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samedi 7 juillet 2007

PNH / NOMINATION / Un nouveau responsable à la tête de la DCPJ

Par Ladenson Fleurival
ladenson@lematinhaiti.com
Le Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) a nommé un nouveau responsable à la tête de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) en la personne du commissaire Frantz Thermilus, après pratiquement huit mois de vacance du poste. Cette information a été confirmée par le secrétaire d’État à la Sécurité publique, M. Luc Eucher Joseph, dans un entretien qu’il a accordé au Matin le jeudi 5 juillet.
Le commissaire Thermilus succède donc à Michaël Lucius, contraint à la démission le 14 novembre 2006 et dont la charge fut assumée provisoirement par le directeur général de la PNH. Le commissaire Frantz Thermilus connaît bien les couloirs de la DCPJ pour avoir travaillé au sein de l’institution durant le second mandat de Jean Bertrand Aristide (2001-2004) et jusque sous le régime de transition en 2005. Créée en 1997, la DCPJ a pour vocation de lutter contre le grand banditisme, notamment les crimes organisés : trafic de la drogue, trafic des armes, kidnapping, vol à main armée, vol de véhicules, etc.

Plusieurs services sont placés sous le contrôle de la DCPJ dont le Bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants (BLTS), la Brigade des mineurs, la Brigade de recherche et d’investigation (BRI). À propos de Michaël Lucius L’ancien directeur de la DCPJ, Michaël Lucius, attend encore une décision sur son dossier qui traîne déjà depuis plus d’un an dans les tiroirs de la justice.

Joint par téléphone jeudi, M. Lucius qui est à présent affecté à la Direction générale dit attendre le verdict de la loi sur son cas, tout en se mettant à la disposition des autorités judicaires. Contraint de démissionner à la DCPJ à la fin de l’année 2006, suite aux accusations l’impliquant dans des actes répréhensibles, l’ancien homme fort de la DCPJ considère ces accusations comme des persécutions et clame son innocence.« Durant mon passage à la tête de la DCPJ, je voulais la restructurer en l’orientant vers sa mission essentielle qui consiste, particulièrement, à combattre la criminalité organisée dans le pays. Mais cette lutte donne des ennuis. Et cela fait déjà un an et un mois que je suis persécuté », déclare M. Lucius.
L’ancien directeur central dit constater, comme tout le monde d’ailleurs, une baisse sensible de l’insécurité dans le pays, baisse due au fait que certaines zones dites hier encore de non-droit sont maintenant sous le contrôle de la police et qu’il y a une grande volonté des agents de la PNH de combattre le phénomène dans le pays.
Mais il croit que la lutte doit être permanente car, selon lui, la criminalité organisée peut ressurgir du jour au lendemain.

En effet, le trafic de la drogue marche de pair avec la vente illégale d’armes à feu, ce qui contribue à créer des situations de violence et d’instabilité. « Le trafic de la drogue vient avec la circulation illégale d’armes à feu et entraîne des cas de kidnapping voire des cas de meurtre », a fait remarquer Michaël Lucius.
Il rappelle au nouveau directeur central qu’il n’existe pas de société sans crime et qu’un type de crime en donne naissance à d’autres, de nature différente, et qui n’existaient pas forcément dans la société.vendredi 6 juillet 2007

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE / Deux étudiantes haïtiennes violées abandonnent leurs études en médecine

(Note de presse du Garr)En l’espace de deux semaines, une série d’attaques ont été perpétrées contre des Haïtiens/Haïtiennes vivant en République dominicaine et dans l’aire frontalière, laissant présager une recrudescence des attaques contre cette population, comme ce fut le cas en 2005 après Hatillo Palma.
Le 27 juin 2007, la presse dominicaine a rapporté qu’à Santiago, une bande de délinquants opérant à bord d’un camion se sont attaqués à plusieurs étudiantes qui fréquentent des centres universitaires de cette ville et les ont violées. Selon le journal en ligne, El Nuevo Diario, ces délinquants ont pris l’habitude d’aller frapper aux appartements occupés par des étudiants-es haïtiens. Une fois la porte ouverte, ils menacent les occupants-es avec leurs armes, leur passent des baillons, et emportent biens et argent. (El Nuevo Diario, 27 juin 2007).
Deux étudiantes haïtiennes victimes d’un viol au cours de la dernière semaine de juin 2007, ont abandonné, traumatisées, les cours de médecine qu’elles suivaient à l’Université de Santiago et ont regagné précipitamment Haïti, a encore indiqué le quotidien dominicain. Le 30 juin 2007, le corps décapité d’un homme identifié comme haïtien, a été retrouvé à Los Brujos, sur la route de la Merced, non loin de Pedernales. La victime, connue sous le nom d’André, serait originaire de la zone de Jacmel. Il avait été porté disparu depuis le 26 juin.
Le 1er juillet 2007, des inconnus ont incendié des maisonnettes occupées par une vingtaine d’Haïtiens-Haïtiennes dans la localité de Hatillo Palma, province de Montecristi, au Nord de la République dominicaine. L’incendie criminel a jeté dans la rue ces familles qui ont pratiquement tout perdu dans les flammes. Aucune arrestation n’a été effectuée après le drame. (EFE, 2/7/07). Le 3 juillet 2007, un Dominicain, à la recherche d’une motocyclette volée, à la frontière du Sud-Est (Anse-à-Pitres/Pedernales) s’en est pris à un Haïtien trouvé sur son passage qui conduisait une moto, et l’a blessé à l’arme blanche. Cette agression sera à l’origine de violentes altercations entre deux groupes d’Haïtiens et de Dominicains et aurait dégénéré sans l’intervention conjuguée de divers secteurs dont des membres haïtiens et dominicains des comités de droits humains du Réseau binational Jeannot Succès et des autorités locales. Soulignons que tous ces actes se produisent sur fond de rapatriements quotidiens qui se poursuivent en différents points officiels et non-officiels de la frontière. Au cours du mois de juin 2007, pour seulement le poste frontalier de Belladères (département du Centre), plus d’un millier de personnes ont été rapatriées. Le Groupe d’appui aux refugiés et aux rapatriés (Garr) tire la sonnette d’alarme sur l’urgence d’une prise en charge par les autorités haïtiennes de la gestion effective de la frontière et interpelle les dirigeants des deux pays sur ces différents cas de violations annonciateurs de nuages sombres sur les relations haïtiano-dominicaines. Lisane André, Responsable, Section Communication et Plaidoyer Garrvendredi 6 juillet 2007

