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jeudi 24 janvier 2008

Haiti/Culture : L’exposition « Le vodou, un art de vivre » à Genève

P-au-P., 23 janv. 08 [AlterPresse] --- Le Musée ethnographique de Genève présente l’exposition « Le vodou, un art de vivre » jusqu’au 31 août 2008.
Le projet, salué par la presse suisse, est soutenu par la Direction du développement et de la coopération suisse et l’ONG Helvetas.
Le musée met en scène plus de 300 pièces, datant dans années 30 à 60, issues d’une collection personnelle d’objets de culte de Marianne Lehmann.
Le formidable patrimoine réuni par cette Suissesse, installée à Port-au-Prince depuis 1957, témoigne non seulement de l’incroyable vitalité de la culture haïtienne, mais il interroge surtout le visiteur sur le propre rapport au monde et à l’existence, lit-on sur le site swissinfo.ch.
L’exposition conçue par Jacques Hainard, directeur du musée, et son équipe dont le conservateur Philippe Mathez, joue avec les limites de l’objectivité scientifique, tout en évitant les pièges d’une approche purement esthétique, selon les organisateurs.
C’est un parcours initiatique dans l’univers du vodou haïtien, un cheminement en dix étapes qui sont autant d’expériences sensorielles et d’interrogations sur l’ici et l’ailleurs, précisent-ils.
« Une exposition n’est pas un livre, mais un spectacle ou une expérience physique. Nous avons créé une dramaturgie avec des salles relativement vides au début qui se chargent petit à petit pour devenir foisonnantes vers la fin du parcours », souligne Philippe Mathez.
Construite autour d’un poème de Charles Baudelaire, l’exposition « Le Vodou, un art de vivre » est un spectacle haut en couleur. [cd gp apr 22/01/2008 11:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6871

Le chancelier haïtien attendu à une réunion de l’Association des Etats de la Caraïbe

Au Panama, Jean Rénald Clérismé et ses homologues discuteront notamment du renforcement de l’intégration régionale
jeudi 24 janvier 2008,
Radio Kiskeya

Le chancelier haïtien Jean Rénald Clérismé participe vendredi à Ciudad de Panama à une réunion de l’Association des Etats de la Caraïbe (AEC) au cours de laquelle seront analysées les avancées en matière d’intégration et de coopération régionale, indique une dépêche de l’Associated Press.
Selon les organisateurs, les délégations de 18 pays de la région plancheront notamment sur le commerce, le tourisme, le transport aérien et les efforts conjoints à déployer face aux catastrophes naturelles. Elles en profiteront pour renouveler la direction de l’AEC et élire pour un mandat de trois ans un nouveau secrétaire général.
Le directeur des relations économiques à la chancellerie panaméenne, Elmer Miranda, précise qu’outre M. Clérismé, les ministres des affaires étrangères du Mexique, de la Colombie, du Vénézuéla, de la Jamaïque et des pays d’Amérique centrale ont déjà confirmé leur présence au Panama.
En matière commerciale, des négociations seront engagées en vue d’approfondir les relations entre les pays membres du Système d’intégration centraméricaine (SICA) et de la Communauté Caraïbe (CARICOM).
L’Association des Etats de la Caraïbe est un forum de consultations, de coopération et d’intégration régionale. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4638

Quand investir devient un acte patriotique

En Haïti où la couverture forestière est inférieure à 2 %, investir dans l'exploitation et la commercialisation du lignite comme substitut du charbon de bois, en plus d'être rentable, devient un acte patriotique.
Les mornes chauves qui représentent 2/3 du territoire national ressemblent de plus en plus à des cadavres en putréfaction avancée. Balayés par les averses, ils ne retiennent plus la terre arable dont environ 1600 tonnes métriques s'en vont, chaque année, détruire les plantations, la faune aquatique des littoraux et véhiculer conjonctivite..., pathologies pulmonaires dans les bidonvilles surpeuplés.

