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mercredi 5 mars 2008

VERONIQUE, IDENTIFIEE A LA CAUSE HAITIENNE..

Je me demandais avec raison pourquoi le club de football d’anvers le Beerschot ou a évolué Emmanuel Sanon pendant des années ne s’était pas manifesté pour le moindre geste de sympathie envers celui qui avait largement contribué a gagné en 1979 la coupe de Belgique. Je me disais qu’il était fort probable que ni les instances de la fédération haïtienne de football ni les proches de Timanno n’ait informé le Club belge du décès d’un de leur ancien joueur.
Ce matin, entre les nombreuses lignes regrettant le départ prématuré et vantant les mérites innombrables du goleador haïtien, la perla negra pour les mexicains, j’ai découvert avec joie ces quelques mots venant des supporters du Beerschot d’Anvers publiées dans les pages du journal haïtien Le Nouvellsite: (http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54756&PubDate=2008-03-05)

« Pour "Manu" Sanon

Nous venons d'apprendre la mort d'un de nos héros de 1979, lorsque notre équipe Beerschot a gagné la Coupe de Belgique grâce à une superbe action de votre héros national Manno Sanon.
Nous sommes désolés qu'un homme si magnifique nous quitte déjà, après seulement 56 ans d'existence ...''Manno! on vous aime! Manno! on vous honore!''

Manno: Nous vous aimerons et nous nous souviendrons de vous à tout jamais!!!

Amitié au pays d'Haïti et condoléances pour la perte d'un grand sportif!

Au nom des supporteurs du Beerschot d'Anvers,

Bruno Daenen Anvers, Belgique »




Ces quelques mots, s’ils ont su m’insuffler une certaine fierté et surtout une grande sensation de justice et dans la logique du correctement correct, ils n’ont pas répondu à mes interrogations primaires sur la manière d’informer le club belge de la mort de Manno Sanon.
J’étais persuadé que l’information venait d’une source insoupçonnée.
Depuis le mois de novembre pour être précis, Haïti jouit de l’activité incessante et infatigable d’une lobbyiste acquise par l’intersection du hasard et de plusieurs faits les uns plus anodins que d’autres.
Elle s’appelle Véronique. Elle est institutrice. Elle aime les petites phrases pleines de sens, les petites formules à sens ouverts et multiples. Un jour, dans des circonstances très particulières, elle a lu « citoyen de toute âme qui pense, la vérité ma patrie ». En voulant comprendre la conception de cette nationalité partagée entre l’âme pensante et la vérité, elle suivit HAITI RECTO VERSO (
http://haitirectoverso.blogspot.com) ,le chemin de la bonne et fructueuse curiosité pour découvrir Haïti : le pays de Wyclef Jean, Léon Dimanche, Toussaint Louverture, Jean Mettellus, Frankétienne , le vaudou entre autres aspects.
Depuis elle s’est littéralement laissé happée par ce pays à la fois pathétique et mystérieux, particulier et aux dimensions universelles. Envoûtée par la clarté de son passé historique, les caractéristiques fortes de culture métissée, la créativité existentielle du citoyen commun mué en artiste, elle s’est sentie et laissée possédée par une nouvelle éclosion identitaire justifiant le besoin d’agir.
Depuis les moindres nouvelles émanant d’Haïti sont catapultées vers les médias, les associations et les acteurs de probables changement ou porteurs de solutions.
Dans cette logique, la nouvelle racontant cette nouvelle manie des haïtiens à se nourrir de galettes de boue, l’actualité de cette petite fille haïtienne souffrant d’un lymphome de Burkitt ont été renvoyées par ses soins à plusieurs agences et à des associations à thématiques concernées.
Aujourd’hui elle chante avec aisance « comme le vent mon cœur gémit » de Léon Dimanche ou « bel pasé bel » de Ansy Dérose. Elle s’est procuré le dernier Opus en date de Wyclef Jean. Elle écoute et apprécie l’émission de Bregard Anderson sur les ondes de Caraïbes FM. Elle est sur le point de recevoir le kit « Ti malice au Pays des lettres » , après avoir contacté la responsable Raphaelle Cardozo Baker.
Elle travaille sur un projet de correspondance entre les établissements scolaires haïtiens et français avec comme tête de pont en Haïti l’institution Chrétienne d’Haïti dirigée par Monsieur Jean Maret Joseph.
Ainsi en peu de temps Véronique s’est forgée une âme haïtienne presque natif-natale. Ressentant les joies et les peines qui touchent les haïtiens. Tout naturellement quand elle a eu connaissance de l’histoire de Manno Sanon elle n’ a pas hésité une minute pour informer la presse spécialisée d’Anvers et surtout le club de football le Beerschot.
Nous ne pouvons pas parier qu’elle ait été l’informatrice qui aurait déclenché ce geste de sympathie de la part du Club mais je demeure persuadé que c’est bien elle.
Modeste et réservée, elle n’ose pas s’avancer. Voilà sa réaction à ce sujet : « Très sincèrement comme disent les Belges, "je ne saurais dire"...j'ai envoyé au moins trois ou quatre mails à ce sujet..Province d'Anvers, Office du tourisme, journal... etc..enfin à toutes les adresses qui me tombaient sous la main et susceptibles de passer le message...un rédacteur a peut-être saisi l'info et établi le lien directement ..
Que j'y sois ou non pour quelque chose, l'essentiel est qu'ils aient eu cette info et ce message est un beau message..suis très contente pour lui et toute sa famille, toute sa grande famille.....pour Haïti ! Je savais qu'il le méritait...! »VC
Avec des amis comme Véronique, la cause haïtienne sera mieux représentée et appréhendée.
Haïti vous salue et vous remercie Véronique

Haïti accueille vendredi le président de la BID

Luis Alberto Moreno s’intéressera aux projets de développement financés par la banque
mercredi 5 mars 2008,
Radio Kiskeya
Le président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Luis Alberto Moreno, arrive vendredi à Port-au-Prince pour une visite officielle, a appris Radio Kiskeya de sources proches de l’institution.
Aucune précision n’était encore disponible mercredi à Washington sur la durée du séjour de M. Moreno qui se penchera notamment sur différents projets financés par la banque régionale de développement.
La BID figure parmi les principaux partenaires multilatéraux d’Haïti avec un portefeuille de plusieurs centaines de millions de dollars consacré à des secteurs comme l’éducation, les infrastructures et l’eau potable.
De nationalité colombienne, Luis Alberto Moreno, devenu fin 2005 le patron de la BID, a déjà visité Haïti à plusieurs reprises. jmd/spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4776

Laura Bush en visite en Haïti le 13 mars

La première Dame des Etats-Unis apportera son soutien aux projets américains concernant l’éducation et la lutte contre le Sida et le cancer du sein
mercredi 5 mars 2008,
Radio Kiskeya

La première Dame des Etats-Unis, Laura Bush, est attendue le 13 mars prochain en Haïti pour une visite de quelques heures destinée à souligner l’importance de l’aide américaine à la lutte contre le VIH/Sida et le cancer du sein dans le pays, a annoncé mercredi la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino.
L’épouse du Président George W. Bush en profitera également pour assurer la promotion de l’assistance que reçoit Haïti de Washington en matière d’éducation.
Durant son passage, Laura Bush visitera un projet éducatif de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et un centre de traitement où sont soignées des personnes vivant avec le Sida (PVVIH).
Après avoir laissé Port-au-Prince, elle se rendra le 14 mars au Mexico où elle aura des activités portant sur l’éducation et la lutte contre le cancer dans le cadre de la coopération américano-mexicaine.
Grâce au Plan d’urgence du Président des Etats-Unis en matière de lutte contre le Sida (PEPFAR), Washington fournit une aide spéciale à Haïti et à une quinzaine d’autres pays d’Amérique et d’Afrique affectés par la pandémie. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4774

