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samedi 18 août 2007

ADOPTION ET TRAFIC D'ENFANTS EN HAITI

L’OIM dénonce la présence de 100 enfants dans une crèche clandestine

Une semaine après le sauvetage de 47 enfants d'une crèche clandestine en Haïti, une centaine d'autres enfants sont toujours retenus dans l'établissement, aux mains de trafiquants qui les proposent à l'adoption, a indiqué vendredi à Genève ( Suisse) l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Les autorités haïtiennes avaient dans un premier temps estimé qu'une quarantaine d'enfants âgés de deux à sept ans étaient encore dans la crèche, mais ont révisé ce chiffre à une centaine, dont des frères et soeurs des enfants qui ont pu être retirés, selon l'OIM. Parmi les 47 enfants qui ont pu être retirés de la crèche la semaine dernière dix sont toujours hospitalisés en raison de leur état de malnutrition et de maladies de peau contagieuses, a indiqué l'OIM.

Les quelque 100 enfants encore retenus ont besoin de soins médicaux d'urgence, mais les ressources financières limitées des services haïtiens compétents ne leur permettent pas d'intervenir, selon l'OIM qui lance un appel à des dons.

Un groupe de 47 enfants haïtiens âgés de deux à sept ans ont été rendus le 8 août dernier mercredi à leurs parents qui les avaient confiés à des trafiquants d'enfants destinés à l'adoption. Les enfants, originaires de la Grande Anse (sud-ouest), étaient retenus dans un centre d'accueil à Port-au-Prince. Dans des conditions de vie déplorables, ils y attendaient une adoption éventuelle depuis six mois à deux ans, selon l'OIM.

Les enfants avaient été confiés aux trafiquants contre des promesses d'aides et de soins aux enfants. Les parents, ne voyant venir aucune aide et informés du traitement inhumain infligé à leurs enfants ont porté plainte en 2006 contre le directeur du centre avec l'aide d'ONG humanitaires. Ce n'est que fin juillet dernier qu'un tribunal haïtien a ordonné la restitution des enfants à leurs parents.

Selon l'institut du Bien Etre Social et de Recherches (IBESR), qui supervise notamment les procédures d'adoption, "beaucoup de centres d'accueil sont impliqués dans le trafic d'enfants en vue de leur adoption à l'étranger", mais les autorités haïtiennes indiquent manquer de moyens pour mener des enquêtes et fermer les établissements impliqués.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12943

Coupe du monde U-17, un moment historique pour Haïti

Les haïtiens se préparent à vivre un moment historique en participant à la coupe du monde des moins de 17 ans. L’entraîneur, Yves Philogene Labaze, est déterminé à réaliser d’autres exploits avec ces jeunes, qui ont le mérite de se qualifier pour une coupe du monde alors qu’il n’existe pas de championnat u-17 dans leur pays.

En dépit des 33 années de différence les équipes de Antoine Tassy ( entraîneur de la sélection nationale en 1974) et de Labaze ont de nombreuses similitudes. Outre la présence d’un Vorbe( Philippe en 1974) et (Fabien Francis 2007), les deux équipes expriment un football offensif qui bénéficie de la détermination, de l’engagement et de la solidarité entre coéquipiers.

Si l’entraîneur et les joueurs refusent de jouer les figurants en Corée, les dirigeants de la fédération et le ministre des sports temporisent. Il est vrai que les haïtiens ont perdu tous leur matches de préparation dont la dernière face à la Corée du Nord 0-1.

Dans une interview accordée à un confrère, le président de la fédération, Yves Jean Bart, considère les prochaines rencontres comme du bonus. " Je dois admettre que tout ce qui va nous arriver c'est du bonus car dans la situation où se trouve notre pays être là où nous sommes est déjà énorme dans la mesure où nous avons éliminé le champion du monde en titre", dit-il. " Nous mêler à la cour des grands est déjà une chose extraordinaire", ajoute M. Jean Bart.

De son coté, le ministre des sports, Fritz Bellizaire, a souligné que les fans ne doivent pas s’en prendre aux joueurs s’ils ne parviennent pas à gagner une des trois rencontres du premier tour. " Le groupe dans lequel joue Haïti est très relevé, nous affronterons des équipes extrêmement fortes", ajoute t-il.

Lors du premier tour de cette coupe du monde Haïti aura fort a faire face à de sérieux adversaires que sont La France, Le Japon et le Nigeria.

Haïti qui se trouve dans le groupe D affrontera le Japon le 19 août, le 22 août la France et le 25 août il sera opposé au Nigeria.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12944

Début du processus de remise volontaire d’armes par le secteur privé



La Commission Nationale de Désarmement de Démantèlement et de Réinsertion (CNDDR) affirme avoir récupéré 7 armes de gros calibre et un millier de munitions dans le cadre d’une campagne de remise volontaire d’armes détenues par le secteur privé.

Le président de la commission, Alix Fils Aimé, déclare que cette remise, qui est le résultat de plusieurs mois de négociation, prouve la confiance des entrepreneurs dans la capacité de la Police à assurer la sécurité des vies et des biens.

Tout en indiquant que d’autres entrepreneurs ont déjà manifesté leur volonté de remettre leurs armes, M. Fils Aimé s’est gardé de révéler l’identité des personnes ayant remis ces armes. " Il s’agit d’entreprises se trouvant sur la route de l’aéroport", dit-il expliquant que la commission n’a jamais divulgué les noms des personnes concernées par les remises d’armes.

Selon le président de la commission nationale de Désarmement les 7 armes remises sont en état de fonctionnement. " Il y a 1 Fusil automatique A.R.18, 1 fusil de guerre Galil , 4 Uzi, 1 T 65, 8 chargeurs et plus de 1000 cartouches", ajoute t-il.

Le président de la CNDDR entend poursuivre le dialogue en vue d’instaurer un climat de confiance préalable à l’établissement d’un climat de paix.

