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vendredi 3 août 2007

La revue "la douane en vérité..." met l'accent sur la nécessité de changer les choses dans les douanes et les ports de province

2007 (AHP)- L'administration générale des douanes a publié le No 2 du volume 1 de la revue " la douane en vérité qui traite en autres de l'intervention de l'AGD à Ouanaminthe dans le cadre de la lutte contre la contrebande.

Un bureau de douane est établi depuis 1913 dans cette ville du Nord-est, où jusqu'en 1991, les échanges avec Dajabon (république dominicaine) se limitaient aux biens de consommation destinés aux deux villes.

Cependant, l'article "Ouanaminthe..., ce bureau frontière" indique que depuis le coup d'état militaire de 1991 ayant entraîné l'embargo pétrolier, tout a changé pour Ouanaminthe devenue le centre d'approvisionnement pétrolier.

Beaucoup d'autres produits sont importés de la république dominicaine. Des entrepreneurs se sont établis à Ouanaminthe pour mieux envahir le marché haïtien.

L'Administration douanière souligne que dépassée par l'ampleur du trafic, la petite structure douanière n'a pas pu s'adapter à la nouvelle donne et est devenue l'otage d'une mafia binationale. La contrebande et la fraude se sont installées souveraines, protégées et entretenues par des interférences malsaines.

La situation de désordre allait s'aggraver à partir de l'année fiscale 2003-2004 à la faveur de la crise politique. Les missions fiscale, économique et de protection de la douane n'y sont plus exercées et Ouanaminthe est perçue comme un paradis fiscal avec la complicité de politiciens, de douaniers et de commerçants.

Toutefois, dans la nuit du 14 au 15 mars 2007, l'unité de surveillance douanière débarque dans ce haut lieu de la corruption et prend possession du bureau de douane pour combattre la contrebande et rétablir l'ordre douanier.

Il s'en est suivi un mouvement de "résistance de commerçants qui n'avaient pas l'habitude de payer leurs droits et taxes, de commerçants qui réglaient leurs dus en espèce, d'importateurs qui n'étaient jamais obligés de présenter leurs documents de douane, de douaniers contraints d'adopter de nouvelles pratiquées, de politiciens intéressés à la fraude réclamant le départ de la brigade d'intervention, résistance aussi de médias locaux qui se sont laissé entraîner à une campagne mensongère et malsaine contre la douane".

Toutefois, de nombreux membres de la population et des notables de Ouanaminthe ainsi que des membres du secteur des affaires ont réagi favorablement aux nouvelles dispositions de l'AGD, qu'ils ont estimées payantes.

De fait, si le bureau de Ouanaminthe a collecté 3 millions de gourdes pour tout l'exercice 2004/2005 et 24 millions pour celui de 2005/2006, il a collecté 13 millions de gourdes pour le seul mois d'avril 2007, 1 mois après l'intervention de la brigade.

La revue de l'AGD traite aussi de la présence des douanes haïtiennes au sommet régional de la drogue qui s'est tenu en mars 2007 à Santo-Domingo.

Les saisies de drogue effectuées par les douanes haïtiennes ont considérablement diminué depuis 1999, considérée comme l'année d'or de la surveillance douanière, en raison de centaines de kilos de cocaïne confisqués et la dizaine de trafiquants interpellés.

L'administration douanière haïtienne doit envisager un plan de lutte contre la drogue à l'échelle régionale, avant le prochain sommet prévu en Colombie en novembre prochain, indique la revue "la douane en vérité..."

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Des parlementaires saluent l'extension de la lutte anti-corruption au secteur privé des affaires et appellent le gouvernement à se pencher sur le doss

Juillet 2007(AHP)- Plusieurs députés ont indiqué mardi que l'arrestation de membres du secteur privé des affaires pour fraude fiscale témoigne de la volonté de l'administration Preval/Alexis d'en finir avec la corruption en Haïti

Deux membres de la famille Brandt, Fritz et David ont été arrêtés jeudi pour fraude.

Le député Clédor Jean Myril, membre de la commission anti-corruption estime que la lutte contre la corruption est maintenant réelle, puis qu'elle ne semble plus faire de discrimination.

Les fonds qui proviendront de cette lutte favoriseront à coups sûrs le développement des communes et des sections communales, a fait savoir Jean Myril qui dit s'attendre à d'autres arrestations dans les prochains jours.

Le député Laurore Edouard a de son côté estimé qu'Haïti est arrivée à un carrefour où il veut divorcer effectivement d'avec le passé.

Selon lui, l'arrestation de membres de la famille Brandt prouve que les temps ont changé.

Qui autrefois, oserait accuser des membres de cette famille de corruption voir procéder à leur arrestation, s'est-il interrogé, appelant les autorités à se convaincre chaque jour un peu plus que tous les citoyens sont passibles de justice à quelque secteur qu'ils appartiennent.

Pour leur part, les députés Jean Izidor Mercier et Phélius Lubin, ont estimé que les pratiques de corruption entravent le développement socio-économique du pays et exprimé le souhait que les instances concernées puissent assumer pleinement leurs responsabilités pour mettre la main au collet de tous ceux qui sont impliqués dans la corruption, dans le pays.

Plusieurs autres parlementaires ont appelé les autorités à se pencher sur le dossier de l'exonération de taxes pour une période de 3 ans accordée à une partie du secteur privé des affaires après le départ précipité du président Aristide le 29 février 2004.

Le régime Latortue affirmait ainsi dédommager les membres du secteur privé qui avaient pris part au mouvement GNB anti-Aristide et qui auraient enregistré des pertes dans les différents accrochages ayant résulté de ce mouvement.

Toutefois, de nombreux policiers et civils on été tué dans plusieurs villes du pays dont les Gonaïves, le Cap-haïtien et Hinche dans le cadre des opérations conduites par des anciens militaires et des repris de justice pour renverser le gouvernement Aristide.

De même des bureaux publics, des commissariats de police et des résidences privées de proches du gouvernement Aristide ont été incendiés avant et après le 29 février

Les familles de ces victimes n'ont pas été réparées par le régime Latortue dans le cadre des mêmes opérations de dédommagement.

Source Agence haïtienne de Presse sur http://www.ahphaiti.org

Le secrétaire général des Nations-Unies préoccupé par les cas d'abus sexuels commis au cours des missions de maintien de la paix

Août 2007 ;(AHP)- Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon a fait savoir mercredi qu'il était très préoccupé par des cas d'abus sexuels commis au cours des missions de maintien de la paix des forces des Nations Unies.

Plusieurs organisations haïtiennes ont dénoncé des abus sexuels et des viols dont se seraient rendus coupables des soldats de la MINUSTAH contre des mineures dont certaines seraient même tombées enceintes.

Le secrétaire général en visite officielle en Haïti a rappelé que la politique de tolérance zéro des Nations Unies est aussi la sienne.

S'il se trouve que les accusations portées contre des soldats de maintien de la paix sont fondées, une enquête approfondie est aussitôt ordonnée et une décision est prise à l'encontre des soldats concernés, Ban Ki-Moon.

Il a fait savoir que dans ces cas, les pays d'où viennent ces soldats sont appelés à les juger pour leur infliger les mesures disciplinaires qui s'imposent.

" J'ai l'intention de renforcer ce système. Et au cours d'une rencontre mercredi avec les personnels de la MINUSTAH, j'ai souligné que j'insistais sur un niveau de comportement personnel exemplaire", a averti le secrétaire général.

Des casques bleus sont accusés d'implication dans des viols et autres abus sexuels dans plusieurs pays d'Afrique dont le Congo.

Le renvoi du ministre de la culture provoque des réactions diverses: des sénateurs annoncent l'interpellation prochaine de ministres pour corruption e

Août 2007 ;(AHP)- Le sénateur Roudolph Boulos a dit regretter que la chambre des députes n'aient pas exploré davantage la voie du dialogue avant d'arriver au vote de censure infligé au ministre de la culture.

