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lundi 17 novembre 2014

MOI AUTEUR EN DEUX MINUTES….

Je n’ai eu pour ainsi dire aucune difficulté à rédiger ces textes qui venaient mots après mots comme les grains d’un chapelet.
Après avoir hésité plusieurs fois avant de les publier, le moment le plus gênant pour moi fut quand il a fallu produire un texte pour la quatrième de couverture.
L’éditeur m’avait suggéré sans caractère d’indispensable, d’ajouter quelques mots sur l’auteur.
Comme ceci n’était pas indispensable je ne l’ai pas fait. Ceci avait titillé pas mal de monde le fait de n’avoir pas eu envie de me décrire pour les lecteurs. Ma réponse fut aussi maladroite qu’incompréhensible. Je répondais en effet que ce livre me présente dans la nudité la plus crue et la plus absolue.
Une des personnes les plus choquées fut ma grande amie Sara Gonzalez Villegas, institutrice et auteure résident à Séville. Dans sa production abondante et variée on retient ces deux livres : « Encontré el olimpo bajo mi cama » (J’ai rencontré l’Olympe sous mon lit) et « Dios es amor, mejor con humor » (Dieu est amour, mais mieux avec humour). Deux approches sympathiques et humoristiques de la mythologie et de l’ancien testament respectivement.
Elle tenait absolument à ce que je dise quelque chose de moi. Selon elle, moi qui aurais tant de choses à partager.
Elle ne sût pas me convaincre. Hier soir, elle me fit cadeau de deux minutes de résumé de ma vie en mettant l’accent sur l’essentiel.
Mieux que quiconque, comme l’auraient fait les gens qui ont pris le temps de me connaître, elle a tout dit.
Si elle a laissé des instants de vide ce ne serait que la place relégué au superflu, ce côté existant mais inconnu, mon monde noir comme la matière et l’énergie encore inconnues.
Merci Sara Gonzalez Villegas http://youtu.be/ORuoi3mk5x0

lundi 3 novembre 2014

CES HOMMES QUI NOUS DIRIGENT

Je lisais dernièrement de façon très laconique, un texte servant d'introduction et de justification à une autre page identique à des dizaines qui pullulent déjà les réseaux sociaux.
Je lisais ce texte avec une certaine moquerie devant la disproportion existante d'une part entre la justesse des mots et la force intrinsèque et inhérente au message inscrit dans un contexte lui assurant plus qu'une simple légitimité et d’autre part l'indifférence qui définira l'adhésion des lecteurs à ce message. Je n'ai pu m'empêcher de publier une réplique carrément méchante au concepteur et animateur de la page.
Loin de m'insulter, comme cela aurait pu être le cas, l'animateur me répondit gentiment en m'invitant à participer pour changer les choses.
De sa réponse, la phrase qui retint mon attention fut celle qui avait à voir avec nos dirigeants. Il s'exprima en disant que ces gens qui nous dirigent ont surtout besoin d'être dirigés.
Nos échanges s'arrêtèrent là, mais je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir sur la problématique de ces personnages qui dans des sphères différentes tiennent le timon du pays.
Bien entendu, quand l'opinion publique évoque l'aspect pseudo pathétique de nos dirigeants, le premier qui vient automatiquement à l'esprit c'est bien le chef d'état, son excellence Michel Martelly. Un ancien mauvais musicien populaire qui a très bien réussi sa carrière de chanteur de Konpa et qui a été propulsé au grand dam d'une grande partie de la population haïtienne et de l'opinion publique internationale comme président de la République.
Avant son ascension à la première magistrature de l'état, des voix s'étaient levées pour inciter les gens à ne pas le voter. Ces voix carrément opposées s'appuyaient sur son passé dans le showbiz, un environnement propice à certaines déviances et pratiques douteuses mal tolérées par certaines sociétés.
Dans le monde de la politique, comme dans beaucoup d'autres domaines, il n'existe pas que les cas de Michel Martelly qui définit une trajectoire atypique jusqu'à des postes de responsabilité. Et quand cette responsabilité engage la gestion d’un pays, d'une nation en difficulté, l'atypicité prend des allures pseudo catastrophe annoncée.
Peut être l'importance de la responsabilité a fait de Michel Martelly une cible privilégiée inspirant des critiques souvent légères et superficielles alors qu'une sorte de cécité collective épargne de façon spectaculaire d'autres acteurs de la vie politique nationale.
Depuis la fin du régime duvalieriste, le peuple a senti arrivé le moment de participer comme acteurs de la vie de leurs quartiers, de leurs villes ou de leurs pays. La situation de prohibition prônée et maintenue par les régimes dictatoriaux a donné naissance à une nouvelle vision participative qui ne tient compte ni des capacités ni des compétences.
On aurait pu remonter le temps pour se retrouver face à ce slogan qui au début du dix-neuvième siècle à savoir si le pouvoir devait être détenu par les plus capables ou par le plus grand nombre.
Un prêtre qui devient président reste aussi atypique qu'un artiste populaire accédant à la première magistrature de l'état.
La politique reste de nos jours l'ascenseur le plus rapide et efficace pour améliorer ses conditions de vie et celles de la famille. Elle permet en plus d'atteindre un certain pouvoir.
Durant l'aire postduvalerienne, aussi appelée la période du retour de la démocratie, le panorama politique du pays nous a offert sur un plateau des personnages pour le moins pathétiques dans des postes à responsabilité.
Notre best-off à nous est dominé par le premier citoyen de la ville dans le chanteur Manno Charlemagne, élu Maire de la Capitale haïtienne. Après avoir fait une carrière remarquable avec ses chansons engagées revendiquant la cause des démunis, il s'est érigé en politicien de la génération JPP alors que le segment de la population pouvant constituer l'élite de la ville avait préféré de se retirer comme observateurs critiques, refusant toute participation.
Lors du fameux concert de Wyclef Jean, la seule étoile haïtienne qui brillait dans le firmament du monde, le maire de Port-au-Prince jouant en lever de rideau, s'était illustré par un fameux "coulanguette manman blanc".
La mémoire collective ne semble pas avoir retenu grand chose du passage de cet homme à la tête de l'édile de Port-au-Prince.
Un autre maire assez pathétique restera celui qui a donc été le premier citoyen de la commune de Delmas: le maire Erilus. Les haïtiens de Delmas, une commune ou réside une bonne partie de la bourgeoisie de la ville, se rappellent encore du passage de Erilus dans leur vie.
Tandis que l'attention est portée sur la présidence, d'autres personnages aussi atypiques que Michel Martelly conduisent les destins de la nation haïtienne. L'irruption, (tou swe, tou bouke) de Laurent Lamothe comme chef du gouvernement n'était ni attendue, ni prévisible.
Il est clair que Michel Martelly, devenu président malgré lui, s'était au départ embarqué dans cette aventure sans équipe. Peu de gens y croyaient. Quand dans des circonstances connues, il a été "élu" pour participer au second tour, l'urgence était de former une équipe pour gouverner. Il lui fallait des fonds pour financer la campagne électorale.
Laurent Lamothe, parfait inconnu du monde politique, chef d'entreprise à succès, avec des investissements surtout réalisés en dehors d'Haïti, se retrouve donc à la tête du gouvernement depuis les échecs de deux hommes choisis non retenu pour l'un et très vite chassé pour l'autre.
Peu de gens se posent la question de cette mutation d’une attitude apolitique à chef du gouvernement qui se profile aujourd'hui comme futur président du pays. Le parlement aussi regorge de personnalités dont on se demande par quelles portes elles sont passées pour occuper des positions aussi cruciales pour la gestion d'un pays.
C'est sans doute la qualité des parlementaires qui explique le dysfonctionnement de l'état dû à cette conception erronée ou adultérée par l'ignorance et aveuglée par l'incompétence de la fonction de législateur.
Comme exemple nous pouvons citer le bruyant député autoproclamé cauchemar du pouvoir en place qui s'est caractérisé par des attitudes d'une extrême violence au cours des séances de la chambre.
Nous avons pris le temps de l'écouter une fois cependant, j'avais été agréablement surpris de voir sa capacité de synthèse et d'analyse sur certains dossiers politiques.
Mais quand il entreprit avec d'autres politiciens de déchouquer le gouvernement en place en utilisant des méthodes carrément antidémocratiques, il outrepassa ses prérogatives et alla jusqu'à enfreindre la loi.
Ces dernières actuations remarquées furent, le lancement d’une manifestation avec une arme de guerre aux poings à quelques encablures du palais national, une grève de la faim terminée dans des conditions complètement floues coïncidant curieusement avec l'invasion spectaculaire des prisonniers de l'enceinte carcérale de la ville de la Croix des Bouquets.
Depuis on en parle plus. Des rumeurs l'auraient envoyé aux Etats Unis d'Amérique avec une demande d'asile politique. La correction de cet état de fait n'est pas pour demain.
Comme nous l’avions dit au début, la politique étant le tremplin le plus puissant pour accéder au pouvoir et à la richesse, avec en prime une idée de toute puissance concédée par l'immunité parlementaire revendiquée et mise en œuvre à travers le prisme adultérant de leur vision biaisée, de plus en plus de personnages pathétiques se bousculent aux portiques pour atteindre ce pouvoir dans une logique souvent éloignée de la démocratie effective.
A ces gens sans s'en rendre compte, il leur aura été donné une opportunité en or d'écrire leurs propres histoires individuelles dont la compilation constituera un chapitre de l'histoire de la nation.
Certains pour le faire, détiennent une feuille aux couleurs sombres voire noires pour un groupe d'entre eux. Il leur revient par leurs actions de modifier les choses et de choisir la place qu'ils voudront bien occuper dans la grande histoire de la nation haïtienne.
L'histoire se fera toujours juge juste et implacable.
Nous ne pouvons pas souhaiter leur échec car c'est tout le pays qui en pâtit. Le retard à combler est trop important pour continuer à perdre du temps et à passer à côté de certaines opportunités.
Du point de vue individuel, ils auront toujours réussi avec leur accession au pouvoir.
L'échec ne sera que collectif et surtout pour Haïti et les haïtiens.
La nature aura toujours horreur du vide!
Docteur Jonas JOLIVERT

