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jeudi 29 mars 2012

La reconstruction d’Haïti passe aussi par l’éducation

Plus de deux ans après le terrible tremblement de terre qui a ravagé Haïti, le 12 janvier 2010, les besoins sont encore nombreux pour permettre la reconstruction de l’île. Solidaire de leurs collègues haïtiens, un groupe d’enseignants franco-ontariens partira dans les Caraïbes, cet été, afin d’apporter du matériel et de partager ses connaissances. La solidarité dépasse les frontières et c’est pourquoi les douze conseils scolaires de langue française de l’Ontario se sont unis pour se joindre au projet du Groupe de travail en appui à Haïti (GTAH), une initiative conjointe du ministère de l’Éducation et du ministère de la Formation, des collèges et des universités de la province.
Un groupe de 16 enseignants donneront une formation professionnelle intensive de deux semaines à quelque 250 enseignants haïtiens. Elle portera sur les didactiques du français, des mathématiques et des sciences, ainsi que sur la gestion de classe, la promotion de l’épanouissement social et émotionnel de l’élève, l’évaluation, les stratégies pédagogiques et la planification.
Des enseignantes de la grande région d’Ottawa participent
Six enseignantes de l’est ontarien participeront à ce projet humanitaire, du 27 juillet au 12 août.
Manon Valois de l’école élémentaire publique Charlotte-Lemieux d’Ottawa et Nathalie Sirois conseillère pédagogique représenteront le Conseil des écoles publiques de l’est de l’Ontario (CEPEO). Marie-Camel Jean-Jacques partira au nom du bureau régional du ministère de l’Éducation de l’Ontario. Enfin, Lyne Couture, de l’école secondaire catholique de Casselman et Sandra Berry, de l’école secondaire catholique Le Relais, à Alexandria, complèteront la délégation du Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO) avec la conseillère pédagogique, Nathalie Ladouceur.
« Ce ne sera pas la première fois que je partirai en Haïti, raconte Mme Ladouceur. Depuis trois ans, je pars enseigner dans le cadre du Project teach Haiti mis en place par Pierre Joanis. Les enseignants en Haïti font du très bon travail. Ce que nous voulons leur apporter, c’est un complément. Le modèle d’éducation en Haïti repose souvent sur un rapport où le professeur dit, et l’élève écoute. Nous voulons donner une structure aux stratégies d’enseignement en mettant l’élève au centre de l’éducation, afin de développer sa pensée critique ».
Soutenir cette initiative
Le groupe apportera également du matériel scolaire et des outils pédagogiques. Le public peut soutenir cette initiative en faisant des dons en argent sur le compte du GTAH dans toute succursale de la Banque de Montréal, ou en donnant du matériel pédagogique.
« Les dons en argent nous permettent d’acheter des fournitures scolaires sur place, ce qui est bon pour soutenir l’économie locale. De plus, il n’est pas toujours facile d’acheminer les livres ou les vêtements. Les gens peuvent aussi donner des clés USB qui sont très utiles pour y mettre plusieurs documents. Avec 4 gigas, on peut accompagner toute la carrière d’un enseignant », explique Mme Ladouceur.
Les dons en argent seront accompagnés de reçus pour fins d’impôts.
Mère de cinq enfants, Mme Ladouceur est très impatiente de retourner en Haïti. Même si elle explique que les conditions n’y sont pas toujours faciles, elle pense essentielle cette solidarité internationale.
« Cela représente bien mes valeurs. Je reçois beaucoup ici, il est donc important pour moi de donner. J’aimerais toujours faire plus et je trouve que ce projet du ministère est une excellente idée qui doit perdurer ! ».
Les personnes intéressées à soutenir le GTAH peuvent communiquer avec Nathalie Ladouceur au 613-678-8909 ou à nathalieladouceur@gmail.com ou avec Alexandre Beaudin au 416-325-2372 ou à alexandre.beaudin@ontario.ca.
http://www.expressottawa.ca/Societe/Education/2012-03-28/article-2941823/La-reconstruction-d%26rsquoHaiti-passe-aussi-par-l%26rsquoeducation/1

