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vendredi 17 septembre 2010

Canaan, un bidonville pour terre promise

Haïti: Un bidonville est en train de naître à la sortie nord de Port-au-Prince. Canaan est son nom. Une terre promise pour ceux qui se sont découragés d'attendre une réponse concertée des autorités à leur problème de logement d'avant et d'après le tremblement de terre. Canaan c'est aussi la débrouillardise à l'haïtienne. Des malins et des nécessiteux qui se mettent ensemble pour construire à leur manière, et avec leurs limites, leur avenir.
Il manque les penseurs qualifiés, les urbanistes et les ingénieurs, mais déjà tout le monde est sur les collines pour délimiter leur portion de terre. Il y a des profiteurs, sans doute. Des spéculateurs. Des autorités. Des leaders religieux. Toute la faune des entrepreneurs et des aventuriers qui érigent partout à travers le monde, depuis des siècles, les pays, cité après cité, ici, font un bidonville.
Les ONG sont présentes. Les commerces aussi. Il y aura bientôt les pancartes publicitaires et les vendeurs de tous les rêves. Et, un matin, les camionnettes et les taxis motos établiront les circuits pour desservir la population déjà nombreuse qui habite Canaan.
Les embouteillages à la sortie de Port-au-Prince vers les départements du Centre, de l'Artibonite, du Nord, du Nord-Est et du Nord-Ouest vont un jour prochain chatouiller les nerfs de ceux qui n'ont pas vu bourgeonner et fleurir la nouvelle communauté qui tutoie la route nationale et la surplombe.
Ce jour-là, il sera trop tard, le bidonville sera devenu ville avec son poids politique et son réservoir de votes et de consommateurs bien installés dans un décor aussi sordide que celui qu'ils ont laissé en catastrophe. Sans eau, sans électricité, sans aucune canalisation, sans drainage, sans aucune route d'accès, sans les infrastructures minimales.
De qui relève la naissance d'un bidonville ? De quel ministère ? De quelle autorité ? Qui doit l'accompagner ?
Le géographe Georges Anglade, dans une conférence prononcée au Centre Technique de Planification et d'Economie Appliquée (CTPEA) en 1991, avait déclaré que l'avenir de Port-au-Prince passe par les bidonvilles. Cette assertion ou prévision avait choqué bien de nos planificateurs. Cité L'Eternel, au Bicentenaire, en face du CTPEA, sortait à peine de terre sous l'action des militaires du régime de Prosper Avril, et les étudiants bien intentionnés y voyaient ou espéraient que ce n'était qu'un épisode passager et que le temps allait donner tort au professeur Anglade. Mal nous en prit.
Depuis, des quartiers précaires se sont multipliés dans la région métropolitaine et nous sommes toujours dépourvus de moyens pour comprendre ou maîtriser leur dynamisme.
Le tremblement de terre et la refondation promise de la capitale ne semblent rien changer. La terre tremble engloutit des maisons et laisse sortir de ses entrailles d'autres cités de bric et de broc, nos fameux bidonvilles.
A Canaan, cela se passe de nos jours et vous en êtes les témoins privilégiés.
Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com

