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mardi 10 août 2010

Visite-éclair de George W. Bush en Haïti

Publié le 09 août 2010
Agence France-Presse

L'ex-président américain George W. Bush est arrivé mardi en Haïti pour une visite de quelques heures au cours de laquelle il visitera des projets financés par des fonds recueillis à la suite du séisme du 12 janvier, a indiqué son service de presse.
«M. Bush est en Haïti pour visiter les projets qui ont bénéficié de fonds de la Fondation Bush-Clinton créée par le président (Barack) Obama après le séisme. Il verra aussi les progrès réalisés dans le processus de reconstruction d'Haïti en terme de création d'emplois», a déclaré à l'AFP Meg Pearce, porte-parole du 43e président américain.
George W. Bush et Bill Clinton ont mis sur pied le «Fonds Clinton-Bush pour Haïti» à la demande de leur successeur Barack Obama, quelques jours après la catastrophe.
M. Bush, doit aussi avoir un bref entretien avec le président haïtien René Préval au palais national détruit par la secousse qui a fait au moins 250.000 morts et 1,5 million de sans-abri.
Au cours de son séjour à Port-au-Prince, il visitera également un centre d'accueil de malades du sida en compagnie du premier ministre d'Haïti Jean-Max Bellerive, a ajouté Mme Pearce.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201008/09/01-4305114-visite-eclair-de-george-w-bush-en-haiti.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_international_29810_accueil_POS2

Jean Daniel François condamné

Haïti: L'un des assassins du journaliste Jacques Roche, Jean Daniel François, a été jugé. Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité par le tribunal criminel siégeant sans assistance de jury. Après le verdict de condamnation, Jean Daniel François alias Bibi a proféré des menaces aux magistrats (assis et debout) tout en déclarant : « Mwen pi mechan pase nou, m ap mache pran nou kan menm. »
Agé de 28 ans, il est accusé d'assassinat, d'enlèvement suivi de séquestration de Jacques Roche, de vol à main armée qui sont des crimes prévus et punis par les articles 224, 225, 226, 240 et 249 du Code pénal.
A l'audience du lundi 2 août 2010, Jean Daniel François alias Bibi, qui fut l'un des seigneurs des quartiers Solino, Ti Chéry, a nié avoir commis des crimes et enlevé quiconque. Il a cependant admis qu'il détenait une arme illégalement qui a été remise à la DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion). Il dit n'avoir fait aucun mal aux gens de Solino et de Ti Chéry.
Au cours de son interrogatoire, l'assassin s'était montré très arrogant. Bibi était très à l'aise au point de faire des menaces aux magistrats. Les criminels ne s'inquiètent jamais de la décision d'un juge. Ils ont toujours en tête que des émeutes peuvent éclater à tout moment à la prison, ce qui facilitera sans attendre leur évasion.
Des témoins cités à l'audience ne s'étaient pas présentés pour témoigner contre l'un des barons de Solino, de Ti Chéry et des quartiers avoisinants parce qu'ils craignaient pour leur sécurité.
Surnommé général dans « l'armée qu'il commandait, Jean Daniel François alias Bibi a démenti cette information. Il dit reconnaître qu'il existait dans le temps deux armées : l'Armée indigène et les Forces armées d'Haïti. « Je suis né en 1982, je ne saurais être général dans l'une et l'autre armée », a déclaré Bibi. Questionné sur les nombreuses plaintes déposées contre lui pour meurtre et assassinat de plusieurs personnes, Jean Daniel a toujours nié avoir tué. Mais, chose bizarre, il a affirmé qu'il connaissait les victimes de nom.
Suite à son arrestation, Mme Chérilus Yvrose, mère de Terrasna Voyance assassinée, Dorvilien Bernard et d'autres victimes en ont profité pour dénoncer les crimes que Bibi a commis le 3 septembre 2006 et ont porté plainte contre lui.
Un autre acolyte de Bibi, Marc Louis Hérard, à la suite d'une plainte de Villefranche Grégoire à la police, a été arrêté pour enlèvement et d'association de malfaiteurs.
Lors des enquêtes menées par le magistrat instructeur sur les lieux en vue de recueillir les témoignages des gens des quartiers où Jean Daniel François alias Bibi régnait en maître et seigneur, il a été admis que Bibi et ses complices semaient la terreur dans les zones sus-citées. Et des déclarations s'en suivirent.
Civil ainsi connu : « Majistra, Bibi et twoup li yo fè moun nan zòn Solino anpil tò. Se li menm ki touye Voyance. Li touye l pandan yon match Ajantin-Brezil. Li touye Marie Thérèse Gracien tou. Lè misye ap fè aksyon sa yo li menm konn mete kouvrefe. »
D'autres personnes rencontrées ont abondé dans le même sens. Citons entre autres Felneste Thélamour, Saint-Félix Saintézil, Yvrose Chérilus.
Dans un autre dossier ayant rapport à l'enlèvement suivi de séquestration de personnes contre rançon, vol à main armée et association de malfaiteurs, l'inculpé Jules Mentor avait déclaré que le premier jour de l'enlèvement de Jacques Roche, la victime a été sous le contrôle de Jean Daniel François alias Bibi, à Ti Chéri qui l'a remise par la suite à Desrosiers Baker alias Ti Yabout à Solino avant d'être confiée au général Toutou, de son vrai nom Nicolas Augudson, le même jour.
Se basant sur le rapport de police et sur l'ordonnance du juge d'instruction et les éléments de preuve administrés par le représentant du parquet, Me Félix Léger, le juge Jacques Hermont Constant, avec l'assistance de Me Homère Raymond, a rendu le verdict condamnant l'accusé Jean Daniel François aux travaux forcés à perpétuité tout en reconnaissant sa culpabilité dans les crimes qui lui sont reprochés.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82080&PubDate=2010-08-09

Le secteur privé va-t-il « acheter des candidats» ou «leur vendre ses idées » ?

