Google

dimanche 4 avril 2010

Le pape délivre son message pascal

AFP.- 04/04/2010  
Le pape a appelé à la "paix" au Moyen-Orient, notamment en Terre sainte, et s'est inquiété des "souffrances" des chrétiens d'Irak et des victimes de "persécution" comme au Pakistan, dans son traditionnel message "à la ville et au monde" depuis la basilique Saint Pierre. 
Dans son message "urbi et orbi" prononcé depuis la loge centrale du balcon de Saint Pierre, il a dressé un vaste tour d'horizon des conflits et catastrophes dans le monde, sans évoquer la tourmente des scandales de pédophilie qui secoue l'Eglise depuis des semaines.
Il a demandé au Christ "qu'au Moyen Orient, et "en particulier sur la Terre sanctifiée par sa mort et sa résurrection", les peuples "accomplissent un +exode+ vrai et définitif qui les fasse passer de la guerre et de la violence à la paix et la concorde".
Il a aussi apporté son soutien aux chrétiens d'Irak et aux communautés chrétiennes de la région qui "connaissent épreuves et souffrances". ,Benoît XVI s'est dit préoccupé par le sort des "chrétiens qui, à cause de leur foi, souffrent la persécution et même la mort comme au Pakistan". "Aux pays affectés par le terrorisme et les discriminations sociales ou religieuses, qu'il accorde la force d'ouvrir des chemins de dialogue et de coexistence sereine", a-t-il affirmé. 
En Afrique, le pape a appelé à mettre "fin aux conflits qui continuent à provoquer destructions et souffrances". Il a souhaité que "l'on parvienne à cette paix et à cette réconciliation qui sont des garanties de développement". Il a particulièrement "confié au Seigneur l'avenir de la République démocratique du Congo, de la Guinée et du Nigeria". 
Le pape s'est également montré préoccupé pour "les pays latino-américains et des Caraïbes qui font l'expérience d'une dangereuse recrudescence des crimes liés au trafic de drogue". Il a aussi exprimé sa solidarité à l'égard de Haïti et du Chili, récemment dévastés par des séismes. "Que la population bien-aimée d'Haïti accomplisse son 'exode' du deuil et de la désespérance vers une nouvelle espérance soutenue par la communauté internationale", a-t-il dit. Il a aussi souhaité que "les très chers concitoyens du Chili accablés par une autre grave catastrophe mais soutenus par la foi s'attachent avec ténacité à l'oeuvre de reconstruction".

Haïti: les gravats du séisme recyclés

AP.- 04/04/2010 
Les gravats du terrible séisme qui a ravagé Port-au-Prince en janvier dernier ne cessent de s'accumuler près du port. Si pour beaucoup cet amas de pierre et de métal tordu est un triste spectacle, il a nettement plus de valeur pour les responsables chargés de rebâtir la capitale haïtienne, à savoir un matériau permettant de reconstruire des routes et le front de mer.  
Ces décombres ont "plusieurs vies. Leur recyclage et leur usage potentiel peuvent être des agents économiques de la reconstruction", ajoute-t-il. Une noria de camions bennes remplis de gravats se fraye donc un chemin dans les rues encombrées de Port-au-Prince. La plupart des routes ont été dégagées, mais les embouteillages sont de retour à Port-au-Prince. 
"Je ne peux pas faire plus de trois voyages par jour, deux si la circulation est vraiment mauvaise", dit Lucner Jean-Philipe, un entrepreneur travaillant sous contrat avec l'USAID. Il attend qu'une dizaine d'hommes chargent dans son camion les restes d'un mur effondré d'une université, dans le quartier de Turgeau. Puis il prend la direction du port, où un centre de tri accueille environ 80 camions par jour.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/04/04/97001-20100404FILWWW00162-haiti-les-gravats-du-seisme-recycles.php

