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samedi 3 mai 2008

Décès à Santo-Domingo d’un sergent de l’Infanterie de marine brésilienne de la MINUSTAH

Une "pathologie imprévisible et indétectable" à l’origine du décès
samedi 3 mai 2008,
Radio Kiskeya

La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a annoncé vendredi dans un communiqué, le décès la veille à Santo Domingo (République Dominicaine), suite à une pathologie apparemment inconnue, d’un sous-officier de son contingent brésilien, le sergent d’Infanterie de marine Carlos Freires Barbosa (36 ans).
Barbosa est décédé d’une hémorragie cérébrale à l’hôpital de niveau 3 à Santo Domingo où il avait été héliporté de Port-au-Prince le 26 avril dernier, après avoir reçu des soins à l’hôpital du contingent argentin de la capitale haïtienne.
« Le sergent Carlos Freires Barbosa était atteint d’une pathologie imprévisible et indétectable qui a entrainé son décès », précise le communiqué de la MINUSTAH. La mission se dit profondément attristée par ce décès et adresse ses sincères condoléances à la famille et aux amis du défunt. Le communiqué ne précise cependant pas si une quelconque investigation en profondeur a été décidée, compte tenu du caractère insolite de la maladie.
Le sergent Barbosa, né à Rio de Janeiro, était marié et père d’un enfant.
Ce n’est pas le premier décès que compte la MINUSTAH dans ses rangs. Mais les premiers cas enregistrés (en dehors du suicide, le 7 janvier 2006 à Port-au-Prince du général brésilien Urano Teixeira Da Matta Bacellar), ont résulté pour la plupart de blessures reçues par des casques bleus en diverses circonstances, notamment lors d’affrontements avec des groupes armés ou dans des pièges tendus par des tireurs embusqués. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4991

Cité Michel, un autre bidonville

En face du Royal Haitian hôtel, à proximité d'une place publique, la partie du littoral est en chantier. Une nouvelle cité, à l'instar de Cité l'Eternel et autres ..., est en train d'être érigée, au vu et au su de tous.
« Cité Michel », un nouveau nom qui s'ajoute à l'imaginaire collectif des Haïtiens pour indexer une poche de maisonnettes, un bidonville situé sur la route nationale # 2. « La cité porte son nom parce que Michel a été le premier à prendre l'initiative visant à remblayer le littoral pour construire son logement », raconte une quinquagénaire, spoliateur elle-même, inquiète de voir son lopin de terre envahi par une marée de spoliateurs. On utilise, poursuit-elle, des pneus, des déchets et d'autres résidus solides pour remblayer la mer. « Le travail terminé, on s'arrange pour construire sa maison ».
A l'instar d'autres bidonvilles érigés sur le littoral, l'espace est, à certains endroits, marécageux. L'eau de la mer partage le quotidien des riverains. Les détritus, les porcs, les cabris, les matières fécales et l'odeur nauséabonde font aussi partie du décor.
Pauvreté urbaine.
A Cité Michel, les maisons sont en béton ou construites avec des matériaux de récupération. L'ensemble des constructions offre aux visiteurs une image hideuse. A côté des bâtisses en béton, d'autres, en tôles abîmées, en bois et en carton, viennent compléter ce décor cauchemardesque. L'exiguïté des maisons est la règle. Les réduits crasseux hébergent des familles de cinq à six enfants. « On est, pour l'instant, privés d'eau potable et d'électricité », informe une mère de trois enfants. Mais, lâche-t-elle, "les jeunes de la zone s'arrangent pour avoir accès à ces services.
"La place publique en est-elle pour quelque chose ?
Cette anarchie, souligne un des habitants de Fontamara 43, a débuté en 2003, peu de temps après l'inauguration de la place publique. Cette dernière, juge ce résident, n'a pas sa place dans la zone. « Je n'ai rien contre "l'esthétique" dégagée par cette place et le rôle qu'elle joue dans la vie de la communauté. Mais elle est construite sur une route nationale et dans une zone résidentielle réputée calme », argumente-t-il.
De plus, la cohabitation entre ces deux espaces est affreuse. "Esthétique" et marginalité urbaine se côtoient.
La mairie de Carrefour serait-elle impuissante ?
« Ce n'est pas l'Etat qui nous autorise à remblayer la mer pour y construire notre maison », reconnaît un des riverains. Mais, affirme-t-elle, les employés de la mairie ont supervisé les constructions. « La mairie de Carrefour et la Direction générale des impôts (DGI) sont au courant des constructions en cours.
Nous ne sommes pas des illégaux », prétend fermement un autre. Se voulant plus rassurant, il précise que le maire a fait procéder récemment à des arrestations dans la zone. « J'ai acheté la propriété, et pendant la construction, nos matériels ont été saisis par la mairie », explique-t-il.