Haïti: Le secteur privé va-t-il «acheter des candidats» ou «leur vendre ses idées» ? «Les candidats du parti au pouvoir n'ont pas besoin du secteur privé traditionnel pour financer leur campagne. Wyclef Jean, la sensation du moment, n'est pas demandeur de participation, pas encore, tout au moins. Les diverses fractions issues de l'explosion du camp Lavalas n'ont pas d'atomes crochus avec les riches patrons qui font de la politique en Haïti. Pour la première fois, pour les principales forces en présence, l'argent du secteur privé ne lui sert à rien», estime un observateur de la classe politique haïtienne et grand connaisseur des moeurs du secteur privé, interrogé par le journal vingt-quatre heures après la clôture des dépôts de candidature à la présidence d'Haïti.
Soixante ans après l'avènement du suffrage universel dans le pays et vingt ans après le début de la transition vers la démocratie, le secteur privé haïtien se retrouve dans l'inconfortable position de devoir, une fois de plus, s'acheter un candidat faute de n'avoir pas fait ce qu'il fallait pour peser ou orienter la politique en Haïti. Les 34 candidats ont cependant besoin du secteur privé pour vivifier leur projet, la popularité ne suffit pas. Ils devront acheter des idées et des contacts dont le privé est dépositaire, mais vont le faire à la sauvette ; il n'y a pas de passerelle officielle entre le privé et la politique, craignent certains.
« Un des enjeux de la campagne est cet échange maladroit qui s'annonce entre les politiciens et les hommes d'affaires. Chaque fois, cela conduit à des résultats mitigés et à l'émergence d'une nouvelle classe d'intermédiaires. Il n'y a ni club, ni cénacle, ni branche du secteur privé dans nos partis politiques. De rares fois des financiers, souvent des investisseurs », analyse notre observateur avisé.
« En n'apportant son appui continue à aucun parti ou regroupement politique, en ne finançant pas les partis, en n'ayant aucun projet économique clair à proposer, le secteur privé haïtien va devoir, en ordre dispersé, faire son choix parmi les 34 candidats inscrits pour les présidentielles de novembre prochain », croit l'analyste interrogé par Le Nouvelliste.
« Il n'y a pas comme par le passé un groupe d'hommes qui réfléchit sur un projet de société, pas de leader idéologique pour penser le devenir du pays vu à travers le prisme des entreprises, des entrepreneurs. Les associations patronales sont moribondes et le Forum du secteur privé une coquille vide, pour l'instant. Rien n'est en place, sauf les chéquiers pour faire des placements sur les candidats les plus en vue», regrette celui qui appelle de ses voeux une vision globale et responsable du secteur privé haïtien.
« Hélas, ils s'entredéchirent sur des détails au lieu de viser la concrétisation de leurs intérêts », jette-t-il comme une sentence.
Cette sécheresse idéologique et programmatique n'est pas une opinion partagée par Pierre Marie Boisson.
« Nous avons au niveau du Groupe de travail sur la compétitivité réalisé une série de réflexions qui ont abouti à la publication de trois rapports d'étape qui sont disponibles. Il y a un plan, une vision partagée, un road map incluant un listing de projets qui peuvent rapidement déboucher sur des projets concrets pour lesquels des plans d'affaires seront bientôt préparés. Ces documents seront disponibles pour tout le monde », déclare l'économiste, membre éminent de cette Commission présidentielle, qui est un groupe d'obédience très large, comprenant aussi bien des membres du Secteur Privé que des secteurs sociaux, de syndicats ouvriers, de la presse, etc.
Le statut présidentiel de la Commission lui a donné des moyens d'arriver à des résultats concrets avec l'aide d'une des meilleures firmes internationales en matière de compétitivité, mais il constitue aussi son talon d'Achille en cette période électorale : tout le travail peut être rejeté par un élu ou être l'objet de suspicion de la part des candidats aux présidentielles de novembre.
Boisson ne pense pas que cet handicap soit insurmontable. « C'est un risque », reconnaît-il, cependant.
« Nous avons travaillé en pensant au bien commun. La Commission et l'OTF, la firme qui lui apporte un appui technique, font un travail qui peut être récupéré au bénéfice du pays. Le Forum du secteur privé est lui aussi en train de se structurer pour avoir un secrétariat permanent et les discussions vont bon train avec la Société Financière Internationale à ce sujet », soutient l'économiste et banquier.
« Nous serons en mesure de parler avec tout le monde sans partisannerie », croit Boisson qui a une longue expérience de réflexions stratégiques du secteur privé depuis « Proposition pour le progrès » et « Le livre blanc du secteur privé » dans les années 90.
Le secteur privé n'a pas intérêt à prendre position pour un candidat, mais doit offrir ses propositions aux leaders politiques, estime aussi Pierre Marie Boisson.
Pour notre analyste, qui tient à parler sous le couvert de l'anonymat, il faut, au contraire, que les membres du secteur privé, ceux qui sont les habitués des rencontres et des comités restreints où se prennent les plus importantes décisions stratégiques des patrons les plus actifs du pays, sachent que leur argent seul fera passer leurs idées, mais que cela ne suffira pas. Il faut aussi que le secteur privé croie dans ses idées et ne soit pas le premier à les fouler au pied.
« Il y a de nouvelles sources de financement comme le pouvoir lui-même qui cherche à s'assurer une succession ; il y a la drogue et ses profiteurs qui veulent du pouvoir pour protéger leur négoce ; il y a la diaspora qui peut faire pencher la balance dans les élections régionales des députés et des sénateurs ; il y a les affairistes, les nouveaux poids lourds de l'économie qui cherchent un pouvoir politique qui correspond à leurs avoirs. Tous ces acteurs n'ont pas de principes. Seulement des intérêts. Si le secteur privé organisé reste amorphe et atone, il se fera avoir et sera devant des faits accomplis chaque jour dans les années qui viennent », a conclu, pessimiste, l'analyste.
Pour Réginald Boulos, le secteur privé n'est pas supposé avoir de candidat. Il doit défendre des principes : les bonnes élections, l'amélioration de la gouvernance, l'entrée en modernité, le renforcement des institutions, l'amélioration des conditions de vie de la population.
« En fait, nous voulons que tout se passe bien et allons oeuvrer en ce sens. Ensuite, nous allons convaincre la personne qui sera élue avec le plus grand nombre de voix de la population de suivre nos propositions », confie le patron du Forum du secteur privé et président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Haïti.
« Le secteur privé n'a pas à acheter des candidats, mais doit vendre ses idées. Se constituer en force de proposition comme après le 12 janvier », propose le Dr Boulos.
Le patron des patrons reconnaît cependant que chaque membre du monde des affaires peut avoir ses affinités, supporter qui il veut et voter comme bon lui semble.
Le Nouvelliste a appris que, dans les jours qui viennent, le secteur privé organisé va provoquer des débats et faire valoir ses points de vue.
Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com

34 candidats convoitent le fauteuil présidentiel: Mais combien seront agréés ou rejetés par le CEP ?