Plongée dans le culte Vaudou...Reportage en Haïti, fille d’Afrique

JEUDI 29 MARS 2012 / PAR HUGUES THIERRY LEMERCIER ST PHARD
Le terme « vaudou » ou « vodoun » désigne au Bénin un esprit et son image. Par extension, il s’applique aux rites de possession pratiqués en Haïti par les descendants des esclaves noirs originaires d’Afrique. A quoi correspond aujourd’hui cette religion ? Quelles sont ses croyances et ses mécanismes ? Reportage en Haïti.
Qu’ils soient asiatiques, africains ou afroaméricains, ces rites adoptent une même configuration : des vivants anthropomorphes investissent le corps d’un humain lors d’une transe qui a lieu au cours d’une cérémonie. Le possédé, ou medium, qu’on appelle « le cheval de Dieu » adopte un langage et un comportement qui sont propres a l’entité qu’il a incorporée et lorsqu’il reprend conscience, "il perd tout souvenir de sa possession", nous explique Max Beauvoir, le Maître suprême du Vaudou en Haïti.
Le vaudou est une véritable religion avec ses prêtres, les hougans , ses prêtresses, les mambo, ses sanctuaires ou houmfo, ses outils et ses panthéons de divinités. Ces êtres surnaturels sont appelés « LOAS ». Les esprits forment deux groupes. Les loas rada et petro. Chacun d’eux possède son rythme tambouriné.
Les loas rada sont les plus doux, les plus civilisés, alors que les loas petro sont les plus forts, mais aussi les plus féroces.
En Haïti les adeptes du Vaudou respectent toujours les loas petro, incarnés par Ti-Jean qui est une puissance féroce. Parmi les loas les plus importants : Legba, Damballah, Ogoun, Erzilli. Et chaque loa a son jour et sa propre nourriture.
Legba est celui qui ouvre les portes, les barrières, maître des carrefours et protecteur des seuils. Il est représenté par un vieillard loqueteux, pipe à la bouche, sac en cuir, et marchant avec difficulté à l’aide d’une béquille. Son jour est le mardi et sa nourriture est du riz collé au pois noirs. Sa boisson est clairin et sirop.
Damballah, dieu du serpent, accompagné de sa femme, est le maître de l’argent qui découvre les trésors : sa couleur est le blanc, donc sa nourriture se compose de riz blanc, lait, œuf ,sirop de miel, gateaux. Sa boisson Whisky écossais, sirop d’orgeat et son parfum florida.

Ogoun ferraille est un guerrier vêtu en rouge avec une épée et il monte un cheval blanc. Ses jours sont le mercredi et le samedi, sa nourriture le poisson rouge, ou rose, avec du riz aux pois rouges, les fruits de mer. Il utilise comme boisson le rhum et se sert dune machette.
Erzilli, lui, incarne la beauté, la coquetterie, la sensualité. Il se présente sous les espèces d’Erzilla dantor et d’Erzilla freda. Les Haïtiens préfèrent l’avatar d’Erzilli qui se présente comme la déesse noire qui aime les parfums, les hommes, les bijoux… Elle aime le riz collé, la banane et le tia maria, l’amaretto, le Grand Margnier, le Cinzano, etc.
Les « guedes » ont aussi une grande importance dans la culture des Haïtiens. Ces loas font allusion aux morts et sont personnifiés par Baron samedi, Baron Lacroix, Baron cimetière et Mama Brigitte. A chaque premier novembre un grand nombre d’Haïtiens se rendent dans les cimetières pour parler aux défunts.
En Haïti, quand on parle de « vaudou » on se doit de citer le maître suprême du vaudou Haïtien, Maître François Max Gesner Beauvoir, qui dans sa déclaration lors de son ordination comme chef suprême du vaudou a notamment declaré : « Nous devons construire Haïti pour le bonheur de tous les Haïtiens. La force de travail du vaudouisant est extraordinaire mais on ne le reconnait pas en Haïti même si la constitution haïtienne, adoptée le 4 avril 2003, reconnait le vaudou comme religion à part entière".

