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jeudi 29 mai 2008

Fin de la visite de Lula en Haïti

Le Président brésilien et son homologue haïtien, René Préval annoncent le renforcement de la coopération bilatérale et réitèrent leur appui à la MINUSTAH ; le Président haïtien en visite au Brésil en août prochain
mercredi 28 mai 2008,
Radio Kiskeya

Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva a bouclé mercredi soir une visite officielle de quelques heures à Port-au-Prince marquée par le renouvellement du soutien du Brésil à Haïti, à la force onusienne et le renforcement de la coopération technique entre les deux pays.
Arrivé en milieu de journée à bord d’un avion des Forces aériennes brésiliennes (FAB), le chef de l’Etat s’est rendu au milieu d’un imposant dispotif de sécurité au Palais National (siège de la Présidence) où il a eu une audience privée avec son homologue haïtien René Préval avant une réunion élargie consacrée à la coopération bilatérale. S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe, les deux dirigeants ont souligné l’importance de la contribution brésilienne à la stabilisation d’Haïti et la nécessité pour le pays de continuer à bénéficier de l’assistance humanitaire du Brasilia.
"Des mesures immédiates vont être prises notamment concernant l’installation d’un barrage. Une délégation ministérielle arrivera bientôt en Haïti en vue d’évaluer les projets en cours et le Président Préval est invité à se rendre au Brésil dans cette même perspective", a affirmé Lula dont la délégation comprenait ses ministres des affiares étrangères, Celso Amorim et de la défense, Nelson Jobim.
Le chef de l’Etat a aussi annoncé l’arrivée prochaine d’une centaines de militaires brésiliens issus de la division d’ingénierie des Forces armées. Ils participeront à la réalisation de travaux d’infrastructure.
Pour sa part, René Préval a annoncé sa prochaine visite à Brasilia le 3 août et a remercié le géant sud-américain pour les efforts déployés dans le cadre du processus de rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Haïti. Mais, soulignant les spécificités de l’insécurité actuelle, le Président a repris une idée qui lui est chère en réclamant de Lula un désengagement militaire au profit d’une augmentation des effectifs policiers de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH). "Aujourd’’hui, il n’y a plus de groupes armés, mais des individus armés qui, à travers le kidnapping, provoquent de la souffrance dans les familles haïtiennes", a martelé Préval. Dans la foulée, il a indiqué qu’au cours de ce mois pas moins de 25 cas d’enlèvement ont été enregistrés.
En présence des deux chefs d’Etat, les ministres haïtiens concernés et le chancelier brésilien, Celso Amorim, ont, tour à tour, paraphé six accords portant respectivement sur un programme stratégique de coppération technique pour la période 2008-2010 en matière de sécurité alimentaire et d’agriculture, la coopération technique dans le secteur agricole avec l’apport de l’Institut interaméricain pour la coopération agricole (IICA), un projet intitulé "promotion de la production durable de légumes dans la région de Kenscoff, l’exécution d’un projet de lutte contre la violence à l’égard des femmes et l’exemption réciproque de visas pour les titulaires haïtiens et brésiliens de passeports diplomatiques, officiels ou de service.
Outre les membres du gouvernement démissionnaire, moins le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, le président du Sénat Kelly Bastien et le président a.i de la Cour de cassation, Georges Moïse étaient présents au Palais National.
A l’issue de sa deuxième visite en Haïti, après celle d’août 2004, Lula s’est rendu au Salvador où il doit participer jeudi à un sommet avec les chefs d’Etat et de gouvernement du Système d’intégration centraméricain (SICA).
Premier contributeur de troupes au sein de la MINUSTAH avec un bataillon de 1.200 casques bleus, le Brésil détient depuis 2004 le commandement de la force onusienne qui compte 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5061

Haïti sur une liste de 22 pays menacés par la faim, prévient l’ONU

Le directeur de la FAO, Jacques Diouf, estime que la conférence de Rome constitue une "opportunité historique"
mercredi 28 mai 2008,
Radio Kiskeya