Le processus d'inscription des candidats à la présidence a été clos samedi dernier 7 août comme prévu par le calendrier électoral. Les documents de 34 présidents sont donc transférés à la section juridique du Conseil électoral provisoire (CEP) pour être traités avant la publication de la liste officielle des candidats agréés pour le scrutin du 28 novembre 2010. Un vrai suspense commence. Haïti: Qui sera agréé ou rejeté ? Et pourquoi ? Dans huit (8) jours, l'électorat haïtien saura le nombre de candidats autorisés officiellement par le CEP à le courtiser dans la cadre de la lutte électorale pour remplacer le président René Préval. Le processus d'inscription est bel et bien terminé samedi dernier. Et il n'y a pas de prorogation possible. Normalement inscrits, les trente-quatre (34) citoyens - ils étaient en 2006 au nombre de trente-deux (32) - qui manifestent le vif désir d'accéder à la magistrature suprême espèrent voir leur candidature agréée. La section juridique de l'institution électorale, qui examine actuellement leurs dossiers, se met déjà au travail afin de respecter l'échéance du 17 août prévue pour la publication officielle de la liste des candidats agréés.
Alors que la période d'inscription a été ouverte depuis le 29 juillet dernier, la plupart des candidats ont attendu le dernier moment pour déposer leurs pièces au Bureau des inscriptions au voisinage duquel des centaines de sympathisants et de partisans, tenus à distance par les forces de l'ordre, se sont massés pendant les trois dernières journées pour applaudir leur candidat respectif . Dernier jour d'inscription, le samedi 7 août 2010 a été en effet une journée-marathon au cours de laquelle 19 personnalités, dont certaines jusque tard dans la soirée, ont défilé à la direction des opérations électorales pour se faire inscrire.
Font partie de cette liste : le sénateur Jean Hector Anacacis (MODEJHA) ; l'ex-Premier ministre Jacques-Edouard Alexis (MPH) accompagné entre autres de l'ex-député Willot Joseph ; le directeur du Centre national des équipements Jude Célestin (INITE) accompagné entre autres du sénateur Moise Jean Charles ; la mairesse de Pétion-Ville Claire-Lydie Parent (Konbit Pou Refè Ayiti) ; l'ex-secrétaire d'Etat à la Sécurité publique, Léon J. Jeune (KLE) ; l'ex-ministre de l'éducation Leslie Voltaire (ANSANM NOU FO) ; l'ambassadeur d'Haïti à Washington, Raymond Alcide Joseph (PDI) ; et l'ex-ministre de la Santé publique, Anne Marie Josette Bijou (Indépendant). A l'instar de Mme Bijou, trois autres citoyens, convoitant également le fauteuil présidentiel, se sont inscrits comme candidats indépendants.
A travers la liste de ces 34 aspirants présidents, 30 partis, groupements et regroupements politiques sont représentés dans la course, selon Louiner Jean Mary, directeur des opérations électorales. Les plateformes PLAPH de Himmler Rébu, Alternative de Victor Benoit, Evans Paul et Collègues. sont les grandes absentes sur cette liste. En tout cas, les candidats inscrits disent tous être qualifiés pour jouer le rôle d'un chef d'Etat. La plupart d'entre eux ont fait du relogement des sinistrés du 12 janvier 2010, la création d'emplois, l'alimentation et l'éducation leur principal cheval de bataille. Les candidats agréés auront à fournir des détails sur leurs projets de société lors de la période de campagne électorale qui s'étendra du 26 octobre au 27 novembre 2010.
Alors que les Conseillers électoraux ne cessent de franchir des étapes pour aboutir au scrutin du 28 novembre, l'opposition politique continue de mettre en doute leur crédibilité. Avant le démarrage du processus d'inscription des candidats à la présidence, les opposants de l'actuel locataire du Palais national ont organisé diverses manifestations de rue qui n'ont pas abouti aux résultats escomptés, à savoir le renvoi de l'actuel CEP et le départ anticipé de René Préval dont le mandat constitutionnel arrive à terme le 7 février 2011. Le CEP, quoique décrié, dit toujours renouveler son engagement à organiser des élections crédibles et démocratiques. Notons aussi que les prochaines élections coûteront 29.5 millions de dollars américains.
Victor Jean Junior.-
victorjeanjunior@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82231&PubDate=2010-08-09

L'Education nationale

Haïti: Trois ans de maternelle, six ans de primaire, 7 ans de secondaire. Seize ans en tout si on est admis chaque année en classe supérieure. Seize ans ! Voilà la somme d'années que chaque enfant haïtien doit passer sur les bancs de l'école, s'il a l'heureux privilège d'être scolarisé. Il devra aussi subir quatre examens officiels. Quatre ! Haïti est le seul pays au monde qui oblige une telle lourdeur aux élèves. Des évaluations en série.
Celui qui a fait ce constat est Max Déjean, un éducateur de carrière, lors de la cérémonie de remise de diplômes à la classe de philosophie de l'Institution La Jachère, en Plaine, qu'il dirige.
Seize ans et quatre examens officiels au bout desquels personne n'est sûr de ce que maîtrise l'élève. Personne ne peut garantir qu'il a digéré tout le savoir accumulé et assimilé toutes les matières enseignées.
Quant à la finalité du système, cela ne fait pas l'objet de réflexions. La machine marche, un point c'est tout. Un pied, une dent, comme on dit ici.
Toujours dans le secteur de l'éducation, la Commission présidentielle sur la compétitivité planche sur des propositions qui incluent une école de qualité dans des zones économiques spéciales. Une idée simple qui permettrait de créer des embryons de regroupement de parents qui travaillent, habitent un habitat décent et dont les enfants bénéficieraient d'une éducation d'un niveau acceptable.

Sur le papier, il faut de l'argent et on y va.
Mais savez-vous que depuis 30 ans, les gouvernements successifs ont bâti plus d'écoles que pendant les deux siècles précédents. Sauf que les capacités de formation des maîtres, institutrices, professeurs et autres personnels pédagogiques sont restées stagnantes. Ont régressé.
Le miracle de l'école de qualité ne pourra sortir de son nid, qu'à la condition qu'on importe des profs avant de nous remettre à en former en nombre suffisant pour nos besoins.
Cela est vrai pour tout le parcours scolaire du primaire à l'université. Sauf que, entre sois : de colloque en séminaire, on pratique la politique de l'autruche à outrance. Priant fort que les déficits se résorbent tout seuls.
Le plus grand malheur arrive au préscolaire. Les fameux « kindergardens » qui ont la charge de former nos enfants - de plus en plus nombreux - n'ont pas le personnel qualifié pour les premières années de l'apprentissage. Ils coûtent une fortune aux parents. Ils abîment, déforment, handicapent des centaines de milliers d'enfants depuis qu'il est devenu une mode de mettre tous les enfants dans les jardins d'enfants.
Qui les surveille ? Qui les régule ? Qui les contrôle ? Personne.
Comme il n'y a pas d'examen d'Etat qui sanctionne la fin du kindergarden, le ministère de l'Education nationale et de la formation professionnelle fait l'impasse sur cette tâche herculéenne bien au-dessus de ses forces et de ses ambitions.
La situation n'est certainement pas meilleure pour ladite formation professionnelle des plus grands. Une vaste plaisanterie tant les écoles bourgeonnent, fleurissent, s'épanouissent et jettent sur le marché du chômage des jeunes malformés par milliers chaque année.
Sur le système éducatif, on peut écrire des thèses et aussi dire en quelques mots tout le mal qu'on en pense. Depuis des années, cela ne change rien à la donne.
La reprise de l'école, après le 12 janvier, est en train de jeter les bases d'une descente aux enfers plus rapide pour les écoles, toutes catégories confondues, qui en sont sorties diminuées. Cela sous les yeux complaisants ou compassés des responsables à tous les niveaux.
Alors à entendre des candidats à la présidence claironnés que l'Education est leur priorité, cela fait peur. La mauvaise éducation est notre objectif depuis si longtemps...
Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82243&PubDate=2010-08-09

