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lundi 12 août 2013

50 ans à se battre contre la déforestation

Wynn Farm/Nou Pou Nou Le Nouvelliste | Publié le :09 août 2013 Valéry DAUDIER vdaudier@lenouvelliste.com
Située dans un coin verdoyant de Kenscoff, la ferme écologique « Wynn Farm » se bat depuis plus de 50 ans contre la dégradation de l'environnement. Elle produit et distribue des plantules, revalorise les déchets chimiques et organiques. Malgré ses 66 ans, Jane Wynn, qui poursuit avec constance le travail de son père, n'a manifestement aucune intention de mettre fin à cette belle aventure.
Des plantes ornementales et des matières recyclées par-ci, différentes variétés de bambous et d'autres espèces par-là, on est chez Jane Wynn, à Kenskoff, à quelque 1 300 mètres d'altitude.
Dans un décor magnifique, elle accueille élèves, étudiants et autres professionnels qui sont initiés aux fascinants mystères de l'environnement.
« Depuis plusieurs années, nous nous consacrons à l'éducation environnementale, confie la fille de Victor A. Wynn, un ingénieur civil américain, diplômé de Harvard, qui s'est porté acquéreur d'une bonne dizaine de carreaux de terre dans les années 50 afin de protéger la biodiversité haïtienne.
C'est la continuité du travail de mon père. » Aujourd'hui encore, Jane Wynn partage les mêmes passions que son père.
Fascinée par l'environnement, l'éducation et les enfants, la sexagénaire estime que c'est en combinant ces trois éléments qu'on pourra résoudre le problème de l'environnement.
Jane plaide pour le bénévolat qui, se désole-t-elle, n'est guère pratiqué en Haïti. Elle estime que le volontariat devrait être intégré dans le curriculum des écoles, particulièrement en ce qui a trait à l'environnement.
Face à la dégradation inquiétante du patrimoine naturel, Jane Wynn, sociologue de formation et qui travaille aussi comme guide touristique, ne cesse de tirer la sonnette d'alarme.
Il y a urgence. Madame Wynn estime que la population doit développer une nouvelle relation avec l'environnement.
 « Moi et la terre, nous ne faisons qu'un, déclare la passionnée d'horticulture, qui est aussi membre de la Fédération des amis de la nature (FAN). Jai développé une relation très étroite avec mon environnement. » C'est facile à vérifier. Il suffit de se rendre chez cette dame dans ses jardins à Kenscoff.
Entre elle, les arbres et les plantes, c'est le parfait amour.
Comme ce fut le cas d'ailleurs pour son père qui a apporté sa pierre à la lutte contre l'érosion et la déforestation de ce coin de terre. Ce dernier, rapporte sa fille, a acheté plusieurs parcelles de terre pour créer la ferme Wynn sur laquelle il a multiplié les espèces indigènes.
 Quand elle voit couper des arbres, cela l'interpelle. Et, à Kenscoff, les gens, souligne Jane, ne cessent de couper des arbres pour faire du charbon et pour vendre aux sept boulangeries de la zone. Son collaborateur Franck Vendris, spécialiste du bambou et musicien, est, lui aussi, très inquiet devant la dégradation de l'environnement.
« Nous sommes menacés d'un suicide collectif », alerte-t-il. « Nous avons un problème d'éducation. Nous ne sommes pas assez connectés avec la nature. Il faut développer un meilleur rapport avec elle », poursuit M. Vendris, très attaché à l'entretien de ses bambous.
 A la Wynn Farm, une douzaine de variétés de bambous poussent comme des plumes géantes dans le paysage. Chacune a son utilité et ses caractéristiques particulières. Par exemple, la variété appelée « Guadua » est employée en construction, d'autres sont utilisées pour fabriquer des meubles, des instruments de musique, etc.
 « Pour la conservation des sols, surtout en montagne, le bambou est l'une des meilleures plantes, confie Franck Vendris. C'est pourquoi certains l'appellent ''protecteur du sol''. » Mais il n'y a pas que du bambou dans cette ferme modèle.
Après le tremblement de terre de janvier 2010, Wynn Farm, en collaboration avec un partenaire international, a investi dans des activités de reboisement, donnant du travail à 110 femmes de la zone de « Nan Panyòl » à Kenscoff. Aujourd'hui, le travail de ces femmes regroupées au sein de « Fanm k ap plante » porte ses fruits : après avoir suivi ateliers et séminaires sur l'agriculture biologique et le compostage, elles ont mis en pratique leurs nouvelles connaissances en mettant en terre quelque 1 000 plantules.
L'espoir n'est donc pas perdu...
 Valéry DAUDIER vdaudier@lenouvelliste.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=119911

Faut-il une déontologie de l'opposition?