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES / DÉTOURNEMENT DE FONDS / La Cour supérieure des comptes responsable du blocage du dossier, selon le MAE

Par Jacques Desrosiers
jadesro@lematinhaiti.com
Au Sénat de la République, le jeudi 6 juillet, le chancelier haïtien a rendu la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/ CA) responsable de la lenteur constatée dans le traitement du dossier de présomptions de corruption au ministère des Affaires étrangères pendant la période de transition. Jean Renald Clérismé a estimé que la CSC/CA cherche à gagner du temps.
En juillet de l’année dernière, le député de Pétion-Ville, M. Steven Benoît, membre de la Commission de lutte contre la corruption à la Chambre basse, avait dénoncé des cas de détournements et de malversations qui auraient été enregistrés à la chancellerie haïtienne sous le gouvernement de transition. M. Benoît avait, entre autres, fait référence à un chèque de 6 168 750 gourdes destiné aux étudiants haïtiens à Cuba.
Saisie de la question, la Cour des comptes avait dépêché ses vérificateurs à la chancellerie. Mais aucune pièce administrative et financière n’y était disponible. Les vérificateurs avaient dressé un procès-verbal de carence. Les échanges de correspondance entre la Cour et le ministre des Affaires étrangères, Jean Renald Clérismé, n’avait pas fait avancer le dossier. Après avoir brûlé toutes les étapes, en janvier 2007, le dossier était entendu à la Cour des comptes par un collège de juges. Ce collège avait « mis en continuation sine die » le dossier. Trois nouvelles commissions de vérification ont été déléguées auprès de la chancellerie pour approfondir l’audit alors toujours en cours.
Le dossier de présomptions de corruption à la chancellerie a rebondi, il y a deux semaines, avec les résultats d’une enquête de la Commission des affaires étrangères du Sénat. En plus du chèque de 6 168750 gourdes destiné aux étudiants haïtiens à Cuba, le rapport de la Chambre haute a mentionné, entre autres, les circonstances douteuses de l’achat d’un immeuble en République dominicaine pour loger le consulat d’Haïti à Santiago.
Devant la Commission des Affaires étrangères, le jeudi 5 juillet, le chancelier haïtien a confirmé toutes les informations contenues dans le rapport d’enquête de la commission sénatoriale. Sur le dossier de l’achat de l’immeuble à Santiago pour loger un consulat, Jean Renald Clérismé a ajouté qu’il a été acquis sans l’obtention au préalable de l’agrément du gouvernement dominicain pour l’ouverture de ce consulat. Sans être en mesure d’avancer un montant exact, le responsable de la diplomatie haïtienne a estimé que le prix d’achat de cet immeuble est de l’ordre de 400 000 dollars américains.
Au Sénat, Jean Renald Clérismé a exprimé sa volonté d’en finir avec l’affaire et de prendre les décisions que de droit. Il a pointé du doigt la Cour supérieure des comptes qui, selon lui, bloque le processus. Une fois de plus, le ministre des Affaires étrangères a contesté la décision, prise en janvier 2007, de mettre l’affaire en « continuation sine die ». À son avis, toutes les conditions étaient réunies pour un arrêt de débet.
Prenant position en faveur du ministre des Affaires étrangères, des sénateurs ont planché sur les moyens de dessaisir la Cour des comptes du dossier. C’est le cas par exemple du premier sénateur du Nord, Kelly Bastien (Lespwa), qui lui-même a proposé au chancelier de lui donner, d’ici une semaine, des instruments légaux, si toutefois il en manquait. D’autres, comme Céméphise Gilles (Lespwa), ont mis un bémol. Le deuxième sénateur du Nord a appelé au respect des principes. « Nous sommes obligés d’attendre la Cour des comptes ». Céméphise Gilles a exhorté ses collègues à mettre la CSC/CA en condition pour mieux faire son travail. Joint par téléphone, le président de la Cour supérieure des comptes n’a pas voulu trop s’étendre sur le sujet. Arol Élie a informé le journal qu’un rapport est à l’étude au cabinet d’instruction de la CSC/CA. Il a indiqué que parallèlement la Cour analyse des informations venant de certaines ambassades et de certaines autres entités.

