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mardi 13 avril 2010

Haïti: Visite surprise de Michelle Obama

L'épouse du président américain Barack Obama a atterri vers 10H00 locales à l'aéroport de Port-au-Prince avant de prendre place dans un hélicoptère pour survoler la capitale dévastée par le séisme du 12 janvier.
Elle était accompagnée de Jill Biden, l'épouse du vice-président américain Joe Biden. Leur hélicoptère s'est ensuite posé dans le jardin du Palais national où elles ont été accueillies par René Préval et la Première dame haïtienne, Elisabeth Préval. Des dizaines de militaires américains et de policiers haïtiens étaient déployés autour du siège de la présidence.
Michelle Obama lors de sa visite en Haïti (Photo Olrich Nelson
«C'est frappant. La désolation est vraiment frappante», a déclaré Michelle Obama à sa descente d'hélicoptère dans le jardin du Palais national, où elle a été accueillie par le président René Préval et la Première dame haïtienne Elisabeth Préval.
Après avoir embrassé Mme Préval, Michelle Obama s'est dirigée à l'intérieur du Palais, en grande partie effondré, accompagnée de Mme Biden et du couple présidentiel haïtien. Ils ont eu un entretien d'une trentaine de minutes.
Après leur entretien avec M. Préval, Mmes Obama et Biden sont montées dans une voiture pour se rendre dans un centre d'accueil pour enfants, créé dans la capitale par la Première dame haïtienne qui les accompagnait. Des dizaines d'enfants ont salué en chantant l'arrivée de la Première dame américaine, qui a dansé avec eux, le sourire aux lèvres. Mme Obama a ensuite dessiné un poisson à la demande des petits Haïtiens qui viennent dans ce centre pour exorciser le traumatisme du séisme notamment à travers des activités artistiques.
Avant de s'envoler mardi soir pour le Mexique, où elle doit se rendre en visite officielle de trois jours, l'épouse du 44e président américain doit également rencontrer des membres de l'administration américaine pour les remercier de «leurs efforts extraordinaires en Haïti au cours des trois derniers mois».

En plus de déployer jusqu'à 20.000 soldats dans les jours qui ont suivi la catastrophe, Washington a engagé des centaines de millions de dollars dans le pays et a dépêché des dizaines de coopérants de l'agence américaine de développement (USAID). Près d'un millier d'ONG américaines sont présentes en Haïti, selon USAID.
La Maison Blanche a expliqué dans un communiqué que cette visite visait à souligner «l'engagement américain d'aider Haïti à se rétablir et à se reconstruire, en particulier alors que la saison des pluies et des ouragans débute».
Voir les photos: http://metropolehaiti.com/photo/serie.php?id_album=16&offset=0
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17516

Sit in devant le sénat avant la séance sur la loi d'urgence

Plusieurs dizaines de militants des partis de l'opposition s'étaient rassemblés ce mardi devant le local de l'académie de Police, siège provisoire du Parlement, quelques heures avant la séance consacrée à l'analyse du projet de loi sur l'état d'urgence. Des membres de Conaced, Adebah, Alternative et autres partis politiques lançaient des slogans hostiles au chef de l'Etat qu'ils accusent de fouler au pied la souveraineté du pays. Hervé St Ilus, candidat à la députation de l'Alternative, s'évertuait à mobiliser les manifestants apportant leur appui au groupe minoritaire du grand corps. Plusieurs sénateurs du groupe minoritaire dont Youri Latortue étaient également présent au sit-in. Le sénateur Anacacis Jean Hector, réputé proche du chef de l'Etat, a eu des entretiens avec des manifestants qui l'interpellait pour s'opposer à la loi.
Des députés dont Acluche Louis Jeune, Steven Benoît et David Geneste avaient également apporté leur appui aux sénateurs minoritaires. Le député Louis Jeune espérait une correction des sénateurs après l'approbation du document par la chambre basse.

Le groupe minoritaire emmené par le trio Latortue, Heriveaux et Beauplan avait envisagé de boycotter la séance en empêchant à l'assemble d'obtenir le quorum.

LLM / radio Métropole Haïti

Port-au-Prince en panne de carburant

De longues files de véhicules et de gens munis de récipients de toute sorte sont visibles devant la plupart des pompes à essence de la capitale haïtienne, où la pénurie se fait sentir depuis le week-end écoulé. Intervenant sur les ondes de Radio Métropole, le président de l'Association nationale des distributeurs de produits pétroliers (ANADIPP) Randolph Rameau, a indiqué qu'un retard dans l'approvisionnement est à l' origine de cette rareté d'essence sur le marché local.
Selon le président de l'ANADIPP le stock disponible est suffisant pour 3 jours. Cependant vu la complexité de la situation des mesures de rationnement vont être adoptées afin de faire durer les stocks, jusqu'à l'arrivée du prochain bateau dans 10 jours.

Monsieur Rameau a fait remarquer qu'une importante réunion entre membres du gouvernement et distributeurs doit avoir lieu ce mardi, à propos de ce dossier sensible.

Il a également précisé que le petit tanker qui doit arriver sous peu à Port-au prince ne dispose pas d'une grande quantité d'or noir.

Sur le terrain, la situation se complique, les prix de certains circuits ont doublés, ce qui a provoqué des bagarres entre passagers et chauffeurs. Des échauffourées sont déjà recensées dans certaines stations de service.

EJ /Radio Métropole Haïti

Haïti: Premières fortes pluies à Port-au-prince, bilan de la CIRF

Les plus fortes pluies depuis le tremblement de terre le 12 Janvier on nécessité l'iintervention d'urgence de la Fédération Internationale de la Croix Rouge (FICR) ce week-end à Port-au-Prince. 10 équipes d'évaluation ont visité 33 sites le lendemain matin afin de déterminer les besoins suite aux pluies, dans le cadre des activités prévues en cas de catastrophe. «Les fortes pluies de ce week-end exigeaient une réponse rapide, et nous avons pris des mesures nécessaires pour améliorer les conditions de vie des sinistrés, qui avaient empiré dans certains des camps», a déclaré Iain Logan, responsable de l'opération en Haïti pour la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
La plupart sites visité semblaient avoir assez bien résisté, quelques abris s'étaient effondrée, des latrines avaient débordés et des poches d'eau stagnantes laissaient craindre de futurs foyers de développement des moustiques. En conséquence, la Croix-Rouge a organisé une distribution de secours et activé un camion d'assainissement pour les camps les plus touchés.

«Les pluies sont arrivées comme elles le font chaque année à cette époque en Haïti», a déclaré Logan. «Nous allons continuer à répondre dans le cadre de nos secours d'urgence et de préparation aux catastrophes et d'interventions»

Au Camp Maïs Gate 2, les travailleurs humanitaires avec la Croix-Rouge espagnole et la Croix-Rouge haïtienne ont travaillé ensemble pour éliminer l'eau des fossés bloqué et les déchets humains des latrines qui commençait à déborder, afin de mettre les gens à l'abri des risques de contamination.

«L'évacuation de la boues des latrines est un travail difficile et dégoûtant, mais si nous ne faisons pas cela avant d'autres fortes pluies, leur contenu se répandra dans le camp» dit Jésus Baena, un délégué de l'assainissement de la Croix-Rouge espagnole.

«Nous ne savons pas ce que nous ferons quand les pluies seront vraiment là, sauf compter sur Dieu et les gens qui sont là pour nous aider», a déclaré Venette Etienne, 23 ans, au Camp Maïs Gate 2.

En plus d'une réaction rapide, la Croix-Rouge est en train de remplacer bon nombre de latrines à fosse mises en place immédiatement après le tremblement de terre, par des latrines à réservoir à l'épreuve des inondations. Ces actions sont considérées comme des moyens supplémentaires de protection des résidents du camp contre les maladies diarrhéiques.

Les personnes les plus touchées sont celles qui avaient construites eux mêmes des abris de fortune qui se sont effondré. Beaucoup ont passé la nuit à essayer de dormir en position assise et passé leur journée a essayer de réparer leur abri ou à mettre du gravier pour améliorer le drainage.

En dépit des violentes pluies de la veille, la vie a repris en grande partie comme d'habitude pour les résidents du camp. Les femmes étaient occupées à laver des vêtements à des robinets d'eau tandis que les enfants jouaient avec des cerfs-volants fabriqués à la main.

N/ Radio Métropole Haïti

Haïti : La numéro 2 de l'ONU en visite au camp Accra

Mme Migiro, vice-Secrétaire générale de l'ONU, a visité le camp Accra qui abrite près de 20,000 personnes, accompagnée d'Alix Bellegarde coordonnateur du camp,, et de responsables de l'organisation American Refugee Commitee une ONG qui fournit certains services relatifs à la santé et à l'assainissement. Durant sa visite, Mme Migiro a parlé à des femmes, des jeunes hommes, échangé des sourires avec des enfants. A tous, elle a dit avoir pris bonne note de la situation afin de mieux adapter la contribution des Nations Unies, surtout en ce qui concerne la santé et la sécurité des femmes et des enfants.
Au camp Accra, plusieurs représentants d'organisations féminines ont rencontré le No 2 des Nations Unies en présence de la ministre à la Condition féminine, Marjorie Michel, et de la représentante de l'Unité Genre de la MINUSTAH, Baudouine Kamatari. L'occasion pour ces instances d'exposer les différents problèmes auxquels les femmes haïtiennes se voient confrontées.

