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lundi 1 décembre 2008

Le passeport d’un Député confisqué à la frontière


Isidor Mercier proteste et annonce une "bataille juridique et politique"
Samedi 29 novembre 2008,
Radio Kiskeya
Le député de la première circonscription de Jérémie (Grand’Anse, sud-ouest), Isidor Mercier, s’est vu confisquer son passeport par un agent du service d’immigration samedi au moment où il s’apprêtait à se rendre en République Dominicaine.
Selon les déclarations du parlementaire recueillies par Radio Kiskeya, une interdiction de départ, qu’il ignorait, lui a été signifiée après qu’il ait été dépossédé de son passeport à Malpasse, l’un des principaux points de passage entre Haïti et la république voisine.
Qualifiant de « médiocre » cette décision dont l’institution parlementaire n’était pas au courant, Isidor Mercier a annoncé qu’il déclenchera à partir de lundi une « bataille légale et politique » en vue de faire respecter son statut et celui du parlement.
En septembre dernier, un employé de la Chambre basse avait été blessé lorsque le Député Mercier, élu sous la bannière du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), avait dégainé en pleine séance. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5458
HRV commente :
Nous prenons la suite de cette dépêche pour ajouter qu’à l’issu de cette altercation qui s’est générée autour d’une banale histoire de pneus d’automobile, le député Mercier qui avait fait usage de son arme, jouissant de l’impunité que lui confère son poste de député, s’était tout bonnement retiré de la chambre des députés pendant six mois, pour faire oublier l’histoire.
Aucun de ces collègues, pour la grande majorité, de députés progressistes, capable de révoquer et faire révoquer des ministres et des gouvernements, n’avait été gêné par l’absence prolongée du député Mercier.
Il continuait sans doute à toucher son salaire et l’argent de ses frais, sans travailler. Voilà les droits que proportionnent le statut de député, n’est-ce pas monsieur Mercier.
Quand on est parlementaire on reçoit à l’issue des élections une licence permettant de tout faire…

Effondrement d’un mur de la TELECO : une dizaine de blessés

Les résidents du quartier de Sans-Fil où s’est produit l’accident fulminent contre la compagnie téléphonique publique
Samedi 29 novembre 2008,
Radio Kiskeya

Une dizaine de personnes, dont des enfants, ont été blessées dans l’effondrement du mur de clôture d’un bâtiment de la compagnie téléphonique nationale TELECO samedi matin dans le quartier de Sans-Fil (centre de Port-au-Prince), ont indiqué des témoins à Radio Kiskeya.
Aucune information médicale n’était disponible sur la gravité des blessures des victimes soignées dans un hôpital de Médecins sans frontières (MSF) à Delmas 19 (nord de la capitale).
Cependant, certains proches des blessés affirment que les enfants ont été gravement atteints.
Fissuré depuis un certain temps, le mur s’est abattu sur des maisonnettes contiguës, provoquant une vive panique à la rue Tiremasse où se trouve l’édifice ayant longtemps abrité le centre technique de l’opérateur de téléphonie filaire.
Réagissant avec colère, les familles des victimes et des voisins ont rejeté sur la direction de la TELECO la responsabilité de cet accident. Ils soutiennent que le mur a été érigé depuis environ 25 ans et devait être logiquement démoli.
Les responsables de la compagnie téléphonique n’avaient pas encore réagi samedi soir à l’accident.
Il s’agit du énième effondrement enregistré à Port-au-Prince en moins d’un mois. La plus importante catastrophe s’était produite le 7 novembre dernier à Pétion-Ville (banlieue est) où l’écroulement du bâtiment de cinq étages du collège évangélique La Promesse avait fait une centaine de morts et 162 blessés parmi les élèves et enseignants. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5457