vendredi 6 juillet 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=6947

Une sélection U-17 renforcée aux Jeux Pan Américain

C'est une sélection nationale des moins de 17 ans renforcée par des joueurs de la sélection des moins de 20 ans qui défendra les couleurs d'Haïti, du 13 au 27 juillet au tournoi de football comptant pour les XV Jeux Panaméricains à Rio de Janeiro au Brésil."Tous les autres pays qualifiés ont décidé de renforcer leur sélection en y ajoutant des joueurs plus âgés. "Etant donné que ce n'est pas une compétition réservée strictement au moins de dix-sept ans, nous avons jugé bon de ne pas envoyer nos enfants s'escrimer avec des équipes composées de joueurs plus âgés, quelques jours seulement avant la phase finale de la Coupe du Monde", a laissé entendre un responsable de la Fédération, mercredi.
"Nous enverrons certains des joueurs des U-17 dont un premier test osseux révèle une certaine inquiétude afin de les faire tester à nouveau au Brésil dans un milieu qui se rapproche un peu plus des critères que doivent utiliser les médecins de la Fifa", a confirmé le Président de la Fédération, M Yves Dadou Jean Bart.Ainsi six joueurs de la sélection des moins de 17 ans seulement seront au Brésil.
Ce sont: Elusma Pierre, Jean Baptiste Shiroc Tampy, Ultergens Saint-Victor, Merisier Ricky, Charles Hérold Jr et le portier Dorleans Shelson.
Ces six joueurs seront renforcés par :Adlet Maddy du Violette Athlétic Club, Stevenson Roberts, Sony Nordé qui viendra du Boca Juniors en Argentine, Judelin Aveska qui viendra de River Plate, Iveson Etienne du Don Bosco, Walson Augustin du Don Bosco, Andy Colinet, Simson Exumé, Brisly Renaud, Vaniel Surin, Jn Kesnel Innocent et le nom qui surprend tout le monde, Gabriel Michel.
Jean Yves Philogène Labaze assisté de Sonche Pierre et Webens Princimé dit Itala composeront le staff technique qui dirigera cette équipe à Rio.

(Ville de ...)Bainet, un enfant abandonné

En un quart de siècle, Bainet n'a pas évolué et si la ville garde encore de son charme, elle a perdu sa magie. Abandonnée, oubliée même par ses enfants, elle se bat pour donner l'impression d'exister encore, en dépit de tout... En dépit de l'état déplorable de l'église St Pierre et St Paul, d'une carence en électricité, de l'absence d'un décent réseau d'eau potable. Bainet manque de tout et, pourtant, elle refuse de mourir.

Située dans le département du Sud-Est, la ville de Bainet couvre une superficie de 288.38 km². Elle est une des plus anciennes villes d'Haïti. Selon ses habitants, les Bainétiens, la ville est plus que tricentenaire et occupe une bonne partie du littoral. Après la ville de Jacmel, chef-lieu du département du Sud-Est, Bainet possède le plus grand nombre de sections communales. Trois de ces dernières sont baignées par la mer. Le relief de la commune est dominé par les mornes et le climat est considéré comme normal puisque deux de ses 8 sections (Haut Grandou et Bras de la Croix) sont reconnues fraîches.Selon certaines informations fournie par feu le père Parisot, ancien curé de la ville, le nom de Bainet viendrait de la beauté et de la netteté de sa baie et serait une déformation de l'expression « baie nette »,d'où le nom de Bainet.

Les problèmes de Bainet sont multiples et pluridimensionnels. On les regarde sous un angle et l'on croit avoir tout compris. Il suffit pourtant de changer de point de vue pour réaliser qu'on n'avait rien compris, ou plutôt que tous les problèmes sont si étroitement liés qu'il suffit d'aborder l'un d'eux pour qu'un autre se présente. Ainsi de suite.Sur le plan éducationnel, en dépit des données fournies par l'Institut haïtien de statistique et d'informatique (IHSI),données qui peuvent paraître rassurantes, la commune n'est pas bien lôtie (encore un euphemisme !).

Un lycée (Julien Raymond) et plusieurs collèges dispensent le pain de l'instruction à une jeunesse assoiffée de culture et de savoir. Mais l'absence de professeurs fait énormément de défaut et les contractuels engagés sur place ne répondent pas à l'attente de la population, ce qui est le cas presque partout. Vu le petit nombre de normaliens qu'on arrive, péniblement, à former annuellement, cela n'a rien d'étonnant. Encore heureux qu'il y ait encore des écoles.