Les Nations Unies ont cité mercredi Haïti parmi 22 pays particulièrement menacés par la crise alimentaire globale et la famine en raison de l’escalade des prix des produits à l’origine de grandes inquiétudes et de divers mouvements de protestation à travers le monde.
Selon un rapport de l’Organisation de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) rendu public à Rome en prévision de la prochaine conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire, Haïti, l’Erythrée, le Niger, les îles Comores et le Libéria sont très affectés par la crise des prix alimentaires.
Intitulé “la flambée des prix des denrées alimentaires : faits, perspectives, effets et actions requises”, le rapport estime que la situation des 22 pays identifiés s’est fragilisée à cause de leur "niveau élevé de sous-alimentation chronique (plus de 30 pour cent), conjugué à une forte dépendance des importations de céréales et de produits pétroliers".
Pour l’agence onusienne qui croit qu’il est venu le temps d’accorder la priorité aux pays pauvres et à l’agriculture, le sommet de Rome prévu du 3 au 5 juin offrira aux dirigeants du monde une chance historique de favoriser la relance effective de la lutte contre la faim et la pauvreté. “Nous vivons un moment historique : pour la première fois en 25 ans, une incitation fondamentale - les prix élevés des produits alimentaires - est en place pour stimuler le secteur agricole”, écrit le directeur général de la FAO, le sénégalais Jacques Diouf qui avait effectué récemment une visite en Haïti à la suite des émeutes de la faim ayant secoué le pays début avril.
Seul pays des Amériques à être confronté au drame de l’insécurité alimentaire totale, Haïti n’a pas encore annoncé officiellement sa participation à la conférence de Rome. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5059

Funérailles symboliques de Kareem Xavier Gaspard

Des parents, amis et camarades d’études du jeune supplicié plongés dans la déprime et l’envie de s’expatrier
mercredi 28 mai 2008,
Radio Kiskeya

Les funérailles symboliques de Kareem Xavier Gaspard, nouveau martyr du kidnapping en Haïti, ont été chantées mardi à la paroisse des sœurs Salésiennes de Jacquet, à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), a appris Radio Kiskeya.
Plusieurs centaines de personnes, dont les parents, amis et camarades de classe de la victime, ont assisté à la fois émus et indignés à cette cérémonie.
En larmes, la mère de Kareem a exhorté les amis de son fils brutalement disparu à ne pas commettre l’erreur consistant à "élever ses enfants en Haïti". De nombreuses personnes se trouvant dans l’assistance ont, de leur côté, exprimé leur pessimisme devant la violence qui s’abat sur le pays et annoncé leur intention de s’installer à l’étranger si la situation sécuritaire ne s’améliore pas.
Selon certains témoignages, le jeune élève de seconde du Collège mixte Catts Pressoir avait refusé, jusqu’au moment de rendre son dernier soupir, de céder à ses meutriers qui insistaient pour avoir des informations sur les amis de l’adolescent dont le nom et les coordonnées figuraient sur son téléphone cellulaire. Un héroïsme unanimement salué.
Dimanche, sa famille avait autorisé l’incinération du corps méconnaissable de Kareem transporté à la morgue de l’HUEH après sa découverte vendredi dernier à Carrefour Péan, dans le quartier populaire de Sans-Fil (centre de la capitale). Tué par strangulation après avoir reçu maints coups à la tête malgré le versement d’une rançon, l’écolier de 16 ans avait rendu l’âme au milieu des plus grandes souffrances en subissant le "supplice de l’eau bouillante".
Très porté vers les disciplines scientifiques selon le directeur de son établissement, Guy Etienne, Kareem Xavier Gaspard avait été enlevé le mardi 20 mai en montant malencontreusement à bord d’une camionnette à sa sortie de l’école.
Au moins 25 cas de kidnapping ont été recensés depuis le début du mois de mai. Mercredi, un bébé de deux ans, une femme enceinte, un membre d’une importante famille du monde des affaires et une ressortissante canadienne travaillant pour Médecins du monde étaient notamment toujours en captivité plusieurs jours après leur enlèvement. Malgré quelques opérations à succès de la police, les gangs impliqués dans le kidnapping paraissent en mesure de tromper la vigilance des forces de l’ordre et d’atteindre leurs cibles souvent avec une facilité déconcertante. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5060