Les députés ont démis mardi Daniel Elie de son poste avec une majorité de 68 députés sur un effectif de 99. Ils l'accusent d'avoir mal géré un fonds de 80 millions de gourdes débloqués pour l'organisation du Carnaval 2007 (1$US= 35 gourdes).

Les députés ont certes des prérogatives constitutionnelles, mais ils auraient pu se passer de cette décision, a dit M. Boulos, soulignant que la stabilité du gouvernement et la stabilité politique du pays sont extrêmement importantes.

"Je crains que cette décision ne vienne créer des frictions entre l'exécutif et le législatif, ce qui pourrait être préjudiciable au pays, a dit Roudolph Boulos.

Plusieurs autres sénateurs accusent les députés d'avoir pris cette décision de façon hâtive pour des motifs liés à des intérêts personnels.

Les députés rétorquent, affirmant que le ministre en faisait à sa tête, et qu'il croyait n'avoir de compte à rendre à personne, pour privilégier une politique de clans.

D'autres sénateurs ont indiqué pour leur part que plusieurs ministres travaillent de façon inefficiente, alors que d'autres versent dans la corruption ou cherchent à corrompre des parlementaires.

Le sénateur Yvon Buisssereth a indiqué qu'une enquête sera menée sur le dossier, et que ces ministres dont il s'est gardé de citer les noms pour l'instant, seront interpellés au moment opportun.

"Il n'y a plus rien à faire après le vote de censure de la chambre basse. C'est à l'Exécutif qu'il appartient désormais de faire le suivi de sa décision, a dit le sénateur Buissereth.

De son côté, le sénateur Carlos Lebon a estimé que le vote de la chambre est correct, puisque le ministre était incapable de se défendre.

Ayant été incapable de justifier sa gestion, il ne méritait plus de faire partie du gouvernement, a dit le parlementaire, ajoutant qu'il ne voit pas en quoi ce vote peut nuire aux bons rapports entre l'exécutif et le législatif.

D'autres parlementaires ont fait savoir que c'est le président qui a initié la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion et que les parlementaires ne font que suivre ses brisées.

Source Agence haïtienne de Presse sur http://www.ahphaiti.org


L'ambassade américaine à Santo-Domingo dénonce l'esclavage moderne et la discrimination raciale en République Dominicaine


Août 2007 (AHP)- L'ambassade américaine à Santo-Domingo s'est prononcée mercredi de façon claire sur l'esclavage moderne et la discrimination raciale pratiquée en République Dominicaine.

Se basant sur le 7e rapport du Département d'Etat sur la traite des personnes, publié en juin dernier par le secrétaire d'état Condoleeza Rice, le chargé d'affaires a.i. Roland W. Bullen a attiré l'attention sur la position occupée actuellement parla république Dominicaine dans le classement international des pays qui font peu pour combattre ces maux.

Dans un texte publié par l'ambassade et repris intégralement par l'agence en ligne Espacinsular, le diplomate a illustré les prises de position qui y sont contenues par des cas connus de traite de personnes dont les victimes sont soit des Dominicaines emmenées en Europe à des fins de prostitution, soit des milliers de travailleurs étrangers exploités par des employeurs sans scrupule, une allusion à peine voilée aux ouvriers agricoles haïtiens.

Roland W. Bullen a rappelé la position affichée tant par le Congrès américain que par le président Georges Bush face à ce problème qui affecte plusieurs pays dans le monde y compris les Etats-Unis: le trafic de personnes est une forme moderne d'esclavage.

Reconnaissant que quelques actions ont été entreprises par les autorités compétentes Dominicaines, le chargé d'affaire les a encouragés, avec la collaboration offerte par l'ambassade américaine, à faire plus pour éviter de tomber dans la catégorie 3 des pays qui pratiquent l'esclavage moderne et la traite de personnes, sous peine de voir le gouvernement américain prendre des sanctions économiques à leur encontre.

Les autorités dominicaines doivent s'investir davantage dans cette lutte pour éradiquer la complicité officielle avec les réseaux de trafiquants à travers la république Dominicaine et appuyer les organisations qui offrent protection aux victimes, a souligné le diplomate.

Sur le dossier du racisme, la note de l'ambassade publiée par la presse dominicaines relève que des employés à peau noire de la mission diplomatique ont souvent été victimes de discrimination raciale en se voyant notamment, interdits d'entrée dans des discothèques et d'autres night clubs de la République Dominicaine.

Aucune réaction officielle des autorités dominicaines n'avait encore été enregistrée jusqu'à mercredi à propos de la position du diplomate américain qui a touché la plaie du doigt dans un contexte marqué par des dénonciations, tant en République Dominicaine qu'à l'extérieur, de l'esclavage moderne, de la traite de personnes et de la discrimination raciale en Dominicanie.

De son côté, le propriétaire de la discothèque Loft, Ray Santos, a justifié l'interdiction de participation de citoyens américains aux activités de son club par le fait que ces derniers ne seraient pas décemment vêtus et coiffés.

Bullen qui est originaire de Grenade dans les Petites Antilles est un afro-américain, fils d'émigrés.

" Je suis noir, mon père est noir et tous les gens qui travaillent ici sont des noirs, a-t-il dit, ajoutant que nous sommes tous des gens de couleur en République dominicaine.

Espacinsular relève que ceux qui parlent des thèmes esclavage et mauvais traitement à l'encontre des travailleurs agricoles, spécialement les dirigeants d'ONG et leaders religieux sont considérés comme des ennemis du pays et responsables de campagnes de diffamation contre l'état dominicain.

Source: Agence Haitienne de Presse sur http://ahphaiti.org

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Ceci mérite un commentaire:

Les autorités dominicaines resteront les seules au monde à continuer à traiter comme diffamations ces constats qui émanent de partout décrivant en termes vrais et corrects le traitement infligé par la société dominicaine aux citoyens haïtiens.

Le pire de tout cela consiste dans le fait que tant que le problème ne sera pas posé de façon réelle et effective, l'approche pour une éventuelle solution restera toujours biaisée. Enfin la République Dominicaine finira par payer les conséquences d'une situation pour laquelle elle n'a été que trop avertie.

Aujourd'hui la situation si elle reste grave n'est pas alarmante. Les solutions sont encore des objectifs possibles à atteindre et pour cela il existe beaucoup de gens de bonne volonté et des institutions prêtes à investir et financer des programmes pour faire bouger les choses.

Il faut arrêter de croire qu'il ne s'agisse que d'une campagne de diffamation. Célina Anaya Gauthier (Esclaves au paradis) a été choquée comme tant d'autres de constater une situation qui pour beaucoup appartient aux mauvais souvenirs et dans le chapitre des erreurs et des aberrations historiques.

Grâce a la diffusion sur internet de plus en plus d'individus se sentent concernés et cherchent à trouver les informations sur le terrain pour se dire que les autres n'avaient certes pas raison. Mais malheureusement, après leurs expériences douloureuses et leurs propres constats ils rejoignent la croisade pour le changement.

Nous sommes rangés dans le camp de ceux qui croient que la situation reste compliquée pour la République Dominicaine peu disposée à de grosses concessions. Mais il faudra agir et surtout sans avoir en tête les épisodes de 1937. Il suffirait de pousser un ouff! et revoir les pages de l'histoire ou il est question de l'aide du noble peuple d'Haiti dirigé par le président provisoire Louis Eugène Roy après les dégâts immenses causés par un cyclone qui avait ravagé la ville de Santo Domingo qui sera appelé plus tard Ciudad Trujillo!

Dr JJ 03/08/07

Les enquêteurs britanniques sur le drame maritime ayant coûté la vie à une soixantaine de clandestins haïtiens à Turks Caicos en imputent la responsab

Port-au-Prince, 2 août 2007;(AHP)- Les investigateurs britanniques qui ont enquêté sur le décès d'une soixantaine d'Haïtiens dans le naufrage le 4 mai 2007 de leur bateau au large de Türk and Caicos ont indiqué mercredi qu'ils n'ont pu établir la responsabilité de la police de Turk and Taicos dans cette tragédie.