A ce sujet, Mme Marlène Orisier, une résidente du camp, a fait un témoignage poignant. Actuellement, elle est au chômage, parce qu'elle avait refusé de céder aux avances de son futur employeur. Aussi, a-t-elle demandé à Mme Migiro de se faire l'avocat de la cause des femmes haïtiennes afin que les changements souhaités pour la société haïtienne prennent en compte la question de genre.

En tant que femme, la Vice-secrétaire générale de l'ONU a dit comprendre ce que les femmes haïtiennes endurent. Elle a promis de travailler à défendre leur dignité et d'échanger avec les leaders haïtiens dans le but de trouver les moyens de résoudre les multiples problèmes évoqués.

Plusieurs femmes ont exprimé leurs inquiétudes en ce qui a trait à la sécurité. A la tombée de la nuit, le camp est quasiment plongé dans l'obscurité. Une situation qui profite aux personnes malintentionnées. « Le camp réunit des personnes de provenances diverses. Et des détenus sont en fuite», a souligné le coordonnateur du camp, Alix Bellegarde.

Pour lui, les patrouilles de la PNH et des UNPol sont insuffisantes. De plus, il n'y a pas un poste de police comme en ont bénéficié certains camps. En attendant que la police puisse augmenter sa présence au Camp Accra, M. Bellegarde invite les autorités compétentes à encadrer le comité mis en place au sein du camp, et en charge de la sécurité. «Il faudrait nous fournir des maillots, sifflets et lampes de poche», préconise-t-il.

Mme Migiro comprend l'ampleur des dégâts provoqués par le séisme et la vulnérabilité des rescapés. «Je peux voir que les gens sont en train de vivre des situations très éprouvantes», affirme-t-elle, se tenant debout sur les décombres d'une maison. Déjà, elle constate que «l'eau et les sanitaires sont deux grands défis à relever au sein des campements».

Cependant, dans ce décor désolant, elle dit voir un «développement positif». «Il y a beaucoup de jeunes hommes et de jeunes femmes sans emplois (...) ils s'organisent en dépit de la grande dévastation au sein de leur communauté». De poursuivre, elle fait valoir que «ce ne sont pas des gens qui restent là à attendre. Ce sont des gens qui sont prêts à faire quelque chose». Aussi pensent-elle que «ce sont des gens de la communauté avec lesquels nous devrons travailler».

Avant son départ du camp, Mme Migiro a regardé un extrait d'une pièce de théâtre joué par des jeunes sur une place aménagé au sein du camp. Une représentation aux accents surréalistes, les comédiens exprimaient leur peur, leur déboire et l'incertitude de leur vie.

Néanmoins, ce sont la détermination des rescapés à reconstruire leur vie, la joie et le visage souriant des enfants que Mme Migiro gardera en mémoire. Elle évoque l'image d'un petit garçon vêtu d'un maillot rouge sur lequel il est écrit «You make me smile» (vous me faites sourire). Et de dire que «cela signifie qu'aux Nations Unies, nous avons le défi de faire en sorte que cet enfant puisse vraiment sourire».

N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17512

Haïti : Environ 47,000 personnes risquent la mort dans les prochaines semaines

La Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR) a estimé mardi que la saison des pluies, qui doit atteindre son pic à la mi-mai, allait être dévastatrice pour Haïti, où 1,3 million de personnes n'ont plus de maison depuis le séisme. «Environ 38.000 personnes sont en danger en raison de la saison des pluies, car elles ont dressé leur abri de fortune dans des zones inondables ou propices aux glissements de terrain. Parmi elles, 9.000 sont de fait installées sur des lits de rivière, il est sûr qu'elles seront emportées par les eaux si elles ne sont pas relogées», a continué M. Wynter coordinateur de la communication la FICR en Haïti.
«Il est certain aussi qu'il y aura une longue série de catastrophes mineures causées par la saison des pluies dans toute la zone touchée par le séisme, dans les campements improvisés», a-t-il poursuivi.
«Il nous faudra faire tout notre possible pour alléger» le sort des populations touchées, a-t-il ajouté, en rappelant que la saison des pluies avait déjà commencé et devrait atteindre son pic à la mi-mai. La FICR est en train de mettre en place des entrepôts en six points stratégiques du pays afin de pouvoir rapidement envoyer de l'aide aux populations si une catastrophe se produisait.
Elle veut aussi monter un centre de communication pour la saison des ouragans, qui doit commencer début juin, à Saint-Marc (ouest d'Haïti). «La saison des ouragans est bien sûr une roulette russe, une question de chance, ils pourraient avoir un ouragan, ou pas», a expliqué M. Wynter, en rappelant que les zones côtières sont «les plus vulnérables».
N/ Radio Métropole Haïti

Haïti: Visite surprise de Michelle Obama

L'épouse du président américain Barack Obama a atterri vers 10H00 locales à l'aéroport de Port-au-Prince avant de prendre place dans un hélicoptère pour survoler la capitale dévastée par le séisme du 12 janvier.
Elle était accompagnée de Jill Biden, l'épouse du vice-président américain Joe Biden. Leur hélicoptère s'est ensuite posé dans le jardin du Palais national où elles ont été accueillies par René Préval et la Première dame haïtienne, Elisabeth Préval. Des dizaines de militaires américains et de policiers haïtiens étaient déployés autour du siège de la présidence.
N/ Radio Métropole Haïti

Le sénat sous pression avant la séance sur la loi d'urgence

Plusieurs personnalités dont le président René Préval, le représentant du secrétaire général de l'OEA à Port-au-Prince, Ricardo Seitenfus, l'ambassadeur du Brésil Igor Kickman et le leader de la majorité au sénat, Joseph Lambert ont invité les pères conscrits à voter la loi d'urgence. Le président Préval a salué le vote du projet de loi par la chambre basse et exhorté les sénateurs à comprendre l'urgence d'avancer dans le processus de reconstruction. Il révélé que d'âpres discussions avec les partenaires internationaux ont eu lieu ces dernières semaines autour du plan de reconstruction et l'obtention des 5.3 milliards de dollars.
Il n'a pas été facile de trouver un accord sur la modalité du trust fund et la structure de gestion, précise M. Préval qui a insisté sur les difficultés rencontrées par le gouvernement dans la recherche des fonds pour soulager la souffrance de la population et refonder Haïti

De son coté, le représentant du secrétaire général de l'OEA, Ricardo Seitenfus, ne comprend pas l'opposition de certains secteurs à l'implication de la communauté internationale dans la gestion des fonds. Rappelant que des politiques des IFI sont appliquées sans l'aval du Parlement, M. Seitenfus souligne que la contribution des donateurs est essentielle.

Il apuie l'action du chef de l'Etat qualifiant M. Préval de politicien le plus brillant de sa génération.
(Un autre "fou de la tête:(!
L'ambassadeur brésilien Igor Kickman souhaite également le vote de la loi d'urgence. Il révèle que le Brésil désignera un membre au sein du conseil d'administration de la commission intérimaire.
Pour sa part, le leader de la majorité, Joseph Lambert, qualifie d'historique la séance consacrée au vote du projet de la loi d'urgence. Il met en garde contre le rejet de ce projet de loi qui peut empêcher au pays d'obtenir les 5.3 milliards de dollars promis par les donateurs.

LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17509

Haïti: à Grand Goave, les abris en dur de «Un Techo» impressionnent des ONG internationales

Avec l'appui de la BID et du MIF, une ONG de jeunes d'Amérique latine prévoit de construire 10 000 abris dont 2000 cette année, 116 habitations ont déjà été construite à Grand Goave.
Maryse Auguste affirme qu'elle est contente d'avoir une nouvelle maison, un abri impeccable d'une pièce construit après le séisme du 12 janvier par de jeunes volontaires de «Un Techo Para Mi País» (Un toit pour mon pays), une ONG spécialisée dans la construction de logements temporaires aux populations les plus démunies de 16 pays d'Amérique latine.

Dirigée par des jeunes, l'ONG recrute des lycéens et des étudiants pour travailler avec les familles devant bénéficier d'un logement. En plus de construire des maisons, les volontaires rendent visite aux familles une fois par semaine jusqu'à la fin du programme, pour les aider à trouver le moyen d'accroître leurs revenus. C'est ainsi que plusieurs personnes apprennent un métier ou bénéficient d'un accès au microcrédit.

Lorsque le tremblement de terre s'est déclenché, «Un Techo» a mobilisé rapidement des fonds auprès d'entreprises et de fondations chiliennes, ainsi que de bailleurs de fonds, comme la BID qui a fait don d'environ $280 000 issus du Fonds coréen pour la réduction de la pauvreté. Par ailleurs, le «Multilateral investment fund» (MIF) de la banque Inter-Américaine de développement, se prépare à accorder une subvention de $2,5 millions à «Un Techo», pour la construction de quelque 2000 abris cette année.