L'école Saint-Gérard, dirigée par la Congrégation des Soeurs du Christ Roi, est, semble-t-il, la meilleure de la commune. Elle se limite à la 6e A.F. Après 60 ans de présence dans la commune, les Bainétiens ont bénéficié d'un siège du Baccalauréat. La population espère du MENFP une classe de philosophie mais ses appréhensions sont grandes quand on sait dans quelles conditions les candidats du Bac I ont été préparés.Le lycée Julien Raymond ne dispose pas de local propre. Il est hébergé à l'école nationale de Bainet qui fonctionne le matin laissant l'après-midi aux élèves de la 7e A.F. à la Rhéto qui occupent les lieux. Le directeur, Prophète Batichon, pour des raisons politiques, croit-on savoir (on ne sait jamais), a été transféré à Jacmel. L'intérim est exercé par le censeur qui cumule deux fonctions. Un beau merdier, comme d'habitude. A croire que, chez nous, l'éducation n'est une priorité que sur le papier.L'absence d'école professionnelle est patente. Le clergé paroissial fait fonctionner une école d'informatique pourvue de 8 ordinateurs. Là encore, se pose le problème de l'électricité. Il faudrait peut-être penser à fabriquer des ordinateurs fonctionnant au propane. Ce serait une contribution haïtienne honorable au progrès de l'humanité.

Autrefois, les Bainétiens envoyaient leurs enfants au Brevet élémentaire. Avec la présence du lycée, le brevet a été éliminé.
Les jeunes de Bainet sont livrés à eux-mêmes. L'absence de bibliothèque pèse lourdement sur l'évolution de cette frange sociale. A part quelques jeunes qui fréquentent l'école d'informatique mise sur pied par le clergé paroissial, les jeunes ignorent totalement tout de ce que sont les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Livrés à eux-mêmes, une certaine propension à la délinquance est observée chez eux. La situation économique désastreuse aidant à faire dégénérer la situation.La ville de Bainet laisse l'impression d'une commune abandonnée. Rares sont les constructions modernes. Les anciennes demeures subissent l'effet du temps et témoignent d'un passé riche. L'architecture grandiose de certaines bâtisses raconte un passé beaucoup plus glorieux.

Les Bainétiens éparpillés un peu partout semblent ne plus intéresser à leur patelin. Ce qui hier faisait la richesse de ce coin de terre, café, sisal, coton, s'est envolé avec le déboisement. A Bainet, le tourisme, on connait pas. Pourtant, il y a tout ce qu'il faudrait pour justifier un développement touristique réel dans cette région du Sud-Est. Des plages magnifiques bordent des eaux turquoises qui n'ont rien de commun avec les eaux souillées de la baie de Port-au-Prince. La limpidité des eaux ne saurait qu'attirer les amateurs de plongée vers un milieu sous-marin plus ou moins bien conservé en dépit de certains dommages imputables au manque de formation des pêcheurs et, surtout, à la non-gestion de l'Etat.Confrontée, elle aussi, à un sérieux problème de déboisement, la commune a pu tenir le coup jusqu'à présent grâce au travail réalisé, dans les années 80, par le révérend père Parisot qui s'était impliqué corps et âme dans le reboisement et l'information environnementale. Ce travail a laissé des traces dans les consciences et les Bainetiens, bien que déboisant à la vitesse « grand V », font un peu moins de dégâts que leurs compatriotes dans d'autres régions. Ce qui ne veut pas dire que la situation n'est pas alarmante.

Dans certaines zones comme Orangers (8ème section communale), le déboisement se fait de manière accélérée, car le bois est à la base de pratiquement toute l'économie de la localité qui repose sur la fabrication de meubles (chaises, dodines), de planches pour la construction, de charbon.Compte tenu du déboisement et de l'exploitation anarchique du sable de mer, une partie de la ville, la Grand-rue est appelé à disparaître. A chaque pluie ou en période cyclonique, les Bainétiens habitant la Grand-rue sont obligés de fuir la menace des vagues ou des eaux venant des hauteurs pour ne pas laisser leur peau.Pour entrer dans la ville, il faut traverser la rivière « Ti Pèn » qui, si elle est en colère, ferme les portes de la ville. Une situation à laquelle un tout petit pont aurait pu apporter des solutions. Ce qui montre encore une fois que les beaux discours et les belles promesses que nous entendons depuis des décennies n'étaient que de vains mots. Soyons optimistes et espérons que nos décideurs actuels auront une autre vision, moins personnelle, du progrès et du développement.Il est inconcevable que dans l'une des zones encore viables, bien qu'en danger, de la république, il n'y ait aucune représentation valable de certaines institutions étatiques comme le ministère de l'Environnement ou un autre de ces bureaux pleins d'experts concernés par les problèmes écologiques. A croire que toutes les solutions se trouvent dans les tiroirs de nos experts et qu'elle ne sont applicables qu'à Port-au-Prince puisque personne ne juge nécessaire de venir travailler sur le terrain.