Ils ont conclu que la responsabilité finale du drame en incombe aux contrebandiers qui entraînent des clandestins haïtiens dans des voyages risqués sur des bateaux surchargés.

"Le gouvernement haïtien a aussi responsabilité d'empêcher de tels voyages", indique le rapport publié de la marine britannique publié en Grande Bretagne.

Après le drame, plusieurs survivants avaient expliqué qu'une vedette de l'archipel britannique avait enfoncé, pendant au moins 2 fois leur embarcation, provoquant son naufrage avec les passagers clandestins.

Les enquêteurs ont indiqué qu'une inspection du patrouilleur britannique et du vaisseau haïtien qui a coulé n'a permis de relever aucun signe de collision.

Le Miami Herald qui rapporté les résultats de l'enquête, a rappelé que le navire a chaviré au moment de son remorquage, soulignant aussi qu'une quantité trop importante de passagers massés sur le pont de l'embarcation aurait provoqué le drame.

Cependant, selon le rapport, les raisons exactes du naufrage restent inconnues et le témoignage contradictoire des survivants ne permet pas d'annoncer avec certitude ce qui a provoqué le naufrage.

Il recommande toutefois à la police britannique de réviser ses procédures d'interception des navires en haute mer et de mettre un terme aux manoeuvres susceptibles d'occasionner pareil drame.

Le rapport relève aussi que le capitaine responsable des recherches la nuit du drame et ses camarades n'avaient ni la formation, ni les ressources nécessaires pour faire face à la situation.

Il souligne aussi qu'après avoir pris en charge le navire et les passagers, les policiers de Türk and Caicos avaient pour responsabilités de prendre des mesures raisonnables pour assurer la sécurité et le droit à la vie des passagers

La lutte contre la corruption en Haïti reçoit le soutien du secrétaire général des Nations-Unies

Août 2007 ;(AHP)- Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a fait savoir mercredi qu'il accordait son plus grand soutien à la lutte contre la corruption menée par le gouvernement Préval Alexis.

Deux hommes d'affaires issus d'une des plus grandes familles de Port-au-prince et responsables du concessionnaire de véhicules Mazda sont incarcérés depuis 8 jours sous l'accusation de fraudes douanières.

Les deux Brandt ont comparu mercredi au tribunal de la section Nord de Port-au-Prince, mais se sont refusés à toute déclaration à l'issue de leur audition.

Toutefois, leurs avocats continuent de démentir les informations selon lesquelles les accusés avaient reconnu que les documents utilisés pour dédouaner un véhicule étaient des faux.

Un autre homme d'affaire, responsable d'une compagnie de téléphone cellulaire, Franck Ciné est pour sa part emprisonné depuis plus deux mois dans des circonstances confuses sous l'accusation de responsabilité dans la faillite présumée d'une banque privée (Socabank) dont il était l'actionnaire majoritaire.

Les associations patronales qui n'ont pas réagi sur le dossier Ciné, continuent d'observer le plus grand mutisme dans l'affaire Brandt.

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Les sont de cloche autour de cette affaire qui nous parviennent sont discordants et voire cacophoniques si nous arrivons à remonter le courant des passions et nous placer bien au dessus de la mêlée des préjugés.

Avec la meilleure intention du monde si nous voulons rentrer dans des commentaires sans faire beaucoup d’attention nous risquons de nous laisser emporter par certaines vagues de manveillance et ne pas pouvoir s’aider de l’objectivité pour en sortir.

Ce qu’il convient de noter c’est que c’est pas tous les jours qu’une famille de « l’importance » des BRANDT se trouve dans une telle situation. Le nom seulement a toujours été synonyme d’intouchable. Ceci peut être pris comme un message fort adressé à tous ceux-là qui ont l’habitude de transgresser les lois.

En dehors du verdict des tribunaux compétents nous voudrions seulement nous convaincre que la guerre contre la corruption est lancée !

DRJJ03/08/07

Le secrétaire général de l'ONU quitte Haïti après une visite dans le bidonville de Cité Soleil

Port-au-Prince, le 2 août 2007 ;(AHP)- Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a bouclé ce jeudi une visite de 24 heures en Haïti, après avoir visité le quartier populaire de Cité Soleil et le parlement haïtien.

Peu avant son départ de l'aéroport international Toussaint Louverture, Ban Ki-Moon s'est félicité du climat sécuritaire constaté à Port-au-Prince notamment à Cité Soleil qui était, il y a quelques mois, a-t-il dit, une zone de non-droit.

Il a fait savoir que les autorités constitutionnelles sont en train de bien assumer leurs responsabilités, tout en promettant d'encourager les partenaires de développements et les investisseurs à lancer des projets, une vue de l'amélioration des conditions de vie de la population.

Le maire de Cité Soleil, Wilson Louis, a salué la visite du numéro 1 des Nations Unies dans cette commune devenue aujourd'hui une zone de droit.

Il a toutefois insisté sur le fait que des investissements doivent être consentis pour favoriser le développement socio-économique de Cité Soleil, y maintenir la paix et en faire une zone vivable.

Des résidents de Cité Soleil ont exprimé leur gratitude au secrétaire général de l'ONU, estimant que c'est grâce au travail des casques bleus qu'ils évoluent aujourd'hui dans un environnement sécuritaire.

Ils ont demandé à la mission onusienne a de poursuivre sa coopération avec Haïti.

Par contre, d'autres se sont montrés hostiles à Ban Ki-Moon et se sont prononcés contre le renouvellement du mandat de la mission onusienne qu'ils accusent d'avoir commis des massacres contre la population civile de Cité Soleil au cours de leurs raids pour y déloger des chefs de bandes armées.

Au parlement haïtien, le secrétaire général a salué le travail des sénateurs et des députés en faveur de l'avancement du processus démocratique.

Le président de la Chambre basse, Pierre Erick Jean-Jacques qui a rencontré M. Ban Ki-Moon a indiqué qu'il s'est félicité notamment du vote par les sénateurs de la loi sur le conseil de la magistrature et des projets sociaux.

M. Jean Jacques dit avoir exprimé le souhait que la coopération entre la MINUSTAH et Haïti se poursuive.

De son côté, le président de l'assemblée nationale, Joseph Lambert, a estimé que la présence de la force onusienne est extrêmement importante dans le pays, dans le cadre des efforts en faveur de l'établissement d'un climat de sécurité stable.

La situation sécuritaire est encore fragile en dépit de la baisse des actes de criminalité et de kidnapping, a fait remarquer M. Lambert.

Il a également plaidé en faveur l'amélioration des conditions de vie de la population par la création d'emplois.

Le sénateur François Fouchard Belgrome, a lui-aussi plaidé en faveur du renouvellement du mandat de la force onusienne moyennant a-t-il dit, une redéfinition des termes de références pour qu'ils puissent s'adapter à la nouvelle réalité du pays.

Le sénateur Belgromme a estimé dans le même temps indispensable la création d'une nouvelle force de sécurité publique pour préparer le départ de la MINUSTAH.

Mercredi le secrétaire général avait affirmé qu'il allait demander au conseil de sécurité de renouveler le mandat de la MINUSTAH pour une nouvelle période de 12 mois, une demande que le président Préval a affirmé vouloir adresser formellement aux Nations Unies, à l'expiration de l'actuel mandat en octobre prochain.

Source:

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Grâce (ou à cause) des chefs de guerre et des bandes armées Haïti est actuellement caricaturée par Cité Soleil. Toutes les personnalités qui débarquent en Haïti pour une raison ou une autre ou dans un cadre ou dans l'autre ne termine pas sa visite sans avoir foulé le sol de Cité Soleil.

Pourquoi cet engouement soudain et cet intéressement entre parenthèses pour un des centaines de quartiers pauvres d'Haïti?