Le Nouvelliste | Publié le :09 août 2013
Dr Philippe DESMANGLES; pdesmangles@yahoo.fr
 À la lumière des derniers évènements qui ont secoué le monde politique haïtien, l'évidence s'impose que le ridicule non seulement ne tue pas, mais stimule à faire pire. La palme d'or est à donner aux groupements de l'opposition. Il semble permis de tout dire surtout si ce n'est pas logique, surtout si c'est un mensonge, du moment que l'on arrive à médire et, pourquoi pas? calomnier les membres du gouvernement ainsi mis sur la sellette de façon quotidienne.
Ce qui me navre vraiment c'est que les arguments utilisés sortent directement de la Béotie et sont donc une insulte à tout venant !
Je vous invite à décortiquer trois arguments récemment utilisés.
 Le premier que je tire du bêtisier de l'argumentaire de l'opposition est que « les quelques kilomètres de route et les quelques ponts bâtis ne sont rien ». Je ne me souviens pas du nom du parlementaire qui a sorti cette boutade mais ce dernier a prouvé que la seule compétence qui permette d'accéder à un poste électif, est de manier la communication pour arriver à convaincre.
Ce sont là donc les travaux d'infrastructures du gouvernement qui sont mis à l'index. Qu'ils embellissent le pays ne sert pas à grand-chose et serait en fin de compte pire que le mal.
Ainsi les lampadaires solaires sont une mauvaise idée car on aurait privé les ménages du précieux courant dont ils ont besoin, pour le rendre seulement disponible dans la rue... Je rappelle que lesdits lampadaires étant solaires, ils n'utilisent pas l'énergie de l'Ed'H fournisseur du courant en alternance car ne pouvant mettre en oeuvre une politique efficace contre les prises sauvages.
Et pour finir cette première argutie, les maisons peintes de Jalousie offrent un plus vilain spectacle que le gris sale déprimant qu'elles laissaient voir avant...
 Béotie suivante : Haïti n'est pas une démocratie, pire, Haïti est sur la pente du totalitarisme. Donc nous avons une dictature féroce dans laquelle le président à été élu par vote populaire pour une période donnée fixée par la Constitution. Ces élections ont été frauduleuses, mais seulement pour le président.
Pour tous les autres élus qui ont bénéficié du même vote et des mêmes structures présentes, elles ont été libres et honnêtes !
Haïti est doté d'un Parlement qui a le pouvoir de choisir le Premier ministre parmi les candidats proposés par le président, qui peut convoquer quand il veut un ministre ou tout le gouvernement (et il le fait !). Ce Parlement peut flanquer à la porte de son enceinte n'importe quel ministre (et il l'a fait) sous l'injonction d'un groupe MINORITAIRE ! Ce parlement jouit d'une immunité qui est en fait une impunité pour toutes les insanités (le terme n'est pas trop fort) et mensonges qu'il peut sortir sur le gouvernement.
Un parlement jouissant d'une impunité sur tous les actes que ses membres commettent car sans aucun respect pour les trois pouvoirs, il s'oppose à toute investigation judiciaire et va même jusqu'à prendre la place des juges en faisant lui-même ses enquêtes... C'est vrai que nous vivons dans une dictature : celle du Parlement !
 Mais la presse d'opposition a révélé que les limites du ridicule peuvent être reculées à l'infini surtout si elle est aidée par... des parlementaires, dans le dossier du malheureux décès du juge. Je vais essayer de faire un résumé de l'imbroglio des stupidités émises.
La mort du juge aurait d'une part été provoquée par le stress d'une réunion qu'il aurait eue avec le président et le premier ministre et, d'autre part, avec la complicité d'un médecin au bracelet rose qui s'est empressé de faire une conférence de presse douteuse.
Mais, d'après un parlementaire qui trouve toujours un écho complaisant dans la presse d'opposition bien qu'il ait en plusieurs fois prouvé qu'il était un fieffé menteur, le juge serait mort d'un empoisonnement : le Président aurait forcé le Premier ministre à verser le poison dans le verre du magistrat. C'est donc pour cela que ces deux personnes ne s'entendent plus !
 Pourtant rien n'a été dit sur le fait que ledit juge étant un étranger ne pouvait pas avoir un tel poste, rien n'a été dit sur l'incongruité qu'un juge illégal étranger mette en accusation la famille présidentielle... Bon! j'arrête là les faits pour ne point provoquer de réflexe émétisant.
 Mais je me pose une question : cette opposition a-t-elle pensé à l'image qu'elle laisse d'Haïti ? Que penserait l'étranger d'un président tant décrié, tant vilipendé ? Mais a-t-on pensé à la fonction même du président qui est mis à mal ? Le président d'Haïti n'a-t-il pas droit à un minimum de respect ? Il est quand même et surtout NOTRE président !
Dr Philippe DESMANGLES; pdesmangles@yahoo.fr
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=119792

