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mercredi 30 juin 2010

Les Haïtiens aux urnes le 28 novembre prochain

Clarens Renois

Agence France-Presse, Port-au-Prince
Le président haïtien René Préval a publié mercredi deux arrêtés annonçant la tenue des élections présidentielle et législatives le 28 novembre, les premiers scrutins dans le pays depuis le séisme dévastateur du 12 janvier, réclamés avec vigueur par l'opposition.
Trois semaines après le séisme qui a tué plus de 250 000 personnes et fait près de 1,5 million de sinistrés, le Conseil électoral provisoire haïtien (CEP), dont le local a été détruit par le tremblement de terre, avait reporté sine die les élections législatives prévues fin février. Ce scrutin devait permettre le renouvellement de l'ensemble des 99 sièges de la Chambre et du tiers du Sénat (11 sièges). Des manifestations ont été organisées à Port-au-Prince ces dernières semaines pour réclamer la démission du président Préval avant la fin de son mandat le 7 février 2011 et son remplacement par un gouvernement provisoire.
L'opposition accuse M. Préval de contrôler l'appareil électoral et de chercher à garder le pouvoir au-delà de son mandat.
La Constitution haïtienne prévoit l'organisation des élections le dernier dimanche du mois de novembre avant la fin du mandat présidentiel de cinq ans, mais, début mai, les députés haïtiens ont approuvé un amendement prévoyant une prolongation de trois mois du mandat de M. Préval au cas où l'élection présidentielle ne pouvait pas avoir lieu à cette date.
L'amendement prévoyait que le président puisse rester «en fonctions jusqu'à l'installation de son successeur élu, ou, au plus tard» jusqu'au «14 mai 2011».
Le président Préval, qui ne peut se représenter, avait alors assuré qu'il ne souhaitait pas prolonger son mandat à la tête du pays. «Je ne veux en aucun cas rester au pouvoir au-delà de mon mandat constitutionnel de cinq ans», avait-il déclaré, rejetant les critiques de l'opposition.
La décision d'organiser des élections fin novembre est donc en accord avec la Constitution haïtienne.
Mais la CEP est contestée par l'opposition, qui juge l'organisme inféodé au pouvoir en place et réclame que le président désigne un nouveau Conseil électoral.
Plus d'1,3 million de personnes, dont beaucoup sont aussi des électeurs, ont été déplacées en Haïti suite au séisme, ce qui risque en outre de compliquer la tenue du scrutin.
Les ravages du tremblement de terre sont par ailleurs intervenus dans une société profondément déstabilisée par des décennies de dictature et d'instabilité politique, qui se sont poursuivies jusqu'en 2006.
Malgré de fragiles progrès depuis lors, 4 Haïtiens sur 5 survivent avec moins de deux dollars par jour. La pauvreté de l'État lui-même et sa faiblesse, compliquent la donne.
L'ONU a toutefois estimé fin mai qu'il était possible d'organiser des élections d'ici la fin de l'année dans le pays « afin de permettre aux Haïtiens de désigner des dirigeants légitimes».
«Nous devons garder à l'esprit les risques potentiels si un nouveau gouvernement légitime n'émerge pas d'élections crédibles», avait souligné le représentant de l'ONU en Haïti, Edmond Mulet, mettant en garde contre «les alternatives, qui sont une gouvernance chaotique dans laquelle tout le monde perd».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201006/29/01-4294323-les-haitiens-aux-urnes-le-28-novembre-prochain.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS1

mardi 29 juin 2010

Préval et Fernandez prêts à relancer la commission mixte bilatérale

Le président haïtien René Préval s'est entretenu hier à Santo Domingo avec son homologue dominicain autour des dispositions pour réactiver la commission mixte bilatérale. Les deux chefs d'Etat ont convenu que les activités de la commission mixte bilatérale seront relancées lors d'une rencontre le 30 juillet 2010 à Port-au-Prince. Au cours d'une rencontre a huit au Palais présidentiel, les deux chefs d'Etat ont préparé le lancement de la commission chargée de dynamiser et approfondir les liens de coopération économique, commerciale, éducative, culturelle et migratoire entre les deux nations. Inactive depuis 2000 la commission mixte avait également pour objectif de rechercher des pistes de solutions sur l'immigration des travailleurs haïtiens.
Outre le Président Préval, la délégation haïtienne comprenait la Première dame Elysabeth Delatour Préval, le Premier Ministre Jean Max Bellerive, l'ambassadeur d'Haïti en République Dominicaine Fritz Cineas et le ministre des haïtiens vivant à l'étranger Edwin Paraison.
LLM / Radio Métropole Haïti

Création d'un fonds spécial, pour les musiciens victimes du séisme

La Fondation Haïti Jazz en collaboration avec Caracoli vient de mettre sur pied un fond de soutien destiné aux professionnels du monde musical, qui ont été victimes lors de la catastrophe du 12 janvier.
Dans un communiqué rendu public le 28 juin dernier, ces deux institutions ont indiqué que l'ensemble de la profession a subi les effets du séisme. Certains on été touchés directement tandis que d'autres ont été affectés. Mais tous se sont vu privés d'emploi et de ressources pendant plus de trois moi et demi, puisque les activités musicales ont été interrompues au lendemain du séisme.
Pour alimenter le fonds de soutien, Caracoli et la Fondation Haïti Jazz ont fait appel aux professionnels de la musique basés à l'étranger ainsi qu ; aux partenaires financiers qui avaient soutenu les préparatifs de la quatrième édition du festival international de Jazz de Port-au-Prince.
Selon le communiqué, la Banque de la République d'Haïti (BRH), la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), l'ambassade des Etats Unis et l'Ambassade d'Allemagne, ont accepté de réallouer à cette entité le reliquat des fonds décaissés pour l'organisation du festival de Jazz, reporté pour 201.
« Caracoli et la Fondation Haïti Jazz continuent de chercher des fonds et de réfléchir à d'autres modalités d'aide au secteur de la musique en Haïti », conclut le communiqué.
EJ/Radio Métropole
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17916

Ginette Cherubin défend le CEP contre les critiques

La conseillère électorale Ginette Cherubin rejette les accusations de corruption portées contre l'actuel Conseil Electoral provisoire. Intervenant au journal du matin de radio Métropole madame Chérubin estime qu'on ne saurait prendre au sérieux les accusations faites par le docteur Enel Desir, accusé par les autres membres de vol.
Madame Chérubin, s'interroge sur les raisons qui poussent monsieur Désir à dénoncer les autres conseillers alors « qu'il vient d'être pris la main dans le sac ».
Selon elle, son collègue aurait du passer par les voies légales s'il avait des reproches à Adresser aux autres membres du CEP.
Par ailleurs la conseillère électorale préconise le dialogue dans l'honnêteté entre tous les acteurs en vue de faciliter la tenue des élections dans le pays.
« Seul le dialogue et la probité peuvent aider à la réalisation de bonnes élections dans le pays », a insisté, la représentante des organisations féministes au sein de l'institution électorale.
« La démarche normale serait de chercher la vérité et d'envisager des sanctions, s' il y a des coupables » recommande madame Cherubin.
Elle encourage la mise en place d'un Conseil Electoral Permanent afin d'en finir avec certaines pratiques.
EJ/Radio Métropole
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17915

Un major américain d'origine haïtienne décoré pour son héroïsme en Haïti

Le Major Jermain Sabbatt a été décoré par l'armée américaine pour ses actions, entreprises immédiatement après le tremblement de terre du 12 janvier dernier en Haïti, informent les forces armées américaine, dans un communiqué. Cette distinction a été remise au major Sabbatt par le Lieutenant-Général Ken Keen, Commandant en second du Commandement Sud des Forces Armées des Etats-Unis (SOUTHCOM), lors d'une cérémonie organisée le 17 juin dernier au Quartier Général du commandement à Doral.
L'officier de l'armée américaine qui, est d'origine haïtienne avait réagi rapidement en vue de coordonner le transport en lieu sur d'un soldat américain grièvement blessé lors de la catastrophe du 12 janvier.
Le communiqué publié par l'armée américaine précise que, Monsieur Sabbatt, a également mené, des opérations de recherche d'un membre du SOUTHCOM coincé sous les décombres de l'Hôtel Montana.
La Médaille du Soldat a été initiée par le Congrès le 2 Juillet 1926 afin d'honorer les actes d'héroïsme n'impliquant pas de conflit réel avec un ennemi. Aujourd'hui, la Médaille du Soldat peut être attribuée à toute personne faisant partie des forces armées américaines ou à une nation étrangère amie.
Rappelons qu'un autre membre de l'armée américaine avait été déjà décoré par sa bravoure, lors du tremblement de terre du 12 janvier dernier.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17914

Préval souhaite le renforcement de la coopération culturelle franco-haïtienne

Le chef de l'Etat haïtien René Préval s'est entretenu le lundi 28 juin 2010 avec le ministre français de la culture Frédéric Mitterrand. Le président Préval a mis l'accent sur la nécessité de développer une synergie des efforts visant à aider Haïti sur le plan culturel. Il se réjouit de l'apport du gouvernement français qui s'est déjà investi dans l'effort humanitaire depuis le violent séisme du 12 janvier. Les efforts doivent permettre la préservation du patrimoine culturel haïtien insiste le président Préval. Afin de favoriser un intérêt commun sur ce dossier le président Préval a mis l'emphase sur la nécessité pour que les experts travaillent ensemble. Au cours de la rencontre avec le ministre français de la culture le président Préval a également convié les acteurs à œuvrer en vue de renforcer les liens culturels entre les deux peuples.
Le chef de l'Etat a salué l'engagement de nombreux artistes français qui ont participé à des concerts afin de collecter des fonds pour les victimes du séisme.
Au cours des échanges le président Préval et le ministre Mitterrand ont insisté sur l'importance de la culture dans la vie d'un peuple.
La ministre haïtienne a.i. de la culture, Jocelyne Colimon Fetiere, la directrice du cabinet de la ministre de la culture, Magalie Comeau Denis et le directeur de l'ISPAN, Daniel Elie et le représentant d'Haïti a l'Unesco Georges Moise avaient également pris part a cette rencontre au Palais National.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17912

