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jeudi 4 septembre 2008

LA MAISON DU SENATEUR....

Actualités / Parlement HAITI 2008 / POUVOIR ET EXCENTRICITES /
Peut-on tout se permettre quand on est sénateur ? La question est fondée, au constat de cette construction qui enjambe la route reliant Carpentier (dans la région de Port-Salut) à Port-à-Piment. Les informations ont démenti l'impression première qu'il s'agissait d'une œuvre d'art. Aussi insolite que cela puisse paraître, cette photo montre une maison privée qui appartiendrait…au sénateur Carlos Fritz Lebon.
Ainsi donc, quand on est sénateur de la République d'Haïti en l'an 2008, on peut tout se permettre, même d'ignorer le décret–loi du 5 août 1937 sur les règles spéciales relatives à l'habitation et à l'aménagement des villes et des campagnes.Ce décret-loi, que viendra renforcer la loi du 6 juin 1963, stipule en son article 1 que: « Nul n'a le droit de construire en saillie, en avance ou encorbellement sur la voie publique ». Mais il est aussi une loi non écrite que, quand on est sénateur de la République, on n'est pas n'importe qui. Et que, du haut de ce statut, on peut se laisser aller à quelques petites excentricités. La nation n'en mourra pas. Pas pour si peu!

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La note de HRV :
Nous avons trouvé amusant ce texte et surtout cette photo qui nous sont parvenus comme des centaines qui grossissent et saturent notre boîte email. Très amusant parce que ça nous fait rire.
Comment peut-on imaginer que l’on puisse ressentir un confort quelconque dans un tel « truc ».
Celui qui a conçu cette maison a du voir des constructions de ce genre dans certaines grandes villes. Ce que le propriétaire ne sait pas c’est que généralement ce type de construction n’est pas destiné à loger des gens. On ne peut pas s’exposer a respirer les excréments des pots d’échappements des voitures. Là, nous faisons carrément l’impasse sur le coté légal ou illégal de cette occupation de terrain parce que nous voulons rester dans le cadre strictement haïtien.
Si nous devons donner un conseil au proprio ce serait de dire qu’il a construit une belle-entrée pour sa ville et que les pièces seront emménagées pour le service de la population en bibliothèque, cyber café etc…Mais de grâce, arrêtons de faire l’imbécile !

HAITI FAIT APPEL A LA SOLIDARITE...

Haïti/Cyclone : Les appels à la solidarité se multiplient
jeudi 4 septembre 2008
Par Nancy Roc