Le maire, rencontré sur les lieux, affirme avoir fait arrêter puis relâcher certains individus en possession de camions de gravier dans la zone. « Le problème nous dépasse au niveau de la mairie. Toutefois, on essaie de stopper les constructions; mais je crois que l'Etat doit avoir une politique de logement pour répondre à ces besoins », dit-il.
Gentiment, le maire de Carrefour, sans être précis, informe les riverains qu'il va démolir ces constructions. « Cela doit se faire de concert avec les autorités gouvernementales. Ce n'est qu'une question de temps », estime-t-il.
Jean Gardy Gauthier et Adner Estelot

Crise alimentaire : La BID accorde 27 millions de dollars à Haïti

Saluant les "efforts des autorités dans la lutte contre la pauvreté", la banque régionale affirme vouloir contribuer à atténuer l’explosion des prix grâce à un don supplémentaire de 12,5 millions de dollars et un prêt préférentiel de 14,5 millions
vendredi 2 mai 2008
Radio Kiskeya

La Banque interaméricaine de développement (BID) a accordé jeudi 27 millions de dollars à Haïti sous forme de dons et de ressources concessionnelles en vue d’aider le gouvernement à mettre en place un plan d’urgence destiné à "lutter contre la hausse des prix alimentaires, générer des emplois et relancer la production agricole nationale".
Selon un communiqué publié à Washington, le conseil d’administration de la banque régionale de développement a approuvé un don additionnel de 12,5 millions de dollars. Il a parallèlement autorisé le décaissement d’un prêt à conditions avantageuses de 14,5 millions de dollars qui avait bénéficié antérieurement du feu vert des administrateurs.
Ce type de prêt est accordé moyennant un délai de remboursement de 20 ans avec une période de grâce de 10 ans durant laquelle le taux d’intérêt est de 1%. Pour les 10 années restantes, il s’établit à 2%.
"Il est crucial pour la BID de soutenir les efforts déployés par Haïti pour venir en aide à ses citoyens les plus vulnérables. L’enveloppe approuvée par notre conseil permettra aux autorités de satisfaire les besoins urgents, grâce à ces ressources ponctuelles", a affirmé le président de la BID, le colombien Luis Alberto Moreno.
Dans son communiqué, la banque dit "reconnaître que des progrès ont été réalisés par Haïti dans le domaine des réformes budgétaires et financières". Elle soutient aussi que le gouvernement a déployé des efforts dans la recherche de la réduction de la pauvreté face à la flambée des prix de l’alimentation au niveau mondial.
L’institution a notamment salué les initiatives du Président René Préval visant à réduire le prix du riz, aliment de base de la majorité de la population, et à stimuler la création d’emplois à travers des travaux d’infrastructure et l’accès au crédit pour les petites entreprises et les agriculteurs.
Début avril, la montée vertigineuse des prix et la paupérisation accélérée de plusieurs millions d’haïtiens avaient provoqué une mobilisation sociale sans précédent accompagnée de violentes attaques contre des entreprises, résidences et véhicules appartenant à des particuliers.
À court et à moyen termes, la BID et les autorités haïtiennes souhaitent pouvoir faire avancer un portefeuille de projets d’environ 100 millions de dollars qui doit être consacré à la production agricole dans deux régions viticoles clés, la vallée de l’Artibonite et le bassin versant contigu d’Ennery/Quinte, dans le département de l’Artibonite (nord).
la Banque interaméricaine de développement assure le financement de divers projets d’infrastructure en Haïti et concentre ses efforts sur la reconstruction ou la réhabilitation de routes principales et rurales. Elle s’occupe aussi de micro-projets dans le domaine des travaux publics tels les marchés, les écoles et les centres sociaux dans les zones les plus déshéritées. L’institution régionale estime que ces projets à haute intensité de main-d’œuvre favorisent la relance de l’emploi et de l’activité économique dans les régions ciblées. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4988