Haïti : Funérailles nationales à Emmanuel Sanon, ancienne gloire du football

Mercredi 5 mars 2008
P-au-P, 05 Mars 08 [AlterPresse] --- Les funérailles nationales d’Emmanuel ‘Manno’ Sanon (25 juin 1951 – 21 février 2008) ont été chantées, ce 5 mars 2008, au Stade national Sylvio Cator à Port-au-Prince devant un parterre de grands commis de l’Etat, d’anciens coéquipiers, membres de la famille du défunt ainsi q’une foule d’admirateurs.
Le stade Sylvio Cator était décoré de photos géantes de Manno. Plusieurs délégations de footballeurs haïtiens, des joueurs de différentes sélections nationales (senior, junior et cadet) portaient des t-shirt à l’effigie de Sanon.
Emmanuel Sanon, l’homme qui a marqué lors de la Coupe du monde de football de 1974 contre l’Italie de Dino Zoff, n’a pas pu gagner son dernier match contre la mort, déplore le président du Don Bosco de Pétion-Ville, un club haïtien de première division au sein duquel Manno Sanon a révélé son talent.
En signe de reconnaissance, le maillot numéro 10 du Don Bosco a été remis à la veuve de Manno Sanon. Un geste que la Fédération haïtienne de football (Fhf) aurait pu faire si la Fédération internationale de football (Fifa) ne l’interdisait pas.
« Personne au Don Bosco ne portera jamais plus ce dossard », promet-il.
Très ému, Philippe Vorbe, ancien coéquipier d’Emmanuel Sanon, s’est félicité de l’esprit d’unité qui animait la sélection haïtienne de 1974 qui a joué la Coupe du monde en Allemagne. « C’est une partie de nous qui s’en va », affirme Vorbe qui salue la décision du gouvernement haïtien d’offrir des funérailles nationales à l’ancien buteur du onze national des années 1970.
Vorbe présente Manno Sanon comme un « grand serviteur du football » haïtien.
Le rêve de Manno Sanon c’était de voir Haïti dans une autre Coupe du monde, selon un autre joueur, qui fait office de porte-parole de l’équipe de 1974. Il décrit Manno Sanon comme « un symbole pour la nation haïtienne, un homme simple et modeste ».
Malheureusement, Emmanuel Sanon, qui a entraîné la sélection nationale en 1999, n’a pas pu concrétiser ce rêve. Il s’est éteint le 21 février 2008 des suites d’un cancer du pancréas à l’âge de 56 ans.
Le président de la Fhf, le docteur Yves ‘Dadou’ Jean-Bart, a rappelé les situations dans lesquelles évoluait Manno Sanon, fils de quartier populaire. Témoin de l’évolution du célèbre joueur en tant que chroniqueur sportif dans les années 70, Yves Jean-Bart invite les jeunes haïtiens à suivre l’exemple de « Manno Sanon [qui] a bien rempli son devoir envers Haïti ».
Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Bien-Aimé a, voit également en Manno Sanon un modèle pour la jeunesse haïtienne. Il annonce que le championnat interscolaire sera bientôt rebaptisé « Coupe Emmanuel Sanon », en mémoire de celui qui est considéré comme le plus grand footballeur haïtien de tous les temps.
« Je voudrais lancer un appel à l’unité. Haïti est comme une équipe de football. Nous formons une équipe pour gagner le championnat contre la misère, contre l’analphabétisme », ajoute Gabriel Bien-Aimé.
Pour sa part, le ministre de la jeunesse et des sports, Fritz Bélizaire, a mis l’accent sur la virtuosité de cet athlète, qui « est parti pour l’autre monde, mais (qui) ne mourra jamais dans l’esprit et le cœur des Haïtiens. Il est la preuve de notre potentialité », soutient Fritz Bélizaire.
La cérémonie funèbre s’est déroulée en présence du président de la République René Préval et du premier ministre Jacques Edouard Alexis. Un important dispositif de sécurité a été déployé aux abords du Stade national Sylvio Cator.
Après les discours officiels, le Fanfare du Palais national a exécuté la sonnerie aux morts, qui a été suivie des honneurs funèbres jusqu’à la sortie du cercueil.
Outre la musique de circonstance diffusée par les haut-parleurs du Stade, la chanson « Time to say Goodbye » du ténor italien Andrea Bochelli a été également entonnée. [do gp apr 05/04/2008 10 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7009

Funérailles nationales pour une ancienne gloire du footballHaïti-Football : Début des cérémonies hommage à Emmanuel Sanon

mercredi 5 mars 2008
P-au-P, 05 mars 08 [AlterPresse] --- Un cercueil contenant le corps du corps du défunt Emmanuel (Manno) Sanon exposé au centre du terrain du principal stade national de football Sylvio Cator (à l’entrée sud de la capitale), plusieurs photos géantes de Manno Sanon, défilé d’écolières et d’écoliers, d’anciens coéquipiers du défunt pendant la coupe du monde de football 1974, dont l’ancien gardien de but Wilner Piquant sur chaise roulante après un accident cérébro-vasculaire, de nombreuses personnes revêtues de maillots portant l’effigie de Manno Sanon, de la musique de circonstance diffusée par les haut-parleurs du Stade Sylvio Cator, présence de nombreuses délégations sportives notamment du monde du football, plusieurs officiels du gouvernement, sans oublier les parents et amis de Manno Sanon ainsi que l’équipe du Club Don Bosco de Pétionville où Sanon a évolué avant d’intégrer les rangs d’un club belge Bershoot d’Anvers en 1974, journalistes, dont photographes et cameramen enregistrant les images : c’est en gros le décor en début de matinée du 5 mars 2008, vers 7 :00 locales (12 :00 gmt) à l’occasion des funérailles nationales de l’ancienne gloire du football national, Emmanuel Sanon, observe l’agence en ligne AlterPresse.
La télévision nationale d’Haïti (Tnh) retransmet en direct les images de la cérémonie hommage à Emmanuel Sanon, au cours de laquelle l’émotion est vive jusqu’à présent parmi l’assistance qui s’est déplacée au Stade Sylvio Cator.
Aux abords du principal stade national de football, ce matin 5 mars 2008, un cordon de sécurité est mis en place par la police nationale d’Haïti (Pnh), et la circulation automobile est interdite à proximité du stade, constate l’agence en ligne AlterPresse.
Le monde du football en Haïti estime que la trajectoire du défunt Emmanuel Sanon, depuis le lycée en passant par le Club Don Bosco de Pétionville, la sélection nationale de football, les clubs de football étranger, pour aboutir à sa carrière d’entraîneur, dont de la sélection nationale d’Haïti, mérite d’être signalée comme modèle aux jeunes.
Un premier hommage a été rendu à Emmanuel Sanon le samedi 1er mars lors de funérailles organisées par la famille du défunt à Orlando (Etats-Unis d’Amérique), où Emmanuel Sanon est décédé le jeudi 21 février à 6 :59 à l’âge de 56 ans des suites d’un cancer du pancréas.
En convalescence depuis quelque temps, le héros du football haïtien s’est éteint à Orlando, où il vivait depuis de nombreuses années avec toute sa famille. Sanon naquit à Port-au-Prince le 25 juin 1951.
Selon les informations disponibles, le corps du défunt Emmanuel Sanon sera incinéré.
L’histoire retiendra ses deux buts marqués pour la seule participation d’Haïti à date à la coupe du monde de football en 1974 : le premier, le plus célèbre, le 15 juin 1974 contre le gardien de but italien Dino Zoff invincible depuis plusieurs matches à l’époque ; l’autre contre la sélection nationale d’Argentine, dans le cadre du dernier match de poule d’Haïti à ladite coupe du monde.
En 2007, le gouvernement du président René Garcia Préval et du Premier ministre Jacques Edouard Alexis a reçu au Palais national les anciennes gloires de la coupe du monde de 1974, dont Emmanuel Sanon la mine abattue en la circonstance à cause de la maladie. [rc apr 05/03/2008 7 :30]

Hommage des supporters du Beerschot d’Anvers a Emmanuel Sanon

Pour "Manu" Sanon
Nous venons d'apprendre la mort d'un de nos héros de 1979, lorsque notre équipe Beerschot a gagné la Coupe de Belgique grâce à une superbe action de votre héros national Manno Sanon.
Nous sommes désolés qu'un homme si magnifique nous quitte déjà, après seulement 56 ans d'existence ...
''Manno! on vous aime! Manno! on vous honore!''
Manno: Nous vous aimerons et nous nous souviendrons de vous à tout jamais!!!
Amitié au pays d'Haïti et condoléances pour la perte d'un grand sportif!
Au nom des supporteurs du Beerschot d'Anvers,
Bruno DaenenAnvers,
Belgique
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54756&PubDate=2008-03-05

Histoire d'une photo historique ... 15 Juin 1974: But d'Emmanuel Sanon contre Dino Zoff..Portier de la Squadra azzurra

Juin 1974, Dominique Frank Simon, reporter photographe et envoyé spécial du Nouvelliste en Allemagne pour la Coupe du Monde fut le seul avec son objectif derrière les buts de Dino Zoff. Il raconte.