Au lieu de se concentrer sur la capitale dévastée d'Haïti, «Un Techo» a choisi de travailler à Grand Goave et Leogane. «Contrairement à la plupart des ONG et institutions gouvernementales qui ont débuté leurs activités à Port-au-Prince, nous avons choisi cette zone par ce qu'elle est plus proche de l'épicentre et que l'aide n'y parvenait pas aussi rapidement que dans la capitale», explique Smart, un des responsable chilien sur place.

Les logements de 18 m² (environ 200 pieds carrés) construits en Haïti, peuvent être assemblés en quelques jours par une équipe de quatre volontaires et coûtent près de $2500 l'unité, y compris le coût du transport des matériaux de construction à partir de la République Dominicaine. Faites en bois de pin (murs et planchers) et d'une toiture en tôle ondulée, ces structures légères peuvent durer jusqu'à 10 ans. «Elles peuvent résister aux tremblements de terre - c'est la première chose que les gens cherchent à savoir», dit Alexandre Kliwadenko (26 ans) responsable de «Un Techo» en Haïti avec son compatriote chilien Sebastian Smart (25 ans).

Dans d'autres pays, les bénéficiaires d'un abri «Un Techo» y ont apporté des améliorations au fil du temps, augmentant le nombre de pièces et le transformant en noyau d'une résidence permanente. Cela risque de se reproduire en Haïti, où ils envisagent de construire 10 000 abris en quatre ans.

Plusieurs représentants d'organisations internationales se sont rendus à Grand Goave pour voir le travail effectué par les jeunes de «Un Techo». Ils en sont tous revenus très impressionnés. Ces habitats provisoires mais durables pourraient servir de référence à ceux qui cherchent le moyen de sortir les milliers de victimes du séisme des tentes sordides qui ont poussé à Port-au-Prince et aux alentours.

Durant ses deux premiers mois d'activité en Haïti, «Un Techo» a bâti 116 logements temporaires. Smart et Kliwadenko se sont engagés à passer un an en Haïti. Ils comptent ensuite passer le témoin à de jeunes leaders haïtiens. Ils ont déjà repéré un bon candidat : Berkins Regis, un haïtien de 24 ans qui fait des études de médecine en République Dominicaine. À la question de savoir ce qu'il ferait de son rêve de devenir médecin, Regis a répondu : «Beaucoup parmi nous se sont rendus compte qu'il est temps de prendre des décisions déterminantes pour l'avenir de notre pays».

N/ Radio Métropole Haïti

Préval attire l'attention sur les risques sismiques

Trois mois après le violent séisme qui a causé le décès de plus de 220 000 personnes, le président René Préval a exhorté ses compatriotes à faire montre de vigilance pour éviter d'autres catastrophes. S'exprimant en créole dans cette partie de son discours pour marquer les trois mois du séisme, M. Préval a fait état des recommandations des différents experts étrangers.
Tout au cours de son message le président a mis l'accent sur la nécessité d'adopter des dispositions permettant le zonage et la construction d'abris parasismiques.

Prenant à cœur les recommandations des sismologues et géologues, le chef de l'Etat a averti ses compatriotes sur la possibilité d'un séisme d'une plus grande magnitude que celui du 12 janvier. La mise en garde concerne tout le territoire principalement les departements de l'Ouest, Sud, Sud-est, Nord, Nord-est et Nord-ouest.

Le chef de l'Etat semble maîtriser le sujet puisqu'il a fourni des explications sur le comportement des failles, dont celui dit Henriquillo qui avait provoqué la catastrophe du 12 janvier.

Des investissements sont envisagés par le premier mandataire de la nation en vue de prévenir de lourdes pertes en vies humaines. Outre le renforcement des infrastructures, M. Préval estime qu'il faut poursuivre le processus d'installation des sismomètres le long des failles. Il reconnaît également la nécessité d'investir pour préparer les ressources humaines. Haïti ne compte aucun sismologue.

Conscient de la vulnérabilité du pays, le gouvernement haïtien et l'ONU planchent sur les propositions de certains experts dans le cadre d'une campagne de prévention. Une séance de travail entre des sismologues et les membres du gouvernement haïtien devait avoir lieu lundi.
LM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17507

Haïti: réunion après la pénurie d'essence

AFP.- 12/04/2010 Mise à jour : 21:12 Réagir
Le gouvernement haïtien a convoqué une réunion d'urgence lundi afin de résoudre une grave pénurie d'essence qui affecte le pays caribéen, et qui pourrait durer jusqu'au 26 avril, a-t-on appris de source diplomatique occidentale.
Face à la baisse des stocks de pétrole du pays le plus pauvre des Amériques, à genoux depuis le séisme du 12 janvier, les autorités ont décidé de rationner l'essence à 1.000 gourdes (environ 30 litres) par plein, a indiqué cette source à l'AFP.
Certaines stations de Port-au-Prince étaient déjà lundi midi à court de carburant, tandis que d'autres distribuaient encore du diesel et de l'essence.
"La pénurie est temporaire", a assuré un pompiste d'une station Texaco, où les gens se bousculaient pour faire le plein, certains apportant des bidons dans des brouettes.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/04/12/97002-20100412FILWWW00675-haiti-reunion-apres-la-penurie-d-essence.php

7 A L'ECHELLE DE LA PEUR

Vincent Marissal, La Presse
(Port-au-Prince) Les rapts sont une « industrie « florissante à Port-au-Prince depuis le séisme du 12 janvier. Mais la crainte de l'enlèvement n'est qu'une des nombreuses appréhensions des Haïtiens. Autres objets de peur : les prisonniers évadés, la pluie, un nouveau tremblement de terre dévastateur... et les autorités corrompues.
Brunette Brutus venait de monter dans l'auto de son fiancé Harrison, après le travail, le 17 mars vers 19h30, lorsque le jeune couple a remarqué qu'une camionnette blanche suspecte les suivait.
Le reste s'est déroulé comme dans les films de gangsters. Un quatuor de malfrats armés sort de la camionnette, braque les deux jeunes terrifiés. On les force à s'asseoir derrière, avec deux malabars, pendant que les deux autres prennent place à l'avant et démarrent avec la voiture.
Les deux malheureux tourtereaux se retrouvent quelques minutes plus tard dans une pièce sombre d'une maison en ruine où les kidnappeurs les interrogent: Avez-vous de l'argent? Votre famille peut payer combien pour vous revoir? Et votre patron? Avez-vous de la famille à l'étranger qui peut payer la rançon?
Les malfaiteurs exigent alors 250 000$US et 100 000 gourdes (2500$), une rançon exorbitante. Les familles et les amis se cotisent et remettent finalement autour de 20 000$ aux ravisseurs. Ceux-ci ne relâchent toutefois que Brunette, après quatre jours de terreur, de balades nocturnes au bord des falaises et de menaces d'exécution. Ils exigent maintenant 50 000$ pour Harrison. Encore là, ils n'ont obtenu qu'une fraction de cette rançon, recueillie par Brunette, notamment grâce à Facebook.
Le couple s'est finalement retrouvé après une semaine d'angoisse, dépouillé en plus de l'argent que Harrison avait sur lui afin d'acheter leurs alliances pour leur mariage prochain.
Lorsque je l'ai rencontrée, dans un restaurant de Port-au-Prince, samedi matin, la jeune femme était visiblement ébranlée et nerveuse, au point de me demander de faire l'entrevue dans l'auto, en roulant, pour ne pas être remarquée. Du restaurant à l'auto, 10 m à peine, elle a dû se retourner 20 fois pour regarder si on la suivait.
À un moment, je pensais bien qu'elle allait craquer. Il faut dire que deux mois avant l'enlèvement, Brunette a été blessée dans le tremblement de terre. Elle a perdu beaucoup de sang et elle était mal en point lorsqu'on l'a dégagée des décombres, 12 heures plus tard. Elle a par la suite appris que sa maison avait été détruite.
«J'ai hâte de tourner la page, je trouve que ça fait beaucoup pour moi...» m'a-t-elle dit, lasse.
Sans grande surprise, Brunette et son fiancé n'ont qu'un projet d'avenir pour le moment: quitter Haïti. Un tremblement de terre et un rapt, c'est dur pour le système nerveux.
Évasions
La peur de l'enlèvement, une «industrie» qui vient de reprendre en Haïti, n'est qu'une des craintes qui habitent les résidants de Port-au-Prince.
Évidemment, l'histoire de Brunette est extrême, mais tout le monde ici craint les «bandits», surtout les 5000 prisonniers évadés le soir du tremblement de terre, dont plus de 4500 courent toujours.
Presque tous les soirs, la police échange des coups de feu avec les «bandits». De 40 à 50 sont repris chaque semaine.
Les «bandits» sont comme les répliques: ils arrivent après la catastrophe, ils se manifestent souvent et peuvent frapper à tout moment. Ils ne font qu'amplifier le climat général de peur qui épuise cette ville.
La plus grande peur, bien sûr, c'est qu'une nouvelle secousse majeure achève le funeste travail de la première.
Bien des gens pourraient réintégrer leur maison plutôt que de vivre dans des tentes sur leur terrain ou dans des camps, mais ils ont trop peur. Même après une inspection par des ingénieurs, la plupart refusent de dormir dans leur maison.
Viola Augustin, jeune femme du quartier Fontamara, voudrait bien quitter la boue et la promiscuité de son camp de fortune, mais sa mère ne veut rien savoir de rentrer à la maison. La famille y va pour manger et faire sa toilette, mais pas question d'y dormir.
«Des ingénieurs du Canada sont venus et nous ont dit que la maison est sûre, mais ma mère refuse. Elle attend le OK du gouvernement. Je lui ai dit qu'elle va attendre 10 ans!»