Et pourtant le Vaudou a été longtemps victime de l’incompréhension, de l’ignorance des une et des autres… Tout récemment, après le tremblement de terre de 2011, plusieurs maitres vaudous ont été attaqués voire assassinés par des Haïtiens qui les accusaient d’être la cause de ce séïsme terrible. Faute d’explication à ce phénomène naturel, des esprits faibles accusaient les prêtres vaudouisants de disposer de pouvoirs suffisants pour provoquer un tremblement de terre.
Face à de telles accusations, Max Beauvoir a justement consacré une bonne partie de sa vie à faire sortir le vaudou, comme religion, de son ancienne marginalisation et de sa stigmatisation... Comme toute pratique collective secrète, la Vaudou suscite en effet de grandes hostilités : à toutes les époques, certains voulurent détruire, éradiquer et même faire disparaître et effacer une telle religion. Notamment en accusant le vaudou d’appartenir au monde de la sorcellerie …
Où en sommes-nous désormais ? Le Vaudou n’a probablement jamais été aussi largement pratiqué qu’aujourd’hui à Haïti !
http://www.afrik.com/article25197.html

Le Commandant Ramos au terme de son mandat se confie : « Ce fut un honneur et un privilège pour moi de servir en Haïti »

28 mars 2012
Publié dans la catégorie : À La Une, Quoi de neuf ?
Après une année en Haïti, le Major Général Luiz Eduardo Ramos Pereira, arrivé au terme de son mandat, a honoré deux rendez-vous importants. Le 27 mars 2012, au cours d’une cérémonie organisée au Camp Charlie (Tabarre), il a passé le Commandement de la Force de la MINUSTAH à son successeur, le Major Général Fernando Rodriguez Goulart. Quelques jours plus tôt, à l’occasion d’une rencontre avec la presse tenue le 22 mars dernier, il avait présenté un bilan de son année passée aux commandes des Casques bleus, notamment par rapport à la sécurité, à la reconstruction ou encore sa vision d’Haïti.
Dans son discours d’adieu, le 27 mars, le Général Ramos a remercié les plus hautes autorités haïtiennes, le corps diplomatique accrédité en Haïti et plus particulièrement l’ambassadeur du Brésil, les responsables de la MINUSTAH, la Police des Nations Unies (UNPol), les différents contingents qu’il a eus sous son commandement et avec qui il a travaillé dès son arrivée pour converger vers un « environnement plus stable et plus sûr », « l’amélioration des conditions de vie du grand peuple haïtien » et « plus que tout l’espoir de jours meilleurs à venir ». Avec le peuple haïtien, malgré les différences de langue et de culture, il dit avoir noté plusieurs ressemblances dont la « volonté inébranlable », l’« altruisme remarquable », le « professionnalisme sans pareil », le « dévouement complet », la « croyance de construire ensemble quelque chose de valable » et surtout, l’« esprit de soldat de la paix ».
Le 22 mars, lors de ses échanges avec la presse, le Commandant Ramos rappelant que « la Force est en Haïti conformément aux Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui consiste notamment à travailler en étroite coordination avec l’UNPol et la Police Nationale d’Haïti (PNH) », en avait profité pour dire que son arrivée ayant coïncidé avec le second tour de l’élection présidentielle, « par conséquent, mon premier mois en Haïti a été axé sur la sécurisation à la fois du processus électoral et de la passation des pouvoirs au nouveau gouvernement du président Michel Martelly ».
C’est donc en tant qu’observateur assidu qu’il suivait de près « les progrès vers la consolidation de l’Etat de droit et de la stabilité » et qu’il s’est prononcé sur plusieurs questions dans le cadre de la présentation de son bilan de fin de mandat.
La sécurité : une question majeure
Au cours de l’année, la composante militaire de la MINUSTAH a fourni des efforts constants dans toutes les tâches pour lesquelles elle est mandatée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, réussissant à maintenir un environnement sécuritaire propice au développement politique et socio-économique. Parallèlement, la PNH poursuit son chemin vers la professionnalisation et le développement dans tous les domaines.
Plus de 2.000 patrouilles conjointes sont effectuées quotidiennement dans 6 des 10 régions du pays. La composante militaire a également assuré la sécurité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans les six plus grands centres de déplacés les plus à risque et effectué des patrouilles quotidiennes dans 23 autres camps.
Deux grandes opérations conjointes de sécurité -l’opération « Phoenix » en juillet 2011 et « Hope » en octobre 2011- ont abouti à l’amélioration de la coordination des opérations conjointes avec l’UNPol et la PNH, réduit la violence des gangs dans les endroits où ces opérations ont été menées, et permis l’intégration du concept de planification intégrée des opérations de la PNH, ce qui a contribué à renforcer leur capacité d’opérer de manière autonome. Malgré la persistance de problèmes en matière de sécurité, des progrès sont en même temps constatés.
Si l’opinion publique s’inquiète d’un pic de la criminalité, il y a aujourd’hui davantage de policiers haïtiens dans les rues équipés de meilleurs moyens que par le passé, ce qui contribue à mieux appréhender et réduire les menaces.