Le retour du sénateur Boulos est envisagé ses collègues

L'assemblée des sénateurs est maintenant moins hostile au retour éventuel de Rudolph Boulos au grand corps. Lors de la séance du jeudi 27 novembre 2008, les sénateurs ont convenu de la nécessité d'attendre une décision finale des autorités judiciaires sur le dossier du sénateur Boulos, écarté en début d'année par ses collègues.
Le président du sénat, Kelly Bastien, révèle que les sénateurs entendent solliciter du ministre de la justice une intervention auprès de juges pour que le dossier soit traité avec célérité. Preuve que les positions se sont assouplies, Youri Latortue et Evalière Beauplan, deux sénateurs membres de la commission qui avait proposé la destitution de Rudolph Boulos, sont aujourd'hui chargés d'adresser des lettres aux différentes instances concernées par le dossier.
Les sénateurs sont sur le point de signifier implicitement aux autorités électorales que le sénateur Boulos est toujours en poste. " Une lettre sera adressée au CEP afin que des élections se soient pas organisées pour le siège occupé par le sénateur Boulos ", informe le sénateur Bastien pour qui il s'agit d'une évolution favorable au sénateur Boulos.Même si les 16 sénateurs présents n'ont pas voté une résolution modifiant la première, on note que les pères conscrits sont désormais plus enclins à accepter l'intervention des autres acteurs dans le dossier. L'un des plus ardents défenseurs de la cause de Boulos, le deuxième sénateur du Nord Est, Judnel Jean, se réjouit du comportement de ses collègues. Selon lui cette évolution ouvre la voie au retour de Boulos au grand corps. " J'ai la ferme conviction qu'il reviendra", ajoute t-il. Judnel Jean révèle que le dossier est traité par la Cour d'appel après la décision rendue en faveur de Boulos par le tribunal de première instance de Port-de-Paix. " Je craignais des dilatoires au niveau de l'appareil judiciaire qui pourraient se poursuivre jusqu'à l'expiration du mandat de M. Boulos", dit-il qualifiant de positive la démarche de ses collègues.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14416
HRV commente : N’annoncez surtout pas que vous allez revenir avec cette mise en scène de mauvais goût autour de l’ex-sénateur Boulos. Cette affaire a été si mal traitée que nous ne croyons pas qu’il soit nécessaire d’offrir une deuxième version.
Ceci concerne la totalité de la chambre des sénateurs qui avaient voté la résolution de l’exclusion et du sénateur lui-même qui avait fait le choix de démissionner , pour partir par la petite porte et après revenir avec des arguments non convaincants.
Aujourd’hui très peu de gens savent exactement quelle est la nature de l’instance qui se trouve habilitée à trancher sur la question.
Avec les sous que possède le sénateur on comprend facilement comment il peut s’octroyer certains « ardents défenseurs » et voir des arrêtés de juges.
En dehors de Boulos lui-même on se demande combien de citoyens haïtiens restent-ils appendus à une décision de ce genre. Qu’ils soient 16 ou 17 on à rien à cirer.
Nos sénateurs, dont l’élection coûte 1.600.000 dollars aujourd’hui dans un pays ou les gens crèvent de faim, se préparent à faire revivre un nouvel épisode aussi minable que le premier ! Ay demokrasi papa !

Le sénat vote la loi sur la lutte contre le kidnapping

L'assemblée des sénateurs a approuvé le jeudi 27 novembre la proposition de loi sur la lutte contre le kidnapping soumise par l'Unité Nationale Anti Kidnapping (Lunak).
Le président de la commission justice et sécurité du sénat, Youri Latortue soutient que la loi élimine les circonstances atténuantes pour les auteurs de rapts et leurs complices sauf au cas où ces derniers auraient coopéré avec la police pour l'arrestation d'autres kidnappeurs et la libération d'otages.
Le sénateur Latortue rappelle que cette proposition de loi est le résultat d'environ 6 mois de réflexion des représentants de plusieurs organisations de la société civile. La proposition de loi déposée au grand corps le 24 novembre a été adoptée 72 heures plus tard. " Cette proposition de loi aborde la lutte contre le kidnapping dans ses différents aspects ; la protection des témoins et victimes, l'élimination de certaines circonstances atténuantes et l'allégement des peines en cas de collaboration avec les forces de l'ordre", dit-il espérant que l'adoption de ce nouveau cadre légal favorisera une plus grande efficacité dans la lutte contre les enlèvements. " Tous les auteurs, receleurs et juges qui contribueraient à entraver la justice sont passibles de la prison à perpétuité", explique t-il. Tandis que les législateurs adoptaient cette proposition de loi, une femme d'affaires a été enlevée devant son domicile à Puit blain.
Par ailleurs, le chef de la police, Mario Andrésol, a annoncé la poursuite de l'enquête sur l'enlèvement d'un inspecteur de la PNH. " Il y a eu plusieurs arrestations dans le cadre de cette enquête", assure t-il. La semaine dernière, les forces de l'ordre ont appréhendé un des bandits impliqués dans l'assassinat de Sneider Hervil, 6 ans dans la région de Cabaret.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14417
HRV commente:
Une date à ajouter aux éphémérides: 1 er décembre 2008: Les sénateurs haïtiens vote une loi!

