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lundi 17 mars 2008

Un concours en l'honneur de Toussaint Louverture

A l'occasion de la célébration du 205e anniversaire de la mort de Toussaint Louverture, le Collectif haïtien des Défenseur des Droits de l'Homme (COHDDHO) organise la première édition d'un concours national de poésie, de peinture et de reportage du 14 mars au 20 mai 2008, à Ennery. Le comité organisateur invite le public à participer massivement à cette grande activité.
Un concours de peinture, de poésie et de reportage destiné aux jeunes de 15 à 25 ans vient d'être lancé par le Collectif haïtien des Défenseur des Droits de l'Homme. Le thème retenu est « Toussaint Louverture à travers Ennery ».

Le secrétaire exécutif du COHDDHO, Roudy Stanley Penn, précise que ce concours vise à valoriser les héros de l'indépendance qui ont sacrifié leur vie à l'émancipation de la première République noire du monde. « Nous avons lancé ce concours avec Toussaint Louverture parce qu'il représente la clef qui a ouvert la voie à l'abolissement de l'esclavage », a déclaré le secrétaire exécutif du COHDDHO.

Il informe qu'une visite guidée est prévue à Ennery ainsi que sur l'Habitation Breda (Haut du Cap)lors de la finale du concours qui se tiendra le 20 mai 2008.Parallèlement, une foire agro-artisanale et gastronomique aura lieu du 5 au 7 avril 2008 sur la place publique d'Ennery. Une façon pour les membres de l'association de célébrer avec éclat cette année le 205e anniversaire du Spartacus noir. Cela permettra aux jeunes de mieux connaître leur histoire et leur culture.
De gauche à droite Scansoul Achille vice-président du COHDDHO, Marie Alta Dorcé coordonnatrice internationale de ladite association et Roudy Stanley Penn, secrétaire exécutif du COHDDHO (Photo: Dr Desmangles)

« Ces activités visent la revalorisation de certains produits haïtiens et le renforcement de la valeur de nos créations », a expliqué Scansoul Achille, vice-président du COHDDHO. A travers cette initiative, l'association entend rehausser la culture haïtienne et améliorer le mode de vie des Haïtiens.

D'après Marie Alta Dorcé, coordonnatrice internationale de ladite association, le collectif compte intervenir dans divers secteurs de la vie nationale pour redorer le blason d'Haïti. L'environnement, le civisme, l'éducation, la santé et la culture sont leurs premières préoccupations.
Fondé en novembre 2004, le Collectif haïtien des Défenseur des Droits de l'Homme veut se tailler une place dans la vie politique, culturelle et sociale du pays. Elle se donne pour mission de promouvoir la paix et la culture haitienne tant à l'échelle nationale qu'a l'échelle internationale.

Fabienne St-Surin


Des « Complaintes d'esclaves » aux complaintes pour Massillon Coicou

15 mars 1908 - 15 mars 2008 : cent ans déjà que la disparition tragique de Massilon Coicou a fait une énorme brèche au monde littéraire haïtien. Mort sanglante, lâche, assassine, révoltante, subie par Coicou au nom de l'amour qu'il a toujours exprimé pour sa patrie, objet de son culte sacré.

Sale boulot ! La nuit du 14 au 15 mars 1908 aura laissé un souvenir macabre de cet écrivain dont le nom désormais demeure, selon Ghislain Gouraige, comme le symbole de la résistance à la tyrannie des médiocres. Ecourter la vie d'un barde si prometteur, réduire son existence à seulement 41 ans, l'arracher de son lit en pleine nuit, le conduire devant le mur du cimetière pour enfin le livrer au spectacle des balles du peloton d'exécution, voilà un acte barbare qui continue encore de révolter la conscience de plus d'un.

On dirait que le carillon des canons se prolonge dans l'atmosphère, laissant entendre par moment les cris perçants d'un combattant fusillé, pris au dépourvu.

Certes, Massillon Coicou avait prédit sa mort dans « Complaintes d'esclave » : « De mon sang, de mes pleurs, il faut que tout s'enivre !... » Effectivement, à côté de ses frères Horace et Louis, le 15 mars 1908 le sol maudit s'est enivré de son sang et de ses pleurs.