Raphael Féquière : Avant toute chose, comment accueillez-vous le départ d'Emmanuel Sanon?
DFS: Ayant fait l'expérience de la mort de proches, mes premières pensées ont été vers son épouse et ses enfants qui font l'expérience du désarroi, du vide mais aussi de l'espoir de revoir Manno dans sa béatitude de la vie éternelle.


RF : - Etais-tu vraiment le seul photographe derrière les buts de Zoff ?
DFS : - Ce 15 juin 74, étais-je le seul à croire au miracle, je l'ignore mais je me suis retrouvé sur la gauche de Dino Zoff seul tandis que qu'Henri Francillon avait une meute de téléobjectifs, de zoom et d'appareils photos à moteur derrière lui.


RF : - Après le but, espèrais-tu réaliser un autre cliché du même genre ?
DFS : - Techniquement, je ne savais pas si la photo du but avait été réalisée. Une fois, la certitude d'avoir vu le ballon dans les filets de Zoff, sans même me retourner vers le premier arbitre, je me souviens avoir déposé ou laissé tomber mon appareil sur la pelouse de l'Olympia Stadium de Munich et ma joie s'est manifestée au niveau de mes reins, à l'haïtienne. Quand je me suis rappelé que j'étais photographe, j'ai consulté le compteur de ma caméra qui affichait la dernière pause, je ne pouvais pas savoir si la séquence du but avait été photographiée. J'ai donc vécu la fin de la rencontre dans l'appréhension d'avoir manqué ce moment important de la sélection haïtienne.


RF : - Cette photo a fait le tour du monde, racontez-nous ?
DFS : - Je ne suis pas directement responsable de la circulation de la photo qui a été vendue à une agence de presse après la conférence de presse des entraîneurs.


RF : - On raconte qu'avec le coût des frais des droits d'exploitation de cette photo, vous avez pu prolonger tes vacances en Allemagne ...?
DFS : - Cette photo m'a ouvert les portes de l'agence de presse qui m'a gardé jusqu'en fin de championnat, bénéficiant ainsi de ma carte d'accréditation de reporter. Il était de même pour un ami zaïrois. Nous avons eu, les deux, une offre d'emploi en Allemagne que cet ami avait acceptée et que moi j'avais déclinée.Ai-je eu tort ? Mon camarade zaïrois est mort comme reporter sur le front au Biafra quelques années plus tard. Ceci dit, j'ai pu grâce aux prestations reçues prolonger mon séjour en Allemagne, visiter la Belgique et la France.

RF : - Cette photo n'a pas été saisie sur une pellicule couleur, pourquoi ?
DFS : - Les photos de sport demandent des films de haute sensibilité. En 1974, seule la société GAF produisait une diapositive couleur de 1000 ASA. L'autre raison était que Le Nouvelliste s'imprimait strictement en noir et blanc. Pour mes confrères, je me rappelle que le film TX 400 avait été poussée à 1600, la vitesse était de 1 sur 500 pour une ouverture de 5.6.

Propos recueillis par Raphael Féquière

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54876&PubDate=2008-03-05

Messe, veillée et funérailles nationales

La nef de la première église baptiste d'Orlando accueillait samedi le cercueil du célèbre footballeur drapé des couleurs nationales où un service funéraire simple a été conduit par des pasteurs haïtiens devant les parents du défunt, des officiels du gouvernement venus d'Haïti dont le ministre des Sports, M. Fritz Bélizaire, des représentants des consulats d'Haïti de Miami et d'Orlando et des officiels de cette ville de la Floride (USA) ainsi qu'une délégation de la Fédération Haïtienne de Football (Julio Cadet et Pierre André Mirville) et des compagnons de la sélection nationale de 1974.

Le corps d'Emmanuel Sanon a été rapatrié, ce mardi 4 mars à Port-au-Prince où les funérailles nationales de l'illustre attaquant seront chantées le mercredi 5 mars au stade Sylvio Cator.
Lundi soir, en l'Eglise Ste Thérèse de Pétionville, la Ligue de Football de Pétionville avait fait chanter une messe en mémoire de l'illustre disparu. Plusieurs sportifs ét des amis de la famille du défunt étaient présents sauf les élus de Pétionville et les représentants de l'Etat dans cette commune qui n'ont pas daigné répondre à l'invitation à cette messe.
Ouverture d'un registre de condoléances (mardi entre 5 h et 9 h pm) au siège de la Fération Haïtienne de Football et veillée funèbre, le même soir dans "les jardins" du stade Sylvio Cator.Sur les antennes, un spot invitant le public à rendre un dernier hommage à Manno Sanon mercredi matin est diffusé toute la journée du mardi 4 mars.

Raphael Féquière
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=55039&PubDate=2008-03-05

Sanon dans tous les souvenirs

Après le décès du premier buteur de l'histoire d'une sélection nationale haïtienne en phase finale de Coupe du monde, souvenirs et témoignages de joueurs et de sportifs.
Où étiez-vous lorsqu'Emmanuel Sanon a marqué le but d'Haïti en 1974 contre l'Italie ?


John Chéry
J'étais en Belgique d'où je suivais la Coupe du Monde. C'est d'ailleurs là-bas que je ferai la connaissance d'Emmanuel Sanon lorsqu'il a été engagé par le Bershoot d'Anvers un mois après la Coupe du Monde 1974.

Patrice Dumont
J'étais chez Géraldy Mathurin, un ami qui habitait à la 2e ruelle Jérémie. A l'époque, j'habitais la rue Geffrard mais j'avais besoin de retrouver des amis pour suivre le match entre amis et connaisseurs.
Je pense que le peuple haïtien va trouver dans ses funérailles nationales un moment de communion avec lui-même et avec tous les peuples du monde. Emmanuel Sanon a eu une envergure nationale et internationale, c'est normal que ses funérailles aient une telle envergure.
En terme de talent pur un Eliphène Cadet pourrait le rapprocher mais le mental d'Eliphène est bien en dessous de celui d'Emmanuel Sanon.
Il faut espérer qu'avec la mort d'Emmanuel Sanon ne meurt pas la race des grands buteurs haïtiens de l'histoire.
Pilou Rouzier ; J'étais chez moi devant la télévision à Bois Morquette à Pétion-Ville. Je n'étais pas seul et il y avait au moins vingt-cinq assistants qui suivaient la rencontre en ma compagnie. Je me souviens avoir fait un boucan d'enfer pour soutenir mon équipe.

Jacques Deschamps Fils
Je me trouvais devant le petit écran chez mon oncle Willy Frisch après avoir présenté une émission spéciale sur Radio Haiti Inter sur le début d'Haiti en phase finale d'une Coupe du monde et je n'oublierai jamais l'explosion de joie qui a suivi son but car de Laboule nous pouvions entendre l'explosion qui montait de Port-au-Prince et j'ai encore les frissons en regardant ou en pensant à ce but Historique gravé à tout jamais dans ma mémoire et la passe de Philippe Vorbe au milimètre à Manno suite au dégagement de la tête du Capitaine Wilner Nazaire était aussi belle que le but et la réaction du banc haitien mais aussi la déception suite à la réaction immédiate des italiens.
Raphael Féquière
J'étais technicien de mise en ondes à Radio Métropole, et j'assurais sur la console la retransmission du match Haïti-Italie. Manno est parti trop tôt, à mon avis. Après avoir marqué l'histoire du football haïtien sur le terrain, je pense que ce célèbre footballeur pouvait encore servir ce sport à d'autres niveaux dans son propre pays.
Comment avez-vous accueilli la nouvelle de sa mort ?
Jacques Deschamps Fils
Je l'ai apprise avec beaucoup de tristesse car j'appréciais autant le joueur que l'homme et j'ai eu une pensée spéciale pour son épouse, ses enfants, sa famille et bien sûr, tous ses anciens coéquipiers de l'épopée de 74, ceux du Don Bosco de Pétion-Ville, le Père Djeebels et sur le champ j'ai appelé Philippe Vorbe.
Un monument du football et du sport haïtien nous a quittés et son nom restera à jamais gravé dans les annales mondiales et du football haïtien avec ses deux buts inscrits en phase finale de coupe du monde.
Sanon a cravaché comme il se devait pour s'imposer en pro au Beerschot d'Anvers où son adaptation ne fut pas facile tant sur le terrain que dans sa nouvelle vie de tous les jours quittant sa famille, ses amis, le soleil d'Haïti, ses habitudes alimentaires pour se trouver dans le froid la grisaille quasi quotidienne ou pluvieuse d'Anvers, chose dont il me parlait souvent à l'époque, mais il eut le soutien de son épouse, de l'entraîneur Rick Coppens mais la présence de sa femme Suzie à ses côtés fut déterminante car sans elle, il aurait probablement jeté l'éponge mais il fit preuve de grand courage lors de cette période très difficile pour lui. Je ne l'oublierai jamais.

