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vendredi 10 avril 2009

Grève et guerre de pierres au stade Sylvio Cator

D’anciens internationaux bloquent le lancement de la saison 2009 pour exiger le départ du Dr Yves Jean-Bart, accusé de mauvaise gestion à la tête de la fédération
jeudi 9 avril 2009, Radio Kiskeya
Un mouvement de protestation d’anciens footballeurs contre la gestion de la Fédération haïtienne de football (FHF) a fait avorter la première journée du championnat national de football au stade Sylvio Cator où une guerre de pierres a provoqué un vent de panique.
Le match qui devait opposer jeudi soir le Violette Athletic Club au Victory Sportif Club en ouverture de la série aller de la compétition a été reporté sine die en raison de cette situation inédite dans le football haïtien.
Peu avant le coup d’envoi, une demi-douzaine d’ex-internationaux ont occupé le rond central pour empêcher le déroulement de la partie à laquelle s’apprêtait à assister un maigre public de quelques dizaines de mordus. Des contre-manifestants ont tenté sans succès de déloger les anciens joueurs avant que les deux camps ne s’affrontent à coups de pierres alors que le stade national enregistrait des coupures d’électricité répétées.
Ayant à leur tête Wébens Princimé dit « Itala » et Ernso Laurence, les protestataires, qui affirment observer une "grève de la faim", réclament le départ du président de la FHF dont ils dénoncent la « gestion chaotique qui serait entachée de corruption ».
Ils ont également exigé en faveur des anciens joueurs de football un statut spécial leur garantissant une sécurité d’emploi à travers leur intégration dans des institutions à vocation sportive.
Les protestataires ont été rejoints par un joueur emblématique du Victory, l’ancien international Johnny Descollines et d’anciennes joueuses de football dont l’arbitre Anna Marie Jean, un des rares sifflets féminins du pays.
Le football national fait face depuis pluiseurs mois à une crise ouverte ayant déjà donné lieu à des enguelades publiques entre officiels et à des manifestations de rue contre la gestion du bureau exécutif de la fédération. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5814
HRV commente :
La FIFA devra, sous peu, suivre l’exemple de l’ONU et nous envoyer une sorte de MINUSTAH pour faire la paix au sein de la famille du football en Haïti. L’idée de la mise sous tutelle de la fédération Haïtienne de Football a été évoquée à maintes reprises depuis la guerre ouverte qui oppose les autorités haïtiennes aux instances dirigeantes de notre sport roi. Il est difficile de délivrer un satisfecit au Docteur Yves Jean Bart devant les résultats maigres et insignifiants de notre football sur le plan international. Nous sommes éliminés de toutes les compétitions officielles toutes catégories confondues.
Cependant quand vous entendez le discours de protestataires du jour on ne retient rien de bien rassurant pour l’avenir de notre football. Bien couillu devra être cet homme décidé à rentrer dans cette manne de chiens enragés pour essayer de faire quelque chose de bien. Que vienne donc la mise sous tutelle !

Seconde mission humanitaire en Haïti du navire-hôpital américain « USNS Comfort »

Seconde mission humanitaire en Haïti du navire-hôpital américain « USNS Comfort »
La mission s’étend du 9 au 19 avril

Le navire-hôpital « USNS Comfort » de la marine américaine est arrivé jeudi à Port-au-Prince pour une mission humanitaire de plus longue durée que la première effectuée en Haïti en 2007. Une cérémonie à la Base navale Amiral Killick (Marine haïtienne) à laquelle ont participé le Ministre de la Santé Publique et de la Population, le Docteur Alex Larsen, l’Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti, Janet A. Sanderson et d’autres personnalités, a marqué le début de cette nouvelle mission.

« Cette deuxième visite du « USNS Comfort » en Haïti reflète l’engagement continu des Etats-Unis envers le pays, et l’importance capitale que le gouvernement des Etats-Unis accorde au secteur de la santé en ce qui a trait à ses efforts d’assistance globale en Haïti », précise un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince.

