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vendredi 19 mars 2010

L'eau c'est la vie... dans les camps

Dans les camps qui sont apparus dans toute la ville depuis le séisme dévastateur du 12 janvier, l'accès à l'eau s'est lentement amélioré. Des camions-citernes font le tour des parcs où des survivants vivent serrés comme des sardines, et où des réservoirs souples et des citernes à eau comme celles de l'Asile ont été installées.
 
 D'un autre côté, l'approvisionnement en eau dans les bidonvilles de Port-au-Prince, comme Cité-Soleil – qui compte plus de 200 000 habitants –, a toujours été chaotique. Le CICR travaille à Cité-Soleil, avec la Croix-Rouge haïtienne, depuis 2004. Ces quatre dernières années, des ingénieurs en génie hydraulique du CICR, en partenariat avec le service des eaux de Port-au-Prince, ont amélioré le réseau de distribution d'eau du bidonville.

Mais lorsque le séisme a frappé, le réseau de distribution d'eau de Cité-Soleil a été directement touché. Le château d'eau s'est fissuré et a maintenant besoin de travaux considérables. Les conduites d'approvisionnement en eau ont aussi été partiellement endommagées. Le CICR a rapidement installé six réservoirs souples, à titre provisoire, pour répondre aux besoins essentiels d'environ 9 000 personnes, en attendant qu'une décision soit prise pour déterminer qui réparera le château d'eau, et comment.

Le but du partenariat du CICR et du service des eaux est de promouvoir une distribution plus efficace et plus durable de l'eau, mais cet objectif requiert un engagement à long terme pour modifier les comportements en matière d'approvisionnement, d'utilisation et de gestion de l'eau. Ce partenariat n'a pas pour seul objectif d'améliorer l'accès à l'eau potable ; il s'inscrit en outre dans un élan global visant à renforcer les soins de santé préventifs dans les bidonvilles de Port-au-Prince.


À Cité-Soleil, en plus de travailler avec les autorités des eaux, le CICR aide les services communautaires des eaux à réparer et à entretenir les réseaux de distribution de l'eau, notamment en fournissant des pièces détachées et des outils, en aidant à réparer les fuites des conduites, en donnant l'essence nécessaire pour faire fonctionner les pompes et en payant les salaires de certains travailleurs pour une période limitée.



 Contrairement à l'assistance d'urgence apportée dans l'enceinte de l'Asile, les travaux en cours à Cité-Soleil s'inscrivent dans le long terme.

N/CICR
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17266

Arrestation de l'avocat des missionnaires américains

Le défenseur des missionnaires américains impliqués dans l'enlèvement de 33 enfants haïtiens après le séisme du 12 janvier, a été arrêté hier jeudi en République Dominicaine. Selon les informations fournies par les autorités dominicaines, Jorge Puello était recherché pour contrebande, il pourrait être extradé vers les Etats Unis.
L'homme de loi dominicain qui est sous le coup d'une plainte pour trafic de personne, aurait également des démêlés avec la justice salvadorienne qui l'accuse d'être à la tête d'un réseau de prostitués opérant dans ce pays de l'Amérique Centrale.

Apres la démission d'Edwin Coq, cet avocat dominicain a été engagé par les missionnaires américains pour assurer leur défense.

EJ
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17267

Didier Le Bret : « On ne peut pas continuer à étrangler Haïti »

Haïti: « On est tous conscients que ce pays a énormément besoin de ses ressources. On ne peut pas continuer à l'étrangler », a déclaré Didier Le Bret, l'ambassadeur français accrédité à Port-au-Prince, lors d'une interview accordée au confrère Caraïbes FM diffusée ce lundi 15 mars 2010.