samedi 11 octobre 2014

POUR CHANGER…PARLONS PLUTOT DE CES FEMMES ! DE NOTRE SELECTION DE FOOTBALL

Malheureusement il est question de Duvalier. Encore de Jean Claude Duvalier. Pourtant, il y a des sujets tellement sympathiques et édifiants à partager ! Mais les lois des médias sont impénétrables et indiscutables.
La presse a choisi de nous intéresser à cette histoire ratée et mal écrite. A nous faire avaler le dernier chapitre insipide autour de cet individu devenu leader par atavisme et par l'expression d'une volonté paternelle ayant eu force de loi.
« Le Roi est mort, vive le roi! » Crient certains fervents et adeptes du nivellement par le bas.
« Ressucitons-le et jugeons le! » Crient ceux qui ont été victimes d'un dictateur de droite qui a échoué dans ses idéaux.
Pourtant Jean-Claude Duvalier est mort depuis 1986. Et avec lui son Jean-claudisme, le duvalierisme après maquillage.
Celui qui est revenu en Haïti pour des raisons qu'il aura emportées dans sa tombe, n'était qu'un zombie en sursis.
L'annonce de la mort physique n'était qu'une question de temps.
Sa réintroduction dans le milieu par cette mise en scène de jugement prôné par ceux dont les voix n'avaient jamais pu attirer l'attention des instances françaises ou internationales se fit sans panache.
Les membres de ce camp ont pu trouver écho en Haïti et la patate chaude a été gracieusement servie au système imparfait, faible et affaibli de la justice haïtienne.
Moi aussi d'ailleurs me voilà entrain de parler de Jean-Claude Duvalier.
Moi qui voudrais pousser les gens à parler d'autre chose et d'autres gens.
Mon idée est en effet de replacer sur le podium, les héros et héroïne d'une épopée qui est d'une brûlante actualité. Il s'agit de celle de la sélection féminine haïtienne de Football.
Dans cinq jours débutera le tournoi qualificatif final de la zone concacaf pour la coupe du monde féminine de football de 2015 qui aura lieu au Canada.
Cette compétition qui mettra en action la sélection numéro un du monde face à des représentantes fortes de la zone comme le Mexique, Trinité et Tobago, la Jamaïque et notre sélection haïtienne.
Le Football haïtien comme beaucoup d’autres secteurs de la vie nationale est en crise. Le président de la Fédération fort de l’appui de la FIFA ne veut surtout pas s’aligner aux désidératas du secteur officiel.
Comme réponse, le gouvernement conditionne et distille au compte gouttes l’aide financière indispensable pour subventionner les sélections lors des compétitions internationales.
C’est actuellement le cas de la sélection féminine de Football qui se trouve actuellement malgré vents et marées entrain de se préparer aux Etats-Unis pour le tournoi qualificatif qu’elle débute mercredi prochain face à la sélection du Guatemala.
Je suis tombé par hasard sur un article qui retrace le combat des jeunes filles de notre sélection nationale « qui n’ont que le football » et de tout un petit groupe qui réalise des prouesses pour les aider à convertir leur rêve en réalité : une qualification pour la coupe du Monde de Football de 2015.
Si elles y arrivent la presse entière se jettera sur elles pour raconter leur « success story ». Si elles échouent, leurs efforts seront vite oubliés comme des décombres pour célébrer l’exploit des vainqueurs.
On passera à côté de cette épopée humaine qui devrait inspirer tous les hommes à travers cette vraie épopée humaine.
Pour cette raison je voudrais que l’on oublie Jean-Claude Duvalier et Jean Bertarnd Aristide pour parler:>br> 1.-Des joueuses de la Sélection qui font tout pour réaliser leurs rêves. Elles sont pour la grande majorité des victimes ou rescapées du tremblement de terre de janvier 2010. Chacune a intégré son expérience du séisme. Une expérience souvent très proche personnelle et amère. Elles s’entrainent six mois par ans aux USA loin de leurs familles, dans un autre milieu culturel. Une d’entre elles a du rater les funérailles de son père pour ne pas pénaliser l’équipe. Elles vivent dans deux appartements, certaines dormant sur des matelas posés par terre. Pour manger du riz et des pâtes, elles vendent des poulets rotis, des T-Shirt et organisent des cliniques pour des écoles et des églises. Elles misent tout sur le fooball et rêvent de faire briller le drapeau haïtien lors de cette compétition.
2.- De Shek Borkowski : Un américain d’origine Polonaise qui a accepté d’entraîner sans salaire et sans moyen la sélection féminine de football.
3.- De Anne Marie Wright, une lycéenne de 17 ans, qui a contribué à fournir des chaussures, des bas, des soutiens-gorges de sport et même des bouteilles d'eau afin que les joueuses qui s’entrainent pour atteindre la phase finale de la coupe du monde n’aient pas à boire des robinets après leurs séances. L'été dernier, Wright a refusé des cadeaux pour son 17eme anniversaire et à la place a demandé à ses parents, et amis de faire un don d'argent pour acheter des équipements pour les joueuses haïtiennes. Elle a également mis en place une levée de fonds moyennant un compte sur un site crowdfunding en fixant comme objectif la somme de 2.000 dollars. http://www.gofundme.com/bln73s
Grâce à un article paru dans le New York Times, les dons ont dépassé largement ses expectatives avec aujourd’hui près de 11.000 dollars collectés.
4.- De Marc Dumé, 43 ans, un homme d'affaires qui a quitté Haïti il y a une décennie, contribue pour le paiement du loyer et pourvoit de l'argent pour l’achat des bananes plantains et de riz et de haricots et de légumes pour les ragoûts. La semaine dernière, il a fait don d'un véhicule récréatif à l'équipe.
Dans cette histoire, les donneuses de leçon ne sont pas celles que l’on aurait tendance à identifier. Les vraies actrices de cette aventure sont véritablement les haïtiennes qui doivent susciter l’admiration de tout ce monde qui gravite autour d’elles. Pour moi, elles sont une source intarissable d’inspiration. Elles ramènent la face glorieuse et universelle de cette nation qui fait ma fierté.
Mais comme cerise sur le gâteau, dans la lignée de cette aventure d’une force et d’une profondeur très humaines, les filles haïtiennes viennent de se faire remarquer par un geste allant au-delà de l’altruisme et de la générosité pure et simple.
Elles ont été informées que la Sélection de Trinidad et Tobago, l’une des adversaires directes d’Haïti dans la compétition est arrivée aux Etats-Unis dans un état proche du dénouement absolu.
Si on doit se référer et donner crédit au tweet posté par leur entraîneur, la sélection serait arrivée avec 500 dollars en poche. Sans argent pour payer le déplacement de l’aéroport à l’hôtel. Après le déjeuner, l’entraîneur e posait des questions sur le prochain repas. L’information arriva et toucha profondément les joueuses haïtiennes qui décidèrent de céder une cagnotte de 1.300 dollars à leurs adversaires.
Ce geste est d’un symbolisme fort et devrait être diffusé entre tous les compétiteurs peu importe la discipline. Les haïtiennes ont ainsi démontré la nature exacte des valeurs qu’elles défendaient.
Ceci devrait booster et l’orgueil et la fierté de tous les haïtiens.
Voilà une belle face de notre pays.
Haïti est beaucoup plus que Jean-Claude Duvalier, Jean-Bertrand Aristide et bien d’autres qui continuent et continueront à se manifester comme des fossoyeurs de notre dignité nationale, et humaine !
HONNEUR ET RESPECT POUR LES FILLES DE LA SELECTION HAITIENNE DE FOOTBALL
HONNEUR ET RESPECT POUR SHEK BOROWSKI ET SON STAFF
HONNEUR ET RESPECT POUR MARC DUME !
HONNEUR ET RESPECT POUR ANNE MARIE WRIGTH !
HONNEUR ET RESPECT POUR LES ANONYMES QUI SUPPORTENT CETTE BELLE CAUSE !
Docteur Jonas Jolivert
NOTE : Depuis la diffusion des nouvelles dans les médias, la Sélection aurait été approchée par la fondation Bill Clinton qui aurait proposé de les prendre en charge. Une excellente nouvelle certes.

