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jeudi 23 octobre 2008

La PNH formellement opposée à des négociations secrètes entre kidnappeurs et parents d’otages

Ceux qui versent des rançons aux ravisseurs sans informer la police seront considérés comme des "suspects", annonce le chef de la DCPJ
mercredi 22 octobre 2008,
Radio Kiskeya

La Police Nationale a annoncé mercredi la libération de deux otages près de Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince) au cours d’une opération tout en lançant une sévère mise en garde aux parents de kidnappés engagés dans des négociations financières directes avec leurs ravisseurs à l’insu des forces de l’ordre.
Un homme et une femme ont été remis en liberté dans la zone dénommée « circuits d’Haïti ». Pour leur part, les preneurs d’otages ont été mis en déroute.
Intervenant aux côtés du porte-parole a.i de la PNH, Gary Desrosier, lors du point de presse hebdomadaire, le directeur central de la Police judiciaire (DCPJ), Frantz Thermilus, a menacé de ranger parmi les "suspects" tous ceux qui s’avisent de verser des rançons aux kidnappeurs sans porter plainte.
Dans la même lignée, les otages libérés sont priés de renseigner la police sur leur enlèvement dès la fin de leur captivité.
Le commissaire divisionnaire souligne, par ailleurs, que la PNH est sans nouvelles de l’inspecteur de police kidnappé depuis environ deux semaines à Port-au-Prince. Dans une précédente intervention, intervention, Frantz Thermilus avait vertement reproché à la famille de l’otage d’avoir fait en vain deux versements aux ravisseurs sans établir le moindre contact avec la DCPJ.
Outre le policier, au moins deux autres personnes, un enfant, vu pour la dernière fois en mai, et un homme d’affaires, enlevé à Pétion-Ville (banlieue est), étaient encore retenus mercredi.
Le chef de la police judiciaire a annoncé l’adoption de mesures préventives visant à contrecarrer une nouvelle offensive des bandits à l’approche des fêtes de fin d’année, période au cours de laquelle le retour massif des haïtiens de la diaspora apporte une bouffée d’oxygène à l’économie nationale.
Les mois de décembre 2006 et 2007 avaient été marqués par une vague de kidnappings crapuleux à l’origine d’une psychose de peur qui s’était emparée de la population. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5353

HRV opine :
Un grand problème de communication de la Police Nationale d’Haïti. Les Haïtiens ne savent plus à quels saints se vouer contre un phénomène incontrôlable. La police Nationale d’Haïti s’est montrée carrément dépassée par l’ampleur du phénomène. L’autre volet des forces de l’ordre supposé préposé à la stabilisation semble avoir reçu comme tache la mission de protéger Préval et son mandat.
En dehors du pourtour du palais national l’insécurité ne concerne point la minustah.
Au contraire de l’avis de la PNH il faut d’ailleurs célébrer le fait que la population n’aie pas encore constituer de brigades de vigilance avec des lynchages à gogo.
La PNH devrait se prononcer en disant ne pas apprécier ni conseiller les négociations des familles des kidnappés avec les bandits. La PNH n’est pas remarquable par son efficacité !

Crise financière internationale : Haïti parmi les pays les plus menacés politiquement

La revue britannique The Economist prévient dans son indice démocratique 2008 que l’implosion des marchés risque d’emporter les démocraties les plus faibles
mercredi 22 octobre 2008,

Radio Kiskeya

Haïti fait partie des pays d’Amérique latine les plus exposés aux effets politiques potentiellement dévastateurs de la crise qui secoue le système financier mondial, relève le département d’analyse de la revue spécialisée britannique The Economist dans une étude annuelle rendue publique mercredi à Londres.
Intitulé "Economist Intelligence’s Unit Democracy Index 2008", le document montre que la récession économique susceptible de découler de l’effondrement des marchés financiers américain, européen et asiatique peut entraîner un recul spectaculaire du système démocratique en vigueur dans certains pays.
Dans le sous-continent latinoaméricain, les Etats les plus menacés par la crise économique mondiale et les tensions subséquentes sont Haïti, la Bolivie, l’Equateur, le Honduras, le Nicaragua, le Panama, le Pérou et le Vénézuéla. Dans ces pays réputés faibles et sans grande tradition démocratique, les polarisations sociales peuvent devenir difficilement gérables.
A l’opposé, les pays disposant d’institutions démocratiques robustes donnant droit à un indice élevé dans la hiérarchie mondiale sont, pour les trois premiers, la Suède, la Norvège et l’Islande. Dans le même groupe de tête, on retrouve le Japon (17e), les Etats-Unis (18e), le Royaume-Uni (21e) et la France (24e). L’Uruguay (23e) et le Costa Rica (27e) sont les deux seuls représentants de l’Amérique latine à figurer parmi les 30 premiers.
The Economist note que la moitié de la population mondiale vit en démocratie, mais que seuls 14% bénéficie d’une démocratie pleine, soit un total de 30 Etats. 50 autres pays sont dotés d’un régime démocratique défaillant, 36 d’un régime hybride tandis que 51 autres ont à leur tête un gouvernement autoritaire. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5352