Raynald Devilmé
« J ai perdu un compagnon de combat. Au Don Bosco et en sélection junior, il était à gauche et moi à droite. J'étais son remplaçant en sélection nationale, sauf en Colombie où l'on a joué ensemble. C' est toute une partie de ma vie footballistique qui est partie.
Jacques Laurent
« Je suis peiné jusqu'au fond, ce que je regrette c'est qu'il avait beaucoup de projets, il était reconnaissant envers tous ceux qui lui avaient fait du bien, il voulait particulièrement mettre sur pied des projets pour le manifester à sa manière mais il est parti trop tôt ».

John Chéry
J'ai accueilli la nouvelle de son départ avec le sentiment et un gout d'inachevé chez lui car Emmanuel Sanon avait deux rêves qu'il n'a pas eu le temps de concrétiser : Il souhaitait mettre en place une structure qui offre un aller mieux aux jeunes footballeurs mais aussi un aller mieux pour le football haïtien en général et cela il n'a pas eu le temps de le faire. Il a été très déçu et est reste traumatisé par les promesses non tenues de la part des autorités gouvernementales.
Il était méfiant à l'égard de toutes les promesses et ce n'est qu'après son passage à la tête de la sélection, il y a dix ans, et surtout en mai 2007 qu'il s'est définitivement réconcilié avec le football haïtien. Emmanuel Sanon n'avait pas peur de mourir mais je crois qu'il est parti trop tôt.

Dominique Frank Simon
Ayant fait l'expérience de la mort de proches, mes premières pensées ont été vers son épouse et ses enfants qui font l'expérience du désarroi, du vide mais aussi de l'espoir de revoir Manno dans sa béatitude de la vie éternelle.

Pierre Emile « Pilou » Rouzier
J'ai accueilli la nouvelle de son départ avec une énorme tristesse, car je me dis qu'un homme comme lui devait durer le plus de temps que possible pour que sa vie serve d'exemple aux plus jeunes. C'est triste de le voir partir déjà ravissant sans le vouloir cet exemple vivant aux plus jeunes.
Aucun joueur haïtien d'aujourd'hui n'a la pointe de vitesse d'Emmanuel Sanon, son dévouement et sa vista. Il était atypique capable de porter le danger dans l'axe comme en passant par les ailes. Non personne.

Patrice Dumont
Comme une réalité de la vie qui me pousse cependant à me pencher sur le passé du grand footballeur qu'il a été et à tout ce qu'il a réalisé. On sait que la mort est inéluctable mais elle laisse toujours des regrets.

Martial Jean Louis
Cela m'a beaucoup frappé même si je sentais qu'avec sa maladie l'échéance n'était pas trop loin. Emmanuel Sanon m'avait tant marqué que même s'il était mort plusieurs années après, cela m'aurait marqué, car depuis 70 la majeure partie des gens qui se rendaient au stade pour regarder jouer le Don Bosco ne le faisait en réalité que pour pouvoir regarder Emmanuel Sanon après qu'il eut conduit le Don Bosco à la victoire 3-1 face au Racing Club Haïtien.

Max Chauvet
Nous sommes tous de passage, mais j'ai accueilli la nouvelle comme un fait qui annonce le début de la fin d'une épopée, car ce que l'équipe de 74 avait représenté pour nous depuis la Concacaf de 1973 jusqu'à la Coupe du Monde de 1974, restait une épopée. La nouvelle de sa mort me rappelle que c'est le début de la fin vu que ce sont les acteurs de cette épopée qui sont en train de nous laisser.

Philippe Vorbe

Je dois dire qu'Emmanuel Sanon a été un compagnon, un coéquipier et un joueur pour lequel j'éprouvais un grand respect. La nouvelle de sa mort m'a donc profondément touché.
Emmanuel Sanon est un exemple qu'il faut proposer aux jeunes de la génération d'aujourd'hui. C'est quelqu'un qui a été chez les Frères Salésiens d'abord avant d'intégrer le Lycée de Pétion-ville et qui est parvenu à réaliser ce qu'il a réalisé.Des funérailles nationales à la mémoire d'Emmanuel Sanon, c'est une bonne chose . Cela représente quelque chose d'énorme qui doit se faire et qui est la marque de respect qu'on a envers un grand homme.

Propos recueillis par Enock Néré et Raphael Féquière

Pour rendre hommage à Manno Sanon

Manno Sanon était l'attaquant vedette de l'équipe nationale de football qui a fait honneur à notre pays, qui a fait le bonheur et la fierté de tous les Haïtiens, à l'occasion de la Coupe du Monde de Football organisée en Allemagne en 1974.
Le nom de Manno Sanon est inscrit en lettres d'or dans les annales du football mondial et dans le coeur de chaque Haïtien.
Manno Sanon est décédé des suites d'un cancer le 21 février 2008, à Orlando en Floride, où il résidait depuis quelques années.
Il s'agit, ce mercredi 5 mars 2008, de lui rendre un hommage national, d'organiser des funérailles dignes de cet athlète émérite, de ce valeureux fils de la terre d'Haïti.
Une première cérémonie religieuse a été organisée le samedi 1er mars 2008 à Orlando. Le Gouvernement de la Républiquea a été représenté par l'Ingénieur Fritz Bélizaire, Ministre à la Jeunesse, aux Sports et à l'Action Civique. Monsieur Julio Cadet, Vice-Président de la FHF et Président de la Commission des Sélections, Monsieur Pierre-André Mirville, Membre du Comité Exécutif de la FHF ont représenté la famille haïtienne du football.
La dépouille mortelle a été transférée le mardi 4 mars 2008 à Port-au-Prince où elle est prise en charge par les Entreprises Funéraires Pax Villa.
Une messe de requiem a été chantée à l'Eglise Ste Thérèse de Pétion Ville, le lundi 3 mars à 5 heures 45 P.M à l'initiative du Don Bosco de Pétion Ville, club au sein duquel Manno SANON a évolué.
Dans la soirée du mardi 4 mars, se tient une veillée funébre dans les jardins de la Fédération Haïtienne de Football, occasion de recueillement, d'échanges de souvenirs et d'exaltation de la mémoire du héros de Munich. Un premier registre de condoléances est ouvert ce mardi au siège de la Fédération Haïtienne de Football, au numéro 128 de l'Avenue Christophe à Port-au-Prince pour recueillir l'expression de l'affection et de la reconnaissance du peuple haïtien envers son idole.
Le mercredi 5 mars, des funérailles officielles seront célébrées au Stade Sylvio Cator à Port-au-Prince. La Présidence de la République et l'ensemble du Gouvernement, tous les pouvoirs publics, la grande famille haïtienne du football (Clubs, FHF et ses Commissions, le corps arbitral, la LINAF , le football féminin, toutes les sélections Nationales, les entraîneurs, les joueurs retraités ou actifs, les athlètes des autres disciplines sportives etc.), les sportifs en général et toute la population se mobiliseront pour rendre un dernier hommage qui corresponde aux mérites et à l'envergure de l'être exceptionnel, du héros national que fut Emmanuel Sanon, auteur avec ses coéquipiers de la vaillante et valeureuse Sélection Nationale de 1974, du plus haut fait sportif de l'histoire de notre nation, après la performance de l'athlète Sylvio Cator.
Tous ensemble au Stade Sylvio Cator et aux autres rendez-vous pris avec Manno SANON pour lui manifester notre admiration et notre reconnaissance.
Fédération haïtienne de Football http://www.lenouvelliste.com/article.phpPubID=1&ArticleID=55029&PubDate=2008-03-05