Génie militaire : une expertise quotidienne disponible
La Force compte en son sein six compagnies de Génie militaire composées de plus de 1.000 hommes. Ce personnel répond aux besoins prioritaires identifiés par la MINUSTAH dans les domaines de la reconstruction. Leur contribution a permis à la MINUSTAH de mieux se positionner en ce qui concerne sa contribution à la reconstruction à long terme et les efforts de développement en Haïti.
Au cours de l’année écoulée, les compagnies de génie militaire ont été utilisées dans l’exécution de projets tels que l’enlèvement des débris engendrés par le tremblement de terre, la démolition de bâtiments endommagés par le tremblement de terre et jugés dangereux, le terrassement de sites devant abriter les centres de traitement du choléra, l’amélioration des camps de personnes déplacées, le curage de canaux quand il pleut, la réparation de ponts, la réhabilitation de routes et de trottoirs, le forage de puits, et aussi l’appui au processus électoral.
Les compagnies de génie militaire de la MINUSTAH ont réalisé plus de 400 projets qui ont eu un impact significatif sur l’amélioration des infrastructures locales et nationales ainsi que sur les conditions de vie dans les camps de déplacés.

L’action humanitaire : force militaire et catastrophes naturelles
Haïti fait face à des défis majeurs en ce qui concerne les conditions climatiques et d’autres phénomènes géologiques. La réalité de la vie ici est que les ouragans, les inondations, les éboulements de terrain, la sécheresse et les tremblements de terre -qui pourraient gravement endommager les infrastructures- arrivent fréquemment.
C’est pourquoi la composante militaire de la MINUSTAH a mené un exercice de gestion des catastrophes majeures au début du mois d’avril dernier pour confirmer son niveau de préparation à réagir à tout risque potentiel de désastre naturel en Haïti. Cet exercice a été la plus important jamais mené par la MINUSTAH et a abouti à tirer plusieurs leçons importantes à la fois pour les militaires et leurs homologues civils.

Les défis : priorité aux déplacés
Si cette année a été une année de progrès pour le peuple Haïtien, des problèmes demeurent. Un des principaux défis est de voir encore, tous les jours, des Haïtiens dans des camps de déplacés et qui souffrent. Il faut engager davantage de ressources pour assister ces personnes, parmi les plus vulnérables, vivant sous des tentes dans la chaleur, sans eau ni assainissement et afin qu’elles puissent enfin avoir un toit décent.