Bainet est un coin magnifique qui mériterait vraiment que l'on s'en occuppe. Bainet voudrait bien recommencer à rêver... si ceux qui ont grandi en son sein et qui sont ailleurs veulent prendre le temps d'apporter leur contribution, aussi petite soit-elle, à cette commune qui les a vu naitre et qui les a nourris. En attendant que l'Etat dise son mot.
Fred Mc GuffiePatrice-Manuel Lerebours
patricemanuel@yahoo.comhttp://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45906&PubDate=2007-07-06

Un nouveau programme de 2e cycle à l'UEH (Université d'Etat d'Haïti

« Créer de solides structures de recherche et de réflexion, éprouver sa capacité à tirer vers le haut l'enseignement de premier cycle et former une nouvelle génération d'enseignants-chercheurs » sont, entre autres, les objectifs fixés par le rectorat de l'Université d'Etat d'Haïti en instituant un nouveau programme de maîtrise interdisciplinaire en Sciences sociales et humaines. Lancé l'année dernière avec l'aide de l'Université Laval, l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l'UNESCO, ledit programme a été inauguré ce vendredi en présence des représentants du gouvernement, des universités privées, des professeurs et des étudiants venus d'horizons divers.

Criminologie, Mémoire et Patrimoine sont les deux composantes de ce nouveau programme dont le cycle d'études s'étend sur deux ans. Les étudiants admis sur concours ont la possibilité de décrocher une maîtrise professionnelle, soit une maîtrise orientée vers la recherche. Le recteur de l'UEH, Pierre Marie Paquiot, a présenté la création de ce programme comme la volonté du rectorat de rendre l'Université d'Etat d'Haïti plus dynamique. « Depuis deux ans, beaucoup d'efforts ont été consentis pour relever les défis auxquels fait face l'institution, a-t-il déclaré. L'inauguration de ce programme de maîtrise interdisciplinaire en Sciences sociales et humaines en est la preuve. »

De son côté, le vice-recteur aux affaires académiques, Wilson Laleau, a estimé qu'un tel programme va aider à palier la carence de cadres qui handicape la modernisation économique et sociale du pays. L'université d'Etat d'Haïti est aussi frappée par cette 'insuffisance de cadres qualifiés. « Dès notre arrivée à la tête de l'UEH, l'une des premières actions que nous avons tenté de réaliser est la mise en place d'un corps d'enseignants à plein temps. Pourtant, pour un appel à candidature pour 55 professeurs à temps plein à recruter, seulement 17 dossiers qui couvraient très peu d'interventions à l'UEH ont été soumis», se rappelle le professeur Laleau. Il existe actuellement plusieurs programmes de maîtrise à l'intérieur de l'UEH. A la faculté de Droit, à l'Ecole normale supérieure, à la faculté de Linguistique Appliquée, il en existe. D'ici la prochaine rentrée universitaire, le programme de DESS en population et développement de la faculté des Sciences humaines et celui en gestion des services hospitaliers de la faculté de Médecine vont être transformés en maîtrise, a informé Wilson Laleau. Il a aussi annoncé qu'une direction de coordination de ces programmes vient d'être créée par résolution du Conseil de l'Université afin de définir et de faire appliquer les normes communes applicables à l'ensemble de ces programmes post-gradués. Le coordonnateur du nouveau programme de maîtrise, Guy Maximilien a, pour sa part, fait état de sa volonté de travailler afin de doter le pays de cadres compétents et dynamiques dans les deux champs d'études qui composent le programme. Déjà, Guy Maximilien estime que les perspectives sont prometteuses. « En mémoire et patrimoine, un partenariat est en place avec l'université Laval à Québec pour la réalisation d'un inventaire du patrimoine matériel et immatériel du pays. En ce qui concerne la formation en criminologie, dont Michèle Oriol est la coordonnatrice, un laboratoire est en cours de mise en place à partir d'un partenariat avec la branche canadienne de l'Institut Nord-Sud. » A la rue Marcadieu (Bourdon) où est logé le bureau du coordonnateur, les responsables reçoivent les inscriptions pour le recrutement de la nouvelle promotion.

Jean Pharès Jérôme

Pari gagné ou tradition dans la modernité ?...Autour du Baccalauréat haïtien

Avec près d'un million de candidats régulièrement inscrits à travers le pays, pour la 6e et 9e AF, ENI, rhéto, philo dont 581.070 dans le département de l'Ouest, les responsables du MENFP avaient de quoi se faire du souci. Pour le bon déroulement des examens d'Etat. Grâce à l'adhésion enthousiaste de divers secteurs du monde de l'éducation et la mobilisation des ressources disponibles, ils ont mené à bien le processus. Malgré les difficultés. Mais reste à savoir si la cohérence du système éducatif haïtien qui oscille entre tradition et modernité se mesure à la seule prise en charge des épreuves officielles.

Selon certains observateurs, l'organisation des examens d'Etat de cette année a été un succès. Pour d'autres, des pas ont été franchis. Mais il reste beaucoup à faire. Toute fois, depuis l'émergence des syndicats d'enseignants sur la scène, après le départ des Duvalier, c'est la première fois que ces acteurs du système ont été si impliqués dans l'organisation de tels examens. C'est du politiquement correct.