" Aujourd’hui, tout le monde peut constater un changement dans le domaine de la sécurité publique", martèle M. Fils Aimé précisant qu’il existe un climat de sécurité en Haïti enviable par des pays comme les USA, la France, la Jamaïque, le Salvador, et le Guatemala entre autres.

Par ailleurs, le président de la Commission Nationale de Désarmement annonce que des dispositions ont été prises en vue de la livraison prochaine des permis de port d’armes. " Il s’agit d’un droit accordé par la constitution à chaque citoyen", rappelle t-il tout en faisant état d’un support financier du PNUD dans la réalisation du projet.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12941

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Les mains qui applaudissent cette action qui témoignerait d'une part d'un regain de confiance et de la réduction du danger devraient servir à envoyer un message direct et ferme à ce secteur qui profite de lamoindre situation pour proférer des menaces qui risquent de miner le statut sécuritaire qui se cherche depuis des mois.
Le spectre annoncé de l'opération Bagdad 3 doit être avorté dasn l'oeuf.
Les conquêtes ne doivent pas s'abandonner. C'est jamais le produit du hasard. la population a consenti beaucoup de sacrifices pour arriver à ce résultat.
Le retour en masse d'haitiens de l'extérieur pendant l'été a représenté un signe fort pour dénoter le retour à la normalité.
"Dyab fè dyab pè... dyab pa manje dyab"
Que la violence ne soit pas utilisée comme unique chemin pour atteindre les fins.
Les forces obscures repoussées au-delà des lignes de notre conscience doivent s'éloigner davantage devant la determination de toute la société haïtienne.

Un haïtien lynché en République Dominicaine

Accusé d’avoir cambriolé une résidence parce qu’il mourait de faim, Pitì Pierre a été sauvagement exécuté par une foule en colère

Une foule a lynché jeudi un sans-papier haïtien, Pitì Pierre, au cours d’une supposée tentative de cambriolage dans un quartier de la province dominicaine de Santiago (155 km au nord de Santo Domingo), rapporte l’agence espagnole EFE

Des témoins ont affirmé que la victime âgée de 23 ans aurait été surprise à l’intérieur d’une maison dans le secteur dénommé Los Guandules.

L’homme a été poursuivi par des gens furieux armés de bâtons, de machettes et d’autres objets avec lesquels ils l’ont abattu. Son corps a été abandonné avec des traces de coups violents à la tête et des brûlures aux pieds.

Des personnes ont rapporté que Pitì Pierre a imploré en vain la compassion de la foule en avouant qu’il s’était introduit dans la maison parce qu’il crevait de faim. Il aurait été retrouvé en possession de quelques aliments.

Une voisine de nationalité dominicaine, Ana Rodrìguez, a qualifié le crime de barbare tout en se plaignant de la présence dans la province de trop d’immigrants illégaux dont certains se livrent à la délinquance.

En revanche, d’autres résidents prétendent que Pierre était un voleur connu qui terrorisait Los Guandules.

Pour sa part, la police dominicaine a annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce grave incident.

La semaine dernière, un autre compatriote, Antony Robert Pierre, avait été abattu par des policiers lors du présumé cambriolage d’une entreprise dans la même ville de Santiago.

Divers cas d’assassinat d’illégaux haïtiens par les forces de l’ordre ou des individus ont été recensés au cours des derniers mois en République Dominicaine. Dans la plupart des cas, les investigations n’ont jamais abouti. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3992

Les auteurs de ce lynchage ne seront jamais inquiétés. Il faudra du temps pour certaisn dominicains comprennent que la vie d'un haïtien reste quelqeu chose de valable. Ce respect si important pour la bonne marche des relations entre les deux pays n'est pas pour demain!


Le père Gérard Jean-Juste de retour en Haïti après un long "séjour médical" aux Etats-Unis

L’ex-prisonnier malade affirme que son arrivée précède celle de Jean-Bertrand Aristide sans se prononcer sur sa situation pénale

Le prêtre Lavalas Gérard Jean-Juste, qui avait bénéficié il y a un an et demi d’une libération provisoire pour se faire soigner aux Etats-Unis, est rentré triomphalement vendredi à Port-au-Prince en annonçant le retour prochain de son leader, Jean-Bertrand Aristide.

"Jerry arrive, après lui ce sera bientôt Titide", a déclaré Jean-Juste qui a été accueilli à l’aéroport international Toussaint Louverture par des dizaines de partisans appelés à la mobilisation 48 heures à l’avance. Il en a profité pour transmettre aux lavalassiens les salutations d’Aristide avec qui il s’est récemment entretenu.

Se référant aux moments difficiles de son emprisonnement, Jean-Juste a estimé qu’il était venu le temps de mettre fin aux souffrances du peuple haïtien.

Sans préciser le sens de son retour, le religieux, poursuivi dans le cadre de l’affaire Jacques Roche, a appelé à la libération des prisonniers dits politiques. Il a également souhaité la fin de la captivité de Lovinsky Pierre-Antoine, farouche partisan d’Aristide et coordonnateur de la Fondation 30 septembre, enlevé depuis dimanche dernier à Port-au-Prince.

Le 29 janvier 2006, suite à une décision humanitaire que le gouvernement Alexandre/Latortue avait prise en sa faveur, Gérard Jean-Juste avait laissé Haïti à destination de Miami. Officiellement, il souffrait d’une leucémie diagnostiquée pendant sa période d’incarcération, mais dont l’accompagnement médical ne pouvait être assuré en Haïti.

Accusé de complicité dans l’assassinat du journaliste Jacques Roche, exécuté le 14 juillet 2005 à Port-au-Prince, quatre jours après son enlèvement, le père Jean-Juste avait été arrêté le 21 juillet, lors des funérailles du confrère auxquelles il tenait à participer

Le revenant devrait normalement regagner sa place en prison avant de comparaître devant une instance judiciaire compétente. Car, les plaintes portées contre lui n’ont été ni abandonnées ni rejetées selon une procédure régulière.