Haïti: des familles incapables de reprendre leurs enfants

Publié le 03 avril 2010 à 11h35 | Mis à jour le 03 avril 2010 à 11h48 
Mike Melia, Associated Press; Port-au-Prince
Les associations qui oeuvrent à retrouver les familles des enfants que le tremblement de terre a isolés en Haïti sont souvent confrontées à des proches qui ne veulent pas reprendre ces petits faute d'argent pour les faire vivre.
Elles ont déjà trouvé 700 enfants qui ont été séparés de leur famille par le séisme du 12 janvier. Retrouver les parents est ardu, surtout pour les plus jeunes enfants qui ne peuvent donner de numéro de téléphone ou d'adresse. D'autant que les secousses meurtrières ont déplacé des centaines de milliers d'habitants, qui survivent maintenant dans des camps de fortune.
Souvent, le travail pour retrouver la trace des parents ou des tuteurs ne débouche pas sur les joyeuses retrouvailles espérées.
L'ONG américaine World Vision, l'une des cinq organisations internationales qui remplissent cette mission, a retrouvé les familles de 12 des 300 enfants dont elle s'occupe. Cinq ont repris leur petit mais les sept autres ont refusé.
«Nous voyons bien que les conditions de vie des parents sont loin d'être idéales. Mais nous avons été choqués d'apprendre que les parents ne les avaient pas recherchés ou qu'ils ne s'attendaient pas à ce qu'ils reviennent», confie Noah Ochola, qui dirige le programme Enfants en situations d'urgence à World Vision.
Lundi, une équipe a découvert Ana, une fillette de neuf ans, dans un orphelinat en partie effondré à Tabarre, à la périphérie nord de Port-au-Prince. Elle a un érythème sur le visage et le corps, qui n'est pas traité, et elle dort avec 17 autres enfants sous une tente fabriquée à partir de draps.
La fillette a expliqué à Mario Marcellus, un travailleur social haïtien employé par World Vision, qu'elle voulait retourner vivre avec sa demi-soeur adulte. Le problème, souligne la directrice de l'orphelinat, Idalia Suprême, c'est que c'est cette soeur qui l'a déposée là. «Elle l'a amenée ici parce que les temps sont durs», dit-elle en montrant les maisons en ruines alentour.
La mère d'Ana est morte quand elle était petite. Son père, qui n'habite pas loin, est venu lui rendre visite et s'est plaint que sa fille n'avait pas sa place dans un orphelinat mais il n'a proposé aucune autre solution, rapport Mme Suprême.
Mario Marcellus a retrouvé la demi-soeur dans un bidonville où elle tente d'élever ses deux propres enfants. La convaincre de reprendre Ana? «Ca va être difficile», soupire le travailleur social.
Le tremblement de terre n'a fait qu'amplifier un phénomène préexistant. Avant le séisme déjà, la plupart des 50 000 enfants vivant dans des orphelinats haïtiens avaient encore au moins un parent en vie, selon Andy Brooks, chef de la protection de l'enfance à l'UNICEF.
Jusqu'à 250 000 autres étaient des «restaveks» (reste avec, en créole), des enfants envoyés dans des familles plus aisées pour travailler en l'échange du gîte et du couvert -et parfois d'une scolarisation. Quasi-esclaves, ils subissent souvent des mauvais traitements.
Même dans les situations catastrophiques engendrées par le séisme, les organisations humanitaires estiment que la meilleure protection pour les enfants consiste à rester au sein de leur famille. S'en tenant à ce principe immuable, elles ont mis au point des stratégies pour convaincre les tuteurs récalcitrants.
Elles exhortent les parents à postuler au programme «travail contre nourriture» de l'ONU. Pour que les enfants soient moins perçus comme une charge, elles les renvoient chez eux avec des sacs de riz, des sandales, du dentifrice et de l'huile. World Vision verse aussi entre 60 et 150 dollars en liquide, en fonction du nombre d'enfants dans la famille. «Ca leur donne le temps de réfléchir», explique Noah Ochola.
Parfois, la plus petite aide peut faire la différence.
Ramsey Ben-Achour, qui dirige la branche haïtienne de Heartland Alliance, l'une des cinq organisations qui travaille sous l'égide de l'UNICEF, se souvient d'un père de quatre enfants. Son épouse était morte dans le tremblement de terre et leur maison s'était effondrée. Deux de ses enfants étaient soignés dans un hôpital de campagne et au début, il ne voulait pas les reprendre.
«Il pensait leur donner une vie meilleure en les laissant là», se rappelle M. Ben-Achour. «Mais ce qui se passe en réalité, c'est qu'ils deviennent des enfants des rues, essayant de laver des voitures, rejoignant des gangs ou étant exploités sexuellement».
Lorsque l'association lui a donné deux matelas, des toiles de tente et des rations alimentaires, le père a accepté de reprendre ses enfants.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/03/01-4267138-haiti-des-familles-incapables-de-reprendre-leurs-enfants.php