Mais cette mort tragique qu'il a connue a-t-elle été vraiment cette « mort jalouse et si prompte au devoir » qu'il évoquait avec tant de fermeté dans « Complaintes d'esclaves » ?Cette mort cruelle n'a rien à voir avec le devoir. En effet, si Coicou souhaitait tant mourir dès le sein de sa mère, c'était justement pour ne pas avoir connaissance de la situation inhumaine que vivait l'esclave à Saint-Domingue.

Etant donc sensible aux souffrances de ses frères et de sa race, sa conspiration contre le régime de Nord Alexis par la faute duquel le pays sombrait a été dans ce cas une cause juste.

Ainsi, au lieu d'être un devoir, la mort qu'a connue le poète national est plutôt méchante, destructrice et criminelle, tueuse de rêves et d'espoir.La commémoration du centenaire de la mort de Massillon Coicou, loin d'être un mémorial de deuil, offre plutôt à chacun l'occasion de revisiter l'oeuvre de ce dernier faite de poésie, de roman et de théâtre, et de méditer sur chaque mot qu'il prononcé. Une manière de lui rendre justice, cent ans après.

Lucmane Vieux

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=55535&PubDate=2008-03-16

L'éxécution du poète..Massillon Coicou

Selon Gislain Gouraige, Massilon Coicou est un martyre et son oeuvre demeure comme le symbole de la résistance à la tyrannie des médiocres.
Si 2007 était l'Année Roumain, 2008 devrait être, en toute logique, l'Année Massillon Coicou. Le problème est qu'en Haïti il n'y a pas de suivi des événements entamés. Tout un ensemble de contextes lié à des traditions sociales maintenues empêche d'institutionnaliser les manifestations culturelles. Or, il nous semble que la littérature offre à un pays désarticulé la possibilité de dire sa réalité tragique pour lui permettre d'aborder des lendemains meilleurs. Pourquoi pas, après Roumain, une Année Massillon Coicou ?Massillon Coicou est né à Port-au-Prince le 9 octobre 1867. Il commence ses études chez les Frères de l'Instruction Chrétienne. Il les poursuit au Lycée national. Les textes de poésie écrits à l'école paraîtront aussi bien dans «Poésies nationales» que dans «Passions et Impressions».Il fait son service militaire sous la présidence d'Hyppolite. A l'époque où le pays voulait sauvegarder son indépendance, la discipline militaire et l'ardeur patriotique étaient rigoureusement entretenues dans la jeunesse. Il est nommé répétiteur au lycée national en 1891. C'est en 1892 qu'il publie «Poésies nationales» qui fera grand écho dans le milieu littéraire haïtien. En 1893, il fait jouer l'Oracle, poème dramatique. L'Oracle sera édité en 1901.L'année de la préparation des festivités commémoratives du Centenaire de l'Indépendance nationale, il est nommé président de l'Association du Centenaire. C'est en 1900 qu'il est nommé secrétaire de la Légation d'Haïti à Paris. Durant son séjour en France, il se mêle aux mouvements littéraires parisiens et publie «Passions et Impressions» en 1903. Il fait présenter au théâtre de Cluny son drame en 4 actes et en vers : «Liberté» (1904).Il est de retour au pays en 1905. Son idéal est de reprendre à Port-au-Prince l'intense activité littéraire constatée durant son séjour à Paris. Passionné des livres, il fonde la Bibliothèque AMICA et fait jouer des drames historiques, dont Toussaint Louverture, Liberté, L'Empereur Dessalines, Vincent et Paul, et des comédies de moeurs plus populaires tel Féfé Candidat. Son roman peu connu «La Noire» fut publié en feuilleton dans le journal Le Soir.1902, c'est la défaite de Firmin aux élections présidentielles. 1908, Massillon Coicou conspire ouvertement contre le gouvernement de Nord Alexis. Dans la nuit du 14 au 15 mars 1908 il fut arrêté avec ses deux frères et une dizaine d'autres citoyens. Il fut exécuté sommairement et sans jugement par les sbires de Tonton Nord.Le matin du 15 mars 1908, Port-au-Prince et d'autres villes se réveillent dans la consternation. Frédéric Marcelin qui n'aimait pas Firmin écrivait : « Nord Alexis par une stupide fusillade assura à Massillon Coicou une immortalité que sa poésie ne lui aurait pas donnée. »Pour sa part, Gislain Gouraige affirme que Massilon Coicou est un martyr et son oeuvre demeure comme le symbole de la résistance à la tyrannie des médiocres.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=55537&PubDate=2008-03-14