Les bandits toujours à l'oeuvre

Haïti: Les malfrats ont encore frappé fort le week-end écoulé. Pas moins de trois personnes ont été enlevées dans la commune de Pétion-Ville et à Delmas 95. Des bandits armés ont cambriolé une résidence privée à Fermathe 53. Au passage ils ont agressé les occupants de la maison, enlevé une petite fille de 4 ans après avoir violé trois jeunes filles. Selon le responsable du site Internet spécialisé Alerte Haïti.ht, Reginald Delva, les ravisseurs ont violé trois jeunes filles dans la seule maison de Fermathe 53 avant de partir avec une petite fille de quatre ans, vendredi dernier. Par ailleurs, dans la nuit du 8 au 9 août, quatre jeunes qui se trouvaient à bord d'une Toyota Rav 4 seraient tombés dans une embuscade sur la route de Frères. Des informations confirmées par le directeur départemental de l'Ouest de la police nationale, le commissaire divisionnaire Ralph Stanley Brice, indiquent qu'à Delmas 95 deux jeunes filles ont été enlevées dimanche soir.
L'officier de police n'était pas en mesure de donner des précisions sur les rapts enregistrés vendredi soir à Fermathe 53.
Dans le cas du rapt à Delmas 95, le site Internet de Alerte Haïti a indiqué que le conducteur s'était arrêté pour acheter des cigarettes quand il a été attaqué. Deux jeunes filles qui se trouvaient à bord du véhicule ont été prises comme otages. Les responsables de la police nationale ne sont pas en mesure de donner des précisions sur les différents cas de kidnapping enregistrés le week-end écoulé.
Dans cette même commune de Pétion-Ville, un enfant a été enlevé dans la zone de Pèlerin samedi dernier, a-t-on appris.
Depuis le tremblement de terre du 12 janvier, la commune de Pétion-Ville - pour n'avoir pas été touchée au même niveau que les autres communes de l'aire métropolitaine - est devenue le nouveau centre commercial de la capitale. Du coup, les bandits en profitent pour mener leurs activités. Le climat d'insécurité prend de l'ampleur dans cette commune. Les principaux actes de banditisme commis ces derniers jours ont été enregistrés dans cette partie de l'aire métropolitaine.
Par ailleurs, la semaine dernière, deux bandits armés circulant à bord d'une moto ont fait irruption dans une succursale de la SogeXpress à Delmas 33. Bilan de l'attaque : un agent de sécurité a grièvement été blessé. Selon des témoins, il a été atteint d'un projectile à la tête. Les malfrats ont eu le temps de prendre la fuite en emportant une forte somme d'argent.
Parallèlement, à l'angle de l'Avenue Christophe et de Lalue, des individus armés ont froidement abattu le Dr Ronald Joseph en plein jour. La victime était le secrétaire général adjoint du parti politique Kid et membre du directoire de la plateforme politique Alternative qui se réclame de l'opposition. Chirurgien-Orthopédiste, il fut un ancien secrétaire d'Etat au Travail, ancien directeur général de l'ONA et ancien directeur général-adjoint de l'Institut du bien-être social et de recherches (IBERS).
Le porte-parole de la PNH, le commissaire Frantz Lerebours, avait appelé la semaine dernière la population à collaborer avec la police en lui donnant des informations et en dénonçant les bandits. Pour mieux aider la police, M. Lerebours avait invité les habitants à utiliser les numéros suivants : pour le Centre d'opération stratégique, il faut composer le 122 qui est accessible et plus disponible que le 114, a-t-il indiqué; pour le commissariat de la commune de Pétion-ville, il faut utiliser les lignes 3832 1111 / 3838-1111/ 3821 1111.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82209&PubDate=2010-08-09

Jacques Edouard Alexis confirme son divorce d'avec Inité

L'ex Premier Ministre Jacques Edouard Alexis n'a pas fait de grandes révélations au cours de sa première conférence de presse en tant que candidat à la présidence. Interrogé sur les causes du divorce d'avec la plateforme présidentielle, M. Alexis a soutenu qu'on lui reproche d'avoir monté son équipe pour affronter le regroupement Inité. Jacques Edouard Alexis rapporte qu'on lui reproche également d'être rigide et inflexible. Il rejette ces accusations et assurant qu'il aime travailler en équipe. Même s'il avoue avoir eu des désaccords avec le président Préval, l'ex Premier Ministre affirme que la collaboration a été bonne.
Déçu d'avoir été rejeté par certains caciques de l'Inité, dont les sénateurs Joseph Lambert et Kelly Bastien et le ministre Paul Denis, l'ex recteur de l'Université Quisqueya n'est pas pour autant découragé. Il affiche sa détermination à poursuivre la lutte sous la bannière du parti Mobilisation pour le Progrès d'Haïti (MPH).
Le combat de l'ex Premier Ministre débutera avec la validation de sa candidature. M. Alexis déplore le refus des présidents des deux chambres Kelly Bastien (Inité) et Levaillant Louis Jeune (Inité) de lui accorder décharge de sa fonction alors qu'il avait formellement fait la demande le 16 février 2009. Il révèle avoir sollicité l'intervention du chef de l'Etat dans ce dossier pour qu'il ne soit pas pénaliser en raison de l'inexistence de la chambre basse.
En ce qui a trait aux conséquences du divorce d'avec Inité, M. Alexis assure qu'il mise sur sa compétence et son expérience afin de s'imposer lors des prochaines joutes. 3 fois ministres et deux fois Premier Ministre, M. Alexis soutient avoir acquis une solide expérience dans la gestion des affaires de l'état.
Il se propose de défendre les revendications de la population et d'amorcer les réformes pour changer l'Etat. M. Alexis se présente en rassembleur mettant l'emphase sur la nécessité de combattre l'exclusion sociale. Haïti a besoin d'hommes d'expérience et de maturité politique pour affronter les grands défis de l'heure, a insisté M. Alexis.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18105

Les candidats versent près d'un demi million de dollars dans les caisses de l'Etat