Et pour se donner bonne conscience... on répète à qui veut l'entendre, et surtout aux paysans, que les prélèvements de bois de feu ont entraîné la réduction du couvert forestrier qui, de 60% en 1923, est passé à 18% en 1952 et à 1,44% en 1989*. Cloués au pilori à cause de la dégradation de l'environnement, ces derniers n'attendent pourtant- dans le pays en dehors séculairement oublié- que des alternatives énergétiques et économiques afin de cesser de penser et d'agir comme des individus arpentant le couloir de la mort au quotidien, des individus vivant chaque jour comme si c'était le dernier en regardant horrifiés la famine tenailler leurs enfants qui risquent aussi, comme c'était le cas aux Gonaïves, à Fonds-Verrettes et à Mapou, d'être emportés par des inondations.
« On sait qu'il y a urgence et on travaille en vue d'offrir une alternative au charbon de bois et au bois de feu pour sauver ce qui nous reste de forêts », confie l'ingénieur Jean-Marie Claude Germain, ministre de l'Environnement. « Une délégation composée de cadres du ministère et du Centre de Facilitation des Investissements (CFI) vient de séjourner à New York pour présenter nos potentiels énergétiques aux compatriotes de la diaspora comme le lignite ». Il enchaîne en informant de la tenue prochaine, en Haïti, de réunions de travail avec des hommes et des femmes pour les sensibiliser sur la rentabilité de tout investissement dans le domaine.
Composé de 70 % de carbone, le gisement du lignite de Maïssade (Plateau Central) est estimé à 9 millions de tonnes métriques tandis que celui de l'Azile (Les Nippes) n'est pas encore quantifié. La seule ombre au tableau, selon des experts allemands qui ont étudié ce gisement en 1980 était son importante teneur en soufre. Toutefois, les progrès scientifiques et techniques permettent de surmonter cet obstacle par la pyrolyse*, se réjouit le ministre de l'Environnement.
Il estime que l'on parviendra à la création d'usines pour exploiter ces ressources naturelles susceptibles de réduire la demande en charbon de bois et, par voie de conséquence, la pression sur nos forêts. « Une fois l'alternative offerte, des dispositions seront prises pour bloquer le commerce de charbon de bois. Sur les routes et dans les ports de cabotage, des mesures coercitives seront prises contre les contrevenants », réitère M. Germain, en référence à un précédent entretien sur la question en été 2007.
Comme un prophète, il souligne que « sans la reforestation ou le reboisement des 30 bassins versants stratégiques, le pays est appelé à disparaître ». Ce qui n'est pas une prévision alarmiste quand on sait que la production agricole locale a, au cours des dix dernières années, décru, entre 0,5 et 1,2 % sur fond de crise alimentaire qui dévient de plus en plus sévère.
Jean-Marie Claude Germain, avec son bâton de pèlerin, prêche en faveur d'une exploitation intelligente des ressources énergétiques qui peuvent servir d'alternative au charbon de bois. Cependant, plus d'un espère qu'il n'est pas en train de s'égosiller, de s'époumoner dans le désert en démontrant les liens existant entre réhabilitation de l'environnement et réduction de la pauvreté. En Haïti en effet, nous n'avons pas ou avons perdu le sens de l'investissement rentable et citoyen.
*Document Stratétégique pour la réduction de la pauvreté.**Pyrolyse: Décomposition chimique obtenue par chauffage.
Des études réalisées par le Bureau des Mines et de l'Energie estiment (BME) à 53.300 le nombre d'arbres abattus chaque année pour faire fonctionner les « guildives » et les distilleries.

Les petits restaurants qui pullulent dans la capitale et les villes de province consomment près de 250.000 tonnes métriques de charbon de bois sur la même période. Les départements du Nord-Ouest, de l'Ouest et du Centre qui fournissaient au pays le gros de la consommation du bois-énergie sont, depuis quelque temps, à court de ressources.
Les exploitants mettent le cap sur les départements du Sud-Est et de la Grand'Anse. « 72 % des besoins énergétiques primaires à haute teneur en biomasse proviennent du bois transformé en charbon ou utilisé directement comme bois de feu », relate-t-on dans une récente publication du BME sur la substitution du charbon de bois en Haïti. Dans la majorité des cas, cette énergie est utilisée pour satisfaire des besoins primaires, notamment la nourriture.
Différentes études menées sur le comportement des ménages révèlent que 90 % de la population haïtienne utilisent le bois-énergie pour la cuisson. Une enquête menée par l'Institut haïtien de Statistique et d'Informatique (IHSI), reprise par le Bureau des Mines et de l'Energie (BME) sur les alternatives au charbon de bois, révèle que les habitants de Port-au-Prince utilisent près de 84,6% de charbon et de bois de feu rien que pour la cuisson.
Dans les zones rurales, l'exploitation est encore plus grande. Le nombre des consommateurs du bois-énergie s'estime à 98,1 %. Selon des spécialistes de l'environnement, la coupe effrénée du bois est une activité rentable. En 1985, un sac de charbon coûtait environ 24 gourdes tandis qu'aujourd'hui, il oscille entre les 500 et 600 gourdes. L'alternative au charbon de bois n'a pas fait long feu, à cause notamment de problèmes d'investissements, de transformation et de commercialisation.
Roberson Alphonse

