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vendredi 21 novembre 2008

26 enfants meurent de malnutrition dans le sud-est

26 enfants sont morts de malnutrition et d'autres complications liées à une situation de famine en octobre, dans un village éloigné du sud-est d'Haïti, a indiqué jeudi auprès du Programme alimentaire mondial (PAM)."Vingt-six enfants sont décédés en octobre dans le village de Baie d'orange situé dans le sud-est d'Haïti et 50 enfants se trouvant dans une situation critique ont été récupérés par des organisations internationales et transférés dans des centres de santé", a soutenu Myrta Kawlard, directrice du PAM en Haïti.
Les enfants en situation critique ont été évacués par un hélicoptère du PAM et sont soignés dans des hôpitaux tenus par Médecins sans Frontières (MSF) et Médecins du Monde (MDM). "Les régions dans lesquelles ces enfants sont décédés ont été sévèrement touchées par les intempéries en septembre. Des milliers de personnes vivant en montagne ont été isolées", a ajouté Mme Kawlard. Des milliers de personnes, dont de nombreux enfants, ont ainsi été privés de nourriture.
Plus de 30 tonnes de nourriture ont été apportées dans ces zones à près de 6.000 personnes, tandis que des agences de l'ONU et le ministère haïtien de la Santé sont en train de coordonner une action afin d'apporter une assistance médicale, a indiqué le PAM. "Nous sommes préoccupés par la situation qui restera fragile dans tout le pays jusqu'à la première moitié de 2009", a déclaré la directrice du PAM.
Elle a souhaité un effort de la communauté internationale pour soutenir près de 3 millions de personnes en insécurité alimentaire en Haïti, selon des statistiques gouvernementales.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14390
La France et les Etats-Unis doivent aider Haïti lance Arnaud Klarsfeld
Arnaud Klarsfeld, conseiller du premier ministre français, François Fillon, a bouclé ce vendredi une visite de 10 jours qui lui a permis de s'informer de la coopération haïtiano-française. Un séjour, commencé au lendemain du drame de Nerettes , qui a permis au juriste français de se faire une idée de la situation haïtienne. " Il y a quelque chose d'injuste parce qu'Haïti se trouve à une heure de la France et des Etats-Unis", dit-il faisant référence aux conditions de travail des écoliers haïtiens. Selon M. Klarsfeld, la France et les Etats-Unis qui ont tiré des profits d'Haïti, ont une obligation morale d'aider ce pays. " C'est une obligation morale d'améliorer les choses pour la population", dit-il souhaitant un sommet Obama Sarkozy sur la situation haïtienne. " Il est anormal que 5 % de la population détienne 95% des richesses du pays", lance M. Klarsfeld, préoccupé par le dysfonctionnement de l'appareil judiciaire haïtien. " Il y a 30 enfants dans une cellule à Pétion ville", se plaint –il estimant que la société civile doit contraindre le gouvernement à faire son travail." Ce n'est pas l'insécurité qui gangrène Haïti", soutient M. Klarsfeld c'est la corruption au plus haut niveau". La corruption est un obstacle majeure au développement du pays", ajoute t-il.Interrogé sur un plan d'action pour sortir le pays de la crise, M. Klarsfeld croit que les présidents américains Barak Obama et français Nicolas Sarkozy doivent donner une nouvelle impulsion au pays. " Les deux présidents jeunes et énergiques peuvent donner une impulsion", dit-il faisant remarquer que la France et les Etats-Unis n'ont pas intérêt à ce que le pays s'enlise dans la misère. Au cours de sa visite M. Klarsfeld a eu des entretiens avec le président Préval, la première ministre Michèle Pierre Louis et plusieurs membres du gouvernement. " Mme Pierre Louis semble avoir a cœur le bien être de la population ", signale le conseiller du premier ministre français. M. Klarsfeld a effectué des déplacements dans des villes de province au cours de son séjour et promet de faire le suivi de sa mission d'évaluation. " Apres avoir présenté mon rapport au premier ministre français je reviendrai en Haïti dans deux semaines", précise t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14389
HRV commente :
Des sommets OBAMA –SARKOZY il y en aura beaucoup. Et nous le souhaitons tous. Mais je doute fort qu’il y en est un autour de la situation d’Haïti. Pour Haïti une visite de Rama Yade ou de Alain Joyandet devrait suffire amplement.
Il faut cependant reconnaître le fait que monsieur le conseiller du premier ministre se soit intéressé d’une façon toute particulière à Haïti.
Il faut souligner que les haïtiens ne prêtent plus beaucoup d’attention au sommet réalisé autour de la situation du pays. Certains étaient justifiés et inspiraient un certain élan d’espoir. Celui réalisé à Cayenne sous l’égide et l’insistance de Monsieur Michel Barnier ministre des relations extérieures de l’époque. Là, on ne peut même pas dire que la montagne a accouché d’une souris puisqu’il n’y a pas eu d’accouchement du tout.
IL en est de même de la plus récente de ces rencontres organisée sous hospice du gouvernement espagnol et de son homologue argentin. « mucha espuma y poco chocolate ». On attend encore les retombées de ces réunions au sommet.
Mon petit doigt me dit qu’au cours de ces réunions, les organisateurs arrivent à la conclusion et ceci à l’unanimité que Haïti ne peut plus être gérée par les haïtiens. Mais personne n’ose le dire haut et fort car c’est pas dans l’air du temps.
Vaut mieux les laisser crever la bouche ouverte que de les prendre en charge comme il faut. D’ailleurs ça coûte cher et pour quels intérêts ?
Ce serait bien si Sarkozy et Obama se mettaient autour d’une table pour parler sans langue de bois d’Haïti. Si cette décision n‘est pas prise, nous serons utilisés comme exemple encore vivante de la déchéance quand un peuple ne respecte pas certaines règles élémentaires.

