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jeudi 24 janvier 2008

Ministres et sénateurs sous enquête

Le Sénat de la République a convenu de la nécessité d'enquêter sur la nationalité de tous ses membres, sur celle du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et de tous les ministres et secrétaires d'Etat de son gouvernement.
Les intenses discussions engagées depuis l'arrivée de Kelly Bastien à la tête du Sénat de la République ont abouti à la création d'une commission spéciale de sept sénateurs pour enquêter sur la nationalité de tous les membres du gouvernement - Premier ministre, ministres, secrétaires d'Etat -ainsi que des 29 sénateurs en fonction. La commission qui devra incessamment définir sa méthodologie de travail et fixer la durée de son mandat est composée des sénateurs Evallière Beauplan (Pont), Youri Latortue (Latibonit an aksyon), Rudy Hériveaux (Fanmi Lavalas), Ricard Pierre (OPL), Jean Rodolphe Joazile (Pont), Céméphise Gilles et Joseph Lambert (Lespwa).Une proposition du sénateur Andris Riché (OPL) ciblant uniquement son collègue Rudolph Boulos (Fusion) qu'il soupçonne de détenir, outre la nationalité haïtienne, celle d'un autre pays, a été rejetée par la majorité des sénateurs au profit de celle proposée par Youri Latortue, prônant l'ouverture d'une enquête générale. « Je ne suis disposé à participer à aucune mascarade, a tempêté Andris Riché, à l'annonce de la création de cette commission sénatoriale spéciale. Il faudrait commencer par faire le ménage au Sénat de la République. » Cette commission spéciale n'aura pas seulement à plancher sur le cas du sénateur Rudolph Boulos. Des soupçons pèsent aussi sur des députés et des ministres qui seraient détenteurs d'un passeport étranger, ce qui est interdit par la Constitution de 1987. « C'est un élément de nuisance pour le Sénat. Nous avons pour obligation de l'affronter de manière à résoudre le problème une fois pour toutes », a dit le sénateur Rudy Hériveaux, faisant allusion aux doutes pesant sur la double nationalité de son collègue Rudolph Boulos. Tous les 18 sénateurs réunis en séance plénière s'étaient gardés de citer le nom de M. Boulos, récemment élu vice-président du Grand corps. Rudolph Boulos a toujours qualifié ses détracteurs de valets - restavèk - du pouvoir.
Après l'affaire « Socagate » qui a failli éclabousser le Sénat l'année dernière, la question de la double nationalité est le deuxième grand dossier pour lequel une commission d'enquête spéciale est créée. Ironie du sort, dans le dossier naguère brûlant de la Socabank (affaire Socagate) la montagne n'a jusqu'ici accouché que d'une souris...
Claude Gilles et Jean Pharès Jérôme
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53513&PubDate=2008-01-23
Commentaires :
Sous un air de déjà vu dira-t-on…A propos ça vous évoque quoi le phénomène du « déjà vu ». Ce fut une expression chère à Monsieur Verna, professeur de physique et de chimie de plusieurs générations d’haïtiens. Tout déjà vu, est supposé su, disait-il agrémenté à une sauce assez verna-culaire .
Bref !
Cette histoire de commission ressemble à un conte pour faire dodo les enfants. Si vous ne me croyez pas je vous rappelle qu’au début de l’année dernière, un membre du sénat avait fait des accusations graves contre d’autres membres su sénat faisant état d’attributions de pots de vin pour faciliter la ponte d’une résolution favorable a un secteur financier. Au dessus d’une mêlée scandaleuse qui avait su éclabousser plusieurs de nos « zelus », les membres du Sénat avait créé une commission constituée d’autres membres du sénat pour mener une enquête sur les accusations portées contre les membres (du Sénat) de l’illustre corps.
Vous vous rappelez des conclusions de cette enquête ?
Moi non plus !

Il y a eu aussi cette affaire autour d'un bateau qui aurait été de la propriété de l'ex-président de l'assemblée...
Aujourd’hui voici une nouvelle commission interne pour enquêter sur des irrégularités internes.
Comme des animaux malades de al peste si cette enquête devait se faire correctement sans démagogie, plusieurs membres de l’administration devraient plier bagages. Donc la conjoncture se prête bien a l’utilisation forcée d’arrangement et compromis et tractations dans tous les sens qui feront des élus les plus bavards de simples silencieux qui auront appris à « apprécier » le travail des autres !
Heureusement que la population ne fait plus attention à ce genre de mise en scène car aujourd’hui ce n’est pas important ni utile de savoir qui est étranger ou non au sein de l’administration sinon comment faire pour régulariser leur situation.Que celui qui est libre de péchés lance la première pierre.

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