Faisant partie du peloton de tête des Etats autoproclamés « amis d'Haïti », la France a été parmi les premiers, aux côtés de la République dominicaine, des Etats-Unis, du Canada et du reste du monde, à envoyer de l'aide en Haïti suite au tremblement de terre du 12 janvier dernier. Ce séisme d'une magnitude de 7.3 sur l'échelle de Richter a occasionné la visite historique du président français, Nicolas Sarkozy, à Port-au-Prince, une première depuis l'indépendance du pays en 1804. Et la question de la dette de l'indépendance a été évoquée au cours de cette visite éclair de 4 heures.
Interrogé sur la question de la dette de l'indépendance par le confrère, le diplomate français a déclaré: « Moi, je serais tout a fait favorable à ce que les historiens dans un premier temps examinent cette question. Pour ce qui est de la dette de l'indépendance, l'effort que fait l'Etat français constitue déjà une réponse. »
En effet, la France, par la voie de son président, vient d'éliminer la dette bilatérale d'Haïti qui accusait des arriérées de l'ordre de 56 millions de dollars américains. Dans le cadre de la conférence des bailleurs, la France promet de faire d'autres efforts en ce qui a trait aux fonds à débloquer pour la reconstruction d'Haïti.
« Je suis favorable à ce que les historiens reviennent sur la question et que l'on puisse trouver des enseignements qui, au lieu de nous diviser, nous rapprochent », a insisté l'ambassadeur Le Bret pour qui la France s'est montrée assez généreuse envers Haïti suite à cette catastrophe naturelle qui a coûté la vie à plus de 230 000 personnes et jeté dans la rue plus d'un million et demi d'autres.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=78662&PubDate=2010-03-19

1,500 tonnes de semences pour Haïti

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a acheté 1.500 tonnes de graines à court terme qui seront semées en mars et en avril pour atténuer la pénurie alimentaire en Haïti, a déclaré le directeur général de la FAO Jacques Diouf. M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, a rencontré le président de la République haïtienne, M. René Préval, et d'autres hauts responsables gouvernementaux, notamment le Premier ministre, M. Jean Max Bellerive, et le Ministre de l'agriculture, M. Joanas Gué. Donnant le coup d'envoi de la campagne des semis de printemps, M. Diouf, et M. Gué ont distribué des semences, des engrais et des outils agricoles aux agriculteurs lors d'une cérémonie hier dans le village de Palmisse à Ven, près de l'épicentre dans la région de Léogane.
«L'agriculture est l'essence de la vie de ce pays», a dit M. Diouf. Nous allons continuer à travailler avec le gouvernement pour vous procurer des emplois et des revenus, afin que vous puissiez vous nourrir et nourrir vos familles ainsi que le reste du pays, a-t-il ajouté.
Des distributions similaires sont en cours dans le Sud-Est, l'Ouest et l'Artibonite. Entre mars et juin 2010, la FAO prévoit d'atteindre 180 000 familles de petits exploitants agricoles avec 1,500 tonnes de semences et d'engrais, des outils et autres intrants agricoles.
Le gouvernement souhaiterait que le pays se passe de l'aide alimentaire à grande échelle, mais pour cela, il faudrait accroître la production agricole nationale, relancer les marchés ruraux et créer de la valeur ajoutée pour développer les débouchés commerciaux aux produits haïtiens.
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17262

Des jeunes Dominicains construisent bénévolement des habitations en Haïti.

