Google

jeudi 5 avril 2012

Haïti : Michel Martelly s’absente huit jours pour raison médicale dans un contexte compliqué

P-au-P, 5 avril 2012 [AlterPresse] --- Le président Michel Martelly a quitté Haïti mercredi 4 avril pour la Floride où il doit subir une nouvelle opération à l’épaule, annonce son bureau de presse, alors que le contexte politique s’échauffe. Le président sera de retour le 12 avril prochain juste à temps pour accueillir le président du Mexique, Felipe Calderon, attendu pour sa première visite officielle en Haïti.
Il s’agit de la seconde intervention chirurgicale que le président haïtien va subir en l’espace de six mois. Entre le 27 octobre et le 3 novembre 2011, Michel Martelly avait été aux Etats-Unis pour se faire opérer à l’épaule gauche.
Dans l’intervalle, un député en fonction avait été arrêté, Arnel Belizaire, créant l’une des plus graves crises jusqu’à ce jour de son mandat.
Michel Martelly quitte le pays, cette fois, alors que le processus de ratification de son premier ministre désigné, Laurent Lamothe, semble approcher d’une étape décisive.
Selon le président du Senat, Dieusseul Simon Desras, la séance de ratification doit avoir lieu le 10 avril, soit deux jours avant le retour prévu de Martelly.
Le rapport de la commission d’étude du dossier de Laurent Lamothe est déposé au Senat depuis 48 heures, mais sans la signature de trois membres de la commission. Il s’agit des sénateurs Jean William Jeanty, Francky Exius et Jean-Baptiste Bien-Aimé.
Par ailleurs, depuis le début de la semaine, le président de la République est au cœur d’un scandale de corruption. Après un communiqué de dénégation jugé « fantaisiste » par la journaliste qui a découvert ce qui semble être le pot aux roses, Martelly a fait savoir qu’il ne se faisait « aucun souci ». [kft gp apr 5/04/2012 9 :10]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12651

Haïti-Rép. Dominicaine/Corruption : La journaliste Nuria Piera dénonce des persécutions contre ses sources supposées

jeudi 5 avril 2012 P-au-P, 5 avril 2012 [AlterPresse] --- Le gouvernement dominicain serait en train de persécuter les présumées sources de la journaliste Nuria Piera, qui a dévoilé une affaire de corruption mettant en cause notamment le sénateur et homme d’affaires dominicain Félix Bautista et le président haïtien Michel Martelly.
Dans une déclaration écrite diffusée dans la soirée du 4 avril, Nuria Piera explique que, suite à la diffusion de son reportage "La route des millions", qui implique Bautista, plusieurs personnes lui ont confié leurs préoccupations parce que les services d’intelligence du gouvernement de Leonel Fernandez sont en train de les persécuter, annonce un site d’information dominicain.
Les personnes persécutées seraient soupçonnées par le pouvoir dominicain d’avoir remis les documents à la journaliste.
Etrange, juge Nuria Piera, quand ces mêmes autorités ont tenté de discréditer son reportage. Piera se dit encore inquiète que les autorités s’en prennent injustement à des citoyens qui n’ont rien à voir avec le dossier.
Avec une douzaine de pages d’informations bancaires et de transactions authentifiées, Piera a découvert que Michel Martelly, avant et après son arrivée à la présidence d’Haïti, aurait accepté des sommes atteignant un total de 2,5 millions de dollars américains de la part de Felix Bautista.
Bautista, qui aurait aussi versé 250 mille dollars à la candidate Mirlande Manigat lors des élections de 2010, aurait été en plus gâté avec des contrats de reconstruction irréguliers pour un montant de plus de 300 millions de dollars américains.
Les documents ont également été confiés au prestigieux quotidien français Le Monde.
Jusqu’ici, Martelly, Manigat et Bautista ont démenti les informations. Mais Nuria Piera rappelle que le Watergate a tout aussi été démenti par les autorités américaines de l’époque. [kft apr 5/04/2012 10:15]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12652

Haïti-Football : Deux matches amicaux de l’équipe haïtienne à Boston pour la préparation de la Digicel Cup

P-au-P, 5 avril 2012 [AlterPresse] --- La sélection haïtienne de football compte se rendre à Boston (Etats-Unis) les 20 et 22 avril prochain, dans l’objectif de disputer deux matchs amicaux face à des équipes d’universités américaines pour préparer la compétition de la Digicel Cup et collecter des fonds pour finaliser la construction de l’Hôpital de Mirebalais (Est), selon les informations recueillis par AlterPresse. Ces deux matchs seront disputés face à l’équipe de l’Université de Harvard et l’équipe de l’Université de Dallemond.
« Nous sommes en phase de préparation, nous avions déjà un budget pour la préparation de cette compétition, mais nous n’avons encore aucun fond disponible pour la réalisation », indique le secrétaire général de la Fédération haïtienne de football, Carlo Marcelin.
Il précise que le budget a déjà été soumis au gouvernement ainsi qu’aux différents sponsors de la sélection.
D’autre part, plusieurs joueurs qui évoluent dans des clubs étrangers ont été contactés pour voir s’ils seront disponibles durant la période de la compétition.
La direction technique Nationale de la Fédération, a reçu la confirmation d’au moins vingt trois joueurs. Seul le joueur Wilgens Louis sera absent, en raison d’une fracture à la cheville.
Les prochains matches de Boston entrent également dans le cadre de la préparation de l’équipe nationale qui doit disputer du 25 au 29 août le premier tour des éliminatoires de la Coupe Caraïbes dans le groupe B, composé des Iles Caïmans (pays hôte), Bahamas et Bermudes.
Par ailleurs, un groupe d’entraîneurs cubains doit arriver dans le pays pour prendre les rênes de l’équipe nationale en vue des échéances internationales.
La sélection haïtienne de football, éliminée lors des éliminatoires de la coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014, a repris les entraînements le mardi 3 avril au stade Sylvio Cator. [jep gp apr 05/04/12 12 :40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12655