Colère dans les camps de sinistrés menacés d'expulsion

Haïti: Plus de huit mois après le fort séisme qui a jeté à la rue 1,3 million de personnes, des milliers d'Haïtiens risquent d'être déplacés de leur camp de sans-abri au moment même où l'île des Caraïbes est traversé par des orages intermittents. Les autorités tentent d'évacuer quelques-uns des 1.300 camps de sans-abri les plus menacés par les intempéries, et certains propriétaires des terrains abritant ces camps de fortune menacent d'expulser les sinistrés pour récupérer l'usage de leurs terrains.
"Nous exigeons des abris plus sûrs et plus durables que ces bâches déchirées qui ne résistent plus aux coups de vent et à la pluie", lance Fefe, un Haïtien d'une quarantaine d'années, qui a manifesté lundi comme près de 200 autres sinistrés devant les grilles du palais présidentiel en ruines.
"Nous sommes fatigués de vivre dans ces conditions, isolés dans un désert, sans hôpital, sans écoles pour nos enfants", dénonce Fefe, à la tête d'un groupe de sans-abri venus de plusieurs camps de déplacés.
"Je suis veuf et j'ai perdu mes deux enfants dans le séisme, mais je continue de me battre pour moi et pour ma mère", ajoute-t-il.
La colère est d'autant plus aiguë que des orages intermittents balayent Haïti depuis le début de la semaine et pour encore quelques jours, comme c'est le cas depuis le début de la saison des pluies qui a commencé en mai.
Lundi, une alerte orange a même été émise par les autorités pour prévenir la population que de fortes pluies étaient probables dans certaines zones inondables.
Et même s'ils ne devraient pas toucher frontalement Haïti, deux puissants ouragans, Julia et Igor, traversent actuellement l'océan Atlantique en direction du golfe du Mexique.
"Notre combat ne va pas s'arrêter aujourd'hui. Nous sommes déterminés à descendre dans la rue tous les jours pour dénoncer ces organisations non gouvernementales qui ne font rien ici", dit Elvire Constant, 39 ans, responsable d'un comité d'un camp de 2.500 familles sinistrées.
"Les ONG sont en Haïti depuis plus de huit mois, nous avons du mal à voir ce qu'elles ont réalisé", déclare la jeune femme.
"Quand va-t-on sortir de cette situation ?", demande-t-elle en pointant du doigt le village de tentes de Caradeux où elle loge depuis plusieurs mois. Comme beaucoup de camps, ce dernier a été monté sur une propriété privée que son propriétaire pourrait vouloir récupérer en procédant à des expulsions.
En mission d'évaluation des droits de l'homme en Haïti, un expert indépendant de l'ONU, le français Michel Forst, a visité certains des 1.300 camps de déplacés et a déploré les conditions de vie des sinistrés.
"Je demande à nouveau un moratoire sur les expulsions forcées de déplacés des camps établis sur des terrains privés. Au moins tant qu'une stratégie nationale ne sera pas mise en oeuvre par le gouvernement d'Haïti", a plaidé Michel Forst.
Huit mois après le séisme, les avenues de la capitale sont encore encombrées de débris qu'il faudrait 10 ans pour enlever, selon des experts. Pour les Haïtiens "rien n'est reconstruit".
"Qui sait quand on va sortir d'ici pour retrouver une vie normale", s'interroge, l'air désolé, Jolicoeur qui a trouvé refuge dans un centre sportif.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83613&PubDate=2010-09-17