Environ 500 étudiants universitaires, principalement des Dominicains, seront de retour à la ville de Grand-Goâve, du 19 au 24 mars pour construire 100 maisons supplémentaires dans le cadre de la campagne qu'exécute dans fondation latino-américaine «Un techo para mi país» (Un toit pour mon pays).
Du 26 février au 1 mars un premier groupe comprenant 225 bénévoles dominicains, 60 haïtiens et d'autres en provenance du Chili, de l'Uruguay, d'El Salvador et du Pérou, ont construit 20 maisons d'urgence, d'une valeur de 2500 $ chacune. L'organisation cherche à construire deux mille maison cette année et 10 mille autres dans les quatre prochaines années. Pour le financement, la fondation, travaille sur un projet en collaboration avec le Fonds Multilatéral d'Investissement (MIF) et la Banque Interaméricaine de Développement (BID).
«Notre objectif est d'impliquer des jeunes pour créer une culture du bénévolat».
«Avoir contribué en Haïti, a été une expérience qui signifiait quelque chose pour moi. Contempler ces visages sans espoir, remplit de joie de nous voir les aider, est une image qui ne s'effacera jamais de ma mémoire. J'invite les jeunes à rejoindre les Dominicains en tant que volontaires «d'un toit pour mon pays», explique Gilberto Abreu 21 ans.
Depuis 2001, le programme «Un techo para mi país», a commencé à se répandre à travers l'Amérique latine. Aujourd'hui elle est présente dans 15 pays. À ce jour, grâce au soutien de partenaires et de plus de 200 mille bénévoles, 43 mille familles ont bénéficié de ce programme dans de nombreux pays.
N/ Radio Métropole Haïti

La dette d'Haïti auprès de la BID pourrait être annulée

Le gouvernement des États-Unis serait proche d'un accord avec les autres pays concernant l'annulation de la dette d'environ 450 millions de dollars d'Haïti auprès de la Banque Interaméricaine de Développement, principal fonds de financement pour les pays d'Amérique latine. D'après certaines sources proche du dossier, cet accord pourrait être annoncé lors de la réunion annuelle de la BID, qui s'ouvre aujourd'hui à Cancun au Mexique
Rappelons que lors du tremblement de terre qui a dévasté Haïti, le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner avait indiqué que l'administration du président Obama chercherait un accord pour annuler toutes les dettes d'Haïti auprès d'institutions internationales de crédit comme la BID, le Fonds Monétaire International (FMI) ou la Banque Mondiale (BM).
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17261

Haiti-Séisme/Reconstruction : Le secteur privé propose un plan “ horizon 2020”

jeudi 18 mars 2010 P-au-P., 18 mars 2010 [AlterPresse] --- Environ 100 entrepreneurs, représentants des chambres de commerce et d’associations patronales d’Haiti, se sont réunies au nord de Port-au-Prince, les 15 et 16 mars, en vue d’élaborer un document, présentant leur vision de reconstruction du pays.
La teneur du document, qui n’est pas encore rendue publique, devait être débattue à la conférence du 17 mars à Santo Domingo, préparatoire à la rencontre du 31 mars des donateurs internationaux à New York.

Le tourisme, l’industrie, la gouvernance, l’éducation et la santé seraient les secteurs jugés prioritaires par le secteur formel des affaires, qui entend, par les échanges de mars 2010, initier une étape vers les Etats généraux du secteur privé en Haïti, qui aurait perdu plus de 5 milliards de dollars américains dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
La réunion des secteurs d’affaires s’est déroulée en présence d’investisseurs étrangers, de représentants du gouvernement haïtien, des pays donateurs, d’institutions financières internationales, comme le président de la Banque interaméricaine de développement (Bid), Luis Alberto Moreno, et du représentant du secrétaire général des Nations-Unies en Haïti, Edmond Mulet. [rc gp apr 18/03/2010 00 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9357

L’Université d’Etat d’Haïti en deuil suite à l’assassinat de Mme Hyacinthe Boursiquot, membre du personnel administratif du Rectorat