Montreal, 4 sept. 08 [AlterPresse] --- « An n ede kote n soti ! », tel est l’appel lancé à la diaspora haïtienne par la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, Mme Marie-Laurence Jocelyn Lassègue, suite aux importants dégâts laissés par la tempête Hanna, ayant fait au moins 61 morts, selon un bilan partiel.
« Au plus haut niveau de l’État, la consigne est qu’il faut que tout le monde mette la main à la pâte », a déclaré la ministre dans une interview téléphonique accordée à AlterPresse . « À titre d’exemple, nous avons vu hier Mme Duvivier Pierre-Louis et M. Jacques Édouard Alexis essayer de se rendre dans le même véhicule aux Gonaïves et nous espérons qu’il y aura rapidement un déblocage de la crise politique », a-t-elle ajouté.
Hier, face à la violence des vents et de la pluie, le Premier ministre et l’ex-Premier ministre ont été forcés de rebrousser chemin en tentant de se rendre dans la cité de l’indépendance. Quatre ans après le passage de la tempête Jeanne, la ville des Gonaïves a été entièrement inondée par la tempête Hanna et l’on dénombre déjà une trentaine de morts, selon les dires du Ministre de l’intérieur et des Collectivités Territoriales, M. Paul Antoine Bien-Aimé, joint aussi au téléphone par AlterPresse.
« Vous ne pouvez pas vous imaginez l’état dans lequel se trouve le pays », a déclaré Mme Jocelyn-Lassègue, visiblement très émotionnée. « Presque toutes les villes et les communes sont touchées. On parle des grands centres urbains mais toutes les villes sont enclavées par l’eau », a-t-elle précisé en demandant à chaque Haïtienne et chaque Haïtien de se montrer solidaires car « Haïti n’avait pas besoin de cela ! », s’est-elle exclamée.
Le local du ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes a subi de graves dommages le 2 septembre lorsque son toit a été emporté par les rafales de vents violents. Le chauffeur de Mme Jocelyn-Lassègue, blessé à la tête, à été transporté d’urgence à l’hôpital et le personnel évacué immédiatement.
« La situation va être excessivement difficile pour le pays et pour le Premier ministre, Mme Pierre-Louis, mais nous lui faisons confiance pour que, en tant que femme, elle fasse peut-être les choses autrement et que d’ici six mois à un an, nous puissions respirer », a ajouté Mme Lassègue.
Appel à la diaspora
Selon les dires de la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, la solidarité s’organise entre les Haïtiens sur le terrain mais il faut aussi faire appel à la diaspora et à l’aide des bailleurs de fonds internationaux. « Même ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens s’organisent pour héberger des gens. La situation est incroyablement difficile mais en même temps, nous croyons en cette solidarité nationale et internationale ».
En ce qui concerne la diaspora haïtienne, Mme Jocelyn-Lassègue suggère que les compatriotes de l’extérieur aident la ville ou la commune dont ils sont originaires : « ceux qui viennent des Gonaïves, peuvent envoyer de l’aide dans cette ville, ceux des Cayes idem etc. », a-t-elle suggéré. Selon Mme Lassègue, ce serait une façon pour les haïtiens de l’extérieur de ré-adopter leur ville ou leur village et le moyen le plus pratique d’être efficace. « Ils doivent s’adresser au maire de leur ville, au député de leur commune, au sénateur de leur département » a-t-elle dit en mettant en exergue la prise en charge exceptionnelle des Haïtiens originaires de Saint-Louis du Sud ou de Dame-Marie.
Questionnée sur les structures d’acheminement de l’aide qui pourraient être mises en place par les autorités, Mme Lassègue répond qu’elle a pu constater que « lorsqu’ on le fait via les collectivités territoriales, cela se passe beaucoup mieux ». En ce sens, Mme Jocelyn-Lassègue appelle nos compatriotes de la diaspora à s’adresser et à négocier avec le pouvoir central afin de concrétiser leur participation à la décentralisation.
Grande première : la FUSION participe à la solidarité pour les sinistrés
Pour la première fois, un parti politique, la FUSION des Sociaux Démocrates Haïtiens, a mis en place un comité ad hoc pour participer de façon concrète aux besoins des populations sinistrées particulièrement celles de l’Artibonite, du Sud, du Sud Est, des Nippes, de la Grande Anse, de l’Ouest, de Cité Soleil, des Gonaïves et des autres régions du pays lourdement frappées.
« Hanna est venu relativiser la polarisation politique et nous estimions nécessaire de dépasser les clivages politiques et de groupes pour participer à pallier à la catastrophe qui s’est abattue sur Haïti », a déclaré Micha Gaillard, porte-parole de la FUSION et membre de ce comité ad hoc. Ce dernier est formé de personnalités faisant partie du directoire de la FUSION mais aussi de sénateurs et de députés du Parti qui est représenté à l’échelle nationale. « Nous avons eu notre première réunion aujourd’hui et avons voulu ouvrir un compte en banque pour recevoir les dons financiers ; malheureusement, les banques étaient fermées aujourd’hui », a précisé M. Gaillard. Le comité ad hoc acceptera des dons en nature, matériels et financiers.
Questionné sur la possibilité de voir le Parti FUSION être accusé de détournements ou autre face à une telle initiative, Micha Gaillard admet qu’il y a eu des hésitations au sein du directoire afin de ne pas avoir à faire face à ce genre de problèmes. « Finalement nous avons tranché en décidant de nous lancer dans cette bataille » a-t-il déclaré. Il dernier affirme que son Parti a mis sur pied une structure de contrôle pour vérifier les possibilités de détournements des six (6) comités qui seront mis en place.
« La tendance de s’approprier ou à détourner ce qui est destiné aux communautés existe dans notre culture. Toutefois, nous avons créé un système ne permettant pas de détournement et c’est un pari que nous nous sommes fixés », a affirmé M. Gaillard tout en précisant que le Parti s’engage à rendre des comptes à chaque donateur, en toute transparence.
D’autre part, le Secrétaire Général de la FUSION, M. Victor Benoît ayant été récemment élu secrétaire général de l’Internationale socialiste pour l’Amérique Latine, va étendre l’appel de solidarité pour Haïti à travers un symposium international qui doit se tenir à New York dans quinze jours.
Le Parti FUSION des Sociaux Démocrates Haïtiens (FUSION) est très préoccupé et exprime sa consternation face à l’ampleur des dégâts matériels et les pertes en vies humaines causées par les cyclones Gustav et Hanna à travers le territoire national et profite de l’occasion pour présenter ses sympathies et ses condoléances aux personnes affectées. [nr gp apr 04/09/08 04:00]
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Les membres du comité ad hoc de la FUSION sont les suivants : Dr Ariel Henry, Professeur Micha Gaillard, Me Jean Michelet Simplice, La Sénatrice Edmonde Supplice Beauzile, Le Député Fritz Gérald Emmanuel Bourjolly, Le Député Jean Salibar, l’Ingénieur Jessie Ewald Benoit, Mr Domingue Orgella, Ambassadeur Lionel Etienne, Mme Pédrica Jean et Mr Daigmick Bastiani. Ce comité est chargé d’organiser des actions de solidarité du parti en la circonstance.
La FUSION demande à ses membres, sympathisants, amis et compatriotes qui veulent apporter leur solidarité de contacter le comité aux numéros et courriels suivants : 2244 6604/ 3663 6033/ 3440 7383/ 3452 5001 / 3471 5455 /2244 6602 3788 2812, fusionhaiti@yahoo.fr / michagaillard_12@yahoo.com / arielhenry@yahoo.com jmsimplice20@yahoo.fr / aribo48@yahoo.fr