Deux otage libérés, quatre de leurs présumés ravisseurs arrêtés

Paris se réjouit de la libération contre rançon du coopérant français Jean-Michel Maurin
Vendredi 2 mai 2008,
Radio Kiskeya
Quelques heures après la libération d’un otage français, Jean-Michel Maurin, au bout d’une semaine de séquestration, quatre de ses présumés ravisseurs ont été interpellés, a annoncé vendredi à la presse la Police Nationale.
"Nous avons interpellé 4 personnes dans la maison où le Français Jean-Michel Maurin a été séquestré et nous avons récupéré une arme à feu", a affirmé le commissaire François Dossous, responsable de la cellule contre enlèvement, joint par l’AFP.
Pour sa part, le commissaire de Pétion-ville (banlieue est), Francène Moreau, a indiqué à Radio Kiskeya que les agents de la PNH ont appréhendé Mme Manicia Donny, au moment de l’intervention ayant permis la libération jeudi soir du ressortissant français et d’une deuxième otage, Barbara Paul. La dame vivait dans la maison ayant servi de cachette aux malfaiteurs à Marlique, une section communale de Pétion-Ville.
Le commissaire précise que le présumé chef du gang, Mario André, tout comme deux de ses comparses, Wilson et Marc ainsi connus faisaient l’objet d’un avis de recherche.
Fonctionnaire français originaire de la Guadeloupe, Jean-Michel Maurin, a été remis en liberté après sept jours de captivité. Travaillant pour l’Agence française de développement depuis février dernier, il est en détachement au ministère des travaux publics.
Ses ravisseurs, qui l’avaient kidnappé à sa sortie d’un restaurant à Pétion-Ville, réclamaient une rançon de 500.000 dollars, puis de 200.000. Il avait été finalement libéré jeudi soir contre un montant de moins de 10.000 dollars
Quant à Mme Paul, une ressortisante haïtienne, aucune information n’était disponible sur la durée de sa séquestration.
L’ex-otage a été remis aux responsables de l’ambassade de France à Port-au-Prince, a déclaré le commissaire Dossous.
A Paris, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, s’est réjoui dans un communiqué de la libération de son compatriote.
D’autre part, le sort d’un fonctionnaire haïtien du ministère des affaires sociales, enlevé mercredi à Port-au-Prince, restait inconnu vendredi.
Une nette tendance à la reprise des enlèvements crapuleux est observée depuis plusieurs semaines dans la capitale haïtienne et ses environs. Malgré la multiplication des interventions des forces de l’ordre, les gangs restent très actifs dans plusieurs quartiers. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4990

Nouvelle croisade de Jesse Jackson en faveur d’Haïti

Le militant noir américain s’associe à la municipalité de New York pour venir en aide aux haïtiens pauvres
vendredi 2 mai 2008,
Radio Kiskeya

Le pasteur noir américain Jesse Jackson, qui revient d’une visite de solidarité de trois jours en Haïti, s’est joint vendredi aux membres du conseil municipal de New York pour demander aux newyorkais d’envoyer de l’aide humanitaire aux haïtiens qui, dans leur majorité, ne peuvent satisfaire leurs besoins alimentaires.
Selon la radio publique internationale de New York WNYC, l’activiste a également rencontré les représentants de New York au Congrès des Etats-Unis afin de les porter à s’engager dans des solutions à long terme à la crise haïtienne.
Interrogé par la station américaine, Jackson a estimé que la prévention de la famine en Haïti constituait une "obligation morale", mais aussi un élément important pour la sécurité intérieure des Etats-Unis. Il a insisté sur le fait que les gens exposés à l’extrême pauvreté peuvent être manipulés ert exploités.
Dans l’immédiat, les haïtiens ont besoin de riz, d’haricots, d’huile de cusine et d’eau, a fait savoir le révérend ajoutant qu’à long terme, ils nécessiteront le soutien des législateurs américains. Dans cette optique, il a rappelé les besoins exprimés par le Président René Préval au cours de son séjour à Port-au-Prince : l’aide à la lutte contre le trafic de drogue, l’annulation de la dette externe d’Haïti et l’attribution du statut temporaire protégé (TPS) aux illégaux haïtiens vivant sur le territoire américain.
Jesse Jackson a rappelé que beaucoup de familles haïtiennes dépendaient des transferts de fonds en provenance des Etats-Unis.
Pour sa part, le coingresseman Charles Rangel (démocrate/New York), président de la puissante commission des voies et moyens de la Chambre des Représentants s’est engagé à lutter en faveur d’une deuxième version plus étendue de la loi HOPE qui permettra à l’industrie haïtienne de la sous-traitance de bénéficier d’avantages supplémentaires dans l’exportation aux Etats-Unis de produits textiles et de pièces d’automobile.
Enfin, Mathieu Eugène, premier américain d’origine haïtienne à siéger au conseil municipal de New York, est en train d’organiser une caravane dans cinq écoles de la Big Apple en vue de collecter de la nourriture en faveur des haïtiens confrontés à l’insécurité alimentaire spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4989