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lundi 21 avril 2008

D’énormes pertes ont été enregistrées lors des manifestations violentes contre la vie chère

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) informe que 268 personnes ont été blessées dont 220 à Port-au-Prince lors des manifestations violentes des 9 et 10 avril 2008. Dans son rapport, le RNDDH fait état de 10 véhicules incendiés et 342 bâtiments endommagés lors des attaques des casseurs, et dénonce l’inaction des autorités gouvernementales et policières face aux actes de violence.
Le secrétaire exécutif du RNDDH, Viles Alizar, souligne que 10 casques bleus ont été blessés tout en critiquant l’utilisation exagérée des armes à feu par les soldats de la mission onusienne.
Les responsables du RNDDH pressent les autorités de constituer une commission d’enquête afin d’identifier les auteurs de ces actes qui devront être traduits par devant leurs juges.
De son coté, le maire de Port-au-Prince, Jean Yves Jason Muscadin, rappelle que une annexe de la Mairie a été pillée et annonce la mise en place d’un bureau en vue de recueillir les doléances des commerçants victimes des casseurs. Il estime nécessaire la création d’une police communale, chargée de surveiller les biens publics et de faire respecter les décrets communaux.
D’autre part, le maire de Delmas, Wilson Jeudi, informe que plus de 170 entreprises et résidences ont été attaquées par des casseurs lors des manifestations contre la vie chère.
Tout en faisant remarquer que la mairie était impuissante lors de ces évènements, M. Jeudi révèle que les agents de l’ordre étaient étonnés de la stratégie des bandits. " Les policiers ont fait une bonne gestion de la situation afin d’éviter un grand nombre de victimes", ajoute t-il tout en expliquant que les pertes sont énormes. Le maire de Delmas envisage un accompagnement pour les entrepreneurs victimes mais fait remarquer que l’administration communale ne dispose pas de grand moyen financier.
La situation est tout autre pour le maire de Carrefour, Yvon Jérôme, se réjouit du comportement exemplaire des carrefourois. Selon M. Jérôme ceci permettra à terme de faire oublier la mauvaise réputation de sa commune.
Par ailleurs, une commission sénatoriale avait effectué une visite d’évaluation au Cayes, quelques jours après les manifestations violentes contre la vie chère. La commission présidée par le sénateur Fritz Carlos Lebon a eu des entretiens avec le commissaire du gouvernement, les autorités policières et les responsables de l’organisation " La Savanne ".
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13683

Des progrès sont enregistrés dans la production du biodiesel en Haïti

Les experts, Reginald Noël du Groupe Carburant d’Haïti et Gaël Pressoir de Chibas, font état de progrès enregistrés depuis deux ans dans la production du Biodiesel en Haïti.
M. Noël révèle que le biodiesel produit en Haïti est utilisé convenablement dans les véhicules et les génératrices. " Nous produisons 500 galons de biodiesel par mois", déclare M. Noël expliquant que le biodiesel produit en Haïti est certifié par Volkswagen du Brésil. Selon le responsable du Groupe carburant d’Haïti, le biodiesel mélangé au kérosène fait fonctionner normalement les lampes et réchauds. Reginald Noël et Gaël Pressoir se prononcent pour un renforcement de la production nationale dans le domaine du biodiesel, et réclament l’élaboration d’une législation dans le domaine.Selon les experts, les moteurs des véhicules peuvent fonctionner uniquement au biodiesel, ce qui n’est pas le cas pour l’éthanol qui doit être associé à une quantité de gazoline.Le Groupe carburant d’Haïti dispose d’une usine pouvant produire 400 000 galons de biodiesel insiste M. Noël, qui révèle l’existence de 7 fermes expérimentales à travers le pays.
De son coté, Gaël Pressoir soutient que le groupe Chibas entend apporter un appui technique aux associations de paysans pour la culture du Jatropha.
Connu en Haïti sous le nom de " Gros Medsiyin ", le Jatropha, qui pousse dans des terres arides permet de produire l’huile nécessaire à la production du biodiesel.
M. Pressoir souligne que les sables ne pouvant pas produire des denrées, peuvent permettre de cultiver le jatropha. Tout en expliquant qu’il s’agit d’une énorme opportunité économique pour le pays, M. Pressoir révèle que le Jatropha a une durée de vie commerciale de 20 ans.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13684