Haïti: Une aide directe efficace

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) continue de se mobiliser pour faire face aux conséquences du séisme.Il s'emploi à appuyer les initiatives de relèvement menées par les habitants dans les communautés sinistrées pour reconstruire leur vie, rétablir leurs moyens de subsistance et réhabiliter l'infrastructure sociale de base. Son principal objectif visé est l'appui aux moyens de subsistance en zone urbaine et la préparation pour la saison des ouragans.
Le programme « Argent contre travail » est la pierre angulaire de l'effort du PNUD en Haïti. Les personnes embauchées sont engagées pour 24 jours ouvrables. Jusqu'à présent, le projet a permis d'employer 70 610 Haïtiens : 35 500 personnes ont déjà effectué un cycle complet de 24 jours de travail et 35 110 travailleurs sont actuellement engagés dans le cycle en cours.
Les travailleurs sont payés 180 gourdes, soit l'équivalent de 5 dollars, selon le taux de change actuel, pour six heures de travail. Cette somme est légèrement supérieure au salaire minimum en Haïti, ce qui est très important pour ne pas altérer le cycle de l'offre et la demande sur le marché du travail local et décourager les recrutements dans le secteur privé, au risque d'entraîner des conséquences néfastes sur le relèvement du pays à long-terme.
Près de 40 % des travailleurs ayant pris part à cette initiative sont des femmes et un grand nombre de personnes non comptabilisées en bénéficient de manière indirecte. Nous nous apprêtons à étendre la portée et les effectifs du programme, en fonction des conditions et dans la limite des fonds disponibles. Les tâches à accomplir concernent le déblaiement des décombres des bâtiments qui jonchent les rues, le broyage et le tri des matériaux recyclables ainsi que la mise au rebut des débris collectés et la réhabilitation des installations publiques de base, dans le but de jeter les fondements du relèvement à moyen terme et du développement à plus long terme. Nous procédons également au déblaiement des sites pour garantir une réhabilitation sécurisée, réparer le drainage des eaux de surface et améliorer les voies d'accès aux régions sinistrées.

Les avantages du programme sont évidents :
- Le programme permet aux Haïtiens de générer des revenus en espèces, de sorte qu'ils soient en mesure d'acheter les biens et services de leur choix. Par conséquent, il exerce un impact positif sur l'économie locale tout en bénéficiant directement aux familles.
- Au lieu de procéder à une simple distribution de fonds, le projet « Argent contre travail » propose une offre de travail ferme.
- Les efforts entrepris visent à dégager les accès de la ville afin de faciliter la circulation des véhicules d'urgence et de transport public et privé.
- Le programme procède à l'enlèvement des ordures et des déchets qui constituent un risque majeur pour la santé publique.
- Le projet de briquettes offre une source alternative de combustible et réduit la dépendance sur le charbon de bois, ce qui encourage la conservation des sols et permet de diminuer leur érosion.

Actuellement, le programme « Argent contre travail » est mis en œuvre sous l'égide du PNUD, en collaboration avec les comités de quartier, la Direction Nationale de l'eau Potable et de l'assainissement (DINEPA), la Direction de la Protection Civile et les municipalités, de sorte que le programme puisse faire l'objet d'une appropriation par les institutions nationales et qu'il réponde aux besoins et aux priorités des Haïtiens. Dans une ultime tentative de relancer l'économie locale, le PNUD s'est adressé aux marchands locaux pour s'approvisionner en outillage et équipement pour les besoins du programme. La grande souplesse d'exécution du programme permet de le mettre en œuvre facilement dans les localités à l'extérieur de Port-au-Prince. Le PNUD collabore actuellement avec l'UNICEF et le Programme alimentaire mondial pour étendre le programme «Argent contre travail».