vendredi 10 octobre 2014

Haiti pledges money to Trinidad and Tobago soccer

KURT VOIGT AND ANNE M. PETERSON, ASSOCIATED PRESS
Trinidad and Tobago women's national soccer team
players Rhea Belgrave (4) and Danielle Blair (13)
lead their team in warm ups before an exhibition
scrimmage against FC Dallas' U-18 women's team
 at Toyota Stadium complex, Thursday,
Oct. 9, 2014, in Frisco, Texas.
(AP Photo/Tony Gutierrez)(Credit: AP)
Upon getting word that the Trinidad and Tobago women’s national soccer team might not even have enough money for lunch, Haiti’s team took a look at its fundraising for World Cup qualifying — an account totaling a little over $1,300 — and decided to turn it over to the competition.
That left Haiti with an uncertain future of its own. Until the Clintons got involved.
Both Trinidad and Tobago and Haiti are training for next week’s CONCACAF championship, which serves as qualifying for the Women’s World Cup next year in Canada. Haiti opens the eight-team tournament on Wednesday against Guatemala in Kansas City, Kansas, while Trinidad and Tobago faces the top-ranked U.S. women’s team.
On Wednesday, Trinidad and Tobago’s coach, Randy Waldrum, issued an urgent plea on Twitter.
“I need HELP! T&T sent a team here last night with $500 total. No equipment such as balls, no transportation from airport to hotel, nothing,” the post read. Waldrum said Thursday that his players got breakfast at their hotel in Dallas, where they are training, but he didn’t know where lunch was going to come from. So he got dramatic.
“I thought, ‘I’ve got an hour to find meals, to get us through the day, let alone the next five or six days,’” he said. “The only way I knew to do it was to send the tweet out, and I knew I couldn’t say, ‘Hey, T&T is in need of money, will you help donate?”
His posts went viral quickly. The soccer website KeeperNotes.com reached out to Waldrum and by Wednesday night had collected just over $9,300 for the team via a PayPal account. Jen Cooper, who runs KeeperNotes, said because of the overwhelming response the site had to stop taking donations because of tax implications.
Haiti’s team also heard Waldrum’s plea from its training camp in South Bend, Indiana. The team had been running on donations and money raised from T-shirt sales and other fundraising. It had $1,316 in its account.
The team, which has had its own financial struggles, decided to give it all to Trinidad and Tobago.
“My players saw on social media the difficulties faced by T&T players and approached me about what can we do to help. I was stunned,” Haiti coach Shek Borkowski said in announcing the donation on the team’s Facebook page. “They were very animated about helping so I will do as they asked.”
That’s when Borkowski heard bombshell news: Haiti’s soccer federation received a call from the Clinton Foundation, the charitable organization run by former President Bill Clinton and his family, saying it wanted to support the women’s program.
Borkowski said he’s been told to come up with a list of immediate needs for the team and a long-term budget. He hasn’t been given a specific dollar figure. “They told us they’re ready to step up not just one time, but long term support for women’s soccer in Haiti,” Borkowski said in an interview Thursday. “That’s exciting information for us. We’ve been doing whatever we can to get by.”
Craig Minassian, a spokesman for the Clinton Foundation, said in an email that the organization decided to help after reading about the Haiti team.
“The Clinton Foundation and Partners In Health, who received similar inquiries, have spoken with the team and are helping connect them with interested supporters,” he wrote.
Borkowski said that without the financial help, if the team didn’t qualify for the World Cup, it would have likely been disbanded following the CONCACAF tournament.
Both Waldrum and Borkowski coach their teams as volunteers.
Trinidad and Tobago’s soccer federation, which had to find the funds to pay for the team’s visas, was already working to secure additional money for the team when the plea went out. The country’s Sports Ministry and a sponsor have since sent $40,000.
While Waldrum may have stepped on a few toes with his unconventional fundraising, his team can keep training in its quest to reach women’s soccer’s biggest stage for the first time. And they can eat.
“Our players have not made a penny in their national team careers. They’ve given up so much. I just felt like you know what, I’ve got to try to do something to help them,” Waldrum said. “It would have been easy to walk away with the lack of funding, but when I look at this team I think they deserve this chance, and I’m going to fight to the end for them.”
___ AP Sports Writer Tom Coyne in South Bend, Indiana, contributed to this report.
MORE KURT VOIGT.
MORE ANNE M. PETERSON.
http://www.salon.com/2014/10/10/haiti_pledges_money_to_trinidad_and_tobago_soccer/

lundi 6 octobre 2014

SOLIDARITÉ SONNANTE ET TRÉBUCHANTE AVEC LA SÉLECTION FÉMININE DE FOOTBALL D’HAÏTI


6 octobre 2014, 15:12
Dans trois semaines, nos compatriotes vont se ranger derrière les duos Messi/Neymar - CR7/James lors d'un classico qui s'annonce plus que palpitant. Juste avant, à partir du 15 octobre prochain, ils auront applaudi, critiqué voire pleuré avec les jeunes haïtiennes qui vont se battre contre les ogres de la région pour obtenir une place qualificative pour la coupe du monde féminine 2015 au Canada. Devant nos postes de télévision, nous sommes loin de nous imaginer ce que peut représenter la charges de sacrifices et les contraintes qui se sont érigées devant nos filles qui rêvent de faire un exploit. La presse en parle pas ou trop peu. 
Je suis tombé ce matin sur cet article écrit en anglais qui raconte les péripéties de nos grenadières qui vont défendre nos couleurs a partir de la semaine prochaine. Elles ont du mérite et ont surtout besoin de nous! 
Je partage une version traduite de cette histoire émouvante, touchante et triste....
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LE FOOT…C’EST TOUT CE QU’ELLES POSSÈDENT…
SOUTH BEND, Indiana -. Depuis 2012, l'équipe nationale  féminine de football de femmes d'Haïti passe six mois par an à s’entraîner  près de l'aéroport régional d’ici, sur une route de campagne et de l'autre côté de la voie ferrée, la plupart du temps de façon inaperçue, de manière complètement improbable pour une puissance régionale de cette catégorie.
Chaque femme de l'équipe a une histoire dramatique et désespérante par rapport au  séisme de 2010 qui a dévasté Haïti, le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental: une maison pliée comme un porte-monnaie. Jambe brisée d'un frère. Une tante écrasée par la porte d'une église. Un oncle disparu sous les décombres d’un bâtiment et jamais retrouvé.



Chaque joueur, aussi, a une histoire de résilience et de la persévérance. Aucune nation des Caraïbes n’a jamais été qualifiée pour la Coupe du Monde Féminine. Maintenant Haïti, parmi  tous les pays de la zone, est sur le point d'atteindre le tournoi élargi 2015, qui sera joué l'été prochain au Canada.
C'est une quête d'une grande ambition avec  de maigres ressources. Il n'y a pas salaire pour les joueurs. Aucun pour l'entraîneur américain d'origine polonaise ni pour ses assistants. Les joueurs vivent à huit ou neuf dans  un appartement. Même le capitaine dort sur un matelas très mince placé dans le salon.
La fédération haïtienne de football d'Haïti paie  un vol  aller-retour chaque année et tente de d’aider en cas d'urgence. Mais, même une allocation $ 200 distribuée  à chaque joueuse en 2013 n’a pu être honorée  cette année, déclare les instances fédérales.  
L'équipe tente de joindre les deux bouts en vendant des poulets rôtis  des T-shirts, et en animant des cliniques pour les églises et les écoles.
Des bienfaiteurs ont été généreux.
Une joueuse aborde le véhicule de l’équipe . 
CreditDaniel Acker for The New York Times
Un club de football local fournit sans frais le terrain d’entrainement. Un atelier de mécanique automobile a réparé sans frais le minibus de l’équipe.
Anne Marie Wright, une lycéenne de  17 ans, a contribué à fournir des chaussures, des bas des soutiens-gorges de sport et même des bouteilles d'eau afin que les joueuses qui s’entraînent pour atteindre la phase finale de la coupe du monde n’aient pas à boire des robinets après leurs séances.
Marc Dumé, 43 ans, un homme d'affaires qui a quitté  Haïti il ​​y a une décennie, contribue pour le paiement du loyer et pourvoit de l'argent pour l’achat  des bananes plantains et de riz et de haricots et de légumes pour les ragoûts.
La semaine dernière, il a fait don d'un véhicule récréatif à l'équipe.
"Le football est tout ce qu'elles  ont", a déclaré Dume, qui dirige une société à Elkhart, en Indiana., qui livre  des véhicules de loisirs des les usines aux concessionnaires. "Ils n'ont rien d'autre."
La Coupe du Monde Féminine à se dérouler l'année prochaine passera de 16 à 24 équipes. Le  Canada, en tant qu'hôte, est qualifié d’office. Seront également qualifiées trois premières  équipes de la région des Caraïbes,  Amérique du Nord, d'Amérique centrale issues d’un tournoi  qui débutera aux États-Unis à partir du  15 octobre.  Une quatrième équipe jouera un match de barrage contre l'Equateur, qui a eu la troisième place de qualification du groupe de l'Amérique du Sud.
Les Américaines, classées n ° 1 dans le monde, sont les favoris incontestable du tournoi régional. Le Mexique est également prévu pour obtenir un ticket d’entrée.
Cela laisserait une place à disputer entre Haïti, le Guatemala, le Costa Rica, la Jamaïque et Trinité-et-Tobago pour une première participation à  la Coupe du Monde.
En Haïti, l'équipe nationale féminine est largement ignorée et incomprise. Le football  féminin porte toujours un stigmate social et il peut être considéré comme contraire à la féminité. Parfois, les hommes et les garçons empêchent les femmes et les filles de s’entraîner, déclare le  président de la fédération haïtienne de football.
Kencia Marseille, 33, la capitaine de l'équipe, dit que sa mère lui a donné une fessée avec une ceinture quand elle s’est mise à jouer au football. Aujourd'hui, certaines mères veulent garder toujours leurs filles à la maison, pour étudier, pour aider à subvenir aux besoins des frères et sœurs, pour  rétablir les liens familiaux.
"Le peuple haïtien ne croient pas en nous", a déclaré le gardien Geralda Saintilus, 28 "Ils disent que nous ne sommes pas assez bonnes. Nous allons essayer de prouver qu'ils ont tort. "
Même l'entraîneur d'Haïti, Shek Borkowski, n’y croyait pas au début.