Les haïtiens fêtent la qualification du Brésil pour les ¼ de finale

Plusieurs milliers d'haïtiens étaient descendus dans les rues hier après midi après la victoire du Brésil 3-0 en 1/8 eme de finale de la coupe du monde face au Chili. A Delmas et au centre ville de Port-au-Prince, des milliers de fans de la Seleçao avaient manifesté bruyamment leur joie après la qualification de leur équipe favorite. Des chars avaient gagné les rues pour ajouter à l'ambiance. La présence des fans a causé des embouteillages dans plusieurs artères de la région métropolitaine notamment à la rue Chavannes.
La majorité des haïtiens sont supporteurs de la sélection auriverde. A la mi journée de nombreux élèves avaient séché des cours afin de pourvoir suivre la rencontre.
Les victoires des quintuples champion du monde sont assimilés à des therapies par Pilou Rouzier, commentateur sportif à Télé Métropole.
Lors des 3 premiers matches de la sélection brésilienne, des fans avaient gagné les rues de la capitale pour fêter la victoire. A l'issue du match nul face au Portugal les fans avaient fêter la qualification pour les 1/8 de finale.
Des milliers de drapeau du Brésil sont remarqués sur les toits de plusieurs édifices et dans les véhicules des fans de la Seleçao dans la région métropolitaine. Les victoires du Brésil, de l'Argentine ou du Ghana apportent de la joie sous les tentes à des milliers de sans abris. Pris en tenaille par la chaleur du soleil et l'eau des pluies des milliers de personnes, ayant trouvé refuge depuis le 12 janvier sous les tentes, considèrent la coupe du monde et les victoires du Brésil comme une bouffée d'oxygène.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17911

Objectif: un million de livres

Roger Blackburn, Le Quotidien (JONQUIÈRE) Le Centre de tri régional de la Fondation des parlementaires québécois des cultures à partager a récolté 900 000 livres l'an dernier afin de les distribuer dans des pays où la population en a grand besoin. Cette année, l'objectif est d'un million de livres.
Malgré ces chiffres impressionnants, le centre de tri de la rue des Oblats à Chicoutimi est méconnu de la population. Au cours des dix derniers mois seulement, les bénévoles et les employés du centre de tri ont classé et mis en boîte un à un près de 85 000 bouquins qui ont pris la route de l'éducation en direction d'Haïti, du Cameroun et du Mali. « Nous voulons faire connaître davantage notre service pour que gens sachent que leurs livres peuvent avoir une deuxième vie en atterrissant ici », a expliqué le député de Jonquière et président régional de la fondation, Sylvain Gaudreault, qui avait invité le président de l'Assemblée nationale et député libéral du comté de Richmond Yvon Vallières à la rencontre de presse d'hier.
« La Fondation Cultures à partager, qui a été fondée par l'ancienne députée péquiste de Chicoutimi Jeanne Blackburn (de 1985 à 1998), appartient aux parlementaires, peu importe les allégeances politiques. Je me suis laissé convaincre par Sylvain Gaudreault de venir ici afin d'encourager les bénévoles dans leur action. Au Québec, nous avons des ordinateurs, des BlackBerry et tous les appareils électroniques possibles pour faire des lectures quotidiennes, mais ce n'est pas le cas pour les pays pauvres qui ont un grand besoin des livres pour des fins d'éducation et d'ouverture sur le monde », a déclaré Yvon Vallières.
« On ne sait jamais ce qu'un livre va donner à un individu. Un livre, c'est comme une fenêtre qui nous permet de voir avec les yeux de quelqu'un d'autre. Ça ouvre les esprits et ça lève les barrières. Je crois beaucoup au livre comme une valeur à partager », a confié Jeanne Blackburn, toujours active au sein de la fondation.
L'idée d'amasser des livres lui est venue en 1996 lors d'un voyage à Madagascar alors qu'elle a découvert une bibliothèque fondée par l'ancien ministre de la Culture et missionnaire Jacques Couture (décédé en 1995), dont les étagères étaient vides. De retour à Chicoutimi, elle a organisé une cueillette de livres pour garnir cette bibliothèque vide au sud de l'Afrique. « L'objectif était d'amasser 5000 livres, nous en avons recueilli 50 000. C'est là qu'un problème de tri et de distribution a donné naissance à la fondation », raconte Jeanne Blackburn, qui possède encore et toujours la verve et la classe qui ont marqué ses années en politique.
En plus de se faire connaître davantage de la population et de distribuer le plus de livres possible à travers le monde le chapitre régional de la Fondation internationale Cultures à partager souhaite également être plus présent dans la communauté en distribuant des livres aux gens de la région qui en ont besoin, comme les centres de la petite enfance, pour initier les jeunes à la lecture, dans les foyers pour personnes âgées et dans les milieux défavorisés.
Rblackburn@lequotidien.com
http://www.cyberpresse.ca/le-quotidien/arts-spectacles/201006/29/01-4294113-objectif-un-million-de-livres.php

lundi 28 juin 2010

Haïti: les députés européens passent, les sinistrés fulminent

Clarens Renois, Agence France-Presse, Port-au-Prince
La nuit tombe et les esprits s'échauffent au camp de Tabarre, près de Port-au-Prince, où vivent 500 familles sinistrées lors du séisme de janvier. Leur dénuement est total. Et quand des élus européens s'annoncent, les résidents donnent libre cours à leur colère.
«Dites-nous comment faire pour vous aider», lance la députée française Michèle Striffler (Parti Populaire Européen, PPE) en ouvrant la réunion avec les représentants des 3 000 personnes vivant dans ce camp, fait de tentes plantées au bord d'une route boueuse, à une dizaine de kilomètres de la capitale haïtienne.
«Cela ne se passe pas trop bien ici. Nous sommes frustrés. Aucune des promesses faites à notre arrivée il y a trois mois n'ont été tenues. Pas d'école, pas de service de santé, manque de nourriture», égrène Jean Auguste Petit-Frère, vice-président du comité des résidents du village, qui lit dans son cahier la liste des revendications.
«Arrêtez! Vous devez commencer par dire que vous êtes mieux ici!», coupe un membre de la délégation.
«De tous les camps que nous avons visités, celui-ci est le meilleur», ajoute le député italien Niccolo Rinaldi.
Le porte-parole du groupe ne se laisse pas intimider et continue son énumération. «Il nous faut du travail, une clôture pour sécuriser le camp, de vraies maisons...», explique-t-il.
Cette fois, c'est Michèle Striffler qui part à la charge. «Il y a des choses qui marchent, mais vous ne pouvez pas tout attendre des ONG, vous devez me dire ce que nous allons faire ensemble pour améliorer la situation», conseille la députée.
«Les jeunes ne sont pas patients. On nous a promis des choses, c'est vrai, mais il faut savoir attendre. Il ne faut pas être exigeant», tempère Ernest Paul, 69 ans et père de trois enfants, mécontent de la façon dont s'est achevée la rencontre.
Mais Abdon Lubin, un jeune père de famille, insiste: «nous ne pouvons pas continuer à vivre sous des tentes. La chaleur qu'il fait est insupportable. Ca nous rend malades».
«Nous étions venus pour voir ce qui a été fait avec toutes les donations européennes, mais aussi pour vous dire qu'on ne vous oublie pas, que les Nations unies et l'Europe ne vous oublient pas», explique Michèle Striffler.
Arrivés vendredi à Port-au-Prince, la délégation composée de députés membres de la commission du développement du Parlement européen dont Eleni Theocharous (Grèce), Patrice Tirolien (France) et Niccolo Rinaldi (Italie), doit évaluer l'aide européenne à Haïti après le séisme du 12 janvier qui a dévasté le pays le plus pauvre du continent américain.
«Quand je suis arrivée j'étais choquée de voir tant de destructions, je me suis dit qu'on y arrivera jamais. Mais beaucoup a été fait, c'est difficile à voir car il y en a encore pour des années», conclut Mme Striffler.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201006/28/01-4293806-haiti-les-deputes-europeens-passent-les-sinistres-fulminent.php

La reconstruction d'Haïti est trop lente, dit Ban Ki-moon

Agence France-Presse.-

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déploré lundi que le versement de l'aide promise par la communauté internationale pour reconstruire Haïti après le séisme n'arrive pas «aussi vite que prévu».
«Je suis préoccupé par le fait que l'aide n'arrive pas aussi vite que prévu», a déclaré M. Ban à des journalistes.
Le chef de l'ONU a indiqué travailler avec l'ancien président américain Bill Clinton, co-président de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), et les agences onusiennes concernées afin d'«accélérer» le versement de l'aide.
Depuis la conférence des bailleurs de fonds de New York, le 31 mars, qui a prévu de consacrer 10 milliards de dollars à Haïti sur cinq ans pour sa reconstruction, seule une petite partie de l'aide a effectivement été attribuée. Selon les experts, le coût de la reconstruction d'Haïti est évalué à 11,5 milliards de dollars sur dix ans.
M. Ban s'est également inquiété du fait qu'alors que la saison des pluies a commencé en Haïti, il y ait encore de nombreuses personnes devant être «relogées dans des endroits plus sûrs».
Le violent séisme du 12 janvier en Haïti a tué plus de 250 000 personnes et fait près de 1,5 million de sinistrés.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201006/28/01-4293843-la-reconstruction-dhaiti-est-trop-lente-dit-ban-ki-moon.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS4

L'ambassadeur canadien veut des élections honnêtes et crédibles

Nous sommes dans l'attente de l'arrêté présidentiel convoquant le peuple en ses comices ". L'ambassadeur du Canada à Port-au-Prince, Gilles Rivard, est clair sur la position du gouvernement canadien. Le diplomate aura dans les prochains jours une nouvelle rencontre avec le chef de l'Etat afin d'évaluer la contribution canadienne pour la réalisation des prochaines élections. Mais le gouvernement de Stephen Harper pose des conditions avant de mettre la main à la poche. Le processus électoral doit être transparent, crédible et démocratique, insiste M. Rivard faisant remarquer qu'il ne s'agit nullement de nouvelles conditions. Il exhorte les autorités à éviter des incidents ou dérapages qui ne contribueraient qu'à miner le processus démocratique.
La légitimité des élus qui sortiront des élections de fin d'année est une priorité pour la communauté internationale. Cette légitimité est liée entre autres au taux de participation des électeurs au scrutin. L'ambassadeur canadien croit qu'il faut tout mettre en œuvre pour que la majorité des citoyens haïtiens exercent leur droit de vote.
Même s'il est impliqué dans les négociations avant le lancement du processus électoral, le diplomate canadien n'a pas voulu commenter la proposition de la société civile relative à la formation d'un nouveau CEP. Cependant M. Rivard assure qu'il y aura des ajustements dans la machine électorale afin d'éviter la répétition des erreurs enregistrées lors des dernières sénatoriales.
Ces ajustements sont en deçà des revendications de la classe politique qui réclame le départ de tous les conseillers électoraux.
Intervenant à la rubrique " Le Point sur le 100.1 " de radio Métropole, le diplomate canadien a soutenu que le plus important pour l'instant est la détermination de la date des élections. Dans cette perspective les pays contributeurs et les organisations internationale, le gouvernement et les autorités électorales haïtiennes multiplient les séances de travail.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17901

Ban Ki moon presse les donateurs de respecter leurs engagements pris à New York

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a déploré la lenteur enregistrée dans le décaissement de l'aide promise par les membres de la communauté internationale dans le cadre de la reconstruction d'Haïti. Le numéro un de l'organisation mondiale, se dit préoccupé par le fait que les bailleurs n'ont pas encore respecté les engagements pris lors de la conférence de New York, le 31 mars dernier. Monsieur Ban a fait remarquer qu'il travaille actuellement de concert avec le co-président de la CIRH, Bill Clinton, et les agences onusiennes, dans le but d'accélérer le versement de l'aide.
Par ailleurs le diplomate n'a pas caché ses inquiétudes par rapport au nombre élevé de personnes qui se trouve actuellement dans des abris de fortune, alors que la saison pluvieuse a déjà démarré.
Rappelons que la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH), chargée de gérer les fonds qui seront décaissés en faveur d'Haïti pour sa reconstruction, a tenu sa première réunion la semaine dernière à Port-au-Prince.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17909

Deux Haïtiens honorés par le ministre français de la culture.