robersonalphonse@yahoo.fr
Commentaires:
On se demande toujours pourquoi les grands problèmes du pays sont traits avec cette crasseuse indifference de la part de nos dirigeants.
Aujourd’hui, moins de deux pour cent de couverture végétale pour un pays comme Haïti ce n’est pas si grave. Le seuil de l’alarme (moins de zéro) n’est pas encore atteint. De toutes les façons nos dirigeants ont soit la double nationalité ou gardent leurs familles et leurs investissements au frais, à l’étranger là ou ils sont muselés par les lois qui domine leurs instincts de prédateurs innés.
De 18% en 1952 à 1.44% en 1989 (aujourd’hui sûrement inestimable !) il y a eu beaucoup de gouvernements : des dictateurs sanguinaires, un prêtre-président- anarcho-populiste, des militaires putchistes…mais les problèmes de l’environnement a toujours été traité à la même enseigne.
C’est trop con car l’industrialisation de la lignite permettrait de rompre définitivement avec ce cercle vicieux qui est incompatible avec la survie du pays. Il en est de même que le traitement des déchets.
Pourquoi, cette diaspora qui se vante de peser si fort dans la balance nationale, cette diaspora qui réclame ses droits politiques ne s’organise pas pour prendre à bras le corps l’industrialisation de la lignite comme substitut au charbon de bois ?

Un traitement industriel serait indispensable

Le lignite constitue certainement une source énergétique alternative pouvant contribuer à pallier les déficits des ressources naturelles et ligneuses du pays, notamment le charbon de bois et le bois de feu qui couvrent plus de 70 % de la consommation énergétique nationale. Le plus important, selon des spécialistes en gestion énergétique, c'est le mode de traitement qui sera mis en oeuvre pour bien l'utiliser.
« L'exploitation du lignite peut très certainement contribuer à diminuer les conséquences néfastes qu'entraîne la coupe effrénée des arbres dans le pays », explique Bétonus Pierre, ingénieur en planification énergétique. Le spécialiste appuie l'idée de l'exploitation éventuelle du lignite dans le pays, mais se retient un peu sur la manière dont on pourra le faire en termes de traitement. « C'est un potentiel énergétique intéressant mais il faut penser à prioriser un mode de traitement industriel susceptible de rendre le produit acceptable aux consommateurs », soutient-il.