Le but de Sanon raconté par Sanon.. HAITI vs ITALIE ...Juin 1974

"Abandonnant leur système de contre-attaque, les Italiens n'avaient pas hésité à nous attaquer avec quatre ou cinq joueurs, ce qui démontrait clairement que l'entraineur Valcareghi faisait peu cas de l'attaque haïtienne qui, à son avis, n'était pas en mesure d'inquiéter la défense de son équipe. Isolé à la pointe de l'attaque et recevant peu de passes de mes coéquipiers, j'avais à peine tenté deux ou trois percées désespérées qui étaient vouées à l'échec.
Je constatais impuissant les efforts de la défense haïtienne qui essayait de juguler la vague offensive des Italiens. Jean Joseph déployait toute la panoplie de ses qualités techniques pour calmer le jeu dans la zone, Wilner Nazaire utilisait tout son potentiel physique pour s'opposer à la puissance athlétique de ses adversaires. Sur l'aile, Bayonne et Pelao essayaient de colmater les brèches et Henry Francillon en état de grâce, réalisait des sorties extraordinaires et des plongeons acrobatiques afin d'empêcher le ballon de pénétrer dans les buts. Tom Pouce et Philippe Vorbe au milieu du terrain s'ingéniaient à temporiser le jeu. La première mi-temps s'acheva sur le score de 0-O. L'Italie débuta la 2eme mi-temps avec plus d'agressivité, visiblement vexée d'avoir été tenue en échec. Une passe de Chinaglia pour Rivera qui glisse le ballon pour Bonetti. Fachetti très avancé reçoit le ballon et sollicite Riva. Wilner Nazaire bien placé dévie le ballon de la tête vers Philippe Vorbe qui contrôle le ballon et d'une frappe sèche catapulte le ballon dans ma direction. Spinosi, le seul défenseur qui s'interposa entre moi et Dino Zoff, eut un moment d'hésitation pour me marquer ou essayer d'intercepter le ballon.
Je profitai de ce moment et comme une gazelle, j'entamai ma course. Surpris par mon accélération soudaine qui l'avait laissé derrière moi, Spinosi essaya de me retenir en s'agrippant à mon maillot. D'un coup de coude, je dégageai sa main et balle au pied, je me présente dans la surface de réparation face à Dino Zoff et au destin. Réalisant que le portier italien était sorti de sa cage pou diminuer l'angle de tir. Ce mouvement aurait pu me forcer à shooter, mais j'étais maître de moi-même, les réflexes sous contrôle. En l'espace d'une seconde, j'ai revu mes duels contre les gardiens du stade Sylvio Cator. J'avais marqué tant de buts dans une position pareille. Comme un serpent hypnotisant sa proie, je fixais Dino Zoff dont le visage traduisait une frayeur certaine. Je feintai Ie tir, Zoff plongea dans la direction où il croyait pouvoir intercepter le ballon. En état d'apesanteur, mon corps s'incurva en un mouvement pendulaire de droite à gauche et de mon pied gauche, j'ai exécuté un crochet sec qui laissa mon vis-à-vis comme un pantin désarticulé, sa main droite labourant le sol. Dans un ultime effort, Zoff essaya de me déséquilibrer en retenant mon pied droit, mais j'avais déjà glissé le ballon dans les filets. Un but à la Manno Sanon que j'avais réalisé tant de fois, mais qui, cette fois, avait une saveur particulière car il consacrait l'effort non seulement d'une équipe, mais aussi d'un peuple, le peuple haïtïen qui à ce moment vibrait avec moi".
Extrait de l'ouvrage « Toup Pou Yo » de Manno Sanon paru en 1997

Rapatriement des restes de Manno Sanon

Les gloires expatriées de 1974 de retour en Haïti pour des adieux pathétiques au célèbre attaquant, objet de différents hommages avant ses funérailles nationales
mardi 4 mars 2008,

Radio Kiskeya

Après une émouvante cérémonie funèbre organisée samedi en Floride, Haïti accueillait mardi la dépouille de son ancienne idole Emmanuel "Manno" Sanon pour des funérailles nationales prévues mercredi au stade Sylvio Cator.
Le corps est arrivé à la mi-journée en compagnie de l’épouse et des quatre enfants de l’illustre disparu sur un vol d’American Airlines en provenance d’Orlando.

Les dirigeants de la Fédération haïtienne de football et les joueurs de la glorieuse équipe de 1974, rentrés pour la plupart lundi à Port-au-Prince - de même que Philippe Vorbe et Serge Ducoste qui vivent en Haïti- étaient notamment présents à l’aéroport international Toussaint Louverture.
Jean-Claude Désir dit "Tom Pouce", autre figure de proue de l’âge d’or du football, est aussi arrivé dans la journée.
La première partie des obsèques du plus célèbre joueur haïtien s’était tenue à la première église baptiste d’Orlando en présence de sa famille, du ministre des sports, Fritz Bélizaire, de plusieurs anciennes gloires de l’équipe de rêve des années 70 et de nombreux fans.
Lundi, Wilner Piquant, en fauteuil roulant depuis un accident cérébrovasculaire dont il a été victime, Pierre Bayonne, Guy François, Eddy Antoine, Wilfrid Louis, Fritz André Plantin, tous d’anciens mondialistes, avaient précédé l’arrivée des restes de leur "frère" Manno Sanon. Déjà présents à la première partie des funérailles à Orlando, ils ne pouvaient dissimuler leur désarroi et leur profonde tristesse devant la disparition de celui qu’ils admiraient tant.
En vue de rendre au goleador national, un ultime hommage sous le signe d’une participation plurielle, le ministère de la jeunesse et des sports a invité les directeurs d’écoles publiques et non publiques de la capitale haïtienne à envoyer en uniforme des délégations d’élèves de rhéto et de philo aux funérailles.
D’autre part, une veillée patriotique devait réunir mardi soir la grande famille du ballon rond au siège de la Fédération haïtienne de football.
Ancien buteur magique du onze national et auteur de deux réalisations au Mondial 74 en Allemagne, Emmanuel "Manno" Sanon est décédé le 21 février dernier aux Etats-Unis à l’âge de 56 ans. Il était atteint d’un cancer du pancréas. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4762

250 millions pour « Le Parc de Martissant »

Albert Mangonès et Catherine Dunham sont en train de sourire dans l'au-delà. Leur rêve est sur le point de se réaliser.
Cinq millions d'euros, soit environ 250 millions de gourdes, l'équivalent en monnaie haïtienne, est le montant que compte investir l'Union Européenne dans le cadre du « Programme de Revitalisation du Parc de Martissant et des Quartiers périphériques » situés à l'entrée sud de la capitale. L'annonce a été faite en début de semaine par la Délégation de la Commission européenne en visite en Haïti.

« Le projet prévoit une action conjointe et coordonnée dans plusieurs secteurs d'intervention, tels que la réhabilitation d'infrastructures, la création d'emplois, l'eau et l'assainissement, l'éducation, la résolution pacifique des conflits, l'évacuation des déchets », lit-on dans une note d'invitation à la présentation et au lancement officiel du projet émanant de la délégation de l'UE en Haïti.




Six opérateurs dont deux Haïtiens, FOKAL et Mairie de Port-au-Prince, seront à l'oeuvre dans le cadre de l'exécution de ce projet, précise ladite note. Cinq sites d'une superficie totale de 159.867,96 mètres carrés, soit environ 12 carreaux de terre, sont également retenus pour la création du Parc de Martissant.

Il s'agit de :

• l'Habitation Leclerc (60.391,42 mètres carrés) ;
• la Résidence de Catherine Dunham (26.642,78 mètres carrés) ;
• la Résidence de Pauline Leclerc (3.328,94 mètres carrés) ;
• les propriétés Mangonès (42.569,46 mètres carrés) ;
• les propriétés Fongging (26.935,36 mètres carrés).


Par arrêté présidentiel en date du 29 juin 2007, les sites concernés par ce projet de création d'un jardin botanique dit « Parc de Martissant » ont été déclarés d'utilité publique. Le 13 juin 2007, l'Etat haïtien et la FOKAL ont signé un contrat de gestion du programme de réhabilitation dudit parc, et la Mairie de Port-au-Prince, dans un avis publié au journal officiel de la République, Le Moniteur, s'est engagée à apporter tout son concours aux différentes étapes de réalisation du projet.