LES KIDNAPPEURS PRENNENT LE DESSU ET DEFIENT LA POLICE NATIONALE D'HAITI

La fiancée d'un commissaire de police assassinée par des kidnappeurs
Monique Pierre, présentée comme la future épouse du commissaire de police des Gonaïves, a été assassinée samedi par des bandits armés. Le cadavre de la victime a été découvert dans la région du morne à cabri , Zone ONA ville rapportent les autorités policières qui ont ouvert une enquête sur ce crime.

Le chef de la police, Mario Andrésol, qualifie l'assassinat d'exécution sommaire estimant qu'il ne s'agit pas d'un enlèvement. " Il peut être question d'un règlement de compte", argue M. Andrésol faisant référence à l'action du commissaire Ernst Dorfeuille aux Gonaïves.
Interrogé par radio Métropole, le chef de la police a indiqué que deux individus ont été appréhendés dans le cadre de l'enquête sur ce crime. Il n'a pas voulu confirmer si l'un des véhicules impliqués dans l'enlèvement appartient au Parlement. " L'un des deux véhicules saisis porte une plaque officielle", assure t-il annonçant que plusieurs pistes sont explorées dans le cadre de l'enquête.
Selon M. Andrésol, les criminels impliqués dans l'assassinat de Monique Pierre sont membres d'un important réseau de kidnappeurs, responsables de nombreux rapts dans la région métropolitaine.
Tout en exprimant sa solidarité avec le commissaire Dorfeuille, le chef de la police à réitéré sa détermination à faire toute la lumière sur cet assassinat. " Il ne s'agit pas d'un simple enlèvement, nous prenons l'enquête très au sérieux et nous commençons à remonter les filières ", assure t-il.
Les enquêteurs de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) auraient déjà obtenu des informations importantes relatives aux bandits impliqués dans l'assassinat de Monique Pierre. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14418
La femme d’un commissaire de police enlevée et exécutée
Monique Pierre a été tuée de deux balles à la tête
samedi 29 novembre 2008,
Radio Kiskeya
Monique Pierre, épouse du commissaire de police des Gonaïves, Ernst Bouquet Dorfeuille, a été retrouvée morte samedi soir moins de 24 heures après son enlèvement par des individus armés vendredi soir à son domicile à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), a appris Radio Kiskeya de sources policières.
Ses meurtriers lui ont logé deux balles à la tête.
Le corps a été retrouvé près du village Onaville, au morne à cabri (nord de la capitale).
Un véhicule officiel qui appartiendrait au Parlement serait impliqué dans l’enlèvement suivi de l’assassinat de la jeune femme.
Au moins deux arrestations auraient été effectuées dans le cadre de l’enquête ouverte sur ce crime considéré comme un coup dur porté à la Police Nationale. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5459
HRV commente : Qui sont les actionnaires de cette industrie qui s’appelle le kidnapping ?
Les haïtiens ne sont hélas pas trop intéressés à se poser ce genre de question. Pourtant on le sait, ce ne sont pas les vagabonds « bounda-chirés » de cité soleil ou de Martissant qui font fleurir cet arbre à mannes.
Avant-hier le badge d’un garde du corps d’un sénateur se trouve sur les lieux d’un braquage raté. Une voiture avec une immatriculation officielle serait impliquée dans l’enlèvement puis l’assassinat de la fiancée d’un commissaire de police.
Les politiciens qui sont convaincus que la démocratie est l’occasion de répéter n’importe quoi ont déjà incriminés sans ou avec preuve et raison des très proches du palais national dans l’entretien de ce phénomène. Mais personne semble déterminé à creuser ce puits caché ou se trouve terrée la vérité autour de cette situation qui fait tant de mal à ce qui reste du pays.
Le phénomène croît à un rythme assourdissant. Les kidnappeurs ne cessent d’envoyer de vrais défis à la population et aux forces de l’ordre. Après avoir séquestré un commissaire de police maintenant ils tuent la fiancée d’un autre officiel de ce corps lâché les mains nues face à des bandits armés et entraînés pour certains dans les meilleures écoles de délinquance du monde.
SI les policiers n’arrivent pas à se protéger eux-mêmes ; quand les policiers doivent aller pleurer le décès de leurs proches victimes de kidnapping à quels saint doit se vouer l’ensemble de la population.
La minustah, à travers le discours de l’expert en droits humains vient de laver les mains des responsables de la mission de stabilisation de l’ONU en pointant du doigt la pauvreté comme responsable de ce phénomène. Il n’existe même pas une version française du personnage du comédien Gomez Bolaños ou Chespirito : EL CHAPULIN COLORADO !
Les organisations des droits de l’homme encore une fois gardent un profil bas face à ces actes inhumains. Le jour ou les membres de la PNH auront descendus quelques bandits, des voix s’élèveront pour réclamer le respect des droits des bandits.