Les problèmes qui se posent à Cité Soleil sont les mêmes qui courbent le front à la grande majorité des quartiers défavorisés d'Haïti (Port-au-Prince et les villes de province). S'il s'agit d'avoir en tête l'image de quartiers ou de communes en difficulté, la gamme est riche et large. (Lisez le reportage du Nouvelliste sur Baie -de-Henne!)

Les priorités pour s'occuper de Cité Soleil sont les même qui invitent à s'occuper d'Haïti dans un sens global et général.

S'il faut attendre l'éclosion de gangs et de seigneurs de la guerre pour enclencher le fameux programme d'apaisement social, vous serez très vite servis car le potentiel est là et bien là, présent partout.

Faites de la bonne prévention messieurs les décideurs!




Des communautés acquièrent l'autonomie de décision en Haïti

Quelle est la priorité pour le développement d'une communauté rurale : rendre les routes praticables ou acheter de l'équipement pour produire ? Avoir accès à de nouvelles techniques agricoles ou construire une maison des jeunes qui incitera ceux-ci à rester au village ?

À Carice, commune reculée dans les montagnes au nord-est d'Haïti, les dirigeants locaux ont tranché : c'est l'approvisionnement en eau salubre qui fait le plus défaut.

Ils ont ainsi appuyé la demande d'une association de femmes de la région, Solidarité Femmes Larose, qui souhaitaient disposer d'une pompe à eau dans leur localité.

Un don de 17 900 dollars accordé par la Banque mondiale ainsi que la formation et l'assistance technique dispensées par le Centre d'étude et de coopération internationale (CECI - organisation canadienne liée contractuellement au gouvernement haïtien) ont permis à ces femmes de réaliser leur projet. Elles ont installé une pompe qu'elles ont appris à gérer tant sur le plan fonctionnel qu'économique.

Grâce à leurs efforts, 250 familles bénéficient aujourd'hui de l'eau potable.
« La pompe a amélioré la santé des gens. Les enfants ne souffrent plus de typhoïde ni de diarrhée : leurs mères sont plus tranquilles », déclare Islanne Jean Simon, coordinatrice de Solidarité Femmes Larose, qui envisage de renouveler l'expérience dans d'autres secteurs de la commune.

Le développement mené par la communauté (CDD)
Le projet d'approvisionnement en eau mis en oeuvre à Carice montre que certaines collectivités haïtiennes déterminent elles-mêmes leurs priorités.

Leurs initiatives touchent différents domaines, tels la conservation des sols, l'implantation d'un centre de transformation des fruits, l'achat de matériel de labour ou la construction d'une école communale.

Toutes ces initiatives font partie du projet de développement mené par la communauté (projet CDD) en Haïti, financé par une subvention de 38 millions de dollars de l'Association internationale de développement (IDA - institution de la Banque mondiale qui vient en aide aux pays les plus pauvres de la planète) et par une contribution des organisations locales à hauteur de 2,3 millions de dollars.

Pendant cinq ans, le projet fournira des fonds pour quelque 1 300 petits investissements dans 55 à 65 municipalités rurales et périurbaines, améliorant ainsi la vie de 195 000 personnes dans 42 % des communes haïtiennes.
Le principe du développement de proximité consiste à donner le contrôle direct des ressources aux communautés afin d'optimiser les résultats produits au niveau local, de renforcer la cohésion sociale et d'encourager une saine gestion.

« En Haïti, le gouvernement, la Banque mondiale, les collectivités territoriales et autres acteurs du développement travaillent conjointement pour soutenir les décisions prises par les communautés », affirme Henriot Nader, coordinateur national du projet CDD.
« Notre objectif est d'aider les gens sur place à prendre l'initiative pour améliorer leur existence et celle de leurs proches », ajoute-t-il.

Comment cela fonctionne-t-il ?

L'approche du CDD comprend une phase initiale consistant à définir les investissements par les organisations communautaires locales. Des conseils de mise en oeuvre des projets, démocratiquement élus, décident ensuite des priorités en fonction des ressources disponibles.
Garry Charlier, chef de projet CDD de la Banque mondiale pour Haïti, explique que « les projets d'investissement retenus bénéficient de dons de 17 500 dollars en moyenne. Ils sont préparés, mis en oeuvre, supervisés, exploités et entretenus par les acteurs locaux. »
Une agence gouvernementale, le bureau de gestion PL-480, est responsable des contrats de formation et d'assistance technique signés avec les fournisseurs locaux, tels le CECI et la Fondation panaméricaine de développement, afin de répondre aux besoins des communautés.
La Banque mondiale et le gouvernement haïtien assurent ensemble la supervision générale du projet. Cette collaboration s'inscrit dans l'engagement pris par la Banque mondiale d'aider, de manière générale, le pays à améliorer les conditions de vie de ses citoyens, renforcer la gouvernance et consolider l'état de droit.
« Tout l'attrait du développement de proximité tient à l'adéquation entre les objectifs des projets et les besoins réels des populations », souligne Mathurin Gbetibouo, représentant de la Banque mondiale en Haïti.
« En unissant les forces des membres de la communauté pour atteindre un même but, ces projets jouent également un rôle pacifique et réconciliateur », observe-t-il.

Améliorer les conditions de vie

Les efforts des groupes locaux haïtiens pour améliorer leurs conditions de vie produisent des résultats tangibles :
• La remise en état des routes a réduit les coûts de transport et facilité l'accès aux marchés et services de base pour les habitants de Carrefour Virgile-Bidouze, village au sud-ouest d'Haïti.
• Le centre de transformation de fruits installé à Gens-de-Nantes, près de Carice, a créé des emplois pour les femmes qui ont ainsi accru leur indépendance financière.
• À Brodequin, petite commune au sud du pays, un élevage de chèvres a considérablement amélioré les moyens de subsistance des familles rurales.
« Les communautés s'approprient littéralement leurs projets et elles récoltent ce qu'elles ont semé », se réjouit M. Gbetibouo.
Des investissements prometteurs
Pour chaque initiative sélectionnée par les conseils de développement de projet, plusieurs autres pourtant prometteuses n'obtiennent pas de financement.
À Carice, par exemple, trois suggestions faisaient concurrence à l'installation de la pompe à eau, dont la construction d'un moulin et un programme de santé animale.
L'équipe du projet CDD ne demande qu'à donner une seconde chance aux meilleures propositions finalistes.
« Nous voulons collaborer avec la diaspora haïtienne et d'autres donateurs pour trouver le moyen de financer ces investissements », confirme M. Charlier qui conclut : « Ensemble, nous pouvons changer les choses. »

sources: Banque Mondiale

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46863&PubDate=2007-08-03

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"Toute fissure peut devenir porte ou fenêtre..." Franketienne (Ultravocal)

La BID annonce un don de $12,5 millions pour la gestion des ressources publiques en Haïti

Première opération approuvée dans le cadre du nouveau fonds de dons
La Banque interaméricaine de développement a annoncé aujourd'hui l'approbation d'un don à décaissement rapide de $12,5 millions afin de soutenir les efforts entrepris par Haïti pour améliorer la gestion des ressources du secteur public.

Cette opération est la première approuvée dans le cadre du nouveau fonds de financement de dons créé en début d'année après le vote du Conseil des gouverneurs de la BID approuvant un allégement substantiel de la dette pour Haïti, la Bolivie, le Guyana, le Honduras et le Nicaragua.

Ce don fournira au Gouvernement haïtien un soutien budgétaire alors qu'il met en oeuvre son programme de réduction de la dette et progresse pour atteindre les objectifs établis dans le cadre de l'Initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE) et l'Initiative multilatérale de désendettement (MDRI).

En coordination avec d'autres agences internationales et pays donateurs, la BID soutient les réformes menées par Haïti en vue d'une gestion financière du secteur public et une gouvernance économique plus efficaces et plus transparentes.

Ce don, qui sera décaissé en une seule tranche, pourrait être suivi par un autre en 2008. Haïti doit atteindre à la fin de l'année prochaine « le point d'achèvement » de l'Initiative PPTE qui déclenchera un allégement de la dette plus important dans le cadre du MDRI.