Mise en accusation : les sénateurs font durer le suspens

Justice/Enquête/Rapport du Sénat/Juge Joseph
Le Nouvelliste | Publié le :09 août 2013 Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com
Le rapport du Sénat sur la mort du juge Jean Serge Joseph n'aura aucun effet sans l'aval de l'assemblée des députés, seule habilitée à mettre en accusation le chef de l'Etat.
Pour le moment, ce rapport n'existe pas encore, selon le président du PSP.
Quant aux députés du PEP, ils sont prêts à éjecter Michel Martelly et consorts si les évidences sont clairement établies alors que le PRI ne peut pas encore se prononcer.
 Le rapport de la commission du Sénat sur la mort du juge Jean Serge Joseph n'est pas encore sanctionné par l'assemblée des sénateurs.
Cependant, tout le monde sait déjà que les conclusions de ce rapport demandent la mise en accusation des dirigeants du pays pour crime de haute trahison et pour parjure. Si ce rapport obtient un vote favorable au Grand corps, il reviendra à la Chambre des députés de faire ou pas la mise en accusation.
Tout va se jouer au niveau des membres des blocs qui composent cette branche du Parlement. Jacques Timoléon est le président des Parlementaires pour la stabilité et le progrès. Le bloc pro-gouvernemental majoritaire à la Chambre des députés est fort d'une cinquantaine de membres.
Le parlementaire a reconnu qu'il y a eu une commission d'enquête au niveau du Sénat. « La commission a produit son rapport, mais, jusqu'à présent, il n'y a que des spéculations sur les conclusions de ce rapport », a-t-il dit au Nouvelliste.
 Joint au téléphone vendredi soir, le parlementaire a rappelé qu'au niveau du Parlement, les commissions travaillent pour les assemblées.
Dans le cas du Sénat, les sénateurs ne sont pas encore liés par le rapport de la commission, puisque, a-t-il dit, il n'y a pas encore eu de vote. « Pas avant un vote favorable de la conclusion du rapport, on ne peut pas parler de rapport », a-t-il ajouté, une façon pour lui de dire que ce rapport n'existe pas encore. Selon Jacques Timoléon, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs.
 « On ne peut pas parler sur une chose qui n'existe pas encore. Après le vote du rapport au niveau du Sénat, le PSP prendra une position... », a-t-il conclu au terme de cette interview accordée au Nouvelliste.
 Etant président de la commission qui enquête sur la mort inattendue du juge Jean Serge Joseph, le député Sadrac Dieudonné, même s'il est le président du bloc des Parlementaires pour le renouvellement institutionnel (PRI), il ne peut pas ou ne veut pas se prononcer sur le rapport de la commission du Sénat.
Le parlementaire a demandé au Nouvelliste d'attendre la sortie dudit rapport. Le député Vikens Dérilus, membre du PRI, a souligné au journal que son bloc ne s'est pas encore concerté sur le dossier.
Cependant, comme député du peuple, il a le droit d'opiner.
Selon lui, si les évidences sont établies sur cette rencontre avec la participation du président Martelly, du Premier ministre et du ministre de la Justice, il votera pour la mise en accusation de ces derniers.
 « Je n'ai aucun problème personnel avec ces dirigeants, mais moralement, nous sommes face à l'histoire et nous devons marcher dans la logique de la loi du pays en pareilles circonstances... », a déclaré le parlementaire.
 Le président du bloc des Parlementaires pour l'équilibre politique (PEP), Pierre Martin Tatoute, reconnaît qu'il a entendu à la radio les conclusions du rapport du Sénat. Cependant, le parlementaire a souligné que le document n'est pas encore parvenu à la Chambre des députés.
Donc, officiellement, son bloc n'en dispose pas et ne peut pas se prononcer. En revanche, l'élu de la circonscription de Bassin-Bleu/Chansolme a estimé que pour mettre le chef de l'Etat en accusation, il faut être en face de l'évidence des faits.
 « Nous attendons les évidences pour prendre la route de la mise en accusation du président de la République, du Premier ministre... »
 Alors que la nouvelle fait la une de toutes les éditions de nouvelles du pays, le ministre de la Justice dit n'être pas au courant de la conclusion du rapport de la commission d'enquête du Sénat.
 « Je suis un avocat, je ne peux pas opiner sur une chose que je n'ai pas encore vue », a déclaré Me Jean Renel Sanon avant de lancer que personne ne peut le mettre en accusation. Une fois de plus, le ministre a soutenu qu'il n'y a pas eu de rencontre avec le juge Jean Serge Joseph.
 « Il s'agit d'une rencontre imaginaire », a-t-il lancé. 
Hormis l'enquête diligentée par le parquet de Port-au-Prince, le pays attend encore les conclusions de deux autres enquêtes sur la mort ou sur la rencontre du juge Joseph avec des autorités du pays.
Celles de la Chambre des députés et du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ).
Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=119932