La vision: que chacun apporte sa pierre
Compte tenu du fait que lorsque l’Etat de droit, la sécurité et les efforts de stabilisation s’améliorent, le pays n’a plus besoin d’autant de troupes de l’ONU, celles-ci peuvent donc progressivement commencer à rentrer chez elles.
Il revient à chacun de « contribuer de sa petite pierre au succès d’Haïti ».
http://minustah.org/?p=34964

Haïti-MINUSTAH : Sécurité et stabilité, des défis à relever pour le nouveau commandant militaire des casques bleus

P-au-P., 28 mars 2012 [AlterPresse] --- Le nouveau commandant militaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), le général Fernando Rodrigues Goulart, a estimé que la sécurité et la stabilité constituent les plus importants défis au moment où il assume le commandement de cette force. « La sécurité et la stabilité représentent les plus gros problèmes » de l’heure, a déclaré le général Goulart à la presse à l’issue de la cérémonie de passation de commandement qui a eu lieu dans la soirée du 27 mars à la base du bataillon brésilien de la MINUSTAH à Tabarre (périphérie nord-est).
À propos du phénomène de l’insécurité qui affecte particulièrement la capitale depuis plusieurs semaines, Goulart a soutenu que la force onusienne a déjà accumulé « beaucoup d’expériences » dans la mise en œuvre de dispositions pour résoudre ce problème.
« Nous continuons à observer la situation et sommes prêts à conduire et multiplier des opérations pour remplir cette partie de notre mandat », a-t-il ajouté.
Depuis le début de l’année, environ 150 personnes ont été tuées à travers le pays, beaucoup d’entre elles par balle, selon un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
D’autre part, à propos de la question des présumés anciens membres de l’armée dissoute en 1995 et qui occupent à nouveau plusieurs espaces à travers le territoire, Goulart a indiqué que la MINUSTAH « travaille avec le gouvernement sur ce problème » pour rechercher « une solution pacifique ».
« Le gouvernement haïtien a clairement demandé aux anciens soldats de rentrer chez eux », a-t-il souligné.
Le général Fernando Rodrigues Goulart a exprimé sa « fierté » d’assumer le commandement de la MINUSTAH, dont il dit avoir observé « pendant longtemps la performance ».
La mission fait face, pourtant, de plus en plus à de persistantes critiques, et de nombreux acteurs de la société la juge inefficace, alors que des abus divers lui sont reprochés, ainsi que d’être à l’origine de l’épidémie de choléra qui sévit depuis octobre 2010 en Haïti.
Dans son discours, le commandant sortant, le général Luis Eduardo Ramos, a, pour sa part, relevé l’« importante mission » des soldats qui prennent part, a-t-il dit, à la « reconstruction de ce beau pays ».
La cérémonie de passation de commandement s’est déroulée en présence du président Michel Martelly, du ministre de la justice, Michel Brunache, et du secrétaire d’État à la sécurité, Réginald Delva.
Était également présent le représentant adjoint du secrétaire général de l’ONU, Kevin Kennedy.
Le général Rodrigues Goulart, 54 ans, est entré dans l’armée brésilienne en 1974, et est devenu Officier d’infanterie en 1980. Depuis lors, il a fait carrière à plusieurs postes de commandement.
En 1993, il était observateur militaire à l’Opération des Nations Unies au Mozambique (ONUMOZ) et, en 2007, commandant de secteur à la Mission des Nations Unies au Népal.
De mai 2008 à mai 2010, au grade de colonel, il a travaillé au Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU (DOMP) comme officier supérieur de liaison à la Division Europe et Amérique latine.
Après avoir été promu au grade de général de division, il a commandé la huitième Brigade d’infanterie motorisée, à Rio Grande do Sul, de 2011 à 2012. [gp apr 28/03/2012 08 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12611

Arthur H au pays de «l'or noir»