La Banque finance un vaste éventail de projets en Haïti, concernant notamment l'infrastructure de base telle que les autoroutes et les routes de campagne.

Source:
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46948&PubDate=2007-08-02

Six nouveaux projets de loi déposés à la Chambre basse

Pour la première fois depuis l'ouverture de la session en cours, la Chambre des députés organise trois séances plénières consécutives. La séance d'interpellation du ministre de la Culture et de la Communication, Daniel Elie, semble relancer les activités à la Chambre des députés.

58 députés ont répondu présents à la séance de ce jeudi. Le ministre de l'Economie et des Finances, Daniel Dorsainvil a fait le dépôt de trois projets de loi. Le premier se porte sur la refonte du code douanier, le deuxième sur les banques et les autres institutions financières et le dernier sur la réorganisation de la banque populaire haïtienne (BPH). Ces projets de loi, a indiqué le ministre dans son exposé, rentrent dans le cadre de la modernisation des institutions du pays prônée par le gouvernement Alexis.
Trois autres projets de loi ont été déposés mardi à la Chambre des députés. Les deux premiers portant sur la modification de la composition des Conseils d'administration de l'Autorité portuaire nationale (APN) et la Société nationale de parcs industriels (Sonapi) ont été soumis par le ministre Daniel Dorsainvil. Le ministre des Travaux publics, Transports et Communications, Frantz Vérella, a, quant à lui, fait le dépôt du projet de loi-cadre de la réforme du secteur de l'eau potable et de l'assainissement.

Le gouvernement à travers ce projet de loi, a expliqué le ministre Vérella, entend résoudre le problème de la coordination des interventions sur le terrain et mettre en place un système équilibré de la facturation de l'eau potable.
Parallèlement, les membres des bureaux du Sénat et de la Chambre des députés ont reçu, dans la matinée du jeudi, la visite du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. La rencontre a duré une trentaine de minutes. « C'était une visite de courtoisie. Ban Ki-moon a exprimé sa satisfaction par rapport aux progrès enregistrés dans les domaines de la justice et de la sécurité, a indiqué le député Eloun Doréus. Il a aussi émis le voeu de voir la MINUSTAH restée en Haïti pendant longtemps. »
L'état d'insalubrité de la capitale haïtienne a été aussi évoqué par le Secrétaire général de l'ONU lors de cette visite de courtoisie. « Ban Ki-moon a plaidé en faveur d'une campagne de nettoyage pour débarrasser le pays de ses montagnes d'immondices », a rapporté le député Guy Gérard Georges.
Avant de se rendre au Parlement haïtien, Ban Ki-moon avait visité Cité Soleil, le plus grand bidonville du pays. Il a salué les efforts consentis par les forces de l'ordre pour ramener la paix à Cité Soleil où régnaient en maître et seigneur, des criminels.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46936&PubDate=2007-08-03

Ceci mérite bien un petit commentaire!
Après avoir fait la une de l'actualité avec l'interpellation-sanction et révocation de l'actuel ex-ministre de la culture la chambre législative a encore fait histoire en réunissant -pour la première fois- un quorum sufisant pour légiférer (travailler) autour d'un projet de loi.
Certains ont du se rendre compte que malgré tout, les fauteuils ne sont pas aussi inconfortables que cela.
Il faut remarquer qu'il y en a qui persistent dans l'absentéisme car il y a eu beaucoup plus de députés présents lors de la session pour congédier le ministre que lors de cette nouvelle et première session de travail.
allez, ne soyons pas trop exigeants!
Il suffirait pourtant que cela devienne contagieux. Pas les interpellations-sanctions-révocations de ministres mais le fait de s'asseoir et prendre connaissance des projets de loi.
Bon messieurs les ministres vous le savez comme nous que "baton ki bat chen nwaa li bat chen blan tou" et surtout "lè bab kanmarado ou pran dife ou mete pa-w a la tranp".
Who's next!
DrJJ 03/08/07

Entre la privatisation et le monopole d'Etat

L'Autorité portuaire nationale évoque des raisons d'Etat pour préserver son monopole dans le secteur maritime. Les wharfs du secteur privé sont limités au débarquement du ciment et de produits pétroliers. Certaines agences maritimes laissent transpirer leur malaise au Sénat de la République.
Containers et produits expédiés en vrac sont interdits de débarquement dans les wharfs privés depuis que l'Autorité portuaire nationale (APN) à émis une circulaire prônant le « monopole d'Etat » dans la gestion des ports. L'affaire dont l'enjeu économique est de taille a été portée devant la commission Transports et communication du Sénat de la République intéressée par la privatisation probante de l'APN. « Nos clients sont déjà informés de cette circulaire », déclare Yourie Mews du Terminal Varreux, touchée de plein fouet par cette mesure. L'APN, dit-elle, évoque des raisons d'Etat pour préserver son monopole en attendant que le processus de la privatisation soit mis en branle.
Cinq ports dont deux appartenant à la famille Mews, a indiqué un membre de la commission Transports et communication du Sénat, sont concernés par la circulaire de l'APN. « Le Terminal Varreux est limité au trafic de ciment et de produits pétroliers et celui de Thor, appartenant à la famille Kawly, seulement au ciment. Aucun monopole ne peut être établi en faveur de l'Etat et des collectivités territoriales que dans l'intérêt exclusif de la société »,a dit le parlementaire qui prend la Constitution de 1987 comme boussole.

La notion de monopole aurait divisé même les agences maritimes mécontentes des mesures de l'APN. Des quarante agences maritimes du pays, treize se sont regroupées au sein de la Commission nationale des agences maritimes, selon des chiffres cités par le sénateur Anacacis Jean-Hector, président de la commission Transports et communication du Sénat. « Cette association n'est pas ouverte à la trentaine d'autres agences maritimes. Cette restriction crée une friction dans le secteur maritime, principal intéressé par la privatisation de l'APN », a révélé un autre membre de la commission sénatoriale qui requiert l'anonymat.
Les enjeux de la privatisation probante de l'Autorité portuaire nationale ont été, la semaine dernière, au centre des débats au Sénat de la République. Après la Minoterie et la Cimenterie d'Haïti privatisées depuis près d'une décennie, l'APN pourrait tomber entre les mains du secteur privé. Déjà les 80% des services de l'APN, a indiqué Anacacis Jean-Hector, sont fournis par le secteur privé. Cette importante institution de l'Etat haïtien n'a pas les moyens, dit-il, pour fournir même à 20% des services relatifs aux containers réfrigérés et conventionnels.

Le personnel pléthorique de l'APN n'est pas en mesure de s'adapter aux normes internationales en vigueur pour la gestion des ports, estime un responsable d'agence. Quelque 200 professionnels, a dit l'homme d'affaires, pourrait fournir le même volume de travail pour lequel 1200 employés sont engagés par l'APN. Des chiffres qui paraissaient convaincants pour les parlementaires qui souhaiteraient une « privatisation à visage humain ».
« Nous ne pouvons pas sacrifier les employés sur l'hôtel de la privatisation», a répliqué le sénateur Rudy Hérivaux après que le Sénat de la République eut entendu la Commission nationale des agences maritimes pour moderniser l'APN. «Vu la situation de précarité qui existe dans le pays, il faudrait trouver au préalable une solution alternative», a-t-il ajouté.

Claude Gilles
gonaibo73@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46930&PubDate=2007-08-02

Baie-de-Henne : la descente aux enfers

Un autre monde, c'est ce que l'on voit d'entrée de jeu lorsqu'on aborde la route qui mène à Baie-de-Henne. Les mornes arrogants et insultants dans leur nudité absolue annoncent la couleur sans ambages, sans coup de guidon. L'enfer, c'est bien ici, même s'il y a pas d'enseigne. La terre ne saigne plus. Elle ne saignera plus, elle est vidée. S'il est encore des pousses d'arachide dans des espaces dénudés, les arbres ont disparu. Même les cactus et les « bayawonn » sont en voie de disparition. Il est évident que Dieu ne passe plus par-là. Il a jeté l'éponge et la misère règne en maître.
Il n'y a rien à Baie-de-Henne ! Rien, absolument rien à défendre, sinon les hommes et les femmes qui ne veulent ou ne peuvent plus s'en aller. Ils ont choisi de mourir tranquillement chez eux. Une forme de suicide collectif comme dit Willot R. Joseph, l'un des responsables de Ayiti Gouvènans, l'organisation qui nous a invité à visiter la région du Bas Nord-Ouest, car il est difficile de comprendre que l'on puisse survivre dans un lieu aussi aride, aussi macabre.