Haïti: protocole pour la création d'une réserve centrale des bibliothèques

PORT-AU-PRINCE, 5 avr 2012 (AFP) - 05.04.2012 20:07 Bibliothèque Sans Frontières (BSF) a signé avec le Rectorat de l'Université d'Haïti un protocole pour la construction d'une réserve centrale des bibliothèques universitaires haïtiennes d'une capacité de 300.000 ouvrages, a-t-on appris jeudi.
"Nous sommes en train d'identifier des partenaires pour le projet d'un coût total de cinq millions d'euros, mais nous avons déjà commencé la collecte des ouvrages", a déclaré à l'AFP Patrick Veil, directeur de l'ONG française BSF. La signature de cet accord a eu lieu mercredi.
Pour le moment, la bibliothèque de l'Université publique d'Haïti compte quelque 10.000 livres dispersés dans les différentes facultés de la capitale.
"Elle va passer à 300.000 (livres) dans deux à trois ans. C'est le nouveau modèle qui se développe aussi bien en France, avec le Centre technique du livre, qu'aux Etats-Unis, dans des universités comme Yale", a souligné M. Veil.
La réserve centrale qui sera le principal lieu de stockage et de conservation des collections universitaires en Haïti va être érigée sur le prochain campus de l'Université d'Etat, au nord de la capitale, a annoncé BSF.
Après le séisme qui a frappé Haïti en 2010, BSF a mené plusieurs opérations en Haïti. L'organisation a aidé à la reconstruction de la Bibliothèque nationale et a offert une bibliothèque numérique à l'Université publique. Elle a aussi lancé un programme de lecture et de bibliothèques dans les camps de déplacés.
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-Haiti-protocole-pour-la-creation-d-une-reserve-centrale-des-bibliotheques.htm?&rub=5&xml=120405200701.xffzugzv.xml

XIL AU CREPUSCULE

Par Pierre René-Worms Exil au crépuscule de Philomé Robert est le témoignage poignant d’un journaliste parti un matin exercer son métier d’informer et devant fuir Haïti pour sauver sa tête.
De Radio Vision 2000 à RFI puis France24, c’est le parcours d’un combattant de la démocratie contraint à un exil sans lendemain.
Par quel miracle une journée de lundi se termine-t-elle par un aller simple Port-au-Prince Paris ? Comment se fait-il qu’un journaliste se retrouve en exil quand il ne faisait que son métier par un matin de décembre ?
Dans un Port-au-Prince où les balles sifflent, une ville livrée aux partisans du président Jean-Bertrand Aristide ouvertement hostiles à la presse indépendante, la vie d’un journaliste ne vaut pas grand-chose. Exil au crépuscule raconte la fuite d’un journaliste pour sauver sa peau. Il mêle regards sur l'exil, sentiments d'arrachement, coups de colère. Le tout empreint d'un regard sans concession sur le système politique qui a prévalu en Haïti pendant les années 2000 sous le règne du couple Aristide-Préval.
Mais, au-delà du récit d’un départ précipité vers une France à découvrir, Exil au crépuscule livre un implacable réquisitoire contre un régime qui prenait trop de libertés avec les libertés en Haïti. C’est aussi un cri vibrant en faveur du Droit et du devoir d’informer.
Ancien journaliste de Radio Vision 2000 à Port-au-Prince et de RFI à Paris, Philomé Robert est présentateur des éditions d’informations du week-end sur la chaine française d’informations internationales France 24.
Diplômé de la faculté de Linguistique appliquée et de la faculté de Droit de Port-au-Prince, de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et de Sciences Po à Paris, Philomé Robert vit à Paris depuis 10 ans. Exil au crépuscule est son premier livre. Il est par ailleurs co-auteur d’un ouvrage intitulé Haïti réinventer l’avenir publié début 2011 conjointement aux éditions de la Maison des sciences de l’homme et de l’Université d’Etat d’Haïti sur la vie en Haïti avant, pendant et après le séisme du 12 janvier 2010.
Exil au crépuscule, une coédition Editions Apopsix/RFI en vente en librairies.
http://www.rfi.fr/boutique/20120404-exil-crepuscule