http://www.alterpresse.org/spip.php?article7647
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Haïti/Cyclone : Oxfam-Québec appelle à la solidarité internationale en faveur des victimes
mercredi 3 septembre 2008

P-au-P, 03 Sept. 08 [AlterPresse] --- L’organisation internationale Oxfam-Québec a lancé, ce mercredi 3 septembre 2008, un appel urgent à l’aide en vue d’assister les familles haïtiennes touchées par le passage des cyclones Gustav et Hanna.
« Dans l’état actuel des choses, et en prévision des ouragans qui s’annoncent, nous avons besoin d’aide et les dons au fonds d’urgence d’Oxfam-Québec sont nécessaires », appelle l’ingénieur-agronome Philippe Mathieu, représentant d’Oxfam-Québec en Haïti, dans un communiqué dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Les départements géographiques du Sud-Est, des Nippes (une partie du Sud-Ouest) et de l’Artibonite (dont les Gonaïves, Artibonite / Nord), où est particulièrement active Oxfam-Québec, sont les plus affectés par Gustav et Hanna, selon un communiqué.
« Oxfam s’inquiète particulièrement pour les populations isolées. La rapidité des secours est toujours un facteur important pour minimiser les impacts d’une telle catastrophe. Nous espérons aussi que les pluies cesseront rapidement et que les ouragans suivants épargneront les régions vulnérables, » ajoute Philippe Mathieu.
L’organisme non gouvernemental international affirme que ses équipes sur le terrain sont prêtes à distribuer de l’eau potable, des trousses d’hygiène, des trousses alimentaires, et à soutenir les familles sinistrées se trouvant dans les abris temporaires mis en place par les autorités haïtiennes.
Les bilans provisoires de l’impact de Gustav, qui a frappé Haïti fin août 2008, font état de 70 morts, 15 134 familles sinistrées, 3 307 maisons détruites et 11 827 autres endommagées, selon Oxfam-Québec.
Les estimations des dégâts causés par Hanna sont en cours, mais le bureau de l’Organisation des Nations Unies (Onu) estime que 300 000 personnes sont directement touchées.
De fortes pluies se sont abattues sur le Nord, le Nord-Ouest et l’Artibonite, notamment sur la ville des Gonaïves où le niveau des eaux a atteint trois mètres dans certains quartiers.
Il y a quatre ans, Gonaïves était l’objet d’inondations meurtrières qui avaient coûté la vie à près de 3 mille personnes et fait 300 mille de sinistrés. [do rc apr 03/09/2008 14 :20]