Ils n'avaient pas le support de la diaspora

Alors qu'ils ont tous été écartés de la course électorale, le secteur où ils sont le plus connus, la diaspora n'a pas levé le petit doigt pour les défendre. Un comportement qui confirme la déclaration suivante de plusieurs leaders, responsables d'organisations ou de simples commerçants de la communauté haïtienne à Miami : « Ils n'ont aucune représentativité dans la communauté. » Le Nouvelliste a été leur parler à Miami. Haïti: La diaspora haïtienne à Miami dans l'Etat de Floride n'a que faire de l'évincement des candidats qui se réclament de ce secteur. La plupart d'entre eux sont totalement inconnus dans ce milieu. Wyclef Jean est donc le seul candidat connu de tous. Non comme un leader politique, mais comme un chanteur noir très apprécié. Certains leaders communautaires avisés ont été même surpris de faire la connaissance de la plupart des prétendants à la magistrature suprême.
Qu'il s'agisse de Lavarice Gaudin, activiste lavalas de Miami et ex-collaborateur de feu père Jean Juste, de l'homme d'affaires Voigt Charles Henry, du Dr. Kessler Dalmacy, de l'ancien ambassadeur d'Haïti à Washington Raymond A. Joseph, de Rodriguez Mario Eddy Gabriel, de Cluny Duroseau Vilaire, de Olicier Pieriche ou même de Wyclef Jean, aucun de ces candidats de la diaspora écartés de la course électorale ne serait élu président si cela dépendait de la communauté haïtienne de Miami, forte de 1,2 million d'Haïtiens.
Même le plus populaire d'entre tous, Wyclef Jean, n'aurait pas eu le vote de ses compatriotes de Miami. Pour Lucie Tondreau, militante de la défense des droits des Haïtiens immigrés aux Etats-Unis, la diaspora de Miami n'avait pas de candidats aux élections présidentielles en Haïti. Elle se questionne même sur l'importance des élections dans le pays, alors que des centaines de milliers de sinistrés sont toujours sous des tentes au lendemain du 12 janvier. « J'ai été étonnée d'entendre certains noms cités comme candidats à la présidence en Haïti. Je connais Lavarice Gaudin comme quelqu'un à Miami qui fait partie de Veye Yo, une organisation de pression, mais jamais comme un parti politique », s'insurge Lucie Tondreau.
Selon Madame Tondreau, la priorité de l'heure en Haïti ce n'est pas les élections. La militante des droits des Haïtiens immigrés aux Etats-Unis a par ailleurs critiqué la diaspora de n'avoir pas su préparer un plan concerté pour venir en aide au pays après le tremblement de terre du 12 janvier dernier.
La position de Lucie Tondreau sur les élections en Haïti et sur l'évincement des candidats de la diaspora est la même que celle d'autres personnalités haïtiennes respectables et influentes de Miami. Des autorités religieuses comme le responsable du diocèse du Sud-Est de la Floride, Mgr H. Fritz Bazin ; le responsable de l'Eglise Episcopale de Saint-Paul et les Martyrs d'Haïti, le Révérend Jean-Baptiste S. Milien, et le pasteur Jonas Georges sont tous d'accord sur le fait que la diaspora haïtienne dans l'Etat de Floride ne se reconnaît pas dans les candidatures de ces prétendants à la magistrature suprême.
Pour Mgr H. Fritz Bazin, c'est ce qui explique que la diaspora n'a pas réagi à l'évincement de ces candidats aux élections.
Comme Lucie Tondreau, les personnalités susmentionnées estiment que les élections ne sont pas la priorité de l'heure en Haïti. Elles estiment que pour le moment, toutes forces doivent se concentrer sur la situation des sinistrés de la catastrophe qui, huit mois après, sont toujours sous des tentes, en attente de l'aide internationale.
A Little Haïti, le bastion des Haïtiens vivant à Miami, un micro trottoir a vite permis de comprendre que ces compatriotes, pour la plupart, ne se préoccupent guère des élections, encore moins des candidats de la diaspora évincés. « Je ne connais que Wyclef. Ce grand chanteur haïtien qui a fait sa réputation dans la musique ici aux Etats-Unis », a déclaré Roosevelt Louis, propriétaire d'un dry cleaning. Il vit depuis plus de 20 ans à Miami.
Pour Frénel Bazar qui travaille dans une compagnie de téléphonie mobile, le transfert d'argent toutes les fins de mois à sa famille est plus important. La question des élections peut attendre.
Une position partagée par un ensemble de nos compatriotes à Little Haïti qui peinent à joindre les deux bouts, alors que leurs familles comptent sur eux pour survivre en Haïti. Les élections en Haïti et les candidats de la diaspora évincés sont la dernière de leurs priorités.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83649&PubDate=2010-09-16

Le parlement suisse vote une loi permettant de bloquer les fonds des dictateurs....Haïti sera le premier pays bénéficiaire

Le Parlement Suisse
Efe, Genève.- Le 13/09/2010.
Le parlement Suisse a approuvé aujourd’hui une loi qui permet la création d’un cadre juridique pour que les autorités puissent confisquer les fonds illicites des dictateurs des pays « fragiles » et secondairement les restituer au gouvernement légitime de la nation et non à la famille du voleur.
Avec un vote de 114 voix pour et 49 voix contre, les députés ont approuvé la nouvelle législation, dont le premier pays bénéficiaire sera Haïti qui recevra les 5.7 millions de dollars qui dorment dans les banques de Suisse après avoir été confisqués à la famille Duvalier.
Le 3 février dernier, le Tribunal Fédéral helvétique (FT) avait décidé de rejeter une résolution antérieure d’un tribunal pénal, qui permettait l’envoi aux autorités haïtiennes des 5.7 millions de dollars bloqués dans des comptes en banque en Suisse appartenant au clan Duvalier.
Les juges du Tribunal Fédéral ont choisi comme argument de la prescription pour considérer comme valide les revendications de la famille Duvalier qui réclamait que l’argent leur fût rendu.
Cependant le droit de débloquer les fonds correspond au Conseil Fédéral c’est-à-dire le gouvernement suisse, qui peu de temps après avoir connu le contenu du verdict décida maintenir gelés les fonds en question, au moment ou il annonçait une réforme législative pour éviter dans le futur des cas similaires.
La nouvelle loi a été approuvée à la chambre basse, après avoir été déjà acceptée au niveau du sénat helvétique.