Une exploitation intelligente« Bien que les besoins énergétiques du pays soient satisfaits à 80 % par la biomasse locale et l'hydroélectricité, cela n'empêche qu'Haïti fait face à une grave crise énergétique caractérisée par l'exploitation incontrôlée de ses ressources naturelles et l'inadéquation des coûts des produits pétroliers », avait déploré René Jean-Jumeau, docteur en Electricité, attaché au Ministère des Travaux publics, Transports et Communications (MTPTC), lors du colloque sur la planification énergétique organisé par la Fondation Haïtienne de l'Environnement (FHE) en avril 2007.
Pour tenter de juguler cette crise, l'ingénieur Bétonus Pierre croit important de laisser ouvertes toutes les alternatives et promouvoir des solutions adaptées aux spécificités de chaque secteur de consommation et de ses capacités financières. « Il n'y a pas de solution unique au problème énergétique du pays », dit-il.
Une exploitation intelligente de toutes les ressources disponibles y compris les programmes de conservation énergétique dans les ménages et l'industrie devrait permettre de réduire les coûts environnementaux liés à l'exploitation anarchique du bois-énergie. Avis partagé par d'autres confrères du secteur énergie en Haïti. Selon l'ingénieur Adam Pierre, spécialiste en gestion des ressources en eau, la déforestation a des effets négatifs dans les écosystèmes. Cela amène tout droit vers le déboisement.
Conséquemment, elle entraîne l'érosion, les glissements de terrain, les inondations et la pollution des bassins versants.D'un autre côté, poursuit l'ingénieur Bétonus Pierre, l'utilisation rationnelle des faibles ressources disponibles, permettra également d'amortir les coûts économiques liés aux importations des produits pétroliers. Du coup, dégager des capacités d'investissement nécessaires au financement d'importants projets dans le secteur de l'énergie. « Ces produits pétroliers couvrent entre 20% à 25% des consommations énergétiques nationales et coûtent entre 35 à 50 % de la capacité d'importation du pays », explique le spécialiste en planification énergétique qui, encore une fois, rappelle que le lignite n'est pas la seule alternative pouvant pallier les déficiences des ressources naturelles du pays.
Il plaide aussi en faveur de l'exploitation d'autres sources renouvelables offertes par la nature, notamment l'énergie solaire, maritime, éolienne et les énergies synthétisées, dont la briquette de résidus végétaux.
Jean Max St Fleur

tmaxner@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53224&PubDate=2008-01-24

Sept nouveaux condamnés dans le dossier Lindor

Sept individus accusés d'implication dans l'assassinat, le 3 décembre 2001, du journaliste Brignol Lindor ont été condamnés mercredi par contumace lors d'une audience spéciale présidée par le doyen du tribunal de 1ère instance de Petit-Goâve, Me Emmanuel Tataille.En effet, les accusés Maxi Zéphyr, Bernard Désamour, Tyrésias alias Téré, Fritznel Duvergé, Mackenzi ainsi connu, Belony Colin et Lionel Doudoute dit Nènèl ont été reconnus coupables dans l'assassinat du journaliste Lindor par le tribunal criminel qui siégeait sans assistance de jury.
Le verdict prononcé par le juge Tataille a également ordonné la confiscation des biens et avoirs des accusés contumax qui ont été déclarés rebelles à la loi et dont les droits civils et politiques ont été suspendus.C'est sur les conclusions du Ministère Public - représenté par le commissaire du gouvernement près le tribunal de 1ère instance de Petit-Goâve, Me Kébreau Zamor - que le tribunal a pris ces décisions qui font suite à une ordonnance, rendue le 10 décembre 2007, qui avait accordé un délai de 10 jours francs aux accusés pour se présenter par-devant les instances judiciaires compétentes.
Deux autres accusés - Joubert Saint-Juste et Jean Rémy Démosthènes - sont déjà condamnés à la prison à perpétuité dans le cadre de ce dossier. Un autre suspect, Fritzner Doudoute, est actuellement en détention en attendant d'être jugé, tandis que le nommé Simon Cétoute, qui avait été également détenu, a été libéré pour le tribunal criminel siégeant, le 10 décembre dernier, avec assistance du jury. Le secrétaire général de SOS Journalistes, Joseph Guyler C. Delva, qui s'était rendu à Petit-Goâve pour assister au procès, s'est déclaré encouragé par ce verdict qui, selon lui, représente un pas de plus dans la lutte contre l'impunité, en ce qui concerne particulièrement le cas des journalistes assassinés.

Guyler C. Delva, qui préside également la Commission Indépendante d'Appui aux enquêtes relatives aux assassinats de Journalistes (CIAPEAJ), qualifie la décision du tribunal de «victoire sur les forces ténébreuses hostiles à la liberté de presse».« C'est une victoire pour la justice, pour la presse haitienne et pour la famille Lindor » a déclaré M. Delva, à l'issue de la séance. « Cependant, nous aurions préféré voir les accusés en personne sur le banc d'infamie pour répondre de leurs actes, » a indiqué le responsable de SOS Journalistes et de la CIAPEAJ.