Quand il a parlé avec les autorités haïtiennes, Borkowski ne voulait pas le travail. L'économie du pays était désastreuse. La fédération de football avait peu d'argent.
Lors du séisme de 2010  le siège de la Fédération s'est effondré au cours d'une réunion, tuant plus de 30 personnes à l'intérieur, y compris l'entraîneur du programme national de femmes, Jean Yves Labaze.
Ailleurs, un ou deux joueuses de haut niveau ont été tuées, a déclaré la fédération.
Le stade national est devenu une ville de tentes pour les sans-abri. Le moment de la récupération de la secousse a été compliqué par la survenue d’une épidémie de choléra.
 "Vous devez être fou," Borkowski s’est dit-il quand il a  décidé de devenir l'entraîneur de Haïti.
Il a reconsidéré sa position  après avoir regardé en ligne la participation d’Haïti au tournoi de qualification pour les Jeux Olympiques de Londres 2012. Haïti est passé tout près, mais Borkowski a été intrigué par la compétence individuelle de ses joueuses.
Il appela Yves Jean-Bart, président de la fédération haïtienne de football d'Haïti, et a fait une proposition: l'équipe féminine serait largement autofinancée, et la plupart du temps en dehors d'Haïti. Elle s’entrainerait  pendant six mois de façon continue  à South Bend, jouerait des matchs amicaux  contre des équipes collégiales comme Notre-Dame et de Ball State, et intégrerait les rangs de la  Premiere League féminine, un circuit semi-professionnel.

«Une partie de ceci correspondanit à une démarche était égoïste. Je voulais réaliser quelque chose sur le plan international ", dit le polonais-né Borkowski, 51 ans, qui vit à Goshen, Indiana., et a gagné deux titres aux USA  et un titre en Russie avant de devenir  l'entraîneur d’Haïti le 20 Mars 2012.  "Mais vous commencez à vous battre pour ces filles."
Jean-Bart accepta le plan, en disant de la Coupe du Monde dans un entretien téléphonique: "Il est très difficile pour les filles en Haïti de changer leur mode de vie. Cela pourrait être un bon défi pour toutes les femmes qui  essaient d'obtenir une vie meilleure ».
Mais Haïti demeure une équipe fragile. La plupart des joueurs ont perdu leur maison dans le tremblement de terre.
Natacha Cajuste, 30 ans, défenseur, était partie  étudier dans un cyber café lorsque la secousse a commencé et a dit qu'elle a été  la seule personne qui à sortir saine et sauve à l’extérieur; tout le monde a été tué ou a été blessé.
Clorene Rateau dans l’un des deux appartements
occupés par l’équipe à  Indiana.
CreditDaniel Acker for The New York Times
Manoucheka Pierre-Louis, 25 ans, milieu de terrain, dit qu’elle vivait dans un village de tentes pendant deux ans avant d'être appelée en équipe nationale.
Les joueuses de Haïti étaient devenues des itinérantes après le séisme, s’entraînant en  République dominicaine et au Brésil.
Lors d'un tournoi au Mexique, l’inquiétude de  séjourner dans un hôtel de plusieurs étages de certaines joueuses a augmenté de peur d'être pris au piège si jamais l’édifice s’effondrait.
«Nous avons joué au football pour essayer d'oublier», a déclaré Ketura Woodlyne-Robuste, 22 ans, milieu de terrain.
Les joueuses haïtiens qui sont arrivés à South Bend en 2012 étaient tactiquement naïves et faibles physiquement, a dit Borkowski. Beaucoup tombaient par terre au moindre contact. Le matériel était insuffisant. Même les bouteilles d'eau étaient rares.
Lorsque les semelles des chaussures  d'une joueuse se sont  déchirées  lors d'un entraînement l'été 2013, elle ne put  continuer parce qu'il n'y avait pas de chaussures de rechange, dit Wright, une jeune fille  de l'école secondaire, qui s’est entrainée  avec les haïtiennes.

Les joueuses sont trop jeunes pour se souvenir du match de la  Coupe du Monde de la FIFA de 1974 entre Haïti et l'Italie, quand  juste après la mi-temps Manno Sanon rompit  un 0-0 ...
L'été dernier, Wright a refusé des cadeaux pour son 17eme anniversaire et à  la place a demandé à ses parents, et amis de faire un don d'argent pour acheter des équipements  pour les joueuses haïtiennes. Elle a également mis en place une levée de fonds moyennant un compte sur un site crowdfunding.
Quand  l’équipe locale, Notre-Dame changea de sponsors d’équipement, elle organisa  une vente à laquelle les parents de Wright l'ont aidée à acheter les anciennes tenues. La semaine dernière, la famille a fait une autre contribution de crampons, gilets et vestes chaudes.
«Il s’agit d’une équipe qui s’entraine  pour la Coupe du Monde", a déclaré Wright. «Nous savions que nous devions faire quelque chose."
En Août dernier, Haïti  termina troisième lors de la Coupe des Caraïbes  organisées et s’est qualifiée avec  la Jamaïque et Trinité-et-Tobago pour la dernière phase qualificative pour la Coupe du Monde.
Les Haïtiennes s'entraînent deux fois par jour et passent le reste du temps dans les deux appartements de l'équipe, à dormir, cuisiner apprendre l’anglais en regardant la télévision, en lisant des livres pour enfants et à converser avec les quatre joueuses nées en Amérique
«Nous aimons 'WWE SmackDown," a dit Saintilus, le gardien, avec un rire, puis a ajouté qu'elle préférait PBS à la lutte.
À certains moments, ils ont eu un peu plus à manger que du riz, des haricots et des nouilles Ramen.
Une joueuse a quitté l'équipe  pour avoir un bébé.
Une autre a renoncé  dit  Borkowski dit, après la mort de son père et la dépression nerveuse de sa mère.
Deux joueuses ont été  absentes pour un mois après être retournées en Haïti pour renouveler leurs visas.
De gauche à droite, Manoucheka Pierre-Louis,
Yvrose Gervil et Dina Jean-Pierre,
membres de la selection feminine haitienne de Football
Durant une séance d’entrainement le mois dernier
à South Bend, Ind.
Credit
Daniel Acker for The New York Times
À la mi-Avril, le père de Woodlyne-Robuste est mort, et la fédération de football d'Haïti a offert de payer un billet pour un retour au domicile mais  avec une mise en garde, dit Borkowski. La fédération ne voulait pas payer pour un vol de retour à Indiana  et Woodlyne –Robuste devait rester en Haïti jusqu’au tournoi de qualification pour la Coupe du Monde à la fin du mois de mai. Woodlyne-Robuste a donc décidé de rester avec ses coéquipières.
«J’ai  toujours mal, mais quand je joue, je ne pense pas à mes problèmes», a déclaré Woodlyne-Robuste.
Si Haïti atteint la Coupe du monde, dit-elle, elle va essayer de marquer un but pour son père.
"Il m’a acheté mes premiers crampons," dit-elle.
Pour être qualifiée, Borkowski a averti ses joueurs lors d’une pratique récente, Haïti aura besoin d’une concentration sans faille, de la discipline et de la confiance en soi. Pour ces joueurs, dit-il, il n'y aura qu'une seule chance pour toute une vie.
La pratique s'est terminée par un cercle de prière, suivie par le chant «Un, deux, trois, 2015!"
"Le football est la seule chose qui emporte loin le stress", a déclaré Marseille, le capitaine de l'équipe. «Si nous faisons la Coupe du Monde, je vais être tellement fière de moi."
Source : http://www.nytimes.com/2014/10/05/sports/soccer/haitian-womens-team-seeks-world-cup-berth.html?_r=0#
Traduction : Jonas Jolivert