La loi sera appliquée seulement aux « Etats Fragiles »
La nouvelle loi sera appliquée au cas où il n’y aurait pas de collaboration juridique entre la Suisse et le pays d’origine des fonds illicites et toujours quand il sera déterminé qu’il s’agit d’un « état fragile » incapable de faire le nécessaire pour récupérer les fonds.
Durant une première étape, le gouvernement pourra bloquer l’argent, une décision qui pourra être l’objet d’un appel par le Tribunal Administratif (TAF) mais qui n’aura pas d’effet suspensif.
Le Conseil Fédéral disposera d’un temps maximum de dix ans pour commencer la procédure de restitution, temps durant lequel on pourra arriver à une solution « transactionnelle ».
En même temps, le Tribunal Administratif Fédéral devra se prononcer sur la confiscation des biens et l y aura une présomption de caractère illicite quand l’enrichissement du propriétaire de l’argent soit exorbitant ou que la corruption soit notoire.
Si la décision est retenue en faveur de la restitution, celle-ci se fera de façon que l’on soit assuré que l’argent sera investi pour améliorer les conditions de vie des citoyens du pays en question, renforcer l’état de droit et lutter contre l’impunité criminelle.
Une fois finalisée la procédure, la Confédération Helvétique ou les cantons pourront recevoir 2.5% de la valeur confisquée pour couvrir les dépenses occasionnées par le procès.
La chambre basse a rejeté 108 voix contre 50, la motion d’investiguer et de poursuivre les intermédiaires financiers des banques qui ont assumé la gestion des fonds illicites restitués.
Source:  http://www.elmundo.es/elmundo/2010/09/13/internacional/1284397780.html
Traduction : Jonas Jolivert pour HAITI RECTO VERSO

La POHDH appelle l’État à respecter les droits fondamentaux des déplacés dans le cadre du processus de reconstruction

P-au-P, 16 sept. 2010 [AlterPresse] --- La Plate- Forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) appelle l’État haïtien à respecter les droits fondamentaux des déplacés dans le cadre du processus de reconstruction, apprend AlterPresse d’une note rendue publique huit mois après le séisme du 12 janvier. La note relève que les déplacés vivent continuellement dans des conditions inhumaines.
L’organisation des droits humains dénonce, par ailleurs, des mairies de l’aire métropolitaine, ainsi que certains propriétaires, qui menacent d’expulser, par la force, les gens qui, parce qu’ils n’ont pas d’autre issue, occupent des propriétés privées.
Elle invite le gouvernement haïtien à adopter des mesures pour permettre aux déplacés, qui vivent dans les camps et dans les rues, de trouver des logements décents.
« Ce n’est pas une faveur de l’État aux victimes, mais c’est une dette sociale, selon l’article 22 de la constitution haïtienne », avance la note signée par le coordonnateur de la POHDH, Antonal Mortimé.
La Plate-forme recommande aux gouvernants d’établir un programme de logement social national en faveur de toutes les victimes du tremblement de terre et de tous les citoyens nécessiteux d’Haïti.
« L’État doit aussi mettre en œuvre un plan pour accompagner les handicapés et favoriser la participation de tous dans toutes les activités qui concernent l’avenir du pays », soutient Mortimé.
La POHDH plaide en faveur de la mise en place d’un programme de subvention scolaire, à l’occasion de la rentrée des classes, pour faciliter l’accès à l’école pour tous les petits Haïtiens.
1.300.000 personnes déplacées sont réparties dans 1.300 camps à la capitale et les autres régions touchées par le séisme, et les conditions sont « très précaires », avait déclaré, le jeudi 09 septembre dernier, Michel Forst, expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Haiti, qui s’exprimait aux termes d’une visite de 10 jours dans le pays. [ rh rl apr 16/09/10 11 :10]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9991
Commentaires:
A quoi ça sert de créer des plateformes, des réseaux d'associations pour dire et répéter la même chose comme le jako repèt? Ce que les gens qui pensent pouvoir réfléchir et donner leurs avis sur tout refuse de comprendre, dans le contexte d'Haïti c'est que la reconstruction d'Haïti fait face à un obstacle majeur: les sous promis n'ont pas été débloqués...
En 2008 déjà, l'ONU avait lancé un appel à dons pour faire face à la situation catastrophique qu'avait connu Haïti après le passage de quatre phénomènes atmosphériques dévastateurs, et seulement un maigre pourcentage avait été débloqué.
Donc soyons sérieux et vigilants mais cessons de rêver!