Selon la loi, les accusés condamnés par contumace peuvent être rejugés une fois qu'ils auront été appréhendés. Cependant, en attendant d'être arrêtés, ils demeurent des condamnés exposés à toutes les conséquences de la loi régissant la matière.« Jusqu'à aujourd'hui, les accusés étaient présumés innocents, mais avec le verdict du jour, ils sont devenus coupables, donc des criminels et des condamnés, » a fait remarquer M. Delva qui souligne avec satisfaction la décision du tribunal criminel d'ouvrir une nouvelle enquête, conformément à la loi et en raison des faits nouveaux qui avaient été évoqués par les avocats de la partie civile, en l'occurrence Stanley Gaston, Déus Jean Francois et Jean Wilner Morin.
Cette nouvelle instruction, qui pourrait débuter après la période carnavalesque, pourra permettre à la justice d'interroger ou de poursuivre des suspects, dont l'ancien Maire adjoint Bony Dumay, qui avaient été renvoyés hors des liens de l'inculpation dans des circonstances pour le moins troublantes.
Tout cela est rendu possible grâce au procès du 10 décembre 2007 qui avait permis de corriger certaines failles relevées dans l'ordonnance du juge instructeur d'alors Fritzner Duclair. Pour le président de la CIAPEAJ, le procès du 10 décembre était un succès.M. Delva - qui s'est félicité du travail réalisé par le doyen Tataille et le commissaire Zamor - exhorte la police et la justice à redoubler d'efforts en vue d'arrêter les condamnés qui doivent comparaïtre physiquement par-devant la justice.Depuis l'installation, le 10 août 2007, de la CIAPEAJ, 11 meurtriers de journalistes ont été condamnés, dont 7 par contumace, alors que jusqu'à octobre de l'année dernière, aucun assassin de journalistes n'avait été condamné.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53526

Ministres et sénateurs sous enquête

Le Sénat de la République a convenu de la nécessité d'enquêter sur la nationalité de tous ses membres, sur celle du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et de tous les ministres et secrétaires d'Etat de son gouvernement.
Les intenses discussions engagées depuis l'arrivée de Kelly Bastien à la tête du Sénat de la République ont abouti à la création d'une commission spéciale de sept sénateurs pour enquêter sur la nationalité de tous les membres du gouvernement - Premier ministre, ministres, secrétaires d'Etat -ainsi que des 29 sénateurs en fonction. La commission qui devra incessamment définir sa méthodologie de travail et fixer la durée de son mandat est composée des sénateurs Evallière Beauplan (Pont), Youri Latortue (Latibonit an aksyon), Rudy Hériveaux (Fanmi Lavalas), Ricard Pierre (OPL), Jean Rodolphe Joazile (Pont), Céméphise Gilles et Joseph Lambert (Lespwa).Une proposition du sénateur Andris Riché (OPL) ciblant uniquement son collègue Rudolph Boulos (Fusion) qu'il soupçonne de détenir, outre la nationalité haïtienne, celle d'un autre pays, a été rejetée par la majorité des sénateurs au profit de celle proposée par Youri Latortue, prônant l'ouverture d'une enquête générale. « Je ne suis disposé à participer à aucune mascarade, a tempêté Andris Riché, à l'annonce de la création de cette commission sénatoriale spéciale. Il faudrait commencer par faire le ménage au Sénat de la République. » Cette commission spéciale n'aura pas seulement à plancher sur le cas du sénateur Rudolph Boulos. Des soupçons pèsent aussi sur des députés et des ministres qui seraient détenteurs d'un passeport étranger, ce qui est interdit par la Constitution de 1987. « C'est un élément de nuisance pour le Sénat. Nous avons pour obligation de l'affronter de manière à résoudre le problème une fois pour toutes », a dit le sénateur Rudy Hériveaux, faisant allusion aux doutes pesant sur la double nationalité de son collègue Rudolph Boulos. Tous les 18 sénateurs réunis en séance plénière s'étaient gardés de citer le nom de M. Boulos, récemment élu vice-président du Grand corps. Rudolph Boulos a toujours qualifié ses détracteurs de valets - restavèk - du pouvoir.
Après l'affaire « Socagate » qui a failli éclabousser le Sénat l'année dernière, la question de la double nationalité est le deuxième grand dossier pour lequel une commission d'enquête spéciale est créée. Ironie du sort, dans le dossier naguère brûlant de la Socabank (affaire Socagate) la montagne n'a jusqu'ici accouché que d'une souris...
Claude Gilles et Jean Pharès Jérôme
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53513&PubDate=2008-01-23
Commentaires :
Sous un air de déjà vu dira-t-on…A propos ça vous évoque quoi le phénomène du « déjà vu ». Ce fut une expression chère à Monsieur Verna, professeur de physique et de chimie de plusieurs générations d’haïtiens. Tout déjà vu, est supposé su, disait-il agrémenté à une sauce assez verna-culaire .
Bref !
Cette histoire de commission ressemble à un conte pour faire dodo les enfants. Si vous ne me croyez pas je vous rappelle qu’au début de l’année dernière, un membre du sénat avait fait des accusations graves contre d’autres membres su sénat faisant état d’attributions de pots de vin pour faciliter la ponte d’une résolution favorable a un secteur financier. Au dessus d’une mêlée scandaleuse qui avait su éclabousser plusieurs de nos « zelus », les membres du Sénat avait créé une commission constituée d’autres membres du sénat pour mener une enquête sur les accusations portées contre les membres (du Sénat) de l’illustre corps.
Vous vous rappelez des conclusions de cette enquête ?
Moi non plus !

