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mardi 4 janvier 2011

Haïti : « Les enfants sont plus vulnérables face au choléra »

Les caractéristiques physiologiques des plus jeunes les rendent fragiles face à la maladie. Pédiatre au centre de traitement du choléra (CTC) de Sarthe à Port-au-Prince, Sergio Cabral nous explique les spécificités de la prise en charge du choléra chez les enfants. Pourquoi porter une attention particulière aux enfants ?
Les enfants sont en cours de croissance. Parce que leur superficie corporelle est moins importante, le vibrion du choléra occupe l'intestin plus rapidement et la maladie se propage plus vite. En comparaison, une même quantité de vibrion affectera beaucoup plus un enfant qu'un adulte. Par ailleurs, leur système immunitaire n'est pas complètement développé. Ils sont donc plus vulnérables face au choléra et auront plus de difficultés à combattre l'infection.
De plus, les enfants ne maitrisent pas les mesures d'hygiène, ce qui peut favoriser leur contamination. Ce peut être un facteur de vulnérabilité supplémentaire mais ce n'est pas une vérité absolue car le comportement des adultes est sensiblement similaire.
Proposez-vous une prise en charge spécifique ?
Le traitement est identique à celui des adultes. Réhydratation orale pour les cas simple et par voie intraveineuse pour les cas sévères. La particularité essentielle réside dans le calcul de la dose et du flux de solution à administrer selon l'âge, le statut nutritionnel et d'éventuelles pathologies associées. Lorsque les pertes en liquides sont extrêmement abondantes, la réhydratation est complétée par un traitement antibiotique, administré selon le poids, pour les enfants de plus d'un an.
Le personnel doit être expérimenté en pédiatrie car la déshydratation entraine un assèchement des veines rendant difficile la pose d'une perfusion chez un enfant. Parfois, piquer dans le bras n'est pas possible, alors nous essayons dans la main, la jambe puis la tête. En dernier recours, nous pratiquons une injection intra-osseuse. Une opération délicate mais qui doit être réalisée rapidement car pour un enfant qui présente une déshydratation sévère, le facteur temps est déterminant.
Parce qu'ils demandent une attention particulière et du personnel soignant adapté, les enfants sont pris en charge dans un espace spécifique. Sur une capacité d'hospitalisation de 336 lits (14 tentes de 24 lits) dans notre centre de traitement du choléra de Sarthe, 72 lits sont dédiés à la pédiatrie. Un chiffre qui varie car nous adaptons continuellement notre réponse à l'évolution de l'épidémie.
Quelles sont les difficultés spécifiques liées aux enfants ?
Il y a d'abord la problématique des pathologies associées : pneumonie, asthme qui compliquent le traitement et vulnérabilise d'autant plus l'enfant. Nous traitons en priorité le choléra, qui est l'urgence vitale, puis l'autre pathologie avec un traitement adapté. Pour le cas particulier de la malnutrition, dont le traitement n'est pas compatible avec la prise en charge du choléra, nous transférons les enfants guéris du choléra dans des structures MSF spécialisées en nutrition.
Nous sommes également confrontés à des cas d'enfants sans autorité parentale. Il y a des enfants qui arrivent seuls, soit parce que leur(s) parent(s) sont malades soit parce qu'il y a d'autres enfants à charge à la maison. Parfois, l'enfant est abandonné car le choléra fait encore peur. Une fois guéris, l'assistance sociale les prend en charge. Mais avec les messages d'information et de sensibilisation, cela devient plus rare.
Depuis le début de l'épidémie mi-octobre 2010, les équipes MSF ont traités 84 500 patients dans près de 50 centres et unités de traitement du choléra à travers le pays ; soit 57% du nombre global de personnes affectées par le choléra selon les derniers chiffres du ministère de la Santé en Haïti qui font état de 147 787 patients et plus de 3 330 décès.
http://www.msf.fr/2011/01/04/1910/haiti-les-enfants-sont-plus-vulnerables-face-au-cholera-/

Haïti-Elections : Préval partira, partira pas ?