En raison de ses positions politiques ouvertement partisanes, l’ex-curé de la paroisse Sainte-Claire de Petite Place Cazeau (banlieue nord de la capitale) avait dû être relevé de ses fonctions sacerdotales par l’archidiocèse de Port-au-Prince. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3995

Commentaire:

Les haïtiens ont compris depuis bien longtemps qu'il existe un secteur de la vie nationale qui ne sait subsister qu'en insufflant la peur et le désir de s'abreuver de sang. Il suffit de les voir en photos ou sur les petits écrans pour réaliser qu'ils ne sauraient faire autrement. Les lavalassiens ont du comprendre depuis quelque temps ils perdaient du terrain avaec le travail correct etcohérent conduit par le Président Preval dans certains domaines par des résultats foncièrement positifs dans les recettes de l'état et surtout dans la volonté affichée de combattre la corruption.

Ses actions pourraient sinscrire dans le contexte de ce que l'on pourrait considérer comme une façon normale de gérer l'administration publique. Cependant en Haïti ceci doit être considérer comme un exploi car on ne se souvient plus du dernier gouvernement qui ait affiché et dans son discours et ses actions une telle détermination. Et ceci en incluant les gestions de ces gouvernements incorrectement étiquettés propopulaires. Et la gestion des affaire de l'état se fait dans une attitude d'humilité absolue mimant une bonhommie interprêtée comme idiote. Pas de culte de la personnalité ni de vénérations mal à propos.

Dans ce contexte il est facile de comprendre que tous les haïtiens ssont sur le point de comprendre et de ranger dans des placards de l'oubli certaines vieilles pratiques ainsi que de discours désuets démodés et surtout on adapté et improductifs.

Aujourd'hui, tous ceux qui voudront troubler et dévier la machine qui est en route aura fort à faire car en défiant le gouvernement de Preval ils défient toute la communauté internationale et surtout les forces de l'ONU satisfaites de la situation en Haïti.

Sauf une vision biaisée par desnon dits et des intentions non affichées, les forces régressives se retrouveront face à la détermination de tous ceux là qui croient que ce vagabondage séculaire ne saurait plus durer!

A bons entendeurs salut!

L’ouragan Dean passe à la catégorie 4 à l’approche des côtes haïtiennes

Etat d’alerte cyclonique décrété dans sept départements et renforcement des mesures préventives face à la journée fatidique de samedi

Le cyclone Dean s’est transformé depuis vendredi soir en un ouragan dévastateur de catégorie 4 et se dirigeait vers les côtes sud d’Haïti qu’il devrait atteindre samedi soir alors que l’alerte orange aux inondations a été décrétée dans sept des dix départements du pays.

Le système qui risquait, selon les prévisionnistes, d’atteindre la catégorie 5, niveau maximal de l’échelle Saffir-Simpson, était accompagné tôt samedi de forts vents de 215 km/h et de rafales allant au-delà.

Dans un nouveau bulletin spécial, le Centre national de météorologie (CNM) a annoncé le maintien de la phase 1 de l’alerte cyclonique et la poursuite du processus d’activation du plan national de gestion des risques et désastres.

L’avis de tempête concernait notamment les départements du Sud, du Sud-Est, des Nippes, de la Grand’Anse (sud-ouest), de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre qui pourraient être fortement menacés au cours des prochaines 24 heures. Des consignes strictes de sécurité ont été passées à la population face aux risques d’inondations, d’éboulement, de glissements de terrain et de raz-de-marée auxquels sont exposées ces régions. Les résidents des zones dangereuses comme les ravins sont appelés à se déplacer tandis que les comités régionaux de la protection civile se préparaient à intervenir et aménageaient des abris en vue de procéder au besoin à un certain nombre d’évacuations.

Toutes les opérations de cabotage sont formellement interdites depuis vendredi soir jusqu’à dimanche dans toute la presqu’île du sud.

D’autre part, le Secrétariat permanent de gestion des risques et désastres, l’Office national de l’aviation civile (OFNAC) et l’Autorité aéroportuaire nationale (AAN) ont décidé de suspendre entre samedi midi et dimanche soir une bonne partie du trafic aérien intérieur. Tous les vols au départ et à destination de Jacmel (Sud-Est), des Cayes (Sud) et de Jérémie (Grand’Anse, sud-ouest) ont été annulés.

De son côté, le ministre de l’intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, a dirigé vendredi soir une séance de travail avec les différents responsables de la protection civile après avoir effectué une tournée d’inspection dans le Sud-Est sur instruction du Président René Préval. M. Bien-Aimé a invité la population à faire montre de prudence à l’occasion du passage de l’ouragan.

Après avoir balayé vendredi les petites Antilles où il a fait au moins deux morts et huit blessés, notamment à la Martinique, Dean menaçait également samedi Porto Rico, la République Dominicaine, la Jamaïque et Cuba où l’alerte était décrétée et les services de secours mobilisés. Il devrait se trouver en milieu de journée à 200 kilomètres au sud de Santo Domingo.

Dean est le premier ouragan de la saison cyclonique dans l’Océan Atalntique qui s’étend du 1er juin au 30 novembre. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3994