Il y a eu aussi cette affaire autour d'un bateau qui aurait été de la propriété de l'ex-président de l'assemblée...
Aujourd’hui voici une nouvelle commission interne pour enquêter sur des irrégularités internes.
Comme des animaux malades de al peste si cette enquête devait se faire correctement sans démagogie, plusieurs membres de l’administration devraient plier bagages. Donc la conjoncture se prête bien a l’utilisation forcée d’arrangement et compromis et tractations dans tous les sens qui feront des élus les plus bavards de simples silencieux qui auront appris à « apprécier » le travail des autres !
Heureusement que la population ne fait plus attention à ce genre de mise en scène car aujourd’hui ce n’est pas important ni utile de savoir qui est étranger ou non au sein de l’administration sinon comment faire pour régulariser leur situation.Que celui qui est libre de péchés lance la première pierre.

Haïti-Sécurité : La commune meurtrie de Fonds-Verrettes, sans présence policière permanente

Mercredi 23 janvier 2008
P-au-P, 21 janv. 08 [AlterPresse] --- La direction générale de la police est intéressée à reconstruire un commissariat dans la commune frontalière de Fonds-Verrettes (Ouest) où la population est livrée à elle-même depuis les inondations meurtrières du 23 mai 2004, selon ce qu’a fait savoir le directeur général de la police, Mario Andrésol, à AlterPresse.
« J’ai demandé au commissaire responsable de Fonds-Verrettes d’identifier un espace en vue de la construction d’un commissariat de police », déclare Mario Andrésol, interrogé par AlterPresse.
Les bâtiments publics, dont le commissariat de police, ayant été construits pour la plupart dans le lit des rivières qui traversent cette commune, ils ont été détruits par les eaux en furie. Ces inondations avaient également causé la mort de 238 personnes et plusieurs milliers de sinistrés.
Les policiers affectés au commissariat de la zone, sérieusement endommagé, ont depuis plié bagages.
Fonds-Verrettes se trouve sous la juridiction de la Croix-des-Bouquets, et des patrouilles policières venant du commissariat de cette ville de la périphérie nord-est se rendent trois ou quatre fois par semaine dans cette bourgade, informe Mario Andrésol, qui pense que, dans le meilleur des cas, la population locale devrait être déplacée.
Des actes de banditisme sont très fréquents dans la commune de Fonds-Verrettes où fonctionnent également des réseaux de trafiquants qui organisent des voyages clandestins vers la République Dominicaine.
Durant l’année 2008, les autorités haïtiennes projettent de construire et réhabiliter 50 commissariats de police sur tout le territoire national, selon Hédi Annabi, chef civil de la Mission de stabilisation de l’Onu en Haïti (Minustah). [do gp apr 23/01/2008 10 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6870

Haïti pourrait intégrer officiellement l’ALBA ce week-end

La présence d’une délégation haïtienne est annoncée à Caracas, siège du VIe sommet de ce mécanisme économique anti-impérialiste
mercredi 23 janvier 2008,
Radio Kiskeya