Nullement effrayées par les frais d'inscription, 34 personnalités ont pu remplir les formalités exigées par la direction des opérations électorales du CEP. 4 d'entre eux se sont présentés en tant qu'indépendant ce qui peut compliquer la tache de ces prétendants. Preuve de l'engouement de la fascination de certains compatriotes pour la présidence de la république un dernier candidat arrivé 3 minutes après minuit n'a pas été autorisé à s'inscrire. Certains candidats déclarés n'ont pu concrétiser leurs rêves faute de ressources financières. Des requêtes auprès de certains amis et proches se sont soldées par échec pour ces individus qui voient fuir leur illusion de gouverner le pays.
Ceux qui ont pu obtenir les fonds nécessaires ont bénéficié des vivats et rythmes des bandes de rara rassemblés devant la direction des opérations électorales du CEP. Chaque candidat à la présidence a fait un versement de 500 000 gourdes (12 000 dollars US) au Trésor public.
Près d'un demi million de dollars ont été encaissés à la fin des 10 jours d'inscription. Une bonne recette dans un pays pauvre. La dernière journée a été de loin la plus intéressante avec son ambiance de carnaval et les 237 500 dollars américains encaissés. L'opération constitue un succès pour les autorités électorales puisque les frais d'inscription ne seront pas remboursés en cas de rejet de la candidature.
Une quinzaine de candidats inconnus de la Presse et du grand public figurent parmi les prétendants à la magistrature suprême. La société civile est très bien représentée dans ce processus électoral. Des ex-consuls, médecins, ingénieurs, pasteurs, artistes musiciens, membres du corps diplomatique, membres du gouvernement, directeur généraux, des élus etc sont présents.
Pour la première fois depuis 1987 aucun ancien chef d'Etat n'est en course. Prosper Avril (Creddo) et Leslie Manigat (RDNP) ont décidé de faire l'impasse sur ces joutes.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18104

Le calvaire des sans abris pendant la saison pluvieuse

Tandis que les différents secteurs de la vie nationale sont préoccupés par le processus électoral, des centaines de milliers de sans abris sont régulièrement confrontés à la violence des intempéries. Plusieurs milliers de déplacés ont été au cours du week end écoulé, victimes des rafales de vents des fortes averses dans la région métropolitaine. Tentes et bâches ont été emportées par des orages dans plusieurs camp d'hébergement à Port-au-Prince et Pétion ville notamment. Exaspérés plusieurs centaines de personnes regroupés dans les camps de Place St Pierre, Boyer, St Thérèse, notamment ont dénoncé leur condition d'existence. Nous ne voulons plus de bâches et de tentes, nous voulons des maisons scandaient les manifestants qui ont défilé dans plusieurs artères de Pétion ville dimanche dernier. Un des organisateurs de la manifestation a fait valoir que les tentes et bâches en raison de la chaleur sont à l'origine de plusieurs cas de maladie de la peau.
De nombreux sans abris se disent prêts à s'inscrire dans un programme d'achat de logement moyennant l'accès à l'emploi. Les déplacés sont obligés de fuir les tentes et bâches durant la journée.
Une nouvelle manifestation est prévue le 12 août expliquent les leaders du mouvement qui font état de leur raz le bol. Toutefois les protestataires refusent que leurs revendications soient récupérées par des politiciens en campagne. Les résidents de tous les camps de Pétion ville avaient pris part à cette manifestation qui ne visait pas à condamner le gouvernement.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18103

Une femme accouche de deux siamois dans la Grand’Anse

Roselaine Clermont et son conjoint ont désormais 16 enfants sur les bras Lundi 9 août 2010,Radio Kiskeya
Une femme de 47 ans, Roselaine Clermont, déjà mère de 14 enfants, a donné naissance à deux siamois dimanche dans la localité de Léon, près de Jérémie (Grand’Anse, sud-ouest), a constaté le correspondant régional de Radio Kiskeya.
Apparemment en bonne santé, les nouveaux-nés sont reliés par les fesses et pourraient être difficilement séparés, selon un premier avis médical.
Ce rare événement une fois connu, Mme Clermont a été transférée à l’hôpital Saint-Antoine de Jérémie en compagnie des bébés après un accouchement plutôt difficile réalisé par une matrone.
"Elle ne savait quoi faire des nouveaux-nés et j’ai demandé de les confier à des médecins", a déclaré la quadragénaire qui confie avoir éprouvé de fortes douleurs durant sa grossesse.
Roselaine Clermont et son mari Marcel Lizaire n’ont pas encore dit ce qu’ils comptaient faire des deux siamois qui viennent porter à 16 les créatures engendrées par le couple confronté aux sollicitations multiples d’une progéniture de plus en plus nombreuse. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6934

Préval laissera un pays "en feu", en cas de "coup d’état électoral", avertissent des partisans du candidat Cristalin