Elle a été abattue de plusieurs projectiles à la sortie d’une banque jeudi 18 mars 2010,Radio Kiskeya
Le Conseil exécutif de l’Université d’Etat d’Haïti a exprimé jeudi dans un communiqué sa profonde douleur suite à la disparition tragique, lundi dernier, de Mme Hyacinthe Boursiquot, Directrice adjointe des ressources matérielles à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH).
Mme Boursiquot venait d’effectuer une transaction à une banque située non loin de son lieu de travail lorsque, à sa sortie, elle a été violemment attaquée par des bandits armés qui ont accaparé son sac à main. Grièvement blessée de plusieurs projectiles à la nuque, la victime devait succomber quelques heures plus tard à l’hôpital.
Le Conseil exécutif de l’UEH rappelle que Mme Boursiquot a travaillé comme chef comptable au Rectorat de l’UEH de 1995 à novembre 2008 avant d’y occuper, jusqu’à son décès, le poste de Directrice adjointe.
Présentant ses sympathies aux parents de la victime et à la communauté universitaire, le Recteur de l’UEH, Jean Vernet Henry, demande que les autorités renforcent les mesures de protection des vies et fassent la lumière autour de cet assassinat.
De nombreux meurtres et des enlèvements ont été enregistrés à Port-au-Prince ces derniers jours. Intervenant sur la question lors d’un point de presse ce jeudi, le porte-parole a.i. de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), George-Olga Davies, a assimilé ces faits à des actes isolés. Il a donné l’assurance que les forces de l’ordre (police nationale et police de l’ONU) ont le contrôle de la situation en intensifiant des patrouilles et des contrôles.
Les membres de missions étrangères présentes à Port-au-Prince auraient reçu pour instruction de ne pas trop s’aventurer le soir dans les rues, en raison de la remontée de l’insécurité. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6647

L'opération de déblaiement commence à Turgeau

Les autorités haïtiennes conjointement avec les militaires américains, qui fournissent la machinerie lourde, ont commencé ce jeudi, une importante opération de nettoyage et de ramassage des débris. Financé par la USAID, cette opération de déblaiement va améliorer la circulation et la sécurité des piétons et contribuera à empêcher les débris d'obstruer les égouts à l'approche de la saison des pluies.
«Nous ne pouvons rester les bras croisés devant l'ampleur du travail à accomplir à la capitale», a dit Guerdy Mouscardy, le maire adjoint de Port-au-Prince. Celui-ci a indiqué que l'Unité de Génie municipale, des juges de paix et des agents de la Police nationale d'Haïti (PNH) participent aux opérations.
La quantité de débris et de décombres est impressionnante, le président René Préval déclarait à la presse le 19 février dernier, au sujet de la destruction de 250,000 édifices commerciaux, publics et résidentiels «Ça fait trois ans de boulots, rien que pour débarrasser la capitale des débris, 1000 camions et 1000 jours pour tout déblayer». Hier, le Président dominicain Leonel Fernández a déclaré, sur la base d'informations d'experts, que «les effets destructeurs du tremblement de terre en Haïti, ont produit plus de 40 millions de mètre cubes de décombres».
Quelle que soit la quantité réelle, la tâche est colossale. Cette première phase, concerne la zone de Turgeau fortement touchée par le tremblement de terre. Une opération pilote qui concerne une zone d'environ 60.000 m2. Cette opération de déblaiement, devrait durer trois (3) mois.
D'autres initiatives comme le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) «Espèces contre travail» sont déjà actives dans divers quartier et villes du pays.
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17260