« Il souffle aujourd'hui un vent nouveau dans l' organisation des épreuves officielles », se réjouit un responsable d'association des directeurs d'écoles de la zone métropolitaine. Celui-ci forme le voeu que les efforts entrepris pour améliorer notre système d'évaluation ait des incidences sur le système scolaire en général.

Les idées progressistes n'ont pas de parti. Le ministre de l'Education, M.Gabriel Bien-Aimé, n'a rien oublié des épisodes et de la position affichées hier encore par des corporations d'enseignants face aux problèmes éducatifs chers du système. De la déconcentration des candidats récalés au projet de bac permanent en passant par la décentralisation des centres de correction au niveau des différents départements scolaires du pays, les efforts visant à améliorer notre système d'évaluation sont prodigieux. Encore qu'ils sont inspirés des acteurs potentiels du système éducatif (anciens ministres, enseignants de carrière ou syndiqués, contempteurs du modèle scolaire néoconservateur, mais aussi pourfendeurs du système éducatif traditionnel).Les redoublants dans la ligne de mire du BUNEXE

Face au défi de moderniser progressivement les examens d'Etat, d'aplanir les sentiers pour l'implantation du nouveau secondaire, de résoudre par étapes successives le problème des surâgés, il fallait imaginer autre chose. Et c'est fait. Selon Josué Mérilien de l'Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH), l'idée de séparer les candidats récalés des nouveaux postulants vise une meilleure organisation des examens du bac. Elle est tout aussi positive que le projet de "bac permanent". «Permettre à l'élève qui n'a pas réussi de reprendre uniquement les matières pour lesquelles il n'a pas obtenu 50% est une bonne chose », reconnaît M. Mérilien qui croit légitime la chance accordée pendant deux (2) ans à ces candidats de conserver les matières réussies.

A propos du bac permanent, Josué Mérilien plaide pour des mesures d'accompagnement de manière à permettre au candidat ayant réussi en décembre d'entrer à l'Université. « L'Etat doit aller au fond des problèmes éducatifs », lance le numéro un de l'UNNOH qui enjoint les responsables à soumettre des correcteurs à un meilleur régime et à les accompagner dans les provinces avec des techniciens de qualité.

Enseignants de carrière, représentants d'associations de directeurs d'écoles, directeurs d'écoles, acteurs du système impliqués de près ou de loin dans l'organisation des examens d'Etat, sont d'avis que beaucoup d'efforts ont été entrepris pour le bon déroulement des examens officiels. Les membres de la Commission nationale de supervision des examens d'Etat (CONASEE), tout en dénonçant certaines anomalies non moins évitables admettent que la réforme de notre système d'évaluation est sur la bonne voie. Lentement mais sûrement. «Items inappropriés, délégués, superviseurs, surveillants recrutés sur la base du copinage, autant d'éléments négatifs ayant marqué les examens d'Etat », s'insurge Josué Mérilien qui en appelle à une correction de ces erreurs lors de la session extraordinaire.Pari gagné à 85%...

Adler Barnave Brioché de la Confédération nationale des éducateurs haïtiens (CONEH) estime qu'à 85%, les examens ont réussi. Mettant l'accent sur " les cas particuliers "qui ont eu une considération particulière (entendus comme les candidats inscrits régulièrement qui n'ont pas eu leur fiche d'inscription), M. Brioché trouve juste la séparation des récalés des nouveaux candidats. « Ni téléphone portable, ni accordéon, ni tentative de fraude : les examens se sont déroulés dans de très bonnes conditions de sécurité », indique M. Brioché qui déplore qu'à Petit-Goâve, dans Les Nippes, le Sud et la Grand'Anse, la faible participation de la Police nationale a occasionné des situations de trouble. A certains moments. Mais, dans l'ensemble, tout s'est très bien passé.Roc Aspil Pierre-Louis et St-Louis Eliodore félicitent

« Les examens ont été bien organisés et les textes à la portée des candidats », explique le directeur du Collège mixte Frère Roc, Roc Aspil Pierre-Louis, qui note les innovations apportées dans l'organisation de ces épreuves. Tout en déplorant que des individus étrangers à l'éducation aient été engagés dans le processus, M. Pierre-Louis apprécie que la Direction départementale de l'Ouest (DDO) a convenu de responsabiliser les directeurs d'écoles à apposer eux-mêmes les photos des candidats sur les fiches d'inscription. Pour éviter les cas de fraude. « J'espère que les petites failles enregistrées cette année seront corrigées dans les années à venir », a laissé entendre M. Pierre-Louis qui rejoint en ce sens Léonel Pierre et Saint-Louis Eliodor du Groupe d'initiative des enseignants des lycées (GIEL). « Par rapport aux expériences passées, c'est une réussite », font-ils remarquer en dénonçant certaines irrégularités au niveau de la DDO qui a aménagé des centres d'examen non appropriés. « Comment accueillir des candidats de philo dans des espaces aménagés pour des élèves primaires ? », s'interrogent, amers, MM. Pierre et Eliodore qui plaident pour plus de rigueur dans le choix des centres d'examen et du personnel. Examens d'Etat 2007 : Pari gagné ou tradition dans la modernité ?
Robenson Bernard
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45851&PubDate=2007-07-06