Haïti pourrait adhérer à l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) au cours d’une réunion importante que présidera le week-end prochain Hugo Chàvez, rapporte mercredi une dépêche de l’agence d’Etat vénézuélienne ABN datée de Caracas.
Samedi, dans la capitale vénézuélienne, le "leader de la révolution bolivarienne" dirigera la "session publique" du VIe sommet en compagnie de ses homologues bolivien, Evo Morales, nicaraguéen, Daniel Ortega et d’un représentant de Cuba.
Aucune précision n’était encore disponible sur la composition de la délégation haïtienne dont la présence à Caracas paraissait tenue pour acquise. Outre l’adhésion confirmée de l’île de la Dominique à l’ALBA, celle d’Haïti est annoncée comme une "probabilité".
Le Président René Préval a déjà participé au sommet de l’Alternative Bolivarienne à titre d’observateur en évitant à plusieurs reprises d’assumer l’intégration officielle d’Haïti dans l’organisation d’inspiration anti-impérialiste qui s’inscrit résolument à contre-courant du projet américain de création d’une Zone de libre-échange des Amériques (ALCA).
Selon ABN, à l’issue de cette réunion d’une journée seront rendus publics une déclaration politique, des déclarations spéciales, l’acte de fondation de l’ALBA et la proclamation des premiers Prix de cette structure alternative.
L’’écrivain uruguayen Mario Benedetti et l’architecte brésilien Oscar Niemeyer seront les lauréats de cette édition, respectivement dans le domaine de la littérature et des arts. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4637

155 nouveaux casques bleus philippins attendus en Haïti

Ils quitteront Manille le 30 janvier dans le cadre de la rotation des troupes
mercredi 23 janvier 2008,
Radio Kiskeya

155 casques bleus des Forces Armées Philippines (AFP) laisseront Manille le 30 janvier prochain à destination d’Haïti où ils seront déployés au sein du bataillon philippin de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), selon une dépêche de l’agence philippine ABS-CBN News.
Ce changement de personnel militaire s’inscrit dans le cadre de la rotation des troupes.
Lors d’une cérémonie organisée mardi au Camp Aguinaldo, le chef d’Etat-Major des Forces Armées, le général Hermogenes Esperon Junior, a exhorté les soldats de la paix à faire montre de professionnalisme, d’intégrité et d’honnêteté au cours de leur mission.
Les militaires, qui formeront le septième contingent du bataillon philippin, recevront leur solde des Nations Unies.
Pour leur part, 165 autres soldats philippins ont rejoint mercredi la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).
Environ 9.000 militaires et policiers internationaux font partie de la MINUSTAH, une mission déployée en Haïti depuis l’été 2004 sous commandement brésilien. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4635

Les garde-côtes américains rapatrient 243 boat people haïtiens

Des réfugiés économiques interceptés le week-end dernier au large des Bahamas
mercredi 23 janvier 2008,
Radio Kiskeya

Les garde-côtes américains ont rapatrié mardi 243 boat people haïtiens après les avoir interceptés le week-end écoulé au sud de l’archipel des Bahamas, rapporte l’Associated Press.
Un voilier transportant 163 clandestins avait été repéré par un hélicoptère américain dimanche à 72 kilomètres au sud-ouest de la Grande Inague, a indiqué le sous-officier Barry Bena, porte-parole des garde-côtes.
Les voyageurs ont été transférés le lendemain sur un bateau américain où se trouvaient déjà 80 autres haïtiens. L’embarcation de fortune à bord de laquelle ils voyageaient avait été arraisonnée samedi dernier au sud-est des Bahamas. Selon Bena, les autorités américaines ignoraient si les boat people cherchaient à entrer aux Etats-Unis ou à se réfugier dans une autre île de la Caraïbe.
Les clandestins, dont certains étaient extrêmement fatigués et déshydratés en raison d’une forte chaleur, avaient reçu des aliments et de l’eau potable.
Avant leur retour à Port-au-Prince, les garde-côtes ont procédé à la destruction des deux voiliers qui les transportaient.
Au cours de l’année 2007, plus de 1.500 haïtiens, qui fuyaient le pays afin de pouvoir bénéficier d’une meilleure situation économique ailleurs, ont été capturés en haute mer et rapatriés par les forces navales américaines. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4636