mardi 4 janvier 2011 Par Francesca Théosmy
P-au-P, 4 janv. 2011 [AlterPresse] --- Aucune nouvelle date n’a été communiquée pour la publication des résultats définitifs des élections contestées du 28 novembre 2010 alors que le mandat constitutionnel de l’actuel président de la République René Préval s’achève dans un peu plus d’un mois.
La crise électorale perdure, mais plus que le calendrier fixé par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) c’est tout l’avenir politique du pays qui risque une fois de plus d’être chamboulé, car personne ne sait ce qui peut se produire dans les prochaines semaines.
Selon de récentes révélations faites par l’ex-représentant de l’OEA en Haïti, Ricardo Seitenfus dans un journal brésilien, et relayées par la presse haïtienne, des acteurs de la communauté internationale auraient demandé à René Préval de partir le 28 novembre.
Un mois plus tard, cette option est-elle toujours sur la table ? La communauté internationale aurait-elle surmonté ses différences de vue sur la situation haïtienne ?
Selon les medias, Seitenfus invité à « prendre des vacances » après des déclarations retentissantes contre notamment la présence des casques bleus en Haïti, assimile un départ prématuré de Préval à un coup d’Etat, tout en soulignant qu’un gouvernement provisoire manquerait de légitimité.
Mais faut-il que Préval reste au pouvoir jusqu’au 14 mai, tel que cela a été prévu par une résolution controversée votée par le parlement au lendemain du tremblement de terre dévastateur du 12 janvier 2010 ? C’est un vœu que Préval a récemment réitéré.
Un gouvernement provisoire : c’est ce que réclament un groupe de partis politiques et des organisations sociales. Une équipe dirigée par le juge le plus ancien de la Cour de Cassation et une commission pour faire la lumière sur les fraudes enregistrées lors du scrutin du 28 novembre 2010, sont leur remède à la crise.
Cette option a cependant été balayée d’un revers de main par Préval dans son discours traditionnel du 1er janvier. Le président a déclaré à cette occasion que seuls des élus légitimes peuvent garantir au pays de ne pas sombrer dans une crise encore plus grave.
Sous les huées d’une foule massée sur la Place d’Armes aux Gonaïves (Nord), René Préval a prononcé ce qui devrait être son dernier discours de commémoration de l’indépendance en tant que chef de l’Etat.
Entre temps, à la demande de Préval, une mission de vérification de l’Organisation des Etats Américains (OEA) est à pied d’œuvre dans le pays depuis le 1er janvier pour réévaluer tout le processus électoral. La mission détient les pleins pouvoirs pour accomplir sa tache suivant un accord signé entre le gouvernement, le CEP et l’OEA.
Deux des trois candidats arrivés en tête des résultats préliminaires des élections, Mirlande Manigat et Michel Martelly avaient émis des réserves sur l’opération mise en branle par les autorités, ce qui n’a pas été le cas du candidat du pouvoir, Jude Celestin.
La mission de vérification de l’OEA ne fait pas l’unanimité au niveau de la classe politique et l’opposition ne cache pas sa réprobation vis-à-vis des démarches de l’organisation hémisphérique qui se trouverait dans la position de « juge et partie ». [kft gp apr 4/01/2011 11 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10477

Haïti-Choléra : 3481 haïtiens tués par l’épidémie

P-au-P.4 janv. 2011[AlterPresse] --- L’épidémie de choléra, qui s’est déclarée dans le pays le 19 octobre 2010, a officiellement causé la mort de 3 481 personnes, selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires. Le choléra a déjà touché 157.000 personnes et la quantité quotidienne de décès se chiffre à 22.
Un article publié sur le site du Fonds des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), souligne que l’épidémie « pourrait aggraver l’insécurité alimentaire en Haïti » suite aux observations d’une mission de l’institution.
Selon les rapports de la mission repris par l’article, beaucoup de paysans, notamment dans le nord-ouest du pays, « évitent de récolter le riz craignant que les rivières et les canaux qui irriguent les rizières et les champs avoisinants ne soient infectés ».
« Les récoltes perdues affectent la production alimentaire et, par voie de conséquence, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des populations », souligne le texte.
D’après cet article, nombreux sont les consommateurs qui résistent à la consommation de produits venant des principales zones touchées par l’épidémie. [rh gp apr 04/01/2011 14 :00]