Deux bandits arrêtés lors d’un hold-up dans un tap-tap à Port-au-Prince

En possession de faux revolvers, ils ont été stoppés nets en pleine action par deux policiers
vendredi 6 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Deux présumés bandits ont été neutralisés et arrêtés par deux policiers haïtiens en civil lors d’une tentative de hold-up collectif dans un véhicule de transport public mercredi après-midi dans le quartier de Delmas, près de l’église Notre-Dame d’Altagrâce (est de Port-au-Prince), a appris Radio Kiskeya auprès de témoins.
Sous la menace de faux pistolets, les deux hommes, âgés chacun d’une vingtaine d’années, avaient commencé à rançonner les passagers du tap-tap (transport populaire) dont le chauffeur continuait à rouler normalement sans rien remarquer. Puis, ils ont sorti de leurs poches des sachets noirs pour recueillir tous les portefeuilles et téléphones cellulaires disponibles.
Faisant sembler de se plier à la volonté des asssaillants, les agents de l’ordre ont pu se dégager pour tirer leurs armes dissimulées sous leurs vêtements. Très vite, ils ont maîtrisé les bandits avant de les faire descendre du véhicule sans ménagement. Ils ont été conduits au commissariat le plus proche.
Placés en garde à vue, ils devraient être livrés dans les délais aux autorités judiciaires compétentes.
Paralysés par la gravité de l’incident, certains passagers de la camionnette restaient sous le coup de l’émotion et avaient du mal à s’en remettre.
Divers cas de hold-up de ce type et de détournement d’autobus de passagers ont été enregistrés au cours des mois précédents dans la capitale haïtienne.
Malgré l’action concertée de la Police Nationale (PNH) et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) qui a permis le démantèlement d’un certain nombre de gangs, les poches de résistance demeurent nombreuses et le problème du désarmement entier. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3827

Un jeune dominico-pakistanais kidnappé par son père à Santo Domingo et retrouvé à Port-au-Prince

Rapatriement de l’enfant et arrestation de son papa qui tentait de l’emmener discrètement au Pakistan
vendredi 6 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Un enfant de huit ans enlevé par son père en République Dominicaine a été récupéré sain et sauf et son papa arrêté jeudi à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, rapporte vendredi le quotidien dominicain Diario Libre.
Grâce à une opération conjointe des autorités haïtiennes et dominicaines, le petit Hashim Khar Brea a été localisé et retrouvé dans la capitale haïtienne où l’avait transporté son père de nationalité pakistanaise, Azhar Daud Khar. Ce dernier avait l’intention de partir avec le petit garçon au Pakistan.
L’ex-épouse de Khar, Suany Brea, avait alerté la police à Santo Domingo sur la disparition de son fils qui était allé déjeûner quelque part avec son père. Après de longues heures d’attente, aucun d’eux n’avait donné signe de vie.
M. Khar avait décidé d’utiliser Haïti comme territoire de transit pour pouvoir voyager avec l’enfant à destination d’Islamabad.
Remis au consul général dominicain à Port-au-Prince, Carlos Castillo, Hashim devait être rapatrié vendredi. La coordination de l’opération était confiée aux autorités policières des deux pays.
Quant au père, la justice dominicaine devrait décider de son sort.
"J’ai parlé à mon fils et il m’a dit qu’il se sentait bien", a déclaré Mme Brea à Diario Libre. Elle en a profité pour remercier l’office du procureur général de la République Dominicaine, le chef de la police nationale, la police internationale et les autorités haïtiennes.
Cependant, dans des courriers électroniques, des lecteurs du journal dominicain ont dénoncé un premier kidnapping dont aurait été victime, il y a quelque temps, le garçonnet de la part de sa ... mère. Suany Brea est, en effet, accusée d’avoir quitté clandestinement la Norvège avec Hashim afin de forcer son ex-mari à lui acheter une maison en République Dominicaine. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3832

Le ministre de la justice veut agir contre la détention préventive prolongée

La commission chargée d’analyser la situation des personnes en détention préventive prolongée a soumis, hier jeudi 5 juillet, son rapport au ministre de la Justice, René Magloire lequel annonce des dispositions afin de réduire la population carcérale.Les membres de la commission qualifient de critique la situation dans les centres pénitentiaires particulièrement au pénitencier national. Des représentants du ministère de la justice, du barreau de Port-au-Prince, de l’Office du Protecteur du citoyen (OPC) et de l’administration Pénitentiaire composant cette commission ont effectué des visites au pénitencier national, à la prison des femmes et a celle pour les adolescents à Delmas 33. Le ministre de la justice fait état de dispositions urgentes qui seront adoptées notamment pour les personnes gardées en détention en dépit d’une ordonnance de remise en liberté des autorités judiciaires. " Nous demanderons au Parquet de réagir rapidement sur ces dossiers", assure M. Magloire qui souligne également la situation des personnes ayant été incarcérées pour une période supérieure à la durée de la peine encourue. " Il y a une cinquantaine d’individus dans cette situation et nous demandons au parquet et aux cabinets d’instruction de réagir sur ces dossiers", martèle t-il. De plus le ministre Magloire est favorable à l’élargissement des personnes emprisonnées pour des délits mineurs et les personnes âgées. " Il y des prisonniers de 92 et 95 ans ", indique t-il précisant que les dossiers de 8 individus de plus de 70 ans seront présentés pour qu'ils puissent être graciés par le chef de l’état.