Des dispositifs de communication humanitaire, envisagés aux Gonaïves

38 cas de personnes décédées en Haiti avec le cyclone Hanna, selon un bilan provisoire
mercredi 3 septembre 2008
P-au-P, 03 sept. 08 [AlterPresse] --- Dans le contexte de situation d’urgence que connait Haïti avec les intempéries, l’organisation internationale Télécoms Sans Frontières (TSF) décide de dépêcher, ce 3 septembre, une première équipe de spécialistes en télécommunications d’urgence en Haïti, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
L’équipe, qui a décollé, dans la matinée du 3 septembre, de la base Amériques de TSF, située à Managua au Nicaragua, devrait atterrir dans l’après-midi aux Gonaïves, ville du département géographique de l’Artibonite (à 171 kilomètres au nord de la capitale) très affectée, depuis la nuit du 1er septembre, par les eaux en furie de plusieurs rivières avec le passage du cyclone Hanna.
18 personnes décédées sont pour le moment enregistrées dans l’Artibonite (dont Gonaives) sur un total de 38 pour l’ensemble du pays, selon un bilan provisoire fourni pour le passage du cyclone Hanna.
En fonction des besoins de la population, TSF pourrait également mener des opérations de téléphonie humanitaire afin de permettre aux familles sinistrées de donner des nouvelles à leurs proches dans le pays ou à l’étranger, souligne un communiqué consulté par AlterPresse.
L’organisation internationale annonce le déploiement d’une deuxième équipe de techniciens, à partir du jeudi 4 septembre 2008, en soutien aux agences de l’Organisation des Nations Unies (Onu) en Haïti.
Les spécialistes de TSF seront chargés d’installer des connexions Internet et des lignes téléphoniques par satellite afin de permettre aux fonctionnaires de l’Onu de communiquer tout en se déplaçant au cœur de la zone sinistrée.
Ils transportent également des transmetteurs mobiles de données haut débit par satellite, des lignes téléphoniques et fax, ainsi que tous les équipements informatiques nécessaires pour installer des centres de communication d’urgence, selon ce communiqué.
Les usagers des technologies de communication et d’information (Tic) plaident régulièrement en faveur de la mise en place, à l’attention des compagnies de téléphones, de principes devant favoriser l’accès gratuit de la population à la communication cellulaire (une forme de téléphonie humanitaire) en situation d’urgence.
De temps à autre, les usagers se plaignent, malheureusement, de la qualité de la connexion Internet dans le pays, faite par satellite souvent affecté par les conditions atmosphériques contrairement aux fibres optiques.
Cependant, les progrès connus par Haïti en ce domaine sont évidents au regard de la rapidité de communication entre les ressortissants de l’intérieur (en différents points du territoire national) et celles et ceux de l’extérieur, y compris dans les émissions de radiodiffusion, dans une période caractérisée par des pertes en vies humaines, têtes de bétail emporté, inondations, éboulements, glissements de terrain, plantations dévastées, maisons effondrées et endommagées. [do gp rc apr 03/09/2008 17:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7645