Haïti, fidèle à sa devise

(FIFA.com) Samedi 18 août 2007
Dans chaque compétition, il y a les éternels favoris et les invités surprises. La Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Corée 2007 ne fait pas exception à la règle et la sélection d'Haïti a parfaitement conscience qu'elle se classe dans la seconde catégorie. Mais à la fin de la compétition, on fait également le bilan des confirmations et des révélations. Là encore, Haïti espère être dans le second groupe.
Preuve en est la confiance affichée par Jean-Yves Labaze , l'homme qui a mené la sélection U-17 à sa première Coupe du Monde de la FIFA de la catégorie. "Notre objectif est clair, nous voulons passer le premier tour" clame-t-il au micro au FIFA.com au terme d'un entraînement sous le chaud soleil de Gwangyang. "Nous savons que nous sommes petits, mais ça ne veut pas dire que nous partons battus d'avance. Comme dans chaque compétition, nous sommes là pour essayer de réaliser de bonnes performances à chaque match et terminer à une place honorable".
"Bien sûr nous ne venons pas pour être champions du monde. Mais nous espérons faire bonne figure et apprendre beaucoup. Nous sommes encore petits, et participer à une telle compétition c'est un peu comme poser des questions à ceux qui sont plus grands. Et nous espérons repartir moins petits !" Pourtant, si l'aventure devait se terminer à l'issue de la phase de groupes, l'entraîneur haïtien ne considèrerait pas forcément ce modeste parcours comme un échec. "Nous savons que nous sommes dans un groupe très difficile avec le Nigeria, double champion du monde, la France, championne du monde, et le Japon, champion d'Asie. Mais si ne nous ne nous qualifions pas tout en ayant montré de belles choses à chaque match, alors nous pourrons être fiers et partir la tête haute". Pour tout le peuple haïtienVersé dans l'un des groupes les plus relevés de la compétition, la petite nation caribéenne n'a pourtant rien d'une victime expiatoire malgré le talent et le palmarès des ses adversaires du premier tour. "Tout le monde nous présente comme les petits poucets du groupe, et même du tournoi, mais ça ne nous fait pas peur. Lors des qualifications, nous étions dans la même situation et regardez le résultat. Nous avons joué sans complexe face au Mexique et ça nous a réussi (1:1). Haïti est en Corée aujourd'hui alors que les champions en titre n'y sont pas". Dans un pays appauvri et déstabilisé par des problèmes économiques, politiques et sociaux, cette qualification a redonné le sourire aux huit millions d'Haïtiens fiers de leurs jeunes pousses. "Nous avons été accueillis comme des héros à l'aéroport, on a du faire le chemin à pied" se souvient Labaze avec émotion. "On a apporté non seulement de la joie, mais aussi de l'espoir au peuple haïtien. On a soulevé l'enthousiasme et on a montré qu'avec du sérieux et de l'application, on peut faire de grandes choses." Conscient de l'importance sociale du football dans un pays en crise, le technicien a œuvré pour la mise en place d'un centre de formation à Port au Prince. "Il a des problèmes politiques et sociaux à Haïti, et le football sert d'ambassadeur pour donner une autre image du pays. Voir aujourd'hui le drapeau haïtien aux côtés de ceux du Nigeria, de la France et du Japon me remplit de fierté. Je n'aurais pas aimé être un ambassadeur politique, d'ailleurs je ne sais même pas comment s'écrit 'politique', explique-t-il dans un éclat de rire. Mais je suis malgré tout devenu un ambassadeur de mon pays." "L'union fait la force"

Il faut croire qu'il a vite compris les ficelles de son nouveau métier puisque sa ligne de conduite à la tête de ses joueurs n'est autre que "l'union fait la force" la devise nationale inscrite sur le drapeau haïtien. "Je me souviens que le Président Aristide (Jean-Bertrand Aristide, ancien président de la république d'Haïti ) disait 'Quand on est seul, on est faible'. Dans notre jeu aussi, l'union fait la force. Nous avons beaucoup insisté sur la solidarité entre toutes les lignes. Chacun donne toujours un coup de main à son coéquipier." Grand tacticien et habile meneur d'hommes, Jean-Yves Labaze a fortement insisté sur l'aspect mental lors de la préparation de son équipe pour le tournoi. "Le côté psychologique est très important dans une Coupe du Monde. Il faut faire comprendre aux joueurs que le sort d'une rencontre peut basculer en une seconde, sur un moment de faiblesse, de déconcentration ou d'inattention." "Contrairement aux autres équipes, Haïti ne connaît pas les autres équipes. Tout le monde connaît tout le monde dans le football moderne. Mais nous, nous n'avons pas les mêmes moyens, on ne peut pas se permettre d'envoyer quelqu'un étudier le jeu de nos adversaires. Alors on préfère se concentrer sur notre jeu." Mais visiblement, cette situation est loin d'inquiéter l'entraîneur haïtien qui sait que son équipe peut s'appuyer sur d'autres atouts "On ne connaît personne mais on n'a peur de personne non plus. De nombreuses équipes ont des joueurs qui jouent déjà en professionnel. Un match contre Haïti, c'est un peu le football professionnel contre le football amateur. Les pros jouent pour gagner leur vie, les amateurs jouent pour l'honneur." Et à Haïti, l'honneur n'est pas un vain mot. Les adversaires sont prévenus.
http://fr.fifa.com/fanfest/fifaclub/index.html
"JE ME VANTE D'ETRE HAITIEN" Jacques ROUMAIN
Peu de gens en dehors d’Haïti arrivent à imaginer l’engouement de ce petit pays pour le football. Il faut simplement le voir pour le croire ! Aujourd’hui les étrangers qui constituent la « force d’occupation » sont à même de vous en parler. Cette nation divisée en deux grands camps brésiliens et argentins témoignent un amour proche de l’idolâtrie au football et aux dieux du ballon rond.
Ce n’est pas sans raison que la seleçao avec ses vedettes ont rempli Port-au-Prince et le petit et vétuste stade Sylvio Cator lors du match pour la paix qui a permis la réalisation du plus beau des rêves de certains haïtiens : Voir Ronaldo, Ronaldinho et les autres en chair et en os !
Après chaque victoire du Brésil lors de la coupe du monde une liesse populaire s’empare de la ville avec des milliers de personnes dans les rues célébrant « leurs » victoires.
Les haïtiens en dépit des apparences sont très bien informées de tout ce qui se passe sur la planète football. Les médias ont compris qu’il fallait informer. Demander à un haïtien le classement des buteurs de la ligue 2 ou le classement du championnat de première division de la Turquie et vous serez étonnés de constater leur expertise en la matière.