La pluie
Autre objet de peur, en forte hausse ces jours-ci: la pluie. Et toutes les maladies qu'elle transporte par le ruissellement dans une ville faite de côtes.
La pluie, c'est la hantise de William Placide et des 12 membres de sa famille (William, 40 ans, est papa de jeunes enfants et déjà grand-papa), entassés dans une tente dans un camp sur le terrain de golf de Pétionville.
«La nuit, quand il pleut, nous devons prendre les enfants pour qu'ils dorment sur nous parce que l'eau entre dans la tente», explique ce grand maigrichon qui porte vraiment bien son nom. Visiblement, William ne dort pas beaucoup ces jours-ci.
Après les pluies, viendront les chaleurs accablantes de l'été, puis la saison des ouragans, dont les autorités parlent déjà avec angoisse.


Les autorités
Les autorités, justement, autre source de peur constante des Haïtiens. On craint la police corrompue, les politiciens véreux et le gouvernement incapable ou profiteur. Pas un seul Haïtien (sauf quelques membres de l'élite intellectuelle) à qui j'ai parlé de tutelle ne s'est opposé à ce concept. Et ce n'est certainement pas parce que ce peuple manque de fierté nationale!
Au département de la peur, un peu de vaudou aussi. La peur des loups-garous, notamment, qui explique pourquoi on colle les tentes pratiquement les unes sur les autres, même dans les camps où il y de l'espace.
Sans oublier, enfin, la peur de Dieu, omniprésente ici. Il est vrai que Dieu a donné aux Haïtiens quelques raisons spectaculaires de craindre Sa main invisible.
«La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse», ai-je lu sur un tap-tap cette semaine. Pas de doute, les Haïtiens sont des gens très sages.
Mais trois mois jour pour jour après le tremblement de terre, ils sont surtout fatigués.
Pour joindre notre chroniqueur: vincent.marissal@lapresse.ca
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/la-presse-en-haiti/201004/12/01-4269441-7-a-lechelle-de-la-peur.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4269450_article_POS4

DES ENFANTS COINCES DANS LA MACHINE BUREAUCRATIQUE

Vincent Marissal, La Presse
(Port-au-Prince) Séphora Jennifer François, 14 ans, et son frère Jonathan Thierry, 12 ans, ont souligné hier un bien triste anniversaire: un an, jour pour jour, sans voir leur maman.

Sur le balcon du deuxième palier de la modeste maison d'une amie de leur mère, dans le quartier Carrefour, ils ont reçu La Presse, la fin de semaine dernière.

Ils vivent là depuis un an, cachés, limitant leurs mouvements au strict minimum, question de ne pas attirer l'attention des «bandits» qui terrorisent la famille depuis une tentative d'enlèvement raté, l'an dernier.

Bien souvent, le seul déplacement consiste à descendre de la maison vers la tente installée dans la rue. Presque personne dans ce coin ne dort dans sa maison, de peur d'une réplique meurtrière.
Les fameux «bandits» sont peut-être des membres de leur propre famille, personne ne sait trop. «Tout est toujours très compliqué en Haïti, vous savez», lance la femme qui les héberge et les surveille en attendant qu'ils puissent rejoindre leur mère à Montréal.
Celle-ci, Eline Occessite, est entrée au Canada il y a des mois comme réfugiée. Sa mère et elle ont été victimes d'une tentative d'enlèvement à Port-au-Prince.
Mme Occessite a pris peur et a quitté Haïti, mais elle n'a pas amené ses enfants avec elle pour des raisons de visa aux États-Unis, où elle a d'abord transité. Elle enseignait à Port-au-Prince et affirme qu'un groupe de criminels veut enlever ses enfants pour obtenir une rançon.
Ce type d'enlèvement est assez fréquent en Haïti et il ne vise pas toujours des familles riches.
Après le tremblement de terre, Eline Occessite pensait que ce serait plus facile de faire venir ses enfants à Montréal, d'autant plus que sa demande date d'avant le tremblement de terre, comme celles de 1500 autres Haïtiens coincés eux aussi dans les arrérages d'Immigration Canada.
Ottawa et Québec se sont entendus en février pour accélérer le processus de réunification des familles. Québec a même annoncé un élargissement de la définition stricte de famille et a ouvert ses portes à 3000 Haïtiens de plus.
Sur le terrain, à Port-au-Prince, tout cela est bien théorique. Les dossiers de Séphora et Jonathan sont bloqués dans la machine bureaucratique.
Il faudra des mois, au moins sept à huit, pour régler le dossier, selon Marjorie Villefranche, de la Maison d'Haïti à Montréal.
Elle s'est rendue elle-même à Port-au-Prince pour essayer d'obtenir un visa temporaire pour les enfants. En vain.
« Aucune humanité»
«Les fonctionnaires ont répondu, par lettre, qu'ils n'avaient pas été convaincus que les enfants retourneraient en Haïti» à l'expiration du visa temporaire. «Évidemment qu'ils ne veulent pas retourner en Haïti!» s'offusque Mme Villefranche, qui accuse Immigration Canada de fournir des réponses purement bureaucratiques à un drame humain épouvantable.
«Il n'y a aucune humanité dans ce processus», déplore-t-elle.
Elle ne parle pas que du cas de Séphora et de Jonathan, mais des milliers de personnes coincées en Haïti qui attendent de rejoindre leur famille au Canada.
«Le fédéral avait promis d'accélérer le processus, mais seulement 150 dossiers sur 3000 ont été réglés pour les demandes datant d'avant le 12 janvier, dit-elle. C'est le fédéral qui retarde. Nous sommes inquiets pour les 3000 autres demandes qui arriveront dans le cadre du programme spécial.»
Selon Mme Villefranche, il y a deux classes d'enfants haïtiens aux yeux du gouvernement canadien: les enfants adoptés, à qui on a accordé priorité dans les jours suivant le séisme, et les autres, qui attendent encore.
Près de deux mois après l'annonce du programme spécial de réunification des familles, aucun réfugié haïtien n'est arrivé au Québec, précise-t-on à Immigration Québec. Et aucun n'arrivera, vraisemblablement, avant plusieurs mois.
«C'est le fédéral qui traîne, dit-on à Québec. Malgré la promesse d'accélérer le processus, on ne sent pas que c'est une priorité.»
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/la-presse-en-haiti/201004/12/01-4269450-des-enfants-coinces-dans-la-machine-bureaucratique.php

René Préval veut éviter le vide politique à la fin de son mandat

Agence France-Presse Port-au-Prince Le président haïtien René Préval s'est engagé lundi à organiser des élections générales cette année dans son pays avec l'expertise de la communauté internationale «pour ne pas laisser de vide politique» à la fin de son mandat, a-t-il confié à l'AFP. «J'ai demandé au secrétaire général de l'ONU d'envoyer une mission de techniciens pour évaluer la possibilité d'avoir des élections avec des standards internationaux et pour qu'elles soient crédibles», a indiqué M. Préval.
Il a toutefois admis que des élections législatives pourraient ne pas avoir lieu dans les régions les plus touchées - dont la capitale - par le séisme du 12 janvier qui a fait plus de 1,3 million de déplacés.
Haïti «a tellement eu de bouleversements politiques que nous sommes en décalage de dates pour tout. Pour permettre la remise en route harmonieuse du temps électoral et du temps constitutionnel, j'ai choisi de partir le 7 février (2011, ndlr) et c'est ma parole», a martelé M. Préval.
«Ce serait dommage qu'il n'y ait pas d'élections au moment de mon départ. Car l'absence d'autorités légitimes pourrait poser des problèmes de confiance non seulement pour la communauté internationale mais aussi pour les investisseurs», a-t-il souligné. Le président haïtien a assuré vouloir quitter ses fonctions après son mandat de cinq ans pour respecter la Constitution. Il a cependant rappelé qu'il avait commencé son mandat en mai 2006, soit trois mois après la date constitutionnelle.