Le gouvernement entend moderniser les aéroports du pays

Le ministre des travaux publics, Frantz Verella annonce la poursuite des travaux visant à moderniser l’aéroport international Toussaint Louverture. Tout en indiquant que la mise en place des nouvelle passerelles sera achevée au début du mois de juin, M. Verella révèle que la construction d’un nouveau parking pour les avions et d’un deuxième " taxi-way sont également prévus.
L’environnement immédiat de l’aéroport sera réaménagé informe le ministre Verella qui soutient que des études sont actuellement réalisées avant le lancement de l’appel d’offre.
Le gouvernement envisage de réaliser des travaux de modernisation au niveau des aéroports du Cap-Haïtien, des Cayes, de Jacmel et de Jeremie.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, le ministre des travaux publics a mis l’accent sur la nécessite d’attirer des capitaux étrangers en vue de réaliser les travaux prévus. Il soutient que le gouvernement entend réaliser des partenariats, dans le cadre d’une modernisation, avec le secteur privé en vue de rentabiliser ces entreprises.
Interrogé sur le tarif élevé des billets d’avion, le ministre Verella a admis que les tarifs trop élevés sont le résultat d’un manque de concurrence dans ce secteur. L’état encourage l’arrivée d’autres acteurs qui permettront de faire baisser le tarif comme ce fut le cas dans le secteur des télécommunications déclare t-il annonçant que des compagnies aériennes telles Spirit, Air France et Jet blue souhaitent assurer la liaison Port-au-Prince –Florida.
Le ministre Verella a par ailleurs mis l’accent sur les progrès sensibles enregistrés dans le domaine de la sécurité aérienne. " La FAA n’émet plus d’avertissement pour déconseiller aux visiteurs d’utiliser l’aéroport de Port-au-Prince, c’est la preuve que des progrès tangibles ont été réalisés ", explique t-il.
Dans le domaine des infrastructures routières, Frantz Verella a fait remarquer que les travaux de réfection ou de construction de nouvelles routes ont permis de réduire de 50 % le temps mis par les voyageurs entre Port-au-Prince et les villes de province. " Une personne venant des Cayes mettra deux heures pour arriver à Port-au-Prince, alors qu’il y a quelques mois il faudrait 5 heures ", déclare M. Verella qui se félicite des travaux réalisés depuis deux par son ministère. Il soutient que plus d’une dizaine de ponts ont été construits, grâce notamment au financement du gouvernement de Taiwan, de l’Union Européenne et de la BID.
Tout en faisant valoir que l’ampleur de la tache est énorme, M. Verella souligne que les travaux réalisés sont visibles. " Les résidents de la capitale peuvent témoigner que les routes ne sont pas impraticable à chaque averse, c’est parce que des travaux de curage sont réalisés", explique t-il. En ce qui a trait à la route de carrefour donnant accès aux 4 départements du sud, le ministre Verella informe que des difficultés empêchent l’achèvement des travaux. " Nous avons signé un contrat avec les compagnies pétrolières, parce les terminaux pétroliers empêchent la poursuite des travaux", ajoute t-il.
De plus, Frantz Verella annonce qu’a moyen terme des travaux d’agrandissement de la route de Carrefour ( a partir de la Marine ) seront réalisés. " Il faudra avoir une route à deux voies et dans ce sens plusieurs propriétaires de maisons ont déjà été dédommagés", précise t-il
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13582