Tout ceci c’est pour vous parlez de la fièvre déclenchée par la participation de la sélection Haïtienne des moins de 17 à la coupe du monde de Corée. En principe tout s’arrête et le monde haïtien gravite autour de leur sélection. Tandis que les français accueillent l’évènement avec une certaine indifférence en Haïti il y aura la trêve qui fera l’affaire de tout le monde sans oublier le monde politique et même celui des bandits.

Lors du voyage de la sélection des moins de 17 ans vers la Corée il y a deux mois, une tentative de défection avait provoquée des réactions les plus invraisemblables. Les haïtiens, même ceux qui croupissent dans la misère la plus inhumainement crasseuse n’avaient pas digéré cet acte qui représentait un affront impardonnable. Des gens étaient disposés à sévir contre les parents de ceux qui ont essayé de déserter.
Ceci ce comprend car ça fait des années que les haïtiens recherchent ce déclic positif pour remettre le pays sur les bons rails. Pour nous, ces jeunes représentent ce que le pays a produit de plus beau de plus noble de ces dernières années. Ce sont nos héros et ceci peu importe l’issue de leur participation.
Et, si jamais cette compétition pourrait se couronner par une qualification pour le second tour …je vous inviterais à visiter Haïti car il n’y aura pas de mots pour exprimer et d’écrire ce que les haïtiens vont vivre…
DrJJ 18/08/07

Baptême du feu pour Haïti face au Japon

Le Groupe D pourrait réserver des surprises. C'est en tout cas ce qu'espèrent Haïti et le Japon, car de nombreux observateurs promettent déjà les deux premières places du groupe à la France et au Nigeria, forts de leur glorieux passé. Mais les Caribéens n'ont cure de ce type de pronostic. Après tout, lors du tournoi qualificatif de la Zone CONCACAF, tout le monde voyait les champions du monde mexicains décrocher leur qualification. Au final, Haïti est en Corée et le Mexique suit le tournoi devant sa télé.
Le Japon, de son côté, couronné sur la scène asiatique lors des qualifications, fête son retour sur en Coupe du Monde U-17 de la FIFA après avoir manqué les deux dernières éditions. L'objectif avoué des Japonais est de faire au moins aussi qu'en 1993. A domicile, les Nippons avaient atteint les quarts de finale. Le matchJapon - Haïti, Gwangyang, 19 août, 19h00 (heure locale)
L'enjeu
La France et le Nigeria ouvrent le bal dans le Groupe D quelques heures avant que le Japon et Haïti n'entrent en scène. Et il y a fort à parier que les deux gros bras annoncés laisseront des plumes dans leur affrontement direct. C'est donc l'occasion rêvée pour Japonais et Haïtiens de faire le plein de confiance et de points, avant de croiser le fer avec les jeunes Bleus et les Golden Eaglets. Les joueurs Dans les deux camps, on peut se réjouir de débuter la compétition avec des effectifs au complet. Même si Yoichiro Kakitani, l'attaquant vedette des Blue Samouraïs, a quitté prématurément l'entraînement vendredi, il devrait être apte au service. L'histoire Les deux équipes sont de parfaites inconnues l'une pour l'autre. Quelle que soit la catégorie, en match amical ou en compétition, Japon et Haïti ne se sont jamais affrontés.
Une rencontre inédite.
Les mots"C'est un groupe difficile où toutes les équipes sont très fortes. Tous les matches seront des finales. Et une finale, il faut la gagner." Yoichiro Kakitani, attaquant du Japon "Nous savons que nous sommes petits, mais ça ne veut pas dire que nous partons battus d'avance ! Contre le Japon comme contre toutes les équipes, nous jouerons sans complexe, pour gagner et nous qualifier pour le deuxième tour." Jean-Yves Labaze, sélectionneur d'Haïti
http://fr.fifa.com/u17worldcup/matches/round=249415/match=58920/preview.html#bapteme+pour+haiti+face+japon

Kakitani : "(Montrer au monde ce dont le Japon est capable".. Le japon Adversaire d'Haiti

FIFA.com) Samedi 18 août 2007

A 24 heures du coup d'envoi de son premier match de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Corée 2007, la sélection japonaise piaffe d'impatience à l'idée de fouler la pelouse du Only Soccer Field de Gwangyang face à Haïti. A en croire les nombreux journalistes japonais présents lors de l'entraînement officiel des Blue Samouraïs dans le stade, les attentes sont élevées autour de toute la sélection U-17. Mais en y regardant de plus près, on s'aperçoit que tous les objectifs des photographes sont tournés vers un seul joueur : Yoichiro Kakitani.

