une magnitude de 7,6 qui a secoué l'île de Sumatra en septembre 2009.
http://www.cyberpresse.ca/international/asie-oceanie/201003/13/01-4260442-un-violent-seisme-de-70-frappe-au-large-de-lindonesie.php

La vigilance toujours de rigueur face aux risques de répliques du tremblement de terre du 12 janvier, selon l’ingénieur Claude Preptit

Des édifices pourraient bientôt s’effondrer sans secousse, prévient-il samedi 13 mars 2010, Radio Kiskeya
Le directeur adjoint du Bureau des Mines et de l’Energie (BME), le géologue Claude Preptit, a de nouveau lancé un appel à la vigilance à la population haïtienne face aux risques de nouvelles répliques du tremblement de terre du 12 janvier dernier, en dépit du fait que la réduction de la fréquence de ces répliques constitue en soi un signal positif.
Le géologue qui mène campagne bien avant le séisme du 12 janvier sur les attitudes à observer en cas de tremblement de terre, suggère à la population de continuer à rester hors des édifices dont l’état n’est pas vérifié par un ingénieur qualifié.
Concernant les secousses enregistrées au cours de la semaine à la frontière entre Haïti et la République Dominicaine, M. Preptit indique que c’est probablement la faille géologique du Nord qui en est à la cause. Pour lui, de telles secousses paraissent normales, il ne faudrait verser dans aucune forme de panique. Il n’écarte toutefois pas la possibilité qu’elles puissent représenter des signes précurseurs d’un séisme.
En tout état de cause, vu que la faille du Nord a accumulé suffisamment d’énergie pour, éventuellement, provoquer un séisme, le géologue recommande l’observance de mesures appropriées dans toute la région septentrionale du pays.
Claude Preptit prévient par ailleurs que, dans les 3 mois à venir, certains des édifices qui avaient été sérieusement affectés par le séisme du 12 janvier pourraient s’effondrer, même sans secousse tellurique.
Il recommande enfin que les opérations de démolition d’édifices endommagées soient supervisées par des spécialistes de la question. Des édifices contigus à un édifice en démolition pourraient être affectés par la vibration engendrée, prévient en conclusion le Directeur adjoint du Bureau des Mines et de l’Energie. [jmd/Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6634

Un leader évangélique abattu à Port-au-Prince

La PNH et la UNPOL décident de faire face à l’insécurité
samedi 13 mars 2010, Radio Kiskeya
Le révérend pasteur Doris Jean-Louis de la 1ère Eglise Evangélique Luthérienne de Concordia sise à Delmas 89 a été abattu de plusieurs balles vendredi soir en sa résidence par des individus qui l’attendaient vraisemblablement devant la barrière de sa résidence sise à Duplan II (Fermathes, Est de Port-au-Prince).
Les meurtriers ont exigé du pasteur qu’il leur fournisse l’argent généré par une école affiliée à l’église avant de l’abattre de plusieurs balles, rapporte Pierre Dieusauve, un membre du conseil d’administration de l’Eglise. L’épouse de la victime qui était venue lui ouvrir le portail a été malmenée par les agresseurs qui lui ont intimé l’ordre de leur livrer tous les objets de valeur qu’ils pouvaient emporter.
La mission évangélique que dirigeait le pasteur Jean Louis compte des annexes à Pèlerin 3 (bis) et à Caradeux. Elle construisait un orphelinat à la Croix-des-Bouquets.
Doris Jean Louis laisse trois enfants résidant aux Etats-Unis.
L’assassinat du pasteur Jean-Louis coïncide avec une certaine recrudescence de l’insécurité à Port-au-Prince après le tremblement de terre du 12 janvier. La police nationale d’Haïti (PNH) et la police de l’ONU (UNPOL) ont annoncé une action conjointe en vue d’appréhender de dangereux fugitifs et de faire échec à la reconstitution des gangs dans divers quartiers. [jmd/Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6633
Commentaires:
Ouf! on est sauvé. La PNH et l'UNPOL, décident (enfin) de lutter contre l'insécurité. On parle beaucoup de  la saison des pluies, puis la saison cyclonique comme vecteurs de prochaines catastrophes annoncées. Peu de gens mettent l'accent sur la recrudescence de l'insécurté et ses conséquences néfastes sur l'avenir du pays dans la conjoncture actuelle.
Dans les plan de reconstruction du pays, laprise en main de la sécurité devrait revêtir une importance capitale.

SI M PA RELE: Un cas de « wont sèvi kòlè »