L’opposition radicale devenue "force unitaire" prône une nouvelle transition démocratique

Au départ de Préval, un gouvernement provisoire devrait prendre le relais pour organiser des "élections démocratiques et sans exclusion", proclament l’Alternative, Libération, Rasanble et UCCADE qui constituent un front du refus qui pourrait être bientôt fissuré avec l’option d’un certain nombre de candidats en faveur des élections Jeudi 16 septembre 2010, Radio Kiskeya
La conférence des forces politiques, sociales et territoriales convoquée par l’aile radicale de l’opposition s’est achevée jeudi soir sur une déclaration finale de sept points consacrant la création d’une "force unitaire" entre les plateformes l’Alternative, Libération, Rasanble et UCCADE désormais engagées dans un front commun visant à opposer aux prochaines élections une nouvelle transition démocratique.
Selon le texte de la résolution lu par le président du Parti libéral haïtien, Jean André Victor, à l’issue de trois journées de travaux en atelier à Distinction Night Club, en Plaine (banlieue nord de Port-au-Prince), les délégués se sont prononcés pour la tenue d’élections "libres, honnêtes et sans exclusion", mais sous l’autorité d’un autre Conseil électoral indépendant et non partisan.
Ce nouveau processus électoral post-Préval serait initié par un gouvernement de transition appelé à prendre le pouvoir à l’expiration du mandat de l’actuel chef de l’Etat, le 7 février 2011.
Pour atteindre cet objectif dont la finalité est, aux dires des organisateurs du forum, la "refondation de l’Etat-nation", capable d’instaurer de nouveaux rapports politiques et sociaux, les quatre plateformes entendent entamer une campagne de consultations et d’adhésion auprès des autres secteurs de la vie nationale engagés dans la bataille démocratique.
Il est également prévu la création d’un comité de suivi chargé d’organiser des conférences régionales sur les grandes problématiques que doit affronter la société haïtienne dans une perspective de reconstruction.
L’agronome Jean André Victor en a profité pour exhorter les organisations politiques, sociales et territoriales à conveger vers une assemblée extraordinaire en compagnie de tous les membres fondateurs et adhérents des partis ayant créé la "force unitaire".
Pour sa part, l’ancien Premier ministre Rosny Smarth, qui prononçait le discours de clôture, s’est félicité du succès des assises de la Croix-des-Missions qui, selon lui, constituent une réponse aux "élections frauduleuses" programmées par le CEP.
Cependant, malgré cette unité apparente, ces regroupements de l’opposition risquent d’être confrontés à la rébellion de plusieurs dizaines de candidats déterminés à rester dans la course électorale. Parmi eux, certains anciens parlementaires issus des rangs de l’Organisation du Peuple en lutte (OPL).
Les ex-Sénateurs Ricard Pierre (sud-est) et Joseph Pierre-Louis (Nippes, sud-ouest) et les anciens Députés Arcluche Louis-Jeune (Dame-Marie, Grand’Anse, sud-ouest), Eloune Doréus (Môle St-Nicolas/nord-ouest) seraient partants pour les législatives du 28 novembre destinées à combler 11 et 99 sièges vacants respectivement au Sénat et à la Chambre basse. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7055
Commentaires:
Les absents auront définitivement tort.
Ces politiciens de l'ancienne crue s'arrangent pour faire ce qu'ils savent et l'habitude de faire: brailler sans être entendu.
Du vocable "unitaire", peut d'entre eux connaissent ce que cela veut dire. Il y a eu des intentions de rassemblement de partis politiques dans le passé. Aujourd'hui il existe bien des conférences de partis. De minuscules partis s'unissent pour former un tout petit parti, toujours avec le même dénominateur commun: une militance archinulle...
Ceux qui ont intéressemment abandonné le navire de l'opposition radicale savent très bien que les absents auront tort. Et vaut mieux être séanteur que brailleur!