Haiti : Quand la célébration du 207e anniversaire de l’indépendance tourne au cauchemar pour le président

Correspondance - Exalus Mergenat Gonaives, 4 janv. 2010 [AlterPresse] --- Le 207e anniversaire de l’indépendance de la nation haïtienne a été célébré le 1er janvier aux Gonaïves, dans une atmosphère bien différente de celle des précédentes années du mandat du président René Préval, a constaté AlterPresse.
Le chef de l’Etat, accompagné des officiels du gouvernement, notamment les ministres, des sénateurs de la République et d’autres élus, a fait le déplacement pour participer aux différentes activités réalisées à cette occasion.
Parmi ces activités, la traditionnelle messe a été dite dans une Cathédrale du Souvenir des Gonaïves à moitié vide, contrairement aux fêtes de l’indépendance antérieures où la principale église du diocèse était généralement pleine à craquer. Les fidèles catholiques et d’autres membres de la société civile, habitués de cette messe, ont boudé le rendez-vous cette année.
A l’issu de la messe, le chef de l’Etat, accompagné des officiels, s’est rendu à la Place d’Armes pour s’adresser à la nation. Mais des cris et slogans contradictoires scandés par deux groupes, l’un pour et l’autre contre le président, ont particulièrement troublé ce moment de la cérémonie.
La police a même dû intervenir pour calmer la fureur de certaines personnes qui voulaient empêcher le président de lire son discours.
Dans son allocution, René Préval a souligné le courage du peuple haïtien face à différentes calamités telles le tremblement de terre et l’épidémie de cholera. Il a aussi remercié les Ancêtres d’avoir permis au pays d’arracher son indépendance des Français, au prix du sang, le 1er janvier 1804.
Concernant la crise née de la publication des résultats partiels des élections du 28 novembre dernier par le Conseil Électoral Provisoire (CEP), Préval a conseillé à la population de ne pas recourir à la violence pour faire passer ses revendications.
Seule la constitution du 29 mars 1987 et la loi électorale peuvent nous servir de boussole en vue de permettre la résolution des problèmes liés aux récentes élections présidentielles et législatives du 28 novembre, a fait remarquer le chef de l’Etat, rappelant que la commission d’experts internationaux de l’Organisation des Etats Américains (OEA) a déjà commencé les travaux d’évaluation du scrutin.
Bien qu’il soit en fin de mandat, le président n’a pas dressé le bilan de son quinquennat. Il a profité de son discours pour faire état de divers travaux d’infrastructures entrepris dans la ville des Gonaïves qui, selon lui, ont permis de limiter les dégâts lors du passage de l’ouragan Tomas fin 2010.
Pour sa part, le maire Saint Justin Pierrelus, remplaçant de Stephen Moise, décédé l’an dernier, a remercié le chef de l’état pour les nombreuses réalisations effectuées dans la ville et a invité les membres des différents secteurs de la cité à travailler de façon à les consolider.
Le premier citoyen de la cité de l’Indépendance en a profité pour demander au président Préval de faciliter la construction d’un nouveau centre carcéral ainsi que le nouvel hôpital universitaire annoncé par le ministre de la santé publique, Dr Alex Larsen, depuis le passage des ouragans Hanna et Ike en 2008.
12 millions 200 mille gourdes est le montant qui était alloué à la Mairie pour la préparation de la célébration de ce 207e anniversaire de l’Indépendance d’Haïti aux Gonaïves. [em kft gp apr 4/01/2011 14 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10480