Dans un spectacle et un CD, le chanteur de «Négresse blanche» lit Césaire, Depestre, Glissant, Laferrière et quelques autres poètes caribéens. H comme hypnotique?
Port-au-Prince, 4 février 2012. Une chaleur lourde pèse sur le soir, et un type mal rasé articule des poèmes bizarres. Arthur H clôt l'édition haïtienne du festival Etonnants Voyageurs. H comme Higelin, H comme Haïti, H comme hirsute.
Dans sa voix rauque qui «bêle mieux que cloaque» et «siffle des choses très anciennes», il est question de serpents et de sortilèges, de négritude et de Marie-Galante, de «ceux qui n'ont inventé ni la poudre ni la boussole, mais sans qui la terre ne serait pas la terre», et même d'un «hélico qui ronronne et vrombit comme une mouche à merde collée sur le nez levé des crapauds».
Des mots étranges signés Césaire, Depestre, Laferrière ou James Noël, qui se faufilent entre les arpèges délicats de Nicolas Repac, lequel a dû beaucoup écouter les guitaristes maliens pour composer la bande-son de ce spectacle à base de sanza, piano à pouce et flûte harmonique.
Arthur H n'a pas oublié son désarroi initial devant ces «textes très complexes». C'était fin 2010, lors d'un hommage à Edouard Glissant, peu avant sa mort:
«Un comédien malade avait annulé, je me suis retrouvé face à Glissant à lire, de Césaire, le "Cahier d'un retour au pays natal". Après avoir erré dans les toilettes de l'Odéon en cherchant une clé pour entrer dans ce texte, j'ai décidé de le dire un peu comme du slam, sans m'occuper du sens, avec mon propre rythme intérieur, en me concentrant sur la musicalité de Césaire.»
Le chanteur de «Négresse blanche» s'est aussi souvenu de la sobriété de Jean-Louis Trintignant, qu'on entend sur son dernier album, «Baba Love». L'idée était bonne: elle a accouché d'un concert et d'un disque hypnotiques.
Ca s'appelle «l'Or noir» et ça craque, claque, coule en scintillant comme une pluie fine. Si après cela vous prétendez ne rien comprendre à la poésie, c'est que vous êtes sourd comme un pot.
Grégoire Leménager
L'Or noir (Naïve).
Sur scène le 31 mars, Théâtre de l'Odéon
(01-44-85-40-40), puis en tournée
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20120323.OBS4443/arthur-h-au-pays-de-l-or-noir.html

L'ONU réclame de nouveaux dons en Haïti

La mission des Nations Unies en Haïti craint que le manque de ressources financières n'affecte les services offerts aux Haïtiens qui ont perdu leur maison dans le tremblement de terre de 2010. Dans un communiqué publié mardi, le coordonnateur de l'action humanitaire de l'ONU en Haïti, Nigel Fisher, a révélé qu'un appel lancé l'an dernier aux donateurs internationaux afin d'amasser 382 millions de dollars avait seulement permis de recueillir 55 % de cette somme.
Ce manque à gagner a engendré une réduction des services proposés dans les camps qui abritent les milliers de personnes s'étant retrouvées à la rue en raison du séisme.
L'organisation mondiale espère maintenant recevoir 53,9 millions de dollars pour la prochaine saison des pluies, qui a déjà commencé à se faire sentir la nuit à Port-au-Prince.
Le 12 janvier 2010, un puissant tremblement de terre a dévasté la capitale haïtienne ainsi que d'autres villes au sud du pays. Quelque 1,3 million d'habitants ont été accueillis dans des camps de fortune, mais ce nombre est depuis passé à moins de 500 000.
Associated Press
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/03/27/012-onu-dons-habitants-seisme-haiti-saison-pluies.shtml