Le Club de Madrid pour des "élections pluralistes" dit Lionel Jospin

A l’issue d’une mission de quatre jours qu’il a conduite, l’ex-Premier ministre socialiste français note que les acteurs politiques sont, pour la plupart, préoccupés par l’orientation du processus électoral et promet le soutien de son groupe au processus de reconstruction jeudi 16 septembre 2010, Radio Kiskeya
L’ancien Premier ministre socialiste français, Lionel Jospin, a mis fin jeudi à une mission de quatre jours du Club de Madrid qu’il dirigeait en appelant à la tenue "d’élections pluralistes" en Haïti où des acteurs politiques sont préoccupés et en annonçant un projet d’appui au processus de reconstruction post-séisme.
"Nous avons constaté que les élections auront lieu, que de nombreux candidats se préparent à participer, ce seront donc des élections pluralistes", a déclaré l’ex-dirigeant de gauche qui rendait compte de son séjour lors d’une conférence de presse bilan.
Il a indiqué qu’à travers sa présence, le Club de Madrid, qui réunit 70 ex-chefs d’Etat et de gouvernement de 50 pays engagés dans le renforcement de la démocratie, voulait exprimer, une fois de plus, avec ses maigres moyens, sa solidarité au peuple haïtien dont le courage exemplaire avait impressionné le monde, au lendemain de la tragédie du 12 janvier.
La délégation a eu des entretiens avec le Président René Préval, le Premier ministre Jean-Max Bellerive et plusieurs de ses ministres, les représentants du secteur privé des affaires, le Conseil électoral provisoire, le chef de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), Edmond Mulet, le représentant spécial du Secrétaire général de l’OEA, Ricardo Seintenfus et le chef de la mission d’observation électorale conjointe OEA/CARICOM, Colin Granderson.
Accompagné dans son voyage de l’ancien chancelier chilien et chef de la MINUSTAH de 2004 à 2006, Juan Gabriel Valdés, M. Jospin a également eu des discussions séparées avec des leaders politiques favorables et opposés aux présidentielles et législatives du 28 novembre.
Sur la liste des personnalités rencontrées figurent cinq des 19 candidats à la présidence, Mirlande Hyppolite Manigat (RDNP), les ex-Premiers ministres Jacques-Edouard Alexis (MPH) et Yvon Neptune (Ayisyen Pou Ayiti), le Sénateur Jean Hector Anacacis (MODEJHA) et le chanteur Michel Martelly dit "Sweet Micky" (Repons Peyizan).
D’autres échanges se sont déroulés avec Victor Benoît et Serge Gilles, deux dirigeants du parti de la Fusion des sociaux-démocrates, l’un des fers de lance de la partie de l’opposition résolument hostile à l’orientation du processus électoral.
L’ex-Premier ministre français note que les préoccupations de ses interlocuteurs concernent principalement l’indépendance du Conseil électoral, la transparence du processus, l’accès équitable des candidats au financement public de la campagne électorale et aux médias de service public.
Toutes ces appréhensions ont été transmises aux autorités.
Enfin, constatant qu’Haïti jouissait aujourd’hui d’une "souveraineté pas tout à fait complète", Lionel Jospin a fait savoir que le Club de Madrid veut s’impliquer dans le processus de reconstruction à travers un projet baptisé "leadership global pour la reconstruction". Axé sur le dialogue et la bonne gouvernance, il sera réalisé sur une période de 18 mois avec le soutien financier de la Commission européenne. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7053

Edmond Mulet qualifie de "ridicule" l’implication présumée dans l’insécurité de la MINUSTAH à la veille du renouvellement de son mandat