«Personne ne me l'a demandé. J'ai moi-même annoncé le jour de ma prestation de serment que je m'en irai du pouvoir le 7 février 2011», a encore dit le président haïtien.
Concernant la reconstruction du pays, le président haïtien a appelé ses compatriotes à la patience.
«Je dis à ceux qui sont dans la rue que tout le monde comprend leur difficulté, que personne n'aimerait se retrouver dans les rues vivant dans des conditions vraiment effroyables, mais je leur dis également de prendre patience», a lancé M. Préval ajoutant que la reconstruction serait longue et coûteuse.
Ce n'est pas en se fâchant «que nous trouverons les moyens pour sortir les gens de leur situation. Nous avons fait notre possible pour avoir l'implication financière de la communauté internationale, aujourd'hui il revient aux Haïtiens de faire leur part pour concrétiser la mise en oeuvre de l'engagement des bailleurs», a-t-il conclu.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201004/12/01-4269775-rene-preval-veut-eviter-le-vide-politique-a-la-fin-de-son-mandat.php

Accélération des évacuations forcées à Haïti

Agence France-Presse Port-au-Prince Le gouvernement haïtien a décidé d'accélérer l'évacuation forcée de dizaines de camps où des milliers de sans abri s'étaient réfugiés après le séisme, à la «surprise» de l'ONU qui a appelé lundi à se «préoccuper» de leur sort, la saison des pluies ayant débuté.
Après l'évacuation ce week-end des quelque 7 300 personnes qui s'étaient installées dans le stade de Port-de-Prince, les autorités ont notamment intimé l'ordre aux 10.000 Haïtiens installés dans une école de la capitale de quitter les lieux rapidement.
«Ils sont en train d'évacuer des dizaines de camps», a confié à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, une source haut placée aux Nations unies.
«Il y a des camps installés dans des écoles, des marchés, sur des terrains privés, que les propriétaires vont vouloir récupérer dans les prochaines semaines», a déclaré pour sa part la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, France Hurtubise.
Ces opérations interviennent trois mois jour pour jour après le séisme qui a fait au moins 220 000 morts et jeté à la rue près de 1,3 million de personnes.
Une source gouvernementale, qui ne souhaite pas être identifiée, a expliqué à l'AFP que des milliers de personnes refusaient de quitter les quelque 900 camps de la capitale, bien que leurs maisons soient habitables, car elles souhaitent continuer de profiter de tous les services - eau, santé, nourriture - offerts sur les sites, mais aussi pour ne pas avoir à payer de loyer.
«Ce que vous voyez là, c'est la face cachée des bidonvilles qui est révélée au grand jour», a estimé cette source.
Mais avec la saison des pluies qui a débuté, et qui est déjà en temps normal difficile dans le pays le plus pauvre de l'hémisphère nord, plusieurs ONG et les Nations unies se sont inquiétées du sort de ces indigents une nouvelle fois jetés à la rue.
«Personne ne s'attendait à ce que les gens aient à quitter certains sites avant la saison des pluies», a dit Mme Hurtubise, tout en relevant que «dans une certaine mesure les propriétaires sont dans leurs droits».
«On ne peut pas se permettre de laisser ces gens seuls», a-t-elle souligné.
Lors d'une conférence de presse donnée lundi, le président haïtien René Préval a affirmé vouloir faire du relogement des déplacés sa principale priorité.
«Reloger plus de 1,3 million de personnes qui dorment dans les rues prendra du temps et cela coûtera de l'argent. Nous avons commencé avec ceux qui sont les plus exposés aux intempéries», a dit M. Préval, en soulignant que la reconstruction du pays prendrait «beaucoup de temps».
Il a également remercié la communauté internationale sans qui «Haïti n'aurait pas pu faire face au désastre».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/12/01-4269723-acceleration-des-evacuations-forcees-a-haiti.php

René Préval appelle le Sénat à voter son projet de loi

"La mise en place de la CIRH est vitale pour l’avenir d’Haïti", soutient le Président qui a voulu marquer les trois mois du séisme par une conférence de presse consacrée à l’action gouvernementale et internationale au profit des populations sinistrées ; Préval explique que le camp Corail commence à accueillir des déplacés et met en garde contre la reconstruction à la hâte des maisons détruites

lundi 12 avril 2010, Radio Kiskeya

Le Président René Préval a émis lundi le vœu que le Sénat emboîte le pas à la Chambre des Députés en approuvant le projet de loi sur la prolongation de 18 mois de l’état d’urgence et la création de la Commission mixte intérimaire pour la reconstruction (CIRH), une position exprimée lors d’une conférence de presse bilan trois mois jour pour jour après le séisme dévastateur du 12 janvier.

Lors d’un vote crucial, les Sénateurs doivent se prononcer mardi sur un texte de loi controversé dénoncé par la classe politique et la société civile comme un projet inconstitutionnel de "mise sous tutelle".

Le chef de l’Etat a insisté sur le fait que le déblocage de l’aide internationale promise à la conférence du 31 mars, 5,3 milliards de dollars sur 18 mois et 9,9 milliards sur trois ans, est conditionné à l’opérationnalisation de la CIRH.
René Préval, qui n’a pas indiqué s’il était satisfait ou non de la performance de son équipe dans le processus d’accompagnement des sinistrés, a mis en relief l’extrême vulnérabilité du pays et l’absence de ressources financières, matérielles et humaines. "Haïti est un pays à hauts risques sismiques. Mais, nous l’avions oublié pendant trop longtemps", a répété le Président pour qui la reconstruction est aussi urgente qu’une politique de prévention d’une nouvelle catastrophe sismique encore plus funeste.
Il a promis que l’absence de coordination constatée au lendemain du 12 janvier dans l’action des organisations internationales au profit des victimes sera résolue dans le cadre de la mise en œuvre de la CIRH qui, dit-il, disposera d’un fonds unique confié à la Banque Mondiale.

Cependant, le chef de l’Etat prévient que la transformation des conditions de vie des populations affectées n’est pas pour demain et qu’il faudra faire preuve de patience. "Cela prendra du temps et nécessitera des moyens", a-t-il précisé non sans déclarer que même des pays riches tels les Etats-Unis, l’Italie ou encore la Chine populaire éprouvaient beaucoup de difficultés à reconstruire les infrastructures détruites par une catastrophe naturelle.

Soulignant l’extrême gravité de la tragédie ayant endeuillé des milliers de familles haïtiennes, le chef de l’Etat a renouvelé ses sympathies aux victimes et à leurs proches, félicité les haïtiens d’ici et de la diaspora pour leur formidable mobilisation et remercié la communauté internationale tant pour son action humanitaire que pour son engagement en faveur de la reconstruction.

A propos du déplacement d’une partie des sinistrés de Port-au-Prince vers Corail, une propriété de 7.400 hectares située à 20 km au nord de la capitale, le Président Préval souligne que les opérations sont en cours. Des travaux d’aménagment sont entrepris en vue d’accueillir les sans-abri sélectionnés et parallèlement des hommes d’affaires coréens envisagent d’ouvrir des entreprises près du site de Corail où des emplois pourraient être bientôt disponibles.

Sur un autre plan, M. Préval a invité les propriétaires des maisons détruites à cesser toutes les opérations de reconstruction déjà lancées qui pourraient faire de nouvelles victimes. Il préconise la création d’une banque de logement capable d’offrir des lignes de crédit aux personnes ayant perdu dans le tremblement de terre leurs propriétés immobilières.

Enfin, sur la reconstruction du Palais National (siège de la Présidence), le chef de l’Etat a estimé que seuls les experts devaient déterminer le site sur lequel le nouvel édifice devait être érigé alors qu’a commencé, au grand dam des haïtiens, la démolition du majestueux Palais, élément incontournable du patrimoine architectural et de la mémoire collective nationale.

Dans un pays où le traumatisme reste profond et la population fragilisée, aucune cérémonie spéciale n’a marqué lundi le troisième mois du séisme qui a emporté plus de 230.000 vies, fait 300.000 blessés et plus de 1,2 million de sinistrés. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6699

Visite humanitaire à Port-au-Prince de la chanteuse Shakira

La vedette colombienne, qui s’est entretenue avec des sinistrés du séisme, promet la construction d’une école dimanche 11 avril 2010, Radio Kiskeya
La star colombienne de la chanson, Shakira, a effectué dimanche une visite de solidarité en Haïti où elle s’est rendue dans un camp de réfugiés, trois mois exactement après le séisme dévastateur du 12 janvier.
"Nous sommes en train de mettre le projet sur des rails", a affirmé l’artiste qui cherche à faire l’acquisition d’un terrain en vue de la construction d’une école que prendra en charge sa fondation dénommée "Pies descalzos" (Pieds nus). Outre leur formation académique, les élèves du futur établissement devraient bénéficier de cours de sensibilisation à la nutrition et à la santé.
"Depuis le premier jour, nous avons l’obligation de nous unir afin d’aider à reconstruire Haïti", a ajouté Shakira qui s’exprimait au milieu de quelques enfants installés avec leurs familles sinistrées au club de golf de Pétion-Ville, qui abrite à Delmas (nord-est de Port-au-Prince), près de 50.000 personnes.
A son arrivée, elle a été accueillie par l’acteur américain Sean Penn dont la fondation Jenkins-Penn Haitian Relief Organization (J/P HRO) fournit de l’aide humanitaire aux réfugiés du club.
On remarquait aussi la présence du chanteur haïtien King Kino.
La chanteuse devait regagner dimanche en fin de journée la République Dominicaine d’où elle était arrivée à bord d’un jet privé en compagnie de son fiancé argentin, Antonio de la Rùa.
Très populaire parmi les jeunes haïtiens, la "bombe colombienne" a été, lors du Mondial 2006 en Allemagne, l’auteure d’une sublime prestation sensuelle dans "Hips don’t lie", un mégatube mondial interprété en duo avec Wyclef Jean, la superstar haïtienne du hip-hop.
Après les acteurs John Travolta, Sean Penn (venu plusieurs fois à Port-au-Prince), Angelina Jolie et Harrison Ford ainsi que le chanteur Julio Iglesias, Shakira est la principale figure du show-biz international à visiter Haïti plongée dans une grave crise humanitaire et une brutale récession économique par le tremblement de terre qui a aussi fait plus de 220.000 morts, 300.000 blessés et 1,3 million de sans-abri. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6697


31 boat people haïtiens secourus à la Jamaïque


Le deuxième groupe de réfugiés à avoir cherché refuge dans l’île, en moins d’un mois


lundi 12 avril 2010,


Radio Kiskeya






Des pêcheurs jamaïcains ont pu secourir lundi 31 boat people haïtiens et intercepté l’embarcation surchargée à bord de laquelle ils se trouvaient à leur arrivée sur la côte est de la Jamaïque, rapporte AP citant les autorités de l’île.