Cae “coyote” en Tumbes llevando a cinco haitianos

Tumbes.
La lucha contra la delincuencia avanza y esta vez se logró la captura de un “coyote”, que estaba con cinco haitianos a quienes les había prometido llevarlos hasta Lima. La captura se dio cuando Juan Carlos Lavalle Morán de 29 años había hecho contacto en Huaquillas-Ecuador con cinco haitianos a los que les había ofrecido llevarlos a Lima y tendrían que pagar la suma de 300 dólares cada uno.

Haitianos utilizan RD como puente para llegar a EE.UU de manera ilegal

Pagan miles de dólares para cruzar los mares y por distintas rutas llegar hasta territorio estadounidense de acuerdo a los informes de la Marina de Guerra.
 “Los haitianos pagan desde 2 mil hasta 3mil dólares por cabeza en esos viajes ilegales”, dijo el jefe de la marina de guerra Edwin Dominici Rosario .
 Las estadísticas muestran un incremento significativo de la cantidad de ciudadanos de esa nación detenidos en distintos puntos del litoral costero marítimo.
 Solo en las últimas 3 semanas la Marina de Guerra ha detenido cerca de un centenar de ciudadanos haitianos en costas de la zona Este de RD intentando salir ilegalmente del país.
 Desde agosto de 2012 al mismo mes en el presente año, más de 1,500 personas, de estas 613 son haitianos, 76 cubanos y el resto dominicanos.
En ese mismo periodo fueron incautadas 136 embarcaciones. Ante la situación las autoridades navales afirman que han reforzado la vigilancia en algunos puntos considerados críticos para la salida de esas embarcaciones.
 Además de fortalecer las labores de inteligencia, la institución cuenta con 13 lanchas interceptoras donadas por los Estados Unidos para contrarrestar ese tipo de viajes, el narcotráfico y otros delitos conexos.
 Estas unidades reciben mantenimiento constante para que estén disponibles al momento de interceptar una embarcación con ilegales o drogas en la frontera marítima dominicana
http://www.noticiassin.com/2013/08/haitianos-utilizan-rd-como-puente-para-llegar-a-ee-uu-de-manera-ilegal/