Le chanteur Jean Renel Bruno dit "Ti Pay" et Rony Thimotée décochent des flèches contre le chef de l’Etat qui se préparerait à faire plébisciter son nouveau dauphin, Jude Célestin, par "son CEP" au détriment d’autres candidats à la présidence Lundi 9 août 2010, Radio Kiskeya
Deux partisans attitrés du ministre des affaires sociales, Yves Cristalin, candidat aux prochaines présidentielles sous la bannière de "òganizasyon Lavni" (Organisation l’Avenir), ont dénoncé lundi un "plan" du Président René Préval visant à "éliminer les aspirants populaires" et menacé de broyer le pouvoir avec la déferlante Lavalas si le chef de l’Etat persiste à orienter les prochaines élections en faveur de son poulain, Jude Célestin.
Dans une interview à Radio Kiskeya, le chanteur Jean Renel Bruno surnommé "Ti Pay" (Petite Paille) s’est adressé directement à René Préval pour le mettre en garde contre sa tentation de sortir de son rôle d’homme d’Etat pour devenir le patron du Conseil électoral provisoire qui serait "totalement soumis".
Le Président aurait l’intention d’imposer au pays Célestin comme son successeur au détriment des "principales figures populaires" engagées dans la course. L’artiste cite notamment Myrlande Manigat (RDNP), Charles Henry Baker (Respè), Jacques-Edouard Alexis (MPH) et Yves Cristalin.
"Si par malheur, Président, vous décidiez d’empêcher le peuple de se choisir son leader, Jude Célestin ne pourrait même pas tenir quatre ou cinq mois au pouvoir", a lancé l’air courroucé l’ex-membre du collectif des "artistes pour la paix" ayant soutenu la candidature de Préval en 2006.
Loin de baisser le ton, plus loin, "Ti Pay" évoque l’idée du décernement d’un "mandat d’arrêt international" contre le chef de l’Etat suivie de son "arrestation" pour sanctionner son implication éventuelle dans des magouilles électorales au profit de son camp contrairement à son "image d’homme sérieux".
"Le pays serait noir de fumée" face à toute confiscation du vote populaire lors des présidentielles de novembre, a poursuivi le très disert musicien qui appelle à la mobilisation les quarties populaires de la capitale, Cité Soleil, Bel-Air, Fort Touron, Grand-Ravine et Solino.
Le chanteur Rasin ne s’est pas fait prier pour pointer du doigt un "clan" regroupé autour de M. Préval et qui serait notamment constitué des Sénateurs de INITE John Joël Joseph (ouest) et Moïse Jean Charles (nord) et le chef d’OP René Momplaisir. Accablé d’accusations diverses d’homme de main habitué à de sales besognes, ce dernier aurait fait savoir à Ti Pay, sur un ton menaçant, que "Yves Cristalin ne sera pas Président d’Haïti".
Jean Renel Bruno a enfin exhorté les "artistes pour la paix" Fredo (Kanpèch), Jacques Sauveur Jean, Don Kato (Brothers Posse) et Boulo Valcourt à se ressaisir et à sortir à temps des rangs de INITE en ayant à l’esprit que l’argent ne doit pas être leur seule boussole. Dans le cas contraire, ils pourraient même se trouver dans l’impossibilité de circuler au volant de leur véhicule, prévient-il.
S’exprimant avec la même hargne, Rony Thimotée, qui s’autoproclame représentant de la base de Fanmi Lavalas, dénonce lui aussi un "plan machiavélique" du Président Préval dont la finalité serait l’éviction des candidats les plus représentatifs et la victoire taillée sur mesure de Jude Célestin, directeur du Centre national des équipements (CNE) avant d’être propulsé par la plateforme au pouvoir INITE dans la course présidentielle.
"Rien ne pourra résister au torrent Lavalas qui emportera tout sur son passage", a menacé le partisan d’Yves Cristalin basé au Bel-Air en appelant le locataire du Palais National (siège de la présidence) à mettre fin immédiatement à sa mainmise sur le CEP.
Rony Thimotée, qui exige la tenue d’élections libres, honnêtes et démocratiques, soutient avec moquerie que personne n’est responsable de la décision du régime Préval de désigner "un candidat n’ayant aucune base populaire ni les deux pieds sur terre".
Au moins une dizaine des 34 prétendants inscrits se situent à la fois dans le giron du pouvoir et dans l’horizon politique de Lavalas, secteur dont ils se réclament ou se servent comme tremplin pour exploiter à fond son présumé électorat de masse.
Parallèlement, René Préval, passé maître dans l’art des scénarios et des manipulations fondés sur les contradictions politiques et sociales, doit aussi désormais compter avec les ambitions et la rébellion de certains engagés dans une guerre de succession de plus en plus féroce autour du fauteuil d’un Président en fin de mandat et de carrière.
La liste des candidats retenus par le CEP sera publiée le 17 août dans la perspective des élections présidentielles, fixées comme les législatives, au 28 novembre prochain. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6933
Notre commentaire:
Juste avant de lire cette dépêche, nous étions entrain de réflechir sur ce que nous inpirait certaines attitudes et postures des intégrants du "groupement" FAS A FAS. Nous nous disions que définitivement il y avait quelque chose qui risquait de faire peur. Pas cette peur philosophique qui mettrait en garde contre les effets d'une probable victoire de ce groupe aux élections sur les classes dominantes, mais une peur primale devant des actes de violence primaire et gratuite.
Leur attitude nous rappelle trop les fameux "gangsta' rap"  dans une conjoncture ou le rassemblement autour d'un idéal et l'intérêt commun devraient primer.
C'était sans compter sur le "LAVALAS" qui semble ne pas être en mesure de faire la rupture avec les méthodes de violence et la semence de la peur. Dans toute décmocratie ou prime l'état de droit, ces propos seraient assimilés à de vraies menaces contre des personnes données. Pas de simples appels à la violence. Et le teneurs de tels propos devraient  être traduits et comparaître devant la justice.
La campagne électorale même pas commencer annonce ces couleurs.
Des élections extempranées, montées par un gouvernement et une communauté internationale dépassées par les évènement qui configurent la réalité haïtienne, sur des ruines des décombres et un pays agonisant, risquent de raviver le feu de la violence et de la division.
Il est encore temps de réfléchir et apporter les correctifs que réclame le bon sens et le patriotisme ébrnalé de certains citoyens.

Edwige Lalane continue d'exiger un remaniement au sein du CEP

L'analyste politique , Edwige Lalanne, persiste à réclamer un remaniement au sein du Conseil Electoral pour parvenir à des élections crédibles et démocratiques dans le pays. Intervenant, à la rubrique le point sur le 100.1. Monsieur Lalane, n'a pas non plus caché son désappointement face au nombre de candidats à la présidence inscrits en vue des joutes du 28 novembre.
Le professeur Lalane qui s'est allié à une frange de l'opposition au gouvernement Préval, estime que les candidats enregistrés devraient contester la décision de l'organisme électoral qui a autorisé les anciens comptables de deniers public à s'inscrire sans certificat de décharge.
Par ailleurs le spécialiste en Relations Internationales accuse les membres de la communauté internationale de contribuer à la crise électorale actuelle en cautionnant certains actes commis par le CEP.
Selon lui, les ambassades de la plupart des grands pays dits amis d'Haïti agissent au détriment de la nation haïtienne.
Rappelons que l'ancien directeur du ministère des affaires étrangères avait demandé aux partis politique membres de l'opposition de ne présenter qu'un seul candidat à la présidentielle de 2010.
EJ/Radio Métropole Haïti.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18101

Wyclef : ''Je suis la personne indiquée pour doter le pays d'un avenir prospère''Wyclef

Jean a accordé un entretien au Wall Street Journal aujourd'hui (hier), dans lequel il parle des promesses qu'il compte tenir vis à-vis d'Haïti s'il est élu président.

"Je ne prétends pas pouvoir faire des miracles mais je pense de tout mon c?ur qu'en cette période importante pour Haïti, je suis la personne indiquée pour doter le pays de l'avenir prospère dont il a besoin et qu'il mérite", a déclaré l'ex-Fugees malgré son peu d'expérience en politique.
Selon lui, Haïti a besoin d'un président qui "transforme ses promesses en réalité, qui sillonne la planète pour aller convaincre les dirigeants du monde entier. Nous avons aussi besoin de cultiver la riche culture d'entreprenariat d'Haïti en améliorant l'accès au microcrédit et en simplifiant les lois et la bureaucratie."
Et pendant ce temps, voilà ce que Pras Michel, ex-membre des Fugees lui aussi, postait sur son Twitter : "Haïtiens du monde entier, il nous faut nous mobiliser pour reconstruire Haïti !!! Michel Martelly pour président ! Sean Penn comprend ce qui se passe ici et ce dont ce pays a besoin. Soyons clairs, j'aime Wyclef, mais il n'est en aucun cas qualifié pour être le leader de la nouvelle Haïti."
Wyclef aura-t-il une réponse pour Pras, de la même manière qu'il en a eu une pour Sean Penn après les attaques de ce dernier ? "Ce que je veux que Sean Penn sache, c'est que si je n'étais pas allé en Haïti après que Jean-Bertrand Aristide soit parti, si je n'avais pas créé Yélé Haïti pour commencer à arrêter la violence, il n'aurait pas pu venir à Haïti aujourd'hui. Je voudrais dire à Sean Penn que je n'agis pas sur des émotions quand il s'agit du peuple haïtien. Il doit comprendre qu'en plus de ce qu'il voit ici, il y a 4 millions de Haïtiens de la diaspora vivant à l'extérieur du pays. Cela apporte deux milliards de dollars par an. Et devinez quoi, je fais partie aussi de cette communauté."
La course à l'élection s'annonce rude pour Wyclef.
http://www.lepost.fr/article/2010/08/09/2179088_wyclef-je-suis-la-personne-indiquee-pour-doter-le-pays-d-un-avenir-prospere.html

Wyclef Jean, une candidature et de nombreux doutes

LEMONDE.FR avec AFP et AP
07.08.10
http://www.youtube.com/watch?v=Rup4qrkXxVg&feature=player_embedded
"Les Etats-Unis ont Obama, ici vous allez avoir Wyclef." Le rappeur Wyclef Jean, ex-star du groupe Fugees, est officiellement devenu candidat à la présidence d'Haïti vendredi. Venu rencontrer ses partisans et signer les documents pour présenter officiellement sa candidature à la présidence de la république, le chanteur a effectué un aller-retour éclair dans l'île. Les élections auront lieu le 28 novembre dans l'île, dévastée en janvier par un séisme qui avait fait 250 000 morts et détruit les infrastructures du pays.