Une défunte massacrée à la morgue, funérailles annulées

Les parents de Maryse Rolpote réclament justice en levant le voile sur des pratiques abominables attribuées aux croque-morts
jeudi 20 novembre 2008,
Radio Kiskeya
La famille de Maryse Rolpote a décidé jeudi de surseoir à l’organisation de ses funérailles, réclamant des autorités judiciaires une enquête après la découverte du corps méconnaissable de la disparue confiée à la morgue privée Zénith.
Dans une interview à Radio Kiskeya, Berthony Dupart, cousin de Maryse Rolpote, a accusé les responsables de l’entreprise funéraire d’avoir abattu la jeune femme dont les dents ont été arrachées, les yeux crevés et le corps mutilé. Grande a été la stupéfaction des membres de la famille de constater l’état horrible dans lequel était la dépouille lors de l’exposition.
Selon M. Dupart, le corps avait été acheminé aux pompes funèbres sans la moindre égratignure. L’image désastreuse découverte laisse croire que Mme Rolpote n’était pas encore décédée lorsque les croque-morts l’avaient prise en charge. Elle aurait donc était abattue au prix d’un véritable massacre.
Des croque-morts de Port-au-Prince ont été maintes fois accusés d’avoir tué des personnes devenues inconscientes ou plongées dans le coma afin de ne pas laisser filer les bénéfices financiers auxquels donne droit l’organisation des funérailles.
Cependant, les dossiers judiciaires relatifs à ces cas pour le moins révoltants n’aboutissent presque jamais. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5438
HRV commente :
Cette histoire plus qu’invraisemblable n’est pas une fiction. Les non-haïtiens auront du mal à capter les subtilités de ce récit. Parler d’une défunte massacrée inspire au jeu de mot accompagnant une situation plutôt hilarante ou inspirant la moquerie.
Loin de là. C’est l’histoire des croque- morts qui achèvent à bastonnade un défunt si celui-ci arrive par erreur encore en vie entre les murs des pompes funèbres.
En Haïti on aura beau et bien continuer à claironner en faveur de ce changement de mentalité se forgeant sur une éducation solide. L’éducation et une bonne mentalité stigmatisent l’être humains par rapports aux autres animaux. En d’autres termes, il faut être humain pour comprendre le bienfondé de l’intérêt d’une bonne mentalité et de l’importance de l’éducation.
Une grande partie de la population haïtienne a surtout besoin d’être humanisée. Le gouvernement ni le chef actuel de l’état ne semble avoir les capacités pour une si noble mission.