Le ministre français de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, a effectué une visite officielle de 3 jours à Port-au-Prince.
Lors de son séjour en Haïti, Fréderic Mitterrand a signé avec son homologue haïtien un accord de coopération en vue de la réhabilitation du ciné, triomphe.
Suivant les clauses de cet accord, les locaux de l'ancien ciné triomphe seront transformés en un centre culture. Les travaux couteront entre sept à neuf millions d'euros.
Par ailleurs, le ministre Mitterrand en a profité pour honorer deux écrivains haïtiens lors d'une cérémonie qui se déroulait au ministère de la culture hier dimanche.
Il a décerné à Francketienne l'insigne de commandeur dans l'ordre des arts et des lettres. Alors que Lyonel Trouillot, quant à lui, recevait, celui de chevaliers des arts et des lettres.
Monsieur Mitterand a également participé à de nombreuses activités culturelles dont une exposition intitulée « Malraux-Saint-Soleil, 25 ans après.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17907

Florent Malouda et Yélé Haïti viennent en aide aux sans abris

Une délégation de Yélé Haïti, présidée par Claudinette, l'épouse de Wyclef Jean, a offert une assistance humanitaire aux résidents de plusieurs quartiers populeux et aux sans abris de certains camps d'hébergement. Plusieurs milliers de vêtements, de chaussures et de kits alimentaires ont été distribués, le week end écoulé à Kenskoff, Grand Ravine et Cite Soleil. L'international français, Florent Malouda, également membre de la délégation, a distribué plusieurs milliers de T shirts aux jeunes de plusieurs camps de la région métropolitaine. Le footballeur français a indiqué que sa présence vise à encourager la communauté internationale à poursuivre l'effort humanitaire initié après le violent.
Tout est à faire a martelé le footballeur originaire de Guyane, espérant que la communauté internationale aidera le peuple haïtien à se relever. Saluant le courage du peuple haïtien Florent Malouda dit avoir été témoin de leurs efforts pour recommencer à vivre. Nommé ambassadeur de Yélé Haïti par Wyclef Jean, Malouda assure que sa visite lui a permis d'évaluer la situation sur le terrain.
Pour sa part Claudinette Jean a annoncé le lancement de plusieurs projets dont des cliniques sanitaires, des cuisines communautaires, des habitats transitionnels et de création d'emplois. D'autres projets permettront de distribuer plus de 1 million de galon d'eau par mois et de mise en terre de plus de 100 000 plantules.
Dans le même temps, les dirigeants de Yélé Haïti se proposent de ranimer la flamme de la solidarité internationale envers Haïti.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17902

dimanche 27 juin 2010

Thérapie en couleur

Judith Lachapelle, La Presse
Au milieu des ruines, peu après le séisme du 12 janvier, les enfants ont dessiné... des maisons. Des maisons debout, plusieurs avec un drapeau haïtien flottant bien haut sur le toit, dont ce palais présidentiel flamboyant, tout en rouge, bleu et jaune. Mais si les soleils affichent des sourires grands comme ça sur certains dessins, d'autres montrent une réalité crue: des personnages qui courent, tandis que d'autres sont écrasés par des gravats, avec des taches rouges sur la poussière grise.
Les oeuvres ont été réalisées dans les semaines qui ont suivi le tremblement de terre d'Haïti. La première dame, Élisabeth Préval, avait rassemblé des enfants âgés de 6 à 10 ans dans des autobus convertis en ateliers et a demandé à des artistes haïtiens de dessiner avec eux. La Plas Timoun (la place des Enfants), nom donné au projet d'aide psychologique, est installée dans les quartiers de Pétionville et du Champ-de-Mars, à Port-au-Prince. Plusieurs centaines d'enfants participent chaque jour aux ateliers d'art et de sport qui y sont offerts.
Une bonne centaine de dessins ont été rassemblés pour une exposition présentée au Musée national d'art africain de Washington, jusqu'en octobre. Parmi ces dessins, il y a des oeuvres de la première dame américaine Michelle Obama - un poisson coloré - et de la femme du vice-président américain, Jill Biden - une maison - qu'elles ont toutes deux réalisées lors de leur passage en avril à Plas Timoun.
Lors de l'inauguration de l'exposition, Mme Préval a dit souhaiter que «le monde n'oublie pas Haïti». L'institut Smithsonian, qui gère les musées nationaux américains, vient d'installer un centre de conservation à Port-au-Prince pour restaurer avec les Haïtiens les oeuvres endommagées lors du séisme. Au moins 10 000 toiles et sculptures d'artistes haïtiens ont été ensevelies lors de l'effondrement du Musée d'art Nader.
Le Smithsonian songe à faire voyager les dessins d'enfants dans d'autres musées, dont certains du Canada, mais aucune date n'a encore été fixée.
http://www.cyberpresse.ca/international/201006/26/01-4293424-therapie-en-couleur.php

Charlesbourg «adopte» Delmas

Josée Guimond.- Le Soleil
(Québec) Le projet humanitaire mijotait depuis déjà plusieurs semaines, voici qu'il se concrétise. Charlesbourg devient le premier arrondissement de Québec à «adopter» un quartier de Port-au-Prince, pour tenter d'assurer des lendemains moins difficiles aux citoyens haïtiens, toujours éprouvés par le tremblement de terre de janvier.

La présidente de l'arrondissement de Charlesbourg, Odette Simoneau, est l'instigatrice du projet mené avec le Club Rotary de Delmas-Aéroport et son président, Hervé Denis.
Photo Le Soleil, Laetittia Deconinck

Cette entente de maillage permanent se fera avec la commune de Delmas, une banlieue de 700 000 habitants, fortement touchée par le séisme, située à 5 km de Port-au-Prince. L'instigatrice du projet, Odette Simoneau, la présidente de l'arrondissement de Charlesbourg, parle bien d'un maillage, pas d'un classique jumelage d'affaires, plutôt un partenariat de reconstruction et d'assistance. Une oeuvre de coeur plus que de tête. Mme Simoneau, dont le conjoint militaire s'est rendu en mission en Haïti, après la catastrophe, voulait s'impliquer. «Nous sommes tellement dans une société privilégiée. Et la communauté de Charlesbourg est généreuse et tissée serré», dit-elle, fière de la réponse positive de ses concitoyens.
Charlesbourg s'est allié au Club Rotary, qui possède les contacts, l'expertise et la crédibilité pour mener à bien ce type de projet, estime Odette Simoneau. Le lien s'est fait avec le Club Rotary de Delmas-Aéroport, un des 17 clubs Rotary en Haïti. Les intervenants québécois ne veulent pas s'ingérer à Delmas, mais répondre aux besoins exprimés.
«Nous assurerons une certaine coordination, mais c'est vraiment Rotary Haïti et la mairie de Delmas qui va gérer l'aide reçue, sur place», confirme Paul Beaulieu, du Club Rotary.
Plus de 225 tentes, amassées lors d'une collecte dans l'arrondissement, seront d'abord expédiées à Delmas. Mais le projet plus ambitieux de ce maillage est l'ouverture d'une école, de préférence une école de métiers, pour former des travailleurs qualifiés, qui pourront se joindre à l'effort de reconstruction. Une telle école existait à Port-au-Prince, mais elle a été détruite, à la suite du séisme.
Le président du Club Rotary de Delmas-Aéroport, Hervé Denis, était à Québec, vendredi, ou plutôt, à Charlesbourg, pour saluer l'initiative. Comme plusieurs Haïtiens, Hervé Denis a été fortement touché par le tremblement de terre. Sa mère est décédée, ensevelie sous sa maison, et son frère, autiste, a passé 26 heures sous les gravats.
Urgente reconstruction
Malheureusement, même si le peuple haïtien reçoit de l'aide, M. Denis estime que la situation a peu évolué, depuis le 12 janvier, au niveau des infrastructures. «Les gens vivent dans des conditions terribles et il faut démarrer la reconstruction au plus vite», juge Hervé Denis, content de voir que les gens d'ici n'ont pas oublié ceux de son pays. D'autant plus que le Québec est sa deuxième patrie : il a étudié à l'Université Laval, a épousé une Beauceronne et ses deux enfants sont nés à Montréal.
Hervé Denis, qui est aussi président de la Chambre de commerce et d'industrie haitiano-canadienne, est heureux de constater que le Canada donne beaucoup à Haïti, mais estime qu'il reste beaucoup de travail à faire pour s'assurer de la participation des entreprises canadiennes.
D'autres arrondissements de Québec pourraient imiter celui de Charlesbourg. Ils en sont actuellement au stade d'observation, selon Odette Simoneau.
Quant au projet actuel de maillage, qui oriente maintenant ses efforts à la mise sur pied d'une école, il est possible d'y contribuer, en contactant le bureau d'arrondissement de Charlesbourg.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/seisme-en-haiti/201006/25/01-4293337-charlesbourg-adopte-delmas.php

Ottawa remboursera 33 millions de la dette haïtienne

Marie Vastel, La Presse Canadienne, Toronto
Se portant de nouveau à la défense d'Haïti, le Canada épongera sa part de la dette du petit pays des Antilles auprès de la Banque interaméricaine de développement et du Fonds international de développement agricole.
Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a annoncé, par voie de communiqué vendredi, que son gouvernement rembourserait 33 millions de dollars des 825 millions que doit Haïti aux institutions internationales.
«Par l'annonce aujourd'hui (vendredi), le Canada honore pleinement l'engagement international qu'il a pris en faveur du peuple haïtien et exhorte les autres pays à suivre cet exemple au Sommet des dirigeants du G20 qui aura lieu cette fin de semaine», a indiqué M. Harper, au terme de la première journée du Sommet du G8, qui se tient vendredi et samedi au centre de villégiature de Deerhurst, près de Huntsville au nord de Toronto.
Le Canada est le premier pays à faire tous les paiements requis pour annuler la dette d'Haïti.
M. Harper s'est entretenu, en après-midi, avec le président haïtien, René Préval, qu'il avait invité au sommet. Le premier ministre canadien a tenu deux rencontres élargies, vendredi, avec les dirigeants de sept pays africains et trois nations d'Amérique du Sud, dont Haïti.
Le Canada a été l'un des premiers pays à venir en aide au pays des Antilles, à la suite du tremblement de terre qui a ravagé le territoire le 12 janvier dernier. Et le gouvernement de Stephen Harper n'a cessé de soutenir le pays depuis.
Avant le séisme, qui a fait plus de 200 000 morts, des centaines de milliers de blessés et un million de sans-abri, le gouvernement Harper avait annulé la dette qu'Haïti lui devait, dans le cadre de l'Initiative canadienne d'allégement de la dette. Depuis, le gouvernement canadien n'offre que des subventions à Haïti et non pas des prêts.
La Banque mondiale avait quant à elle annoncé, fin mars, qu'elle annulait la dette de près de 40 millions de dollars américains d'Haïti afin d'aider à sa reconstruction.
http://www.cyberpresse.ca/dossiers/sommets-du-g8-g20/201006/25/01-4293349-ottawa-remboursera-33-millions-de-la-dette-haitienne.php