A à peine 17 ans, l'attaquant du Cerezo Osaka est déjà l'une des valeurs sûres de la J-League, le championnat professionnel japonais. Meilleur joueur du championnat d'Asie U-17 de l'AFC à Singapour, Kakitani porte sur ses épaules les espoirs de tout le Pays du Soleil Levant d'enfin soulever son premier titre mondial. Imaginez donc la peur qui a envahi les journalistes et supporters nippons présents lorsqu'ils ont vu le jeune avant-centre quitter prématurément l'entraînement en boitant. "Si nous devons nous passer de lui, c'est un peu comme quand la France avait dû se passer de Zidane" confie un journaliste japonais. Visiblement, plus de peur que de mal puisque Yoichiro ressort quelques minutes plus tard du vestiaire, tout sourire, pour s'entretenir en exclusivité avec FIFA.com.
Yoichiro, avant tout, parlez nous de votre blessure lors de l'entraînement.
Je pense que ce n'est rien d'important. J'ai ressenti une petite douleur musculaire et j'ai préféré arrêter l'entraînement par précaution, pour ne pas risquer de l'aggraver.
A quelques heures de vos débuts dans la compétition, on vous sent impatient de rentrer dans le vif du sujet. Quelle est l'ambiance dans le groupe ?
Il y a une très bonne atmosphère dans l'équipe et nous sommes tous en parfaite condition. On sent que le jour J approche et nous sommes impatients de rentrer enfin dans cette Coupe du Monde. Nous avons envie de montrer au monde entier ce dont le Japon est capable. Et à titre personnel , j'ai moi aussi envie de montrer mes qualités sur la scène mondiale.
Justement, vous êtes l'un des joueurs les plus expérimentés de la compétition grâce notamment à votre expérience en J-League. Quel rôle avez-vous auprès de vos coéquipiers ?
Je ne suis qu'un membre d'un groupe. C'est le travail de l'équipe dans son ensemble qui est important. Mais c'est vrai qu'avec l'expérience que j'ai acquise en championnat, j'essaie de beaucoup parler à mes coéquipiers, que ce soit sur le terrain ou en dehors.
Le Japon est dans le Groupe D avec la France, le Nigeria et Haïti. Que pensez-vous de vos adversaires ?
C'est un groupe très difficile. Si elles se sont qualifiées pour une Coupe du Monde, c'est forcément que ces équipes sont fortes. Nous sommes conscients que tous les matches seront des finales. Et les finales, il faut les gagner !
Comment votre équipe appréhende-t-elle le premier match face à Haïti ?
Le Japon a toujours eu sa propre identité de jeu, rapide et porté vers l'attaque. Dimanche face à Haïti, nous essaierons donc de proposer un football agréable et offensif. Mais ce ne sera pas seulement face à Haïti. Contre tous nos adversaires, nous tenterons d'attaquer et de marquer.
En parlant de tactique, parlez nous de votre entraîneur, Hiroshi Jofuku.
Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est un très grand entraîneur. Si nous avons la chance de disputer une phase finale de Coupe du Monde aujourd'hui, c'est à lui que nous le devons. Nous avons remporté le championnat d'Asie en mars dernier grâce à lui, et nous savons tous que sans lui, nous n'y serions jamais parvenus. C'est une chance pour le Japon de l'avoir à sa tête.
En juin dernier, le Japon a disputé le Tournoi des Huit Nations en Corée, et subi une sévère défaite 5:0 face au Nigeria. Ce résultat appartient définitivement au passé ?
Personnellement, je n'ai pas disputé ce tournoi mais, comme tous mes coéquipiers, je m'en rappelle. De toute façon, on ne peut pas oublier ce genre de rencontre. Mais il faudra pourtant réussir à l'oublier le jour du match. Cette fois, ce sera une toute autre histoire.
Vous avez une grande confiance en votre équipe. Quelles seront les révélations japonaises au cours de cette compétition ?
Il n'y en aura qu'une : l'équipe. Je peux vous assurer que nous serons tous à la hauteur.
A 17 ans seulement, vous êtes déjà très populaire et l'idole de certains jeunes au Japon grâce à vos exploits en J-League. Et vous, qui sont vos idoles ?
Sur le plan du football, je suis un grand fan de Cristiano Ronaldo. Sinon, j'aime beaucoup Aibu Saki, une célèbre actrice japonaise.
Quelles sont les objectifs du Japon dans cette Coupe du Monde U-17 de la FIFA ?
Tout d'abord, nous visons la qualification pour le second tour. Si nous y parvenons, alors l'objectif suivant est très simple : la finale.
Justement, quel scénario imaginez vous pour la finale du 9 septembre prochain ?
Je vois le Japon s'imposer en finale face à l'Espagne 1:0.
Qui marquera le but victorieux ?
Pourquoi pas moi... ( sourire)
http://fr.fifa.com/u17worldcup/news/newsid=573113.html#kakitani+montrer+monde+dont+japon+capable

Haïti plongé dans le rêve...Coupe du Monde U-17 Corée 2007

Le grand jour approche pour la sélection nationale de football U-17, qui se lance dimanche (5h A.M) à la conquête du titre mondial. Face au Japon, les protégés de Jean Yves Philogène Labaze, la tête pleine de rêve, signeront le retour d'Haïti -33 ans après-, à une phase finale de coupe du monde. Jour J-2, les regards sont tournés vers la Corée.
Des banderoles enjouées déployées dans la zone métropolitaine, des spots publicitaires à la radio et à la télévision...tous les regards se tournent vers la Corée où les joueurs de la sélection nationale U-17 vont essayer de replacer Haïti sur la carte du football mondial. « C'est la fierté et la dignité retrouvées », claironne un spot de radio Galaxie à quelque quarante-huit heures de l'entrée en lice des Haïtiens face aux Japonais.

Pour la première fois depuis sa création, il y a 22 ans de cela, la Coupe du Monde U-17 de la FIFA réunira 24 équipes. C'est pour la première fois aussi qu'Haïti participe à une phase finale. Trente-trois ans avant, la génération des Manno Sanon, Philippe Vorbe et compagnie, créait la sensation en mettant fin à l'invincibilité d'un certain Dino Zhoff, le légendaire gardien de but italien, des Haïtiens sont en Coupe du monde. Pour sa première participation, les Haïtiens ne présentent pas un CV qui impose le respect comme les Brésiliens avec trois titres dans l'épreuve et un statut de champions continentaux. « Le Mexique sera le grand absent de Corée 2007, note la FIFA. A n'en pas douter, les spectateurs regretteront le panache et la créativité des joueurs mexicains. » Manière de prendre au sérieux Haïti et le Honduras qui ont justement écarté le tenant du titre lors de la phase éliminatoire.« Ne soyez pas déçu si la sélection nationale U-17 ne traverse pas le premier tour de la compétition, clame Fritz Bélizaire, le ministre des Sports, avant de s'envoler vers la Corée. Les adversaires sont de taille. » Dans ce groupe riche de nombreuses pépites dont la France et le Nigeria -deux anciens champions- les Haïtiens devront jouer sur leur qualité technique.
Le ministre Bélizaire retrouvera des joueurs motivés et détendus à l'Hôtel Baekwoon où ils séjourneront jusqu'au 23 août prochain. A l'issue d'une séance d'entraînement de plus de quatre heures, vendredi, les Peterson Joseph, Jérôme Meshack, Charles Hérold Jr, Ludovick Latortue, Fabien Vorbe...chantaient à l'unisson, « woule ròch », un populaire refrain d'un chant protestant. « Si certains d'entre eux ont chanté faux, l'ambiance a démontré quant à elle que le moral est là », rapporte Enock Néré, envoyé spécial de Ticket Sport, de Le Nouvelliste et de Magik 9 en Corée du Sud. Une ambiance qui excite Yves Jean-Bart, président de la Fédération haïtienne de football. « Je dois admettre que tout ce qui va nous arriver c'est du bonus car dans la situation où se trouve notre pays être là où nous sommes est déjà énorme dans la mesure où nous avons éliminé le champion du monde en titre. Nous mêler à la cour des grands est déjà une chose extraordinaire. Maintenant tout ce qui peut arriver de plus me fournira une très grande joie, pour le peuple haïtien, pour les dirigeants de clubs, pour tout le monde », a déclaré à Enock Néré le président de la Fédération haïtienne de football depuis la Corée. (Voir l'interview complète à la rubrique sportive).
Claude Gilles