Choléra: une campagne de vaccination bloquée à Haïti

L'épidémie de choléra, qui a fait plus de 7.000 morts en Haïti depuis son apparition après le tremblement de terre de 2010 et touché 520.000 Haïtiens, menace de connaître une explosion dramatique avec l'arrivée en avril de la saison des pluies. Des vaccins sont prêts, des équipes sont formées... Mais la campagne de vaccination de masse s'est embourbée dans la bureaucratie, explique la NPR, alors que 100.000 Haïtiens auraient pu en bénéficier.
Si les agences internationales telles que l'Organisation mondiale de la santé étaient d'abord opposées à cette dose de vaccin à 1 dollar, elles l'ont finalement acceptée en 2011. Le président Michel Martelly a également donné son accord, mais le projet attend toujours l'accord d'un comité national d'éthique qui veut s'assurer que le vaccin n'est plus au stade expérimental.
Cela fait plus d'un an que Gheskio (un groupe médical haïtien) travaille à la mise en place du projet de vaccination à Port-au-Prince tandis que son pan rural est soutenu par Partners in Health, raconte NPR. Deux zones seraient en effet concernées par la campagne de vaccination: un bidonville de Port-au-Prince, Cité de Dieu, et une zone rurale autour du fleuve Artibonite, où le choléra avait été observé une première fois en 2010.
Le risque est particulièrement élevé dans les quartiers pauvres de Port-au-Prince, explique à la NPR Vanessa Rouzier, de Gheskio. Les pluies qui inondent les maisons favorisent le développement d'une maladie qui peut tuer en quelques heures des jeunes en bonne santé, tandis que l'absence d'installations sanitaires adéquates aggrave le problème.
Quant aux villageois proches de l'Artibonite, ils tirent leur eau de ce fleuve contaminé. C'est sur ses rives qu'étaient installées les troupes népalaises de la Minustah (Mission de stabilisation en Haïti), soupçonnées d'avoir transporté le choléra en Haïti, comme l'expliquait France 2.
Des opposants au projet soutiennent que la priorité doit être de garantir aux populations un accès à une eau et à des toilettes propres, mais hygiène et vaccination peuvent aller de pair. Sur AlterPresse, un représentant de Médecins du Monde explique d'ailleurs que le «le système de santé (haïtien) nécessite une vraie réforme», la barrière financière empêchant toute une partie de la population d'avoir accès aux soins.
La campagne de vaccination toucherait seulement 1% de la population haïtienne, alors que pour que l'épidémie soit complètement sous contrôle, expliquent des experts cités par la NPR, il faudrait«vacciner des millions de personnes à haut risque (…) avant la prochaine saison des pluies», en 2013.
http://www.slate.fr/lien/52333/haiti-cholera-epidemie-vaccin

Alcatel-Lucent : un câble optique sous-marin pour Haïti

Alcatel-Lucent va relier Haïti au reste du monde internet via un câble sous-marin de 200 kilomètres, pour le compte de l'opérateur Digicel. Le contrat représente 16 Millions d'Euros. Le projet va être réalisé en collaboration avec Columbus Networks, qui fournira les câbles sous-marins en fibre optique. "Le tremblement de terre de janvier 2010 a endommagé ou détruit une grande partie du réseau de communication haïtien. À ce jour, la seule autre liaison sous-marine du pays n'est toujours pas totalement réparée.
La population et l'économie haïtiennes ont ainsi souffert du manque de connectivité haut débit, laquelle est pourtant vitale pour le commerce, le secteur public et le domaine social", explique l'équipementier.
http://bourse.challenges.fr/news.hts?menu=news_actualites&urlAction=news.hts%3Fmenu%3Dnews_actualites&idnews=FPS120329_20476685&numligne=0&date=120329