L'espace retenu pour la création du Parc de Martissant est l'un des rares endroits encore boisés de la banlieue sud de Port-au-Prince. Le site constitue une réserve forestière pour la zone et contient des arbres géants dont des mapous plus vieux que la Première République noire. Cependant, ce site magnifique est ceinturé de bidonvilles, ce qui pourrait rendre difficile l'exécution d'un projet d'une telle envergure.



L'Habitation Leclerc, jadis, un des meilleurs hôtels de la Caraïbe du temps où Haïti était la destination touristique prioritaire de la zone, a été squattérisée à la fin des années 1990.

Des dizaines de familles sans abris et affamées y ont élu domicile et paient, par mois ou par semestre, une modique somme à des spoliateurs, a-t-on appris de sources concordantes.Le Parc de Martissant se trouve en amont de la Source Leclerc, l'une des principales sources alimentant la ville de Port-au-Prince en eau potable. En vue de protéger le parc, la source Leclerc et les autres sources avoisinantes, l'arrêté présidentiel a déclaré '' Zone Réservée'' les quartiers situés dans le périmètre immédiat du parc comprenant la rue Manigat, les ravines Bréa et Jeannot, ainsi que la courbe de niveau de 500 mètres du Morne l'Hôpital.


Dans le contrat du 13 août 2007 liant l'Etat haïtien à la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), cette dernière s'était engagée à « mener dans un délai de six mois un diagnostic sur le plan démographique, socio-économique, environnemental et infrastructurel, en vue de l'élaboration et de la mise en oeuvre d'un projet de revitalisation de quartier dans le périmètre déclaré ''Zone Réservée'' par l'Arrêté présidentiel du 29 juin 2007 en collaboration avec les organisations locales et les habitants du quartier.
Pendant toute sa vie, l'anthropologue et danseuse afro-américaine Catherine Dunham (1910-2006), qui a vécu une bonne partie de sa vie en Haïti, avait toujours rêvé de faire de sa résidence et de celles avoisinantes un jardin botanique en vue, entre autres, de la préservation et de la conservation des espèces végétales et animales en voie de disparition.
L'architecte haïtien Albert Mangonès (1917-2002), voisin de Catherine, comme par coïncidence, caressait le même rêve. Dans les années 1950, il avait prévenu ce qui allait se passer avec les villes d'Haïti, en termes de catastrophes écologiques, si les décideurs les abandonnaient à elles-mêmes. Sauver cette région boisée, ce dernier rempart de Martissant, c'est rendre hommage à ces deux grands amis de la nature et d'Haïti.
Samuel BAUCICAUT et Roberson ALPHONSE
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=55014&PubDate=2008-03-04

« Le kombitisme » : une politique efficace de développement

Le mois dernier, le chapitre* de Port-au-Prince du Réseau national haïtien de la SID (RENHASID) a fêté ses 11 ans d'existence. Une conférence-débats qui sera également organisée à la 3e édition de la foire binationale écotouristique et de production, autour du thème « Le kombitisme, un exemple de solidarité et de développement », a marqué cet anniversaire.
Cette forme de corvée volontaire qu'entreprennent les paysans en signe de solidarité les uns aux autres lors des récoltes agricoles est proposée aux dirigeants haïtiens comme politique de développement. « Si nous faisons des objectifs et des besoins des différentes couches de la population les intérêts de la nation, nous pourrons nous embarquer tous dans le train du kombitisme qui nous amènera à coup sûr au développement », lance Carl-Henry Pierre, étudiant à l'Ecole nationale supérieure de Technologie et membre de la SID.


Il a recommandé d'adopter les stratégies de l'Association des Paysans de Vallue (APV) - une organisation qui a réussi à développer son habitation et ses zones avoisinantes grâce à cette pratique de « prêter main-forte » - comme modèle à suivre. « Fondée en 1987, l'APV, pour se développer, poursuit M. Pierre, a dû mobiliser les ressources de la localité et les convertir en une force organisée qui a permis de poser des actions collectives visant l'amélioration des conditions de vie de tous ses membres.

Ce qui explique qu'aujourd'hui, Vallue dispose d'une école, d'un marché et d'une radio communautaires, d'une route de 7 km bétonnée, d'une entreprise de transformation des produits agricoles (TOPLA) qui procure du beurre d'arachide, de la gelée de mangue, de grénadia, de la confiture, etc. »Vieille de cinquante ans, la SID est une organisation internationale qui prône une approche holistique du développement.
Elle compte l'étendre dans les 125 pays où elle est établie. Ses chapitres se donnent pour devoir de partager cette approche avec les différents acteurs des sociétés ciblées. « Nous ne faisons pas de politique partisane, dit René Domersant Junior, avec assurance. Nous travaillons avec tous les secteurs de la vie nationale en vue du développement d'Haïti.». »A la fin de l'année, le chapitre de Port-au-Prince organise le traditionnel dîner-conférence pour traiter des problématiques qui s'avèrent inhérentes au développement.

Les concepts droit, culture, organisation, discipline, mentalité, recherche, sécurité et solidarité ont été abordés comme stratégies et conditions qui conduisent à bon port.La SID, se considérant comme un outil de solidarité et de développement, oeuvre dans les domaines de la santé et de l'éducation. Actuellement, elle exécute dans le Sud du pays un projet de renforcement de l'enseignement fondamental étudié en collaboration avec la direction départementale Sud du Ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP).Un autre projet visant la formation des enseignants et un appui à une trentaine d'écoles publiques et privées de toutes les confessions religieuses du Sud-Est est en perspective.
Rébecca S. Cadeau

* Chapitre : Ville où la SID est à l'oeuvre.
Le comité 2008-2010 du chapitre de Port-au-Prince est composé de :
- Pierre Lélien Douyon, président
- Pierre Augustin Bernard, vice-président
- Ghislaine L. Adrien, trésorière
- Janice M. Régis, secrétaire
- René Domersant Jr, coordonnateur
- Hugues Henry, Joseph Foerster Louis
-Jean et Vasty Saint-Fort, conseillers
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54843&PubDate=2008-03-05
Commentaires :
Dans la quête de ce qui nous caractérise comme peuple, détenteurs de certaines valeurs culturelles ancrées et manifestées dans nos différentes traditions le konbitisme joue définitivement un rôle important. Nous caressons depuis longtemps de présenter cette philosophie de travail comme une des traditions phare de notre paysannerie.
Nos recherches nous ont montré que le konbitisme a été l’objet de débats contradictoires très intéressant à travers des publications multiples dans les pages d’ALTER PRESSE en particulier.
Une description magnifique de l’activité du konbite est présentée avec brio dans les pages du gouverneurs de la rosée, chef d’œuvre de la littérature haïtienne, écrite par notre Jacques Roumain Natif-Natal.

Concevoir Delmas autrement...

La municipalité de Delmas a pris, en date de 8 janvier 2008, huit arrêtés relatifs à la circulation des animaux errants, à la réglementation des publicités sonores, à la protection et à l'intégration des handicapés entre autres. L'application des ces arrêtés peuvent changer bien de mauvaises pratiques qui ne font qu'aggraver les conditions de vie de la population de cette commune.
Les grands défis, dans toutes les communes constituant la zone métropolitaine sont pratiquement les mêmes. La gestion des détritus, les marchands qui occupent les trottoirs, des stationnements irréguliers, les mauvais états des routes, l'exode, etc. Quelle mairie de la zone métropolitaine peut se vanter d'avoir une ville propre ou même de trouver la bonne formule pour la gestion des fatras? Aucune. Aussi, faut-il toutefois reconnaître que les conditions de vie ne sont pas les mêmes dans toutes les communes.
L'arrêté numéro 1 comportant huit articles porte sur la protection et l'intégration des personnes vivant avec un handicap. Selon l'article premier, les maires de Delmas font de l'éducation des enfants et des adolescents handicapés résidant dans la commune une obligation.