Financements du programme «Argent contre travail»
Par le biais de l'Appel humanitaire révisé des Nations Unies, le PNUD revendique 80,2 millions de dollars sur les 103,9 millions de dollars pour le programme « Argent contre travail ». À ce jour, les promesses de dons confirmées par les différents donateurs s'élèvent à 35,1 millions de dollars. Cependant, le programme accuse encore un écart de financement de 45,1 millions de dollars. L'appui conséquent des donateurs est indispensable dans les prochains mois pour garantir que le programme «Argent contre travail» touche le plus grand nombre possible d'Haïtiens sinistrés et puisse se développer progressivement

Le PNUD à dépensé 35,132,804 $ (chiffre provisoire de mars 2010) Les pays donateurs suivant contriburnt au financement directe de ce programme:
Australie, Brésil, Burkina Faso, Tchad, Chine, République démocratique du Congo, Italie, Japon, Liechtenstein, Norvège, Espagne, Fondation Benfica, Korean-American Association, Korean Broadcast Company, Fonds central d'intervention des Nations Unies pour les urgences humanitaires, Fonds des Nations Unies pour les secours d'urgence en Haïti, Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la Paix, PNUD,
N/ Radio Métropole Haïti

La Banque Mondiale engage 479 millions sur 14 mois en Haïti

Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé qu'un montant de 479 millions de dollars sera disponible pour appuyer la reprise et le développement en Haïti jusqu'à la fin de juin 2011, y compris l'annulation totale de la dette due à la Banque mondiale. La Banque a confirmé par ailleurs qu'elle sera chargée de la gestion financière du Fonds fiduciaire pour la reconstruction d'Haïti.
Sur l'enveloppe globale de 479 millions de dollars, un montant de 250 millions de dollars représente de nouveaux financements. Ce montant comprend 151 millions de dollars sous forme de dons, 39 millions de dollars représentant l'annulation de la dette due à la Banque sur Haïti et 60 millions de dollars d'investissements du guichet du secteur privé de la Banque, la Société financière internationale (IFC).
«Cette situation nous donne l'occasion d'intervenir de manière différente. Nous pouvons créer un avenir meilleur pour Haïti, mais nous avons besoin d'engagements à long terme et d'un nouveau partenariat. Il ne s'agit pas simplement du volume des financements mobilisés, il s'agit d'obtenir des résultats concrets au profit du peuple haïtien grâce à la bonne gouvernance et à la coopération efficace des donateurs», a déclaré le Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick.
En raison de son expérience au plan international, il a été fait appel à la Banque mondiale pour servir d'agent financier du Fonds pour la reconstruction d'Haïti établi par le Gouvernement haïtien et les donateurs.
Le Fonds permettra à tous les partenaires, notamment les bailleurs de fonds bilatéraux, la Banque interaméricaine de développement et les Nations Unies d'oeuvrer de manière coordonnée, transparente et efficace, en prenant en compte les priorités du Gouvernement.
«L'expérience que la Banque a acquise à Aceh en Indonésie, après le tsunami, nous permettra de gérer le Fonds pour la reconstruction d'Haïti pour le compte du peuple haïtien et des donateurs. Nos mécanismes de contrôle et nos procédures permettront d'assurer le suivi des fonds. Et en mettant en commun leurs ressources dans un seul fonds, les donateurs réduiront considérablement la charge sur le Gouvernement d'Haïti», a ajouté Zoellick.
L'action du Groupe de la Banque mondiale porte essentiellement sur la reconstruction, plutôt que sur le secours à la suite de la catastrophe. Depuis le tremblement de terre, la Banque mondiale a redéployé les projets existants au profit du peuple haïtien, fourni 70 000 repas scolaires par jour, et financé des petits projets permettant aux populations locales de dégager les débris et de commencer à reconstruire leurs propres maisons.
Le guichet du secteur privé du Groupe de la Banque, la Société financière internationale (IFC), compte investir environ 150 à 200 millions de dollars au cours des cinq prochaines années dans les secteurs prioritaires aux fins de promouvoir la croissance, notamment dans le secteur financier, les infrastructures, la logistique, les industries de transformation et les services.
Les nouveaux financements, jusqu'à la fin de 2011, sont alignés sur les priorités du Gouvernement dans le cadre du scénario après le tremblement de terre qui prévoit la reconstruction des infrastructures, la réduction de la vulnérabilité aux futures catastrophes, la création des possibilités économiques en dehors de Port-au-Prince et le renforcement de l'État haïtien.
Les concours financiers au-delà de juin 2011 sont en grande partie tributaires des décisions des donateurs concernant le financement de la prochaine reconstitution des ressources de l'Association internationale de Développement (IDA-16). L'IDA fournit des dons et des prêts à long terme sans intérêt aux 79 pays les plus pauvres. Zoellick a exhorté les donateurs à accorder une allocation spéciale à Haïti au titre d'IDA-16.
Au début de ce mois, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un don de l'IDA de 65 millions de dollars, préparé selon les procédures d'urgence accélérées, pour financer la reconstruction des infrastructures de transport et contribuer à rétablir les fonctions de base de l'État. Pendant ce temps, le Conseil d'administration de l'IFC a autorisé un programme de 35 millions de dollars d'investissements d'urgence dans six entreprises pour les aider à reprendre leurs activités, reconstruire les infrastructures, rétablir les approvisionnements et les services cruciaux, et pour appuyer l'accès au crédit par les microentreprises et les petites et moyennes entreprises. Les 65 millions de dollars représentent la première tranche de l'aide d'urgence de 100 millions de dollars de la Banque, annoncée immédiatement après le tremblement de terre.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17418