Le commissaire de police Mervin McNab a indiqué que tous les clandestins, 15 hommes, cinq femmes et onze enfants, ont été immédiatement conduits à l’hôpital afin de subir des examens médicaux.


Aucune information n’était disponible sur le temps qu’avait duré la traversée.


En moins d’un mois, il s’agit de la deuxième vague de réfugiés haïtiens à avoir atteint les côtes jamaïcaines.


En mars, ce sont 60 boat people, dont trois évadés de prison, qui avaient été interceptés puis rapatriés quelques jours plus tard.


Malgré les effets dévastateurs du tremblement de terre du 12 janvier, la Jamaïque, qui fait partie avec Haïti de la Communauté Caraïbe (CARICOM), affirme n’être pas en mesure d’accueillir des haïtiens en situation économique précaire. spp/Radio Kiskeya.


http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6698

Haïti-René Préval: je m'en irai du pouvoir le 7 février 2011

Le président haïtien René Préval s'est engagé lundi à organiser des élections générales cette année dans son pays avec l'expertise de la communauté internationale. «J'ai demandé au secrétaire général de l'ONU d'envoyer une mission de techniciens pour évaluer la possibilité d'avoir des élections avec des standards internationaux et pour qu'elles soient crédibles», a indiqué M. Préval. Il reconnaît toutefois, que des élections législatives pourraient ne pas avoir lieu dans les régions les plus touchées, dont la capitale.
Haïti «a tellement eu de bouleversements politiques que nous sommes en décalage de dates pour tout. Pour permettre la remise en route harmonieuse du temps électoral et du temps constitutionnel [...] personne ne me l'a demandé. J'ai moi-même annoncé le jour de ma prestation de serment que je m'en irai du pouvoir le 7 février 2011.

«Ce serait dommage qu'il n'y ait pas d'élections au moment de mon départ. Car l'absence d'autorités légitimes pourrait poser des problèmes de confiance non seulement pour la communauté internationale mais aussi pour les investisseurs», a-t-il souligné.

Le président haïtien a assuré vouloir quitter ses fonctions après son mandat de cinq ans pour respecter la Constitution. Il a cependant rappelé qu'il avait commencé son mandat en mai 2006, soit trois mois après la date constitutionnelle.

N/ Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17506

Haïti: Évacuation forcée de dizaines de camps

Alors que les organisations humanitaires font une course contre la montre pour aider les sans abri alors qu'Haïti entre dans la saison des pluies, le gouvernement haïtien a décidé d'accélérer de son coté l'évacuation forcée de dizaines de camps où des milliers de sans-abris s'étaient réfugiées après le séisme, à la surprise de l'ONU qui a appelé lundi à se préoccuper de leur sort, la saison des pluies ayant débuté. Après l'évacuation ce week-end des près de 7.300 personnes qui s'étaient installées dans le stade de Port-de-Prince, les autorités aurait notamment intimé aux 10.000 haïtiens installés dans une école de la capitale de quitter les lieux rapidement. «On nous a dit qu'on avait une semaine pour quitter les lieux et qu'on pouvait aller à Tabarre Issa», un camp pouvant accueillir 2.500 personnes que l'ONU va ouvrir, a raconté Mathieu Thomson, un sans-abri qui a installé sa tente à côté d'un bâtiment du collège-lycée Saint-Louis de Gonzague «Mais il n'y a rien là-bas. pas de sanitaires, pas de douches», a-t-il relevé (ce camps est en cours d'aménagement).
Selon une source haut placée aux Nations-unies, qui a souhaité garder l'anonymat, les autorités haïtiennes «sont en train d'évacuer des dizaines de camps». Toutefois, l'ONU ne dispose d'aucun chiffre précis sur le nombre de personnes concernées.
«Les Nations-unies sont récemment intervenues auprès du gouvernement afin de voir s'il n'y avait pas des moyens plus humanitaires pour le déplacement de ces personnes qui vont être à risque dans les prochains jours», a dit la porte-parole du Bureau de coordination des affaires de l'ONU (OCHA), France Hurtubise.

«Il y a des camps installés dans des écoles, des marchés, sur des terrains privés que les propriétaires vont vouloir récupérer dans les prochaines semaines», a déclaré pour sa part la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, France Hurtubise, tout en précisant que «dans une certaine mesure les propriétaires sont dans leur droit, mais l'on ne peut pas laisser ces gens seuls».

Une source gouvernementale, qui ne souhaite pas être identifiée, a expliqué que des milliers de personnes refusaient de quitter les quelque 900 camps de la capitale, bien que leurs maisons soient habitables, car elles souhaitent continuer de profiter de tous les services: eau, santé, nourriture, offerts sur les sites, mais aussi pour ne pas avoir à payer de loyer. «Ce que vous voyez là, c'est la face cachée des bidonvilles qui est révélée au grand jour», a estimé cette source.

Plusieurs ONG ont en effet remarqué que certains habitants des quelque 900 camps de la capitale avaient quitté leur domicile pour venir profiter des services offerts sur ses sites, tel que l'eau, des sanitaires, de la nourriture, ou encore des soins. Ces opérations interviennent alors que les distributions de nourriture ont cessé dans certains camps ou ont été considérablement réduites ailleurs. «On a diminué beaucoup et ça fait partie de notre stratégie mise en place après le séisme», a confirmé une porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Ann Poulsen. Estimant que les «choses sont en train de se normaliser en Haïti», elle a expliqué que l'organisation onusienne était passée en phase de transition en effectuant des distributions beaucoup plus ciblées qui visent une stratégie durable.

Mais avec la saison des pluies qui a débuté, et qui est déjà en temps normal difficile dans le pays, plusieurs ONG et les Nations unies se s'inquiètent du sort de ces sinistrés jetés une nouvelle à la rue. Quelque 25.000 maisons de Port-au-Prince ont été inspectées depuis le séisme et environ 40% d'entre elles ont été jugées habitables.

«Personne ne s'attendait à ce que les gens aient à quitter certains sites avant la saison des pluies [...] Pour l'ONU, les évacuations des personnes jugées à hauts-risques avec la saison des pluies qui vient de débuter constituent quoi qu'il en soit un défi absolument énorme» selon Mme Hurtubise.

N/ Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17505

L. Fernandez - WEF: Des investissements rentable en Haïti

Le forum économique mondial (world economic Forum - WEF) qui s'est ouvert le 6 avril à Cartagena en Colombie, a réuni plus de 550 chefs d'entreprises de 42 pays. Parmi les chefs d'État qui ont participé à ce forum, on retrouvait le président de la République Dominicaine, du Paraguay, du Guatemala et du Panama. Au cours des débats, le président Dominicain Leonel Fernadez à déclaré que «la réhabilitation d'Haïti a à voir avec la gouvernance et la création d'un État de droit [...] pour qu'un pays soit viable, il doit avoir des institutions, un leadership et un système fiable pour l'investissement social».
Il a ajouté «Haïti est un pays viable qui besoin d'institutions fortes, d'un leadership crédible, d'un plan et d'une vision pour l'avenir en termes de développement économique et social» et précisé que «nous devons penser à la deuxième étape qui est le retour à une croissance économique soutenue en Haïti». Selon le Président Fernandez, c'est une occasion pour les haïtiens de construire un nouveau pays, mais aussi pour les entreprises privées de mener à bien «des investissements rentable en Haïti».

Pour la reconstruction d'Haïti, «nous devons tenir compte des principes démocratiques, des valeurs chrétiennes et de la bonne gouvernance», a ajouté Joseph Philippe, fondateur de Fonkoze, une ONG en Haïti. «Le partenariat public-privé devraient commencer à partir du bas. Les ONG internationales, les organisations locales et le gouvernement ne travaillent pas ensemble actuellement. Nous avons besoin d'un dialogue avec la base. Nous avons besoin de développer des partenariats».

Luis A. Moreno, président de la Banque interaméricaine de développement a ajouté que «les efforts de reconstruction de la communauté internationale en Haïti doivent être mieux coordonnés», et que l'accent doit être «de créer des emplois» pour que cela se traduise par un développement durable du secteur privé.