« Tout enfant ou adolescent présentant un handicap et n'ayant pas les moyens financiers pour être scolarisé sera inscrit par la mairie dans l'un des établissements scolaires les plus proches de son domicile », stipule l'article Ier.
« Les frais de scolarisation et le matériel didactique sont à la charge de la Mairie », enchaîne l'article II.
L'article 3 du même arrêté met en garde les directeurs d'école contre les discriminations à l'égard des élèves présentant une malformation ou un handicap.
Les signataires de l'arrêté leur font obligation d'accepter tout enfant handicapé voulant s'inscrire dans leurs établissements scolaires.Très peu de bâtiments publics ou privés dans la commune de Delmas comme dans le reste du pays ont des structures adaptées aux personnes handicapées.
Selon l'article 3 du document, le conseil municipal de Delmas se réserve le droit d'interdire toute construction publique ou privée à caractère commercial s'il n'est pas prévu, dans sa conception, une rampe d'accès appropriée pour les personnes à mobilité réduite.
Dans l'article suivant, un délai ne dépassant pas soixante jours à partir de la publication du présent arrêté est accordé aux propriétaires ou gérants d'entreprises commerciales pour aménager un espace de stationnement pour les personnes handicapées.
Les contrevenants, précisent les maires de Delmas, sont passibles d'une amende de trente mille gourdes.« Tout handicapé se fera délivrer sans frais par l'Administration municipale une identification spéciale sur avis motivé du Secrétaire d'Etat à l'Intégration des handicapés », précisent les maires Wilson Jeudy, Gaël Jean et Nadine Saby.Les arrêtés 4 et 5 traitent de la publicité sonore ou affichage.
Par l'article 2 du cinquième arrêté, il est formellement interdit d'inscrire des graffitis et d'apposer des affiches ou photos sur les portes, murs, places publiques etc. sans autorisation. « La publicité sonore mobile est interdite à proximité des établissements scolaires pendant les heures de cours, des cliniques et hôpitaux le jour et durant la nuit, des lieux de cultes et des locaux de l'administration publique aux heures de bureau », prescrit l'article 2 du quatrième arrêté. Par ces deux arrêtés, la mairie prend le contrôle des publicités sonores mobiles et affichage.
Les embouteillages sont souvent causés par des stationnements irréguliers et de l'abandon des véhicules usagers sur les voies publiques. L'arrêté numéro 6 met une fin à ce phénomène dans la commune de Delmas. Tout stationnement d'un véhicule en un même point pendant plus de huit jours sera considéré comme abandonné.
Et, les agents municipaux sont autorisés à débarrasser des lieux tout véhicule abandonné sur la voie publique ou qui gêne la circulation, selon cet arrêté. Des amendes sont aussi prévues.La commune de Delmas n'aura plus dans ses rues des animaux errants, puisque l'arrêté numéro 7 réglemente la circulation des animaux. C'est très courant de voir des cochons circulant du jour comme la nuit dans certaines zones de l'aire métropolitaine. N'en parlons pas pour les chiens. Ils sont partout dans les rues. « Est considéré comme animal errant, tout animal retrouvant sur le terrain d'autrui ou sur la voie publique », selon l'article 2 de cet arrêté.
L'ensemble de ces huit arrêtés doit permettre à la commune de Delmas de se tourner définitivement vers la modernisation.
Qu'en est-il de la réalité sur le terrain. Donnons un peu de temps aux responsables de la commune de passer des écritures aux actes.
Les autres arrêtés portent sur :Le contrôle sanitaire et la protection des consommateurs;La création de la contribution foncière des propriétés non bâties;L'établissement de la redevance à l'aménagement et à l'assainissement.
Robenson Geffrard

Réactions divergentes après l’annonce du prochain remaniement ministériel

Le sénateur Anacacis Jean Hector (Lespwa) croit qu’un remaniement ministériel est indispensable et souhaite la mise en place d’un gouvernement de coalition.
" On sait que le premier ministre est inconfortable avec certains ministres et on espère que cette fois ci il y aura un programme à la base du gouvernement", argue le sénateur Jean Hector. " Le gouvernement pluriel ne donnera pas de bons résultats mais il faut un programme à court terme notamment sur la relance de la production agricole en vue de faire baisser le coût de la vie", explique le premier sénateur de l’Ouest.
Il rend certains ministres responsables de l’inefficacité du gouvernement tout en réaffirmant sa confiance dans le tandem Préval – Alexis.
Le sénateur Anacacis croit que le gouvernement doit tenir compte de la représentativité des partis politiques au parlement, et se prononce en faveur de l’intégration d’autres partis au sein du gouvernement de coalition.
De son coté, le député de Dame Marie, Acluche Louis Jeune (OPL) ne croit pas aux nouvelles promesses du premier ministre Alexis et suggère aux députés supporteurs du gouvernement d’assumer leurs responsabilités. " Il faut des actions concrètes aujourd’hui", dit-il refusant de se prononcer sur un éventuel remaniement ministériel. Acluche Louis Jeune, un des députés à l’origine de l’interpellation du 28 février, soutient que le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, doit s’adresser au peuple pour expliquer la procédure de création des 20 000 emplois.
D’un autre coté, le député Joseph Nelson dit craindre que le programme de création de 20 000 emplois ne subisse le même sort que le PAS. Il croit que des réformes sont indispensables au sein du gouvernement et de l’administration publique, appelant entre autre au départ du ministre de l’agriculture.
Les députés avaient le 28 février dernier renouvelé leur confiance au premier ministre Jacques Edouard Alexis à l’issue d’une séance d’interpellation. 63 députés avaient rejeté la motion de censure présentée par les députés interpellateurs, au terme de plus de 9 heures de débat.

Le premier ministre annonce un remaniement ministériel et la création de 20 000 emplois

Le premier ministre haïtien Jacques Edouard Alexis a annoncé mardi des changements au sein du gouvernement et de l’administration haïtienne. " Le président et moi avions discuter des changements à réaliser au sein du gouvernement et nous avons pensé des reformes à entreprendre dans l’administration et ces changements seront annoncés sou peu", a-t-il précisé.
Cependant le gouvernement doit rester pluriel a souligné le premier ministre Alexis expliquant que l’idée n’est pas d’écarter des partis politiques mais de faire de plus gros efforts de cohésion et de cohérence.
" Dans l’état actuel des choses Haïti aura toujours besoin d’un gouvernement de consensus on ne peut pas faire l’économie de la diversité, il faut toujours rechercher la participation du plus grand nombre de personnes et de toutes les ressources quelque soit leur appartenance politique", a-t-il ajouté.
Le premier ministre haïtien, Jacques Édouard Alexis, auquel le Parlement vient de renouveler sa confiance, a l'intention de créer 20 000 emplois en Haïti dans les prochains mois en vue de " faire baisser le chômage massif que connaît le pays". " Les emplois ne vont pas tomber du ciel, ils vont arriver avec la création de conditions favorables à l'investissement privé, comme le renforcement de la sécurité et du système judiciaire", a expliqué M. Alexis.
En réponse aux critiques relatives à l’inaction du gouvernement face a la misère de la population, le premier ministre a indiqué vouloir apporter une aide alimentaire aux couches les plus vulnérables. " Nous allons investir plus de 500 millions de gourdes, soit 14 millions de dollars dans des programmes d'urgence. Ces sommes seront tirées du Trésor public mais aussi seront apportées par l'ONU et la Banque interaméricaine de développement (BID)", ajoute t-il.
Le premier ministre compte notamment créer un fonds de plus de huit millions de dollars de crédit en faveur de personnes économiquement faibles, de petits entrepreneurs et de petites marchandes du secteur informel.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13544

Charles Henry Baker critique l’incapacité du chef gouvernement

Le chef de file du parti Respect, Charles Henry Baker, croit que 90 % de la population est insatisfaite de l’action du gouvernement qui fait montre d’incapacité face à la cherté de la vie. " 90 % de la population est dans l’opposition même si l’opposition politique formelle ne regroupe qu’un petit nombre de partis", explique M. Baker pour qui les parlementaires n’exercent pas leur rôle de contrôle du pouvoir. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, Charles Henry Baker a critiqué l’action du gouvernement de Jacques Edouard Alexis au cours de ces 20 mois. Pour faire face à la vie chère le chef de file de Respect préconise les subventions aux agriculteurs afin de relancer la production nationale.
Qualifiant de tardives les annonces du gouvernement en ce sens, M. Baker rappelle que ceci devrait constituer la première priorité du premier ministre Alexis. " 60 % des familles sont toujours à la campagne, il faut uniquement leur accorder des crédits et des subventions ", dit-il donnant des garanties sur le courage et de la détermination des paysans haïtiens. Selon Charles Henry Baker, plus de 700 000 familles vivent sur leurs terres et sont pratiquement dans l’attente d’un effort des autorités.
" En accordant des subventions pour les engrais on peut faire diminuer les prix des produits alimentaires", explique t-il soulignant que l’exode rural ne peut pas empêcher la relance de la production nationale " Si chaque hectare de terre dans la plaine de l’artibonite arrive à produire 6 tonnes de riz au lieu d’un seul, avec les 80 000 hectares on atteindra presque l’autosuffisance", argue t-il.
Tout en admettant que la hausse des prix des produits pétroliers entraîne des conséquences sur la production agricole, M. Baker estime que les crédits aux agriculteurs sont incontournables.
Il croit que le gouvernement doit encourager une meilleure organisation dans le secteur agricole, ce qui a terme permettra d’exporter des produits alimentaires vers l’étranger. Interrogé sur l’annonce d’un remaniement ministériel, Charles Henry Baker rejette l’idée de replâtrage expliquant que la meilleure solution est un changement de leadership.
" Je suis déçu du comportement du premier ministre Alexis, au lieu de donner de l’argent à des manifestants pour le supporter, il devrait utiliser ces ressources pour relancer la production nationale ", ajoute Charles Henry Baker.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13543