BM/N/ Radio Métropole Haïti 

HAÏTI : Reprise des activités du Grand Séminaire de Port-au-Prince

Le grand séminaire de Port-au-Prince, détruit par le tremblement de terre du 12 janvier, reprendra ses activités au terme de la Semaine sainte, a déclaré l'archevêque de Cap-Haitien et président de la conférence épiscopale haïtienne, Mgr Louis N. Kébreau, au siège international de l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED), à Königstein (Allemagne).
Les séminaristes provenant de divers diocèses haïtiens, ainsi que les professeurs logeront provisoirement sous des tentes. Même si la vie reprend peu à peu son cours normal dans le pays, les conséquences du séisme se feront sentir encore longtemps. «Ce n'est que le début», a souligné Mgr Kébreau. 
«Ce nouveau départ représente un signe d'espoir pour ce pays détruit et traumatisé », a commenté Mgr Kébreau aux collaborateurs de l'AED, signalant que tant de personnes ont recours aux prêtres pour recevoir aide et réconfort et que les haïtiens, qui ont perdu des êtres chers, sont encore en état de choc. Des centaines de milliers de personnes ont par ailleurs tout perdu. 
Mgr Kébreau a souligné que l'Eglise aussi avait perdu un grand nombre de ses collaborateurs (religieuses, évêques et prêtres). Trente séminaristes sur les 260 que compte Haïti figurent parmi les morts, tandis que « les rescapés ont tout perdu », a-t-il précisé.
Après le tremblement de terre, l'AED a immédiatement mis à la disposition de l'Eglise catholique d'Haïti 70.000 dollars, puis 100.000 dollars supplémentaires,  pour l'achat de médicaments, vêtements et vivres pour les 230 prêtres du grand séminaire.
Javier Legorreta, un des responsables de section de l'AED, a déclaré «Nous soutenons les séminaristes car les diocèses n'ont pas de ressources pour les aider. De plus, beaucoup d'entre eux, n'appartiennent à aucune con grégation, si bien qu'ils ne peuvent compter sur un soutien de ce point de vue-là ».
L'AED aide l'Eglise haïtienne depuis 1962. Ces trois dernières années, les aides destinées au financement de projets pastoraux et caritatifs à Haïti ont dépassé les deux millions de dollars. Sur décision du pape Benoît XVI, les fonds qui seront récoltés le Jeudi saint lors de la Messe de la Cène du Seigneur, seront destinés aussi au séminaire d'Haïti. 
N/ Radio Métropole Haïti 

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17417