L’ambassade estime à plus de 47% de la population haïtienne les bénéficiaires des programmes de soins de santé financés par le gouvernement américain décaissera en 2009 un montant estimé à plus de 126 millions de dollars pour l’assistance médicale en Haïti, s’étendant de la prévention et le traitement du VIH/ Sida à la santé prénatale et familiale, et sous d’autres formes telles que des cliniques mobiles dans les provinces, la formation du personnel de santé, l’octroi de médicaments essentiels et l’immunisation des enfants.

Du 9 au 19 avril, l’équipage du « Comfort » prodiguera des soins médicaux à des patients sélectionnés par le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP). Les évaluations préliminaires pour ceux d’entre eux identifiés pour subir des interventions chirurgicales se dérouleront à la Marine Haïtienne (Bizoton) les 10 et 11 avril.

Le « USNS Comfort » a entamé une mission humanitaire d’assistance médicale de quatre mois dénommée « Continuing Promise 2009 » à travers sept pays de l’Amérique du Sud, de l’Amérique Centrale et de la Caraïbe. L’équipage de ce navire-hôpital est composé d’un personnel médical incluant différentes nations partenaires, divers représentants d’ONGs, des membres des Forces armées américaines, de certaines agences américaines et du Commandement militaire de la Marine américaine.

Les différentes nations qui participent à cette mission sont : la France, le Canada, l’Espagne, la Hollande. Diverses ONGs des Etats-Unis sont représentées à bord du « USNS Comfort ». Des ONGs haïtiennes et/ou locales apportent également leur soutien à cette initiative humanitaire. Au nombre de celles-ci, on cite Food for the Poor, Church of Jesus Christ of Latter Day Saints, Project Hope, Rotary International, UCSD Pre-Dental Society, Children’s International Lifeline, International Aid, Pwoje Espwa, Angel Missions, Le Bon Samaritain, Nehemiah Mission, Project Handclasp, Real Hope for Haïti et la Croix Rouge Haïtienne. [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5815

Reporters Sans Frontières proteste contre la fermeture d’une station de radio haïtienne en raison de son refus de révéler ses sources

Reporters Sans Frontières proteste contre la fermeture d’une station de radio haïtienne en raison de son refus de révéler ses sources
« Idéale FM » fermée pour refus de collaborer dans l’enquête sur un brûlant dossier de narcotrafic
vendredi 10 avril 2009, Radio Kiskeya
L’organisation internationale de défense des journalistes et de la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières (RSF), a dénoncé jeudi dans un communiqué la fermeture, le 8 avril 2009 à Port-de-Paix (Nord-Ouest), de la radio privée Idéale FM, pour « obstruction à la justice ».
Le commissaire du gouvernement de la ville, Jean Frédéric Bénêche, cherchait à obtenir l’accès aux sources de l’information diffusée par la station concernant Alain Désir, un présumé trafiquant de drogue haïtien détenu en Floride. Devant le refus de la direction d’Idéale FM de collaborer, des scellés ont été apposés d’office à l’entrée des studios de la station, condamnant le média au silence.
« Cette mesure constitue un moyen de pression inacceptable sur un média. Elle relève à la fois de la censure et de la tentative de violation du secret des sources », déclare RSF.
La presse n’a pas à jouer le rôle d’auxiliaire de la police ou de l’autorité judiciaire, ajoute l’organisation.
« Le ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Jean-Joseph Exumé, doit intervenir sans délai pour mettre fin à cette situation », conclut le communiqué de Reporters Sans Frontières. En son article 28.2, la Constitution haïtienne de 1987 stipule que « Le journaliste ne peut être forcé de révéler ses sources. Il a toutefois pour devoir d’en vérifier l’authenticité et l’exactitude des informations. Il est également tenu de respecter l’éthique professionnelle ». [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5816