Amnesty International : La vie quotidienne dans les camps haïtiens, un combat

Deux mois après le tremblement de terre, des milliers de personnes, à Port-au-Prince et ailleurs, continuent à attendre ne serait-ce qu'un début d'aide humanitaire. Dans les quatre camps de fortune où nous nous sommes rendus lors de nos premiers jours en Haïti, chaque jour est une lutte et les conditions sont terribles, c'est peu de le dire. Les gens sont privés d'eau, de nourriture, d'installations sanitaires ou d'abri. La résilience et la solidarité qui les unit sont les seules choses sur lesquelles les habitants de ces camps peuvent compter. Il y a des camps partout. Chaque espace en plein air, que le terrain soit public ou privé, est occupé par des centaines, voire des milliers de personnes. Les gens s'abritent pour la plupart sous des draps et des serviettes de toilette, des tentes, des bâches ou, pour les plus industrieux, sous des structures faites de bois et de fer-blanc de récupération.
Dans les camps que nous avons visités à Cité Soleil, Delmas et Champ-de-Mars, des comités locaux se sont créés, improvisant et prenant en charge les tâches d'intendance de base : coordination, sécurité pendant la nuit, enregistrement des familles, activités pour les enfants, creusement de latrines ou délimitation des espaces communs. La participation des femmes et leur représentation au sein des comités est cependant restreinte.
Ceci dit, la plupart des femmes sont à l'extérieur, dans les rues de Port-au-Prince, vendant diverses marchandises et essayant de gagner de quoi nourrir leur famille. À certains points de distribution, d'autres femmes font patiemment la queue dans l'ordre et la discipline afin de recevoir du riz ou d'autres articles proposés par des organisations humanitaires, sous l'oeil vigilant de casques bleus de l'ONU ou de soldats américains lourdement armés.
La destruction de la ville est massive et la plupart des locaux des institutions gouvernementales se sont écroulés ou sont trop endommagés pour fonctionner. Les représentants des autorités, comme des milliers d'autres Haïtiens, campent et travaillent au bord de la route.
Le poste de police de Port-au-Prince est situé à quelques centaines de mètres des vestiges du Palais présidentiel et surplombe le Champ-de-Mars, un des espaces en plein air de la ville - désormais occupé par plus de 12 000 personnes. Ce poste de police accueille l'une des quelques unités mises en place pour lutter contre la violence à l'égard des femmes. Ce service se limite désormais à une table poussiéreuse installée sur le trottoir et est seulement opérationnel pendant la journée. Depuis le séisme, plusieurs pages d'un registre ont été remplies de plaintes pour abus sexuels et violences déposées par des femmes, des jeunes filles et des fillettes résidant dans le camp du Champ-de-Mars, de l'autre côté de la rue.
Le jour où nous nous sommes rendus au poste de police, le policier de service à cette table a compté pour nous à contrecoeur le nombre de cas inscrits dans le registre : 52 cas de violences physiques et sexuelles depuis le tremblement de terre.
Il nous a dit que de nombreuses victimes étaient mineures, âgées de 11 à 16 ans, et que la plupart des agressions se déroulaient la nuit. Bien qu'il sache où envoyer les victimes pour qu'elles bénéficient de soins médicaux après une agression sexuelle, il n'a pas été en mesure d'expliquer pourquoi, la nuit précédente, une femme sollicitant l'aide de la police après que quatre jeunes gens eurent tenté de violer sa fille de 17 ans s'est entendu dire que la police ne pouvait rien faire et que le maintien de l'ordre au sein des camps relevait de la responsabilité du président de la République. La confiance de la population envers la police en a été fortement ébranlée...
La vie surgit au milieu des décombres
Le petit Wilson est né au cours de la nuit précédant notre second passage à Cité Soleil, un camp de fortune où vivent 272 familles. Sa mère lui a donné naissance dans les conditions les plus insalubres que l'on puisse imaginer : par terre, à quelques mètres d'un canal d'eau stagnante à l'odeur fétide, obstrué par des ordures et couvert de mouches et de moustiques. Une autre femme du camp a aidé la mère de Wilson pendant l'accouchement, qui nous a été décrit comme difficile, sans eau propre, serviettes, ni instruments stériles pour couper le cordon.
Âgé d'un jour, Wilson se reposait en toute quiétude dans les bras de sa mère, en aucun cas dérangé par notre présence, ni par la nuée de moustiques qui avaient envahi l'espace où nous nous trouvions, sous des draps de lit maintenus en l'air grâce à de la ficelle. Cette installation est sa maison natale. L'abri improvisé apportait de l'ombre et pas grand-chose d'autre, n'offrant aucune protection contre les dangers environnants. Il laisse ainsi trois enfants et leur mère, qui est veuve, exposés à la pluie et aux inondations récurrentes à Cité Soleil, et à la merci de maladies infectieuses.
La saison des pluies approche et toutes les personnes avec qui nous avons parlé craignent le pire. Ce dont elles ont besoin, ce qu'elles demandent, c'est un toit au-dessus de leur tête. C'est leur priorité.
Amnesty International