gonaibo73@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47456&PubDate=2007-08-17

Dadou Jean Bart : "Je suis excité".. Président de la Fédération Haïtienne de Football

Quarante-huit heures avant la rentrée en lice de la sélection nationale haïtienne des moins de dix-sept ans en phase finale de Coupe du Monde a Gwangyang contre le Japon, c'est un président de la Fédération Haïtienne quiet qui a répondu à nos questions. L'IRM ne l'ébranle pas
Le Nouvelliste: En tant que président de la Fédération haïtienne de football comment vivez-vous les dernières heures qui séparent la rentrée de l'équipe haïtienne en phase finale de Coupe du Monde
?Dadou Jean Bart: Certainement, je suis extrêmement excité, puisque c'est la première fois que je vais assister à un tel événement en tant que dirigeant. J'étais présent en 1974 mais c'était comme journaliste, ce n'était pas la même époque je n'intégrais pas vraiment l'équipe. Aujourd'hui, je suis très excité d'aller de découverte en découverte, mais aussi très confiant du fait que nous avons fait l'essentiel en tant que responsable et c'est ce que nous avons expliqué aux joueurs dans une petite réunion que nous venons de tenir avec eux. Nous avons souligné avec eux, qu'ils ont déjà réalisé de bonnes choses déjà avec nous pour arriver là. Maintenant c'est la façon qu'ils vont gérer les quarante-huit heures qui les séparent de leur premier match de cette phase finale de coupe du monde qui va conditionner tout.

Ils ont déjà croisé le fer avec toutes les plus grandes équipes du monde, ils ont déjà joué contre le Ghana, le Brésil, l'Argentine, la Colombie et s'ils n'ont pas gagné en jouant contre eux ils ont pu évaluer ce qui leur manquait et maintenant que l'heure de vérité arrive il leur appartient désormais de prendre leurs responsabilités en se parlant, en échangeant en eux, en se concentrant, en inventant d'autres combinaisons à partir de leur complicité. Toutefois, je dois admettre que tout ce qui va nous arriver c'est du bonus car dans la situation où se trouve notre pays, être là où nous sommes est déjà énorme vu que nous avons dû éliminer le champion du monde en titre, ce qu'il ne faut pas oublier, nous mêler à la cour des grands c'est déjà une chose extraordinaire. Maintenant tout ce qui peut arriver de plus me fournira une très grande joie, pour le peuple haïtien, pour les dirigeants de clubs, pour tout le monde.

L.N: Comment voyez-vous le moral de l'équipe ?
D.J.B: Très bien, très bien mais avec des enfants on ne sait jamais. Quand ils sont entre eux ils se parlent beaucoup mais quand ils sont avec nous ils restent le plus souvent muets. De toute façon, je crois que le fait qu'ils soient éloignés du pays depuis près de vingt-deux jours leur a permis de trouver une certaine sérénité. Je n'ai pas senti d'inquiétudes chez eux, ils ne sont plus stressés alors qu'au moment de quitter Haïti, ils étaient un peu abattus. Le seul petit problème est que nous entrons la dans le très haut niveau et à ce pallier il y a énormément de détails. Nous ne savons pas si dans le décalage que nous avons par rapport à ce niveau là il y aurait des choses que nous n'aurions pas fait par ignorance car c'est une expérience totalement haïtienne avec ce que nous connaissons, ce que nous avons appris et l'expérience sur le tas. Peut-être que cette partie cachée que nous ignorons du haut niveau nous jouera des tours. Cependant ma seule inquiétude est d'ordre athlétique, car quand on regarde les Nigérians avec leur faciès très mature cela crée des doutes mais je crois que nos joueurs peuvent croiser le fer avec n'importe qui. L'essentiel est qu'Haïti tire le maximum d'expériences de cette épreuve pour montrer à tous que nous ne sommes pas ridicules et que nous n'avons pas volé notre place dans la cour des grands.
L.N: On dirait que la sélection a laissé sur vous une influence si positive que vous attendez quelque chose de sérieux dimanche ?