Des jeunes s'impliquent pour Haïti

Frédéric Champagne, Le Nouvelliste.
Les collectes de fonds pour venir en aide aux sinistrés en Haïti sont loin d'être terminées. À preuve, les élèves de onze écoles primaires de la région ont participé à une collecte d'articles scolaires destinés à être envoyés aux étudiants de l'établissement Notre-Dame de Paillant en Haïti.
Les onze institutions sont les écoles Beau-Soleil, Notre-Dame, Richelieu, Notre-Dame-du-Rosaire, Saint-Dominique, Sainte-Catherine-de-Sienne, Ami-Joie, Des Grès, du Boisjolis ainsi que l'école Marguerite-Bourgeois.
Les jeunes étaient invités, en cette dernière semaine d'école, à déposer les articles scolaires qu'ils prévoyaient mettre à la poubelle. Le projet à été mis en branle par Céline St-Gelais, animatrice du Service d'animation spirituelle et d'engagement communautaire.
La collecte a permis d'amasser plusieurs caisses de matériel scolaire qui seront acheminées à l'école Notre-Dame de Paillant, en Haïti.
«Les jeunes ont été touchés par la cause et c'était facile de parler de la situation en Haïti avec eux», disait Mme St-Gelais.
Mercredi, à l'école Beausoleil du secteur Pointe-du-Lac, les élèves ont eu la chance de recevoir la directrice de l'école qu'ils ont appuyée, Mme Sophie Germain, une Québécoise d'origine qui vit sur l'île depuis 22 ans.
Elle a raconté la dure réalité des enfants de son école, permettant aux jeunes Trifluviens de réaliser la chance qu'ils ont et à quel point leur implication et importante.
Il y avait également, avec elle, Jean-Phillipe Vézina, un jeune haïtien qui demeure présentement à Montréal. Il travaille comme organisateur communautaire et c'est lui qui a permis à Mme St-Gelais d'entrer en contact avec Sophie Germain.
Il est également bon de mentionner que les élèves de la classe de sixième année de l'école Beau-Soleil, dirigés par M. Christian Hamelin, ont également remis le montant de 750 $ à Mme Germain.
Cet argent provient de quelques activités de financement dont une pièce de théâtre réalisée par les jeunes de son groupe. La pièce a été présentée le 8 mai dernier au Moulin Seigneurial de Pointe-du-Lac.

http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/actualites/201006/25/01-4293077-des-jeunes-simpliquent-pour-haiti.php

Préval accorde un nouveau mandat au CEP

Le chef de l'Etat haïtien René Préval a renouvelé par arrêté présidentiel sa confiance aux membres de l'actuel Conseil Electoral Provisoire. Nommés le 16 octobre 2009, les conseillers électoraux Madame Ginette Cherubin, Madame Laurette Croyance, Pasteur Léonel Raphaël, Monsieur Jacques Belzin , Monsieur Gaillot Dorsinvil, Monsieur Anthénor Guerrier, Monsieur Jean Thélève Pierre-Toussaint, Monsieur Ribel Pierre, Monsieur Jean Enel Désir ont été confirmés dans leurs fonctions. Quoique décrié par la classe politique le CEP de Gaillot Dorsainvil est appelé à réaliser plusieurs scrutins dont celui de la fin de l'année.
Tous les membres du CEP, y compris Dr Enel Désir, accusé de corruption par ses pairs, sont donc habilités à réaliser les élections générales pour désigner le Président de la république, dix Sénateurs et 99 Députés. Les conseillers électoraux seront également en charge de l'organisation des compétitions locales ((maires, Conseil d'administration des sections communales, assemblée des sections communales et délégués de ville), et des élections indirectes pour les assemblées municipales et départementales ainsi que des conseils départementaux et du conseil interdépartemental.
L'actuel CEP est donc habilité à boucler le processus électoral visant la formation d'un Conseil Electoral Permanent.
Le chef de l'Etat n'a pas publié l'arrêté présidentiel convoquant le peuple en ces comices. La date du 28 novembre n'est donc toujours pas confirmée pour la tenue des prochaines élections générales.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17896

7 morts dans un accident de la circulation sur la route national numéro deux

Un accident de la circulation survenu hier jeudi dans la ville de Léogâne à quelques kilomètres de Port-au-Prince, entre un bus de transport en commun et une Pick-up, a fait 7 morts et plusieurs blessés graves. Selon les premiers éléments d'information, l'accident s'est produit, lorsque qu'un autobus assurant le trajet Miragoâne -Port-au prince, qui roulait en sens inverse a percuté de plein fouet la Pick-Up.
Les blessés ont été acheminés dans un centre hospitalier de la région où ils reçoivent actuellement des soins nécessaires.
Notons que Parmi les personnes qui ont trouvé la mort, lors de cet accident, figure, une femme enceinte.
Rappelons que de nombreux accidents de la circulation ont été recensés sur ce tronçon routier, connu pour être très dangereux, il ne se passe pas un mois sans que l'on signale de graves accidents.
EJ/Radio Métropole
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17898

Préval participe au sommet du G-8

C'est une grande première. Le chef de l'Etat haïtien, René Préval, accompagné de 7 autres leaders de pays du sud, participe depuis hier au sommet du G-8 a Huntsville (Canada). Le Premier Ministre canadien Stephen Harper a ainsi offert une tribune à Haïti, le principal bénéficiaire de l'aide au développement canadien.
L'ambassadeur du Canada à Port-au-Prince, Gilles Rivard, attire l'attention sur l'importance de cette convocation qui offre l'opportunité au président Préval de faire passer des messages. Même s'il n'y aura pas de rencontres bilatérales le président haïtien aura une occasion unique de rencontrer les chefs d'Etats les plus puissants du monde dont Barack Obama et Nicolas Sarkozy.
Gilles Rivard affirme que l'invitation au sommet du G-8 témoigne du leadership que son pays entend jouer à l'égard d'Haïti. Il précise que l'effort vise à s'assurer que les problèmes d'Haïti soient maintenus à l'agenda de la communauté internationale.
Le dossier de la reconstruction d'Haïti sera débattu par les Plusieurs pays membres du G-8, les Etats-Unis, le Canada et la France sont membres du conseil d'administration de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH).
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17897

Le PAM est déjà venu en aide à plus d'un millions d'haïtiens

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé au cours d'un bilan, que cinq mois après le tremblement de terre du 12 janvie, qu'il il a déjà fourni une aide alimentaire à 1,3 million d'Haïtiens. Selon Alejandro Chicheri, "Plus de 1,3 million de personnes bénéficient des différents programmes mis en place en Haïti par l'agence onusienne, dans les zones touchées par le séisme à Port-au-Prince et dans les provinces.
Il a fait remarquer que durant la phase d'urgence, deux millions d'Haïtiens avaient reçu une assistance alimentaire du PAM.
Monsieur Chicheri, affirme que la situation des plus vulnérables est en train de s'améliorer toutefois il dit qu'il reconnait que la situation reste difficile pour certains haïtiens.
Par ailleurs il a précisé que plus 30 mille haïtiens sont actuellement embauchés dans le cadre du nouveau programme baptisé « Cash and food For work, », mis en place par le programme alimentaire mondial.
Intervenant à la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de la Minustah, Monsieur Chichero a indiqué que l'objectif du PAM est d'arriver à 70 mille emplois dans le second semestre de 2010.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17894

Nouvelle rencontre entre Michaelle Jean et René Preval

La gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, s'entretiendra ce vendredi 25 juin avec le chef de l'Etat haïtien René Préval. La rencontre qui aura lieu en marge du sommet du G-8, représentera le premier tête-à-tête entre les deux personnalités depuis la nomination de Mme Jean à titre de représentante spéciale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Dans un communiqué publié quelques heures après sa nomination Michaelle Jean avait indiqué qu'elle se propose dans ses nouvelles fonctions d'encourager la communauté internationale, l'ensemble des pays donateurs et des partenaires, à faire de l'éducation de base, la formation professionnelle, l'enseignement supérieur une priorité aux côtés de l'État haïtien, de ses citoyennes et de ses citoyens pour un développement durable et humain.
« C'est avec force, passion et conviction que j'accepte de m'engager dans cette importante mission dont la nécessité s'inscrit pleinement dans la continuité de la diplomatie à échelle humaine que j'ai privilégiée et pratiquée tout au long de mon mandat durant les visites officielles et d'État que j'ai effectuées, à la demande du premier ministre, en Amérique latine, en Afrique, en Europe et en Asie », a précisé Mme Jean.
Dans le même temps Mme Jean a promis qu'elle restera engagée auprès de ses compatriotes canadiens entre autres par le biais de sa Fondation.
LLM / Radio Métropole Haïti

La France salue la nomination de Michaelle Jean

Le gouvernement français a adressé hier ses félicitations à Michaëlle Jean, l'actuelle gouverneure générale du Canada, pour sa nomination comme envoyée spéciale pour Haïti de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Dans un communiqué publié hier, le Quai d'Orsay a dit reconnaitre l'attachement de Michaëlle Jean à Haïti et son engagement aux côtés des Haïtiens. « Elle aura à cœur d'accompagner ce pays dans son relèvement et sa reconstruction », précise le communiqué du ministère français des affaires étrangères.
Le gouvernement français promet d'engager avec Mme Jean une concertation étroite sur les réponses à apporter aux défis de la reconstruction d'Haïti. Selon les autorités françaises la reconstruction et le développement d'Haïti nécessitent des actions fortes et coordonnées dans le domaine de l'éducation et de la culture. « L'UNESCO a un rôle à jouer dans ces domaines compte tenu de son approche du développement humain prenant en compte à la fois les aspects économiques, mais aussi éducatifs, scientifiques, culturels et environnementaux », indique le Quai d'Orsay.
Le ministère français des affaires étrangères appelle à la poursuite de la mobilisation internationale en réponse au violent séisme du 12 janvier. « L'effort humanitaire ne doit pas faiblir et répondre aux besoins immenses de la population, en particulier pour les personnes installées dans les camps », souligne le communiqué.
LLM / Radio Métropole Haïti .
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17892