Les visages sont blafards, les gens marchent au ralenti. Ils n'ont même plus envie de se plaindre. A quoi bon ? Cela fait si longtemps qu'on les a oubliés. De plus, pourquoi raconteraient-ils ce que tout le monde peut voir du premier coup d'oeil ?La misère, ici, a gagné ses lettres de noblesse. On la porte avec dignité et résignation. Des maisons crevées, en ruine, racontent que cela fait longtemps que cela dure, trop longtemps. On ne parle plus de Port-au-Prince, ni de Port-de-Paix. Baie de Henne est un monde à part qui vit replié sur lui-même, un monde qui essaie d'oublier qu'il existe et qu'il fait partie d'un pays.
Ici, on vit sans eau, sans électricité, sans soin de santé, sans autre ressource que le charbon que passent embarquer des camions tous les trois ou quatre jours. Des camions qui apportent la vie et qui cependant ne font que prolonger l'agonie d'une population moribonde et désespérée.

Patrice-Manuel Lerebours
patricemanuel@yahoo.com
plerebours@lenouvelliste.com

Source:

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46911&PubDate=2007-08-02

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Citation:
"Si vous voulez vraiment mourir, commencez par vous taire...." Franketienne: Ultravocal.

Pierre-Raymond Dumas : l'homme et l'œuvre

S'il y a un écrivain serein de la transition, un vulgarisateur de la littérature haïtienne de la diaspora et de la nouvelle, c'est Pierre-Raymond Dumas. Il a marqué son siècle par la profondeur de sa pensée et par son esprit d'analyse.
Par Maxime Melay

Professeur de lettres et de sciences sociales, né en mai 1960, Pierre-Raymond Dumas est une figure remarquable du paysage médiatique haïtien. Méthodique et laborieux, il a collaboré, entre autres, à Haïti Libérée, à la revue Conjonction, à Clarté Magazine, au journal Le Matin, aux magazines Le Rouleau, L'Information et Le Courrier du Nord-Ouest. Il est un homme de vaste culture, curieux, ouvert au dialogue, perfectionniste.Discipliné et d'une curiosité insatiable, ce fin connaisseur des milieux médiatique, culturel et politique est rentré au journal Le Nouvelliste en janvier 1983. C'est au plus ancien quotidien d'Haïti qu'il va prouver avec dextérité son talent. Grâce à un travail acharné, ponctué d'une riche production thématique (culture, politique, relations internationales, sociologie, histoire, littérature, économie, environnement). Pendant de longues années, il n'écrit que sur la musique, la peinture, le cinéma, le théâtre, la littérature, la photographie. Avec fougue et passion. Etre journaliste, c'est connaître son milieu

Sensible aux aléas de la vie intellectuelle et aux vertus patriotiques, il a commencé en 1986 avec l'analyse politique. Il avait une rubrique sporadique enclenchée au début de l'après Duvalier en 1986, « Point du Jour ». Vient par la suite « Cette transition qui n'en finit pas... ». Encouragé par Carlo Désinor et Lucien Montas, il s'est engagé dans cette initiative louable.

Il a été boursier du gouvernement français pour un stage de formation en journalisme au Centre international des étudiants stagiaires en France (novembre 1987- mars 1988). Il a aussi effectué un voyage de formation aux Etats-Unis d'Amérique à titre de visiteur dans le cadre du Programme d'Education mutuelle et d'Echanges culturels du gouvernement américain (28 septembre -27 octobre 1987).

Ce fin commentateur a occupé différentes fonctions en plusieurs occasions. Il a été directeur de l'information de la Radio et de la Télévision nationale d'Haïti (février 1987- juin 1987), directeur de la Radio nationale d'Haïti sous le gouvernement provisoire du général Prosper avril (juin 1989- décembre 1989), directeur de la Culture et des Arts au ministère de l'Information, de la Culture et de la Coordination (MICC), assistant-directeur général du quotidien d'Etat « Haïti Libérée » (juillet 1987- décembre 1987), directeur général a.i du Musée du Panthéon national haïtien (MUPANAH).Doué d'une mémoire prodigieuse et d'une intelligence vive, l'homme a appris à connaître son milieu. Il connaît tout le monde et en parle avec jubilation. Parfois, il est agité, instable. Vivre avec lui demande qu'on l'écoute, qu'on observe scrupuleusement ses commandements. C'est un journaliste pour qui la vie, malgré ses détours sinueux, est une grande école. Il a su bien apprendre à cette école (de la vie).

Dans ses succès et dans sa vie intellectuelle, dois-je rappeler au passage qu'il est donc le produit de la générosité magnanime de Simone Jean-Paul (15 août 1922- 28 février 2006) qui l'a adopté et élevé dans le respect des plus hautes valeurs citoyennes et chrétiennes. Par son idéal et son sens du bien commun, il est un grand homme, un modèle pour les faibles et les enfants abandonnés dans la vie. Dumas: une plume sarcastiquePrincipal vulgarisateur de la littérature haïtienne de la diaspora et de la nouvelle haïtienne, il est aussi considéré comme le plus constant spécialiste de la force publique en Haïti avec ses deux ouvrages : « Une Armée dans la mêlée » (1994) et « Fin du Militarisme Haïtien ? » (1996). L'auteur de « Panorama de la littérature haïtienne de la Diaspora » appartient à cette espèce d'écrivains vivants qui s'attachent corps et âme à leur métier. Grâce à la profondeur de son oeuvre et à son enracinement dans la culture, ce professionnel de la plume arrive à s'imposer dans une « société haïtienne difficile ». Notre analyste politique prépare actuellement une série d'ouvrages sur Anthony Phelps, Frankétienne, François Denis Légitime. En phase avec notre quête de la modernité, ses nombreux articles de vulgarisation relatifs au Plan national d'Education et de Formation (PNEF) en font aussi un chroniqueur éducatif avisé et apprécié.

Avec sa bibliographie chronologique, il a su mener le bon combat. Pierre-Raymond Dumas invite le lecteur à découvrir le condensé de toute sa carrière. De toute sa vie. Il a réussi le pari d'établir lui-même le répertoire de ses articles (portraits, hommages, analyses politiques, entretiens, études, chroniques, critiques) sur les arts et dossiers thématiques publiés de 1983 à 2006. C'est la contribution personnelle de ce passionné de l'histoire et de l'enseignement à la sauvegarde de notre patrimoine culturel marginalisé et inexploité. Conçu et élaboré avec un réel souci pédagogique, ce livre distille donc un parfum délicieux. Destiné à servir de guide aux étudiants, professeurs et chercheurs, il a été réalisé pour « conforter l'image d'une Haïti solidaire et laborieuse en un temps où la médiocrité criante et les problèmes d'édition et de lecture, d'analphabétisme et de pauvreté, constituent d'implacables obstacles à la diffusion des idées de modernité» (p.27).

Dans les ouvrages portant sur la « Transition d'Haïti vers la démocratie », Pierre-Raymond Dumas met en valeur une écriture théâtrale. Portraits, poésie baroque ou réaliste et caricature sont autant de matériaux linguistiques qu'il utilise pour construire son édifice littéraire. Son écriture est faite d'ironie, de satire, de caricature et d'humour (Lucmane Vieux, Le Nouvelliste, mai 2007). Cette option au niveau d'écriture s'explique par son souci de rendre la vérité avec le maximum de tension, de permettre à tous les acteurs de mémoriser leurs actes barbares tant sur le point moral que politique. Le directeur de communication à la Primature a opté pour un style ironique afin de mieux rendre compte du côté tragi-comique de la transition dans sa phase putschiste. Il s'inspire de l'écriture spiraliste de Frankétienne et utilise des recettes narratives pour relayer, par-delà les fracas des événements, la voix parfois sourde des sans-logis.