L’insécurité au quotidien : Un mort lors d’un hold-up

Rony Milfort abattu en revenant d’une pharmacie à Delmas 18
mercredi 22 octobre 2008,
Radio Kiskeya

Rony Milfort, un jeune homme d’une trentaine d’années, a été tué d’une balle au thorax mardi dernier (14 octobre) à Delmas 18, près du quartier de Sans-Fil (centre de Port-au-Prince), au cours d’un hold-up, a appris Radio Kiskeya auprès de riverains.
La victime venait d’acheter un médicament dans une pharmacie lorsque l’un des bandits opérant, en plein jour, dans la zone l’a abattue en fuyant à toutes jambes. Il venait de dépouiller une femme de ses effets personnels.
Une vive panique s’en était suivie à une heure de forte circulation automobile et piétonne.
L’incident, qui s’est produit à la rue Delhomme, a été ressenti comme un choc terrible par les résidents du quartier qui ont décrit Rony Milfort comme un homme paisible. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5351
HRV Opine :
Faudra-t-il attendre que la communauté internationale alloue des fonds supplémentaires à Haïti pour que le gouvernement montre une réelle détermination à vouloir contrôler le banditisme crapuleux ? Qui va élargir la mission de la MINUSTAH au-delà de la surveillance de Préval et du palais national pour impliquer cette force qui coûte plus de 550.000.000 de dollars à la solution de ce problème d’insécurité ?
Nous autres les haïtiens nous aimerions aussi pouvoir compter les cadavres des bandits. Au grand dam des défenseurs des droits des bandits, pardon des droits humains !

Daniel Dorsainvil annonce d’autres baisses des prix de l’essence

Le ministre haïtien des finances, Daniel Dorsainvil, promet de nouvelles baisses des prix des produits pétroliers lors des prochains arrivages. " Au fur et à mesure il y aura d’autres baisses des prix des hydrocarbures par rapport aux différentes cargaisons", a ajouté le ministre Dorsainvil. " Le tarif en vigueur reflète les prix fixés lors de l’embarquement du dernier tanker", explique le ministre soulignant que chaque 3 semaines une nouvelle livraison est effectuée au terminal de Thor. " Les prix actuels reflètent le tarif en vigueur sur le marché mondial le 19 septembre 2008" argue le ministre. Faisant remarquer que la commande de produits pétroliers est réalisée 40 jours avant la livraison, le ministre des finances rappelle que les prix du pétrole varient d’un jour à l’autre sur le marché mondial.
Afin de rassurer les différents secteurs, le ministre Dorsainvil a souligné que le gouvernement n’a pas essayé de récupérer les fonds injectés dans le système des prix lors de la subvention des produits pétroliers en avril dernier. " Le gouvernement n’essaie pas d’obtenir des profits importants sur la vente des produits pétroliers", explique le ministre rappelant les taxes perçus sont utilisés pour répondre aux besoins de la population.
Interrogé sur le maintien des tarifs de la gazoline 95 octane, Daniel Dorsainvil a révélé que ce produit n’était pas disponible lors de la dernière livraison.
Plusieurs parlementaires, dont les députés Jean Marcel Lemeran et Gasner Douze et le sénateur Youri Latortue, avaient qualifié d’insignifiante la récente baisse des prix des produits pétroliers. Le sénateur Latortue dit s’attendre à une baisse de 60 % du prix de l’essence à l’arrivée du prochain tanker de produits pétroliers.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14202
HRV Opine :
Le prix de l’essence affichée en France ne se fait pas dans les mêmes proportions des baisses enregistrées récemment. Quand le baril de pétrole s’achetait à plus de 145 dollars, les usagers payaient l’essence 95 à 1.45 le litre, aujourd’hui, alors que les journaux parlent d’un baril à moins de 70 dollars, le même type d’essence se vend à 1.24.
Donc quelqu’un devrait expliquer aux haïtiens pourquoi les prix des baisses ne seront jamais répertoriées dans les mêmes proportions au niveau des stations d’essence.