La France fait don de 110 véhicules à la Police

L'ambassadeur de France à Port-au-Prince, Didier Le Bret, a remis hier les clés de 110 véhicules estimés à 1.8 millions de dollars aux autorités policières haïtiennes. Les nouveaux matériels permettront d'améliorer l'efficacité des forces de sécurités haïtiennes a soutenu le diplomate français. 40 véhicules tout terrain pourront être utilisés pour le transport des troupes et les 70 autres pour le transport d'employés de la protection civile, des pompiers et des policiers. Il s'agit d'une première partie d'une aide de 250 véhicules reformés que le gouvernement français accordera aux autorités haïtiennes.
Présent lors de la cérémonie, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Edmond Mulet, a souhaité que les nouveaux matériels soient repartis à travers le pays. Plusieurs commissariats dans les villes de province en ont grandement besoin, a insisté le diplomate guatémaltèque qui se réjouit de la contribution du gouvernement français dans l'entretien de ces véhicules.
Le chef de la Minustah se réjouit de l'implication de plusieurs pays dont la France et le Canada aux cotés de la mission onusienne dans l'appui à la police haïtienne.
De son coté le chef de la police haïtienne, Mario Andrésol a remercié le gouvernement français pour ce don de véhicules. Tout en faisant remarquer que les besoins sont énormes, M. Andrésol promet que les matériels seront distribués aux directions départementales de la PNH.
LLM / Radio Métropole Haïti
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vendredi 25 juin 2010

Haïti est sous la menace d'une onde tropicale

Le Centre National de Météorologie d'Haïti vient de décréter l'alerte orange sur tous les départements géographiques du pays à l'occasion du passage d'une onde tropicale sur Haïti.

L'OPC installe son premier agent communal à Ouanaminthe

L'office de la protection du citoyen et de la citoyenne, vient d'installer le premier agent communal frontalier de l'institution dans la commune de Ouanaminthe , dans le département du Nord-est. La cérémonie d'installation, a eu lieu le jeudi 17 juin dernier.
Selon la directrice de l'OPC, Florence Elie, l'agent communal aura pour mission entre autres de : promouvoir l'institution au niveau de la région et de recevoir les plaintes relatives aux abus des autorités locales et d'assurer le suivi.
Le représentant de l'OPC doit également intervenir sur la problématique traite et trafic de personnes dans cette commune frontalière.
« L'installation de ce premier agent communal frontalier, s'inscrit dans le cadre de l'exécution d'un plan de déconcentration de l'Office de la Protection du Citoyen et de la Citoyenne(OPC) », a déclaré la protectrice du citoyen et de la citoyenne, Florence Elie.
Madame Elie a précisé que deux autres agents communaux seront bientôt installés dans les prochaines semaines respectivement à Belladere et à Anse-à-Pitre.
Elle a fait remarquer que l'installation de Serge Phanor comme premier agent frontalier a été réalisée grâce au soutien financier et technique du projet Kore Dwa Moun de la Pan American Developement Fondation (PADF) et de l'USAID.
EJ/Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17888

jeudi 24 juin 2010

Myrlande Manigat salue l'initiative de la société civile

La secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Myrlande Manigat, accueille favorablement l'initiative des organisations de la société civile ayant proposé une formule pour la formation d'un CEP crédible. Toutefois elle soutient que la formule insérée dans les dispositions transitoires de la constitution de 1987 n'a aucune valeur légale puisque ce chapitre est caduc. La formule de la société civile ne peut être qualifiée de constitutionnelle puisque les dispositions transitoires n'étaient valables que pour le gouvernement provisoire de Henry Nanphy.
Même si cette formule n'est pas constitutionnelle Mme Manigat assure qu'elle est équilibrée et peut servir de référence pour la définition d'une autre formule. Quoique vieux de 23 ans, les dispositions transitoires sont de nature à inspirer une nouvelle formule de composition du Conseil Electoral Provisoire (CEP).
La constitutionaliste accorde une importance capitale à la proposition de la société civile laquelle témoigne d'une méfiance envers le CEP de Gaillot Dorsainvil. La secrétaire générale du RDNP croit que la majorité des acteurs politiques ont compris qu'on ne pourra pas avoir des élections crédibles et démocratiques avec l'actuel CEP.Dans une interview à radio Métropole Mme Manigat a dit espérer que la proposition de la société civile bénéficiera d'un large consensus. La nouvelle formule devrait obtenir l'appui des secteurs qui réclament le départ de tous les conseillers électoraux.
Myrlande Manigat soutient que l'initiative de bonne volonté de la société civile pourrait permettre de réorienter la vie politique.
Plusieurs dirigeants politiques dont Evans Paul (Alternative ) et Maryse Narcisse ( Fanmi Lavalas) n'ont pas voulu commenter la nouvelle proposition de la société civile arguant qu'ils n'avaient pas encore pris connaissance du dossier.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17884

Le Canada souhaite des élections honnêtes crédibles et démocratiques en Haïti

L'ambassadeur canadien accrédité en Haïti, Gilles Rivard a indiqué que le Canada ainsi que d'autres pays de la communauté internationale, attendent actuellement la publication de l'arrêté présidentiel convoquant le peuple en ces comices. Intervenant à la rubrique le point sur le 100.1 de Radio Métropole, Monsieur Rivard a renouvelé son soutien au processus électoral, toutefois il a précisé qu'il est important que des élections honnêtes crédibles et démocratiques se tiennent en Haïti.
Il a affirmé avoir déjà rencontré le président de la République, en compagnie d'autres représentants de la communauté internationale, pour faire le point sur un certain nombre de questions.
« Le chef de l'État nous a dit que l'arrêté devrait être publié dans les prochains jours » a déclaré l'ambassadeur Rivard qui refuse de commenter la proposition formulée par plusieurs organisations de la société civile, préconisant, la formation d'un nouveau CEP.
Toutefois le diplomate a fait remarquer que le succès des élections dépend du taux de participation des électeurs. Et selon lui cette participation est liée directement à la crédibilité de ces joutes.
Par ailleurs le représentant du Canada en Haïti a salué la désignation de la gouverneure générale du Michaëlle Jean, comme envoyée spéciale de l'Unesco en Haïti.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17887

La commission intérimaire entre confiance et méfiance

Une semaine après l'inauguration de la CIRH les avis des dirigeants des partis politiques sont partagés en ce qui a trait à l'action de cet organisme en charge des projets de reconstruction. Le chef de file de Respect, Charles Henry Baker, croit que l'ex président Bill Clinton est de bonne foi et veut contribuer effectivement au développement d'Haïti. L'industriel révèle que l'émissaire spécial du secrétaire général de l'ONU veut recruter des haïtiens de la diaspora dotés d'une certaine compétence en vue de l'aider dans sa tache.
Cependant M. Baker se dit préoccupé par les " activités politiciennes " du chef de l'Etat qui veut mettre les bâtons dans les roues de la commission intérimaire.
Le chef de file du Conaced, Osner Févry, a une tout autre lecture de la situation. Il croit que la communauté internationale s'est accaparée du pouvoir et utilise Edmond Mulet, Bill Clinton et René Préval pour diriger le pays. M. Févry assimile la CIRH à un désordre approuvé par la communauté internationale.
Interrogé sur le début des activités de la Commission Intérimaire, le juriste rappelle qu'une action judiciaire visant à déclarer illégale la loi d'urgence a été introduite par devant la cour de cassation.
Le chef de file du Conaced préconise un dialogue entre les acteurs politiques afin de jeter les bases d'une vraie réconciliation. Il soutient qu'une action concertée des nationaux permettra de faire échec au plan de la communauté internationale.
Refusant de participer aux manifestations des 5 formations de l'opposition, M. Févry déplore le comportement de certains leaders qui réclament le départ de Préval tout en acceptant la présence de Clinton.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17886

Les acteurs politiques appellent au dialogue entre les forces vives

De nombreux leaders politiques préconisent le dialogue afin de trouver un consensus entre les positions antagonistes. Cependant les points de vue divergent sur l'objectif de cette importante rencontre des acteurs politiques. Evans Paul, un des chefs de file de l'Alternative, est disposé à participer à des négociations moyennant l'intégration de la démission du président Préval dans l'ordre du jour des rencontres. Il n'entend pas participer à une réunion au Palais national qui pourrait servir d'alibi à des membres du parti au pouvoir. M. Paul déplore les critiques de certains proches du pouvoir relatives aux réceptions offertes en l'honneur de certains leaders de l'opposition.
De son coté le coordonnateur général de Ansanm Nou Fò, Pierre Eric Jean Jacques, soutient que le dialogue entre les acteurs politiques doit permettre d'élaborer un vrai plan de reconstruction. Il estime que les réticences des donateurs à décaisser des fonds pour la CIRH sont liés à l'absence de plan global de développement.
Pour sa part le principal dirigeant du Grand Rassemblement pour l'Evolution d'Haïti (GREH), Himmler Rébu, assure que le principal objectif d'un dialogue entre les acteurs politiques sera de préparer le processus électoral. M. Rebu souhaite une remise en question à la fois de la stratégie pour l'inscription des électeurs et du Conseil Electoral.
Cet avis n'est pas partagé par le président du sénat Kelly Bastien. Membre du parti au pouvoir le sénateur Bastien est favorable à un dialogue qui doit déboucher sur un replâtrage du CEP actuel. Il soutient qu'il ne sera pas possible de former un nouveau CEP en raison du court délai pour la tenue des élections.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17885

Les bandits sont dans le collimateur des autorités policières

Le secrétaire d'état à la sécurité publique, Aramick Louis, annonce de nouvelles mesures en vue de faire face au phénomène de l'insécurité qui tente de refaire surface au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Monsieur Louis a fait remarquer que des policiers sont actuellement déployés dans certains camps d'hébergement afin de contrecarrer l'action des bandits.
Il invite les membres de la Population à collaborer avec les forces de l'ordre de manière à stopper les agissements des bandits Rappelons que les autorités policières ont lancé depuis vendredi dernier, une série d'opération visant à démanteler des gangs qui essaient de se reconstituer. .
Un chef de gang ainsi que deux de ses bras droit ont été tués, dans le cadre de ces opérations au cours de laquelle plusieurs suspects ont été également arrêtés. .
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17883