Les élections seront porteuses de la stabilité nécessaire à la reconstruction, mais la bataille présidentielle se décidera au "second tour", prédit le chef de la force onusienne jeudi 16 septembre 2010, Radio Kiskeya
Le chef de la Mission de stabilisation de l’ONU, Edmond Mulet, a annoncé jeudi que le Conseil de sécurité s’apprêtait à renouveler pour une année supplémentaire le mandat de la MINUSTAH prête à assurer la sécurité des élections et qu’il a défendue contre des "accusations fantaisistes" portant sur son implication présumée dans l’insécurité.
De retour de son voyage à New York où il avait décerné lundi un satisfecit aux casques bleus pour leur rôle qualifié d’essentiel dans la stabilité du pays, le diplomate guatémaltèque a estimé qu’il n’y avait aucun lien entre la remontée de l’insécurité et le maintien de la MINUSTAH promise à une nouvelle prorogation de mandat, le mois prochain.
"Ce que disent certaines personnes est farfelu, ridicule et complètement absurde. Nous n’avons aucun intérêt à provoquer l’insécurité et l’instabilité en Haïti", a martelé M. Mulet, principal intervenant à la conférence de presse hebdomadaire de la force onusienne.
Il a reconnu qu’il y avait, depuis quelque temps, une certaine recrudescence de l’insécurité qui ne dépasse pas toutefois le niveau atteint en 2008 et 2009. En raison de l’évasion, losr du séisme du 12 janvier, de plusieurs milliers de détenus, parmi eux de nombreux bandits invétérés, les forces de sécurité onusiennes et haïtiennes sont quelque peu inquiètes de l’impact éventuel de l’insécurité sur le processus électoral. Pour cette raison, des mesures prophylactiques sont donc envisagées, a tenu à rassurer le patron de la MINUSTAH.
Il rappelle que les casques bleus sont impliqués dans l’organisation des élections à un double niveau logistique et sécuritaire qui a déjà fait l’objet d’un plan défini conjointement avec la Police Nationale.
Parlant du scrutin présidentiel et législatif du 28 novembre, Edmond Mulet, apporte un soutien total au Conseil électoral provisoire, pourtant critiqué de toutes parts, et encourage les haïtiens à se rendre massivement aux urnes afin d’éviter toute remise en cause de la légitimité des élus.
Sans expliquer les bases de ses projections, le chef de la MINUSTAH, comme d’ailleurs le Président René Préval, a pratiquement prédit un scrutin présidentiel à deux tours.
"Il y aura peut être, vraisemblablement, un second tour en Haïti pour la première fois. Et les deux candidats qui arriveront en tête le 28 novembre s’affronteront peut être en janvier", a déclaré le diplomate qui souligne qu’un ajustement financier sera sans doute nécessaire alors que pour le premier tour tous les bailleurs de fonds vont respecter leurs engagements. A preuve, le Canada devrait annoncer la semaine prochaine le décaissement de sa contribution au budget général des élections fixé à 29 millions de dollars.
"La communauté internationale a tout intérêt à avoir des élections libres, transparentes et démocratiques pour assurer une bonne reconstruction", a d’autre part avancé Edmond Mulet pour qui les prochaines joutes seront garantes de la stabilité du pays.
A l’avènement des nouvelles autorités en 2011, une évaluation des besoins sécuritaires d’Haïti sera réalisée.
Dans l’intervalle, les priorités de l’ONU restent la consolidation de l’Etat de droit, de la sécurité et de la stabilité ainsi que la fourniture de l’aide humanitaire.
Depuis 2004, une force de 9.000 hommes est déployée en Haïti et s’est considérablement renforcée après la catastrophe du 12 janvier avec l’arrivée de nouvelles troupes. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7056