"Je pars en raison d'obligations familiales, mais je reviendrai dans quelques semaines pour entrer dans la campagne électorale", a promis le chanteur qui s'exprimait en créole devant la presse près de l'aéroport international de Port-au-Prince, avant de repartir à bord de son jet privé. Mais avant même le début de la campagne, la candidature du chanteur fait l'objet de nombreux doutes.
L'éligibilité. La constitution haïtienne exige cinq ans de résidence dans le pays pour se présenter à la présidentielle. Or, si le chanteur a bien la nationalité haïtienne, sa famille a émigré lorsqu'il était enfant à New York, où il vit toujourrs. La commission électorale décidera le 17 août si Wyclef Jean peut tout de même se présenter.
Soupçons de fraude. Wyclef Jean est également accusé d'avoir détourné des fonds collectés pour venir en aide aux victimes du séisme. Par le biais de sa fondation Yele Haiti, le musicien a collecté neuf millions de dollars de dons pour aider à la reconstruction d'Haïti - dont il aurait conservé une partie pour son usage personnel.
Au début de l'année, le chanteur s'est effondré en larmes en niant toute malversation, malgré une déclaration d'impôts de 2006 laissant apparaître qu'un tiers des dons collectés au moment de la création de la fondation en 2005, soit plus de 400 000 dollars, avaient servi à couvrir des dépenses sans caractère humanitaire.
Problèmes fiscaux. Selon le site The Smoking Gun, Wyclef Jean doit par ailleurs 2,1 millions de dollars au fisc américain. Interviewé sur CNN, il a assuré qu'il ne quitterait pas le pays sans avoir paysé ses dettes au fisc, et que la situation était "en cours de régularisation".
Procès en incompétence. Pras Michel, cousin du chanteur et lui aussi ex-membre des Fugees, a annoncé au New York Daily News qu'il ne soutiendrait pas la candidature de Wyclef Jean. Il a choisi de soutenir Michel Martell, un autre candidat, estimant "qu'il était le plus compétent pour ce travail". L'acteur Sean Penn, engagé dans les efforts caritatifs pour la reconstruction d'Haïti, a estimé que l'action du chanteur après le tremblement de terre avait été invisible. "Il a été pratiquement muet pour nous autres en Haïti, une non-présence", a déploré l'acteur sur CNN.
Un côté "bling-bling". Avec des revenus annuels estimés à 18 millions de dollars, le chanteur gagne 13 000 fois le salaire moyen dans l'île, d'après les calculs de l'agence AP. "Je veux quelqu'un qui veuille vraiment, mais vraiment, se sacrifier pour son pays et pas juste quelqu'un que j'ai vu personnellement dans un convoi de voitures de luxe, exhibant une richesse qui me semble déplacée en Haïti", a estimé Sean Penn, toujours sur CNN. L'aller-retour express du chanteur sur l'île en jet privé, vendredi, a conforté cette image de "nouveau riche".
Des motivations floues. Interrogé à son tour sur CNN, sur les raisons le poussant à se présenter, Wyclef Jean a été peu clair. “Eh bien, après le 12 janvier [date du tremblement de terre, NDLR], je dirais que 50 % de la population est jeune. Et nous avons souffert pendant 200 ans. Maintenant, notre pays a un problème, c'est une chance pour tout reconstruire de la base au sommet. Et je n'essaye même pas de dire que j'essaye d'être élu. Je suis enrôlé par la jeunesse d'Haïti. Nous avons une chance de créer de vraies formations dans les écoles, des infrastructures, de la sécurité, de vrais emplois. Voilà certaines des raisons pour lesquelles je me présente."
Le chanteur, très populaire dans l'île, affrontera notamment son propre oncle, Raymond Joseph, l'ambassadeur d'Haïti aux Etats-Unis. C'est Wyclef Jean lui-même qui l'aurait poussé à se présenter.

Questions-réponses avec Wyclef Jean

Publié le 10 août 2010, Louis-Denis Ebacher, Le Droit.-

LeDroit (LD): Quels sont les politiciens qui vous inspirent le plus?
Wyclef Jean (WJ): Nelson Mandela. Il a été capable d'unir les gens. Je pense aussi à Martin Luther King...

LD: Comment prenez-vous le fait de passer d'idole à politicien critiqué?
WJ:  (Rires) J'ai toujours dit que si je voulais prendre le job pour être populaire, je ne le ferais pas! J'ai 40 ans et c'est important pour moi de donner cinq ans de service à mon pays. (Sur les critiques) Je pense que c'est bon, que les gens doivent avoir leurs propres opinions. Je croit que c'est difficile pour les gens de voir une 'rock star' passer à un orateur.

LD: Votre oncle (Raymond Joseph) se présente aussi à la présidence d'Haïti. Est-ce que vous en avez parlé ensemble?
WJ: Oui. Je lui ai parlé, mais aussi à mon frère, ma femme, ma famille. Dans la maison, vous avez des républicains et des démocrates. Nous avons des idées différentes, mais le plus important, c'est qu'à la fin de la journée, la politique ne nous divise pas en tant que famille.

LD: Ferez-vous de la politique comme vous rappez?
WJ: (Rires) Je fais de la politique avec vous depuis 20 minutes. Je ne pense pense que je suis en train de rapper !

LD: Comment voyez-vous le Québec et le Canada?
WJ:  Parmi les meilleures places que j'ai vues dans le monde. Rien d'autre que de bons souvenirs de ces gens.