Sommet du G8 : Haïti officiellement invitée

Haïti a été officiellement invitée par le premier ministre canadien, Stephen Harper à participer au sommet du G8 qui se tiendra les 25 et 26 juin prochains à Huntsville au Canada, L'annonce a été faite par l'ambassadeur canadien accrédité en Haïti, Gilles Rivard, qui a fait remarquer qu'Haïti n'est pas le seul pays non membre à avoir reçu une invitation à prendre part à cette réunion annuelle.
Il précise que la Colombie et la Jamaïque seront également présentes lors de ce sommet.
Selon le diplomate le président haïtien René Préval fera le déplacement pour représenter Haïti à ce grand rendez –vous des pays les plus riches.
Notons que 7 autres pays africains sont également invités à ce sommet.
Chaque année, un pays membre différent assume la présidence du Groupe et s'exprime en son nom durant douze mois. Cette année, c'est au tour du Canada.
Le pays qui accueille le sommet est aussi celui qui dresse l'ordre du jour et fixe les priorités du programme d'action, mais il ne peut le faire seul. Le Canada est déjà en pourparlers avec les autres membres du G-8 et aussi avec des pays non membres, des organisations internationales et des organisations non gouvernementales. Il doit par ailleurs organiser les conférences des ministres concernés durant sa présidence.
Le G-8, ou Groupe des Huit, est formé des huit pays les plus industrialisés du monde : le Canada, l'Allemagne, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et la Russie.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17881

Une délégation de parlementaires européens est attendue en Haïti

Des parlementaires européens membres de la Commission du Développement au Parlement européen séjourneront en Haïti du 24 au 28 juin 2010. Une annonce faite par communiqué de la Délégation de l'Union européenne en Haïti.
La délégation sera composée, entre autres, de Mme Michèle Striffler, Patrice Tirolien (tous deux de la France), de Mme Eleni Theocharous (Grèce), et de Niccolo Rinaldi (Italie).
Au cours de cette visite de quatre jours, les parlementaires, auront des entretiens avec les principaux acteurs ainsi qu'avec des organisations non-gouvernementales impliqués dans le processus de reconstruction du pays.
Ils se rendront également dans des camps d'hébergement afin de s'enquérir des informations relatives à la situation des sinistrés du séisme du 12 janvier dernier.
Ces parlementaires européens rencontreront également, les autorités haïtiennes notamment le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive.
Notons que la commission européenne entend jouer un rôle important, dans le cadre de la reconstruction du pays. EJ/Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17880

mercredi 23 juin 2010

Noir Café: aider Haïti en achetant haïtien


LE SOLEIL, MARTIN MARTEL Yves Therrien, Le Soleil
(Québec) Depuis 2007, Marcel Gérin importe du café de différentes régions du monde pour offrir des goûts exotiques aux consommateurs. Avec sa fille Catherine, il avait ouvert une boutique à Calgary. Pour eux, la meilleure manière d'aider le peuple haïtien consistait à acheter leurs produits pour les vendre au Québec.
Avant le tremblement de terre de janvier, son entreprise Noir Café entreprend les démarches pour importer le Kafe Kreyol avec l'intention de retourner 2 $, pour chaque kilo de café vendu, à des fondations haïtiennes pour le développement d'une agriculture durable.
«Nous nous sommes donnés comme mission d'importer différentes saveurs de café d'un peu partout dans le monde, ajoutent Marcel Gérin et sa fille Catherine. Avec le Kafe Kreyol, en plus de proposer une saveur exotique, il y avait aussi l'objectif d'aider ce pays à prendre en main son agriculture en payant un prix juste et étant assuré que l'argent irait aux producteurs, non à une série d'intermédiaires. Entre les producteurs et le consommateur, il n'y a que nous comme intermédiaire.»
C'est lors d'un salon à New York, le Fancy Food en 2009, qu'il rencontre Marcel Duret, un Haïtien consultant pour la Coopérative des planteurs de café de l'arrondissement Belle-Anse (COOPCAB) dans le sud-est d'Haïti. Les démarches se précisent pour importer le café haïtien. Il le revoit lors d'un événement organisé par TFO Canada, fondé par l'Agence canadienne de développement international (ACDI) dans le but d'aider les pays en développement à exporter au Canada.
Toutefois, le séisme de janvier 2010 a failli mettre en péril le projet de partenariat, car pendant plusieurs semaines, M. Gérin n'avait aucun contact avec M. Duret. Les communications reprennent à la fin de février avec la réception d'un courriel. Les négociations reprennent pour importer du café déjà torréfié et ensaché à Haïti.

«Nous ne voulions pas de café vert, explique M. Gérin, parce qu'il est soumis aux fluctuations de la Bourse, ce qui n'est pas avantageux pour les membres de la coopérative haïtienne. Les gens de COOPCAB font déjà la torréfaction de leur café pour le marché local. Ça nous paraissait plus sensé de continuer dans la même veine.»

Envoi d'échantillons, entente sur le type d'ensachage, le logo et les étiquettes, tout va bien. Mais il y a un hic. La logistique n'est pas évidente à mettre en place. Les premières livraisons ne peuvent se faire par bateau à cause des problèmes dans les ports à la suite du séisme. M. Gérin doit se tourner vers le transport en avion. Trois compagnies aériennes sont contactées. Air Transat ne répond pas. American Airlines fait une proposition hors de prix...

Air Canada fera la meilleure offre. La première livraison de 1000 sachets de 250 grammes finira par arriver à Québec après quelques péripéties et des retards causés par une logistique pas tout à fait au point. «C'est réglé maintenant», affirme M. Gérin.

Certifié équitable

Les installations et les cultures de la coopérative COOPCAB n'ont pas été touchées par le séisme. Le café est certifié équitable par l'organisation internationale FLO (Fairtrade Labelling Organisation, site Web : www.fairtrade.net), l'importateur avait l'obligation de payer un prix juste pour les produits achetés. Toutefois, sur les premières livraisons, le logo du produit équitable n'apparaît pas pour des raisons techniques, mais il le sera lors de prochains envois.
«Les trois cafés que nous importons d'Haïti sont équitables et biologiques dans la moitié des cas, ajoute M. Gérin. Par contre, les frais pour obtenir la certification biologique sont trop élevés pour les producteurs. Ils ont abandonné cette idée, mais aucun pesticide ou produit chimique n'est utilisé dans la plupart des cultures.»
Les trois cafés actuellement en marché sont du type Arabica Typica et ils portent les noms de Kafé Gwo Chwal, de Marre Blanche et de Forêt des Pins Bleus. Bientôt, Noir Café importera le café torréfié en grains pour répondre aux demandes de certaines boutiques spécialisées. Toutefois, M. Gérin a noté un certain scepticisme chez des propriétaires de boutique qui affirmaient que les consommateurs ne voudraient pas payer cher pour du café haïtien.
Pour l'instant, les consommateurs peuvent trouver les sachets de Kafe Kreyol à l'Intermarché, rue Saint-Joseph, chez L'Heureux inc., rue Semple, à Québec, dans certaines boutiques spécialisées et dans quel ques restaurants. Il est possible de le commander en ligne sur le site www.noircafe.com. Dans un avenir rapproché, M. Gérin et sa fille envisagent l'ouverture de boutiques Noir Café pour offrir directement aux consommateurs les différentes saveurs exotiques des cafés qu'ils importent.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/vivre-ici/societe/201006/22/01-4292524-noir-cafe-aider-haiti-en-achetant-haitien.php

La société civile propose une formule pour un nouveau CEP

Plusieurs organisations de la société civile ont proposé aux acteurs politiques une nouvelle formule en vue de la formation d'un CEP crédible. Le nouveau CEP constitutionnel à 80 %, remplacerait le CEP actuel résultant d'un consensus entre les partis membres du premier gouvernement pluriel entre 2006 et 2008. Selon la formule de la société civile 7 des 9 instances habilitées par la constitution, pourront designer des représentants au CEP. Il s'agit de l'exécutif, de la conférence épiscopale, les cultes reformés, la Cour de Cassation, les organisations de défense des droits humains, le conseil de l'université et l'association des journalistes haïtiens.
Les personnalités ayant pris l'initiative n'ont pas voulu remplacer le conseil consultatif (organe qui avait joué le rôle de Parlement) par le Sénat, mais ont opté pour l'église épiscopale déjà représenté au CEP de consensus.
Le Conseil National des Coopératives (CNC) a été également exclu par les dirigeants de la société civile arguant que le CNC n'est en réalisé q'une entité du gouvernement. Le culte vodou héritera donc du dernier poste au sein de ce CEP.
Les élus et les partis politiques sont donc privés de représentants au sein de cette formule du CEP. Edouard Paultre (CONANE) et Rosny Desroches (ISC) soutiennent que le CEP devra fonctionner sur de nouvelles bases. Les conseillers électoraux seront uniquement astreints à leur tache de conseil d'administration et ne pourront pas occuper une fonction dans la machine électorale.
En ce qui a trait au processus de sélection des candidats, les dirigeants de la société civile exigent qu'il soit transparent. Outre la compétence les personnalités doivent faire montre de force de caractère ce qui garantira leur indépendance vis-à-vis des autorités et des acteurs politiques.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17878

Michaëlle officiellement nommée représentante spéciale de l'Unesco en Haiti


La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a nommé mardi la Gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, Représentante spéciale de l'UNESCO pour Haïti. Michaëlle Jean prendra ses nouvelles fonctions dans son pays natal au terme de son mandat de Gouverneure générale. Ancienne journaliste et fervente défenseure des droits de l'homme, Michaëlle Jean, a fait preuve tout au long de sa carrière d'un engagement constant en faveur du dialogue et de la solidarité entre les communautés, de l'égalité entre les sexes, de la liberté de la presse et du rôle joué par l'éducation dans le développement économique et la démocratie, a souligné l'UNESCO dans un communiqué.
L'action de Michaëlle Jean a été saluée à plusieurs reprises par les autorités haïtiennes et la société civile. Les leaders du mouvement féministe haïtien ont à maintes reprises mis l'emphase sur les préoccupations de Mme Jean pour l'émancipation de la femme haïtienne.
La directrice générale de l'Unesco croit que la « riche expérience, le dynamisme et le dévouement de Michaëlle Jean contribuent à réaliser les objectifs de l'UNESCO, spécialement en Haïti, où elle est née et où l'Organisation travaille avec les autorités nationales sur des projets dans le domaine de l'éducation, de la culture, de la science et des médias – autant de piliers pour la reconstruction du pays ».
Au cours de sa dernière visite en Haïti, la gouverneure générale accompagnée de la directrice générale de l'Unesco avait visité plusieurs sites à Jacmel.
LLm / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17879