Haïti - Reconstruction : (I) Le Logement - Plan stratégique

04/01/2011 08:18:37
12 mois après le tremblement de terre, le financement a commencé à arriver, mais lentement. Les communautés nationales et internationales commencent à travailler conjointement de manière plus efficace. La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) est en train de jouer un rôle actif dans cette coopération, comme le montrent les projets qu’elle a approuvés (à hauteur de 3 milliards de dollars) et pour lesquels les organisations internationales se sont engagées en partenariat avec des ministères haïtiens.
Alors que les donateurs commencent à honorer leurs engagements, ils sont confrontés à la difficulté d’évaluer les faits reflétant les besoins les plus urgents qui se posent sur le terrain, un grand nombre d’entre eux se demandent comment établir un ordre de priorité pour leurs dépenses.
Le plan stratégique, présenté, lors de la quatrième réunion de la CIRH, le 14 décembre 2010 à Santo-Domingo en République Dominicaine, permettra d’orienter les agents d’exécution des projets, les donateurs et les investisseurs à mesure qu’ils honoreront les engagements contractés aux fins de la reconstruction et du développement d’Haïti, et accorderont un financement additionnel qui fait grandement défaut. Élaboré conjointement par la CIRH, les experts internationaux et les dirigeants des ministères, ce plan souligne un grand nombre des besoins les plus importants qu’Haïti devra satisfaire d’ici la fin du mandat de la CIRH (octobre 2011).
Chaque jour de la semaine nous vous ferons découvrir un volet de ce plan stratégique pour 2011. Aujourd’hui nous traiterons du logement.
Le principal résultat visé est de réduire de 400,000 personnes la population des camps.
Parmi les autres résultats, il convient de citer :
- L’enregistrement complet de tous les ménages affectés par le séisme et l’identification d’une solution au problème de logement de chacun (retour, reconstruction, relocalisation), ainsi qu’un mécanisme de soutien financier.
- L’octroi d’un logement temporaire ou d’un abri renforcé aux familles vivant encore dans les camps.
- La production finale du plan stratégique de redéveloppement urbain de Port-au-Prince (phase 1) et d’autres grands centres urbains, ainsi que l’établissement de plans financiers.
- La mise en application d’un programme de crédit pour les habitations unifamiliales et multifamiliales.
Justification :
La meilleure approche à suivre pour reloger les gens affectés par le tremblement de terre en Haïti consistera à faciliter autant que possible leur retour à leurs quartiers d’origine, tout en améliorant progressivement la sûreté et la qualité de la vie dans ces quartiers et en relocalisant ceux et celles dont la sécurité ne peut être garantie. Cette approche favorise également les interventions qui permettent au plus grand nombre de personnes de sortir des camps ainsi qu’une amélioration des conditions de vie dans le plus court laps de temps possible, tout en maintenant les réseaux sociaux et les moyens de subsistance dont disposent les résidents des camps pour leur survie. Pour y parvenir, il faut relever les normes de construction, réduire la vulnérabilité des sites de logement et des quartiers et améliorer l’utilisation des terres et étendre les services publics dispensés dans les quartiers. Le processus de reconstruction devra également fournir des opportunités économiques dans la construction et les domaines connexes et il s’accompagnera de nouvelles options de financement pour les familles admissibles.
Toutefois, tous les intéressés ne pourront pas ou ne devraient pas retourner à leur mode de vie antérieur, de même que tous les ménages n’ont pas besoin de la même forme d’assistance. Par conséquent, le programme de reconstruction doit offrir un éventail de solutions en termes d’abri et de logement pour répondre aux besoins des familles affectées, de même que les options doivent être façonnées en fonction des besoins de divers groupes : les propriétaires et les locataires, les personnes déplacées et non déplacées, les ménages urbains et ruraux. Au sein de la population affectée, ils sont nombreux ceux et celles qui ont déjà déménagé plus d’une fois, de sorte qu’il faut veiller à ce que l’aide n’entraîne pas de nouveaux problèmes sur le plan des déplacements (p. ex., des relocalisations répétées, une augmentation des loyers ou des différends sur la location des logements ou la propriété des terrains).
Les buts poursuivis sont donc les suivants :
Rétablir la situation des ménages à ce qu’elle était avant le séisme; aider les propriétaires à reconstruire et aider les locataires à retrouver leurs droits de locataires;