D.J.B: Il faut toujours être optimiste, chaque fois que nous envoyons une équipe à une compétition au niveau de la fédération nous nous attendons à ce qu'elle réalise de bonnes choses. Nous respectons beaucoup notre pays et nous avons trop de respect pour le football pour que cela soit autrement. Avec plus de quarante ans dans le football, je crois que nous mélangeons un certain savoir et de l'expérience pour avoir une bonne préparation en vue d'une compétition en dépit du fait que nos moyens sont limites. Nous nous faisons un point d'honneur pour que quelque soit l'équipe haïtienne qui se prépare pour une compétition elle soit très bien préparée. Avec la situation haïtienne et le peu de moyens que nous avons, nous pouvons dire que nous avons fait le maximum pour leur préparation.
L.N: Le test de l'IRM (Imagerie Résonance Magnétique) est pour lundi, vingt-quatre heures après le match avec la possibilité pour qu'une équipe en fraude perde la rencontre disputée sur tapis vert. Là aussi la confiance règne au niveau des dirigeants ?
D.J.B: Nous n'avions jamais eu des doutes là-dessus ni raisons de nous inquiéter. Nous avons toujours cru même si nous avons des problèmes avec le test en soi car je pense que culturellement parlant, notre façon de vivre, notre façon de manger pourrait être un facteur négatif pour nous. Malgré tout nous avons pris la précaution de les faire avant même d'arriver à Gwangyang et avec les résultats que nous avions obtenus, nous n'avons plus rien à craindre.
Enock Nérénenock@yahoo.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47414&PubDate=2007-08-17

Quand ils font la chorale après l'entraînement

« Woule wòch la », c'est le chant que les joueurs de la sélection ont choisi, vendredi, pour animer leur après-entraînement dans le bus qui les ramenait du terrain d'entraînement à l'Hôtel Baekwoon où ils séjourneront jusqu'au 23 août prochain.
De son siège étant, Peterson Joseph, assisté de Jérôme Meshack, relayé quelquefois par Charles Hérold Jr ou Ludovick Latortue comme maestro et Pierre André Dorvilus tambourinant avec ses pieds, pour le « Teke lawo », ils ont chanté à tue-tête portant même le chauffeur du bus à faire tanguer son véhicule afin de montrer son appréciation de l'ambiance et y participer à sa manière.Vendredi matin, à Gwangyang, ils ont eu une séance d'environ quatre-vingt-dix minutes sous la houlette de Jean Yves Philogène Labaze, Pierre André Dorvilus, James Morisset aidés par le DTN Carlo Marcelin pour un travail assidu devant les buts.L'arrivée de deux membres de la Fifa devant rencontrer le sélectionneur national à porter les responsables à clore la séance quelques minutes plus tôt que prévu. Les joueurs l'ont terminé dans une ambiance bon enfant, avec Peterson jouant la voiture publicitaire avant d'enchaîner avec le « woule wòch ». Et si certains d'entre eux ont chanté faux, l'ambiance a démontré quant à elle que le moral est là.

Enock NéréGwangyangNouvelliste et Ticket Sport
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47415&PubDate=2007-08-17

Quand l'extérieur nous apprécie

Dix minutes, c'est le temps qu'a mis le Team Liaison Officer (TLO), Seung-Yun Shon, pour résumer aux joueurs de la sélection des moins de dix-sept ans l'essentiel de ce que devra être le comportement à adopter en tant que joueurs devant disputer une phase finale de Coupe du monde. « Un petit détail a souvent de très grandes conséquences, et c'est là que tout se joue des fois », a-t-il déclaré avant d'énumérer tout un ensemble de petits détails qui pourraient jouer contre l'équipe, en partant du laisser- aller dans l'horaire planifié pour le programme de préparation aux comportements individuels nocifs.« Je vous ai vus jouer en juin et j'ai vu le potentiel que vous aviez en vous, car, bien que vous soyez arrivés le jour même pour jouer contre le Ghana, vous avez disputé un bon match, et même si vous êtes repartis de la Corée du Sud avec trois défaites devant le Ghana, la Corée du Sud et le Brésil, j'ai senti que vous pouviez faire mieux et qu'on pouvait s'attendre à mieux de votre part dans l'avenir. C'est pour ça que j'ai choisi d'être avec vous aujourd'hui »", a-t-il déclaré.« J'avais la possibilité d'être avec la France comme j'habite en France depuis l'âge de sept ans et que j'habite à Paris depuis quinze ans déjà, cela m'a beaucoup tenté d'accompagner l'équipe de France ou n'importe quel autre pays francophone. Cependant, ce que vous avez réalisé en juin dernier pendant que j'étais avec vous m'a motivé de rester avec vous pour la phase finale », a-t-il continué.
Admiration sincère pour le talent de Charles Hérold, Peterson Joseph et Normil ValdoTrois joueurs de la sélection des moins de dix-sept ans épatent le plus Shon. Ce sont : le milieu du Tempête de Saint-Marc, Charles Hérold Jr, que les joueurs et les Saint-Marcois surnomment « Blanc Solo », le milieu de l'Aigle Noir et capitaine de la sélection, Peterson Joseph, et le buteur de l'ASGG, Normil Valdo. Cependant, le petit défenseur du Triomphe de Liancourt, Jérôme Meshack, n'est pas trop en reste dans son coeur vu son potentiel technique et physique.
Personne n'a voulu commenter en ce qui a trait à l'ensemble des joueurs. Seulement ils ont une réaction qui prouve qu'ils ont entendu et qu'ils ont compris. Ils se déplacent ensemble, se parlent encore plus, tout en restant humbles et plus concentrés sur leur sujet. On dirait qu'ils croient pouvoir réaliser quelque chose uniquement s'ils restent ensemble.
Depuis, le travail du coach devient plus facile parce qu'en quelque sorte le discours de Shon était celui que Labaze leur tenait depuis longtemps. Seulement, comme un prophète n'est pas toujours honoré dans sa patrie, il leur a fallu entendre le même message de la bouche d'un autre pour qu'il ait toute sa valeur.
Arrivée en Corée du Sud mercredi (mardi en Haïti), la formation haïtienne était un peu démoralisée en retrouvant les lieux de leurs trois défaites en juin dernier. Le fait que l'avion qui les a amenés de Séoul à Gwangyang ait essuyé trois coups de foudre en cours de route avait augmenté leur crainte alors qu'ils rentrent en lice le 19 août à Gwangyang contre le Japon. Le discours de Shon a eu le mérite de les requinquer un peu et de les porter à réagir.
Enock Néré

nenock@yahoo.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47319&PubDate=2007-08-16