La BID salue les progrès réalisés en vue de l’allégement de la dette d’Haïti

Le Président de la BID, Luis Alberto Moreno, a vanté les progrès enregistrés par Haïti dans la voie de l’atteinte du Point d’achèvement requis pour garantir l’allègement de la dette d’ici la fin 2008.
- Les remarques de Moreno sont intervenues quelques jours après une visite en Haïti ou cours de laquelle il a eu un entretien avec le président haïtien René Préval. Lors de cette rencontre le chef de l’état avait donné l’assurance que le pays réalisera en temps voulu les engagements pris dans le cadre de l’Initiative des Pays pauvres très endettés (PPTE), et notamment ceux pris dans le cadre du Mécanisme triennal pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (PRGF), approuvé en 2006 par le FMI.
- Lorsque Haïti aura atteint le Point d’achèvement dans le cadre de l’Initiative PPTE, le pays obtiendra un allègement de la dette de la BID d’un montant de $525 millions, en plus des $20 millions de l’allègement intermédiaire sur les remboursements de principal pour 2007 et 2008 indique un communiqué de la BID.
- Le portefeuille de la Banque en Haïti comporte 22 programmes pour un montant total de 662 millions de dollars. En 2007, les décaissements au titre des programmes ont atteint 114,4 millions de dollars, soit près du double du niveau de 2006. Pour l’avenir, l’appui de la BID à Haïti portera sur quatre domaines prioritaires identifiés de concert avec les autorités du pays : infrastructure de transport et électricité, agriculture, éducation et gouvernance économique.
- " En outre, la BID poursuit activement des activités de cofinancement et ressources en dons complémentaires afin d’accroître le niveau de financement dans les quatre domaines prioritaires essentiels à l’appui de la stratégie de réduction de la pauvreté de Haïti. À ce jour, la BID a mobilisé plus de 100 millions de dollars de ressources en dons complémentaires du Canada, $22,6 millions de l’OPEP, $6,7 millions de l’Union européenne, et $3 millions de l’Espagne", ajoute le communiqué.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13581

Les chanceliers brésilien et guatémaltèque saluent la contribution de l’Amérique latine à la MINUSTAH

Celso Amorim et Haroldo Rodas souhaitent que les haïtiens bénéficient de plus de sécurité
dimanche 16 mars 2008,
Radio Kiskeya

Les ministres des affaires étrangères du Brésil, Celso Amorim et du Guatémala, Haroldo Rodas ont salué ce week-end à Brasilia la contribution latinoaméricaine à la Mission de stabilisation de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) tout en souhaitant l’amélioration des conditions du pays.
Selon une dépêche d’EFE, lors d’une rencontre dans la capitale fédérale brésilienne, les deux chanceliers ont, dans un communiqué conjoint, estimé nécessaire la "création d’un climat sécuritaire plus sûr au bénéfice de la population".
Amorim et Rodas ont également souhaité que les pays d’Amérique latine "aident au renforcement de l’Etat haïtien".
Plus grand contributeur de troupes avec 1.200 casques bleus, le Brésil détient aussi le commandement de la composante militaire de la MINUSTAH.
Le Guatémala dispose pour sa part d’un bataillon d’une centaine de soldats au sein de la force onusienne qui compte 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4818

JO-2008/Eliminatoires : Le Mexique a brisé le rêve haïtien

Dimanche 16 mars 2008,
Radio Kiskeya

Haïti a été éliminée lors de la phase de poule du tournoi final préolympique de la zone CONCACAF à l’issue d’une lourde défaite (5-1) concédée dans des conditions très particulières face au Mexique, le super favori sorti lui aussi prématurément de la compétition, dimanche soir au Home Depot Center de Carson (Californie).
Avec 3 points, les moins de 23 ans haïtiens terminent à la quatrième et dernière place du groupe B derrière le Mexique (3e, 4 points) et les deux premiers, le Guatémala (6 points) et le Canada (4 points). Déjà qualifiés, les centraméricains se sont effondrés sur le score incroyable de 5 buts à 0 qui a permis à leur bourreau du jour, le Canada, de décrocher le deuxième billet pour les demi-finales grâce à une meilleure différence de buts que le Mexique.
Devant plus de 10.000 spectateurs totalement acquis à la cause des aztèques, l’équipe nationale, victime d’une triple expulsion sévère, a lutté presque de façon héroïque à la fois contre une grosse cylindrée ayant à sa tête Hugo Sànchez, l’adversité et un arbitrage visiblement déséquilibré. Le sifflet salvadorien Joel Aguilar a été tout simplement l’une des grandes vedettes de la partie. Après avoir fort justement expulsé le défenseur Judelain Aveska (28’) pour un tacle par derrière sur un avant tricolore, il a accordé au Mexique un pénalty discutable puis infligé un carton rouge à Jean Paulin suite à une bagarre généralisée et un dernier à l’entraîneur haïtien, Wilner Etienne, qui portait à bout de bras son équipe réduite à neuf. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4817