La tribune de l’écrivain Lyonel Trouillot samedi 13 mars 2010, Radio Kiskeya
Il y a quelque chose de pathétique dans les cris de colère lancés par quelques beaux messieurs et quelques bonnes dames clamant leur appartenance aux classes aisées, face aux constats ou propos de journalistes étrangers sur les divisions sociales haïtiennes, sur l’odieuse injustice sociale qui ne résume pas Haïti, mais qui en reste l’une des caractéristiques les plus évidentes pour qui veut regarder.
Il y a eu le séisme. La terre n’a pas fait le tri. Et, dans toutes les classes sociales il y a eu, face à la détresse des autres, des gestes de solidarité, de bravoure, même d’héroïsme. Dans de telles situations, ce sont moins les classes qui sont vertueuses que les individus. Les journalistes étrangers, dans leur majorité, n’ont pas assez signalé la valeur de tels actes, le côté profondément humain des réactions individuelles. Bien sûr, il n’y a pas eu que ça, il y eu les fuites précipitées vers l’ailleurs, quelques entrepreneurs qui ont préféré sécuriser coffres et marchandises, et quelques oreilles restées sourdes aux appels de voisins… Mais tout cela existe partout. Comme le courage et la lâcheté, la bonté humaine et l’individualisme.
Saluer ces actes de courage et ces élans spontanés est une chose. Refuser de voir ce qui était avant le séisme et qui demeure (le manque d’équité, de justice sociale ; l’indifférence de classe ; le parti pris de l’exclusion) est une autre chose. Et refuser aux journalistes, comme à tout individu ou groupe qui le voudrait, de voir ce que l’on ne veut pas voir, de dire ce que l’on ne veut pas entendre, ne fait pas de sens. On peut voir les deux choses en même temps, et les actes de courage de quelques bonnes âmes de quelque soit le milieu ne peuvent servir de masque au partage inégal qui fait les malheurs permanents de ce pays. Qu’il y ait eu des actes de courage, cela veut dire que la société n’est pas fondée sur l’injustice et que cela doit changer ! Qu’il y ait eu des actes de courage, cela veut dire que quand quelqu’un tient des propos qui allient beauté et teint clair, ce n’est pas du racisme ! Qu’il y ait eu des actes de courage, cela veut dire que quand quelqu’un se prévaut de n’être là que pour le commerce et ne s’intéresse qu’à son commerce, c’est de l’humanisme et du patriotisme ! Qu’il y ait des entrepreneurs et des entreprises qui se sont engagés dans l’aide sans penser à leurs intérêts économiques immédiats, voire à perte (hommage leur soit rendu) cela veut dire que ce n’est pas injuste qu’en temps normal le travailleur ne puisse subvenir à ses besoins primaires avec son salaire !
Allons donc. Dénonçons les journalistes pour ce qu’ils n’ont pas vu : des actes de solidarité, de bienveillance de tous et de partout, la débrouillardise dans les milieux populaires… Pour ce qu’ils ont exagéré par besoin de sensationnalisme : pillages, banditisme… Mais pas pour ce qui est visible à tous, tremblement de terre ou pas : l’existence du racisme, le partage trop inégal des richesses, le mépris de l’autre par certains groupes sociaux ou au moins par certains membres de certains groupes sociaux. Aux yeux du peuple haïtien dans sa grande majorité, aux yeux du monde entier (il suffit de passer quelques heures ici et d’observer le fonctionnement de certains groupes) les élites économiques haïtiennes ne sont pas jolies. En y mettant des nuances, on pourrait dire que tous les membres de ces élites n’ont pas forcément le même comportement, et ce serait sans doute vrai, mais c’est une loi humaine que l’évidence du pire. Folles, ces élites, ou fous les pires en elles s’ils croient que quelqu’un, en dehors de leurs cercles les trouve modernes, sympathiques… Quelle doit être la solitude de celui qui n’est beau qu’à ses propres yeux…
LYONEL TROUILLOT

Évaluation des dégâts

Le Ministre de l'Économie, Planification et Développement de la République Dominicaine, Juan Temístocles Montás, lors d'une conférence de presse tenue en compagnie de Kristalina Georgieva, Commissaire Européenne pour l'Aide Humanitaire, la Coopération Internationale et la Réponse à la crise à annoncé que La République Dominicaine sera le siège d'une conférence internationale de pays donateurs visant à évaluer les conséquences économiques du tremblement de terre qui a touché la nation voisine le 12 janvier. Cette réunion se tiendra le 16 et le 17 mars et servira de base pour la réunion des pays donateurs d'Haïti qui se tiendra le 31 Mars 2010 au siège de l'Organisation des Nations Unis. ll est prévu que le Président Leonel Fernández dirige la session de la troisième journée. 24 pays ont été invité et 14 ont confirmé, pour le moment, leur présence. M. Montás en tant que commissaire du gouvernement dominicain, travaille avec les autorités haïtiennes sur l'élaboration d'un plan d'action pour la reconstruction du pays voisin. Il a remercié et félicité le Président Leonel Fernández, le gouvernement et le peuple dominicain pour leur rapide réaction, leur générosité et leur solidarité face à la tragédie haïtienne.
Kristalina Georgieva, a ajouté que l'Union Européenne comprenait que la catastrophe en Haïti impliquait un engagement fort de la République Dominicaine, qui jouera un rôle clé dans tout le processus de reconstruction et expliqué que l'Union Européenne s'engageait à continuer à travailler avec les autorités haïtiennes et dominicaines afin d'aider le peuple haïtien à se relever
N/ Radio Metropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17216

Des plaques non tectonique!

La direction générale de la Police Nationale d'Haïti (PNH), dit avoir le regret de constater que certains citoyens ou ressortissants étranger, profitent de la situation post-désastre, pour circuler sur le territoire à bord de véhicules sans plaque d'immatriculation nationale ou avec une photocopie de plaque d'immatriculation nationale. Ces conducteurs prennent en outre, l'habitude de déroger à toutes les lois de la circulation, violant notamment les voies à sens unique et les feux rouge sans égard, aucun pour les autres usagers. En conséquence, dans une note de presse datant du 10 mars, portant la signature du directeur général, Mario Andrésol, la direction de la police nationale s'empresse d'informer le publique en général et les personnes concernées en particulier, que la situation humanitaire que vie le pays, n'autorise aucun particulier ou institution nationale ou étrangère à enfreindre les lois de la République.
La direction générale de la police nationale, invite tous les intéressés à faire immatriculer sans délai leur véhicule auprès des services concernés. Dans le souci de maintenir le bon ordre publique et de prévenir de nouveaux problèmes de sécurité, la PNH procédera à l'immobilisation de tous les véhicules surpris sans plaque d'immatriculation nationale ou munie seulement d'une photocopie de la dite plaque.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17215