CONSTATS ET BILANS

HRV commente :
De l’extérieur nous avons l’impression que les effets du cyclone Hanna sur Haïti n’avaient pas été bien évalués. Personne ne semblait s’y attendre. Il faut dire aussi que tenant compte de la situation de l’environnement haïtien, et les mauvaises habitudes citoyennes, les pluies hors saisons cycloniques peuvent résulter aussi dévastatrices que le plus puissant des ouragans.
Le bilan des dégâts causés par Hanna est –il proportionnel à la puissance du phénomène atmosphérique ou a –t-il été majoré par nos faiblesses dans la gestion et la conservation de notre environnement ?
Toujours est-il que Haïti semblait se concentrer sur la trajectoire de Gustav converti en cyclone force 4, sur le point de déverser sa colère sur les côtes américaines avec l’exode massif de la population encore pansant les plaies provoquées par Katrina.
Hanna qui suivait, a profité de l’aura de Gustav pour rouvrir les plaies creusées par Jeanne dans le corps et les cœurs des haïtiens survivant aux Gonaïves.
Aux premiers constats sombres se mêleront le spectre du désastre s’érigeant en catastrophe.
Haïti restera toujours sur le trajet des cyclones. Ces phénomènes seront de plus en plus fréquents et de plus en plus violents à cause du réchauffement global de la planète.
Donc Haïti doit se préparer en conséquence. Après avoir reçu les aides qui vont pleuvoir et qui vont surtout constituer une sorte de pierre d’achoppement et de motif de discorde entre les membres de la population il faudra une vraie prise en charge préventive de la situation : curer les canaux d’évacuation, reprendre et renforcer les bassins versants, construire de vrais bâtiments pouvant servir d’abris…
Le travail est pantagruélique, gargantuesque, gigantesque, herculéen certes mais il faut commencer par le début. Un quartier pilote aux Gonaïves, constituerait un bon départ… !

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Haïti/cyclone : Les premiers constats des pertes enregistrées, suite au passage de l’ouragan Hanna
P-au-P, 03 Sept. 08 [AlterPresse] --- Les rafales de vents, provoqués par le passage de l’ouragan Hanna les 1 et 2 septembre 2008, ont causé d’importants dégâts sur l’environnement, notamment à Port-au-Prince et dans d’autres départements géographiques d’Haïti, selon les informations collectées par l’agence en ligne AlterPresse.
Alors qu’aux Gonaïves (quatrième ville du pays, Artibonite / Nord), des inondations catastrophiques sont enregistrées, à la capitale haïtienne, ce sont les arbres, les pylônes électriques et les maisons de fortune qui paient les pots cassés.
Au Champ de Mars, près du palais présidentiel, de nombreux arbres sont déracinés. Tôt ce mercredi 3 septembre, des hommes armés de machettes et de haches ont entamé une opération de débranchement des arbres arrachés.
« Parfois, les arbres constituent une menace pour la population, lorsqu’ils sont plantés dans des zones réputées vulnérables », commente un vendeur de cartes de recharge téléphonique, rencontré au Champ de Mars.
Ce citoyen encourage la population à planter des arbres en tenant compte de la capacité du sol et de la distance par rapport aux maisons habitables.
Les dommages, causés par l’ouragan Hanna, pourraient être lourds, selon les premières estimations.
En absence d’un bilan officiel, la presse nationale parle de 25 morts recensés et de dégâts matériels considérables, en grande partie aux Gonaïves, la Cité de l’Indépendance à 171 kilomètres au nord de la capitale.
Des autorités gouvernementales, qui tentaient de se rendre dans la Cité de l’Indépendance le 2 septembre, n’ont pas pu arriver à destination.
La première ministre ratifiée, Michèle Pierre-Louis, qui faisait partie de cette délégation, appelle à la solidarité internationale en vue de faire face à cette « situation d’urgence ».
« C’est tout le pays qui est affecté et nous sommes dans une situation d’urgence », affirme la future chef du gouvernement.
Lors de sa déclaration de politique générale le vendredi 29 août devant la chambre des députés, Michèle Pierre-Louis considérait comme un dossier d’urgence la question liée aux catastrophes humaines et matérielles de la saison cyclonique, à côté des pressions économiques subies par les familles pendant la période de rentrée scolaire.
Cette situation d’extrême urgence n’a pas, non plus, laissé indifférent le président René Garcia Préval qui tire la sonnette d’alarme. Le chef de l’Etat confirme qu’après Hanna, deux autres cyclones, Ike et Joséphine, pourraient atteindre les côtes haïtiennes dans les prochains jours.
Pour l’heure, les populations sinistrées sont dans l’attente de secours. Aux Gonaïves, l’eau, qui montait par endroits jusqu’à 3 mètres de hauteur, commençait à baisser.
Dans l’intervalle, le réseau électrique est sévèrement endommagé. Des pylônes électriques arrachés sont visibles sur la chaussée, bloquant ainsi la circulation des véhicules dans certaines rues.
L’électricité est absente dans certains quartiers de Port-au-Prince et les riverains ne savent point pour combien de temps.
Avec les opérateurs de téléphonie mobile, la communication téléphonique ne pose pas problème. Les gens, ayant des familles aux Gonaïves, pouvaient jusqu’à mardi soir 2 septembre 2008, s’informer par voie téléphonique.
L’absence d’électricité pourrait, toutefois, représenter un handicap pour des milliers de familles sinistrées dans la quatrième ville du pays. [do rc apr 03/09/2008 12 :30]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article7643