Améliorer la sûreté des maisons ainsi que la sûreté et la fonctionnalité des quartiers réoccupés, grâce à une planification communautaire appropriée et à l’approche visant à « reconstruire mieux »;
Réduire le nombre de maisons et de quartiers se trouvant dans des lieux non sécuritaires ou indésirables, en procédant à une évaluation des risques et à des relocalisations;
Assurer que la reconstruction et les nouvelles constructions contribuent à la rénovation urbaine et au développement régional, comme il est envisagé dans le plan de reconstruction à long terme du gouvernement.
Les programmes requis :
Les cibles mentionnées ci-dessus reposent sur l’hypothèse qu’on peut construire plus de 1,000 nouvelles maisons par mois en 2011 et réparer plus de 2,000 maisons par mois. Cela exige la coordination d’un grand nombre d’acteurs œuvrant dans la reconstruction de logements, ainsi que la mise en place d’une coordination significative et d’un système de soutien pour les quartiers et les agences de reconstruction.
Parmi les actions prioritaires, il y a lieu de citer :
La conception et le lancement de projets d’aide financière et technique aux quartiers et aux ménages pour les réparation et la reconstruction, conformément à des lignes directrices reflétant les politiques du gouvernement;
- L’enregistrement de tous les ménages affectés par le séisme, de sorte que ceux qui ont été touchés deviennent des candidats à l’assistance offerte;
- La formation de plusieurs centaines de constructeurs et leur initiation aux techniques améliorées de réparation et aux lignes directrices applicables à la reconstruction;
- Le soutien aux quartiers et aux municipalités, y compris la formation des planificateurs et des animateurs communautaires, ainsi que la création de centres de ressources communautaires;
- La mise au point finale et rapide des plans stratégiques de développement urbain pour Port-au-Prince et d’autres villes affectées, de sorte que les changements exigés par ces plans dans le domaine de l’utilisation des terrains puisse être prise en considération dans la nouvelle planification des quartiers. D’autres programmes visant à aider des groupes spécifiques, notamment des programmes de crédit et une assistance ciblée pour les propriétaires de maisons de rapports, seront également nécessaires.
Parmi les projets spécifiques prévus pour 2011, il convient de citer :
- La démolition de 30 % de toutes les maisons rouges (27,000 maisons = retour de 172,000 personnes chez elles).
- 5,400 maisons sont reconstruites et 32,000 abris transitoires sont fournis dans des quartiers pour d’anciens occupants de maisons rouges.
- Réparation ou réhabilitation de 25 % de toutes les maisons jaunes (24,000 maisons = retour de 164,000 personnes chez elles).
- Fourniture de services de base dans les quartiers à 67,000 ménages retournant chez eux.
- Construction, dans de nouveaux sites, de 5,500 unités de logement à des fins permanentes ou transitoires (= 24,000 personnes).
- Octroi de logements temporaires ou d’abris renforcés (121,000 unités = 685,000 personnes).
Besoins de financement :
Le financement nécessaire pour reloger la population déplacée d’Haïti sera énorme, mais seule une proportion devra être consacrée au logement proprement dit. Une grande partie de ce financement servira à enlever les décombres et à améliorer les conditions de vie dans les quartiers grâce à une amélioration des services et à une réduction des risques, ce qui favorisera l’investissement privé dans le logement.
Les engagements originaux de financement pour le secteur du logement totalisaient 174 millions de dollars. À ce jour, les engagements de financement de l’agence de reconstruction ont porté principalement sur les abris temporaires, de sorte que les engagements aux fins de reconstruction sont encore difficiles à déterminer et sont souvent accordés seulement en termes de « nombre de maisons ». Néanmoins, les projections faites par un certain nombre d’agences pour l’ensemble du programme de reconstruction s’élèvent à ce jour à 21,000 réparations et 15,000 constructions de maisons neuves. Ces chiffres doivent être comparés aux besoins de 23,000 réparations, 11,000 constructions d’unités neuves et 160,000 améliorations de logements temporaires durant la seule année 2011 nécessaires pour atteindre les cibles proposées. Pour l’intégralité du processus de reconstruction, il faudra reconstruire environ 90,000 maisons et en réparer 93,000.
