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vendredi 17 septembre 2010

Le Club de Madrid pour des "élections pluralistes" dit Lionel Jospin

A l’issue d’une mission de quatre jours qu’il a conduite, l’ex-Premier ministre socialiste français note que les acteurs politiques sont, pour la plupart, préoccupés par l’orientation du processus électoral et promet le soutien de son groupe au processus de reconstruction jeudi 16 septembre 2010, Radio Kiskeya
L’ancien Premier ministre socialiste français, Lionel Jospin, a mis fin jeudi à une mission de quatre jours du Club de Madrid qu’il dirigeait en appelant à la tenue "d’élections pluralistes" en Haïti où des acteurs politiques sont préoccupés et en annonçant un projet d’appui au processus de reconstruction post-séisme.
"Nous avons constaté que les élections auront lieu, que de nombreux candidats se préparent à participer, ce seront donc des élections pluralistes", a déclaré l’ex-dirigeant de gauche qui rendait compte de son séjour lors d’une conférence de presse bilan.
Il a indiqué qu’à travers sa présence, le Club de Madrid, qui réunit 70 ex-chefs d’Etat et de gouvernement de 50 pays engagés dans le renforcement de la démocratie, voulait exprimer, une fois de plus, avec ses maigres moyens, sa solidarité au peuple haïtien dont le courage exemplaire avait impressionné le monde, au lendemain de la tragédie du 12 janvier.
La délégation a eu des entretiens avec le Président René Préval, le Premier ministre Jean-Max Bellerive et plusieurs de ses ministres, les représentants du secteur privé des affaires, le Conseil électoral provisoire, le chef de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), Edmond Mulet, le représentant spécial du Secrétaire général de l’OEA, Ricardo Seintenfus et le chef de la mission d’observation électorale conjointe OEA/CARICOM, Colin Granderson.
Accompagné dans son voyage de l’ancien chancelier chilien et chef de la MINUSTAH de 2004 à 2006, Juan Gabriel Valdés, M. Jospin a également eu des discussions séparées avec des leaders politiques favorables et opposés aux présidentielles et législatives du 28 novembre.
Sur la liste des personnalités rencontrées figurent cinq des 19 candidats à la présidence, Mirlande Hyppolite Manigat (RDNP), les ex-Premiers ministres Jacques-Edouard Alexis (MPH) et Yvon Neptune (Ayisyen Pou Ayiti), le Sénateur Jean Hector Anacacis (MODEJHA) et le chanteur Michel Martelly dit "Sweet Micky" (Repons Peyizan).
D’autres échanges se sont déroulés avec Victor Benoît et Serge Gilles, deux dirigeants du parti de la Fusion des sociaux-démocrates, l’un des fers de lance de la partie de l’opposition résolument hostile à l’orientation du processus électoral.
L’ex-Premier ministre français note que les préoccupations de ses interlocuteurs concernent principalement l’indépendance du Conseil électoral, la transparence du processus, l’accès équitable des candidats au financement public de la campagne électorale et aux médias de service public.
Toutes ces appréhensions ont été transmises aux autorités.
Enfin, constatant qu’Haïti jouissait aujourd’hui d’une "souveraineté pas tout à fait complète", Lionel Jospin a fait savoir que le Club de Madrid veut s’impliquer dans le processus de reconstruction à travers un projet baptisé "leadership global pour la reconstruction". Axé sur le dialogue et la bonne gouvernance, il sera réalisé sur une période de 18 mois avec le soutien financier de la Commission européenne. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7053

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