Le président René Préval renonce "momentanément" à faire installer le nouveau gouvernement sans l’aval du Sénat

Imminence d’un vote favorable à la politique générale de la première ministre Michèle Duvivier Pierre Louis au Sénat
jeudi 4 septembre 2008,
Radio Kiskeya

Après avoir solennellement ordonné mardi soir l’entrée en fonction des ministres du nouveau gouvernement de Mme Michèle Duvivier Pierre Louis sans que celle-ci se soit préalablement présentée par-devant le Sénat, le chef de l’Etat, René Préval, est revenu sur cette décision moins de 24 heures après, dans un communiqué laconique publié mercredi par le secrétariat de la présidence.
La raison avancée pour le retrait de la décision est le sens du compromis dont voudrait faire preuve le chef de l’Etat en acceptant que le nouveau Cabinet ministériel soit installé après le vote de la déclaration de politique générale du nouveau premier ministre par le Sénat où un séance à ce sujet est prévue ce jeudi.
René Préval avait justifié sa démarche par la nécessité d’apporter une assistance urgente aux populations durement frappées par la tempête tropicale Hanna. Des parlementaires et des dirigeants politiques avaient immédiatement qualifié une telle initiative de violation flagrante de la Constitution, la plaçant dans le cadre du projet avoué de M. Préval de mettre au rancart une charte fondamentale qu’il dit être la source de l’instabilité chronique sévissant en Haïti.
Un véritable bras de fer s’était engagé entre le président René Préval et 9 sénateurs sur les 18 que compte actuellement la Chambre haute, autour de la nomination par arrêté présidentiel, contresigné par Mme Pierre Louis, des membres du nouveau gouvernement. De l’avis des sénateurs concernés, une telle formalité devrait intervenir seulement après le vote favorable par les deux Chambres du parlement de l’énoncé de politique générale de Mme Pierre Louis. Or, pour l’instant, celle-ci n’a pu bénéficier que du feu vert de la Chambre basse.
Le retrait de la décision du chef de l’Etat d’installer le nouveau gouvernement fait suite à une rencontre au Palais national entre le chef de l’Etat et les sénateurs qui avaient réclamé le retrait pur et simple de l’arrêté. N’ayant pas souscrit à une telle exigence, la présidence a plutôt simplement accepté de différer l’entrée en fonction des nouveaux ministres.
Absent à la rencontre, le sénateur de l’Artibonite,Youri Latortue, un des principaux contestataires de la démarche présidentielle, a exprimé des réserves sur la valeur du communiqué publié par le Palais national, estimant que, selon les normes, seul un arrêté remplace un arrêté.
Se trouvant dans le département qu’il représente durement frappé par la tempête tropicale Hanna, le parlementaire a exprimé des doutes sur la possibilité qu’il puisse regagner Port-au-Prince rapidement pour prendre part à la séance prévue pour ce jeudi. Or, compte tenu de la faiblesse de l’effectif au Sénat (18 sénateurs sur les 30 que devait compter l’institution si les élections pour le renouvellement de son tiers s’étaient tenues dans le délai légal), le vote de chaque sénateur compte au plus haut point, Mme Pierre Louis ayant besoin de 16 votes favorables à sa déclaration de politique générale.[jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5249
HRV commente : l’improvisation est l’expression d’un manque de vision et de prévoyance. Aujourd’hui, la population haïtienne paie encore une fois les conséquences de ses mauvais choix. On nous dira souvent qu’il n’y avait pas d’autres alternatives. L’alternative aurait pu être la non-réalisation d’élection tout simplement. Là encore vous me direz que le gouvernement provisoire n’avait pas mieux fait non plus. Et je vous le concèderai.
Monsieur René Preval a enjambé sa monture sans avoir appris à monter correctement à cheval et surtout sans savoir exactement ou il devait conduire et emmener sa monture.
On aurait tendance à dire que le drame national pourrait être utilisé comme soupape de sécurité pour désamorcer le ras le bol de la population.
Du côté officiel, il a failli être utilisé comme marche pied pour passer outre les obstacles que représentent aujourd’hui les 18 sénateurs de la République qui détiennent aujourd’hui la clé de l’avenir politique immédiat de la nation haïtienne.
Il est évident que dans la conjoncture actuelle et surtout devant le drame de ce pays soumis au courroux de la nature qui semble vouloir affirmer sa toute puissance et son essence, les sénateurs avaient une occasion en or pour démontrer pour une fois et pour la première fois leur attachement au peuple et surtout leur compassion dans un moment aussi douloureux pour toute ka nation haïtienne.
Les sénateurs, dans un acte empreint de magnanimité et de dépassement de soi pourrait brandir une feuille de laurier non pas en signe de reddition mais dans le but de tendre la main pour joindre les coudes et retrousser ses manches et aller tous secteurs confondus au secours de la population.
Malheureusement, très mal conseillé, le pouvoir exécutif a voulu se tailler la part du lion dans une situation plus que confuse. Profiter de l’urgence de la situation pour accentuer l’installation du gouvernement avant le passage devant le sénat, un acte anticonstitutionnel, est une décision fourbe et indigne d’un chef d’état.
HRV salue le retrait de la décision du chef de l’état et ceci même quand on pense que le Président doit toujours poser des actes et des décisions dénotant une certaine fermeté acquise par la maîtrise de rouages de l’état.
Maintenant il revient au pouvoir législatif de faire lui aussi un geste en faveur de la population à un moment ou on appelle à la solidarité de tous les citoyens haïtiens.