Ecoworks annonce la réalisation de plusieurs projets à Ganthier

L'organisation Ecoworks International se prépare à lancer plusieurs projets de développement dans la ville frontalière de Ganthier. La directrice exécutive de Ecoworks International, Henrika Manès, affirme que les projets prioritaires seront réalisé dans les secteurs du développement économique, de l'éducation de la santé et de l'environnement. L'organisation présente en Haïti depuis deux ans entend développer des projets à long terme en partenariat avec les autorités locales et le Fonds de Développement Frontalier (FDF). Mme Manès indique que le premier projet consiste en l'implantation d'une ferme avicole à vocation commerciale. Cette ferme de 20 000 poules pondeuses permettra de générer des revenus qui seront ensuite réinvestis dans des projets d'infrastructures.
En dépit des problèmes fonciers résultant de la présence de spoliateurs de terrains de l'état, Mme Manès est déterminée à réaliser ce projet dont la pérennité est garantie.
Ecoworks International veut collecter 1 million de dollars pour la réalisation de ce projet. Dans le même temps l'organisation réalisera deux autres projets visant à encourager l'entrepreneuriat et à créer une coopérative agricole. Henrika Manès assure que ces programmes contribueront au développement économique de cette communauté de 80 000 âmes.
Un appui technique sera également apporté aux paysans et facilitera l'implantation d'une ferme agricole dont les produits seront dédiés à l'exportation. A terme l'économie de la région essentiellement agricole pourra se diversifiera grâce à l'activité des petites et moyennes entreprises.
Ecoworks veut contribuer à l'amélioration des conditions de vies précaires des habitants de Ganthier. En ce sens des projets de construction de maisons, d'écoles et de centre de santé sont également envisagés par Ecoworks International.
LLM / Radio Métropole Haïti.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17877

Les autorités veulent empêcher la constitution de gangs territoriaux

Les autorités policières haïtiennes ont lancé le week end écoulé une série d'opération visant à empêcher la création de zone de non droit dans la région métropolitaine. En 72 heures 3 interventions ont été réalisées dans le quartier de Mapou à Fontamarra 27, à la Saline et dans deux centres d'hébergement à Delmas. Trois  évadés dont un chef de gang dénommé " Ti Jeff " ont été tués lors d'affrontement avec les forces de l'ordre rapporte le porte parole de la Police, Frantz Lerebours. Depuis son évasion " Ti Jeff " avait constitué un gang qui terrorisait la population de Mapou. Les bandits ont perpétré plusieurs viols et rançonnaient riverains et passants.
M Lerebours affirme que les criminels avaient réduit la population au silence après avoir assassiné plusieurs personnes soupçonnées d'avoir fourni des informations à la police. Il n'a pas voulu fournir plus de détails sur l'opération de Mapou réalisé par les policiers du commissariat de Port-au-Prince. Avant l'opération de dimanche qui a causé la mort du chef de gang, les policiers avaient réalisé une première opération laquelle avait permis la capture de 3 évadés. Les policiers de Port-au-Prince étaient décidément très actifs puisqu'ils ont pu le même jour réaliser une seconde opération, conjointement avec leurs collègues de Delmas, à la Saline.
78 individus ont été interpellés au cours de ces 5 opérations des forces de l'ordre. Les policiers s'évertuent à pourchasser les criminels qui veulent constituer des gangs territoriaux dans les quartiers populeux.
Le secrétaire d'Etat à la sécurité publique, Aramick Louis, a assuré que les centres d'hébergement ne constituent plus des refuges pour les criminels.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17876

La reconstruction est au point mort en Haïti

Jonathan M. Katz, Associated Press, Port-au-Prince.- Peu de progrès ont été réalisés dans la reconstruction en Haïti depuis le tremblement de terre à cause de l'absence de leadership, des mésententes entre les donateurs et une désorganisation générale, selon un rapport du Sénat américain.
Ce rapport de huit pages, dont Associated Press a obtenu copie, se veut un portrait de la situation en Haïti alors que les législateurs américains envisagent d'autoriser une aide de 2 milliards $ pour la reconstruction du pays.
La situation n'est toujours pas rose: des millions de déplacés, des ruines et des immeubles effondrés continuent de dominer la paysage. À trois semaines de la saison des ouragans, alors que les pluies tropicales s'abattront quotidiennement sur le pays, des projets de construction ne peuvent être commencés à cause de disputes de terrains et des délais de douane. Le programme pour donner un logement à la population vivant dans des tentes n'est qu'au stade du brouillon, peut-on lire dans le rapport.
Le rapport a été écrit par l'ancien candidat à la présidentielle américaine, le sénateur du Massachusetts John Kerry, qui est également le président du comité sénatorial sur les relations extérieures et des démocrates qui ont interviewé des Américains, des Haïtiens et des employés des Nations unies tout en visitant des camps de réinstallation, des hôpitaux et des écoles dans la zone sinistrée.
Le rapport est critique envers le gouvernement du président René Préval et du premier ministre Jean-Max Bellerive, affirmant «qu'il ne communique pas de façon efficace aux Haïtiens qu'il est près à mener les efforts de reconstruction». Les auteurs du rapport souhaitent que M. Préval joue un «rôle plus visible et plus actif, malgré les difficultés».
M. Bellerive a réagi aux critiques en disant que les autorités travaillaient durement en coulisse pour s'assurer que la reconstruction ne se fasse sur des terrains insalubres. Selon lui, prendre quatre mois pour établir un programme de reconstruction est assez acceptable.
Il a ajouté qu'il était injuste d'être pointé du doigt par des élus américains alors que le Sénat n'a toujours pas approuvé l'aide promise par la Secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton, lors de la conférence des pays donateurs.
Seulement 2 pour cent du 5,3 milliards $ promis ont été envoyés en Haïti.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201006/21/01-4292191-la-reconstruction-est-au-point-mort-en-haiti.php

Port-au-Prince: reconstruire à tout prix

Publié le 21 juin 2010.- Bernard Demers.- La Voix de l'Est.-
Il habite sous une tente depuis la mi-février, avec sa femme et sa mère. Il y a de l'eau courante et des toilettes dans son campement, ce qui fait de lui, à certains égards, un privilégié. Deux fois privilégié en fait puisqu'il dispose d'une tente après n'avoir passé que quatre semaines sous une bâche avec des panneaux de carton, pour avoir un peu d'intimité.
Plus encore, il a un emploi, un bon emploi bien payé dans un projet international; il gagne presque 6000 $ par année, soit cinq fois plus qu'un employé au salaire minimum. Mieux encore, son employeur lui a versé une aide spéciale de 1000 $ pour qu'il puisse dégager son terrain couvert des débris de ciment de son ancienne maison puis commencer à se reconstruire.
Il se construit une maison de trois pièces, de neuf mètres par neuf mètres pour un total intérieur de 80 mètres carrés soit environ 720 pieds carrés. Il n'aura ni l'eau ni l'électricité dans la maison, bien sûr, mais tout de même une toilette extérieure et une prise d'eau pour faire la cuisine. La structure de ciment, poteaux, blocs et dalles, va demeurer visible, non pas par souci d'esthétique moderniste, mais bien parce que passer un stuc de finition sur les surfaces coûterait trop cher. On ne parle évidemment pas de peinture.

Bref, il va disposer, vers la mi-juillet, d'un espace de béton gris, avec des ouvertures grillagées et une porte en métal. Un espace qui lui permettra d'être au sec et en sécurité avec sa famille. Un espace qui pourra recevoir des lits, une table, des chaises. Un espace où il réussira à faire un branchement électrique direct et illégal sur les fils de l'EDH (électricité d'Haïti) pour pouvoir brancher une télé. Autour, dans sa petite cour, il aura une toilette et la place pour un réchaud au bois sur lequel sa femme fera la cuisine. Un espace dont vous ne voudriez probablement pas, mais qui, pour lui, est sa nouvelle maison, une maison dont il est déjà fier et où il espère suivre le dernier match du mondial de soccer, le 11 juillet prochain.
Il a pris soin de bien construire, avec beaucoup de métal dans le béton, pour que la maison ne s'écrase pas la prochaine fois. Remarquez, le 12 janvier sa maison n'est pas tombée; c'est l'immeuble d'à côté qui s'est écroulé dessus et qui l'a brisée. Contre ça il ne peut rien, seulement espérer que le voisin fera comme lui, construire solidement.
Cette nouvelle maison lui coûte cher. En plus du 1000 $ qu'il a reçu de son employeur, du 1000 $ qu'il avait économisé, il a dû emprunter 50 000 gourdes ce qui équivaut à 1400 $; au total, sa maison lui coûte sept mois de salaire, sans compter le terrain qui lui appartient déjà. Il a réussi à emprunter parce qu'il a un bon emploi, cinq fois supérieur au salaire minimum. Même là ce n'est pas la banque qui lui prête, c'est le réseau informel, les commerçants locaux.
Le séisme est une catastrophe pour la grande majorité, mais une source de richesse pour les riches. Alors, il a trouvé un prêteur qui lui a avancé 1400 $... à un taux de 25 %, garanti sur la maison.
J'ai parfois l'impression que nous pourrions être plus utiles que nous ne le sommes.
L'auteur, psychologue et ex-directeur général du cégep de Granby-Haute-Yamaska, a été candidat pour le PLC dans Shefford aux élections de 2008
http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/201006/21/01-4291969-port-au-prince-reconstruire-a-tout-prix.php

Trois policiers à Haïti

Publié le 22 juin 2010

Stéphane Bégin, Le Quotidien.-
(LA BAIE) Trois policiers du Saguenay-Lac-Saint-Jean s'envolent ce matin vers Haïti. Pas pour une randonnée à vélo ou pour découvrir le pays, mais bien pour venir en aide à leurs collègues de ce pays des Antilles.
Christian Tremblay et Marc Sénéchal, de la Sécurité publique de Saguenay (SPS), et Jean-Marc Fortin, de la Sûreté du Québec (SQ) à Alma, se retrouveront dans ce pays encore dévasté par l'important tremblement de terre survenu en janvier dernier et qui vit dans la plus grande misère.
Le policier Fortin en sera à une troisième mission en terre étrangère. Il est passé par Haïti en 2005, s'est rendu en Côte d'Ivoire en 2008, puis retourne maintenant à Haïti. Christian Tremblay a pour sa part vécu Haïti en 2008, alors que le « jeunot « du groupe, Marc Sénéchal, vivra sa toute première expérience d'entraide dans un autre pays.
« Je ne suis pas vraiment inquiet de ce qui m'attend. C'était plus difficile en 2005, alors que les grands criminels du pays faisaient la pluie et le beau temps. Depuis ce temps, le gouvernement a repris le contrôle. Si certains sont encore en liberté, ils font face à la désorganisation. Il faut faire preuve de prudence et ne pas se montrer insouciant. Le soir du tremblement de terre (janvier 2010), j'ai appris que l'une de mes collaboratrices en 2005 était décédée dans l'effondrement du quartier général. J'ai su que je devais y retourner «, de dire le vétéran de 30 ans dans la police.
Les 26 agents canadiens formant le 30e contingent du pays à venir en aide à Haïti ont reçu une formation de deux semaines récemment à Ottawa. Ils aideront à la formation des membres de la Police nationale haïtienne (PNH). Ils oeuvrent sous la responsabilité de la Gendarmerie royale du Canada, qui reçoit ses ordres de l'ONU.
http://www.cyberpresse.ca/le-quotidien/201006/22/01-4292277-trois-policiers-a-haiti.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4291840_article_POS1