Michel Forst réclame des réformes au sein de la police et de la justice

L'expert indépendant des droits humains de l'ONU, Michel Forst, au cours d'une mission de 10 jours en Haïti, a eu des entretiens avec le chef de l'état, René Préval, la première ministre, Michèle Pierre Louis et plusieurs représentants de la société civile. Il affirme avoir voulu évaluer la mise en œuvre des réformes dans les domaines de la justice, de la police et de l'état de droit, recommandées par l'ONU.
Dans une interview à radio Métropole M. Forst a révélé que des recommandations fondamentales datant de 2002 n'ont pas encore été mises en œuvre par les autorités haïtiennes. " Ces réformes sont indispensables pour redonner confiance à la population", ajoute t-il." Mes deux rencontres avec le chef de l'état m'ont permis de partager les remarques sur la situation en Haïti", dit-il admettant qu'il existe des difficultés liées à la conjoncture. " Je n'ai pas voulu donner des leçons", argue M. Forst précisant que les autorités doivent trouver le momentum pour déclencher le processus de réformes.

Interrogé sur les priorités, l'expert indépendant des droits de l'homme de l'ONU cite la lutte contre la corruption et les réformes au sein de la police et de la justice. " La certification au sein de la PNH est réalisé par le secrétaire d'état à la sécurité publique et la Minustah", soutient M. Forst soulignant que le terme de cette réforme est la radiation des policiers qui ne répond pas à l'éthique.

En ce qui a trait à l'insécurité, M Forst estime qu'elle est liée à la pauvreté. " Il y a un lien directe entre l'extrême pauvreté et la violence", argue t-il.L'expert indépendant de l'ONU invite les autorités haïtiennes à donner dans le meilleur délai des signes dans le domaine des réformes. " Aucun pays n'a réalisé ces réformes rapidement, c'est un long processus" ajoute t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14419
HRV commente :
L’auteur de cet article a probablement et involontairement commis un lapsus en introduisant dans son article le vocable « Réclame ». L’expert indépendant de l’ONU ne saurait oser « Réclamer « des réformes. Il a surement suggéré à l’administration haïtienne d’en introduire dans le domaine de la justice et la sécurité publique.
Quand à l’inspecteur indépendant des Nations Unies nous sommes admiratifs devant sa capacité d’éluder et d’éviter des sujets qui fâchent. Au lieu d’évaluer l’action de la MINUSTAH dans la lutte contre l’insécurité se manifestant aujourd’hui exclusivement par le kidnapping, il a fait appel à toute sa diplomatie pour lier le kidnapping à la pauvreté. Il voudrait nous faire croire que le contrôle du kidnapping passera essentiellement par la réduction de la pauvreté en Haïti. En d’autres termes il veut seulement dire aux haïtiens : vous êtes dans une sacrée merde !
Ce rapprochement de la pauvreté à la violence constitue une réponse tout faite à ceux-là qui oseraient lui demander ce que fait exactement la MINUSTAH en Haïti avec un budget annuel de plus de 550.000.000 de dollars. Oui, on le sait ; la MINUSTAH est le garant de la démocratie. C’est-à-dire elle accompagne René Préval jusqu’à la fin de son mandat.
Si le kidnapping est lié à la pauvreté et qu’avant 1886 il n’y avait pas de kidnapping donc avant 1986 il n’y avait pas de pauvreté en Haïti. N’est-ce pas Monsieur l’expert ?