Net alourdissement du bilan d’Hanna : Au moins 60 morts en Haïti

Totalement submergée, la ville Gonaïves compte à elle seule 37 décès, selon ce nouveau décompte provisoire
mercredi 3 septembre 2008,
Radio Kiskeya

Le passage mardi de la tempête tropicale Hanna a fait au moins 60 morts en Haïti, dont 37 aux Gonaïves (171 km au nord de Port-au-Prince), la ville la plus touchée, selon un dernier bilan provisoire communiqué mercredi soir par la directrice de la protection civile, Alta Jean-Baptiste.
Derrière la Cité de l’indépendance largement en tête de ce décompte macabre, viennent dans l’ordre l’Ouest où 12 décès ont été recensés, le Sud qui en compte 11 et les Nippes (sud-ouest) où un mort a été enregistré.
Interrogée par Radio Kiskeya, Mme Jean-Baptiste a affirmé que malgré d’énormes difficultés, des efforts étaient en cours en vue d’acheminer des secours aux personnes en danger et aux sinistrés. Cependant, elle a reconnu que le mauvais état du réseau routier conduisant notamment aux Gonaïves compliquait terriblement les opérations.
L’accès aux zones sinistrées du Sud-Est s’est aussi avéré très difficile en raison de graves problèmes de communication.
La responsable de la protection civile appelle les habitants des différentes régions à faire preuve de prudence en rappelant que l’alerte rouge aux inondations et glissements de terrain décrétée depuis lundi soir restait en vigueur.
Malgré l’éloignement progressif d’Hanna, qui se dirigeait vers la République Dominicaine et les Bahamas, Haïti restait mercredi soir sous la menace de la force pluviométrique de la tempête tropicale.
Après Fay, Gustav et Hanna qui se sont succédés en trois semaines, le pays pourrait devoir affronter dans les prochains jours Ike et Joséphine, deux autres tempêtes tropicales qui viennent tout juste de prendre naissance dans l’Atlantique. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5248

Cyclones : Berlin accorde 200.000 euros à Haïti et à Cuba

Une aide humanitaire d’urgence destinée aux victimes des ouragans Gustav et Hanna
mercredi 3 septembre 2008,
Radio Kiskeya