LD: Vos villes canadiennes préférées?
WJ Montréal, Toronto, Québec. Quand je suis à Montréal, je me sens un peu comme en Haïti. À cause de sa culture, la nourriture, les gens, l'énergie que je ressens dans les rues... Je me sens même parfois comme à Brooklyn. Et c'est aussi parce que j'ai tant de bons souvenirs de Montréal, avec les Fugees. Pour Québec, j'en ai toujours entendu parler par leur merveilleuse culture. Les festivals qu'on a fait là-bas ont toujours été mémorables. Il y a toujours un amour naturel lorsque nous allons à Québec.

http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/actualites-nationales/201008/09/01-4305184-questions-reponses-avec-wyclef-jean.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4305185_article_POS1

Wyclef Jean lance un appel aux Haïtiens du monde

Publié le 10 août 2010 à 00h00
Louis-Denis Ebacher, Le Droit
Le 24 juillet dernier, LeDroit rapportait que l'Haïtien le plus populaire au monde était à « quelques formalités » de se présenter à la présidence de son pays natal. Le 5 août, Wyclef Jean confirmait sa candidature à Larry King Live, à CNN. Hier, l'ancien des Fugees a donné un coup de fil dans la salle des nouvelles du Droit s'exprimant sur la diaspora, ses influences, la culture haïtienne, le tremblement de terre du 12 janvier dernier, le Canada et le Québec.
Le rappeur et candidat à la présidentielle haïtienne, Wyclef Jean, interpelle la diaspora haïtienne de partout dans le monde, dans une entrevue exclusive accordée au Droit.
Wyclef Jean s'est exprimé par téléphone, marchant dans les rues de New York, hier après-midi. Il s'apprêtait à s'envoler pour Haïti, prévoyant y atterrir aujourd'hui. Il a laissé savoir au Droit qu'il sera de passage au Canada dans le cadre de sa campagne électorale. « Oui, je vais sûrement passer par le Canada, et j'anticipe déjà y voir de deux à trois mille personnes dans les rues. Ce sera amusant ! »
Le chanteur place la diaspora dans ses priorités pour faire le plein d'appuis. Wyclef Jean s'est gardé de dire dans quelle ville et à quel moment cette visite électorale surviendra. « C'est un peu trop tôt pour en parler. J'attends encore une semaine pour m'assurer que je satisfasse aux exigences », dit-il, prudent.
Il nomme tout de même Montréal en premier, lorsqu'on lui demande quelles sont ses villes canadiennes préférées. Elle compte entre 75 000 et 100 000 de ses compatriotes. L'homme parle aussi de Toronto et de Québec, mais pas d'Ottawa.
« Quand je dis 'Haïti est ouvert pour les affaires', rappelle le nouveau politicien, ça commence par sa diaspora, qui y envoie 2 milliards $ à chaque année. » Wyclef Jean n'a pas manqué d'évoquer les membres des communautés haïtiennes du Québec et du Canada, qui font partie de la solution « pour galvaniser et relever » le pays assommé par le tremblement de terre du 12 janvier dernier.
La langue... et l'indépendance
Ses détracteurs lui reprochent son créole « cassé » par ses nombreuses années de réfugié aux États-Unis, et sa méconnaissance de la langue française, pourtant utilisée dans les institutions et les milieux d'affaires haïtiens.
Voilà que M. Jean aborde la nécessité d'intégrer les cours d'anglais dans les écoles haïtiennes. « Je suggère fortement d'inclure davantage de cours d'anglais en Haïti. »
« Je vais gouverner en créole et en anglais, lance-t-il. C'est très important d'avoir une personne capable de voyager partout sur la planète et d'entretenir une conversation avec tout le monde. Mais je m'assurerai d'avoir mon tuteur de français avec moi. C'est très important (puisque) je ne m'exprime pas aisément en français. Vous et moi devrions pouvoir converser et parler du futur. »

Le rappeur sait qu'il devra suivre des cours de français, s'il est élu. « Le pays a parlé français pendant 200 ans. Pour l'avenir du pays, oui, la nation a besoin de parler français, créole, espagnol, anglais [...] Mais on doit d'abord se concentrer sur la création d'emplois. » L'urgence de l'éducation, « avec 52 % d'analphabètes », dit-il, va de pair avec la nécessité de redresser l'agriculture, « et cesser de tout importer pour être capable d'exporter ».
La question de l'indépendance d'Haïti, dont les institutions et l'économie sont à genoux, a surgi au moment où le candidat a affirmé que « l'indépendance d'Haïti commencera avec le retour de la diaspora à la maison, et lorsqu'elle y reprendra les affaires ».
Wyclef Jean s'est présenté au NASDAQ, le 23 juillet dernier, pour sonner la cloche de l'ouverture des marchés boursiers. LeDroit rapportait le lendemain que sa mise en candidature n'était plus qu'une « question de formalités », ce qui a été confirmé la semaine dernière, lors de son passage à Port-au-Prince.
Gangs de rue
La violence dans les rues de la capitale haïtienne inquiète le candidat, qui aborde au passage la situation des jeunes désoeuvrés de la diaspora au Canada et aux États-Unis, en péril dans des gangs criminalisés. « Quand je pense à l'immigration, et à combien d'Haïtiens font partie de ces communautés, mon coeur se met à battre très fort. Tellement de communautés ont mal tourné. Certains de ses enfants vont en prison, d'autres sont tués et d'autres se retrouvent devant les cours de justice. »
En Haïti, explique Wyclef Jean, les jeunes doivent avoir accès à des programmes et à l'éducation pour éviter de sombrer dans l'école du crime.
« Quand les gens ont mis dehors Jean-Bertrand Aristide, une éruption de violence est survenue. Si on peut trouver des alternatives et des programmes pour que ces jeunes de la communauté sentent qu'ils font partie de la famille, je pense qu'ils vont choisir une autre voie. »
Wyclef Jean répète à toutes les foules que l'éducation est la voie à privilégier pour sortir son pays du marasme. « Rebâtir la capitale, c'est important, mais reconstruire les esprits l'est aussi. Le plan pour l'école, c'est comment tu achemines les dons aux familles pour leurs jeunes. Si la jeunesse ne peut pas lire, elle ne peut pas naviguer dans le 21e siècle. »
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/actualites-nationales/201008/09/01-4305185-wyclef-jean-lance-un-appel-aux-haitiens-du-monde.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1

GEORGE W BUSH EN VISITE CE MARDI EN HAITI

Agence France-Presse

L'ancien président américain George W. Bush se rendra mardi en Haïti afin d'évaluer l'avancement de la reconstruction, sept mois après le séisme du 12 janvier, ont annoncé ses collaborateurs lundi dans un communiqué.
«Le voyage du président Bush attirera l'attention sur les besoins que continue d'avoir Haïti et il entend inciter les Américains à continuer à donner ce qu'ils peuvent pour aider leurs voisins dans le besoin», indique le communiqué.
M. Bush, qui a occupé la Maison-Blanche de 2001 à 2009, «va écouter les Haïtiens lui parler de la situation qui prévaut dans leur pays» et s'entretiendra avec les équipes qui travaillent à la reconstruction, dont le financement provient du fonds qu'il a créé avec Bill Clinton après le tremblement de terre du 12 janvier.
Le séisme a tué 250 000 personnes et fait 1,5 million de sans-abri.
Les bailleurs de fonds internationaux ont promis à Haïti une aide de 10 milliards de dollars sur cinq ans.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201008/09/01-4305114-george-w-bush-visitera-haiti-demain.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_etats-unis_286_section_POS2