Séisme à Haïti: le bout de bois et la céramique rouge

Publié le 21 juin 2010.-  

Simon Boivin, Le Soleil.-
(Québec) Au creux du désespoir, coincé dans un piège sans issue, Nicolas Mazellier a songé à mettre fin lui-même à la lente agonie d'une mort quasi certaine. Son regard s'est alors porté sur un «bout de bois et un morceau de céramique rouge».
Même si l'après n'est pas rose, l'idée d'attenter à ses jours ne hante plus son esprit. «Ce serait incohérent, dit-il. J'ai trouvé un sens à ce que j'ai vécu. Ça ne fait pas partie des options. Mais il reste que sous les décombres, dans l'angoisse... Oui.»
Depuis son retour au Québec, M. Mazellier a entretenu une correspondance avec l'un des soldats équatoriens qui l'ont tiré des décombres, le commando Miguel Granja. Une opération de sauvetage qui aurait pu mal tourner, a-t-il appris dans une lettre. «Je sais que ç'a été difficile, indique le rescapé. Une fois qu'ils m'ont trouvé, ils ont creusé par en haut et ça ne marchait pas. Mais quand il [M. Granja] me dit qu'ils ont failli tout laisser tomber... Mais ils ne l'ont pas fait.» Il entend rendre visite à ses sauveteurs.
Nicolas Mazellier ne prétend pas avoir un message à livrer. Si son expérience très personnelle peut être utile à quelqu'un, alors tant mieux. «Je considère que j'ai une exigence qui s'est imposée à moi de témoigner de la présence de Dieu dans nos vies, dit-il. Je ne dis pas que tout le monde doit la saisir. Mais pour moi, c'est comme ça que ça s'est passé. Et je respecte que des gens ne croient pas.»
La principale leçon tirée de son malheur est qu'il faut profiter du moment présent et accepter que la douleur fait partie de la vie.
«Je me suis rendu compte que pendant 38 ans, j'avais fui, affirme-t-il. Même les difficultés font partie de l'existence. La façon dont on les traverse nous rend un peu meilleurs. Chaque moment est important. [...] C'est terrible, mais si demain, on me disait : "Tu as le choix de le vivre ou pas"... Je suis heureux d'avoir vécu ça.»
À son grand étonnement, Nicolas Mazellier a reçu il y a quelques semaines sa valise. Celle qu'il défaisait lorsque le sol s'est mis à trembler le 12 janvier, en Haïti. Passablement amochée, elle contenait toujours ses vêtements, mais surtout quelques gravats de l'hôtel Montana. Il les a gardés dans un petit sac de plastique transparent. Des parcelles de béton, de pierre. Et des éclats de céramique rouge.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/seisme-en-haiti/201006/20/01-4291841-seisme-a-haiti-le-bout-de-bois-et-la-ceramique-rouge.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4291840_article_POS1

Haïti, cinq mois plus tard: «Je suis toujours sous les décombres»

Publié le 21 juin 2010

(Québec) Cinq mois plus tard, des milliers de kilomètres plus loin et malgré le miracle d'être en vie, Nicolas Mazellier reste prisonnier des décombres de l'hôtel Montana.
En janvier dernier, à peine débarqué en Haïti, cet ex-conseiller de Mario Dumont, administrateur invité à l'ENAP (École nationale d'administration publique), s'est retrouvé coincé pendant 17 heures sous les gravats. Sa chance d'être secouru et de survivre au tremblement de terre meurtrier n'a pourtant rien d'une bénédiction.
«Ça aurait été plus simple de mourir là-bas», confie l'homme de 38 ans, Français d'origine et résidant de Stoneham.
Le concentré de violence, de solitude, d'angoisse et d'impuissance encaissé pendant son calvaire laisse des traces difficiles à effacer. Probablement analogues à celles du syndrome de stress post-traumatique chez les militaires.
Nicolas Mazellier ne passe pas cinq minutes sans replonger dans l'effondrement, le chaos, l'horreur. Son manque de sensibilité dans la jambe gauche est aussi là pour lui rafraîchir la mémoire. Il se souvient très précisément du fil des événements.
«Ton cerveau te joue des tours, explique calmement M. Mazellier. Il y a des choses qui me tombent dessus. La terre tremble. Le psychologue m'explique que mon cerveau, la dernière fois, a été pris de court. Et là, il essaie de prévoir tout ce qui peut se passer.»
Au volant, il a souvent l'impression qu'il va avoir un accident lorsqu'il croise un autre véhicule. «L'autre jour, quelque chose m'est tombé dessus à travers le toit ouvrant, raconte-t-il. Il n'y a rien qui est tombé, mais j'ai levé la tête et j'ai senti quelque chose me tomber dessus. Et ça, c'est très déstabilisant.»

Grande solitude
L'incompréhension des proches est aussi difficile à accepter. L'entourage qui s'interroge sur son incapacité à se réjouir d'être vivant. «Ma femme, mon fils, ma mère, mes proches me voient me lever, manger, m'habiller, me mettre à faire du sport, donc tout va bien, énumère M. Mazellier. En définitive, ça ne va pas bien. Je suis encore sous les décombres. C'est un grand moment de solitude qui se continue.»
Reste qu'il est sur la bonne pente. Il a repris le travail pour «briser l'isolement». La seule médication dont il a besoin est un somnifère qui l'assomme pendant six heures. «Une nuit, je ne l'ai pas pris, relate-t-il. Ç'a été l'horreur. Je n'ai pas dormi. Je sais que mes nuits sont habitées, mais au moins, je ne m'en souviens pas.»
Les questionnements continuent à exercer leur torture. «Pourquoi moi?» se répète-t-il en boucle sans trouver de réponse. Sa voix se noue d'émotion au souvenir des «deux Anne», Labelle et Chabot, des collègues qui n'ont pas survécu à l'écroulement de l'hôtel Montana.
Un peu comme un exutoire, et aussi pour expliquer ses états d'âme à sa famille, Nicolas Mazellier a couché sur papier son expérience. Il en naît un livre, publié aux éditions Anne Sigier, intitulé simplement Pourquoi? Au coeur des ruines de l'hôtel Montana. L'ouvrage, qui fait une bonne place aux réflexions religieuses et spirituelles de M. Mazellier en lien avec l'événement, est lancé ce soir à l'ENAP, à 17h. Il sera aussi publié en France.
Si, d'aventure, le bouquin devait être profitable, M. Mazellier compte utiliser les sommes pour un projet en Haïti qui reste à définir. Parce qu'il veut y retourner. Son employeur a déjà soumis quelques dates pour un projet auquel il tient à participer à la fin de l'été ou à l'automne.
«Je suis tout le temps sur les collines du Montana, dit-il. Ils pensaient nous sauver quand ils nous ont mis le C-17 pour nous renvoyer à la maison. Mais je ne suis jamais parti de là-bas.»
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/seisme-en-haiti/201006/20/01-4291840-haiti-cinq-mois-plus-tard-je-suis-toujours-sous-les-decombres.php

mardi 22 juin 2010

«La pire équipe nationale de tous les temps»

Publié le 22 juin 2010 à 20h55

Agence France-Presse, Paris
La presse européenne était mardi soir sans pitié après la débâcle des Bleus au Mondial, fustigeant une équipe de «morts-vivants» et d'«imbéciles», qui vient d'infliger à la France «la honte» et «une grave crise» d'image.
«La France repart plus qu'humiliée», titre Il Messaggero, soulignant que la sélection française «rentre à la maison après un Mondial désastreux tant pour le jeu que pour son image».
Les autres grands titres italiens s'en prennent également au massacre en règle de l'image de la France, au-delà de sa défaite 2-1 face à l'Afrique du Sud.
«Arrivée en Afrique du Sud grâce à une main», relève la Gazetta dello Sport, la France «s'en retourne à la maison après avoir fait bien piètre figure», ironise le principal quotidien sportif italien.
Le Corriere della Sera stigmatise une équipe «complètement à la dérive», et «un fiasco complet qui va peut-être au-delà des prévisions les plus pessimistes». Et le quotidien d'énumérer «l'éloignement d'Anelka, les larmes de Ribery à la télé, la mutinerie des joueurs, l'exclusion du rebelle Evra dans le dernier match, et surtout l'élimination prématurée».
«Une vague d'écoeurement a inondé la France» après sa défaite face à l'Afrique du Sud qui a «scellé sa disgrâce comme pire équipe nationale de tous les temps», affirme le quotidien britannique The Times.
«Sacrebleu (en français) la France vidée de la Coupe du monde», écrit The Sun. «La fin» titre, en français également, The Guardian qui fait allusion au «déshonneur» de l'équipe de France, à la «pagaille» qui a régné en son sein et à sa prestation «infiniment effroyable».
Dans un article intitulé «Adieu, les Blöd!», jouant sur les mots Bleus et «blöd», pour «imbéciles», le quotidien populaire allemand Bild stigmatise le sélectionneur français. Ce dernier a «fortement chamboulé son équipe» avec six nouveaux joueurs, «et qu'est ce que ça a apporté ? Rien».
«La fédération (française) a réservé le vol de retour - en classe économique» pour les Bleus, s'amuse le quotidien, faisant valoir que «les professionnels de la grève n'ont pas mérité la classe Affaire. Cela sent déjà le prochain scandale...», conclut le quotidien.
La site Kicker.de conclut pour sa part que «le rideau tombe sur l'ère Domenech. La performance (des Bleus) à la Coupe du monde 2010 appartient certainement aux chapitres les plus sombres de l'histoire du football français».
Dans une chronique intitulée «Les morts-vivants s'en vont», le quotidien espagnol El Mundorésume: «Ils sont arrivés en tant que vice-champions du monde et repartent d'Afrique du Sud sous forme de cadavre en putréfaction à l'intérieur duquel les légistes de CSI et Bones (séries télévisées, ndlr) ne pourraient rien trouver en raison de son état trop avancé de décomposition».
Toujours en Espagne, le quotidien sportif Marca, dans un article titré «Ridicule mondial», voit dans l'ultime match disputé par l'équipe de France la confirmation de «son état de décomposition évident.»
Évoquant «la mutinerie de la honte», le quotidien AS voit dans la prestation des Bleus «une grave crise qui a même éclaboussé la société française.»
S'est aussi joint au concert des blâmes aux Bleus le sélectionneur adjoint de l'Irlande, qui a vu ses espoirs de participer au Mondial 2010 réduits à néant à cause de la fameuse main de Thierry Henry.
«Je suis très heureux que cela se termine ainsi», s'est réjoui Liam Brady sur la radio RTE. «Je trouvais qu'ils étaient parvenus (au Mondial) pour de mauvaises raisons», a-t-il ajouté, évoquant l'épisode de la main de Henry.
«Ils ont non seulement mal joué, mais ils se sont mal comportés et ils rentrent chez eux avec un profond déshonneur».
La presse irlandaise n'était pas en reste, entre des «Français ridicules qui s'écrasent et se consument», dans les colonnes du Irish Times, et «un Domenech triste qui se lamente sur un rêve brisé», pour The Examiner.
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