La Maison des jeunes remet un chèque de 1 511 E pour Haïti

BEAUVOIS-EN-CAMBRÉSIS Souvenez-vous, c'était le 12 janvier 2010. Haïti est victime d'un tremblement de terre. ...
Le bilan est estimé à 230 000 morts, 300 000 blessés et 1,2 million de sans-abris. Les structures et l'organisation de l'État haïtien souffrent de la catastrophe au bout de trois jours, l'état d'urgence est déclaré sur l'ensemble du pays pour un mois. L'objectif principal, après l'arrêt des opérations de recherche de rescapés, est à présent de reconstruire le pays, ce qui risque de durer au minimum une dizaine d'années en raison des énormes dégâts provoqués par le tremblement de terre. Il faudra plusieurs milliards de dollars pour ce faire.
L'ONU et des pays apportent leur aide. Comme des associations. Dans la région, l'association Enfance et partage Haute Picardie basée à Saint-Quentin ne tarde pas à se mobiliser. Elle multiplie les actions pour récolter des fonds. Très vite, plusieurs milliers d'euros sont trouvés. Mais il en faut encore.
Localement, la Maison des jeunes, habituée à faire de l'humanitaire, décide, elle aussi, d'apporter sa contribution pour aider Haïti. En partenariat avec l'association saint-quentinoise, elle organise les 27 et 28 janvier dernier, son traditionnel week-end humanitaire qui était donc consacré, cette année, à Haïti.
 Du monde assiste au repas, elles sont 180 personnes. D'où des bénéfices. 1 511,26 E. Que le président Yannick Herbet a décidé de remettre, lundi soir, à la présidente de l'association saint-quentinoise, Maria Richet, accompagnée pour l'occasion de la responsable de l'association d'Haïti, Annie Angot. « Un beau geste » pour les deux représentantes de l'association. Qui remercient vivement le président beauvoisien et son équipe.
Chacun dans les deux associations respectives se félicitera de ce partenariat qui a permis de faire un beau geste, d'aider des gens.
Cette somme entrera dans le pot commun des 25 000 E récoltés par l'association qui serviront à la construction d'une école dans un orphelinat d'Haïti.
Après la construction du bâtiment, il faudra du mobilier et des fournitures. Mais pas seulement, il faut aussi de la nourriture, des vêtements, des produits d'hygiène. Bref, de tout. Appel aux dons est encore lancé.
Du côté de la Maison des jeunes, on donne rendez-vous pour un autre acte généreux, le don du sang. Une collecte est prévue le vendredi 21 septembre.
Enfance et partage Haute-Picardie, rue de Quesnescourt 02 100 Saint-Quentin. Tél : 03 23 62 71 91.
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Cambrai/actualite/De_Caudry_au_Cateau/2012/03/29/article_la-maison-des-jeunes-remet-un-cheque-de.shtml

Merah : Alger refuse d'accueillir la dépouille, qui sera enterrée en France

Le tueur devrait être inhumé à Toulouse ce jeudi à 17 heures contrairement à ce que souhaitait sa famille. C'est décidément une dépouille bien encombrante pour Paris et Alger. Les obsèques de Mohamed Merah auront lieu en France "dans les 24 heures" après un refus d'Alger d'accueillir son corps, selon Abdallah Zekri, représentant du recteur de la Grande mosquée de Paris devant le consulat d'Algérie à Toulouse, cité par l'AFP jeudi 29 mars.
"J'ai été chargé par la famille d'organiser les funérailles dans les 24 heures en France en accord avec les autorités parce que l'Algérie a refusé d'accueillir le corps de Mohamed Merah en invoquant des raisons de sécurité", a déclaré le responsable religieux.
Mohamed Merah devrait être enterré à Toulouse dans le carré musulman du cimetière de Cornebarrieu. "Le Figaro" indique que l'enterrement aurait lieu ce jeudi à 17 heures. Un important dispositif de police est prévu.

Source de désordre à l'ordre public ?
Cette annonce met fin à plusieurs jours de confusion sur le lieu de l'enterrement de l'auteur présumé de sept meurtres à Montauban et Toulouse. La famille Merah souhaitait enterrer le jeune homme dans le village d'origine de son père, en Algérie, invoquant la crainte de voir sa tombe saccagée en France. Le jeune Français possédait aussi la nationalité algérienne, ce qui aurait facilité les démarches.
Selon le site du quotidien algérien "Liberté", les autorités locales de Souaghi (Médéa) ont refusé l'autorisation d'inhumer par "souci de préserver l’ordre public".
Mercredi, la famille avait annoncé le départ de la dépouille sur un vol régulier Toulouse-Alger d'Air Algérie à 13h15. Le cercueil hermétique était attendu en début d'après-midi à Alger. Il n'en a rien été.
Le quotidien "Liberté" écrit : "La surmédiatisation des assassinats attribués à Mohamed Merah, dans un contexte français marqué par la campagne électorale pour la présidentielle, a quelque peu irrité Alger dans la mesure où les politiques français n’ont pas manqué d’impliquer, d’une façon ou d’une autre, l’Algérie, dans une affaire franco-française."
Sarah Diffalah avec AFP
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120329.OBS4938/alger-refuse-l-inhumation-de-mohamed-merah-sur-son-sol.html