Le gouvernement allemand a annoncé mercredi à Berlin une aide humanitaire immédiate de 200.00 euros (environ 350.000 dollars) en faveur d’Haïti et de Cuba, les deux pays de la Caraïbe les plus affectés par le passage dévastateur ces derniers jours des ouragans Gustav et Hanna.
Un communiqué du ministère des affaires étrangères précise que des organisations allemandes œuvrant dans l’humanitaire à travers les deux Etats seront chargées de la gestion des fonds débloqués.
L’administration de la chancelière Angela Merkel indique que cette assistance vise à secourir en urgence des gens ayant perdu leurs maisons suite au passage des deux cyclones. Elle doit aussi faciliter la distribution d’eau potable, d’aliments et de médicaments aux personnes affectées.
Le passage de Gustav la semaine dernière a fait près de 90 morts en Haïti où d’importants dégâts matériels et économiques ont été également enregistrés.
Loin d’être la dernière catastrophe provoquée par une saison cyclonique hyperactive dans l’Océan Atlantique, des inondations consécutives aux pluies torrentielles qu’a entraînées le passage d’Hanna ont causé la mort d’au moins une soixantaine de personnes entre mardi et mercredi.
Différents partenaires multilatéraux et bilatéraux d’Haïti se mobilisaient afin de venir en aide à un pays pratiquement sinistré. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5246

Aristide rencontre Chàvez en Afrique du Sud

Aucune précision sur la teneur de ce tête-à-tête organisé à la faveur d’une visite du Président vénézuélien à Pretoria
Mercredi 3 septembre 2008,
Radio Kiskeya

L’ancien Président Lavalas Jean-Bertrand Aristide a profité de la visite officielle mercredi d’Hugo Chàvez en Afrique du Sud pour s’entretenir avec le chef de l’Etat vénézuélien, selon un communiqué rendu public à Caracas et relayé par l’agence espagnole EFE.
Le communiqué du Palais présidentiel de Miraflores précise que la rencontre entre les deux hommes s’est déroulée à l’hôtel où est descendu M. Chàvez pour son séjour de 24 heures à Pretoria. Cependant, rien n’a filtré de la teneur de la conversation.
En guise de commentaire, la Présidence vénézuélienne s’est contentée de souligner que « Jean-Bertrand Aristide a été le premier Président démocratiquement élu de son pays », en 1990, et qu’il vit en exil en Afrique du Sud depuis le 31 mai 2004. Le communiqué rappelle aussi que « Chàvez se trouvait parmi les dirigeants politiques ayant élevé la voix contre le renversement d’Aristide, début 2004 » et qu’il avait réclamé le « rétablissement de l’ordre constitutionnel en Haïti ».
Alors que l’ancien dirigeant haïtien n’a cessé de se présenter en « victime d’un kidnapping moderne » orchestré par les puissances occidentales (Etats-Unis, France), le chef de l’Etat vénézuélien avait, dans la virulence de son opposition idéologique aux Etats-Unis, accusé l’administration Bush d’avoir provoqué l’effondrement du régime de Port-au-Prince, le 29 février 2004.
Confronté vers la fin de son règne à une rébellion armée conquérante et à d’énormes pressions diplomatiques, Jean-Bertrand Aristide, incapable d’endiguer un large mouvement pacifique de contestation sociale, avait fini par accepter de remettre sa démission et de partir en exil avec sa famille et ses proches collaborateurs.
L’actuel Président et ancien dauphin de M. Aristide, René Préval, n’a jamais ouvertement envisagé le retour en Haïti de l’exilé de Pretoria même si le premier geste de son mandat avait été, en 2006, le retrait d’une plainte pour détournement de fonds du trésor public que le gouvernement intérimaire Alexandre/Latortue (2004-2006) avait déposée devant un tribunal fédéral américain contre « l’ex-prêtre des pauvres ».
Malgré le déploiement depuis l’été 2004 de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), des partisans armés d’Aristide avaient, pendant deux ans, soumis des quartiers populaires de la capitale haïtienne à un régime de terreur dans le cadre d’une campagne dénommée « Opération Bagdad ». spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5245