«Les ONG et le secteur privé peuvent réduire le délai de reconstruction de plusieurs années, «Nous devons faire des investissements directs dans les secteurs où Haïti a un réel potentiel. Je suis très enthousiaste quant aux possibilités nouvelles pour Haïti» à dit Lorenzo A. Mendoza, chef de la direction de «Empresas Polar» au Venezuela.

N/ Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17493

Asha-Rose Migiro: Visite de 2 jours en Haïti

La Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Asha-Rose Migiro, est arrivée hier à Port-au-Prince pour une visite de deux jours pendant laquelle elle évaluera la situation dans les camps des personnes déplacées par le tremblement de terre du 12 janvier. Elle étudiera également les efforts menés par les Nations Unies et le Gouvernement haïtien pour protéger les résidents de ces camps contre les violences sexuelles et les problèmes connexes. Sa visite fait suite à celle que le Secrétaire général vient d'effectuer en Haïti.
Aujourd'hui, Mme Migiro a rencontré les responsables de la Mission des Nations Unies et ceux des diverses organisations humanitaires opérant dans le domaine de l'assistance et de la protection des personnes déplacées. Elle a aussi prévu de se rendre à Léogane, épicentre du séisme.
Hier, la Vice-Secrétaire générale s'est entretenu avec le Président René Préval avec qui elle a discuté des défis auxquels fait face le pays après le tremblement de terre, dont la réforme du secteur de l'éducation, le rétablissement de l'ordre public et la stabilité sociale et politique.

Elle a ensuite passé plusieurs heures dans un camp installé dans le centre de Port-au-Prince où elle a discuté de manière informelle avec des résidents du camp et eu des entretiens formels avec des groupes de femmes, qui se sont plaintes de cas d'abus sexuels dans les camps. Elle les a assurées de la ferme détermination du Secrétaire général de travailler avec le Gouvernement haïtien et ses autres partenaires, à l'amélioration de la situation.

N/ Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17504

OEA-Haïti élection: Les conseillers électoraux préoccupés par le registre électoral

Le représentant du secrétaire général de l'OEA en Haïti, Ricardo Antonio Silva Seitenfus, qualifie de satisfaisants les résultats de la dernière mission de l'organisation hémisphérique à Port-au-Prince. La délégation conduite par Albert Ramdin avait eu des rencontres avec les différents acteurs notamment, le chef de l'Etat, des leaders politiques et les conseillers électoraux autour du processus électoral. M. Seitenfus révèle que les acteurs ont convenu de la nécessité d'organiser des élections générales avant la fin de cette année. Les conseillers électoraux ont fait part de leurs préoccupations en ce qui concerne le registre électoral. L'OEA estime que 10% de la liste électoral sont des électeurs décédés entre 2005 et janvier 2010. Il s'agit du plus grand défi pour l'organisme électoral et l'OEA qui s'est engagé à fournir un appui technique au CEP.
Outre l'épuration de la liste électoral, l'OEA devra également contribuer à la prise en compte des personnes déplacées et des cartes perdues lors du séisme.
Les conseillers électoraux ont expliqué aux membres de la délégation de l'OEA que le scrutin pourra être organisé dans un délai variant entre 120 et 180 jours.

Le représentant du secrétaire général de l'OEA n'a pas voulu faire de commentaires sur la formule à adopter estimant qu'il revient aux acteurs politiques haïtiens de trouver un consensus.

Toutefois l'OEA est favorable à l'organisation d'élections générales. L'ambassadeur Seitenfus déplore que les échéances électorales soient trop rapprochées en Haïti. Rappelant que l'OEA a investit plus de 230 millions de dollars ces 20 dernières années dans le processus électoral haïtien, M. Seitenfus a plaidé pour une réforme constitutionnelle qui permettra de d'alléger le fardeau économique pour la nation.

Considérant la mission de M. Ramdin comme un succès le représentant du secrétaire général de l'OEA a rappelé que les acteurs politiques haïtiens doivent jouer un rôle prédominant dans le processus démocratique.
Intervenant à la rubrique Le point sur le 100.1 de radio Métropole, M. Seitenfus a mis l'accent sur le rôle important des partis politiques dans le processus électoral Les partis doivent présenter des candidats et formuler des thèmes qui peuvent susciter l'intérêt insiste le diplomate préoccupé par la situation dans les villes les plus touchées par le séisme.
La mission de M. Ramdin s'inscrit dans le cadre d'un dialogue permanent entre l'OEA et les autorités haïtiennes autour du processus électoral.

LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17502

Haïti-Saison des pluies; Les organisations travaillent sans relâche

En dépit des problèmes très médiatisés (alors que la saison des pluies arrive, pourquoi les gens doivent s'abriter sous des bâches? Ou sont les nouvelles maisons pour les sans abris?), d'un port fortement endommagé pour pouvoir fonctionner normalement, des routes bloquées et d'un aéroport saturé, les organisations humanitaires en Haïti continuent de faire des miracles de logistique pour fournir l'aide à ceux qui en ont besoin. «Aux États-Unis, l'un des pays les plus riches du monde, avec des équipes d'experts les mieux équipé sur la Terre, il a fallu deux ans pour dégager les décombres du World Trade Center, il n'est pas besoin de rappeler qu'Haïti n'est pas les États-Unis, l'enlèvement des décombres et la reconstruction est une tâche énorme. Nous devons être réaliste quant à la taille de cette tâche et au temps que cela prendra avant de retrouver une normalité et une reprise durable du Pays» précise Graham Saunders, chef du département des abris et des établissements, de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC)
«En vérité, les organismes d'aide en Haïti travaillent plus fort que jamais à fournir des secours pour protéger les gens contre les pluies». Jusqu'à présent, les distributions de logement menées par la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ont atteint près de 1,2 millions de personnes. Haïti représente l'opération de distribution la plus rapide jamais réalisée.
«Nous devons atteindre les personnes les plus vulnérables avec l'aide la plus efficace possible dans un délai imparti, très court» précise Graham Saunders. «En Haïti, cela signifie une distribution massive de bâches imperméables pour abriter autant de personnes que possible. Progressivement, lorsque les décombres seront dégagés et de nouveaux espaces disponibles, les familles recevront du matériel pour construire des abris plus durables»
«Nous devons aider les gens aussi vite que nous le pouvons, mais nous ne devons pas laisser la pression affecter notre travail et entraîner des erreurs de jugement qui pourraient porter atteinte à la récupération de la population et mettre en péril la vie des gens, dans le long terme».

«Toutes les agences travaillent sans relâche pour s'assurer que les gens seront protégés dans le court terme, mais il est triste de constater qu'avec les pluies à venir, la situation des personnes vivant dans les camps aura empiré avant de s'améliorer» ajoute Graham Saunders.

N/ Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17501

Réfugiés-Haïti: On relocalise avec humanité d'un côté, on expulse par la force de l'autre!

L'Organisation française Action contre la faim a critiqué à Port-au-Prince le déplacement forcé et non préparé de milliers de sinistrés qui occupaient un stade de football au coeur de la capitale d'Haïti depuis le séisme du 12 janvier qui a fait plus de 1,3 million de sans-abri. Les autorités haïtiennes ont évacué avec l'assistance des forces de l'ordre, 7 335 personnes qui avaient dressé leurs tentes de fortune dans les gradins et sur le gazon synthétique de l'unique stade haïtien de football, en vue de permettre la reprise des activités suspendues il y a trois mois. Au même moment, samedi, près de 8 000 personnes, sur environ 50 000, qui vivaient sur un terrain de golf ont été accompagnées dans un nouveau centre à 20 km au nord de la capitale avec l'assistance de l'ONU et des militaires américains sur place.
«Nous sommes choqués de la manière que cela se passe. Il n'y a pas de planification. Il n'y a aucune solution offerte aux gens qui vivaient dans ce stade, contrairement à d'autres», a déclaré à Port-au-Prince Lucille Grosjean porte-parole d'Action contre la faim.

«Il y a un deux poids deux mesures dans cette affaire», a poursuivi Lucille Grosjean. Elle a estimé que des haïtiens «expulsés» des espaces qu'ils occupaient allaient se réinstaller dans des endroits où ils sont encore plus exposés.

N/ Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17500

La France s'oppose toujours au rapatriement d'enfants haïtiens en cours d'adoption

Le décès du petit Simon mi-mars n'y aura rien changé. Si certains enfants dont les dossiers étaient complets avant le séisme ont d'ores et déjà pu rejoindre la France, pour d'autres la situation n'est pas encore réglée juridiquement. Les familles devront attendre la fin des procédures en cours en Haïti. Patricia Adam, députée du Finistère et présidente du groupe d'étude Famille et Adoption de l'Assemblée nationale, cette lenteur a coûté la vie à Simon, trois ans, qui, en France, aurait eu accès aux soins nécessaires. Pourtant, un jugement d'adoption avait été prononcé en sa faveur. «L'enfant, emporté par une infection pulmonaire, était hospitalisé depuis un mois en Haïti.
Ce drame illustre l'urgence de la situation: l'accès aux soins et aux médicaments fait toujours défaut. En pleine saison des pluies, l'état sécuritaire et sanitaire du pays justifie plus que jamais d'accélérer les procédures d'adoption, afin d'éviter un autre drame». Patricia Adam avait alors appelé les autorités françaises à organiser au plus vite le rapatriement des enfants pour lesquels un jugement d'adoption avait été prononcé.

