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jeudi 13 janvier 2011

Entre rassemblement et prière en créole, les Haïtiens de Lille se souviennent...

jeudi 13.01.2011, 05:12 - La Voix du Nord Hier soir, les proches d'Haïti se sont réunis place de la République et lors d'une messe à la Treille.
LES VISAGES DE L'ACTUALITÉ
La journée d'hier a été marquée par les commémorations du violent séisme ayant frappé Haïti le 12 janvier 2010. Après un rassemblement sur la place de la République, les Amis d'Haïti ont assisté à une messe à la cathédrale de la Treille. PAR LAKHDAR BELAÏD
Elle se qualifie de « blanche ». Elle interpelle ses amis en ces termes : « Nous, la communauté haïtienne ... » Et, en plus, Marie-Pierre Petit secoue presque le reste de l'équipe pour faire réciter - et dicter - le Notre Père... en créole. Enseignante à Lambersart, Mme Petit a vécu trois ans en Haïti. Elle y est souvent retournée. Y compris après le tremblement de terre de 2010. Entre les travées de la Treille, elle joue presque les locomotives de groupe, un badge « Haïti futur » épinglé sur le gilet. Tout autour, des Haïtiens de la métropole lilloise.
Jean-Michel Romy a quitté son île il y a presque vingt ans. Cet infirmier de 39 ans y compte toujours ses parents, ses frères et soeurs. « Depuis un an, la vie est très compliquée, relate ce responsable d'association. La maison familiale s'est effondrée. » Quels sentiments quand on est à Lille ? « Vu de Lille, on ressent deux choses, soupire Jean-Michel. L'impuissance et la culpabilité. Je suis infirmier. Là bas, on manquait déjà de personnel soignant. Avec l'épidémie de choléra, c'est pire. Et nous, on est là. » Frantz Claveus est encore plus virulent. Désignant un aspect pervers de la solidarité. « Des ONG se sont créées le lendemain du séisme parce qu'elles savaient que des dons allaient arriver, déplore le médecin. Il ne faut pas pérenniser la dépendance. En Haïti, nous avons tout ce qu'il faut pour faire avancer le pays. Il faut mieux répartir les richesses ou faire rentrer les diplômés qui se contentent d'être taxis au Canada... » À ses côtés, Nahaman Badette préfère évoquer ces coups de téléphone au pays. Cette famille qui ne dormira pas sous son toît de peur que « tout ne recommence ». Comme l'an dernier.
Le trait d'optimisme viendra, encore, de Marie-Pierre Petit. Elle a passé l'été à Haïti. « Il ne faut pas dire que rien n'a été fait, tempère la militante. En dehors de Port-au-Prince, j'ai vu des femmes monter des projets extraordinaires. Comme des mini-laiteries, du reboisement ou de la reconstruction de petites maisons. » •http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lille/actualite/Secteur_Lille/2011/01/13/article_entre-rassemblement-et-priere-en-creole.shtml

Haïti - Religion : Mgr Guire Poulard nouvel archevêque de Port-au-Prince

13/01/2011 13:55:41 Le Pape Benoît XVI, a nommé mercredi, Mgr Guire Poulard, 69 ans, au poste de nouvel archevêque de Port-au-Prince en remplacement de Joseph Serge Miot, tué dans le séisme du 12 janvier. Par ailleurs, le Souverain Pontife a choisi de nommer Mgr Glandas Marie Erick Toussaint comme évêque auxiliaire de Port-au-Prince.
« Il est temps de reconstruire maintenant, non seulement les structures matérielles mais surtout la cohabitation civile, sociale et religieuse » a affirmé Benoît XVI dans un message lu, lors d’une messe célébrée devant les ruines de la cathédrale, par son envoyé, le Cardinal Robert Sarah.
Né le 5 janvier 1942 à Lévêque (Petit-Goâve), Guire Poulard a passé les vingt premières années de son épiscopat à Jacmel. Depuis mars 2009, il était en charge du diocèse des Cayes où il avait succédé à Mgr Jean Alix Verrier, parti à la retraite . Mgr Guire Poulard est connu comme une figure engagée de l’église catholique [seul représentant du clergé haïtien à avoir pris des positions politiques publiques contre les dérives de Jean-Bertrand Aristide] il est le symbole d’un engagement politique et social de rupture, qui souvent dérange.
http://www.haitilibre.com/article-2108-haiti-religion-mgr-guire-poulard-nouvel-archeveque-de-port-au-prince.html

