Montréal, 4 janv. 2011 [AlterPresse] --- L’écrivain haïtien Dany Laferrière est à Montréal après les vacances de fin d’année en famille aux États-Unis. Joint au téléphone, le célèbre écrivain fait le vœu suivant pour le pays : « une année sans tragédie, ce serait déjà beaucoup. » Après le séisme du 12 janvier 2010, Dany Laferrière a eu cette phrase-manifeste, qui a fait le tour du monde : « quand tout tombe, il reste la culture ».
Aujourd’hui, l’auteur de L’énigme du retour (Prix Médicis 2009) croit qu’il faut rester loin du bruit et des gémissements et se reconstruire calmement. Car « on ne peut pas demander à une société de passer de tragédies à répétition à une suractivité autour de la reconstruction. Il faut un temps de pause, et cela même si l’urgence est de bâtir une société plus vivable. Il faut pouvoir renouveler l’énergie. Sinon, on ne pourra pas concevoir la vie nouvelle. »
Pour 2011, il faut réapprendre ce que c’est que vivre, semble dire Vieux-Os l’enfant bien-aimé de Petit-Goâve : « Vivre ne se fait pas dans une activité incessante. C’est un mélange de réflexion et d’action… Alors je souhaite à Haïti une année sans tragédie pour panser cette blessure, réfléchir à la société à construire tout en espérant que ceux qui vivent dans l’extrême urgence puissent trouver une amélioration à leur condition de vie. Entre destruction et reconstruction, un temps de répit, une année sans tragédie. »
Tout bouge autour de moi, la chronique de Dany Laferrière, parait chez Grasset au début de janvier 2011. La présence littéraire d’Haïti continue à être très remarquée sur la scène internationale, souligne l’écrivain. Cette année, la parole haïtienne sur la tragédie est de première importance. Même quand le pays est au rouge, la culture est toujours au vert, conclut-il. [apr 04/01/2011 08 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10475
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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