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mardi 3 juin 2008

Des députés expriment leurs préoccupations face aux kidnappings

Les membres de la commission sécurité publique de la chambre basse s’entretiendront jeudi avec le chef de la police, Mario Andrésol sur la vague d’enlèvement enregistrée ces derniers jours dans la région métropolitaine.

De nombreux élus sont préoccupés par la recrudescence des kidnappings. Une trentaine de cas d’enlèvement ont été recensés au cours du mois de mai indiquent des sources policières.

Le député de Pétion ville, Steven Benoît, affirme que les citoyens en plus de la pauvreté et du chômage subissent les attaques des kidnappeurs. " Nous avions octroyé 13 milliards de gourdes à la police ce qui est supérieur à ce qu’ils avaient réclamé, ce n’est pas un problème de moyen mais de compétence", dit-il estimant qu’il est temps que les autorités fournissent des informations précises sur la lutte contre le kidnapping.

Interrogé sur la capacité du parlement à convoquer le chef de la police, le député Benoît soutient que M. Andresol est responsable par devant le parlement puisqu’il a un mandat de trois ans.

De son coté, le député de Petit Goave, Jean Limonji, affirme que l’insécurité s’étend également dans des villes de province puisque des criminels y ont trouvé refuge. Tout en faisant remarquer qu’il n’y a pas un problème de moyen, il soutient que l’insécurité est le résultat de l’incompétence ou de la mauvaise foi des responsable de la police.

Pour sa part, le député Saurel François, fait remarquer que ces dernières semaines les criminels ciblent en priorité les enfants se rendant à l’école.

Il dénonce la passivité des autorités tout en appelant à un réveil de la population. " Le CSPN est inexistant, le chef de l’état manque de fermeté dans ses décisions", constate le parlementaire qui appuie le mot d’ordre de marche contre le kidnapping

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13797

Des experts en sécurité critiquent l’inaction des autorités


Yves Cadet dénonce l’absence de personnes compétentes à la direction de la police et à la secrétairerie d’état à la sécurité publique. " Il faut des techniciens pour mettre en place des structures et développer des stratégies pour combattre la criminalité ", dit-il faisant remarquer que le commandant de la PNH n’a adopté aucune décision sérieuse face à la multiplication des actes d’enlèvement.

M. Cadet préconise la mise en place d’une structure responsable de la rédaction d’une politique de sécurité publique. " Une solution a l’insécurité peut être trouvée c’est l’approche des autorités qui est mauvaise", dit-il soulignant qu’on ne peut pas improviser une lutte contre l’insécurité.

Tout en faisant remarquer que les criminels s’adaptent au dispositif sécuritaire en place, il déplore l’attitude passive de certains fonctionnaires de l’état. " Les autorités se félicitent quand il y a une baisse du nombre de kidnapping, alors qu’elles devraient travailler dur pour prévenir toute recrudescence de ces crimes ", ajoute t-il.

Reginald Delva critique lui aussi ce comportement des responsables de la sécurité publique et suggère la réalisation d’une campagne de sensibilisation de la société. Il estime qu’il faut accorder la priorité à la prévention dans le cadre de la lutte contre le kidnapping. " Un enfant enlevé même libéré est traumatisé", dit-il tout en soulignant qu’il faut accorder une grande attention aux personnes séquestrées.

M. Delva réclame la collaboration des responsables des compagnies téléphoniques avec les autorités dans le cadre de la lutte contre le kidnapping. " Trop de SIM card sont distribués sans contrôle", argue t-il soulignant que les bandits utilisent de fausses identités pour acheter des téléphones.

De plus, Reginald Delva condamne le comportement des autorités qui n’accordent aucune assistance aux victimes d’enlèvement mais s’appliquent à réaliser des programmes de réinsertion pour les criminels.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13798