Le CEP et le Parlement accordent la priorité au vote de la loi électorale

Les conseillers électoraux se sont entretenus hier avec les responsables des bureaux des deux chambres autour du vote de la loi électorale. Le conseiller Jacques Belzinc soutient que le CEP espérait que la loi serait votée au cours du mois de février ce qui permettrait de publier le calendrier électoral.
Pour sa part, la conseillère électorale, Ginette Chérubin, minimise les conséquences du vote tardif de la loi électorale, faisant valoir que les conseillers s’appliquent à remettre en place les structures déconcentrées du CEP. " Nous avions eu des rencontres avec les responsables de l’Office Nationale d’Identification (ONI) et de l’Organisation des Etats Américains (OEA)", dit-elle soulignant que les conseillers planchent également sur le calendrier électoral.
Par ailleurs, madame Chérubin fait remarquer que les conseillers électoraux n’ont aucun lien avec le nouveau directeur général, Pierre Louis Opont. " Les conseillers sont restés en recul, le parcours de M. Opont est éloquent de sa capacité", ajoute t-elle.
De son coté, le président du sénat, Kelly Bastien, annonce que le projet de loi électorale sera soumis aux sénateurs ce mardi. Il rappelle que le grand corps compte organiser une rencontre avec les chefs des partis politiques qui devront formuler des commentaires sur le projet de loi électorale.
Selon le président du sénat, la nomination du nouveau directeur général du CEP permettra de lancer effectivement le calendrier électoral. Des chefs de partis saluent la nomination de Pierre Louis Opont au poste de directeur général du CEP.
Le chef de file de l’Union, Chavannes Jeune, croit que la nomination d’un nouveau directeur général du CEP est une bonne nouvelle et espère que ceci permettra de lancer le processus électoral. Le pasteur Jeune invite les parlementaires à voter au plus tôt la loi électorale.
La nomination de M. Opont est bien accueillie par le porte parole de la Fusion, Micha Gaillard qui réclame une plus grande implication des partis dans l’élaboration de la loi électorale et des règlements internes du CEP. Selon M. Gaillard une modification des règlements internes est nécessaire " parce que le président du CEP concentre tous les pouvoirs".
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13542

Remaniement ministériel : des parlementaires se positionnent

Le sénateur Anacacis pointe du doigt des « ministres fatigués souffrant d’hypertension artérielle »
mercredi 5 mars 2008,
Radio Kiskeya

Le sénateur de l’Ouest Jean Hector Anacacis (plate forme présidentielle LESPWA) s’est réjoui mardi de la décision prise par le premier ministre Jacques Edouard Alexis, après discussions avec le chef de l’Etat René Préval, de procéder avant peu à un remaniement ministériel et à des changements dans l’administration publique et la diplomatie.
Pour le parlementaire, il était plus que temps que le chef du gouvernement se débarrasse de certains ministres qui, se prévalant de leurs liens particuliers avec le président, n’exécutent pas ses instructions. M. Anacacis n’a pas voulu clairement identifier les ministres concernés, se contentant d’avancer, face à l’insistance des journalistes, qu’ils font partie des « ministres fatigués qui ont été hospitalisés pour des problèmes d’hypertension artérielle ».
Deux ministres de l’actuel gouvernement, celui de l’Agriculture, François Sevrin, et son collègue des Travaux publics, Frantz Véréla, avaient été récemment hospitalisés.
Apparemment plus prudent que son collègue de la Chambre haute, le député Steven Benoît (également de LESPWA) a affirmé attendre la liste des nouveaux ministres avant de se prononcer. Il a toutefois rappelé avoir toujours défendu le principe du remaniement ministériel du fait que « certains ministres ont fini par convaincre de leur incapacité ». Le remaniement constituait une condition au vote de confiance accordé jeudi dernier au chef du gouvernement, a-t-il ajouté, quoique, lors de la séance d’interpellation, la proposition de remaniement ministériel formulée par certains députés ne l’ajamais été sous forme d’une condition "sine qua non" au vote de confiance.
Le sénateur du Sud-est, Ricard Pierre (élu sous la bannière de l’OPL), rejette pour sa part l’idée de procéder quant à présent à des changements au sein de l’équipe gouvernementale. Ayant rencontré le premier ministre dans la matinée de mardi en compagnie de plusieurs de ses collègues, il soutient qu’il faudrait attendre les résultats d’un plan d’urgence contre la cherté de la vie dont a fait part Jacques Edouard Alexis au cours des discussions. C’est à l’aune de ce programme qu’il faudrait désormais mesurer et sanctionner éventuellement les ministres, a-t-il suggéré. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4775

Interrogations sur le voyage incognito du sénateur Ultimo Compère

Le troisième sénateur du plateau central, Ultimo Compère ( Lespwa), a laissé le pays il y a une semaine sans avoir informé le bureau du grand corps. Le sénateur Compère aurait laissé le pays au lendemain de son audition par les membres de la commission spéciale sur la nationalité. Le président du sénat, Kelly Bastien, affirme avoir entrepris des démarches afin de rétablir le contact avec le sénateur Compère, soupçonné d’être détenteur d’un passeport américain.Kelly Bastien soutient que le voyage du sénateur Ultimo Compère aux Etats-Unis a un caractère personnel puisque le bureau du grand corps n’a délégué aucun sénateur ou groupe de sénateurs en mission à l’étranger.Le président du grand corps ne sait pas s’il faut assimiler ce voyage à une défection. " Ce n’est pas ainsi qu’on quitte une institution, il faut le notifier", déclare le sénateur Bastien qui attend le rapport final de la commission.Interrogé par les journalistes sur les raisons qui auraient poussé le sénateur Compère à se réfugier aux Etats-Unis, Kelly Bastien confirme que le rapport de la commission sénatoriale sera transmis au parquet pour les suites judiciaires nécessaires. " S’il y a eu faux en écriture et fausses déclarations c’est le parquet qui s’en chargera et non le sénat", martèle le sénateur Bastien qui se demande si le sénateur Compère n’a pas choisi de jeter l’éponge." S’il accepte que ses documents ne sont pas correctes et décide de démissionner on peut dire que c’est une preuve d’honnêteté ", ajoute Kelly Bastien. Le président du grand corps estime que pour le moment il y a un flou total sur le voyage du sénateur Compère dont le dossier est complexe.Kelly Bastien soutient que le sénat n’a nullement besoin d’une majorité de 2/3 pour se prononcer sur le cas d’un sénateur qui est détenteur d’une nationalité étrangère. " Quand il s’agit d’une situation d’inconstitutionnalité, c’est le rapport de la commission qui doit apporter la solution", ajoute t-il. De son coté, le président de la commission d’enquête sur la nationalité, Youri Latortue, qui n’a pas été en mesure de confirmer la nouvelle du départ du sénateur Compère souligne que ce dernier avait un délai expirant au 5 mars pour fournir d’autres pièces à la commission. Selon le sénateur Latortue, les documents déposés par le sénateur Ultimo Compère suscitent des contradictions.
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Commentaires :
Il n’y aurait pas grand-chose à dire sur la défection d’un parlementaire qui a violé impunément notre Constitution et qui semble –t-il préfère sa carte de citizenship que le podium du grand corps.
Les haïtiens ne sont pas au bout de leurs surprises.
Maintenant ce Sénateur a été élu sous la bannière du mouvement LESPWA qui a porté Préval au pouvoir…
Nou gen pou nou wè anba solèy ble peyi dayiti toma-a !