Le gouvernement français, quant à lui, campe sur ses positions et redoute que des personnes mal intentionnées profitent de la situation pour mettre en place un réseau de trafics d'orphelins haïtiens (Nda. est-ce bien la vrai raison?). Il refuse d'envisager l'arrivée d'enfants en France pour lesquels un jugement d'adoption n'aurait pas été prononcé par la justice haïtienne. Une mesure de prudence qui passe mal auprès des familles, parfois sans nouvelles de leurs enfants et qui sont dans l'attente depuis plusieurs mois.

N/ Radio Métropole Haïti

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Le groupe minoritaire veut empêcher le vote de la loi d'urgence au sénat

La polémique entre le gouvernement et l'opposition s'est amplifiée après le vote de la loi d'urgence par la chambre basse. Des leaders de l'opposition dont Osner Fevry ont annoncé qu'ils prendront part à un «sit in» non loin du siège de la présidence ce lundi. Ces derniers jours des dirigeants de plusieurs chefs de partis politiques sont intervenus dans les medias pour dénoncer l'inconstitutionnalité du projet de loi d'urgence, lié à la reconstruction du pays. Les sénateurs Melius Hypolithe (OPL) et William Jeanty (Konba) ont effectué hier une visite aux Cayes (Sud) afin de mobiliser les acteurs politiques et sociaux autour de leurs projets. Les sénateurs Hypolithe et Jeanty ainsi que leurs collègues Youri Latortue (AAA) estiment que le projet de loi est irrecevable.
Contrairement à la chambre basse, l'opposition dispose de plus grand nombre de voix au grand corps. 13 sénateurs seraient opposés au projet de loi soumis par le gouvernement. Quant au parti présidentiel il conserve une courte majorité au sein de cette assemblée de 28 membres.
Le sénateur Latortue explique que le groupe majoritaire ne peut compter les 16 votes indispensables pour la ratification du projet de loi.. Entre temps le groupe minoritaire a lancé un processus de dialogue avec les dirigeants de l'opposition. Une séance de travail est prévue ce lundi.
LLM / Radio Métropole Haïti
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René Préval supervise l'installation des premières familles au camp Corail

Le processus de relocalisation des sinistrés du 12 janvier a débuté samedi dernier avec le départ de plusieurs familles du site d'hébergement de Delmas 40. Samedi après midi et dimanche matin le chef de l'Etat haïtien, René Préval, a supervisé l'installation des premières familles au site de Cesselesse dans la région de la Plaine du Cul de sac. 52 camions du Centre National des Equipements (CNE) ainsi que des techniciens de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah) s'activaient à finaliser les travaux sur le site pouvant accueillir plus de 1 300 familles.
La région, identifiée comme la zone d'extension naturelle de la capitale, accueillera des entreprises dont deux industries textiles coréennes, ASTRO et SAE, explique Dieudonne Saincy, conseiller Spécial du chef de l'Etat.
Au cours des dernières 48 heures le président Préval a effectué 3 visites dans les camps de Corail Cesse Lesse et terrain de Golf de Delmas 40 d'où proviennent la majorité des familles. Des visites surprises qui ont permis au chef de l'Etat de fournir des explications sur le processus de relocalisation.

A l'abri des cameras et micros, le chef de l'Etat s'et entretenu avec les personnes présentes autour du processus de relocalisation, précise M. Saincy. La rencontre, déroulée dans une bonne ambiance, a permis au président haïtien, de justifier le choix du site de Corail Cesse Lesse.

Le gouvernement haïtien et les ONG accordent un montant de 50 dollars US, une tente et une trousse d'hygiène aux familles ayant opté pour le site de Cesse Lesse.

Voir les photos : http://metropolehaiti.com/photo/serie.php?id_album=16&offset=0

LLM / Radio Métropole Haïti

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Rumeur: Michaëlle Jean Ambassadrice du Canada en Haïti?

À l'automne ou l'an prochain le Canada aura peut-être un nouveau gouverneur général. La personne qui succédera à Michaëlle Jean n'aura définitivement pas la tâche facile. Son identité pourrait être dévoilée dès le mois de juin lors de la visite de la reine d'Angleterre au pays, alors qu'Élizabeth II pourrait participer directement au processus nomination. Un tel geste réitérerait au peuple canadien que c'est bien la Reine, et non le premier ministre, qui nomme le gouverneur général.
En cinq ans, Michaëlle Jean a réussi à naviguer à travers plus d'une crise constitutionnelle tout en démontrant un dévouement inébranlable envers le Canada et a su s'acquitter de ses fonctions de manière exemplaire.
Quant à l'avenir de Michaëlle Jean une fois son mandat terminé à Rideau Hall, le choix évident, selon MM. McWhinney (avocat de droit constitutionnel, universitaire et ex-député libéral Ted McWhinney) et Peter Russell (expert en parlementarisme à l'Université de Toronto) serait de lui offrir le titre d'ambassadrice du Canada en Haïti, non seulement parce que le Canada s'est engagé à investir 400 millions $ dans la reconstruction du pays, mais également en raison de sa dévotion sans bornes envers le peuple haïtien, de son statut d'héroïne en Haïti et du fait qu'elle n'a encore que 52 ans.
«Il s'agirait d'un rôle fantastique pour elle parce qu'elle est tellement aimée et respectée là-bas, tellement dévouée aux efforts de reconstruction», affirme M. Russell.

N/ Radio Métropole Haïti

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FISCR-Haïti: «L'heure n'est pas à l'autosatisfaction»

Les organisations humanitaires prévoient de construire 122 000 abris robustes et durables, la contribution de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FISCR) pouvant atteindre à elle seule jusqu'à 50 000 unités. Ces logements pourraient résister pendant trois à cinq ans au moins aux phénomènes météorologiques de forte intensité qui frappent périodiquement Haïti. «Depuis la catastrophe, la FISCR est parvenue à fournir bâches, tentes et kits pour abris à plus de 400 000 personnes, mais nous savons que certains abris d'urgence temporaires ne résisteront pas à des pluies violentes, sans parler des tempêtes tropicales», déclare Iain Logan, qui dirige l'opération de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Haïti.
Ensemble, une cinquantaine de Sociétés nationales de la FISCR ont recueilli plus 700 millions de dollars en soutien aux efforts d'assistance, de relèvement et de reconstruction. Durant les trois premiers mois, plus de 100 millions de dollars ont été dépensés en secours d'urgence.

Avec ses partenaires humanitaires, la FISCR est en passe d'atteindre l'objectif initial consistant à fournir d'ici au 1er mai une aide en matière d'abris à la totalité des rescapés privés de toit par la tragédie de janvier. A ce jour, 90 pour 100 d'entre eux, soit environ 1,2 million de personnes, ont bénéficié d'une forme ou une autre d'assistance dans ce domaine.
«C'est un accomplissement non négligeable, mais l'heure n'est pas à l'autosatisfaction. Nous n'ignorons pas en effet que des milliers et des milliers de sinistrés vivant dans des secteurs isolés de la région affectée attendent encore de recevoir une assistance», note Logan.
Deux mesures faisant l'objet de discussions assidues entre les autorités haïtiennes, les bailleurs de fonds et les agences humanitaires pourraient améliorer sensiblement la situation.
La première et la plus efficace consisterait à faire en sorte qu'un maximum de familles se réinstallent dans les maisons jugées sûres par les ingénieurs et autres services compétents. «Cela diminuerait la congestion des campements improvisés», note Logan, «et renforcerait en conséquence l'efficacité de nos programmes d'approvisionnement en eau, d'assainissement et de santé».
La seconde mesure serait d'aménager de nouveaux sites offrant des possibilités d'accès satisfaisantes à l'éducation, à l'emploi et aux transports. A ce stade, les organisations humanitaires prévoient de construire 122 000 abris robustes et durables, la contribution de la FISCR pouvant atteindre à elle seule jusqu'à 50 000 unités. Ces logements pourraient résister pendant trois à cinq ans au moins aux phénomènes météorologiques de forte intensité qui frappent périodiquement Haïti.
Parallèlement aux préparatifs en prévision des saisons des pluies et des ouragans, l'opération de secours se poursuit sans faiblir trois mois après le séisme. Tout en poussant la construction d'abris, la FISCR consacre 13 millions de dollars à des mesures de préparation aux catastrophes afin d'assurer une meilleure protection à la population contre les saisons des pluies et des ouragans. Ces fonds serviront à prépositionner des secours d'urgence et à impliquer jusqu'à 300 000 personnes dans des programmes de préparation aux catastrophes.
L'ampleur de la catastrophe et son impact sont tels que la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge estiment de leur responsabilité de poursuivre leur action pendant de nombreuses années. «Les besoins humanitaires resteront très aigus tout au long de la phase de relèvement et de reconstruction» conclus Logan.
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17492