Animé de la volonté de servir, d'être en communication et en communion perpétuelle avec le lecteur, il aborde des sujets ayant rapport avec la politique, l'histoire immédiate, le processus houleux et tumultueux de la transition d'Haïti vers la démocratie. Il traite des sujets relatifs à la culture haïtienne, à la musique haïtienne, à l'art. C'est sa passion.Mis à part ses ouvrages sur la transition, trois autres m'ont marqué. D'abord, « Frédéric Marcelin économiste ou les riches dépouilles d'un ministre des finances » se veut une monographie à haute portée didactique. Ce livre présente la composante économique fondamentale de ses écrits non moins biaisés par des prismes idéologiques. C'est son ouvrage le plus réussi, tant dans l'agencement des idées qu'au niveau rédactionnel. C'est une mine de connaissances.L'art du portrait

Puis, « Portraits politiques et Hommages divers » comporte une série d'hommages rendus à Fidel Castro, à Balaguer et à Edmond Paul, l'une des grandes figures du XIX e siècle. Il y a des êtres de chair et de sang comme Yanick Lahens, Huguette Hérard. En clair, le portrait permet à l'écrivain de combiner à la fois l'émotion et la raison, le fond et la forme, le message et la controverse. Enfin, « Littérature et Oraliture fragmentaires d'Haïti » a le double mérite d'être à la fois une oeuvre exploratoire et didactique. Réparti en cinq grands chapitres, ce livre est un véritable plaidoyer en faveur de l'introduction de la nouvelle dans l'enseignement de la littérature haïtienne, un relevé commenté des bibliographies des études littéraires haïtiennes, un inventaire exhaustif des nouvelles, récits et contes haïtiens publiés en volume.

Somme toute, son oeuvre a une haute portée didactique. Elle est une manière de voir autrement Haïti. Pierre-Raymond Dumas, c'est un professionnel de la plume, un visionnaire qui aime son pays.

(1) DUMAS (Pierre-Raymond), La transition d'Haïti vers la Démocratie. Les 7 mois d'Aristide-Préval (tome II/volume I), L'Imprimeur II, La Collection Pacte pour la Réforme et la Démocratie, Port-au-Prince, 2001, 195 p.

(2) DUMAS (Pierre-Raymond), Littérature et oraliture fragmentaires d'Haïti, L'Imprimeur II, Le Texte Court, Port-au-Prince, 2006, 193p.
(3) DUMAS (Pierre-Raymond), Frédéric Marcelin ou les riches dépouilles d'un ministre des Finances, L'Imprimeur II, Port-au-Prince, 2000, 346p.
(4) DUMAS (Pierre-Raymond), Portaits politiques et hommages divers, L'Imprimeur II, Port-au-Prince, 2005, 218 p.
(5) DUMAS (Pierre-Raymond), Panorama de la littérature haïtienne de la diaspora, L'Imprimeur II, Port-au-Prince, 2000, 504 p.
(6) DUMAS (Pierre-Raymond), Bibliographie chronologique des écrits de Pierre-Raymond Dumas (1983-2006), L'Imprimeur II, Port-au-Prince, 2006, 368 p.
(7) DUMAS (Pierre-Raymond), Fin du Militantisme Haïtien?, L'Imprimeur II, Port-au-Prince, 1996, 181 p.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46656

Ban Ki Moon sollicite des investissements en faveur d’Haïti

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a laissé Port-au-Prince ce midi après avoir effectué une visite dans le bidonville de Cité Soleil, autrefois contrôlé par les gangs armés.Ban Ki Moon accompagné du chef de la Minustah, Edmond Mulet, s’est entretenu pendant une demi heure avec le maire de Cité Soleil, Wilson Louis, sur les besoins urgents de cette commune. " Il a promis l’aide des Nations Unies dans plusieurs domaines", a déclaré le maire à l’issue de la rencontre. Au milieu d’un imposant dispositif sécuritaire, le secrétaire général de l’ONU a visité la base des casques bleus et l’école nationale de Cité Soleil. Cet établissement détruit par les groupes armés a été rénové par la Minustah et l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) grâce à des fonds du gouvernement américain.
Lors d’un point de presse avant son départ, Ban Ki Moon, a encouragé la communauté internationale à réaliser des projets qui permettront d’améliorer les conditions de vies de la population. " J’espère que la coopération internationale sera renforcée, J’encourage les partenaires de développement et les investisseurs a lancé des projets qui vont aider le peuple d’Haïti à améliorer la qualité de leur quotidien car il y a beaucoup à faire", a-t-il ajouté. " Beaucoup de progrès ont été réalisés ", a martelé M. Ban mettant l’accent sur le bon déroulement des élections et le rétablissement d’un climat sécuritaire dans le pays.
Dans la matinée le secrétaire général de l’ONU avait eu des entretiens avec le président du sénat, Joseph Lambert et le président de la chambre des députés, Pierre Eric Jean Jacques. Au cours de cette rencontre Ban Ki Moon a salué l’adoption par les élus de la convention sur la lutte contre la corruption. Le secrétaire général de l’Onu a encouragé les parlementaires à ratifier les projets de loi relatives à la reforme judiciaire. Le sénat avait approuvé le projet de loi sur la création de l’école de la magistrature mardi dernier.

Source:

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12898

Chavannes Jeune est favorable à un départ négocié de la Minustah

Le chef de file de l’Union, Chavannes Jeunes, souhaite un départ négocié de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah) afin que le pays puisse recouvrer sa totale souveraineté. Qualifiant les forces onusiennes de troupes étrangères d’occupation l’ancien candidat à la présidence reconnaît toutefois que le désengagement de l’ONU ne peut être effectif en octobre prochain.
Il opte donc pour des prorogations de 6 mois du mandat de la Minustah, et espère que les casques bleus auront accompli efficacement leur travail dans les 3 à 5 prochaines années. Toutefois Chavannes Jeunes salue le travail réalisé par la Minustah, qui dit-il a contribué au rétablissement d’un climat sécuritaire dans le pays. " Le climat sécuritaire est fragile il faut le consolider", indique t-il notant que ceci requiert la participation de tous les secteurs de la vie nationale.
Le pasteur Jeune croit que les partis politiques et le gouvernement doivent travailler au succès de la Minustah qui consiste en la stabilisation du pays.
Entre temps le prochain mandat de la Minustah doit être essentiellement axé sur la coopération, la réalisation des infrastructures de base ainsi que la protection des ports et frontières dans le cadre de la lutte contre la drogue soutient M. Jeune.
Il appuie les déclarations du chef de l’état, René Préval, qui souhaite que la mission onusienne comporte plus d’engins pour la construction de route que de chars de guerre. Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, l’ancien candidat a la présidence a mis l’accent sur la nécessité de créer une nouvelle force publique, chargée de défendre l’intégrité du territoire. Cependant Chavannes Jeune craint que les hésitations du gouvernement ne compliquent la tache en retardant l’échéance pour la nouvelle force publique.
Par ailleurs, le chef de file de l’Union apporte son appui à la lutte contre la corruption et le trafic de la drogue lancé par le chef de l’état. " Notre regroupement accorde la priorité à l’éthique et aux valeurs ", dit-il précisant que les 8 parlementaires de l’Union supportent les initiatives du gouvernement en ce sens.
Source:
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12897

Haïti/Nations Unies : René Préval propose de « réinventer la Minustah »