DÉCÈS DE JEAN CLAUDE DUVALIER..FIN SANS SUITE DU DERNIER CHAPITRE DE CETTE HISTOIRE

Chez moi comme chez beaucoup de ceux qui écrivent poussés par des motivations diverses, l’écriture est « un cri qui vient de l’intérieur ». Je ne sais plus à quel moment j’ai eu l’inspiration m’invitant à m’installer confortablement devant un ordinateur pour pondre un document écrit.
Pourtant des sujets il y en a eu dans l’actualité. Pourtant sur ma section drive de google, j’ai pas mal de textes inachevés.
Tous les matins je regarde à travers les sites appropriés, j’observe le ciel de notre région en cette saison cyclonique carrément muette et heureusement muette. Cela avait attiré mon attention dans la mesure où je n’ai pas vu passer les préparatifs de rigueur ni les appels à dons de l’ONU et d’autres ONG pour faire face aux risques touchant particulièrement les populations de déplacés. En ce sens, les dieux nous ont un peu oubliés, heureusement encore.
Puis vint la nouvelle du possible recrutement de personnels haïtiens pour aller porter secours aux populations africaines touchées par l’épidémie d’EBOLA.
Comme beaucoup de compatriotes se basant sur les faiblesses de notre système sanitaire, cette nouvelle du retour de ces compatriotes avec les risques de propagation de la maladie fit le buzz sur les réseaux sociaux.
Le secteur officiel à répondu comme il se devait de le faire en interdisant le départ des citoyens vers les zones affectées. C’est ce que demandaient et les gens et la situation même si plus tard les autorités de l’ONU ont fait des mises au point ressemblant à des tirages de brettelles. Peu importe.
Puis vint la nouvelle du décès de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier.
Cette nouvelle ne me fit ni chaud ni froid puisque depuis son retour en Haïti il avait la tête de quelqu’un qui allait mourir. Les rumeurs disaient qu’il était affecté d’une maladie dont le nom n’avait pas été diffusé.
J’ai commencé à réagir avec les réactions des uns et des autres des partisans et des adversaires. Certaines justifiées, d’autres acceptables rentrant dans le cadre du politiquement correct.
Certains qui auraient mieux fait de se taire se sont prononcés sans tenir compte de ce qu’ils disaient.
Ceux qui considèrent le décès de Jean Claude Duvalier « comme une grande perte pour la démocratie font partie de cette catégorie ».
J’ai du mal à voir en quoi constitue cette perte avec la mort de quelqu’un qui s’était transformé en zombie depuis 1986. Celui qui est revenu en Haïti n’a été qu’une ombre vivante qui était revenue finir ces jours là ou des gens dans un sens ou dans l’autre lé considéraient encore comme quelqu’un à défaut de quelqu’un d’important.
Officiellement et personnellement il ne s’est jamais prononcé sur des intentions quelconques de revenir au pouvoir ou de contribuer à sortir le pays de la crise.
D’ailleurs comment l’histoire de la gestion de son pouvoir conclue par un exile « doré » pourrait lui conférer des vertus de démocrates de rassembleur ?
Ceux qui ont créé des partis politiques pour lui demander de revenir dans les affaires du pays ne faisaient que se couvrir de ridicule.
Les adversaires qui exhibent les parades des VSN pour remémorer la cruauté de son régime ne sont pas capables non plus de m’impressionner.
Entre les hordes de miliciens qui paradaient dans les rues de Port-au-Prince et les gens qui circulent et manifestent en collant l’étiquette de roi à Jean Bertrand Aristide ne se différencient que par le port de l’uniforme pour le premier groupe.
Les milices aristidiens n’inspirent pas plus de confiance que le faisaient les miliciens duvalieristes.
Je comprends que les gens peuvent vouloir se recueillir et souhaiter officiellement qu’il repose en paix. La question se poserait sur la nature de cette paix et comment faire pour ne pas la mériter.
Ceux qui faisaient de son jugement le combat de leur vie, devraient lâcher prise et porter leurs énergies ailleurs. La boucle est bouclée et la page n’est pas n on seulement tournée !
Ce nom comme bien d’autres de l’histoire de notre pays continuera pour longtemps à hanter notre subconscient. Dans un sens ou dans l’autre.
Mais Haïti n’est pas un héritage légué à cette famille. Que ce seul nom ne constitue plus jamais un sésame ou un passeport pour justifier un retour dans les affaires de cette nation.
La polémique va surement être alimentée par le type de funérailles qui lui seront chantées. Nationales ou non ?
Ce sera surtout l’affaire du gouvernement actuel qui n’a jamais caché son penchant pour ce régime.
Les victimes et les parents des assassinés pourront organiser une contre manifestation pour démontrer leur mécontentement si jamais le gouvernement se laissait glisser sur cette pente.
Acceptons avec ce décès la fin sans suite de la dernière page du dernier chapitre de l’histoire de notre pays.
Docteur Jonas JOLIVERT
5/10/2014

jeudi 18 septembre 2014

Adoption : les difficultés avec Haïti sont levées, celles de l'adoption internationale subsistent

Publié le mercredi 17 septembre 2014 Le ministère des Affaires étrangères et la Mission de l'adoption internationale (MAI) ont annoncé le 12 septembre qu'"après de longs mois de négociation, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique haïtien a accepté, par mémorandum en date du 31 juillet 2014, de légaliser les consentements éclairés à l'adoption plénière reçus avant l'entrée en vigueur de la convention de La Haye de 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale en Haïti le 1er avril 2014". L'allusion aux longs mois de négociation n'est pas une figure de style, car les difficultés remontent en fait à plusieurs années (voir notre article ci-contre du 11 septembre 2012).
La protection de l'enfance, priorité nationale Haïti avait suspendu l'adoption internationale face aux abus qui ont marqué l'après-tremblement de terre du 12 janvier 2010. A l'époque, certains enfants avaient été envoyés à l'étranger, sans respecter ou finaliser les procédures prévues par la loi haïtienne. Dans ce contexte trouble, les juridictions françaises refusaient généralement de convertir les jugements haïtiens d'adoption simple - la seule existante dans l'île - en adoption plénière.
Depuis, le nouveau président haïtien Michel Martelly à fait de la protection de l'enfance une priorité nationale, ce qui s'est notamment traduit par la ratification de la convention de La Haye de 1993 et l'interdiction, depuis janvier 2013, des procédures individuelles. Tout candidat à une adoption en Haïti doit dorénavant passer, dans son pays d'origine, par un organisme autorisé pour l'adoption (OAA). Les autorités haïtiennes ont déjà agréé une soixantaine d'organismes de ce type.
Par ailleurs, des quotas par pays ont été instaurés : 240 adoptions par an pour les Etats-Unis, 200 pour la France et le Canada. En outre, le gouvernement essaie de promouvoir des solutions locales alternatives, comme l'adoption nationale et les familles d'accueil. L'adoption internationale représente toutefois toujours 95% des procédures.
Nouvelle baisse pour le nombre d'adoptions internationales
Si de nouvelles procédures - en principe mieux encadrées - se sont ainsi mises en place, la solution évoquée par le ministère des Affaires étrangères et la MAI concerne les dossiers, jusqu'alors bloqués, de plusieurs dizaines de familles, pourtant régulièrement agréées par les présidents de conseils généraux et qui avaient suivi une procédure légale.
Selon le communiqué, "les familles adoptives concernées peuvent dès à présent faire procéder à la légalisation qui comprend trois phases". La première consiste en une légalisation de la procédure par le ministère haïtien de la Justice et de la Sécurité publique. La seconde consiste en "sur-légalisation" par le ministère des Affaires étrangères haïtien. Enfin, une troisième légalisation incombe aux services consulaires de l'ambassade de France en Haïti.
Il est précisé que la Mission de l'adoption internationale "n'intervient pas dans ce processus". En revanche, les familles concernées peuvent recourir aux services d'un avocat exerçant en Haïti. Elles peuvent aussi se rapprocher de l'OAA qui les a accompagnées durant la procédure d'adoption ou, à défaut, de l'association française APAE d'Haïti (Association des parents adoptifs d'enfants d'Haïti). Celle-ci devrait se charger prochainement de sélectionner des avocats haïtiens, puis de les mettre en relation avec les familles souhaitant bénéficier d'un conseil ou d'un accompagnement pour accomplir la formalité de légalisation.
Si cet assouplissement, longtemps attendu, devrait régler de nombreuses situations individuelles, parfois très douloureuses, il ne résoudra pas pour autant la question de l'adoption internationale, qui semble vouée à un lent dépérissement. En 2013, le nombre d'adoptions réalisées en France - tous pays d'origine confondus - est ainsi tombé à 1.343, contre 1.569 en 2012 et 3.508 en 2010...
 Jean-Noël Escudié / PCA