Le financement nécessaire pour réaliser ces objectifs durant la seule année 2011 est estimé à 350 millions de dollars (1), dont peut-être 40 % sont promis par diverses agences, mais qu’on envisage de dépenser sur une période plus longue (3 à 4 ans). Le gouvernement doit lever les obstacles compliquant la tâche des donateurs désireux de dépenser les capitaux dont ils disposent (voir ci-dessous). Une fois cela fait, les agences devront être encouragées à débourser les fonds promis pour satisfaire des besoins plus urgents tels que le déblaiement, les réparations des maisons jaunes et la préparation des sites, plutôt que de réserver ces fonds spécifiquement à la construction de logements ou à la reconstruction.
(1) Ces chiffres comprennent :
- 55 millions de dollars pour la construction de nouvelles maisons dans de nouveaux sites;
- 60 millions de dollars pour mettre à niveau des abris ou fournir un logement temporaire;
- 30 millions de dollars pour de nouvelles constructions dans des quartiers existants;
- 35 millions de dollars pour les opérations d’énumération dans les quartiers;
-53 millions de dollars pour les réparations de maisons jaunes;
- 30 millions de dollars pour la reconstruction de logements dans les quartiers;
- 52 millions de dollars pour le rétablissement de services temporaires aux quartiers réoccupés;
- 35 millions de dollars pour l’atténuation des risques dans les quartiers.
Décisions stratégiques et catalyseurs institutionnels
Il y a un certain nombre de décisions stratégiques que le gouvernement peut prendre pour accélérer le rythme des travaux de reconstruction. Ces mesures sont :
1 - Propriété foncière :
Problème : Le statut peu clair des terrains appropriés empêche les interventions de l’Agence et encourage les occupations illégales des terrains
Solution proposée : Le gouvernement complète ou abandonne les processus d’appropriation de terrains déclarés d’utilité publique.
2 - Sûreté du mode de possession :
Problème : Risques associés pour les ménages au mode de possession très contestable dans les quartiers établis de manière non officielle
Solution proposée : Le gouvernement met en place des procédures garantissant les droits de possession dans des quartiers recensés de manière non officielle.
3 - Enregistrement des ménages :
Problème : Seulement ceux qui ont été enregistrés dans des camps, ce qui les oblige à y rester pour être admissibles à l’aide attendue
Solution proposée : L’enregistrement de la population touchée est terminé.
4 - Gestion du risque :
Problème : Doutes à propos des personnes pouvant retourner en toute sûreté dans leurs quartiers.
Solution proposée : Le gouvernement et les donateurs conviennent de stratégies visant à atténuer les risques dans les quartiers.
5 - Mise à niveau pour « reconstruire mieux » :
Problème : Nécessité d’améliorer grandement la capacité de réparer, de réhabiliter et de reconstruire de manière sécuritaire en appliquant de nouvelles lignes directrices
Solution proposée : Nécessité de programmes de formation d’envergure pour les constructeurs, les propriétaires et les gouvernements locaux, avec la caution du gouvernement. Nécessité de lignes directrices en matière de réhabilitation.
6 - Assistance financière :
Problème : Variété de propositions, mais rien de clair sur l’aide financière au logement pour les ménages
Solution proposée : Le gouvernement et les donateurs élaborent une stratégie unique d’aide financière aux ménages.
7 - Politique en matière de reconstruction :
Problème : L’inexistence d’un cadre stratégique clair pour la reconstruction de logements ralentit les interventions de l’Agence et rendent les résultats incertains.
Solution proposée : Le gouvernement approuve le retour aux quartiers et le cadre de reconstruction des logements.
Interdépendance avec d’autres secteurs :
Le logement et la reconstruction des quartiers ne constituent pas un secteur unique, mais ils sont concernés par des interventions dans divers secteurs visés par la CIRH, à savoir la distribution d’eau et l’hygiène publique, la réduction des risques aux catastrophes, la création d’emplois, la santé, l’éducation, etc. Les décisions en matière de logement sont fortement influencées par les décisions relatives aux investissements dans d’autres secteurs, le transport par exemple. Ainsi, il faut établir une coordination étroite entre les secteurs, ainsi que sur le plan des investissements dans le logement et les quartiers.
Cela sera particulièrement important, par exemple, quand les ménages quitteront les camps pour être relocalisés. Afin de rendre le retour faisable pour les familles, les promoteurs de projet doivent s’assurer qu’il y a suffisamment d’eau potable dans le quartier, des conditions sanitaires, des services de santé et d’éducation. Sans cette coordination, les familles pourraient décider de rester dans les camps.
HL/ S/ HaïtiLibre /CIRH
http://www.haitilibre.com/article-2033-haiti-reconstruction-i-le-logement-plan-strategique.html