P-au-P, 2 août 07 [AlterPresse] --- Le président haïtien René Garcia Préval a plaidé, dans la soirée du mercredi 1er août 2007, pour une nouvelle orientation de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), dont le mandat arrive à terme en octobre 2007, a constaté l’agence en ligne AlterPresse.
Selon le président haïtien, la mission onusienne a pu s’acquitter de sa tâche qui consistait en la stabilisation politique et sécuritaire du pays, mais il reste encore beaucoup à faire en matière de reconstruction du pays.
« Je profite pour inviter les Nations Unies à réinventer la Minustah et à faire d’elle un instrument d’aide à la réforme de la justice et à l’amélioration de nos infrastructures de base », sollicite Préval, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Secrétaire général des Nations Unies, le Sud-coréen Ban Ki-Moon, en visite à Port-au-Prince.
Cette conférence de presse a eu lieu au Palais national, dans la capitale haïtienne, en présence de plusieurs fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies (Onu), du gouvernement haïtien, ainsi que de la Journaliste haïtienne Michèle Montas, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies.
Le président de la République pense qu’une nouvelle orientation de la mission de l’Onu à Haïti « sera un apport inestimable à l’amélioration de la vie sociale » des Haïtiens et « indispensable au développement économique du pays ».
Lors de son investiture, comme nouveau chef d’Etat, le 14 mai 2006, Préval a souhaité que les chars blindés de la Minustah se transforment en bulldozers, en tracteurs, pour aider à la construction des infrastructures nécessaires en Haïti. De telles recommandations ont été faites auprès de l’ancien Secrétaire général Kofi Annan lors d’une visite à Port-au-Prince, en août 2006.
Dans la foulée, tout en saluant les efforts déjà consentis par les Nations Unies pour arriver à cette stabilisation politique et sécuritaire d’Haïti, René Préval demande à Ban Ki-Moon de renouveler le mandat de la Minustah.
« Grâce au leadership de l’ambassadeur [Edmond] Mulet et avant lui, celui de l’Ambassadeur Juan Gabriel Valdés, la Minustah a bien rempli sa mission de stabilisation d’Haïti durant ces trois dernières années », reconnaît le chef de l’Etat haïtien.
« Dans plus de deux mois, le mandat de la Minustah arrive à son terme. Je profite de cette première visite en Haïti pour vous assurer, ainsi qu’au Conseil de sécurité, que nous sommes convaincus de la nécessité […] du renouvellement en octobre prochain du mandat de la Minustah », indique Préval.
Répondant favorablement à la demande du président haïtien, le Secrétaire général des Nations Unies soutient qu’il va « recommander au Conseil de sécurité l’extension du mandat de la Minustah » pour une période de douze mois.
Haïti est un pays membre fondateur de l’Onu et « nous ne sommes pas ici pour vous imposer quoi que ce soit », précise Ban Ki-Moon à l’attention des secteurs qui exigent le départ de la Minustah.
De son côté, le président Préval admet que « les Haïtiens ne veulent pas de militaires étrangers sur leur territoire ». Cependant, souligne le chef de l’Etat, ils ne sont pas pour le départ de la Minustah. Préval demande à ces Haïtiens, réfractaires à la mission onusienne, de cesser d’être des « nationalistes de mauvais aloi ».
Par ailleurs, Ban Ki-Moon se réjouit des progrès réalisés par les Nations Unies en Haïti, depuis la chute de Jean-Bertrand Aristide le 29 févier 2004, en vue de l’établissement d’un Etat de droit dans ce pays.
Dans ce domaine, « Haïti peut compter sur l’appui des Nations Unies (…) et c’est une priorité du mandat de la Minustah », avance le Secrétaire général.
Ki-Moon déclare appuyer fermement le président haïtien dans sa lutte contre la corruption qui, selon lui, est un fléau à affronter dans la mesure où il faut atteindre le progrès et le développement durable.
« La corruption mine les institutions, elle affaiblit les individus. Je crois qu’une campagne nationale contre la corruption serait tout à fait importante », insiste le numéro 1 des Nations Unies.
Le 27 juillet 2007, les Nations Unies ont annoncé la nomination, à partir de septembre 2007, du diplomate tunisien Hédi Annabi, au poste de Représentant spécial du Secrétaire général et chef civil de la Minustah à la place du diplomate guatémaltèque Edmond Mulet. Ce poste a été occupé, en premier, par le chilien Juan Gabriel Valdes.
Préval affirme saluer la nomination du diplomate Annabi qui accompagnait le Secrétaire général dans le cadre de cette première visite en Haïti.
« Je suis certain qu’il apportera, lui aussi, sa pierre à la construction de cette Haïti », assure Préval qui fait l’éloge du chef civil sortant de la mission onusienne, Edmond Mulet.
« Mulet a apporté une énorme contribution, j’en suis très fier (…) On aura besoin de son expérience, de son aide », se félicite, pour sa part, Ban Ki-Moon.
Edmond Mulet est rappelé par les Nations Unies pour occuper le poste de Sous-secrétaire aux opérations de maintien de la paix, un poste qui a été occupé par son successeur à la Minustah. [do rc apr 02/08/2007 10 :00]

Source:
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6264

Haïti : Don de 12.5 millions de dollars de la Bid pour la gestion des ressources publiques

Jeudi 2 août 2007
P-au-P, 02 août 07 [AlterPresse] --- La Banque interaméricaine de développement (Bid) vient d’approuver, ce jeudi 2 août 2007, un « don à décaissement rapide de $12.5 millions afin de soutenir les efforts entrepris par Haïti pour améliorer la gestion des ressources du secteur public », annonce l’institution financière régionale dans un communiqué transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
« Ce don fournira au gouvernement haïtien un soutien budgétaire, alors qu’il met en œuvre son programme de réduction de la dette et progresse pour atteindre les objectifs établis dans le cadre de l’initiative pour les pays pauvres très endettés (Ppte) et de l’initiative multilatérale de désendettement (Mdri) », prédit la Bid.
Le don de 12.5 millions de dollars américains, qui sera décaissé en une seule tranche à une date non précisée, pourrait être suivi par un autre en 2008, signale la Banque interaméricaine de développement.
La république d’Haïti, rappelle la Bid, devra atteindre, à la fin de l’année prochaine [2008] « le point d’achèvement » de l’initiative Ppte qui déclenchera un allégement de la dette, plus important dans le cadre de la Mdri.
L’opération de don à Haïti, rendue publique ce 2 août 2007, est « la première approuvée dans le cadre du nouveau fonds de financement de dons créé en début d’année [2007], après le vote du Conseil des gouverneurs de la Bid agréant un allégement substantiel de la dette pour Haïti, la Bolivie, le Guyana, le Honduras et le Nicaragua ».
En coordination avec d’autres agences internationales et pays donateurs, la Bid « soutient les réformes menées par Haïti en vue d’une gestion financière du secteur public et d’une gouvernance économique plus efficaces et plus transparentes », indique le communiqué parvenu à AlterPresse.
A environ deux mois de la fin de l’exercice fiscal 2006-2007, le gouvernement du Premier ministre Jacques Edouard Alexis n’a pas encore soumis au parlement le budget envisagé pour l’exercice 2007-2008 qui commence le 1er octobre prochain.
La semaine dernière, le président René Garcia Préval a acheminé au Parlement une lettre, faisant état de divergences de l’Exécutif haïtien avec le Législatif sur les modifications apportées par les parlementaires dans le budget rectificatif de l’actuel exercice fiscal. Déjà, en attendant des échanges avec le ministère des Finances et des affaires économiques, des députés ont critiqué la démarche de l’Exécutif qui, selon eux, arrive trop tard [en regard des prévisions de la Constitution nationale] et ne tiendraient pas compte de certains facteurs.
Ces divergences autour du budget rectificatif, pour un exercice fiscal quasiment bouclé, pourraient engendrer des frictions, voire une crise, en plus du vote de non confiance donné le mardi 31 juillet 2007 au ministre de la culture et de la communication, Daniel Elie, estiment les observateurs dans la capitale politique haïtienne. [rc apr 02/08/2007 15 :30]

Source:
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6265