mercredi 10 septembre 2014

LA FIEVRE DES PROCEDURES JUDICIAIRES

LA FIEVRE DES PROCEDURES JUDICIAIRES
JEAN BERTRAND ARISTIDE, UN SACRIFICE POUR LA PATRIE
Ce n’est plus un secret pour personne que la belle Haïti voit s’écouler le temps de scandales à scandales. On en oublie un par l’arrivée d’un autre. Souvent ils ne laissent  aucune trace. Ou les traces ne sont pas perceptibles.
On est  passé de l’évasion de 329 prisonniers à la capture de Clifford Brandt puis à une mobilisation pour empêcher l’exécution d’un mandat d’amener émis par un jeune juge contre Jean Bertrand Aristide.
En effet depuis quelques temps, le gouvernement avait entamé moyennant la remise sur selle de certaines institutions jusque là obsolètes ou silencieuses, une lutte contre la corruption.
Une commission d’enquête administrative a vite fait d’accuser l’administration de Jean Bertrand Aristide de corruption et de malversation de fonds. Et les journaux ont commencé à évoquer une interdiction de quitter le territoire émise par un juge.
L’information prit forme et l’ancien président aurait été informé d’un mandat pour comparution pour être écouté. Comme il était prévu l’ancien homme fort de Tabarre ne s’est pas présenté. Le mandat de comparution aurait été modifié pour un mandat d’amener le pays s’est détenu autour de l’éventualité d’une arrestation de Jean Bertrand Aristide.
Heureusement il ne s’est rien passé en dehors des manifestants se positionnant contre cette arrestation qui selon eux rentre dans le cadre d’une persécution politique.
A ce stade il est de bon ton de constater que le pays est rentré dans une phase de procédures judiciaires controversées contre deux anciens chefs d’Etat.
Jean-Claude Duvalier lui aussi avait été convoqué pour répondre à des accusations de crimes perpétrés lors de son régime dictatorial.
On a du mal à croire que derrière cette procédure montée aussi rapidement pour accuser l’ancien prêtre-président, il n’y ait que le souci d’une lutte contre les mauvaises pratiques gouvernementales ; comme aussi j’ai du mal à évoquer la persécution politique dans la mesure ou on le sait déjà, ces procédures n’aboutissent jamais à rien.
Ces procédures n’aboutissent jamais à cause de la faiblesse de nos institutions, l’état de dénuement  la situation de notre appareil judiciaire, des juges qui sont incapables d’exercer leur profession sans pression venant du gouvernement et pis encore en supportant la pression populaire pouvant se manifester en menaces et en actes de violence calculée.
Il convient de noter cependant deux aspects importants que vient soulever cette fièvre de procédures judiciaires.
Nul n’est au-dessus de la loi. C’est un principe républicain qui s’applique à tout membre de a société et partout dans le monde. Les citoyens dont certaines fonctions exigent le paravent d’une immunité, peuvent à un moment déterminé se voir dépouiller de celle-ci pour répondre devant la justice.  Le principe même de l’immunité n’est pas un coffre ou fleurit l’impunité.
Dans le cas de l’ex-prêtre-président, il est évident malgré l’attitude de ceux qui ne le comprennent pas, il est un citoyen lambda qui doit jouir des mêmes prérogatives que d’autres citoyens lambda. Son leadership que des  inconditionnels brandissent encore, - ou du moins ce qui en reste -  ne lui accorde surtout pas de passe droit.
Cependant Haïti a besoin d’une jurisprudence en la matière.
Un pays réputé corrompu ne pourra pas vaincre cette plaie en excluant les nationaux dans al manipulation des fonds de l’état ni en mettant comme balises une super surveillance étrangère.
Le peu glorieux étendard de la corruption a été brandi pour écarter comme des parias les responsables haïtiens des prises de décisions et de la gestion des fonds disponibles dans les suites du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
La traduction d’ex chefs d’état pourrait constituer le premier grand signe envoyé à ceux qui reçoivent le sésame pour diriger les affaires du pays en sachant que du palais national ses pas pourraient se prolonger vers le palais de justice ou carrément la prison.
Dans la mesure où, Jean-Bertrand Aristide n’aurait rien à se reprocher, il devrait être en mesure de se sacrifier en se prêtant à ce genre d’exercice et surtout en se prémunissant de sa cohorte d’avocats puisqu’il a de quoi se les payer.
Il faut être capable d’endurer des sacrifices qui pourraient servir à l’expier des péchés commis et à la rendre plus potable dans l’avenir.
Le chef de la Police Nationale d’Haïti a été récemment convoqué au parquet de Port-au-Prince ou le juge en charge du dossier brulant d’Aristide lui a fait comprendre que la Police, comme auxiliaire de la justice n’obtempérait pas en hésitant à procéder à l’arrestation de l’ex président.
Celui-ci a promis de faire dans le plus bref délai, le nécessaire pour ramener le chef de Tabare au tribunal.
Des rumeurs qui circulent  font croire que demain mardi 9 septembre serait le jour que les forces de l’ordre utiliseront pour appréhender l’ancien chef d’état.
Le pays va être assez chaud, avec des foyers de résistants et leurs barricades de pneus enflammés.
Ce bras de fer n’apportera que des ennuis au pays ; mais il est évident qu’un jour on devra trouver le moyen de faire comprendre que la présidence n’est pas une licence pour voler et s’enrichir.
Donc que Jean Bertrand Aristide se donne en exemple et qu’il accepte de se sacrifier pour le renforcement de notre système judiciaire et pour freiner la machine infernale de la corruption.
Dr Jonas Jolivert
08/09/20147

mercredi 3 septembre 2014

L'ONU lance en Haïti la deuxième phase de la campagne de vaccination contre le choléra .

L'Organisation des Nations Unies (ONU) a lancé en Haïti, la deuxième phase de la campagne de vaccination contre le choléra, laquelle a été initiée et mise en œuvre par les autorités haïtiennes dans le cadre du cadre plus large du plan national pour l'éradication du choléra dans le pays.
La campagne vise à vacciner 200 000 personnes vivant dans les communes où la maladie persiste encore en particulier dans les départements de l'Artibonite, du Centre et de l'Ouest.
L'action a été menée en conformité avec les recommandations du Groupe consultatif technique de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS / OMS) sur les maladies évitables.
Selon ces experts, deux doses de vaccins oraux contre le choléra sont sûrs et offrent une protection durable de près de 70% pour une période de deux ans dans les zones endémiques.
En Août 2013, une campagne similaire avec une administration de deux doses a été menée par le Gouvernement d'Haïti avec l'appui de l'Organisation des Nations Unies et avait pu d'atteindre une population d'environ 107 000 personnes réparties dans les municipalités de Petite Anse dans le Nord et Cerca Cavajal dans le Plateau Central.
Cette campagne est une mesure prioritaire dans le contexte de la lutte pour l'élimination du choléra, en complément à d'autres interventions axées sur la prévention et la réponse mise en œuvre depuis le début de l'épidémie en Octobre 2010.
En plus des mesures d'urgence, l'ONU a soutenu le gouvernement sur les initiatives de long terme, y compris la campagne pour l'assainissement totale, lancé conjointement en Juillet par le Premier ministre Laurent Lamothe et le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies lors de sa visite en Haïti.
Le choléra est censé avoir été introduit à l'île des Caraïbes par les forces de maintien de la paix des Nations Unies, puisque Haïti n'avait pas signalé de cas depuis plus d'un siècle.
Les vibrions identifiés d'après des études réalisés seraient d'origine Népalaise.
Source: http://en.mercopress.com/2014/09/02/un-launches-in-haiti-second-phase-of-vaccination-campaign-against-cholera
Traduction: Dr Jonas Jolivert pour HAITI RECTO VERSO

dimanche 31 août 2014

Sur la Route des esclaves du Bénin à Haïti

Sur la Route des esclaves du Bénin à Haïti
Pour tous ceux qui veulent comprendre Haïti et la richesse de son histoire, l’occasion d’un voyage au Bénin permet d’appréhender le sort des esclaves envoyés depuis le royaume de Dahomey (Bénin actuel) dans les Caraïbes, leur culture et les rites qui perdurèrent de l’autre côté de l’Atlantique, comme le vaudou. C’est attirée par cette Histoire que je posais mon sac à dos à Ouidah, sur la côte béninoise, à 40 km à l’ouest de Cotonou.
Nous étions au mois de juin et l’année scolaire touchant à sa fin, les cars d’écoliers affluaient de tout le pays pour les habituelles visites historiques. Ouidah, ville autrefois négrière, est une étape obligatoire sur leur parcours. Le musée d’histoire et la Route des esclaves, mise en valeur avec l’aide de l’Unesco, sont propices aux éclairages historiques, dans un profond silence tant le parcours est poignant.
La Route des esclaves débute par sur la place des enchères, où les hommes et les femmes étaient rassemblés pour être vendus ou échangés. Ce marché fut organisé par le puissant roi d’Abomey, le roi Ghézo, gourmand en marchandises proposées par les colons français, anglais et portugais. Quand les prisonniers et les ennemis ne suffirent plus à faire face à la demande, il fit capturer beaucoup d’hommes et de femmes dans son propre royaume.
En sortant de la ville, les hommes tournaient neuf fois et les femmes sept fois autour de l’Arbre de l’Oubli, symbolisant l’état amnésique des esclaves devant oublier leur passé pour devenir des êtres sans volonté, et donc sans aucune velléité de rébellion. La case de Zomaï était l’étape suivante, où les esclaves étaient enfermés dans d’effroyables conditions et dans un noir total. Zomaï signifie sans feu ni lumière. Cet enfermement était destiné à ne garder que les esclaves les plus robustes, afin de les préparer à la traversée dans les cales des bateaux.
Le mémorial Zounbodji se dresse sur l’ancien cimetière des esclaves, où étaient ensevelis ceux qui n’avaient pas résisté à ces mauvais traitements. Des ossements et chaînes découverts lors d’une fouille de l’Unesco en 1992 sont visibles au musée d’histoire de Ouidah.
Contrairement à l’Arbre de l’Oubli, l’Arbre du Retour est resté intact depuis le XVIIe siècle. Les esclaves devaient en faire trois fois le tour pour retrouver leur mémoire. Aujourd’hui, des danses des revenants se pratiquent régulièrement autour de cet arbre sacré.
Le long de la Route, des bas-reliefs en retracent les étapes, et témoignent également de la lutte pour l’indépendance et l’abolition de l’esclavage. Haïti y est mis en avant avec deux faits majeurs : - le pacte de Bois-Caïman, pacte d’origine vaudou conclu par les esclaves révoltés qui menèrent l’insurrection contre l’armée de Napoléon, dont la lutte se solda par l’indépendance d’Haïti en 1804 ; - L’arrestation de Toussaint Louverture par l’armée du Général Charles Leclerc, transféré au Fort de Joux dans le Jura où il mourra en 1803.
La Route se termine sur la plage de Djegbadji où les esclaves étaient embarqués dans les bateaux pour Haïti, mais aussi Cuba et le Brésil. 20% d’entre eux allaient mourir durant la traversée.
La Porte du Non-Retour a été érigée en 1992 pour témoigner de cette ultime étape. Des fétiches se dressent de part en part de la Porte afin d’accueillir les esprits revenus sur leur terre, symbolisant le lien qui demeure entre l'Afrique et les pays où les esclaves furent envoyés.
La notion de retour est très forte au Bénin, et ne concerne pas uniquement les âmes des ancêtres. En attestent les «Brésiliens», surnom des descendants d’esclaves affranchis revenus en Afrique dès le XVIIIe siècle qui forment une solide communauté.
A l’évocation de mes liens avec Haïti, tous m’expliquèrent que les Béninois étaient majoritairement pour un droit au retour des Haïtiens qu’ils considèrent comme «leurs frères».
http://haiti.blogs.liberation.fr/cooperation/2014/08/du-b%C3%A9nin-%C3%A0-ha%C3%AFti-la-poignante-route-des-esclaves.html