Des juristes se déclarent favorable à l’instauration de la peine de mort contre les kidnappeurs

Des juristes suggèrent l’instauration de la peine capitale pour favoriser une lutte efficace contre les actes d’enlèvement. Maître Luckman Delil estime que le laxisme des autorités est l’une des causes de la recrudescence de ces crimes se déclarant favorable à l’instauration de la peine de mort.
Cet avis est partagé par maître Renold Georges qui se déclare opposé à toute négociation avec les bandits. Il préconise l’usage de moyens très coercitifs pour rétablir un climat sécuritaire.
De son coté, le sénateur Judnel Jean se déclare également favorable à l’instauration de la peine de mort. Tout en faisant part de ses préoccupations en raison de la dégradation du climat sécuritaire, le deuxième sénateur du Nord-est croit qu’il faut extirper ceux qui empêchent un bon fonctionnement de la société.Par ailleurs, les funérailles de Kareem Xavier Gaspard ont été chantées hier. Le cadavre avait été incinéré depuis dimanche en raison de son état de décomposition.
De nouveaux cas d’enlèvement ont été enregistrés hier dans la région métropolitaine alors que la montréalaise Nadia Lefebvre était toujours entre les mains de ses ravisseurs. Les auteurs de l’enlèvement de Mme Lefebvre avaient en début de semaine réclamé une rançon de 100 000 dollars rapportent des medias canadiens.
Une femme d’affaires a été libérée par les forces de l’ordre mardi soir environ une heure après son enlèvement dans le quartier de Lalue ( Port-au-Prince). La victime a été séquestrée dans un quartier de Cité Soleil révèle le commissaire de police de Delmas, Carl Henry Boucher, qui se réjouit de la collaboration de la population.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13781

Lancement du processus de ratification du choix du premier ministre désigné

Le sénat a été officiellement informé hier de la désignation de Robert Manuel au poste de premier ministre. " Le chef de l’état a adressé une correspondance au grand corps", confirme le sénateur Eddy Bastien qui fait remarquer que la situation sera difficile pour M. Manuel en raison de la présence de 18 sénateurs au grand corps.Eddy Bastien, premier secrétaire du bureau du sénat affirme qu’il y aura une séance plénière en vue de la formation d’une commission chargée d’analyser les dossiers de M. Manuel. Il soutient que le premier ministre désigné devrait s’assurer d’une majorité dans les deux chambres avant la présentation de sa déclaration de politique générale.A la chambre basse, le premier ministre désigné peut compter sur l’appui des parlementaires des blocs Fusion et OPL.Le député de Dame Marie, Acluche Louis Jeune (OPL), est favorable à la ratification du choix de Robert Manuel apprécié en tant qu’expert en sécurité publique. " C’est une personnalité qui peut œuvrer pour freiner la vague de kidnapping", dit-il admettant que la production nationale constitue également une priorité nationale.Le bloc Fusion est disposé à approuver le choix de Robert Manuel en attendant la déclaration de sa politique générale. Le député Bastien Jean Berthold croit que les démocrates doivent œuvrer pour sortir le pays de la crise.Par ailleurs, le porte parole de la Fusion, Micha Gaillard, soutient que le choix de Robert Manuel découle de la réalité conjoncturelle.Il révèle que les chefs de file des partis politiques avaient mis l’accent sur la sensibilité sociale, la capacité politique et la capacité de faire face à l’insécurité comme des critères essentiels dans le profil du premier ministre. " M. Manuel rempli ces critères ", dit-il soulignant que la Fusion souhaite le déblocage de la crise.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13782