Début d’un audit sur les prêts hypothécaires à l’ONA

L’enquête spécifique de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) sur le dossier des prêts hypothécaires à l’Office National d’Assurance (ONA) a débuté hier mercredi. Les conditions d’octroi de prêts à 4 parlementaires entre autres seront analysées par les vérificateurs de la Cour des Comptes.
Un des responsables de la commission anti-corruption de la chambre basse, Steven Benoît, exprime ses préoccupations dans ce dossier et souhaite obtenir plus d’informations sur ces transactions. " Nous attendons impatiemment le résultat de l’enquête de la Cour des Comptes", dit-il s’interrogeant sur les influences politiques dans l’octroi des prêts.
Des parlementaires, notamment trois sénateurs de Lespwa figurent parmi les personnes ayant bénéficié de ces prêts hypothécaires accordés par Sandro Joseph. Le président du sénat, Kelly Bastien (Lespwa) a bénéficié d’un prêt hypothécaire de 7 800 000 gourdes à rembourser sur une période de 25 ans. Son prédécesseur, Joseph Lambert (Lespwa) , a lui obtenu un prêt de 2 900 000 gourdes à rembourser sur 15 ans. L’ex sénateur Ultimo Compère (Lespwa) avait lui aussi bénéficié d’un prêt de 2 millions de gourdes. Par ailleurs, le député Benoît dénonce l’utilisation des fonds de Pétrocaribe, s’interrogeant sur les motifs du placement de ces fonds dans une banque étrangère. " Quel est le montant , dans quel pays et à quel taux cette somme a été placée ", se demande le député Benoît qui réclame plus d’explications du chef de l’état et des ministres.
Le député de Pétion ville estime que les parlementaires doivent avoir des explications sur la procédure qui a permis d’atteindre les 200 millions de dollars.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14201

Le président de la Banque Mondiale réaffirme son soutien à Haïti

Le président de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, qui a bouclé hier une visite de 3 jours en Haïti a indiqué que ce pays pourrait bénéficier d’un effacement total de sa dette .
La moitié de la dette, soit plus de 500 millions de dollars a été annulée. " Le processus est enclenché pour éliminer l’autre partie, je suis certain que cela va arriver bientôt", a assuré M. Zoellick faisant remarquer que certaines conditions devraient être remplies. Il cite entre autres la transparence, la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance." Le problème ce n’est pas la dette, Haïti a besoin de moyens nouveaux", a expliqué le président de la Banque Mondiale.

Lors d’un point de presse M. Zoellick a insisté sur son soutien ferme à Haïti au vu des efforts déployés pour relever le défi de la pauvreté et pour se remettre des récentes catastrophes naturelles. " L'État haïtien et les bailleurs de fonds doivent faire avancer le programme de développement global du pays, œuvrer ensemble sur le front des efforts de redressement et de reconstruction et promouvoir une nouvelle vision pour favoriser la croissance et le développement à moyen terme, en s'appuyant sur la Stratégie pour la croissance et pour la réduction de la pauvreté d'Haïti, " a martelé M. Zoellick.

Au cours de sa visite M. Zoellick a eu l'occasion de constater l'étendue des dégâts causés par les inondations dans les zones affectées par les catastrophes naturelles, notamment aux Gonaïves.

Tout en insistant sur la nécessité de reconstruire le pays et de mettre en place un plan d'intervention coordonné en réponse aux catastrophes, le président de la Banque mondiale a mis l'accent sur l'importance du programme de développement du pays qui prévoit l'accroissement de la production agricole, la sécurité nutritionnelle, ainsi que l'amélioration de l'éducation et de la santé pour tous les Haïtiens.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14200
D’après ce que j’ai cru comprendre c’est que l’annulation de la dette permettrait à Haïti d’économiser près de 50.000.000 de dollars par an.
Souvent on cherche des boucs émissaires quand on évoque la dette d’Haïti et là, on a envie de se laisser entraîner par cette réflexion qui voudrait présenter les bailleurs de fonds ou les organismes prêteurs comme des vilains et les pauvres haïtiens comme des victimes.
Les économistes spécialisé dans cette histoire de dette sont unanimes à reconnaître une répartition des fautes de la part des deux parties. Ce qui est incompréhensible c’est le fait que les organismes internationaux n’aient jamais exiger de la transparence dans l’utilisation des fonds et souvent ils ont continué à financer des projets inefficaces.
Aujourd’hui il semblerait que tout le monde se dirige vers la correction des manières erronées de gérer les affaires de l’état : contre la corruption, transparence, bonne gouvernance. Bientôt on inclura aussi l’utilisation des capacités et des compétences !