Cuba et la CARICOM évaluent la situation en Haïti

A l’occasion de la troisième réunion ministérielle prévue vendredi à La Havane entre les deux parties jeudi 16 septembre 2010, Radio Kiskeya
La troisième réunion ministérielle entre Cuba et les pays de la Communauté Caraïbe (CARICOM) se déroule ce vendredi à La Havane avec un agenda portant notamment sur la situation en Haïti, huit mois après le séisme destructeur du 12 janvier.
Selon le quotidien cubain Juventud Rebelde, les ministres des quinze membres du bloc caribéen discuteront avec leurs homologues cubains de différents dossiers qui intéressent les deux parties.
Le renforcement de la coopération régionale devrait déboucher sur des accords économiques, commerciaux, scientifiques et techniques incluant la protection de l’environnemnt et la promotion du développement durable.
Cuba et la CARICOM, dont Haïti est membre, s’étaient mobilisées pour venir en aide au pays peu après le tremblement de terre dévastateur ayant laissé un bilan de 300.000 morts. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7054

Le sénateur Latortue invite ses collègues à reprendre les séances

Le sénateur Youri Latortue (AAA) promet qu'il y aura des séances en assemblée à partir de la semaine prochaine. Le grand corps est dysfonctionnel depuis le 10 mai même si les membres des commissions poursuivent leurs travaux. M. Latortue persiste à réclamer le départ du président Kelly Bastien, condition sine qua none pour la reprise des séances en assemblées. Faisant remarquer que le mandat des membres du bureau est arrivé à terme en janvier 2010, le parlementaire accuse le sénateur Bastien d'avoir violé les règlements et la constitution. M. Latortue assure qu'il n'est pas candidat à la présidence du grand corps parce qu'il préfère concentrer son action au sein du Coreh et de l'AAA.
Interrogé sur l'importance d'une reprise des séances, M. Latortue a fait valoir que le sénat doit travailler sur plusieurs dossiers brûlants dont le renouvellement du mandat du gouverneur de la Banque Centrale. Le grand corps devra également se prononcer sur des projets de lois sociaux, tels celui relatif à la paternité responsable.
Intervenant à la rubrique " Le Point sur le 100.1" de radio Métropole M. Latortue a appuyé les déclarations de son collègue Melius Hypolithe (OPL) relatives à la propension des sénateurs de la majorité à prendre leurs décisions au Palais National. Il critique ce fonctionnement étrange qui met le sénat à la remorque de l'exécutif.
La dernière résolution du grand corps a été le vote de la loi d'urgence qui laisse un goût amer au sénateur Latortue. Il est très critique envers le chef de l'Etat qui dans le même temps a refusé d'appliquer plusieurs législations.
En tant que chef de file du Coreh, le sénateur Latortue poursuit inlassablement ses démarches en vue promouvoir des ententes entre les candidats de l'opposition aux prochaines élections. Il prône un front commun des forces de l'opposition en vue d'affronter la plateforme gouvernementale selon lui impopulaire.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18258

L'Allemagne accorde un don de 2 millions de dollars de matériels à la police

Le chargé d'affaires de l'Allemagne à Port-au-Prince, Thomas Olivier, a remis hier aux responsables de la sécurité publique un lot de matériels de logistique et de transport au profit de la police nationale. Il s'agit de 35 voitures, 36 motocyclettes, des préfabriqués et des matériels de bureau estimés à 2 millions de dollars. Au cours d'une cérémonie spéciale à l'académie de Police, le diplomate allemand a soutenu que les préfabriqués destinés à des commissariats de police sont équipés de meubles, de climatiseurs, d'ordinateurs et de génératrices. Il s'agit d'une nouvelle manifestation de la solidarité de l'Allemagne avec Haïti, a martelé M. Olivier rappelant que l'amélioration du climat sécuritaire est une condition du développement économique.
De son coté, le secrétaire d'Etat à la sécurité publique, Aramick Louis, a salué le don du gouvernement et du peuple allemand et a donné l'assurance d'une bonne gestion. Faisant remarquer que ces matériels permettront à renforcer la capacité de la police haïtienne, M. Louis a estimé que ce geste est d'autant plus significatif qu'il a lieu avant le coup d'envoi de la campagne électorale.
Pour sa part, le chef de la police Mario Andrésol a annoncé que les préfabriqués seront transmis aux commissariats de Jacmel, Léogane et Port-au-Prince ainsi qu'à la direction générale. En ce qui a trait aux véhicules il assure que la répartition sera équitable soulignant que certaines régions reculées pourront enfin obtenir des véhicules.
LLM / radio Métropole Haïti
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