Clinton et Bush en Haïti lundi prochain

Les anciens présidents américains Bill Clinton et George W. Bush se rendront en Haïti lundi prochain pour des entretiens avec des représentants du gouvernement, de la société civile et d'autres entités impliquées dans l'assistance aux victimes du tremblement de terre, afin de renforcer les efforts de redressement et de reconstruction à long terme. Ces rencontres avec les autorités, serviront aussi à préparer la prochaine conférence des donateurs qui se tiendra le 31 mars au siège des Nations Unies à New York lors de laquelle le gouvernement haïtien envisage de présenter son plan national de reconstruction.
Rappelons que Bush et Clinton ont créé la «Clinton-Bush Fonds», quelques jours après le tremblement de terre dévastateur du 12 Janvier à la demande du président des États-Unis, Barack Obama. L'organisation philanthropique a déclaré dans un communiqué que ce voyage fait partie du travail humanitaire effectué par les deux anciens présidents comme responsables pour la reconstruction d'Haïti.
À ce jour, plus de 200.000 personnes ont contribuée pour près de 36 millions de dollars au Fonds, dont quatre millions ont déjà été distribué à des organismes qui fournissent une assistance directe aux personnes touchées par le tremblement de terre, selon ses responsables.

N/ Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17256

Leonel Fernandez promet une université aux autorités haïtiennes


Le chef de l'Etat dominicain, Leonel Fernandez, témoigne son engagement dans les efforts visant la reconstruction d'Haïti. M. Fernandez a participé aux débats de la seconde journée de la conférence préparatoire au sommet de New York. A la fin de la conférence, il a annoncé la décision de son gouvernement de construire une université pouvant accueillir 10 000 étudiants haïtiens. Il s'agit du premier engagement formel d'un gouvernement avant le sommet du 31 mars sur la reconstruction d'Haïti. Plusieurs acteurs impliqués dans la vie économique et politique d'Haïti dont le chef de la Minustah, Edmond Mulet et le président de la Chambre de Commerce et d'industrie Haïti (CCIH), Reginald Boulos, le Premier Ministre Jean Max Bellerive et plusieurs ministres avaient pris part à cette conférence préparatoire.
Jean Max Bellerive s'est réjouit de l'annonce du président Fernandez qui témoigne de l'intérêt qu'il porte pour les efforts de reconstruction d'Haïti, dévasté par un violent séisme le 12 janvier.
Le chef de l'Etat dominicain avait rendu visite à son homologue haïtien quelques heures après le violent tremblement de terre qui avait causé des pertes humaines et matérielles énormes à Port-au-Prince, Léogane et Jacmel.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17255

Le secteur universitaire fait le deuil de ses membres

Deux mois après le séisme du 12 janvier des cérémonies religieuses sont organisées pour rendre hommage aux victimes dans le secteur éducatif haïtien. Les responsables de l'Université GOC ont salué la mémoire d'une centaine de professeurs et d'étudiants tués lors de l'effondrement de l'immeuble à Nazon. Le doyen Charles Dumont Point du jour est déterminé à poursuivre l'œuvre au profit de la collectivité. Il annonce que la GOC se prépare à reprendre ses activités à Sources Matelas sur une propriété de 14 hectares.
D'autre part, les professeurs et étudiants de la Faculté des Sciences Humaines de l'UEH ont déploré le départ du professeur Anil Louis Juste, assassiné quelques minutes avant le séisme. Détenteur d'un doctorat en travail social, M. Louis Juste était impliqué dans la lutte pour l'autonomie de l'Université et la transformation sociale. Certains professeurs et étudiants estiment qu'il s'agit d'un assassinat politique.
Par ailleurs une cérémonie religieuse a également été organisée sur le site de l'Université Lumière. Plusieurs centaines d'étudiants et d'enseignants avaient été tués lors de l'effondrement de ce centre universitaire de l'église baptiste Lumière.

Plus de 60 jours après le violent séisme de nombreux cadavres d'étudiants et d'enseignants sont encore sous les décombres.