Haiti-2011 : Le vœu de Dany Laferrière - Une année sans tragédie

Montréal, 4 janv. 2011 [AlterPresse] --- L’écrivain haïtien Dany Laferrière est à Montréal après les vacances de fin d’année en famille aux États-Unis. Joint au téléphone, le célèbre écrivain fait le vœu suivant pour le pays : « une année sans tragédie, ce serait déjà beaucoup. » Après le séisme du 12 janvier 2010, Dany Laferrière a eu cette phrase-manifeste, qui a fait le tour du monde : « quand tout tombe, il reste la culture ».
Aujourd’hui, l’auteur de L’énigme du retour (Prix Médicis 2009) croit qu’il faut rester loin du bruit et des gémissements et se reconstruire calmement. Car « on ne peut pas demander à une société de passer de tragédies à répétition à une suractivité autour de la reconstruction. Il faut un temps de pause, et cela même si l’urgence est de bâtir une société plus vivable. Il faut pouvoir renouveler l’énergie. Sinon, on ne pourra pas concevoir la vie nouvelle. »
Pour 2011, il faut réapprendre ce que c’est que vivre, semble dire Vieux-Os l’enfant bien-aimé de Petit-Goâve : « Vivre ne se fait pas dans une activité incessante. C’est un mélange de réflexion et d’action… Alors je souhaite à Haïti une année sans tragédie pour panser cette blessure, réfléchir à la société à construire tout en espérant que ceux qui vivent dans l’extrême urgence puissent trouver une amélioration à leur condition de vie. Entre destruction et reconstruction, un temps de répit, une année sans tragédie. »
Tout bouge autour de moi, la chronique de Dany Laferrière, parait chez Grasset au début de janvier 2011. La présence littéraire d’Haïti continue à être très remarquée sur la scène internationale, souligne l’écrivain. Cette année, la parole haïtienne sur la tragédie est de première importance. Même quand le pays est au rouge, la culture est toujours au vert, conclut-il. [apr 04/01/2011 08 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10475

Le Brésil et Cuba veulent éviter d’autres épidémies à Haïti

Devant le cycle meurtrier du choléra, l’engagement de mettre en place une politique préventive a été pris par Dilma Rousseff et le vice-président cubain, José Ramòn Machado Ventura, en marge de l’intronisation de la toute nouvelle Présidente brésilienne, camarade et successeure du très populaire Lula lundi 3 janvier 2011, Radio Kiskeya
La nouvelle Présidente brésilienne Dilma Rousseff et le vice-président cubain, José Ramón Machado Ventura, ont convenu d’intensifier la coopération entre les deux pays en vue d’éviter l’apparition de nouvelles épidémies en Haïti où le choléra a déjà fait plus de 3.000 morts en trois mois.
Selon les déclarations du nouveau chancelier brésilien, Antonio Patriota, relayées par EFE, les deux responsables ont consacré à Haïti une "bonne partie de leur conversation" qui s’est déroulée en marge de l’intronisation samedi de la successeure de Luiz Inàcio Lula da Silva.
Dans leur plan de prévention épidémiologique au profit de la population haïtienne, Brasilia et La Havane devraient pouvoir compter sur le soutien de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Par ailleurs, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a remercié lundi Dilma Rousseff pour "l’engagement continue" de son pays au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) dont il détient le commandement militaire depuis 2004.
Ban félicitait, lors d’une conversation téléphonique, la dirigeante brésilienne pour son investiture comme la première Présidente de l’histoire du géant sud-américain.
Le Premier ministre Jean-Max Bellerive représentait Haïti à cette cérémonie très émouvante à laquelle ont assisté des leaders et délégations du monde entier parmi eux, plusieurs Présidents sud-américains, la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton et le Président de l’Autorité palestienne, Mahmoud Abbas. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7381