Par ailleurs, les membres de la commission attirent l’attention sur des dossiers qui traînent depuis 2004 ou 2005 dans les cabinets d’instruction. Le ministre de la justice entend réclamer du parquet et des cabinets d’instruction l’adoption de dispositions pour achever l’instruction de ces dossiers. Toutefois René Magloire croit que pour désengorger les prisons il faut adopter de nouvelles législations. " Nous pensons à des peines alternatives à l’emprisonnement, il y a des peines de travaux communautaires et nous voulons réaliser la reformes de la législation", assure t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12803

Lydie Parent fait état de progrès dans son projet d’assainissement de Pétion ville

Le maire de Pétion ville, Claire Lydie Parent, entend poursuivre le processus d’assainissement de la commune et réclame la collaboration de tous les secteurs pour donner une meilleure image à la ville.Elle indique qu’avec un budget de 60 millions de gourdes l’administration communale ne peut faire fonctionner convenablement tous les services de la Mairie. Tout en se plaignant de la lenteur de la bureaucratie, Claire Lydie Parent précise qu’aucun fonds n’a été débloqué pour la réalisation des projets de la Mairie.

" Nous avons 150 jeunes qui offrent leur service en déplaçant les étalagistes sur le trottoir", déclare t-elle notant avoir recensé plus de 9 000 marchands dans la commune. Lydie Parent fait remarquer qu’avec les maigres ressources disponibles, les camions continuent à ramasser les ordures, et des rues sont maintenant accessibles aux véhicules.

" C’est bien qu’on critique et qu’on signale là où il y a des problèmes, mais pendant 7 ans une ambiance de désordre a régné à Pétion ville", dit-elle expliquant qu’en trois mois il est impossible de tout changer. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole madame Parent a fait état de son projet de création d’un marché pour les habitants de Pétion ville tout en rejetant l’idée de percevoir des taxes . " Nous ne percevons aucune taxe, c’est illégal ", déclare t-elle tout en faisant remarquer que l’objectif actuel est d’empêcher que des groupes d’étalagistes obstruent les routes. Outre les marchands, les chauffeurs de tap tap et les mécaniciens sont dans le collimateur du maire Lydie Parent qui déplore le manque d’appui des résidents de la commune.

Par ailleurs, Madame Parent révèle qu’une campagne de sensibilisation est réalisée en vue d’encourager les citoyens à adopter un comportement responsable. " Les gens doivent savoir qu’il ne peuvent pas uriner et jeter des fatras dans les rues", ajoute t-elle.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12804

Commentaires :

SOS pour une participation citoyenne

« Outre les marchands, les chauffeurs de tap tap et les mécaniciens sont dans le collimateur du maire Lydie Parent qui déplore le manque d’appui des résidents de la commune. »
Ce fragment de phrase résume à lui seul le grand mal qui empêche Haïti et les haïtiens de sortir de cette situation étouffante et époustouflante de misère morale sociale et économique.

Comme mécanisme de défense la société s’est recroquevillée derrière une indifférence souvent complice.
Aujourd’hui plus que jamais les individus qui ont choisi de participer à l’œuvre de reconstruction de l’état ne possèdent pas les connaissances les plus avancées ; ils mettent à profit et en exergue leur volonté soit de servir soit de se rendre utiles.

La participation citoyenne serait le meilleur corollaire, le complément indispensable pour que dans une entente avec allure d’association de l’aveugle et du paralytique, les aspérités puissent être limées et les obstacles contournés dans un but et un objectif national commun qui concerne effectivement de façon intégrale toutes les couches de notre société.

De cette participation citoyenne, le chef de l’Etat René Preval en a besoin pour rectifier ses errements et poursuivre ce qui semble entre bien acheminé.

De cette participation citoyenne, Monsieur Mario Andrésol, Chef de La Police Nationale d’Haïti en a besoin, pour relever avec le contingent limité quantitativement et qualitativement les grands défis qui ne cesent d'effrayer la société et lutter avec efficacité contre les vrais ennemis de la nation.

De cette participation citoyenne le système judiciaire en a besoin pour faire le ménage et appliquer une justice proportionnelle aux infractions selon les prescrits des lois…

De cette participation citoyenne le parlement haïtien en a besoin pour que définitivement chacun de ses membres comprennent l’importance des taches qui leur incombent et pouvoir appliquer sans sourciller la hiérarchie des devoirs et des priorités nationales

De cette participation citoyenne Haïti toute entière en a besoin car sans elle, la voie à parcourir sera encore plus difficile et le point d’arrivée restera incertain et sans aucun doute divorcé de nos intérêts.

Dr Jonas JOLIVERT