Le séisme en Haïti a fait 316 000 morts, selon le Premier ministre haïtien

Le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive a assuré mercredi que le séisme qui a dévasté Haïti il y a un an jour pour jour avait fait 316 000 morts, 350 000 blessés et plus de 1,5 million de sans-abri, des chiffres bien plus élevés que ceux fournis par l’Onu. Les Nations unies estiment que plus de 220 000 personnes sont mortes à cause du tremblement de terre du 12 janvier 2010 et que 1,2 million de personnes ont été jetées à la rue.

En revanche, M. Bellerive a estimé que le nombre de personnes vivant toujours dans des camps était plus près de 400 000 que de 800 000 comme l’a récemment affirmé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

7,8 milliards de dollars de dégâts
Le Premier ministre haïtien a aussi indiqué lors d’une conférence de presse que la catastrophe avait causé des dommages pour un montant de 7,8 milliards de dollars et que près de 17 % des fonctionnaires du pays avaient péri.
Enfin, il a assuré que plus de trois millions de mètres cubes de décombres avaient été retirés, mais qu’il en restait encore 10 millions.
« Dans un des pays les plus pauvres du monde, nous avons fait un pas significatif… en arrière », a regretté Jean-Max Bellerive.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-seisme-en-Haiti-a-fait-316-000-morts-selon-le-Premier-ministre-haitien_6346-1652689_actu.Htm

Les besoins sont toujours aussi importants

Mise à jour le mercredi 12 janvier 2011 à 16 h 04 Un an après le tremblement de terre en Haïti, le Comité de solidarité Trois-Rivières lance un nouvel appel à la population afin de venir en aide aux Haïtiens. L'organisme avait déjà amassé des fonds après le séisme, mais il dit que les besoins sont encore très grands.

L'année dernière, la générosité de la population de la région avait permis d'amasser 70 000 $. Cette somme avait été remise à Développement et paix.
S'il y a encore nécessité de fournir de l'aide aux Haïtiens et aux Haïtiennes, le Comité de solidarité Trois-Rivières souligne qu'il faut également répondre à d'autres besoins qui étaient là avant le tremblement de terre.
Par exemple, le Comité collabore avec l'Institut de recherche et d'animation technique en aménagement du milieu, un organisme voué à mettre sur pied une agriculture durable afin d'assurer l'autonomie alimentaire des Haïtiens.
Le Comité collabore également avec l'organisme Kay Fanm, qui travaille avec les femmes et les filles victimes de violences sexuelles et de violence familiale.
Le Comité de solidarité Trois-Rivières demande donc la collaboration des gens de la région pour aider financièrement ces organismes.
Claude Bélizaire, un Québécois originaire d'Haïti vivant en Mauricie depuis de nombreuses années, estime qu'il est important d'appuyer les organismes non gouvernementaux, même si la population entend souvent parler de ratés relativement à l'aide humanitaire depuis le tremblement de terre.
Aujourd'hui doit débuter une année d'espoir où on doit arrêter de jeter la pierre à ceux qui sont sur le terrain. Pour moi, les ONG ont remplacé l'État haïtien, parce que l'État n'existait pas avant. L'État n'existe plus. Abandonner le peuple haïtien, c'est dire que nous acceptons l'échec
— Claude Bélizaire, Québécois d'origine haïtienne
http://www.radio-canada.ca/regions/mauricie/2011/01/12/004-haiti-aide-comite-solidarite-trois-rivieres.shtml