TV5MONDE : soirée spéciale Haïti le 11 janvier

Damien D. - 03/01/2011 Un an après le séisme qui a fait plus de 200 000 morts TV5MONDE consacre une soirée spéciale à Haïti.
En deux partie, cette soirée spéciale s'ouvrira par une émission de la rédaction de TV5MONDE.Tournée à Port-au-Prince et présentée par Philippe Dessaint et Esméralda Milce (animatrice de la télévision haïtienne), elle donnera la parole aux haïtiens, désormais confrontés à une épidémie choléra et vivant dans un contexte politique incertain suspendu au second tour de l'élection présidentielle. Réunissant plusieurs invités, l'émission sera ponctuée par cinq sujets de Pascal Priestley, journaliste à TV5MONDE, qui était sur place lors du tremblement de terre, et qui n'a cessé de suivre l'évolution de la situation.
La soirée se poursuivra par le documentaire inédit "La blessure de l'âme" de Cécile Allegra, puis avec le magazine d'information de Radio-Canada "Une heure sur terre".
Cette soirée s'inscrit dans la mobilisation menée sans relâche par TV5MONDE, très suivie en Haïti et par toute sa diaspora. Tant au niveau de son information que de ses programmes, TV5MONDE s'est mobilisée pour témoigner du drame haïtien et pour venir en aide au peuple haïtien à travers des appels à la solidarité ou des coopérations sur place avec la télévision haïtienne.
Diffusée en première partie de soirée sur tous les signaux de TV5MONDE, l'émission sera également reprise par la TNH (Télévision Nationale d'Haïti) afin de la rendre accessible au plus grand nombre dans le pays.
Diffusions de la soirée spéciale Haïti sur tous les signaux de TV5MONDE :
TV5MONDE France Belgique Suisse : mardi 11janvier 2011 à partir de 21h00 (heure de Paris)
TV5MONDE Amérique Latine : mardi 11 janvier 2011 à partir de 21h00 (heure de Port-au-Prince
source : TV5MONDE
http://www.telesphere.fr/TV5MONDE?p=19010

Le 12 janvier tous aux couleurs d'Haïti

A l'approche du 12 janvier, un an jour pour jour après le séisme qui a dévasté Haïti, le groupe Facebook « Le Velay, la Haute-Loire, Solidaire des Haïtiens! » relaie un appel à la solidarité.

« En hommage à tout le peuple haïtien, n'oublions pas ! A près d'un an du séisme, restons chacun, chacune, solidaires aux douleurs de deuils ainsi qu'à la force et au courage quotidien de nos frères et sœurs haïtiens.
Mercredi 12 Janvier prochain, que symboliquement chacun(e) de nous se vêtisse d'une tenue rouge et bleue, en revêtant ainsi les couleurs du drapeau d'Haïti.
Étendons ensemble à cette chaîne humaine internationale et diffusons cette information pour la faire croître dans notre entourage, nos voisinages jusque par delà toutes frontières et marquant notre participation en s'inscrivant à "REP HAITI" sur Facebook. »
http://www.zoomdici.fr/actualite/Le-12-janvier-tous-aux-couleurs-d-Haiti-id102908.html?PHPSESSID=faf32919dc5fbab12fd5436e49028b69