Radio Ponzi scheme targeted Haitian Americans

By DAVID OVALLE, Miami Herald
Updated 10:31 pm, Saturday, August 30, 2014
MIAMI (AP) — In the world of Florida's Creole-language talk radio, where hard-working Haitian Americans tune in by the thousands, Philippe Bourciquot pitched the lure of easy money.
He boasted that money "loaned" to him would be plunged into foreign trade markets, 18 countries in all, for massive returns. "You give me $20,000, it is guaranteed that for the year you will receive 60 percent," Bourciquot told listeners in one July 2013 broadcast.
On another show, Bourciquot invoked civil rights pioneer Rosa Parks, then asked listeners to dip into their retirement funds: "You bring that money, I will make it work."
And in all of his broadcasts, Bourciquot appealed to a deep national pride, invoking the names of Haitian revolutionary heroes, promising profits that could rebuild a nation battered time and again by tragedy.
"Apple, that's worth several billion dollars, we can do that too," Bourciquot said in one October 2013 broadcast. "If every Haitian embraces what I'm doing, other nations will say Haitians have a business that's worth several billion dollars."
The grand plan, authorities say, was nothing but a sham — a Ponzi scheme that sucked $3.1 million from the wallets of his countrymen and women. For two years, the Lake Worth businessman paid investors with money from new investors, all while using a huge chunk of the money to pay for a house, luxury cars, hotel stays, airplane tickets, car repairs and restaurant meals.
Newly released evidence in the criminal case against him offers a detailed look at the alleged scam while offering a window into how con men use the pay-to-air system of Creole-language radio broadcasts to prey on poor Haitian Americans in Florida.
Simone Passe, a mother of six from West Palm Beach, told the Miami Herald she invested $20,000 with Bourciquot after hearing him on the radio. He was paying her 4 percent interest monthly. Indeed, financial records show, he paid her back — but only $2,700.
"Bourciquot helped me!" Passe wailed. "He is now in the jail. I can't pay my rent for my children." In Florida and on the island nation, talk radio has long been a powerful medium, with on-air buzz deciding elections, spreading political intrigue and serving as an invaluable source of news.
Like Bourciquot, many of the radio hosts pay for the airtime, giving some crooks a platform to lure in victims. His case follows an all-too familiar pattern.
The most notorious Ponzi schemer is Wellington businessman George Theodule, who earlier this year was sentenced to more than 12 years in federal prison for bilking $30 million out of Haitian Americans in Florida in 2007 and 2008. He is believed to have actually stolen more than twice that amount using radio spots to attract victims.
In 2010, federal authorities arrested four people in a Ponzi scheme that bilked about $8 million from 600 investors. Pitching through Haitian churches and radio spots, the Miami group offered 15 percent returns on one-year investments in a company known as Focus Financial. The group is now in prison. In yet another Ponzi scheme, Florida prosecutors in 2010 arrested three people who used radio and TV spots to lure 200 investors to a sham company called Gen-X. The ringleader,Alix Charles, of Miami, pleaded guilty and is still paying back $300,000 in restitution.
"Radio has been ingrained in our culture, and these rogues prey on that," said Miami lawyer Phillip Brutus, a former state legislator and longtime weekly news show host on WLQY 1320 AM. "They're targeting the poor, downtrodden people."
In another high-profile case, North Miami Mayor Lucie Tondreau was arrested in May, accused of using her radio program to recruit "straw" borrowers to purchase 20 homes while defrauding $8 million from various mortgage lenders. She is awaiting trial.
State agents arrested Bourciquot, 46, in June. Prosecutors in Miami-Dade have charged him with a host of felonies, including racketeering, grand theft, money laundering and fraudulent transactions. He intends to fight the charges, said defense lawyer Bernard Cassidy.
"We're gathering all of the facts so we can present our case to the court," Cassidy said. The latest probe began in November 2013, when an anonymous person lodged a complaint about radio spots in which Bourciquot claimed to be a "leader and benefactor in the Haitian-American community," according to an arrest warrant.
The tips came into Dimitri Bernadotte and Neptime Dieujuste, both Creole-speaking investigators from Florida's Office of Financial Regulation. They teamed up with the Florida Department of Law Enforcement and the Office of Statewide Prosecution.
They soon found that Bourciquot had no license to work in securities trading, and his financial background was littered with irregularities.
He had to pay $15,000 as part of a judgment against one of his Palm Beach companies, while the Internal Revenue Service had twice filed liens against him totaling over $700,000. A bank had also foreclosed on one of his homes.
They also learned Bourciquot had spent over $54,960 since November 2012 buying spots on at least three different radio stations in the South Florida market. He also had started three companies: Freedom Property, Economic Movement and Options Yes.
Bourciquot pitched his investments as "personal loans," backed by an insurance policy and a thriving business and investment portfolio.
But a detailed look at his financial records showed the radio host "did not have any assets to secure any of the investors' loans," according to an arrest warrant prepared by prosecutor Stephen ImMasche. Some of the money was indeed wired to trading firms, domestic and overseas. But in opening his accounts, Bourciquot lied about his net worth — claiming between $1 million to $5 million, according to the arrest warrant.
In all, investigators identified more than 300 investors, most of them from Palm Beach, Broward, Miami-Dade and Hillsborough counties. In what agents say is a classic Ponzi scheme, he paid at least $1.4 million back to investors, the money coming from new investors.
The rest of the money Bourciquot spent for himself, while hiding at least $640,000 in overseas accounts, according to the arrest warrant.
To help build their case, investigators devised an undercover plan. In February, investigator Bernadotte called Bourciquot posing as an investor with $30,000. In secretly recorded calls, they agreed to meet the following day at a parking lot in Lantana.
Outfitted with hidden audio and video recording devices, Bernadotte insisted that he was concerned about the security of Bourciquot's investment opportunity. The radio host agreed to show him his nearby house.
At the house, Bourciquot proudly showed off his gym equipment — and even did some pushups. The undercover agent noted commercial radio equipment in a home office, believed to be used for illegal broadcasting.
Bourciquot insisted he could provide a 50 percent return, provided he get the money for at least two to three years, The two then drove to a strip mall, where Bourciquot showed off an office he claimed was going to be his business hub. No deal was made — Bourciquot refused to allow the agent to take a "promissory note" document with him because it belonged to his business.
"This is the Haitian system," he told the agent. "I don't know you."
http://www.sfgate.com/news/crime/article/Radio-Ponzi-scheme-targeted-Haitian-Americans-5724857.php

Coast Guard repatriates Cuban, Haitian migrants

Published: August 31, 2014
MIAMI (AP) — The U.S. Coast Guard has repatriated 86 migrants it says were illegally migrating from Cuba and Haiti.
The Coast Guard said in a statement Saturday that the repatriations are the result of five separate interdictions of people attempting to illegally migrate to the United States through the Florida Straits. The incidents occurred over more than a week.
On Aug. 21 the Coast Guard Cutter Williams Flores interdicted 24 Haitian migrants north of the Grand Bahamas Island. Sixteen of the migrants were reported to have jumped into the water, but were rescued. In a span of a week in the south Florida Straits, Coast Guard and Customs and Border Protection units located and interdicted 62 Cuban migrants from homemade vessels in three separate incidents.
http://tbo.com/news/florida/coast-guard-repatriates-cuban-haitian-migrants-ap_florida9fd1a95012c7410b88bffe5d268c7eb0