Haïti: des fiançailles d’homosexuels perturbées par des riverains

Par AFP Libération
Des dizaines de personnes en colère ont violemment perturbé samedi soir en Haïti les fiançailles d’un couple d’homosexuels qui étaient célébrées dans une résidence privée sur les hauteurs de la capitale, faisant plusieurs blessés et deux véhicules incendiés, a-t-on appris de source policière.
 «Les fiançailles de Max, un coopérant anglais de la Croix-rouge, et un jeune Haïtien étaient fêtées en présence d’une trentaine d’invités.
Des gens du quartier sont arrivés en lançant des cocktails molotov et des pierres sur la maison. La police est arrivée juste à temps pour éviter des morts», a déclaré à l’AFP Patrick Rosarion, un inspecteur de la police haïtienne.
 Des vitres de la résidence où la cérémonie se déroulait ont été brisées à coups de pierre et des pare-brises de véhicules cassés lors des incidents survenus aux environs de minuit samedi.
 «Les gens voulaient mettre le feu dans la maison samedi soir et ce dimanche, ils ont tenté de saccagé la résidence», a ajouté la même source.
 «C’est un acte criminel et homophobe. Rien ne peut justifier que des gens qui se retrouvaient dans une résidence privée soient attaqués. J’espère que la justice réagira contre les auteurs de cet acte», a réagi Charlot Jeudy, responsable d’une organisation de défense des droits des homosexuels «Kouraj» (en français, Courage).
 «Je suis sain et sauf et je n’ai pas de commentaire. C’est un événement malheureux, mais il n’y a pas eu trop de dommages corporels», a déclaré à l’AFP Max l’un des deux fiancés qui n’a pas souhaité révélé le nom de son ami haïtien.
 «Citer son nom le mettrait en danger. Je peux quitter le pays, lui non», a ajouté le fonctionnaire de la Croix-rouge.
 En juillet dernier, des milliers de fidèles d’églises protestantes d’Haïti avaient manifesté au rythme de chants religieux dans les rues de Port-au-Prince pour dire «non au mariage gay en Haïti», alors que des organisations d’homosexuels s’alarment du traitement qui leur est réservé.
http://www.liberation.fr/societe/2013/08/12/haiti-des-fiancailles-d-homosexuels-perturbees-par-des-riverains_924271

Des fiançailles d'homosexuels perturbées par des violences en Haïti

En Haïti, des dizaines de riverains en colère ont violemment perturbé samedi 10 août au soir les fiançailles d'un couple d'homosexuels célébrées dans une résidence privée sur les hauteurs de la capitale, Port-au-Prince, a-t-on appris de source policière. Plusieurs personnes ont été blessées et deux véhicules incendiés.
 Les manifestants "sont arrivés en lançant des cocktails Molotov et des pierres sur la maison.
La police est [intervenue] juste à temps pour éviter des morts", a déclaré un inspecteur de police. Des vitres de la résidence où la cérémonie se déroulait et des pare-brise de véhicules ont été brisés à coups de pierres. "Les gens voulaient mettre le feu (...), samedi soir et ce dimanche, ils ont tenté de saccager" l'endroit, a ajouté cet inspecteur.
 "UN ACTE CRIMINEL ET HOMOPHOBE" 
 "C'est un acte criminel et homophobe. Rien ne peut justifier que des gens qui se retrouvaient dans une résidence privée soient attaqués. J'espère que la justice réagira contre les auteurs de cet acte", a réagi Charlot Jeudy, responsable de l'organisation de défense des droits des homosexuels Kouraj (en français, Courage).
 Max, l'un des deux fiancés, coopérant anglais de la Croix-Rouge, a déploré de son côté "un événement malheureux". "Mais il n'y a pas eu trop de dommages corporels", a-t-il tempéré, refusant de révéler le nom de son ami haïtien.
"Citer son nom le mettrait en danger. Je peux quitter le pays, lui non."
 Le 19 juillet, des milliers de fidèles d'Eglises protestantes avaient manifesté au rythme de chants religieux dans les rues de Port-au-Prince pour dire leur hostilité à l'homosexualité et à toute idée d'union homosexuelle.
Deux personnes homosexuelles avaient alors été tuées, mais la police n'était pas en mesure alors d'établir un lien direct avec la manifestation.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/08/12/des-fiancailles-d-homosexuels-perturbees-par-des-violences-en-haiti_3460142_3222.html