Le siège du Sénateur Boulos n’est pas "vacant", rappelle Judnel Jean au CEP

Le Sénateur du Nord-Est juge également le contexte actuel défavorable à l’organisation des élections
jeudi 20 novembre 2008,
Radio Kiskeya
Le Sénateur Judnel Jean (Fusion/Nord-Est) a mis en garde jeudi contre la remise en jeu éventuelle du siège de son collègue empêché Rudolph Boulos, lors des prochaines élections en vue du renouvellement du tiers du Sénat.
« Le CEP n’a nullement le droit d’organiser des élections pour le siège du Sénateur Boulos », a affirmé haut et fort le parlementaire qui s’exprimait quelques heures après une nouvelle séance avortée mercredi soir sur le cas du premier Sénateur du Nord-Est déchu de son siège en mars dernier en raison de sa nationalité américaine.
Estimant qu’il bénéficiait désormais du soutien inconditionnel de plusieurs de ses collègues qui se sont ralliés à sa cause, Judnel Jean a prédit que l’assemblée finira par se prononcer en faveur du retour de M. Boulos.
A cause de la fragilité du quorum, une première séance consacrée à ce dossier controversé avait dû être reportée, il y a quelques semaines.
Le Sénateur Jean a, par ailleurs, vivement critiqué la volonté du Conseil électoral provisoire de précipiter la tenue des sénatoriales partielles sans que les conditions ne soient réunies. Il a averti que les conseillers électoraux pourraient « sombrer dans la délinquance », s’ils ne renoncent pas à leur entêtement de conduire un processus électoral biaisé.
Dans la tourmente ces derniers jours en raison d’une levée de boucliers de la majorité de la classe politique qui l’accuse de préparer un scrutin manipulé au profit de Lespwa (Espoir), la plate-forme au pouvoir, le CEP prévoit d’organiser des Sénatoriales en avril 2009 afin de renouveler 10 des 30 sièges du Sénat. Ils sont restés vacants depuis le départ en mai dernier des Sénateurs qui disposaient d’un mandat de deux ans arrivé à terme. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5439
C’est dire que nos vaillants sénateurs n’ont rien à foutre de leur temps s’il faut revenir sur le dossier du sénateur Boulos qui avait délibérément choisi de démissionner quand il était question de prouver qu’il n’avait pas la double nationalité. Si cela continue, Boulos vivra son mandat comme l’ancien président Aristide qui a été président d’Haïti à Washington et qui été revenu sous les bras de l’administration Clinton finir son mandat.
Quand on considère qu’il faut 1.600.000 dollars pour élire un sénateur dans un pays ou les enfants crèvent de faim, nous sommes en droit de répondre en reprenant la phrase du parlementaire Judnel Jean que les conditions ne sont pas réunies pour organiser les élections. Que les acteurs politiques trouvent un compromis dans le cadre de l’état d’urgence pour gérer le pays avec un semblant de démocratie, un pouvoir législatif unique réunissant les disponibilités en sénateurs et députés en une seule chambre.
Il est inconcevable que la communauté internationale finance des élections pour un pays qui dit le président chercher sa souveraineté.
Que les nationalistes se ravisent et laisse de côté leurs tartufferies pour comprendre une fois pour toute que le support du nationalisme c’est la nation et que la notre est en faillite.
L’urgence est à la reconstruction du pays et non à la poursuite de la guerre du pouvoir vieille de 204 ans.