Food Relief Group Makes a Difference for Haitians and Locals

Added by Tamara Van Hooser on August 30, 2014.
Food relief is headed to Haitians still recovering from the 2010 earthquake and local needy families in Eustis, Florida thanks to a humanitarian aid group trying to make a difference. Bob Bostic, who founded the Deliver the Difference organization with his wife Mairi in 2010 avows that their goal is to give people a hand up and help them escape the vicious cycle of poverty. The latest efforts of the Bostics and their committed group of volunteers give them the opportunity to work directly with the Haitian government and the people to bring hundreds of sponsored meals to the beleaguered island nation. They hope to grow the program to bring a positive influence of nutrition and sanitation to thousands of malnourished and unhealthy schoolchildren, orphans and other needy Haitian families.
The Bostics founded Deliver the Difference as a non-profit in Lake County, Florida, after work with another relief organization in the wake of the devastating earthquake gave them a firsthand look at the magnitude of bringing assistance to the devastated area and the need for more helping hands. The group’s focus is on food distribution that makes a difference, not only to Haiti, but also to local families in need of relief. The only requirement for their assistance is that recipients be hungry. Bostic says he would rather give someone more than they need than fail to provide meals for someone who really needs the help.
After packing 200,000 meals for post-earthquake relief in Haiti, they delivered an additional 46,000 meal boxes in the first year alone. In the second year they supported survivors of the 2011 Japanese earthquake with 100,000 meals with an additional 200,000 plus meals headed for the Alabama and Joplin tornado regions and the Horn of Africa for a grand total of over half a million by year-end. At this point, they noticed a growing homeless problem in their own community and jumped into efforts to provide relief on the home front as well. More than 2,400 volunteers prepared, packaged and delivered 2,000 Thanksgiving and Christmas dinners for low-income individual and families in the area. They continue to distribute thousands of food boxes every year to needy residents, both local and international.
They have a Kidspacks program that distributes weekly backpacks filled with two each of breakfast, lunch, dinner and snacks, along with juice boxes and milk to homeless children without a steady source of food on the weekends. Recipients also receive two bonus brown bag meals from Kids Against Hunger for their families. Schools pre-qualify students with parental approval and then receive the regular donation to sustain them and give them hope in circumstances over which they have no control. Deliver the Difference takes a firm stand that allowing the innocent to suffer is wrong and sounds the call for the community to take a stand with them in doing something about it.
The Kidspacks are given to students each week, who have been pre-qualified by the schools with their parents’ approval. The Kidspacks are given to students that don’t always know if they will get to eat a meal over the weekend or before they go back to school on Monday. In Lake County, there are over 2,600 homeless children. Not homeless like in a third world country, but homeless because of job losses, the economy and circumstances they have no control over. Deliver the Difference believes this is wrong and as a community, we need to stand up and do something about it.
Bostic makes it clear that Deliver the Difference assistance comes entirely from their own sources with no help from the federal government. On average, the group traffics 60,000 pounds of food resources through their local warehouse for relief efforts aimed to make a difference in Haiti and at home. The organization regularly receives thank you cards from grateful families and reading their comments is what inspires Bostic to keep at it. Bostic dreams that someday all the food needs of the world will be met, but until then, he and his volunteers will stay the course in their quest to make a difference. by Tamara Christine Van Hooser
Sources: http://guardianlv.com/2014/08/food-relief-group-makes-a-difference-for-haitians-and-locals/#6lFZYyF572TvSCyC.99

Haiti Planning to Develop 1,000 Hotel Rooms on Ile a Vache

By the Caribbean Journal staff
Haiti’s recently-revived tourism push has a major focus: developing the island of Ile a Vache.
The government said this week that it’s projects on the island had already launched, with plans for 1,000 luxury hotel rooms, an archaeology museum, nightclubs, art galleries and craft boutiques.
The government has built a 2.6-kilometre runway with plans for an international airport, with the construction already underway.
In a statement this week, Haiti’s Ministry of Communication said several dredging projects had also been completed, along with a new courthouse, a rehabilitated police station and a new school that is almost complete and the installation of around 250 street lights.
Haiti said around $50 million USD had been mobilized on projects on the island, which is home to about 15,000 people on about 289 square kilometres off the southeastern coast of Les Cayes.
Last year, Haiti’s Ministry of Tourism released its initial plans for the island, which centered around sustainable tourism and around 1,500 units.
The development of 1,000 hotel units would make Ile a Vache among the largest ongoing tourism projects in the Caribbean.
Another Caribbean island, Guiana Island off the coast of Antigua, is also the site of a major potential project by a Chinese investor.
There’s also the still-in-development Baha Mar project, which is slated for completion in the spring of 2015.
http://www.caribjournal.com/2014/08/30/haiti-planning-to-develop-1000-hotel-rooms-on-ile-a-vache/

Why Haiti Needs Bioscience Education

By Ilio Durandis
CJ Contributor
TWO YEARS ago, as I was contemplating the different ways to contribute to a new Haiti, an idea to bring bioscience education and training to Haiti emerged.
In order to move past a simple idea to reality, the support and collaboration of many would be needed to make it happen.
The idea to educate, train and prepare young Haitian professionals in the biosciences is not only an innovation in Haitian education, but it can also serve an important purpose to address some real issues facing the country, from lack of quality control of raw materials to food safety. The potential impact of bioscience education in Haiti is limitless.
The Haitian Bioscience Initiative (HBI) was born out of a passion to make a difference in the lives of young Haitians.
Its main goal is not simply to transfer the knowledge of biosciences, but rather to help render Haitian professionals employable as lab technicians and future researchers who can become leaders in creating a whole set of new industries in Haiti.
Last month, the long-awaited pilot was launched at Ecole Superieure d’Infotronique d’Haiti. This pilot would not have been possible without the unconditional support of that school director, Patrick Attie. The core team behind the HBI includes Dr Phil Gibson of the Georgia Bioscience Training Center, Prof. James Dekloe of Solano Community College, who also serves as lead instructor during the pilot, Stuart Leiderman , Prof. Barry Hoopengardner of Central Connecticut State University, and Patrick Laguerre, President of Solano Community College.
To organize the pilot we needed the support of companies and organizations, such asLabster, uBiome, Amplyus the makers of miniPCR, Zafen, and more than a dozen individual donors who supported our Indiegogo campaign last year.
Why bioscience education, training and employment in Haiti?
The country is at an important junction between more regression and moving forward. The choice it needs to make is clear.
The time is no longer about being stationary.
Haiti has to move forward, and there has never been a better time to do so than now.
Haiti has reached a critical time in history to move forward, and the human resources, international partners, and collaborators might just align at the right moment to make sure that Haiti not only build back better, but that it becomes a model for development in the third world. This development cannot take place without a sound investment and support in the sciences.
Training young Haitian professionals in the biosciences can serve many urgent needs and help solve difficult issues facing Haiti in areas such as health care, sanitation, quality control, crime investigation, food supply, raw materials analyses, agro-industries, pharmaceuticals, disease control, water quality and treatment to cite just a few.
The pilot reassures us that the youth of Haiti is capable and ready to become future laboratory technicians, regulatory agents, and researchers in a nascent field that could change the landscape of Haiti for good.
The Biosciences include basic techniques such as analysis of heavy metals in drinking water, total organic carbon, presence of contamination in food products and more advanced techniques like DNA analysis in crime scenes, in paternity cases, microbiological assays, environmental monitoring, soil fertility, development of plants based drugs and much more.
For the pilot, we had 23 participants including professionals, high school seniors, and university students. The learning materials involved DNA extraction, Polymerase Chain Reaction using the miniPCR, microbes and the environment, different steps in waste water treatment, the role of buffers in biological system.
The participants also visited Tamarinier National Laboratory and the University of Florida lab in Gressier. At those labs the participants were able to get a better understanding of what it takes to work in a laboratory environment and perform various real life analyses.
At Gressier, our participants witnessed technicians working on the V. cholera bacterium, which has already killed more than 8,000 Haitians since the outbreak was first discovered in late 2010.
The Haitian Bioscience Initiative seeks to collaborate with existing Haitian institutions that want to promote practical scientific technology and experience in their curriculum.
Already, schools like College Catts-Pressoir, one of Haiti’s best primary and secondary school, Ecole Superieure d’Infotronique d’Haiti , University of Notre Dame in Hinche to cite just a few are very keen in teaming up with us to make bioscience training and education available to as many young Haitians as possible.
The goal is eventually for Haiti to have a burgeoning biotechnology and biopharmaceutical industry that can serve the needs of its population and play a major role at creating new jobs that can pay a livable wage and help the country develops. This is not an easy task, but it is one of the things that need to be done to reverse the cycle of poverty and unemployment in Haiti.
A network of international professors and professionals in the biosciences is ready to support the initiative and make sure that the teaching materials are first class, and that everyone who will participate in this program will simply get the best training possible.
For the Haitian Bioscience Initiative to succeed in its mission a joint private-public collaboration must exist, and the Haitian government in its public politics must reiterate the value of science education, if Haiti is to take off for good.
Ilio Durandis, a Caribbean Journal contributor, is the founder of Haiti 2015, a social movement for a just and prosperous Haiti. He is also a former columnist with The Haitian Times.
http://www.caribjournal.com/2014/06/25/why-haiti-needs-bioscience-education/