La secousse tellurique enregistrée à 4 H53 PM avait surpris la quasi-totalité des étudiants dans leurs salles de classe.

De nombreux cadavres sont coincés sous les décombres de l'école des infirmières, de l'Université Saint Gérard entres autres. La majorité des centres universitaires, logés dans des immeubles de plusieurs niveaux, qui n'ont pas pu résister aux ondes du séisme.

L'UEH avait fait état de plus de 300 morts enregistrés lors du séisme. En ce qui concerne les Universités privées aucun bilan n'est disponible.

La semaine dernière, les responsables de l'UEH avaient annoncé que les différentes facultés seront transférées à la propriété de l'état à Damien. Cet espace accueille déjà la faculté d'Agronomie et le Ministère de l'Agriculture.

LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17254

Promesses de 3 milliards 800 millions de dollars pour aider Haïti

La communauté internationale a promis hier de faire don de 3,8 milliards de dollars pour la reconstruction d'Haïti et de répondre aux besoins prioritaires, sur une période de 18 mois. Elle a également accepté de fournir 350 millions de dollars pour permettre au gouvernement d'Haïti de clôturer son exercice financier 2010. Ces promesses sont extraites du document final de la conférence technique préparatoire pour le sommet que les pays donateurs tiendront à New York. le 31 mars et ont été communiqué par le ministre de l'Economie, de la planification et du développement de la République dominicaine, Temistocles Montas.
Les fonds seront utilisé principalement pour le logement, les interventions dans les zones touchées, la création d'emplois et la formation de l'administration publique afin de renforcer les fonctions de gouvernement. Les fonds seront gérés par un comité comprenant le Gouvernement d'Haïti, les donateurs et la Banque mondiale.
Le Gouvernement haïtien s'engage a renforcer les structures et les mécanismes pour garantir que le suivi et les ressources finançières soient gérées et utilisées dans une fiducie de manière transparence. Pour cela, le gouvernement propose de restaurer les bases économiques et financières des organismes clés, notamment le Ministère des Finances et la Banque centrale.
Le premier ministre d'Haïti, Jean Max Bellerive s'est félicité de cette approche dans la soirée.
N / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17253

Reportage : En Haïti, dans le camp d'hébergement de Croix-des-Bouquets, la vie s'organise

Croix-des-Bouquets (Haïti) Envoyé spécial Plus de deux mois après le tremblement de terre qui a dévasté Haïti - qui a fait plus de 230 000 morts et 1,3 million de sans-abri, à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province -, le premier "centre d'hébergement" a été inauguré à Croix-des-Bouquets, une ville située à une quinzaine de kilomètres à l'est de la capitale.


LA RECONSTRUCTION NÉCESSITERA 3,8 MILLIARDS DE DOLLARS
Près de 350 millions de dollars d'appui budgétaire à court terme et 3,8 milliards pour engager la reconstruction d'Haïti durant les dix-huit prochains mois : les autorités haïtiennes ont présenté les besoins de leur pays dévasté par un séisme le 12 janvier, devant la réunion des bailleurs de fonds, mercredi 17 mars à Saint-Domingue.
Les dégâts se chiffrent à 7,8 milliards de dollars, 120 % du PIB d'Haïti en 2009. Edmond Mulet, le chef de la mission des Nations unies en Haïti, a appelé la communauté internationale à poursuivre ses efforts et aussi à mieux coordonner l'aide internationale et renforcer les institutions haïtiennes.
Un souci partagé par le premier ministre d'Haïti, Jean-Max Bellerive, qui s'est dit favorable à la création d'un fonds fiduciaire international pour garantir la transparence dans l'utilisation de l'aide internationale.
La plupart des sans-abri sont entassés dans des campements improvisés, dans des conditions sanitaires exécrables. Selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, 220 000 d'entre eux sont particulièrement menacés par la saison des pluies, qui commence en avril. Après la première phase d'urgence, la mise à l'abri de ces sinistrés est la priorité des autorités haïtiennes.
De robustes tentes blanches et beiges, pouvant accueillir chacune une famille de cinq personnes, s'alignent sur le terrain d'un peu plus de 4 hectares à Santo, en bordure de Croix-des-Bouquets. "Au total, nous prévoyons d'héberger 400 familles, environ 2 000 personnes, sur ce terrain d'un peu plus de 4 hectares cédé pour un an par la famille Romain", explique Jean Darius Saint-Ange, le maire de Croix-des-Bouquets. "Ce n'est qu'un début. Il faudra aménager d'autres sites. Nous avons près de 100 000 déplacés sur la commune. Et puis, il faut relancer l'activité économique, rouvrir les écoles", ajoute le maire.
Emmanuel Eliannette est l'un des heureux bénéficiaires. Ce petit commerçant âgé de 29 ans et père de trois enfants a tout perdu : sa maison qui s'est effondrée et son stock de marchandises. En short, il installe les trois matelas que viennent de lui donner des secouristes venus de la République dominicaine voisine. "Mes enfants ont reçu des aliments, mais ma femme et moi pas encore", dit-il, assis dans sa nouvelle demeure.
D'autres n'ont pas eu la chance de voir leur nom sur la liste dressée par la mairie. "J'ai sept enfants, pas de travail, nous dormons dans la rue, aidez-moi", soupire Pierre Moïse Augustin, qui tente sa chance auprès des autorités venues assister à l'inauguration du centre d'hébergement. En bordure du camp, des centaines de personnes sont toujours entassées sous des draps, des bouts de bâche et de carton.
"Il ne s'agit pas seulement de dresser des tentes. Un travail de terrassement et de drainage a été réalisé pour que le terrain reste sec à la saison des pluies", explique Marc Van Wynsberghe, coordonnateur du programme de prévention des désastres des Nations unies. L'ONG Oxfam est chargée de la distribution d'eau potable et de kits d'hygiène personnelle ainsi que de l'installation de latrines. "Il y aura une latrine chimique pour cent personnes", assure Jenny Lamb, la responsable d'Oxfam.
Pourquoi, à deux mois du séisme, n'a-t-on pas installé davantage de camps sécurisés et aménagés ? "La grande difficulté est de trouver des terrains disponibles et non inondables", souligneGiovanni Cassani, coordinateur de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui a fourni les tentes. "Nous avons commencé l'aménagement de deux nouveaux sites, qui pourront accueillir l'un 3 000 et l'autre 1 500 sinistrés", ajoute-t-il.
Le gouvernement haïtien a engagé des négociations avec plusieurs grands propriétaires terriens disposant de domaines qui pourraient accueillir de nouveaux centres d'hébergement. Mais il ne dispose pas des fonds nécessaires pour les indemniser.
Ni l'Union européenne, qui finance en partie le centre de Croix-des-Bouquets, ni l'OIM, ni les autres agences partenaires des Nations unies ne sont en mesure de chiffrer le coût du projet."Autour de 500 000 dollars, sans compter le terrain, fourni par la mairie", estime Marc Van Wynsberghe. Selon lui, l'opération est un succès grâce à l'implication de la défense civile dominicaine, qui assure la logistique et la gestion du camp.
"Les experts internationaux qui arrivent en hélicoptère multiplient les réunions de coordination et les rapports pour que tout soit parfait. Les secouristes dominicains ont l'habitude de travailler avec trois bouts de ficelle. Quand les boulons ne sont pas arrivés, ils ont réglé le problème avec du fil de fer", raconte-t-il. Une coopération Sud-Sud saluée par le maire de Croix-des-Bouquets, qui s'est félicité que la catastrophe ait permis de surmonter les vieux antagonismes entre les deux peuples se partageant l'île d'Hispaniola.
Jean-Michel Caroit
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/18/en-haiti-dans-le-camp-d-hebergement-de-croix-des-bouquets-la-vie-s-organise_1320996_3244.html#ens_id=1290927